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BULLETIN
DU
MUSÉUM INATIONAL D'HLSTOIRE NATURELLE
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La figure placée sur le titre du Bulletin représente un Poisson du groupe des
Ophiclityids£ . le Callechelys Guichenoti Kaup. ; elle a été exécutée par M. A.
Miliot, d'après le type conservé dans les Collections du Muséum, provenant de
Taiti, et décrit à nouveau par M. le D^ Jacques Pellegrin {Bull. Mus. nat. Hist.
natur., 1912 , p. 207).
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
NEW YORK
«OTANICAU
{JAKUtiN.
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGCGGXIII
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNEE 1913
N« 4
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGCCXIIl
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amin du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientiliques et
renseignement qui s'y rallachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
(ixe de 1 5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs '''.
<'5 S'adresser pour les versements à M. Pierre SFasson, trésorier de l'Association,
120, boulevard Saint-Germain.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1913. — N° 1.
O'S'O-
137' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
28 JANVIER 1913.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
LIBRARY
NEW YOkX
BOTANICaL
ÛAKUËN.
I
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président annonce que le fascicule 7 du Bulletin a été
réparti et que le fascicule 8 et dernier va être mis en distribution.
M. LE Président donne connaissance des promotions suivantes
qui ont eu lieu dans le personnel du Muséum à partir du 1" janvier
1918 :
Assistmit. — M. NicLoux, de la 6^ à la 5' classe.
Préparateurs. — MM. Dedoyat, de la 2" à la i'^ classe; Guignard,
de la li^ à la 3* classe; Perrin, Kollmann, Legendre et Pelourde,
de la 6* à la 5^ classe.
Commis. — MM. Miquel, de la 5*^ à la k" classe; Eyre, de la
6^ à la b" classe; Bérard, de la 7* à la 6' classe.
Garçons de galerie. — MM. Auffray, brigadier, de la 7" à la
6^ classe; Cottereau, gardien, de la k" à la 3^ classe; Pansart
et Meurgey, gardiens, de la 5' à la 4'' classe; Coquil, gardien, de la
6" à la 5^ classe ; Sarge^ti, gardien, de la U^ à la 3^ classe.
Garçon de bureau. — M. Recktenwald , de la k^ à la 3^ classe.
Muséum. — xix. *
Concierge. — M. Hervé, de ia 5^ à la h^ classe.
Chefs de carrés. — MM. Page, de ia 2* à ia 1"^ classe; Rouhaud,
de la 3* à la 2* classe.
Garçons de laboratoire. — MM. Wacquet (A.), de la 5^ à la
II" classe; Simon, de la 6" à la 5"* classe; Caudal, de la 7'' à
ia 6* classe.
Gardiens de ménagerie. — MM. Jamay, Dohren et Helmus, de la 5^
à la h^ classe; Bonhomme, Balancard et Legroux, de la 6" à ia
5* classe.
M. LE Président fait connaître que :
M. le D"^ Vital Brazil, Directeur de l'Institut de Sérothérapie
antivenimeuse de Battantan, près Sao-Paulo (Brésil), présenté
par M. le Professeur Louis Roule, et M. Carle, Chef du Service
de Colonisation à Tananarive (Madagascar), présenté par M. le
Professeur Lacroix, ont été nommés Correspondants du Muséum
(Assemblée des Professeurs du 16 janvier 1918);
Un congé d'un an, sans traitement, à dater du 1" novembre
1919, a été accordé à M. Viguier, Préparateur de ia Chaire de
Botanique (Organograpbie et Physiologie végétales) au Muséum
(Arrêté ministériel du 91 décembre 1912);
M. Pellegrin (François), Docteur es sciences, a été chargé des
fonctions de Préparateur de ladite Chaire pendant ia durée du congé
accordé à M. Viguier (Même arrêté);
Un nouveau congé d'un an, sans traitement, à dater du 1" jan-
vier 1 91 3, a été accordé, sur sa demande, à M. Dantan, Préparateur
de la Chaire d'Anatomie comparée au Muséum. Pendant la durée
de ce congé, M. Dantan sera suppléé par M. Cassaing (Arrêté mi-
nistériel du i5 janvier 1918);
Un nouveau congé d'un an, sans traitement, à dater du i^^' février
1913, a été accordé, sur sa demande, à M. Gdérin, Préparateur
de la Chaire de Zoologie (Annéiides, Mollusques et Zoophytes) au
Muséum (Arrêté ministériel du i5 janvier 1918);
M. Germain, Docteur es sciences, a été chargé des fonctions de
Préparateur de cette Chaire pendant la durée du congé accordé
à M. Guérin (Arrêté de même date);
3
M. Stanislas Meunier, Professeur de Géoiogie au Muséum, a été
nommé, pour l'année 191 3, Assesseur du Directeur de l'Etablisse-
ment (Arrêté ministériel du 22 janvier 10 13);
M. L. BiDEAULT, dessinateur, a été nommé Officier de l'Instruction
publique ;
M"^ Le Rat, Correspondante du Muséum , a été nommée Officier
d'Académie.
M. LE Président remet enfin en termes fort élogieux à M. Désiré
Bois, Assistant au Muséum, les insignes du grade d'Officier de
l'Ordre de la Couronne que S. M. le Roi d'Italie a bien voulu lui
conférer.
PRESENTATION D OUVRAGES.
M. le Professeur Trouessart présente à la Réunion des Naturalistes
et olVre à la Bibliothèque du Muséum le Catalogue des Oiseaux crEurope
qu'il vient de publier, et fait connaître en quelques mots le plan de
cet ouvrage. Comme le sous-titre qu'il porte l'indique, il est destiné
à servir de complément et de supplément à ÏOrnithologie Européenne
de Degiand et Gerbe, qui date de 1867 et n'est plus au courant
de la science. L'auteur a donné une large place aux sous-espèces ou
variétés géographiques, distinguées par les Ornithologistes depuis
une vingtaine d'années, et qu'il est indispensable de connaître
à notre époque oiî les questions de Transformisme sont à l'ordre
du jour. Par suite, la distribution géographique des espèces et des
sous-espèces est indiquée avec beaucoup plus de soin que dans
les ouvrages qui ont traité précédemment de la Faune européenne,
et l'auteur insiste sur la distinction qu'il y a lieu d'établir entre les
formes migratrices et les /ormes sédentaires de beaucoup d'espèces que
les anciens Ornithologistes considéraient à tort comme identiques.
M. Jacques Surcouf, Chef des travaux au Laboratoire colonial,
présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum la seconde partie
de son ouvrage sur les Diptères vulnérants du Venezuela. La publica-
tion de cet ouvrage, illustré de nombreuses figures, a été faite
aux frais du premier Congrès de médecine tenu au Venezuela en
l'honneur du Centenaire de son Indépendance.
— li —
ffCet ouvrage comprend l'étude des Brachycères piqueurs et le
cadre d'un Gmera des Tabanides dont le manuscrit est par ailleurs
terminé. Il comprend en outre les observations générales qu'il était
nécessaire de grouper.
ffNous espérons, le D"" Gonzalez Rincones, mon collaborateur et
moi, avoir fait œuvre utile en publiant ce travail, que nous nous
efforcerons de compléter dans l'avenir. ti
COMMUNICATIONS.
Descriptios d'un gesre nouveau et de deux espèces nouvelles
DE Poissons antarctiques,
PAR M. LoLis Roule, Professeur au Muséum,
Les descriptions sont faites d'après des exemplaires recueillis par l'Expé-
dition du Pourquoi-Pas ?, que dirigeait M. le D' J. Cliarcot.
Artedidraco Lonnbergi nov. sp.
Un seul individu , pris, avec l'espèce suivante, à 280 mètres de profon-
deur, le 21 janvier 1909, par L. S. 68° 00' et G. W, P. 70° 90' au large
de la Baie Marguerite et de l'Ile Jenny.
Cette espèce est dédiée à M. le Professeur A. E. J. Lônnberg, de Stock-
holm , fondateur du genre Artedidraco ( 1 906 ) :
D 3/97 A -21 Pli V5.
DiAGNosE ESSENTIELLE. — Dimensions. — La longueur du corps, cau-
dale non comprise, mesure 78 millimètres.
Proportions. — Corps élancé ; la hauteur du tronc fait environ le septième
de la longueur du corps , caudale non comprise.
Tête relativement étroite; sa largeur, au niveau du battant operculaire,
fait les trois quarts de sa longueur. — Espace interorbitaire fort étroit ,
presque nul. — Yeux grands ; leur diamètre mesure un peu plus du tiers
de la longueur de la tête.
1" dorsale à trois rayons, dont le 1" et le 2' beaucoup plus longs que
le 3'; sa hauteur égale sensiblement celle de la 2" dorsale. Celle-ci ne s'étend
pas en arrière jusqu'à la caudale, et dégage en partie le pédoncule caudal.
— 5 —
Caudale mesurant environ le cinquième de la longueur totale du corps
entier. Anale longue, étendue jusqu'au début de la caudale. Pectorales
relativement courtes, n'atteignant pas le début de l'anale.
Coloration (dans l'alcool). — Teinte générale d'un jaune brunâtre assez
clair. Nageoires de couleur gris jaunâtre. Des macules d'un gris foncé
sur la tête, le dos et les flancs.
DiAGNOsE DIFFÉRENTIELLE. — Le genre Artedtdraco renferme deux séries
d'espèces. La première série contient A. mirus Lônnb. et^. Scottsbergi
Lônnb.; elle est caractérisée par sa possession d'une i" dorsale à trois
rayons, et par les chiffres relativement minimes des rayons de la a" dorsale
( 2 3-0. 5 ) et de ceux de l'anale ( 1 7- 1 9 ). La seconde série renferme seulement
A. SItaJdetoni Waïte; son caractère principal porte sur le nombre plus élevé
des rayons de la 1" dorsale (5), de ceux de la 2' dorsale (97) et de ceux
de l'anale (20).
La présente espèce, A. Lônnbergi nov. sp., se rapproche d'i. Shalcle-
toni W, par les nombres des rayons de la 2' dorsale (27), et de ceux de
l'anale (^21); mais elle présente avec la première série des affinités plus
étroites encore, car sa 1" dorsale ne porte que trois rayons.
Eu outre, elle diflere d'i. mirus Lonnb. et d'i. Scottsbergi LiJnnh. par
d'autres particularités complémentaires. Son corps est plus étroit, plus
élancé; ses yeux sont plus grands; sa 1" dorsale est plus haute; sa 2" dor-
sale ne s'unit pas au début de la caudale par un repli tégumentaire ; ses
pectorales sont plus courtes.
Observations. — Cette espèce est remarquable , non seulement en co
qu'elle constitue un type mixte parmi les espèces déjà connues du genre
Artedidraco , mais aussi en ce qu'elle accomplit , à de certains égards , un
passage vers le genre suivant Dolloidraco. Elle s'écarte des trois autres
espèces (ï Artedidraco et se rapproche de Dolloidraco par sa 1" dorsale
haute, et par sa 2° dorsale qui n'atteint pas la caudale. Peut-être devrait-on
la considérer comme appartenant à un autre genre, non décrit encore.
Mais, n'ayant à ma disposition qu'un seul exemplaire, j'estime qu'il con-
vient de réserver cette question.
Dolloidraco NOV. GEN.
Ce genre appartient à la famille des Nototkéiiidés. 11 est dédié à M. le
Professeur L. Dollo , de Bruxelles , qui a publié , sur les Poissons antarc-
tiques, des ouvrages justement réputés.
DiAGNOsE ESSENTIELLE. — Corps cottoïde, assez élancé.
Tête grosse. Membrane branchiostège largement unie à l'isthme. Vomer
non denté. Pièces operculaires inermes. Angle postéro-supérieur du battant
— - 6 —
operrulaire tei-miné par une pièce mince et plate, transparente, rigide,
très saillante, en forme de cueilleron. Un barbillon inframandibulaire ter-
miné en pointe mousse peu ou pas renflée.
Deux dorsales élevées, i" dorsale étroite et longue, à trois rayons iné-
gaux, les derniers étant les plus longs, à base beaucoup plus courte
(deux à trois fois au moins) que l'intervalle qui la sépai-e du début de la
'i' dorsale, à sommet s' élevant au-dessus du niveau de celui de la a' dor-
sale. Celle-ci laisse libre en arrière une partie du pédoncule caudal.
Pédoncule caudal libre presque entièrement. Candaie étroite et longue,
fiiisant à elle seule près du quai't de la longueur totale.
Anale élevée, relativement courte, à i4-i5 rayons, interrompue en
arrière de manière à laisser libre le pédoncule caudal.
DiAGNOSE DIFFÉRENTIELLE. — Cc genre appartient à la série qui contient
déjà Harpagifer et Artedidraco. Cette série mériterait, tellement ses carac-
tères propres ont de l'importance, d'être élevée au rang de famille, celle
des IInrp<igiJt'ridés , que l'on séparerait des autres Notolhénidés. Du reste,
la famille actuelle des Notothénidés mériterait à son tour, en raison de son
extension croissante d'après les progrès de l'ichtyologie antarctique, de
passer au rang de tribu sous le nom de Notothéniforines.
DoUoidraco se rapproche d' Harpagifer par le corps cottoïde et la mem-
brane branchiostège largement unie à l'isthme. 11 en diffère par les oper-
cules inermes, par la présence de la pièce operculaire en cueilleron, et par
la possession d'un barbillon inframandibulaire.
DoUoidraco se rapproche davantage à' Artedidraco , qui possède aussi
des opercules inermes , le barbillon , et la pièce operculaire en cueilleron.
Mais il en diffère par les dimensions plus considérables de cette dernière,
et par les dispositions de ses nageoires impaires. Les dorsales et l'anale de
DoUoidraco sont plus hautes et plus courtes que leurs similaires d' Artedi-
draco; elles dégagent en arrière le pédoncule caudal; en avant, la i" dor-
sale se dresse sous la forme d'un appendice étroit et long, à trois rayons,
dont le 9* et le 3° sont plus hauts que le premier.
DoUoidraco longedorsalis nov. sp.
Six exemplaires pris, à aSo mètres de profondeur, le ai janvier 1909,
par L. S. 68° 00' et G. W. P. 70° ao', au large de la Baie Marguerite et
de rile Jenny.
D 3/22-25 A 1 4-1 5 P 16-17 V6 G 12.
DiAGNOSE. — Caractères du genre.
Dimensions. — Longuem-s respectives du corps (caudale non comprise)
chez les six individus : 89 millimètres, 85 millimètres, 85 miUimètres,
79 millimètres, 77 millimètres, 79 millimètres.
Proportions. — Hauteur du tronc égalant environ le sixième de sa lon-
gueur (caudale non comprise).
Longueur de la tête mesurant un peu plus de deux fois et demie la lon-
gueur du corps (caudale non comprise). Largeur, prise au niveau du bat-
tant operculaire, sensiblement égale à sa longueur. Diamètre de l'œil
égalant presque le tiers de celui de la tête. Espace interorbitaire étroit,
mesurant moins du dixième de la longueur de la tête. Longueur du bar-
billon égalant près de la moitié de la longueur de la tête; le barbillon,
rabattu en arrière, dépasse de peu le milieu de l'œil.
1'° dorsale à trois rayons, le i" plus court que le a" et le 3', ceux-ci
égaux en hauteur ou peu inégaux; rabattue en arrière, cette dorsale atteint
le 6' ou le 7' rayon de la seconde dorsale. Ventrales courtes, n'atteignant
pas l'anale. Pectorales dépassant en arrière le début de l'anale.
Coloration (dans l'alcool). — Teinte générale jaune brun clair, avec ma-
cules brun rougeâtre.
Tête montrant une tache foncée sous l'orbite, une autre sous l'opercule.
Nageoires impaires d'un gris jaunâtre clair, avec macules brun foncé
plus ou moins larges et nombreuses ; 1" dorsale de couleur presque entiè-
rement foncée; caudale avec base foncée. — Ventrales de teinte gi-ise. Pec-
torales de teinte grise, vergetées de bandes verticales foncées.
Variations. — Les variations portent sur la largeur de l'espace interor-
bitaire et sur le nombre des rayons des nageoires.
L'espace interorbitaire est toujours étroit; sa largeur ne dépasse point le
dixième de la longueur de la tête, mais elle peut descendre jusqu'au tren-
tième de cette longueur. Dans ce dernier cas , les orbites se touchent presque ;
ailleurs, cet espace est appréciable.
Sur les six individus, les nombres des rayons de la 1" dorsale (3) et
des ventrales (G) sont constants. Celui des rayons de la 2° dorsale est de
99 sur un individu, de 9 3 sur quatre autres, de 26 sur le dernier. Celui
des rayons de l'anale est de 1 k sur deux individus , de 1 5 sur les quatre
autres. Celui des rayons des pectorales est habituellement de 16 , sauf sur un
exemplaire qui en a 17; ce même exemplaire est de ceux (pii portent
i5 rayons à l'anale et 23 rayons à la seconde dorsale.
Observations sur l Ovaire de Protopterus annectens Oweis
[Poissons Dipnés),
PAR M. Louis Semichon.
J'ai eu l'occasion d'examiner l'ovaire d'un Poisson Dipné, le Protopterus
annectens, ayant vécu à la Ménagerie.
— 8 —
L'animal, incisé sur la ligne médiane ventrale, fut plongé vivant encore
dans le liquide de Bouin.
A peu près de même dimension , les deux ovaires s'étendent de chaque
côté du corps depuis la région pelvienne en arrière jusqu'à la partie anlé-
térieure du foie dont ils n'atteignent pas l'extrémité. Les œufs étaient de
tailles variées; les plus gros atteignaient 6 millimètres de diamètre.
Les plus petits avaient un cytoplasme amphophile presque basophile,
la vésicule germinative sphérique ne présentant rien de particulier. H n'en
est pas de même des œufs de i/a millimètre environ, chez lesquels
l'élection des matières colorantes donnait des caractères chromatiques extrê-
mement nets.
Le contour de la vésicule germinative était onduleux et les nucléoles
nombreux, situés pour la plupart au contact de cette membrane, prenaient
très énergiquement l'aurantia, qui ne se fixait aucunement sur les autres
parties de l'œuf, nucléaires ou cytoplasmiques.
La chromaline était disposée en cordons llexueux plus ou moins ramifiés
par places , formés de granulations placées bout à bout et hérissés sur toute
leur longueur de très fins prolongements latéraux (c'est là un aspect très
connu et fréquent dans les œufs de tous les groupes de Vertébrés). Le cyto-
plasme se colorait bien à ce stade par presque toutes les couleurs acides
usuelles. Il n'y avait pas encore de granulations vitellines.
Dans les œufs de grande taille celles-ci étaient abondantes et présentaient
la même affinité pour l'aurantia que les nucléoles de la vésicule germinative
(au stade précédemment décrit). Les granulations des œufs de 3 à
6 millimètres qui ne prennent pas l'aurantia sont notablement plus
petites que les granulations vitellines proprement dites (qui remplissent la
masse de l'œuf) , et tandis que ces dernières sont très réfringentes , les pre-
mières le sont notablement moins. De plus elles sont situées presque toutes
au voisinage de la membrane vitelline.
J'ai observé des œufs de tailles intermédiaires (oscillant autour de i milli-
mètre) qui semblaient en voie de résorption.
Leur membrane restait continue , mais elle était profondément déprimée
en certains endi-oits , et au fond des dépressions se trouvaient en générai
des leucocytes, la plupart à granulations acidophiles. Jusqu'à une certaine
distance de la membrane les granulations vitellines manquaient comme si
elles eussent été dissoutes. Je n'ai pas observé de cellules migratrices ayant
fianchi la membrane, qui restait continue et nettement visible. Quant aux
granulations vitellines, elles occupaient toute la partie centrale de l'œuf et
présentaient toujours la même affinité pour l'aurantia que celles des œufs
normaux plus gros.
Autour des œufs en état de résorption les leucocytes acidophiles étaient
beaucoup plus nombreux qu'autom' des autres.
Les différenciations chromatiques dont je viens de parler ont été obte-
— 9 —
nues par i'emploi d'une méthode générale cpii consiste à ajouter à un colo-
rant acide (appartenant à un groupe chimique à peu près quelconque) un
colorant également acide appartenant au groupe nitré. Si je cite l'aurantia ,
c'est parce que sa coloration intense en rend l'emploi avantageux, mais le
jaune naphtol S et le jaune de Martius donnent des élections aussi par-
faites, lorsqu'on lave rcqndemeiit à l'alcool.
Les colorants acides peuvent être précéde's de certains colorants basiques
non mordancés ou d'une solution alunée quelconque d'hématéine. Mais l'hé-
matoxyline au fer entrave l'action du mélange que j'ai employé. Il en est
de même des couleurs du triphénylméthane. Ces couleurs et l'hématoxyline
ferrique se fixent d'ailleurs plus ou moins sur les nucléoles et sur les granu-
lations vitellines.
Mais après l'hémalun, l'hématoxyline d'Ehrlich, ou le bleu de toluidine,
le mélange de colorant nitré en solution aqueuse saturée avec la solution
aqueuse à 5 pour looo de l'autre colorant acide donne des résultats
constants.
L'affinité élective des formations de réserve de l'œuf pour les colorants
nitrés se manifeste aux deux étapes principales de leur formation : la pre-
mière, dans la vésicule germinative, par l'augmentation de nombre et
l'accroissement de ses nucléoles; la seconde, dans le cytoplasme, par
la constitution des granulations vitellines. Celles-ci conservent cette affinité
tant qu'elles ne sont pas altérées.
Sur une nouvelle observation de Crabes habitant les coquilles vides
DES BaLÀNES.
Note de M. J. G. de Man, présentée par M. E.-L. Bouvier.
C'est à M. A.-E. Malard-Duméril , chef des Travaux scieuliiîques au La-
boratoire de Tatihou, que nous sommes redevables de cette observation
intéressante. Un navire était arrivé à Saint- Vaast-la-Hougue, venant de Ma-
dagascar; sa coque était couverte de Baianes , appartenant, selon M. Gruvel,
à la variété communis et à la variété zébra du bien connu Balamis tintinna-
hulum. L.-M. Maiard fit la découverte que chaque Balane vide était habitée
par un petit Crabe vivant, qui en avait pris possession. Il envoya un cer-
tain nombre de ces Crabes à M. le Professeur E.-L. Bouvier : douze étaient
encore dans les Baianes, tandis que les autres, au nombre de soixante-
deux, avaient été retirés de ces coquilles, qui sont fort encombrantes.
A l'exception d'une douzaine de très petite taille, ces Crabes appartenaient
tous à la même espèce. M. Bouvier eut la bonté de me soumettre une hui-
— 10 —
taine de ces derniers , dont deux se trouvent encore dans ies Balanes , ainsi
que les douze petits individus, qui appartiennent à d'autres espèces.
Je me souvins aussitôt d'avoir vu jadis l'espèce à laquelle la grande ma-
jorité de ces Crabes appartiennent. Cette espèce fut décrite par M"' Rathbun,
en 1893, sous le nom de Menippe convexa Ratlib. , avec laquelle la Menippe
Orlmanni de Man 1899 est identique, comme cela sera prouvé dans la Note
suivante. Le lait remarquable que cette espèce babite la coquille vide des
Balanes était sans doute encore ignoré. La Menippe comexa^dXhh. , en effet,
n'était connue jusqu'ici que par une femelle adulte mal conservée prove-
nant de llonolulu, par un mâle beaucoup plus jeune qui a été capturé dans
un filet de pêcbeur à Koli-Kong, sur la côte orientale du golfe de Siam,
eulin par la femelle adulte et en bon état qui a servi de ty[)e pour ma
description de la Menippe Ortmanni et qui a été recueillie à Sanggau sur le
Kapoeas, à peu près à 900 kilomètres de son embouchure, dans l'intérieur
de Bornéo.
En aucun de ces cas il n'était question de Balanes. Peut-être cependant
la femelle adulte de Honolulu fut-elle retirée d'une Balane, ce qui pourrait
expliquer son mauvais état de conservation. A Sanggau il n'y a probablement
pas de Balanes, mais des navires ou des barcjues peuvent les y apporter
de la mer, avec le Crabe. Le plus giand des soixante-deux exemplaires de
la Men. convexa est une femelle adulte, dont la carapace est large
de 9 4 millim. 5, tandis que celle du plus petit, un mâle, est large de
7 millim. 5. Nous voyons donc que l'animal entre jeune dans les coquilles.
M. Bouvier suppose qu'il se loge d'abord dans les coquilles vides et qu'en-
suite il vit en faisant carnage des Cirrbipèdes qui habitent les autres. En
effet, ayant examiné les coquilles occupées, il a constaté qu'elles avaient
pour voisines d'autres coquilles souvent vides et presque toujours plus
petites; d'autre part, dans certaines coquilles habitées, on observe encore
des restes de la membrane operculaire du Cirrhipède, ce qui prouve que la
coquille a été récemment vid(!e.
Plusieurs questions se posent relativement à ce phénomène remarquable.
En premier lieu, est-ce que ces Ménippes ont généralement l'habitude de
passer leur vie dans les Balanes ou est-ce que les coquiUes ne sont occu-
pées qu'accidentellement? Est-ce que les Crabes passent leur vie entière
dans ies Balanes ou seulement une certaine période? Les Crabes occupent-
ils les Balanes lorsque leurs co(piilles sont déjà vides, ou est-ce que les
Cirrhipèdes sont attaqués à l'état vivant, de façon que ces petits matois
seraient obligés de tuer les Balanes et d'en dévorer une partie? A quel
âge les Ménippes prennent-elles possession des coquilles? Quelle est leur
nourriture quand les Balanes sont dévorées ?
La supposition que ces Ménippes passent généralement leiu" vie entière
dans les Balanes est peut-être rendue probable par la grande rareté de cette
espèce, qui est restée inconnue jusqu'en 1898. L'espèce la plus voisine de
— 11 —
ia Men. conveœa Rathb. est la Men. Panope (Herbst) [voir J. G. de Man,
Notes from the Leyden Muséum, t. XXI, 1899, p. 60-67], qiii n'est connue
que par le type unique de Herbst, une femeile provenant de Tranquebar
et conservée au Musée de Berlin : aucun autre exemplaire n'a été retrouvé
depuis, autant que je sache. II me semble donc vraisemblable que la Men.
Panope se cache de la même manière dans une Balane ou dans quelque
autre coquille.
Les douze individus de petite taille qui se trouvaient mêlés aux Mé-
nippes retirées de leurs coquilles appartiennent à quatre espèces, dont,
fait curieux, deux me semblent nouvelles. Ce sont : 1° trois jeunes mâles
du Leptodius Voeltthown Lenz, 1906 ; 9° un jeune mâle du Pilumnus longi-
cornis Hilgd. , dont la carapace est large de 1 1 millim. 5 ; 3° sept exem-
plair-es ( 9 c?, 5 9) du Pilumnus Malardi nov. sp. , espèce voisine du PU.
semilanatus Miers du détroit de Torrès , mais ayant la carapace plus élargie
et les pinces plus inégales et à granulations beaucoup [)lus serrées ; 4° une
femelle du Pihmnus iruncato-spinosus nov. sp. , espèce probablement de
petite taille, à front bilobé, à trois dents aiguës en arrière de l'angle
extraorbitaire, dont la carapace porte en dessus un tubercule conique
auprès des dents du bord antéro-latéral et dont les [)attes antérieures sont
aimées d'épines partie spiniformes et aiguës , partie tronquées'''. Ces douze
petits Crabes ont évidemment profité des Balanes de la même manière
que les Ménippes, mais il reste à savoir si ces quatre espèces ont, comme
la Men. convexa, l'habitude de se loger dans les coquilles des Balanes.
Ce fait remarquable et curieux que les coquilles vides des Balanes sont
habitées par des Crabes qui en ont pris possession, n'est cependant pas
nouveau : le Pilumnus Dchaanii Miers, en effet, a été décrit, en 1879,
d'après un seul exemplaire , une femelle , qui a été trouvée dans la coquille
d'une espèce de BaJunus recueillie dans le golfe de Yedo (Japon),
(E. J. Miers, Proc. ZooL Soc. London, 1879, p. Sa). Mais c'est le seul cas
qui soit venu à ma connaissance.
C' Une description détaillée de ces espères, avec des figures, sera donnée plus
tard.
12
Note svr l'identité de la Menippe Ortmanni de Man
AVEC LA Menippe convexa Ratbbus,
PAR M. LE J)' J. G. DE MaN.
(Avec une figdre.)
Lorsque la Menippe Ortmanni fut décrite par moi en 1899 (dans : Notes
fmm thc Leijdcn Muséum, t. XXI, 1899, p. 60-67, pi. V, ûg. 3), la Me-
nippe convexa liatlib. n'était connue que par une description succincte ou
diagnose, sans figures, publiée dans les Proc. U. S. National Muséum,
l. XVI, 1893, p. 939, d'une femelle mal préservée et provenant de Ho-
nolulu. La fissui'e triangulaii'e et assez profonde en forme de V, qui ca-
ractérise fort bien cette espèce, n'est indicpiée dans la diagnose que comme
cra shallow suIcust, ; en ce qui regarde les régions de la carapace on y lit :
rr régions not defmed, except the anterior portion of the mesogastric ré-
gional, mais dans la femelle de Sanggau, le type de la Men. Ortmanni,
c'est seulement l'extrémité antérieure , située dans la bifurcation du sillon
mésogastrique, qui était à peine distincte. L'babitat, enfin, était toul à fait
différent, la femelle de la Men. conoexa provenant de Honolidu, tandis que
le type de la Men. Ortmanni est une femelle capturée à Sanggau sur le Ka-
poeas, dans la grande île de Bornéo, à peu près à 200 kilomètres de l'em-
bouchure de celte rivière. C'est pour ces raisons-ci que la Men. Ortmanni
était décrite par moi comme une espèce nouvelle.
Dans le beau travail de M"= Rathbun sur les Crustacés Bracliyures et
Macroures des îles Sandwich, publié en 1906 à Washington dans le
U. S. Fish Commission Bulletin for igoS, part III, on trouve une autre
description de la femelle de Honolulu, dans laquelle la fissure frontale est
décrite comme présentant la forme d'un V; et en ce qui regarde la région
mésogastri([ue, l'auteur dit que l'extrémité antérieure est indiquée;
M"° Hathbun donne en outre une bonne figure photographique de la
carapace et de la grande pince. Il tne paraît donc maintenant certain que
la Men. Ortmanni est identique avec la Men. convexa Rathb. , et cette con-
clusion est corroborée par l'étude des exemplaires trouvés dans les co-
quilles du Balanus tintinnabulum et dont j'ai fait mention dans la Note
précédente. Ce sont huit exemplaires , dont deux se trouvent encore dans
leurs Balanes, tandis que les six autres sont un mâle adulte, un mâle
plus jeune et quatre femelles dont une est également adulte. En 1910,
M"" liathbuii nous a fait connaître le mâle de sa Meti. convexa d'après
un jeune individu capturé dans un filet de pêcheur à KoliKong sur la côte
orientale du golfe de Siam (dans Mém. de l'Acad. Royale des Sciences
et des Lettres de Danemark, 7° série, section des Sciences, t. V, n° h,
(
Mméum. — M. Bouvier.
Pl. 1.
Noie sur ri(l('ulil('' de la !/''/(#'■ Orlinninu de Mau
avec la Menip/n^ cm„r.n, Uallibuu. |.ar M. Ir D' -I. 0- d.' Man.
Mmiima convexa Rathb., mâle iidiillc Alidonien.
— 13 —
p. 354 , où ce mâle a été ûguré). Maintenant les six exemplaires s'accordent
non seulement fort bien avec les descriptions citées de la Men. convexa,
mais aussi parfaitement avec celle de ma Men. Ortmanni. Dans le tableau
suivant les dimensions en millimètres ont été indiquées et j'ai ajouté les
dimensions publiées par M"' Ratliliun ainsi que celles de la femelle type
de la Men. Ortmanni. Le mâle adulte est plus d'une fois et demie aussi
large que le jeune exemplaire de Koh-Kong. Sa carapace présente en
dessus une couleur rouge brique, mais certaines parties sont d'un pâle
gris verdâtre, c'est-à-dire la moitié externe des régions protogastriques,
une tache à côté de la dent pémdtième du bord latéro-antérieur, et la plus
grande partie des régions branchiales ; on observe en outre siu- la moitié
postéi'ieui'e de la carapace, mais seulement sous la loupe et assez in-
chstinctement , les petits points rouges mentionnés par M"" Rathbun chez
le jeune mâle de Koh-Kong et ces points se voient également sur les pattes-
mâchoires externes et sur les régions ptérygostomiennes. La grande pince
est rouge brique en dehors , les doigts sont d'un brun foncé à extrémités
blanchâtres , mais rouges à leur base ; le carpe est rouge brique , excepté
au milieu de sa face supérieure. La petite pince est grisâtre, les doigts sont
noirs à extrémités blanchâtres ; les pattes ambulatoires , enfin , sont anne-
lées de rouge brique sur un fond d'un gris pâle vei'dâtre. Sur la moitié
antérieure de la surface supérieure de la carapace les ponctuations sont
plus distinctes, un peu plus [)rofondes que chez les- femelles, tandis que
la région cardiaque est délimitée en arrière et latéralement par des sillons
étroits mais distincts que l'on n'observe pas chez la femelle.
L'abdomen du mâle (fig.) est étroit, lisse, finement ponctué, avec
tjuelques ponctuations plus grandes. 11 se compose de sept articles ; l'ar-
ticle terminal ou 7° est triangiUaire , une fois et demie aussi large à la base
que long et à extrémité arrondie; le 6° est un peu plus large près de l'ar-
ticle terminal (jn'à son bord postérieur; sa longueur n'est que deux tiers
de celle de l'article terminal et se rapporte à la largeur comme 9 à 5. Le
5° article est un peu plus long que le 6% à bords latéraux parallèles , tandis
que les bords latéraux du U" sont légèrement et ceux du 3" distinctement
convexes. La grande pince ressemble à celle de la femelle adidte; seule-
ment les deux sillons à la face externe du doigt mobile sont moins déve-
loppés. La petite pince, enfin, qui est relativement plus petite que chez la
femelle, paraît, même sous la loupe, presque lisse, la granidation étant
encore beaucoup moins prononcée que chez la femelle.
Chez la femelle adulte (n° h du tableau) les grandes taches de rouge
brique n'existent ni sur la carapace ni sur le carpe de la grande patte,
mais les pinces ont la même couleur que chez le mâle, les petits points
rouges des pattes-mâchoires externes et des régions ptérygostomiennes
sont de même bien visibles. La carapace des jeunes femelles est un peu
plus élargie que chez l'adulte. Chez la femelle , dont la carapace est large de
— là —
17 niillim. 25, la grande pince se trouve à gauche, chez les trois autres
exemplaires à droite.
TABLEAU DES DIMENSIONS.
DESIGNATION.
Largeur de la carapace
Lougupur de la carapace jus-
tement daos la ligne mé-
diane
Longueur de la carapace y
compris les lobes médians
du front
Épaisseur de la carapace ....
Distance des angles internes
des bords sus-orbitaires. . .
Distance des angles externes
des bords sus-orbitaires. . .
Largeur du bord postërieur. .
Largeur des orbites
Hauteur des orbites
Longueur borizonlale de la
grande pince
Longueur borizontale des
doigts de la grande pince.
Hauteur de la grande pince.
Longueur borizonlale de la
petile pince
Longueur horizontale des
doigU de la petite pince..
Hauteur de la petite pince.. .
N" 1.
N" 2.
N" 3.
N° U.
N» 5.
N° 6.
N° 7.
N° 8.
d
c?
?
?
?
?
d*
$
31.00
7.60
24. 5o
32. 5o
17.35
i4.5o
12.90
21.00
i5.35
5.5o
17.00
16. 5o
12.35
10.75
15.75
5.60
17.50
17.00
12.50
11.00
9-7"'
i5.5o
11. 5o
i.oo
13.00
13.00
9.50
8.00
7.50
3.5o
7.50
6.5o
5.3o
4.75
5.80
11. 5o
5.25
i3.35
12.00
9-75
8.60
8.75
3.75
8.00
9.00
6.5o
5.00
9.5o
I.IO
3.00
2.5o
9.00
..75
2.95
1.00
3.5o
3.00
1.75
1.60
a3.5o
6.00
90.00
i5.oo
i3.5o
9. no
3.00
8.5o
6..50
5.00
13.00
;5.io
1 1.00
7.75
7.25
10.00
4.50
i5.oo
i4.5o
10. 5o
9.50
4.5o
3.00
5.5o
6.5o
4.5o
3.75
4.75
2.30
7.50
7.00
5.00
4.5o
N° 9.
19.30
i4.oo
9.50
5.66
10. 3o
5.00
3.96
9.00
.7.00
7.00
9.00
13. 5o
6.00
6.00
N° 1-6. Les six exemplaires trouvés dans les Balanes; cbez le n° 3 la grande pince fait dé-
faut. — N" 7. Mâle de Koh-Kong. — N" 8. Femelle de Houololu. — ^"' 9. Femelle de
Sanggau , type de la Menippe Ortmanni.
Distribution géogi^aphique : Honolulu (Rathbun); Koh-Kong dans le
golfe de Siam (Rathbun) ; Sanggau sur le Kapoeas (de Man) ; Madagascar
(de Man).
15
RÉCOLTE DE M. R. ElLEyBERGER AU GaBOX.
Description
DVN ColÉoptère nouveau de la famille des PsÉlaphides ,
PAR M. A. Raffray.
Ogmocerus scabricollis nov. sp.
Oblongus, panim convexus, castaneus, capite et protliorace obscurio-
ribus , tenuiter flavo-hirtus , capite et femoribus conferlira punctatis , pro-
thorace crasse rugoso-verniiculato. Gapiit postice attenuatum, vertice
depressum et bifoveatum, tuljerculo antennario apice sulcato. Antenna^,
geniculalîi!, elongata3, ad apiceni gradatim incrassatœ, arliculis i capite
et prolhorace simul sumptis paululum breviore, leviter sinuato, a qua-
drato, 3-7 iatitiidine sua paululum longioribus, valde crescentibus ,
8-9 subquadratis, 10 leviter transverso, 11 breviter ovato, basi truncato.
Prothorax latitudine sua paululum longior, antice attenuatus, lateribus
subparallelis, fovea et sulco lateralibus. Elytra subquadrata, humeris
obliquis , leviter elevalis , basi bifoveata , stria dorsali ante apicem abbreviata.
Abdomen elytris longius, segmentis dorsalibus ad apicem decrescentibus.
Pedes elongati, femoribus ad apiceni clavatis, tibiis subrectis 9. Long.
Il millim. 5o.
Ce magnifique Insecte , malheureusement représenté par un seul exem-
plaire 9, porte à 6 le nombre des espèces connues de ce genre africain qui
renferme les plus grands Psélaphides, remarquables non seulement par
leur taille , mais aussi par leurs antennes fortement géniculées.
C'est de Giganteus Raiïr. d'Abyssiuie que celte nouvelle espèce se rap-
px'oche le plus par la sculpture vermiculëe du prothorax qui est encore plus
forte; mais il en diffère surtout par les antennes, qu'il est facile de com-
parer, car les deux types sont des 9 : Giganteus a le 6° article des antennes
assez brusquement plus gros que le 5% surtout plus large, plus obco-
nique,et le 7°, large, mais beaucoup plus court, transversal, tandis que
dans Scabricollis les articles 8-7 sont tous plus longs que larges et vont en
grossissant rapidement, mais régulièrement; le 1" article est aussi plus
long, plus grêle et moins sinué. Ogmocerus Raffraiji Cas, de Libéria a aussi
le prothorax grossièrement ponctué et rugueux, mais les élytres et l'ab-
domen sont finement ponctués, les antennes sont différentes et la taille est
— 16 —
biea plus petite (3 miUim. 76). Mocquerysl. Raffr. , qui vient du Gabon, a
le prothorax impouctuë'*'.
Congo : Lambaréné , R. Ellenberger (Muséum de Paris).
SVR LE TOXASCARIS LEONINA (LlNSTOw),
PAR MM. L.-G. Seurat et h. Neuville.
(Laboratoire d'Anatomie comparée.)
L'élude, faite par l'un de nous, de l'estomac d'un Lion mort à la Ména-
gerie du Muséum en août 1912 '"^ nous a permis de recueillir une soixan-
taine de Nématodes appartenant à l'espèce décrite par Linstow, en igoa,
sous le nom iVAscaris leonina et rangée plus tard par Leiper (1907), puis
par Railliet et Henry (1911), dans le genre Toxascaris. Ces parasites
occupaient surtout le duodénum et l'antre pyloi-ique de l'estomac.
L'examen de l'appareil génital femelle et plus spécialement celui des
œufs de ce Nématode nous ont permis de faire quelques constatations qu'il
paraît intéressant de relater brièvement.
La vulve, peu apparente, est un orifice ovale, de 54 fi X 36 fx, allongé
dans le sens transversal (fig. 1) et situé vers le tiers antérieur de la longueur
du corps f'>. Elle donne accès dans un tube cylindrique (vagin, tronc
commun de l'utérus, des auteurs) [^\^. 2, w], qui se bifurque après un
trajet de 5 millimètres. En réalité, ce rr vagin 'i est formé de deux parties
bien distinctes (fig. 2, v ait), se caractérisant très nettement par le degré
différent de coloration qu'elles prennent sous l'action d'une solution aqueuse
très étendue de bleu de méthylène. La première, faiblement colorable, en
rapport immédiat avec la vulve, mesure 2 millimètres; elle est caractérisée
par une assise musculaire externe très puissante et une membrane chitineuse
épaisse, fortement plissée (fig. 2, v). Les œufs, alignés suivant leur grand
axe dans ce vestibule qu'ils ne font que traverser pour parvenir à l'exté-
('^ Dans les Annales de la Société Entomologique de France, 1896, p. 269 et
270, j'ai décrit VOgmocerus Mocquerysi en parallèle et en comparaison avec
Agymsibanus; malheureusement j'étais au Gap de Bonne-Espérance, trop loin
pour que les épreuves pussent m'èlre communiquées, el à l'impression , il se fit une
déplorable confusion : la description de Mocquerysi fut attribuée à Y Agymsibanus ■
et inversement celle d^Agymsihanus à Mocquerysi. Comme nom de genre on avait
aussi imprimé Agnocerus , au lieu de Ogmocerus !
('> H. Neuville, Sur un cas de division stomacale présenté par un Lion {Bull.
Mus. nat. Hist. natur., décembre 19 J 9.)
^*) Longueurs totales des individus observés : 58 millimètres, 56 millimètres,
i5 millimètres ; distances respectives de la vulve à l'extrémité antérieure : a 3 milli-
mètres, 2 3 millimètres, 18 millimètres.
— 17
j
rieur, y sont en petit nombre (nous en avons compté cinq). La seconde
partie, ou région postérieure du rf vagin i^ (fig. a, t) est remarquable
au contraire par la vive coloration qu'elle
prend sous l'action du même réactif;
cette intensité de coloration est liée à
l'existence d'une assise interne de hautes
cellules épithéiiales , s'aiïrontant par leur
face libre de telle sorte que la lumière
centrale de cette trompe se trouve très
réduite. Cette dernière partie de l'ové-
jecteur est très dilatable, car les œufs la
traversent dans n'importe quel sens, en
refoulant son épithéiium.
Les œufs s'accumulent et évoluent dans
la région terminale des utérus, formée
chacune (voir fig. 2) d'une portion cy-
lindrique , rectiligne , mesurant 1 1 milli-
mètres de longueur et renfermant environ
quinze cents œufs à coque épaisse , pressés
les uns contre les autres. On les y trouve
à tous les stades , les uns renfermant une
larve, d'autres étant en voie de segmen-
tation aux stades 9 ou /i , d'autres enfin
restant insegmentés. Leur protoplasme
est très riche en vitellus nutritif, et, de
ce fait, est opaque.
Ces œufs (fig. 3), presque arrondis,
mesurent SU (x de longueur xjo (j. de
largeur. Ils sont protégés par une coque
lisse, épaisse, chitineuse (fig. 3, c), ta-
pissée intérieurement d'une membrane
vitelline (fig. 3, v); cette dernière est
6/^.
Toxascaris leonina (Linstow).
Fig. 1. Vulve, vue de face.
Fig. 2. Ovéjecteur et utérus :
beaucoup plus grande que l'enveloppe jj, vestibule; t, trompe; m, utérus,
externe, en sorte qu'elle est fortement bourrés d'œufs.
plissée et donne l'apparence d'un revête- L'échetie représente 100 ft et
ment formé de plusieurs assises concen- f "-^m^^^ exclusivement à la
n 1' ' • ' ligure 1.
triques. Par une légère pression exercée
sur la lamelle couvre-objet, on augmente les dimensions de la coque et on
arrive à déplisser complètement la membrane vitelline (fig. 4)'^'.
'^' L'œuf d'une espèce voisine, Toxascaris limbata Railliet et Henry, du Chien,
présente la même structure, mais sa membrane vitelline n'est pas plissée (fig. 6)
de telle sorte qu'il semble plus transparent.
MCSÉCM, XIX. 2
— 18 —
La majorité des œufs contenus dans les utérus et dans 1 ovéjecteur ren-
fei-ment des larves ; cependant il est intéressant de noter, — et cela même
dans la région ultime de Tovéjecteur, attenante à la vulve, — l'existence
d'œufs non segmentés, intercalés eTltre les œufs larvés. Il est possible de
provoquer Téclosion de ces larves en faisant éclater la coque par une pres-
sion exercée avec ménagement sur la lamelle couvre-objet; la larve ainsi
obtenue (lig. 5) n'est pas au premier stade, mais déjà enkystée, ce qui
indique qu'elle accomplit une partie de son évolution à l'intérieur de la
coque de l'œuf, avant que ce dernier soit pondu. Ses caractéristiques sont
les suivantes :
Longueur totale, 260 fx; épaissem- maxima , 90 fx ; longueur de la queue,
9 2 fi; pore excréteur très apparent, décelé par un petit bouton peu saillant,
situé à 54fx de l'extrémité céphalique (fig. 5, e); queue régulièrement
atténuée.
Cette larve s'agite faiblement dans l'eau ordinaire ou le liquide physio-
logique et sa vitalité paraît très faible. Au contraire , cette vitalité est très
grande quand la larve est protégée par la coque, qui la soustrait complète-
ment à certaines influences extérieures , comme le prouve l'observation suivante.
Immédiatement après l'autopsie du Lion (26 août 1912), les Nématodes
fuirent plongés, avec la partie du tube digestif les contenant , dans une solu-
tion renfermant 10 p. 100 de formaldéhyde commerciale, laquelle fut par
surcroît injectée dans cette partie du tube digestif de manière à la rem-
plir. Or, au moment où nous rédigeons cette observation, c'est-à-dire
après cinq mois de séjour dans ce puissant fixateur, les œufs larvés ren-
fermés dans les utérus ne sont pas tués , car les larves continuent à s'agiter à
l'intérieur de leur coque, et les œufs situés au contact immédiat de la vulve
sont également intacts *''.
L'extrême résistance des œufs d'Ascarides, laquelle résulte de l'imper-
méabilité de la coque, est d'ailleurs connue depuis longtemps et a été
signalée par un certain nombre d'observateurs. Davaine a montré, dès 1862 ,
que, l'œuf étant placé dans des conditions défavorables, les embryons de
l'Ascaride et du Trichocéphale de l'Homme peuvent rester vivants à l'inté-
rieur de la coque pendant cinq ans. Leockart (1876) a constaté l'extrême
résistance à la dessiccation des œufs des Nématodes parasites de l'Homme ,
en remai-quant que cette dessiccation suspend les processus embryogéniques.
(•' Les œufs en voie de segmentation, contenus dans les utérus, ont cessé
d'évoluer et leur protoplasma s'est désagrégé. Cette destruction montre bien , une
fois de plus, l'imperméabilité — ou tout au moins le peu de perméabilité — de
la coque. Elle résulte d'un arrêt de développement dû à l'abaissement de tempé-
rature consécutif à l'immersion dans le liquide fixateur, les œufs de l'Ascaride du
Lion ne se développant normalement, jusqu'à l'état de larve, que dans le corps
de leur mère, partant de l'hôte, c'est-à-dire à la température du corps de ce
dernier.
19 —
Stiles et Gardner oat observé plus récemment (1910) la résistance de ces
mêmes œufs à la décomposition. Cette résistance, que d'autres auteurs ont
également eu à mentionner, s'affirme tout aussi bien vis-à-vis de l'action
des substances chimiques. Les œufs de l'Ascaride du Chien continuent à se
(100 n)
Fig. 3. OEuf de Toxascaris leonina (Linstow) : c, coque chitineuse; v, membrane
vitelline. — Fig. i. Le même, légèrement comprimé, immédiatement avant
la sortie de la larve : mêmes lettres. — Fig. 5. Larve de Toxascaris leonina :
e, pore excréteur. — Fig. 6. OEuf de l'Ascaride du Chien, provenant de Djelfa
(Hauts plateaux algériens).
Le grossissement, indiqué par l'échelle de 100 jx, est le même pour ces quatre
figures.
développer dans l'alcool, l'acide chromique , l'essence de térébenthine. Munk
a trouvé des larves encore vivantes, à l'intérieur de la coque, après quinze
mois de séjour dans une solution de carbonate de potasse à 2 p. loo.
Batailloîv (1900) a considéré ces faits comme résultant de l'existence, à
l'intérieur de la coque, d'un chorion membraneux (membrane vitelline)
qui réalise une paroi semi-perméable des plus parfaites , et de la concen-
— 20 —
tration extrême du fluide intérieur, qui représente une pression osmotique
énorme.
Dernièrement enfin , Roger S. Morris a pu faire des observations suivies
sur la résistance des œufs de certains Vers parasites , notamment de ceux de
Y Ascaris luinhricoides^^K et sur la manière dont ils se comportent vis-à-vis
de la formaldéhyde, fixateur très employé pour la conservation du matériel
dans lequel s'observent ces œufs. D'après ces recherches, les œufs de deux
Trématodes : Schisiosoma hœmatobium et S. japonicum, ne paraissent pas
être tués par le séjour dans la formaldéhyde à 9 p. loo. Ceux de YAnkylo-
stoma dnodenak et du Necalor americanus montrent, sous l'action du même
agent, un certain degré de distorsion de la coque; ils ne semblent pas tués
immédiatement, mais R. S. Morris n'a cependant pas réussi à trouver
d'embryons après l'intervention de ce réactif, ni à l'état de liberté ni même
à l'intérieur des coques, et, d'après les détails qu'il fournit, il semble que
la mort doive être prompte quand les œufs de ces Nématodes ont dépassé
le stade 8. Les œufs du Trichuris trichiura et ceux de VOxyims veriuicu-
laris ne lui ont pas présenté de signes de développement dans une masse
renfermant toujours la même dose (2 p. ioo)de formaldéhyde commerciale.
Ceux de VAscaris lumbricoides présentaient au contraire des embryons vi-
vants après plus de vingt-neuf mois de séjour dans une masse contenant
une dose indéterminée de formaldéhyde. Des œufs de ce Nématode, existant
dans un milieu additionné de formaldéhyde à la dose totale de 2 p. 100 , ne
présentaient pas d'embryons après sept mois de conservation; mais, après
un an environ, des embryons s'y montraient, dont quelques-uns étaient
très actifs, et, cinq mois après, leur nombre paraissait accru. Ces em-
bryons se développent probablement entre le sixième et le treizième mois
de conservation.
Nos propres observations montrent que, même à la dose élevée de
10 p. 100, agissant non pas (comme cela a souvent lieu en pratique) sur
une masse renfermant des parasites et dans laquelle une partie du réactif
peut être immédiatement fixée de manière à diminuer la dose agissante, mais
directement sur les parasites eux-mêmes (car le duodénum et l'estomac du
Lion dont d s'agit étaient complètement vides au moment de la mort et
furent remplis par la solution conservatrice), la formaldéhyde reste sans
action sur les œufs larvés.
La constatation de la résistance des œufs du Toxascaris leonina, résultant
de l'imperméabilité de leur coque, est des plus intéressantes au point de vue
biologique. Par cette résistance, qui diminue de beaucoup les chances de
destruction, et par l'évolution de la larve à l'intérieur de la coque jusqu'à
(" Roger S. Morris, The viability of parasilic ova in two per cent formalin
vnth especiai référence to Ascaris lumbricoides {Bull, ofthe John Hopkins Hospital,
Baltimore, 1911, vol. 22, p. 299-300).
— 21 —
l'état de larve enkystée infestante, les Ascarides nous apparaissent, avec les
Oxyures, comme les formes les plus remarquablement évoluées dans la voie
du parasitisme.
Mollusques et Bbachiopodes de la croisiebe igia
DU Pourquoi-Pas? dans les mers du Nord,
PAR M. Ed. Lamy.
Pendant la croisière d'été 1912 faite par le Pourquoi-Pas ? dans les mers
du Nord, M. Ed. Le Danois a recueilli à la fois des Mollusques vivants et
des coquilles vides prélevées à titre d'échantillons de fonds; voici la liste de
ces formes groupées par stations et comprenant 3 espèces de Brachiopodes ,
1 d'Amphineures , 9 de Gastropodes Opisthobranches , 2 4 de Gastropodes
Prosobranches et 34 de Pélécypodes :
Station I.
Lat. : 5o°23'N. — Long.: ii°o3'W.
A l'entrée de la Manche (Sud de l'Irlande).
Dragage. — Profondeur : 20 mètres; fonds : cailloutis.
Trachydermon albus Linné. — 1 exemplaire vivant.
ScAPHANDER LiGNARius Liuué. — 3 exemplaires vivants.
Natica (Naticina) catena Da Costa. — i exemplaire mort.
Tdrritella coMMUNis Risso. — 12 exemplaires morts.
Aporrhais pespelicani Linné. — 12 exemplaires morts.
Bdccinum undatum Linné. — 4 exemplaires vivants.
SiPHO PROPiNQDUs Da Costa. — 1 exemplaire vivant, 3 exemplaires morts.
LiOMESus Dalei Sowerby. — 1 exemplaire mort.
MoNiA aculeata Miillei'. — 1 exemplaire vivant.
Chlamys (tËquipecten) opercclaris Linné. — 2 exemplaires vivants,
3 valves.
C. (CiiMPTONECTEs) TiGERiNA Millier. — 2 valves.
Astarte sulcata Da Costa. — 2 exemplaires vivants , 1 exemplaire mort ,
1 valve.
IsocARDiA COR Linné. — 1 fragment.
Cardium ( Aoanthocardia) echinatum Linné. — 1 valve.
2'2
C. (L.bvicardium) nokvegiccm Spengler var. gibba Jeffreys. — 5 valves.
DosiNU LUPiNus Linné var. lincta Pulteney. — a exemplaires vivants,
3 valves.
Vends (Ventricola) casina Linné. — 8 valves.
Tapes rhomboïdes Pennant. — i fragment.
Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — i exemplaire mort.
Teredo norvegica Spengler. — 3 exemplaires vivants.
Station XII.
Westmanhavn (Feroë) : sur les rochers.
LiTT0Ri\A sAXATiLis Olivi subsp. GROENLANDicA Menkc. — 1 2 exemplaires
vivants.
— var. FuscA Dautzenberg et H. Fischer. — 1 9 exemplaires vivants.
— var. zoNARiA Bean. — 3 exemplaires vivants.
Station XX.
Lat. : 7o°52'N. — Long. : 10° 33' W.
Au Sud de Jau Mayen.
Dragage. — Profondeur : 180 mètres; fonds : vase grise volcanique.
Bhynchonella psittacea Gmelin. — 1 exemplaire mort.
Natica (Naticima) pallida Broderip et Sowerby. — 1 exemplaire mort.
PiLiscDS radiatus M. Sars. — 1 exemplaire vivant.
ScALA (Boreoscala) groenlandica Gheiunitz. — 1 exemplaire mort.
Bl'ccinum undatum Linné var. zetlandîca Forbes. — 1 exemplaire mort.
B. GROENLANDICUM Ghemnitz. — 5 exemplaires vivants.
B, HYDROPHANUM Hancock. — 2 exemplaires vivants.
SiPHo iSLANDicus Ghemnitz. — 1 exemplaire mort et 1 fragment.
S. tortuosus Reeve. — 9 exemplaires morts.
S. UNDDLATUS Friclc. — 1 exemplaire mort.
Neptdnea ANTiQUA Linné subsp. tornata Gould. — 2 fragments.
Admete viridcla Fabricius. — 1 exemplaire mort.
Leda pernula Millier. — 12 exemplaires vivants.
Y0LDIELLA LEMicDLA Millier. — 1 exemplaire vivant.
Arca glacialis Gray. — 4 exemplaires vivants, 3 valves.
— 23 —
Myttlus EDnLis Linné. — i exemplaire vivant.
PiNNA PECTiNATA Linné. — 1 fragment.
Ghlamys islandica Millier. — i exemplaire vivant, 3 fragments.
G. (Pallioldm) groenlandica Sowerby. — 55 exemplaires vivants.
Astarte crebricostata Forbes et Mac Andrew. — 4o exemplaires vivants ,
10 exemplaires morts.
Venus (Ventricola) casina Linné. — i valve.
Mactra (Oxyperas) eluptica Brown. — i valve.
Saxicava arctica Linné. — i exemplaire mort.
S. (Panomya) norvegica Spengler. — i valve.
Station XXL
Lat. : 70" 57' N. — Long. : 1 0° 39' W.
Côte Sud de Jan Mayen.
Dragage. — Profondeur : 37 mètres; fonds : gros sable volcanique.
BccciNUM GROENLANDICUM Ghemnitz. — 1 exemplaire vivant.
MoDioLARiA L/evigata Gray. — 1 exemplaire mort.
Gyrtodaria siliqoa Spengler. — 1 exemplaire vivant.
Saxicava arctica Linné. — 1 exemplaire vivant.
Station XXIV.
Lat. : 66° 57' N. — Long. : 2 3" 5o' W.
Entre Jan Mayen et l'Islande.
Dragage. — Profondeur : 160 mètres; fonds : vase fine volcanique.
Terebratulina septentrionalis Gouthouy. — 1 exem[)Iaire mort.
Magellania cranidm Millier. — 2 exemplaires morts.
Scaphander pungtostriatcs Mighels. — 4 exemplaires vivants.
PuNCTURELLA NOACHiNA Linné. — 1 exemplaire vivant, i exemplaire mort.
Edmargarita cinerea Gouthouy. — i exemplaire mort.
Natica (Naticina) pallida Broderip et Sowerby. — i exemplaire mort.
Leda perndla Millier. — k exemplaires vivants, k exemplaires morts.
MoDiOLARiA NiGRA Gray. — 1 exemplaire vivant.
MoNiA AcuLEATA Millier. — 1 exemplaire vivant.
Astarte crebricostata Forbes et Mac Andrew. — 8 exemplaires vivants,
1 exemplaire mort.
— 24 —
Thyasira Godldi Philippi. — 2 exemplaires vivants, 1 exemplaire mort.
Gardium (Parvicardium) minimdm Philippi. — 1 exemplaire mort.
Saxicava arctica Linné. — 1 exemplaire vivant.
Station XXVI.
Lat. : 66° N. — Long. : 26° 19' W.
A l'Ouest de Tlslande.
Dragage. — Profondeur: 4i mètres ; fonds : cocpilles brisées, Spongiaires.
GiBRDLA (Steromphalus) tumida Moutagu. — 1 exemplaire mort.
Amauropsis islandica Gmeiin. — 1 exemplaire mort.
Velutina velutina Millier. — 6 exemplaires vivants, 1 exemplaire mort.
Trophon (Boreotrophon) clathratus Linné. — 1 exemplaire moi't.
BucciNUM undatum Linné. — 1 exemplaire vivant.
B. ciliatum Fabricius. — 1 fragment.
Neptdnea antiqda Linné siibsp. despecta Linné. — 1 fragment.
MoDioLA MODioLcs Linné. — 17 valves.
MoDiOLARiA LsviGATA Gray. — 2 exemplaires jeunes vivants.
Monta aculeata Millier, — 1 exemplaire vivant.
Ghlamys islandica Millier. — 1 exemplaire vivant ; 5 valves.
AsTARTE elliptica Browu var. intermedia Sowerby. — 3 valves.
A. (Tridonta) semisulcata Leach. — 5 valves et 1 exemplaire jeune
mort.
Macoma calcarea Ghemnitz. — 5 valves.
Mactra (Oxyperas) elliptica Brovvn. — 1 exemplaire vivant, 1 exem-
plaire jeune mort, 8 valves.
Mya truncata Linné. — 3 valves.
— var. uDDEVALLENSis Haucock. — 12 valves.
Saxicava pholadis Linné. — 22 exemplaires vivants, 2 exemplaires
morts, 17 valves.
Station XXVII.
PatrixÇord (Islande).
Dragage. — Profondeur : 5o mètres; fonds : vase et coquilles.
YoLDiA LIMATULA Say. — 2 exemplaires vivants, 3 exemplaires morts,
U valves.
— 25 —
Note au sujet des Pecten de la plage de Bahia
RÉCOLTÉS PAR M. SeRRE , CoNSUL DE FrANCE ,
PAR M. A. Bavay, Correspondant du Muséum.
M. Serre, consul de France à Babia, et correspondanl du Muséum, a
envoyé au Laboratoire de Malacologie un lot de coquilles recueillies sur la
plage de la localité qu'il babite. Pai-mi ces coquilles se trouvaient un certain
nombre de valves de Pecten qui furent mises à part et dont M. le Profes-
seur Joubin voulut bien me confier l'examen.
Voici la nomenclature des espèces représentées :
Pkcten zic-zAc L. — Nombre de valves;
P. NODosus L. — Nombre de valves;
P. Bavayi Dautzenberg. — Nombre de valves;
P. NANus Verrill et Busb. — Une valve brisée ;
P. TuRTONiE E. Smith. — Une valve corrodée;
P. coMMUTATOs Monterosato. — Nombre de valves;
P. MUNDus Reeve. — Nombre de valves;
P. SIMILIS Laskey. — Un exemplaire.
Toutes ces coquilles sont en général assez fraîches encore pour qu'on ne
puisse songer qu'elles proviennent du lest des navires.
En somme, rien d'inédit dans cette série; et, au point de vue des Collec-
tions du Muséum ces valves dépareillées ont peu de valeur, mais au point de
vue de la distribution des espèces, cette courte liste nous a paru des plus
intéressantes.
En effet, les quatre premières espèces se rencontrent aux Antilles, la
première assez communément, la seconde, P. nodosus, plus rarement peut-
être, mais il me semble que jusqu'à présent elle n'était signalée que des
Antilles. Or elle paraît bien plus commune dans les parages de Bahia.
Quant au P. Bavatji, signalé aussi aux Antilles et décrit par M. Dautzen-
berg dans les v Mollusques du voyage du yacht Chazalie-n ^ on l'a retrouvé à
l'embouchure de l'Amazone et aussi sur la côte Sud du Brésil. Cette petite
espèce, qui doit être encore bien rare dans les collections, paraît assez
commune sur la plage de Bahia.
Pecten (Cyclopecten) nanus, représenté par une seule valve supérieure
brisée, est une espèce signalée pour la première fois sur la côte de l'Amé-
rique du Nord, dans les parages du cap Hatleras. Le Chazalie l'a récolté
à l'île Tortuga. Cette espèce aurait donc une aire de dispersion assez longue
du Nord au Sud , puisqu'on la rencontre au Brésil.
— 26 —
P. Turtonœ a été décrit par E. Smith sur des spécimens provenant de
l'île Sainte-Hélène.
Quant aux trois espèces suivantes , leur présence à Baliia nous a quelque
peu surpris.
Peclen (Pseudamussium) similis est, au dire de Verrill, une espèce du
Nord de l'Europe, vivant entre i5 et 200 brasses. Elle est fort commune
dans le golfe de Gascogne à une certaine profondeur ; elle vit aussi dans la
Méditerranée.
P. commutalus Monlerosato ( = Philippii ?ieduz) vit dans la Méditerranée,
surtout sur la côte d'Algérie ; on le rencontre aussi aux Açores. M. E, Smith
l'a décrit de l'ile Sainte-Hélène sous le nom de P. atlanticns. Des valves de
cette provenance authentique m'ont permis de reconnaître dans ce P. atlanticus
notre P. commulntus ; mais celui-ci paraît être beaucoup plus commun à
Bahia que partout ailleurs.
Enfin la dernière espèce, qui paraît fort commune à Bahia, est P. inundus
Reeve. Celle-ci fut décrite probablement sur un seul exemplaire et sans
indication de provenance. Le hasard d'une vente aux enchères fit jadis
tomber entre mes mains une capsule portant pour étiquette k Corse , Ajaccio ,
i846, Grosses, et contenant avec un certain nombre de P. operculans très
frais , d'une très petite forme propre à ces parages de Corse , deux indivi-
dus également frais du P. mundus, qui devaient certainement être de même
provenance. Une indication fournie par le marquis de Monterosato vint
confirmer pour moi la probabilité de cet habitat méditerranéen. La décou-
verte de nombreuses valves de P. mtmdus dans les récoltes de M. Serre, à
Bahia , infii-me-t-elle cette probabilité ? Non certes ; ces valves de P. mundus
étant accompagnées, à Bahia, d'un nombre tout aussi grand de valves du
P. commutalus, dont l'habitat méditerranéen est indiscutable. J'arrive donc
à penser que ces deux espèces méditerranéennes vivent également aujourd'hui
sur la côte du Brésil, sans que nous puissions dire d'où elles sont parties,
et le cas est absolument le même pour P. similis.
N'est-il pas intéressant de constater que sur huit espèces de Pecten
recueillies à Bahia , trois soient des espèces européennes et que leur présence
n'ait jamais été observée aux Antilles, dont la Faune littorale est cependant
assez connue ?
La conclusion à tirer de ces faits est que la Faune malacologique littorale
de l'Amérique du Sud a besoin d'être étudiée. 11 serait à désirer que des
collecteurs zélés, comme M. Serre, y fussent nombreux; comme ce n'est pas
le cas, nous devons compter surtout sur le zèle éclairé de notre Consid à
Bahia, pour essayer de résoudre ce problème de la répartion des Mollusques
marins dans cette région.
— 27 —
ECHINODERMES RECUEILLIS PAR LE PoURQUOI-PaS ?
DANS LES MERS ARCTIQUES, EN IQia
(Astéries, Ophiures, Échinides ) ,
PAR M. R. KOEHLER, PROFESSEUR K LA FaCULTÉ DES SciENGES DE LyON.
M. le Professeur Joubin m'a confie' l'ëtude des Echinodermes recueillis
par le D' Charcot au cours de sa campagne de 1912, dans l'Alianlique
boréal, à bord du PoMr^Moi-Pas?. Je donnerai dans cette Note l'énumération
des espèces d'Astéries, d'Opbiures et d'Echinides rapportées; la détermina-
tion des Holothuries et des Grinoïdes est laite par M. Vaney.
Station 1.
Lat. : 50° aS' N. — Long. : 1 1° o5' W. Au Sud de l'Irlande.
Profondeur: 120 mètres; cailloutis.
AsTERiAs Mcrrayi J. Bell. — Un échantillon.
AsTROPECTEN iRREGDLARis Penuaut. — Huït échantillons.
EcHiNus AcuTus Lamarck. — Deux échantillons.
Spatangus pcrpureus 0. F. Millier. — Un échantillon.
Station VIL
Lat. : 48° 54' N. — Long. : 12° 02' W. Au Sud de l'Irlande.
Profondeur: 1/10 mètres; sable coquillier.
Stichaster rosecs (0. F. Millier). — Un échantillon.
Ophioglypha lacertosa (Linck). — Un échantillon.
Ophiothrix Lïtkeni Wyville Thomson. — Trois échantillons.
Station XII.
Vestmanhaen (îles Feroë); dans le port. Fond vaseux.
Asterias rubens Linné. — Deux échantillons.
Station XX.
Lat. : 70° 52' N. — Long. : 10° 53' W. Au Sud de Jan Mayen,
Profondeur : 180 mètres; vase fine volcanique.
Ophioglypha Sarsi (Liitken). — Huit échantillons.
• Ophiocten sericeom Ljungman. — Deux échantillons.
— 28 —
Ophiopholis aculeata (Linné). — Trois échantiilons.
Ophiacantha bidentata Retzius. — Nombreux échantillons.
GoRGONocEPHALDs EccNEMis MiJller et Troschel. — Un grand échantillon.
Strongylocentrotus drôbrachiensis (0. F. Millier). — Deux échantillons.
ScHizASTER FRAGiLis Diibeu et Koren. — Deux échantillons.
Station XXIV.
Lat. : 66° 67' N. — Long. : 28° 5o' W. Au Nord de l'Islande.
Profondeur : 160 mètres; vase gluante volcanique.
Gribrella occlata (Linck). — Un échantillon.
Geramaster (Pentagonaster) granularis (Retzius). — Un grand échan-
tillon (diamètre du disque : 65 millim.).
Gtenodiscus cornicdlatus (Linck). — Quelques échantillons (le diamètre
du disque est compris entre 20 et 42 millim.),
Ophioglypha Sarsi (Liitken). — Trois échantillons.
Ophiopholis aculeata (Linné). — Quelques échantillons.
Ophiacantha bidentata Retzius. — Six petits échantillons.
EcHiNocARDiuM FLAVESCENS 0. F. Millier. — Quatre échantillons.
Station XXVI.
Lat. : 66» N. — Long. : 26° 19' W. À l'Ouest de l'Islande.
Profondeur : It 1 mètres ; coquilles brisées et éponges.
AsTERiAs MiJLLERi Sars. — Trente-deux échantillons.
Asterias rcrens Linné. — Un échantillon.
Gribrella oculata (Linck). — Quelques échantillons.
SoLASTER ENDECA (Liuué). — Un petit échantillon (diamètre du disque :
17 millim.).
Ophiopholis aculeata (Linné). — Plusieurs échantillons.
Je ferai les quelques remarques suivantes au sujet de certaines des espèces
que je viens de signaler.
Asterias Murrayi.
L'exemplaire recueilli est d'assez grande taille : 7^ = 92, r=i6 à
17 milhmètres; l'un des bras a été cassé à son insertion sur le disque, mais
— 29 —
il est conservé. Cet ëchanlillon est bien conforme à la description et aux
dessins de J. Bell. Les bras, étroits, sont quelque peu rétre'cis à leur
base et ils vont en s'amincissant progressivement: ils sont surtout étroits
dans leur tiers terminal. La couleur de l'exemplaire en alcool est d'un brun
rougeâlre foncé.
Cette espèce est très rare et elle n'avait encore été signalée que sur les
côtes occidentales de l'Irlande et de l'Ecosse.
ASTERIAS MiJLLERI.
La série rapportée par le Pourquoi-Pas ? est très belle : les exemplaires
sont de toutes tailles, depuis le plus petit, où R ne dépasse pas 1 1 millimè-
tres, jusqu'au plus grand, où il atteint /ta millimètres. Les deux plus petits
n'ont que quatre bras normaux chacun, le cinquième étant en régénération.
Deux échantillons plus grands (/?=26 et 3o millim.) n'ont que quatre
bras sans indication d'un cinquième. Un autre individu a six bras égaux
(7?= 2 1 à aS millim.). Enlin tous les autres spécimens ont cinq bras à
peu près égaux.
Toutes ces Astéries offrent bien les caractères attribués à YAsterias MûHen
et ils se montrent très constants. Les piquants adambulacraires sont dispo-
sés suivant une série unique, aussi bien sur les grands échantillons que sur
les petits. 11 arrive parfois que les piquants successifs sont dirigés alterna-
tivement en dehors et en dedans, mais je n'observe pas deux rangées
effectivement distinctes. C'est surtout à cause de ce caractère que je donne
à ces exemplaires le nom d'Ast. MûUeri, laissant de côté pour le moment la
question de savoir si cette forme doit constituer une espèce indépendanle ou
être rattachée , comme variété , à une autre espèce boréale (Ast. groenlan-
dica ou Ast. hyperborea). La hiérarchisation des diverses Asterias boréales
est loin d'être établie et je me propose de revenir plus tard sur cette ques-
tion en étudiant d'autres collections du Jardin des Plantes.
ASTROPECTEN IRREGULARIS.
J'observe dans l'armature des plaques marginales dorsales des variations
analogues à celles que j'ai signalées en 1909 sur les exemplaires de la
même espèce recueillis par la Princesse-Alice. Dans quatre individus, deux
ou trois granules au moins par plaque sont plus développés que les autres,
et deux d'entre eux en général se transforment en petits piquants qui se
continuent sur toute la longueur des bras. Dans les quatre autres individus ,
cette structure est beaucoup moins marquée et même les plaques peuvent
conserver un revêtement assez uniforme de granules , comme celui qu'on
observe dans la forme pentacanthus de la Méditerranée.
i? varie entre 82 et 5o millimètres.
— 30
Ophiacantha bidentata.
La sé'ie recueiliie par le Pourquoi-Pas?, à ia stalioti XX, est très intéres-
sante en raison des variations que les spécimens présentent dans le nombre
et Tarrangement des papilles buccales. Chez un certain nombre d'entre eux,
on observe la disposition normale, c'est-à-dire trois papilles buccales laté-
rales formant une rangée régulière, la papille externe étant plus ou moins
élargie. Dans d'autres individus, les papilles buccales sont plus nombreuses :
on peut trouver quatre et même cinq papilles subégales sur un même côté,
ces papilles étant disposées sur le même rang; ou bien, en plus des trois
ou quatre papilles formant ia rangée régulière, on en observera ime autre
insérée à un niveau différent: ou encore, on trouvera des papilles surnu-
méraires, beaucoup plus petites que les autres, s'insérant vers le point de
réunion des plaques orales et adorales et dirigées obliquement vers le bas :
le nombre de ces petites papilles peut varier de un à cinq. Il peut arriver
aussi que des papilles apparaissent sur les côtés de la papille dentaire im-
paire et constituent autant de papilles dentaires supplémentaires. Ces
diverses variations s'observent, à des degrés différents, sur des individus de
même taille et elles ne sont nullement dues à l'âge; d'ailleurs les disposi-
tions varient sur le même exemplaire.
Il en résulte que suivant que l'on étudie tel ou tel échantillon , on ren-
contrera les caractères sur lesquels Verrill s'est fondé , soit pour maintenir
le genre Ophiacantha avec un sens restreint, soit pour établir des genres
nouveaux tels que ceux qu'il a appelés Ophiectodia ou Ophientodia. On voit
quelle faible valeur ont des subdivisions de cette nature.
Des variations dans le nombi-e des papilles buccales chez ÏO. bidentata
ont déjà été signalées pai' les auteurs. Duncan et Sladen ont attribué l'aug-
mentation dans le nombre qu'ils avaient observée à une fissuration se pro-
duisant avec l'âge dans telle ou telle des trois papilles primitives. Mais on
peut facilement se rendre compte qu'il y a , dans les exemplaires du Pour-
quoi-Pas?, une véritable formation de papilles surnuméraires, et celles-ci
se montrent à des degrés de développement très divers chez des exem-
plaires ayant atteint l'état adulte, tandis que chez d'autres, également
adultes , la disposition normale se maintient sans la moindre altération.
Je ne fais que mentionner en passant ces variations intéressantes. Dans
un travail que je termine en ce moment sur les Ophiures recueillies par
ïAlbati'oss dans la mer des Antilles, j'étudierai avec détail de nombreuses
Ophiacanthidées et j'aurai l'occasion de mentionner les variations que
j'observe dans la disj)osition des papilles buccales et dentaires chez plusieurs
espèces de cette famille.
31
GORGONOCEPHALUS EUCNEMI8.
L'exemplaire est de grande taille : le diamètre du disque , mesuré entre
deux angles non conse'cutifs, dépasse 76 millimètres. Il ne possède que
quatre bras : le cinquième, qui a été cassé à la base antérieurement à la
capture, ne s'est pas régénéré. Les côtes radiales, très saillantes, ne portent
que des tubercules fins et rapprochés, d'ailleurs irrégulièrement distri-
bués. La ramification des bras est bien conforme au mode caractéristique
de l'espèce.
Holothuries et Crinoïdes recueillis par le Pourquoi-Pas?
DANS LES mers ARCTIQUES,
PAR M. Clément Vaney, Professeur adjoint 'a la Faculté des Sciences
DE Lyon.
La petite collection d'Holothuries et de Crinoïdes, rapportée pai- le
D' J. Charcot de sa récente expédition à l'île Jan-Mayen, renferme
quelques beaux exemplaires appartenant aux trois espèces suivantes :
Holothuries : Stichopus regalis Cuvier,
Cucumariafrondosa Gunner ;
Crinoïdes : Heliometra glacialis (Leach),
dont nous allons indiquer les particularités intéressantes.
1. Stichopus regalis Cuvier.
Station VIL
Sud de l'Irlande.
Lat. : 1x8° 54' N. — Long. : 12" 02' W.
Profondeur: 160 mètres.
Un exemplaire.
Cet unique individu mesure i/io millimètres de longueur; sa plus
grande largeur atteint 60 millimètres. Il se rapporte nettement au Sti-
chopus regalis. Sa face dorsale est convexe et de couleur rougeâtre; elle
présente des papilles blanchâtres. Sa face ventrale est jaune clair ; elle est
aplatie en une sole dont le pourtour est blanchâtre. Les corpuscules
calcaires de cet échantillon sont tout à fait typiques.
C'est la première fois que l'on recueille cette espèce dans des régions
aussi septentrionales. Le Stichopus regalis est surtout abondant dans la
— 32 —
Méditerranée, mais il a été recueilli à maintes reprises dans l'Océan Atlan-
tique, au Nord et au Sud du détroit de Gibraltar. En 1879 , Greef l'avait
signalé aux îles Canaries ; le Travailleur, le Talisman l'ont rapporté des
côtes du Maroc. Le Travailleur et VHirondelle l'ont recueilli sur les côtes
d'Espagne. Le Travailleur, \ Hirondelle, la Princesse-Alice et le Caudan l'ont
récolté au large du golfe de Gascogne par des profondeurs vaiùant de
180 à 4ii mètres.
Guénot signale''' que cette espèce est abondante au large d'Arcachon .
d'où les chalutiers en rapportent fréquemment des exemplaires. Dans la
collection des Holothuries de Goncarneau, que j'ai déterminée, se trouvait
un individu de Slicliopus regalis. Le Stichopus regalis existe, par consé-
quent, dans tout le golfe de Gascogne, qui paraissait être sa station la plus
septentrionale. La découverte d'un exemplaire au Sud de l'Irlande reporte
plus au Nord la limite d'extension de cette espèce. 11 semble que le Sti-
chopus regalis, primitivement localisé dans la Méditerranée, ait franchi le
détroit de Gibraltar pour pénétrer dans l'Océan Atlantique en longeant au
Sud les côtes du Maroc et au Nord les côtes d'Espagne. En suivant ces
dernières, celte espèce est arrivée jusque dans le golfe de Gascogne, et
de là elle a atteint le Sud de la Bretagne et de l'Irlande.
Dans toute cette partie de l'Atlantique , le Stichopus regalis se trouve en
compagnie du Stichopus iremulus Gunner. En effet , cette dernière espèce a
été recueillie au Sud de l'Irlande; je l'ai observée dans la collection de
Goncarneau et elle se trouve en abondance dans le golfe de Gascogne.
Le Travailleur et le Talisman l'ont signalée sur les côtes du Portugal, du
Maroc et même plus au Sud , sur les côtes du Soudan.
Ces deux Stichopus, qui ont, dans cette portion de l'Océan Atlantique,
une aire de répartition commune, ne proviennent pas des mêmes régions.
Le Stichopus tremnhis est une espèce franchement septentrionale, qui est
surtout abondante sur les côtes de Norvège et de la mer du Nord , tandis
que le Stichopus regalis est plutôt d'origine méditerranéenne.
11 est assez facile de distinguer ces deux espèces l'une de l'autre. Le
Stichopus regalis a une forme tout à fait caractéristique avec sa sole ven-
trale bien différenciée ; ses téguments sont relativement épais et fortement
colorés sur la face dorsale ; cette Holothurie est essentiellement littorale.
Le Stichopus tremulus a des téguments relativement minces, présentant
souvent des ponctuations noirâtres. Il a un peu l'aspect extérieur de cer-
taines Synallactinées abyssales. Quoique cette espèce soit de la zone sublit-
torale, elle peut parfois descendre à d'assez grandes profondeurs; c'est
ainsi que le Talisman l'a ramenée de près de 2,000 mètres de pro-
fondeur.
C Contributions à la Faune du bassin d'Arcachon : V. Échinodermes {Bull, de
la Station biologique d'Arcachon, ili* année, 1912, p. 4a).
— 33 ~
2. CucuMARiA FRONDOSA (GuDner).
Station XXVI.
W. de l'Islande.
Lat. : 66» N. — Long. : 96" 19 W.
Profondeur : h 1 mètres.
Sept exemplaires.
Cinq de ces échantillons sont de très grande taille : leur longueur varie
de lie à 180 millimètres. Leur face ventrale est gris clair, tandis que leur
dos est d'un gris noirâtre. Deux individus sont étalés ; les arborescences
de leurs tentacules sont rougeâtres chez l'un et noirâtres chez l'autre. Dans
ces grandes Gucumaria, les tentacules seuls renferment des corpuscules
calcaires. Le Pourquoi-Pas? a aussi recueilli deux jeunes exemplaires qui
ont à peine 1 o millimètres de longueur ; leur coloration est gris clair. Leurs
corpuscules calcaires, quoique peu nombreux, sont plus abondants que
chez les individus de grande taille ; ils se trouvent surtout au voisinage des
pédiceiles. Edwards'"', en 1910, a fait une étude monographique de cette
espèce, mais déjà, en 1900, Ludwig en avait indiqué la répartition géo-
graphique. C'est une espèce septentrionale qui s'étend sur les deux tiers
des régions circumpolaires.
Les petits exemplaires de la Cucumaria frondosa paraissent , en généi-al ,
plus riches en corpuscules calcaires que les individus de grande taille.
Chez ces derniers , les sclérites sont souvent peu nombreux et difficiles à
observer. Il semble qu'il y ait , au cours du développement de cette espèce ,
une résorption des corpuscules calcaires sans que l'on constate de modifi-
cation de leur forme.
J'ai observé des faits identiques dans deux Cucumaria antarctiques :
la C. grandis Vaney et la C. antarctica Vaney.
3. Heliometra glacialis (Leach) = Heliometra Eschrichti (J. Millier).
Station XX.
Sud de Jan-Mayen.
Lat. : 70° 5q' N. — Long. : 1 0° 33' W.
Profondeur : 180 mètres.
Six exemplaires.
Cette espèce est nettement arctique. Tous les individus recueilhs sont de
grande taille. Ils sont trop développés pour présenter les particularités
'^' Edwards (L.), Revision of the Hoiotburioidea : 1. Cucumaria frondosa
(Gunner), 1767 {Zoolog. Jahrb. Abth.f. SysL, Bd XXIX, p. 333).
Muséum. — xix. 3
— 3â —
si intéressantes qu'avait bien voulu me signaler mon excellent collègue
M. Austin H. Clark, et qui lui ont permis de rapprocher les jeunes //.
glacialis des Solanometra des régions antarctiques et de l'Est du Pacifique.
Localités nouvelles de Champignons rahes ou iNTÉiiEssA!\TS
POUR LA Flore française,
PAR M. P. Hariot.
DEUXIEME NOTE.
L'sfîlaginées.
UsTiLAGo LyEvis (Kell. et Sw.) Magnus. — Inflorescences de l'Avoine,
Châlons-sur-Marne.
U. Bromivora (Tul.) F. von Waldheim. — Inflorescences de Bromus :
Vilry, dans l'enceinte de Paris (rue Jeanne-d'Arc prolongée).
U. DiGiTARi;E (Kunze) Winter. — Inflorescences du Panicum repens :
Alger.
U. ScHWEiNFURTHiANA Tliïimen. — Inflorescences d'Itnperata cylindrica :
Béziers.
U. NEGLECTA Nicssl. — lufloresceuces de Setaria glauca : Ville-sur-Terre
(Aube).
U. ECHINATA Schrôter. — Feuilles de Phalaris arundinacea : Angers,
Nantes , Châlons-sur-Marne.
U. MAJOR Schrôter. — Anthères du Silène Otites : abondant dans la plaine
Saint-Maur.
U. ScARioSiE (Sowrerby) Winter. — Fleui-s du Knautia arvensis : Jui-a,
Meudon, Esbly (Seine-et-Marne),
U. Succis*; Magnus. — Fleurs du Knautia : Meudon , Jura ; et du Suc-
cisa pratensis : département de l'Aube.
U. Cardui F. de Waldheim. — Fleurs de Carduus ntitans : Voves (Eure-
et-Loir).
U. DuRi^AXA Tul. — Fleurs de Cerastium : dunes du Cormier (Vendée),
Magny-en-Vexin ( Seine-et-Oise ).
- 35 —
U. KiJHNEANA WolU". — Fleurs de fîumex acetosa : Bellevue (Seine-el-
Oise), Gaulac (Gironde).
Sphacelotheca IscH/EMt ( Fuck. ) Clinton. — Inilorescences cVAndro-
pogon Ischœmum : Flamboin (Seiue-et-Marne).
S. Hydropiperis (Schum.) de Bary. — Fleurs du Polygonum Hydro-
piper : Meudoa , forêt de Gompiègne.
CiNTRACTiA suBiNCLusA (Koern.) Mag-nus. — Inflorescences des Carex
riparia et vesicaria : Meudon, bords du canal de l'Ourcq, près Villeparisis ,
Aube, Puy-de-Dôme; abondant à Fontainebleau, dans les mares de Belle-
Croix.
G. LdzuL/E (Sacc.) Clinton. — Fleurs de Luzula : Dauphine'.
TiLLETiA GiiYOTiANA Hariot. — Inflorescences de Bromus erectus : Gvé-
sur-Seine (Aube).
Cette rare espèce a été retrouvée en Russie , en Serbie et en Bulgarie ,
où elle a ëté désignée sous les noms de T. belgradensis Magnus et T. Vele-
nowskii Bubak.
T. DECiPiENs (Pers.) Winter. — Fleurs iVAgrosùs viilgaris : Chaourco,
plaine de Fooltz, étang deLahore (Aube), Gantai, Limoges, vallée d'Aspe
( Hautes-Pyrénées ).
T. Rauwenhoffii (West.) F. de Waldheim. — Fleurs d'Holcus mollis :
Ambert.
T. SEPARATA Kunze. — Fleurs d'Apera Spica-venti : Ambert.
T. OLiDA (Riess) Winter. — Feuilles des Bracliypodimn : Boulogne
(Seine), Hermanville (Calvados).
Melanot;Enium hypogeum (Tui.) Schellenberg. — Dans les racines du
Linaria spuria : Chalifert (Seine-et-Marne).
Espèce des plus rares, que nous avons retrouvée récemment et qui n'était
connue que dans trois ou quatre localités européennes.
M. Ari (Gooke) Lagerheim. — Feuilles d'Arum vulgare : Lons-Ie-
Saunier.
Entyloma Fergussoni (B. et B.) Plowright. — Feuilles de Myosotis pa-
lustris : Méry-sur-Seine (Aube).
E. Thalictri Schroet. — Feuilles de Thalictrum majus : Méry-sur-Seine
(Aube).
E. SEROTiNUM Schroet. — Feuilles de Borago et de Symphytum : Méry-
sur-Seine (Aube).
E. LiNARi* Schroet. — Feuilles de Linaria vulgaris : Meudon , Méry-
sur-Seine, Coupvray (Seine-et-Marne).
3.
— 36 —
E. Helosciadii Magnus. — Feuilles à'Helosciadium et de Sium : Méry-
sur-Seine (Aube), avec forme conidienne, CyUndrosporium HeJosciadii-
repentis Magnus.
DoAssANSiA Sagittari^ (West.) Fisch. — Feuilles de Sagittaire : assez
fréquent dans le dëpartement de l'Aube ; Bayeux.
I). Martianoffiana Thiimen. — Feuilles du Potamogeton polygoiiifoUus :
Pré-en-Pail (Mayenne).
Urocystis GoLCHici (Schlecbl.) Rab. — Feuilles du Colchique : Ghâlons-
sur-Marne, Versailles.
U. Gepul:E Frost. — Feuilles et jeunes bulbes d'Oignon : La Ferté-sous-
Jouarre, Paris.
Tdburcinia primulicola (Magn.) Kiihn. — Capsules de Primevères :
Fouras (Charente-Inférieure).
Thecaphora hyalina Fingerh. — Graines de Cahjstegia : département
de l'Aube, Châlons-sur-Marne , Goupvray (Seine-et-Marne).
T. affinis Schn. — Fruits à' Astragalus glycijphyllos : Fuligny (Aube).
T. ATERRiMA Tul. — Epis mâles de Carex prœcox : Normandie [sine
loco, de Brébisson).
T. GiRSii Boudier. — Capitules du Cirsium anglicum : Droupt-Sainte-
Marie (Aube), Neuvy-sur-Barangeon (Cher), Cholet, Falaise.
T. DECAISNEA^A Boudier. ■ — Funicules des graines du Veronica heden-
folia : Droupt-Sainte-Marie et Rigny-le-Ferron (Aube), Lardy (Seine-
et-Oise).
SoRospoRiDM Saponari.e Rud. — Fleurs de la Saponaire : Saint-Tropez
(Var), Sézanne (Marne), Saint-Romain (Vienne); Lychnis dioica : bois
de Boulogne.
Uredinales»
Uromyces Aconiti-Lycoctom (D. C.) Winter. — Sur Aconitum Lyco-
ctonum : .Jura , Basses-Pyrénées.
U. caryophyllinds (Schr.) Schrôter. — Sur les OEillets : Montaud
( Bouches-du-Rhône ) , Montpellier.
U. Kabatiands Bubak. — Sur Géranium pyrenaicum : Meudon, Mareil-
le-Guyon (Seine-et-Oise).
U. Anagyridis Roussel. — Sur Anagyris fœtida : Gollioures (Pyrénées-
Orientales).
U. CicERis-ARiETiNi (Grogu.) Boycr et de Jacz. — Sur le Pois Ghidie :
Montpellier, Corse.
— 37 —
U. Ervi Plow. — Sur Ervum hirsutum : environs de Paris , Seine-Infé-
rieure, Méry-sur-Seine et Ville-sur-Terre (Aube).
U. Loti Blytt. — Sur Lotus corniculatus : Droupt-Sainte-Marie (Aube),
Tatihou (Manche).
U. RENOVATDS Bubak. — Sur Lupin : Loire-Inférieure.
U. Ononidis Passer. — Sur Onoiiis : Droupt-Sainte-Marie et Lhuitre
(Aube), Ambert, Saintes.
U. Spartu-juncei Sydow. — Sur Spartium junceum : Alpes-Maritimes.
U. Trifolii-repentis (Gast.) Lindr. — Sur Trifolmm repens : assez
répandu.
U. Heimerlianus Magnus. — Sur Vicia Cracca : Droupt-Sainte-Marie
(Aube).
U. FERULiE JueL — Sur Feruîa : îles Lérins (Alpes-Maritimes).
U. Cacali^ (D. g.) Unger. — Sur Adenostyles : Puy-de-Dôme, Gantai,
Lozère, Haute-Savoie, Basses-Pyrénées, Jura.
U. SoLiDAGiNis (Sommerf.) Niessl. — Sur Solidago Virga-aurea : Gantai*
U. Primul^-integrifoli^ (D. g.) Lév. — Sur Primula viscosa : Montan-
vert (Haute-Savoie), et P. integrifoUa : Hautes -Pyrénées, Ganigou (Pyré-
nées-Orientales).
U. Salicorni.e (D. G.) de Bary. — Sur Salicomia : Loii-e-Inférieure.
U. Ghenopodu (Duby) Schrôter. — Sur Suœda maritinia : Galvados,
Noù-moutier, Fouras.
U. EXCAVATUS (D, G.) Magnus. — Sur Eîiphorbia verrucosa : abondant en
Ghampagne.
U. alpestris Tranzch. — Sur Euphorbia Cyparissias : Vincennes, Melun,
Fontainebleau , Gôte-d'Or, Puy-de-Dôme.
U. CRisTULATDS Trauzcli. — Sui' Euphorbia Gerardiana : Ghampigny
(Seine).
U. Kalmusii Sacc. — Sur Euphorbia Cyparissias : Alençon.
U. MONSPESSULANDS Tranzch. — Sm- Euphorbia serrala : Montaud
( Bouches-du-Rhône ).
U. TUBERCULATUS Fuckel. — Sur Euphorbia exigua : Ville-sur-Terre
(Aube), Somme.
U. PROEMINENS (Duby) Lév. — Sur Euphorbia Chamœsyce : Gorse,
Alpes-Maritimes.
U. RETicuLATLS Thiimeu. — Sur Allium VictoriaJis : Puy-de-Dôme, Jura.
— SS-
II. Ornithogali Lév. — Sur Gagea : Puy-de-Dôme, jardin botanique
du Muséum, Méry-sur-Seine (Aube).
U. LiLii (Link) Fuckel. — Sur Lis : Sainle-Suzanne (Mayenne).
II. Gage^e Beck. — Sur Gagea lutea : Alpes-Maritimes.
U. Garicis sempervirentis Ed. Fischer. — Sur Carex sempervirens : Ain.
U. Maritim/E Plow. — Sur Scipus maritimus. Ecidies sur Glaux mari-
tima (OEcidium Giaucis D. et M.) : Tourlaville (Manche).
Zaghodania Phillyre^e Pal. ■ — • Sur PhiUyrea : Gorse, Alpes-Maritimes,
Var, Montaud (Bouches-du-Rhôue), Toulouse, Passe-Lourdain (Vienne).
GvMNOspoRANGiuM Amelanchieri (D. G.) Ed. Fisch. — Sur Juniperus
commnnis. Ecidies sur AniéJnnchicr : Fontainebleau, Maisse (Seine-et-Oise),
Lozère, Gap, Ghâteau-Queyras (Hautes-Alpes).
G. coNFUsuM Plow. — Sur Sabine. Ecidies sur Goignassier et Néflier :
Hérault, Saintes, Ambert, Vire, Caen, Nantes.
G. OxYCEDRi Bresad. — Sur Juniperus phœnicea et Oxycedrus : Hyères.
G. TORMINALI-JUNIPERINUM Ed. Fischer. — Sur Genévrier. Ecidies sur
Sorbus lonninahs : Fontainebleau, Aube, Glier, Montpellier.
Phragmidium tuberculatum J. Mïdler. — Sur Rosiers : Gastres, Saintes,
Sarlhe, Alençon, Finistère, Falaise, Méry-sur-Seine (Aube), Mareil-ie-
Guyon (Seine-et-Oise), etc.
P. fusiforme Schrœt. — Sur Rosu alpma : Savoie.
P. ToRMENTiLL^ Fuck. — Sur Tornientille : Meudon, Ghaville, Gar-
nelles (Seine-et-Oise), Droupt-Sainte-Marie et plaine de Fooltz (Aube).
KiJHNEOLA ALBIDA (Kiihu) Maguus. — Sur Ronces : Boulogne, Meudon,
Saint-Gloud, Lesches (Seine-et-Marne).
Triphragmium Filipendul^ (Lasch) Passer. — Sur Spireea Filipendula :
Fontainebleau.
T. IsoPYRi Moug. — Sur Tsopijrum ihalictroides : Mende, Monlmorillon
(Vienne), Gôte-d'Or.
T. ECHiNATCM Lév. — Sur Memn : Monts Dore, Mende.
Pucciniastrum Vacciniordm (Link) Dietel. — Sur Vaccinium : Eaux-
Bonnes, environs de Limoges.
Hyalopsora Fedrichii Magnus. — Sur Asplcnium septentrionale : Plom-
bières.
H. PoLYPODii (Pers.) Magnus. — Sur Cystopteris : Gantai, Eppe (Nord).
H. Polypodu-Dryopteridis (Moug. et Nesll.) Magnus. — Sur Phego-
pteris : Lozère, Vosges.
— 39 -
Melampsora alpina Juel. — Sur Salix herbacea : Argentière (Haute-
Savoie).
M. PINITORQDA Rostrup. — SuF Tremble, Peuplier blanc. Ecidies sur Pin
sylvestre, assez répandu depuis quelques années, surtout sur les jeunes
sujets.
M. Gelmii Brésad. — Sur Eupkorbia dendroides : Hyères.
M. EuPHORBi^-DLLCis Otth. — Sur Euphorbia dulcis et amijgdaloides :
Côte-d'Or, Epinay-sur-Orge (Seine-et-Oise), Recloses (Seine-et-Marne).
CoLEospoRiuM Gacalle (D, G.) Wagner. — Sur CacaUa cultivés et
Adenostyles : Vire, Avranches, Lyon, Grande-Ghartreuse.
G. Petasitis de Bary. — Sur Petasites : Gantai, Meudon, Pont-sur-Seine
(Aube).
Gronartil'm RiBicoLUM Dictrich. — Sur Ribes : Montmorency, Saint-
Gloud, Versailles, Gompiègne, Vouarces (Marne), Viile-sur-Terre (Aube),
Clères (Seine-Inférieure), Talibou (Manche). Les écidies se développent
sur le Pinus Slrobus : Fontenoy (Vosges), etc.
Ghrvsomyxa Abietis (Wallr.) Winter. — Sur Epicéa : Monts Dore.
Endophylldm Gentrantui-rdbri Poirault. — Sur Cenlranthis iniber :
Hyères, Alpes-Maritimes, Béziers.
OEciDiuM Hepatic* Beck. — Sur Anémone Ilepatica : Meurthe-et-
Moselle.
QE. Ranunculacearum D. G. — Sur Renoncules. Les écidies sont en
rapport dans quelques espèces avec des Uronnjces sur Graminées, mais
dans d'autres les liens de parenté ne sont pas exactement connus : sur Ra-
nuncuhis Flammulu : Loire-Inférieure ; sur R. Lingua : environs de Paris.
La forme écidienne sur R. aconilifolius d'Ambert rentrerait dans le cycle
évolutif de VUromyces Dactylidis Otth.
OE. Rhamni Gmelin. — Sur Rhamnus al pinus : Gôte-d'Or, Jura, Lozère.
QE. FoENicuLi Gastagne. — Sur Fenouil : Pujols (Lot-et-Garonne).
OE. Valerianell/e Biv. Bern. — Sur Vakriana carinata : Lardy (Seine-
et-Oise).
QE. Homogynes Schrœt. — Sur Homogyne : Ain.
OE. Margueryanum R. Maire. — Sur Senecio aquaticus : Méry-sur-Seine
(Aube).
OE. Heliotropii-europjEi Schrœt. — Sur Heliotropium : Béziers.
OE. Euphorbi^-Gerardian* Ed. Fischer. — Sur Euphorbia Gerardiana :
Nesle-la -Vallée (Seine-et-Oise), Ecury-sur-Goole (Marne).
OE. SciLLiï; Fuckel. — Sur SciUa bifolia : Ain.
- hO —
G.ÏOMA Ari-italici Diiby. — Sur Arum : Gamelles (Seine-et-Oise).
C. coNFLUENs (Pcrs.) Sclirôt. — Sur Groseilliers : Puy-de-Dôme.
G. Saxifrage (Strauss) Winter. — Sur Saxifraga varians : Ain; S. ai-
zoides : Hautes-Pyrénées ; iS. granulata : Monts Dore.
Uredo dianthicola Har. — Sur les Œillets cultivés : La Varenne , Wavrin
(Nord), Paramé (lUe-et-Vilaine).
U. PiROL* (Gmel.) Winter. — Sur Pirola : Monts Dore.
U. ScLEROCHLOE Har. — Sur Sclerochloa dura. A été retrouvé en
Autriche récemment et appartient peut-être, comme forme urédosporée, à
ïUromyces SclerochJoœ Tranzch.
Relation chez les Oiseaux
entre le poids de leurs muscles pectoraux
et leur maniere de voler ,
par M. A. Magnan.
Les muscles de l'aile chez les Oiseaux présentent un développement
considérable par suite du rôle caractéristique qu'ils sont appelés à jouer en
raison du genre de vie de l'animal.
Lorsqu'on examine ces muscles, on y retrouve les dispositions générales
des muscles qui s'attachent aux membres antérieurs des Vertébrés. Mais
certains d'entre eux apparaissent comme ayant subi un développement
anormal, alors que d'autres peuvent être considérés comme réduits au
maximum.
Deux muscles surtout jouent un rôle très important dans le mouvement
des ailes.
G'est d'abord le grand pectoral , dont l'action consiste à abaisser l'aile
pendant le vol. Son rôle est donc prépondérant dans la vie de l'Oiseau;
aussi se présente-t-il comme le plus volumineux.
Le grand pectoral s'insère sur la crête du sternum ou bréchet, sur les
faces antérieures du sternum, sur les côtes et la clavicule. Sa masse chai'nue
présente des fibres musculaù*es qui vont se fixer par un tendon très coui't
sur la grosse tubérosité de l'humérus.
Ge muscle très puissant , qui produit le travail presque total du coup
d'aile, offre l'aspect d'un triangle, allongé chez certaines espèces comme les
Canards , raccourci au contraire chez les Rapaces.
11 nous a semblé intéressant de nous rendre compte si les muscles pec-
toraux si développés offi'aient des différences de poids suivant les divers
genres de vol qui sont pratiqués par les Oiseaux.
— 41 —
Nous rappellerons tout d'abord l'étude de Légal et Reichel ^^' sur les
rapports qui existent entre le poids des Oiseaux et celui des muscles pec-
toraux. Ils donnent, comme moyenne du rapport du poids de ces muscles
au poids du corps , un sixième.
Tatin '*' se demande si les surfaces alaires par kilogramme d'animal rela-
tivement réduites chez les gros Oiseaux nécessitent un surcroît de travail
musculaire. Il ne le pense pas, car pour lui, le poids des muscles utilisés
pendant le vol est toujours, chez les gros comme chez les petits Oiseaux,
dans un rapport assez constant avec le poids du corps : un sixième en
moyenne, avec peu de variantes.
Nous avons, chez 200 Oiseaux appartenant à 70 espèces et tués dans la
Nature, détaché les deux muscles grands pectoraux de lem' insertion,
tout en respectant le petit pectoral. Nous avons pesé ces deux muscles et
nous avons rapporté les poids ainsi obtenus au poids du corps. Nous allons
donner tout d'abord les poids moyens de cfs muscles pectoraux suivant les
différents groupes d'Oiseaux constitués par des espèces de forme et de
genre de vol identique.
" ^ POIDS
DES MUSCLES
POIDS MOYEN pectoraux
on CORPS. par kilogramme.
Rapaces nocturnes a55^' 7 1 oS^' a
Rapaces diurnes Ziaa o 118 3
Palmipèdes marins 918 7 i34 7
Corvidés. 2 53 6 i35 h
Grands Echassiers 1,192 0 i55 0
Passereaux 89 7 17^ 9
Canards 799 i 196 i
Petits Echassiers 27/» 5 280 6
Perroquets 97 5 254 5
Gallinacés et Colombins 5o2 1 268 7
11 ressort de ce tableau que le poids relatif des muscles pectoraux est
très variable chez les Oiseaux. Les Rapaces nocturnes et diurnes ont des
muscles peu développés. 11 en est de même pour les Gor\ idés et les Palmi-
pèdes marins, qui en possèdent un peu plus. Par contre, les Canards, les
petits Echassiers, les Gallinacés en offrent de très gros.
D'ailleurs, si, au lieu d'employer des moyennes, nous étudions toutes les
espèces séparément, nous voyons que dans un même groupe les individus
ont des poids de muscles pectoraux très voisins alors qu'entre chaque
groupe il existe des variations considérables.
'*' Légal et Reichel, Ueber die Beziehtingen der Flugmusculatur soivie der Grosse
und Form der Flugeljlache zum Flugvermogen und ueber dtr Aenderung dieser Be-
ziehungen bei Aenderung des Kôrpergewichts. Mit 1 Taf. , im Bericht ueb. d. Thiit.
d. Nalurwiss. Sect. d. Schles. Ges., 1879, p. 79-108.
i (*^ Tatin, Théorie el pratique de l'aviation, Paris, Dunod, 1910.
— A2 —
ESPÈCES.
Ju
CORPS.
POIDS
DES MUSCLES PBCTOBADX
réels.
par
kilogramme.
BAPACES NOCTURNES.
Hulotte ( Symium aluco L. ) . . . .
Moyen Duc ( Aslo otus L. )
Effraie (Slriwjlammea L. )
Chevêche {Athene noctua Scop.).
3968' 5
49s- j
125e' 3
363 0
ag 3
113 3
371 6
26 3
97 "
i58 r.
16 /,
10/1 1
RAPACES DIURNES.
Buse ( Buteo vulgaris Leach. )
Aigle à queue barrée {Misaetus fasciatus Vieill.). .
Faucou ( Fulco communis Gm. )
Epervier ( Accipitei- nisas h.)
Euierilloii (Hypotriarclils œsalon Briss. )
Harpaye ( Circtis œruginosus L. )
Crécerelle { Tinnunculus alaudarius Gm. )
879S' 3
1046'
9
11 76'
5
835 0
lia
0
i34
1
58i 0
69
7
190
0
aSi 0
ai
5
85
5
3^9 0
37
8
1 11
6
3a5 0
3o
a
i34
3
186 5
ai
8
>'9
7
PALMIPEDES MARINS.
Fou ( Sula bassana Briss. )
Cormoran {Phalacrocorax earbo L. )
Goélaud manteau noir {Larus marinus L. )
Goéland manteau bleu (Larus argentatus Brunn.).
Goéland pieds bleus ( Laïus canus L. )
Goéland rieur (Larus gelastes L. )
Mouette ( Lai'us ridibundiis l..)
Sterne (Sterna hiiundo L. )
3,0965'
0
3668'
5
119E'
4
3,445
0
333
0
i36
1
^789
6
340
0
127
2
895
0
121
0
i34
5
374
0
i9
4
i45
9
257
0
35
6
i36
5
223
0
37
3
i34
0
i36
3
18
7
i39
3
CORVIDES.
Corneille maulelée ( Cornus coiiiix L. ) .
Corneille noire ( Conus corone L. ) . . . .
Pie ( Pica ecaudata L. )
Geai ( Garrulus glandurius L. )
5o88' 6
397 6
187 6
16a o
75s'- 3
i7aE"-
2
56 3
143
7
26 9
i4o
3
ai 9
126
3
Héron bleu (Ardea cinerea L.).
Butor (llotaurus stelluvis L.). . .
GRANDS tCHASSlERS.
1,5178' 6
i,iaa
2688' 3
174 0
1798' o
i55 o
PASSEREAUX.
Pic vert ( Gecînus viridis L. ) . . . .
Coucou ( Cuculus canorus L. ). . . .
Huppe ( Vpupa epops L. )
Merle ( Turdus merula L. )
Sansonnet ( Slurnus vulgaris L. ) .
Grive ( Turdus musicus L. )
1798' o
138
91
87
80
7»
278'- 8
33 O
i5 4
i4 5
i3 o
i3 o
i55E'3
171 8
169 a
162 8
162 5
181 5
Zi3
ESPECES.
du
CORPS.
PASSEREAUX. ( Suite. )
Alouette ( Alauda arvensis L. )
Piiisou ( Fringilla eœlehs L. )
Bi'iiaiit ( Emberka citrinella L. )
Fauvette d'hiver {Accentor modularis L.)
lîeijjeroiiiiette {Motacilla alha L.)
Hirondelle (Chelidon uvhica L. )
Farlnuse {Aiitims pratensis L. )
M(<saiige cliarboiiiiiorc ( Parus major L. )
IUni|je-gnrge {Erylkacus ruhecula L.)
iliioiiclelle de cheminée {Hirundo ruilica L. )
liergci'ouiielte boaiule {Motacilla sutphnrea Bechst.)
Chardouiicrel ( Carduelis elegans Steph. )
Mésange bleue ( Parus cœruleus L. )
Mésange Ji longue queue ( Orytes caudatus L.) . . .
Griuipeieau ( Certhia familiaris L. )
Iloitelet {Reguliis cristatus Charl. )
25
a5
21
20
>9
18
18
'7
»7
16
12
10
POIDS
DES MUSCLES PECTORAUX
réels .
par
kilogramme.
1"
7
'97^'
0
5
7
225
0
5
8
225
5
3
5
16/,
3
4
8
234
1
a
6
139
3
3
8
ao3
2
3
2
173
7
2
7
i55
3
3
1
i84
7
3
6
218
1
3
0
246
8
1
7
174
2
1
0
i36
9
0
8
ni
2
0
6
io3
h
CANARDS, OIES.
Macreuse ( OEdemia fusca L. )
Oie beruache (Bernicla brenta Briss.). . . .
Canard sauvage {Anas bosehas L.)
SifUeur ( Mareea penelope L. )
Piiel ( Dafla acula L. )
Souchet ( Spatula clypeata Briss. )
Fniiguie nyrnca (Fidigida nyroca Guld.).
Sarcelle d'hiver {Querquedula crecca L.)..
1,578s' o
i,i5o 0
976 6
8a 5 o
726 0
547 o
5l2 o
307 7
245e' O
2l3 o
167
1 60
149
122
97 "
65 6
i55E' 9
i85 2
170
193
206
223
189
312
PETITS ECIIASSIERS.
Courlis {Numenius arquatus L. )
Outarde ( Olis lelrax L. )
Hnîtrier (Hœmatopus ostralegus L.)
Chevalier gris ( Totanus fusims L. )
Vanneau ( Vanellus capella Schiefl". )
Pluvier ( Charadrius pluvialis L. )
Barge rousse {Limosa Baueri Naum. )
Gambette ( Totanus calidris L. )
Guignard (Morinelhis sibiricus Lep.)
Bécassine ( Gallinago major Gm. )
Cul blanc ( Totanus oehropus L.)
Gravelot (Charadrius hiaticula L. )
Chevalier stagnalile (Totanus stagnatilis Bechst.).
1^' 6
737
624 8
544 o
262 o
3o3 o
'99
181
110
io5
97 3
84 6
56 o
49 0
170'''' o
129
9^»
38
4i
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43
26 8
23 8
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17 6
11 5
11 7
231?' 6
207
174
i45
9o4
207
232
243
227 8
3o6 3
212 6
2o5 5
24i 5
— Ulx —
ESPECES.
du
CORPS.
PERROQUETS.
Perruche de Madagascar.
37
S' 5
GALLINACES ET COLOMBINS.
Coq de hruyère ( Telrao urogallus L. ).
Tétras lyre ( Lyrurus tetrlx L. )
Lagopède (Lagopus albus Gm. )
Grouse ( Lagojms scoiicus Lath. )
Paloml)e ( Columba livia Briss. )
Perdi'ix rouge ( Penlix rubra Briss. ) . .
Perdrix grise {Startia cinerea Charl.) .
Tourterelle ( Turtus auritus Ray. )
Caille (Columix communis Bonn.) . . .
3,1006' o
i,a6o o
260 9
455 7
476 o
45o o
357 o
iSa 5
90 U
POIDS
DES MDSCLSS PECTORAUX
réels.
1^^ f)
5606' o
380 o
i55
ia8
137
ii3
101
3o
30
par
kilogramme .
9 54»' 5
iSoS'
399
360
366
269
983
35l
390
334
Ces résultats sont faciles à expliquer. Les Oiseaux emploient trois modes
de vol très distincts :
1 ° Le vol ramé ;
2° Le vol plané;
3° Le vol à voile.
Tous les Oiseaux pratiquent le vol ramé. Pour cela ils abaissent et re-
lèvent successivement leurs ailes, ce qui occasionne un battement quia
d'ailleurs été très bien décrit par Marey. Cependant les divers groupes
emploient le vol ramé différemment.
Les Passereaux, les Petits Échassiers, les Canards, les Gallinacés, les
(jolombins battent des ailes très rapidement. Us ne peuvent se soutenir en
l'air que de cette façon, leur surface portante étant trop réduite pour leur
permettre le vol plané. Aussi leurs muscles pectoraux sont-ils très déve-
loppés en raison du surcroît de dépense musculaire occasionné par le
mode de vol.
Les Rapaces, par contre, n'emploient le vol ramé que pour monter ou
pour progresser plus vite. Us utilisent de préférence le vol plané grâce à
leur grande surface alaire. Dans ces conditions l'effort des muscles pectoraux
étant minime , ces muscles restent petits , puisque ces Oiseaux glissent le
— AS —
plus souvent sur l'air, leurs larges ailes étendues et rigides et sans fournir
aucun battement .
Dans le vol à voile, l'Oiseau ne semble utiliser ni sa vitesse ni les lois
de la pesanteur. Il n'agite pas ses ailes. Il ne pratique ce vol que lorsque le
vent possède une vitesse appréciable;. Il peut ramer, mais ne le fait que
pour progresser par temps calmr. Les muscles pectoraux sont alors peu
développés, l'effort musculaire étant encore ici insignifiant. C'est ce qu'on
peut constater chez les Oiseaux de mer ou Palmipèdes marins.
Par conséquent notre étude vient montrer que les muscles pectoraux
se sont adaptés chez les Oiseaux aux fonctions qu'ils avaient à remplir. Ils se
sont hypertrophiés chez ceux que leur surface alaire trop réduite empêchait
de planer el qui étaient obligés de battre violemment des ailes pour se
soutenir dans les airs.
Rapport de la surface alaire
avec le poids dv corps chez les olseaui,
par M. A. Magmn.
De nombreux auteurs ont étudié la sui'face alaire chez les Oiseaux. Nous
citerons : Dubochet (i834), Pretchl (i8/i6), de LuCy (i865), Hartings
(1869), Mouillard (1880), Marey (i88/i), Mullenkoff (i88/i), Richet
(1909). D'autres comme Tatin, Harim Maxim et Cousin ont cherché siu'-
tout à retirer des chiffres publiés par les précédents des lois générales.
Nous allons dans la présente note étudier le rapport de la surface alaire
au poids du corps. Ce rapport a attiré depuis longtemps et tout particu-
lièrement l'attention des savants que le vol des Oiseaux a passionnés.
On admet actuellement que les diverses espèces d'Oiseaux sont pourvues
de surfaces alaires très différentes suivant le poids de leur corps. Ce fait
semble constituer, pour bien des auteurs, un des problèmes les plus in-
téressants et les plus difficiles à élucider.
On a même pensé que cette question intéressait spécialement l'aviation
et que sa solution serait une des découvertes les plus utiles à la navigation
aérienne.
Dubochet ''^ avait montré le premier que lorsqu'on prend des Oiseaux
de forme identique et possédant le même mode de vol , on constate que ,
si les espèces sont de tailles différentes , c'est au plus petit que revient la
plus grande surface alaii'e.
De Lucy ''^ poursuivit des recherches analogues. Il trouva, en faisant
(^) Dubochet, Recherches sur le vol des Oiseaux, Nantes, i83i.
'^^ De Lucy, Le vol des Oiseaux {Presse scientifique des Deux-Mondes , i865).
.- âô —
porter ses observations sur plusieurs sortes crOiseanx , que les individus
possédaient d'autant plus de surface alaire qu'ils élaient moins pesants. Les
comparaisons ont porté aussi bien sur les Insectes que sur les Oiseaux,
pour lesquels il calculait la surface des ailes par kilogramme d'animal.
Il arrivait ainsi à conclure qu'un Cousin de i kilogramme aurait lo mèti-es
carrés de surface alaire, alors qu'une Grue de i kilogramme n'en possé-
derait que o mq. 08.
Mouillard de son côté, par des comparaisons identiques, en est arrivé à
formuler la loi suivante''' :
La quanùlé de surface proportionnelle nécessaire à un Oiseau pour un genre
de vol donné diminue avec l'augmentation du poids de l'Oiseau.
En im mot, d'une espèce à l'autre ou même dans une même espèce, la
surface relative de l'aile augmente à mesure que le poids du corps di-
minue.
Mouillard a voulu expliquer cette loi. II y voit un rapport entre la ma-
nière de croître des volumes et des surfaces. Il pense que les surfaces
représentent par leur frottement les causes retardatrices. Par contre les
volumes, par leur masse, produisent des effets accélérateurs. Ce bien et ce
mal n'augmenteraient pas dans les mêmes proportions.
D'autres auteurs, auxquels cette loi a paru aussi difficile à comprendre,
ont tenté à leur tour de fournir une explication raisonnée du fait :
Après Marey, Sée '^' pense que la nature, dans la construction des ailes
des Oiseaux, s'est heurtée à une loi physique suivant laquelle les poids
augmentent comme les cubes et les surfaces comme les carrés. Il compare
un Aigle à un Pigeon. Si l'Aigle pèse quatre fois plus et si on lui donne
quatre fois plus d'ailes en surface, ces ailes pèseront huit fois plus et seront
ainsi deux fois trop lourdes. Afin de ne pas exagérer le poids de ces ailes,
la nature aurait ainsi dû, en augmentant le poids, réduire la surface alaire
comparée au poids. Ce raisonnement conduit l'auteur à expliquer de cette
façon l'incapacité de voler pour l'Autruche , dont la surface alaire serait ré-
duite ainsi mathématiquement.
D'autres, comme Cousin'*, ont cherché avec les chiffres de Mouillard
le rapport qui pouvait exister entre les surfaces et les poids. Quand par
exemple le poids augmente de 10, 100, 1000, de combien doit diminuer
la surface alaire ? L'auteur constate lui-même qu'il n'a pu arriver à aucun
résultat.
On peut donc affirmer que ce rapport de la surface alaire au poids du
corps est resté incompréhensible pour les auteurs et qu'aucun n'a pu tirer
de son étude de conclusions satisfaisantes.
^'' MoDiLLARD, L'empire de l'air, 1880.
'^' Sée, Aérophile, 1" juin 1909.
(*) Cousin, ^le vol à voile {Avia, i5 janvier 1910).
— M —
Nous avons pu nous procurer 200 Oiseaux répartis en 78 espèces, sur
lesquels nous avons fait de nombreuses recherches relatives au vol. Nous
allons, dans cette première e'iude, discuter la nie'lhode qui consiste à
comparer une surface à un poids. Il nous sera facile de montrer que les
résultats sont la conséquence d'artifices mathématiques.
Tous nos Oiseaux ont été tués au fusil dans la nature. Aucun n'a vécu
eu cage. Aussi rapidement que possible, ils furent pesés sur une bonne
balance. Nous avons agi ainsi afin d'éviter la perte de poids consécutive à
la mort, ce qui d'ailleurs est insignifiant pour des recherches de ce genre,
La mesure de la surface alaire est plus délicate. Pour obtenir cette sur-
face, nous avons décalqué l'aile sur du papier quadrillé au milhmètre.
Nous avons pour cela étalé les ailes de fa(;on à avoir l'écart maximum des
rémiges sans toutefois que cet écart soit supérieur à celui qui existe pen-
dant le vol. Nous y sommes arrivé en rendant l'aile plate.
Chez l'Oiseau mort, on constate que les plumes de l'aile présentent une
certaine courbure d'avant en arrière. Or j'ai remarqué que pendant le vol
l'aile est à peu près plate et qu'en tout cas le creux est loin d'être aussi
net que lorsque l'animal ne vole pas.
Nous avons ainsi obtenu la surface réelle des ailes suivant chaque
individu.
Les Oiseaux que nous avons étudiés appartenant à tous les ordres, nous
avons cru intéressant de rechercher d'abord la surface moyenne des ailes
par kilogramme d'animal pour chaque groupe. Voici les chiffres obtenus :
Grands Échassiers
Palmipèdes marins
Canards, Oies
Gallinacés et Colombins
Rapaces diurnes
Petits Echassiers
Rapaces nocturnes
Corvidés
Passereaux
Perroquets .
De l'examen de ce tableau il semble résulter qu'il y a un rapport in-
verse entre la surface alaire par kilogi-amme et le poids du corps.
Mais au lieu d'employer des moyennes, étudions toutes les espèces
d'Oiseaux sur lesquelles ont porté nos investigations et classons-les par
poids du corps décroissant.
SURFACE
POIDS MOYEN
DU CORPS.
DES AILES
par kilogramme
(l'animal.
1,129«'
0
91''
m, 3
913
7
96
4
729
k
10
1
509
1
i3
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/|32
0
33
a
274
5
99
8
255
253
7
6
37
3o
5
5
39
27
7
5
ko
7
8
àS —
ESPECES.
Coq (le bruyère ( Tetrao urogallus L. )
Fou ( Sula bassana Briss. )
Cormoran ( Phala crocorax carbo L . )
Goi^land manteau noir ( Larus ninWwijs L. )
Macreuse ( OEdemia fusca L. )
Héron bleu ( Ardea einerea L. )
Tétras lyre ( Lyrurus ietrix L. )
Oie bernai*he (Bernicla brenla Briss.)
Butor ( Botaurus stellarls L. )
Canard sauvage {Anas boschas L.)
Goéland manteau bleu (La)-us argentatus Brunn.)
Buse (Buleo vulgaris Leach. )
Aigle à queue barrée {Misaetus fasciatu-i Vieil!.). .
Siffleur ( Mareca penelope L. )
Courlis ( Numenius arquatus L. )
Pilet ( Dafila acuta L. )
Outarde ( Utis tetrax L. )
Faucon (Faleo communis Gm.)
Souchet ( SpatuJa eli/peata Briss. )
lluitrier ( Hœmatopus ostralegus L. )
Fuligule nyroca {Fuligula nyroca Guld. )
Corneille mantelée ( Corvus cornix L. )
Palombe ( Columha livia Briss. )
Grouse (Lagoptis seoticus Latb.)
Perdrix rouge {Perdix ruhra Briss. )
Corneille noire ( Corvus corone L. )
Hulotte (Syrnium aluco L. )
Goéland pieds bleus (Larus canus L.)
Perdrix grise [Starna einerea Charl. )
Sarcelle d'hiver ( Querquedula erecca L. )
Effraie ( Stnxjlammea L. )
Moyen Duc ( Asio otus L.)
Chevalier gris ( Totanns Juscus L. )
Lagopède [Lagopus albus Gm. )
Goéland rieur ( Lai-us gelastes L. )
Epervier ( Aceipiier nisus L. )
Émerillon ( Hypotriarehis œsalon Briss. )
Harpaye ( Cireus eeruginosus L. )
Mouette ( Larus ridibundus L. )
Vanneau ( Vanellus eapella Scliaeff. )
Pluvier ( Charadrius pluvialis L . )
Pie ( Piea ecaadata L. )
Crécerelle ( Tinnunculus ataudarius Gm. )
Barge rousse {Limosa Baueri Naum. )
Pic vert ( Gecinus viridis L. )
POIDS
3,1005' o
3,096 o
2,/|/l5 o
1,789 6
1,5-8
1,517
1 ,200
1,100
1,120
895
835 0
825 o
737 6
736 o
624 8
58i 0
5/17 o
5^4 o
5l2 o
5o8 6
/176 o
/iSû 7
/i5o 0
397
396
874
357
307
271
262
262
260
257
25l
249 0
226 o
228
2o3
199
187
186
181
179
SURFACE
KEELLB
des ailes.
1,470=°'!
3,217
2,502
2,640
1 ,010
3,o3.i a
986
i,i56
2,448
820
1,787
2,164
2,34o
572
1 ,079
754
9'7
2,o5o
616
758
5l2
1,294
794
549
444
i,o83
1,896
1,12 4
363
4o5
'i' 19
1,1 13
385
566
898
940
874
i,i3o
836
790
878
577
669
438
488
RAPPORT
de
LA SURFACE
des ailes
au poids
du corps.
7 3
i_o
i4
7
20
7
10
21
8
19
24
28
6
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10
i4
35
11
i3
10
30
16
11
9
27
35
ag
10
i3
4i
43
i4
9
34
37
35
4o
37
35
'7
39
35
34
27
— ^9 —
ESPECES.
Geai ( Garrulus glandarius L. )
Chevêche [Alhene noctua Scop.)
Sterne {Sterna hirundo L. )
Tourterelle ( Turtur aurhus Ray. )
Coucou ( Cuculus canorus L. )
Gambette ( Totanus calidris L.)
Guignard ( Morinellas sibiricus Lep. )
Bécassine ( GaUinago major Gm. )
Huppe ( Upupa epops L.)
Caille ( Coturnix communis Borm. )
Merle ( Turdus mrrula L. )
Cul blanc ( Totanus ochropus L.)
Sansonnet (Stunius vulgarii L.)
Grive ( Turdus mtisicus L. )
Gravelot ( Charadrius hialicula L. )
Chevalier ( Totanus stagnatUis Bechst.)
Alouette (Alauda arvensis L. )
Perruche de Madagascar
Pinson ( Fringilla cœlebs L. )
Bruant ( Emberka citrinella L. )
Fauvette d'hiver (Âccentor modularis L.)
Bergeronnette ( Molacilla alba L. )
Hirondelle ( Chelldon urbica L. )
Farlouse ( Anthus pratensis L. )
Mésange charbonnière (Parus major L. )
Rouge-gorge (Erythacus rubecula L.)
Hirondelle de cheminée ( Hirundo rustica L. ) . . .
Bergeronnette boarule { Motaellla sulphurea Bechil
Chardonneret {Carduelis elegam Steph.)
Mésange bleue (Parus cœruleus L. )
Mésange à longue queue (Orytes caudatus L.)..
Grimpereau { Certhia familiaris L. )
Roitelet (Begulus eristatus Charl. )
POIDS
DU COBPS.
i6a5' 0
i58
i36
tSa
128
110
io5
97
9»
90
87
84
80
7'
56
49
39
27
25
25
31
20
19
18
18
17
17
16
12
10
7
7
5
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G
o
3
3
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7
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1
3
o
5 8
SURFACE
RÉELLE
des ailes.
555'^"^
455
5i5
309
494
354
25o
a55
366
i56
248
ai5
200
2o3
i5i
187
i83
ii5
i4o
120
96
109
io3
110
108
1 00
ii5
107
80
82
62
66
5o
RAPPORT
de
LA SURFACE
des ailes
au poids
du corps.
34''"i 5
3o 4
37
23
38
33
22
a6
4o
17
28
38
25
28
27
38
47
4i
54
46
45
53
54
58
58
56
67
64
65
81
84
94
86
9
3
5
1
9
2
a
5
1
7
o
4
5
3
Or il apparaît de suite que le rapport entre la surface alaire par kilo-
gramme et le poids du corps ne varie pas d'une façon simple. Tout au plus
peut-on dire qu'approximativement et d'une manière ge'nérale chez les
Oiseaux, ce sont les plus gros qui ont le moins de surface alaire par kilo-
gramme et les petits qui en offrent le plus. Cette approximation serait
d'ailleurs en partie contraire à l'observation courante. En effet, si l'on
examine une Caille et une Chouette, il paraît évident que cette dernière est
la mieux voilée ; or c'est au résultat contraire que l'on arrive en eiîectuant
MoSÉUM. XIX. Il
— 50 —
le rapport dont nous venons de parler. Disons de suite que ce résultat n'a
aucun sens; il est la conséquence d'artifices mathématiques. En effet,
le rapport :
Surface des ailes Kl- K
Poids du corps ^ KT "" "TI
n'est pas homogène. Il demeure fonction d'une dimension linéaire de l'Oi-
seau. Donc plus cfiui-ci sera grand et plus le rapport en question sera
petit.
La simple étude de ce rapport ne présenterait que peu d'intérêt, si elle
ne nous permettait pas de montrer que malgré l'artifice mathématique,
il était possible de mettre en partie en évidence les différences réelles de
surface alaire existant suivant les divers types.
Pour cela, construisons un graphique ainsi conçu. Sur un axe horizontal
pointons des intervalles égaux. Chaqire point représente une espèce.
Rangeons ces espèces dans un ordre tel que le poids du corps aille en
décroissant. A chaque point marqué siu" l'axe horizontal, élevons une
ordonnée et portons sur chacune d'elles une longueur proportionnelle
à la surface des ailes par kilogramme d'animal. Joignons ensemble les
points ainsi obtenus.
D'après le rangement effectué par poids du corps décroissant, la ligne
représentant les surfaces alaires devrait monter régulièrement si la loi
d'inversion entre la sm-face alaire et la taille était vraie. Il n'en est rien ,
la courbe monte dans l'ensemble. Les points extrêmes sont bien à des hau-
teurs différentes, parce que pour les raisons que nous avons indiquées les
poids du corps sont très distants. Mais toute la couche présente des oscilla-
tions considérables.
Or si l'on examine les points inférieurs et supérieurs de la coiu'be situés
au milieu de la courbe, on remai'que que sur les points supérieurs se
placent les Rapaces nocturnes et diurnes, les Palmipèdes marins, les
Corvidés, alors que les points inférieurs sont occupés par les Passereaux,
les Canards, les Gallinacés... Nous sommes donc amené à conclure que
les Rapaces ont beaucoup plus de surface que les Canards et les Gallinacés.
Nous montrerons dans des recherches ultérieures que cette constatation
correspond à la réalité.
D'ailleurs nous pouvonfe déjà donner un aperçu des différences que pré-
sentent les Oiseaux dans leur voilure. Il nous suffit de comparer des espèces
de poids assez rapprochés.
Ainsi le Lagopède [Lagopus alhis Gm.) , qui pèse 960 gr. 20 , a 9 dmq. 6
de surface alaire par kilogramme; la Sarcelle (Querquedula crecca L.).
qui pèse 807 gr. 70, en a i3 dmq. 1, alors que i'Epervier (Accipiter nisus
L. ), du poids de 261 grammes, en possède 87 dmq. 8, et le Moyen Duc
{Asio otus L.), du poids de 262 grammes, en offre 42 dmq. h.
— 51 —
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— 52 —
De même, l'Aigle à queue barrée [Misaetus fasciatus Gm.) a, pour un
poids du corps de 835 grammes, 28 décimètres carrés de surface alaire
par kilogi'amme; le Goéland à manteau bleu [Larus argentatus Brûnn.),
19 dmq. 9 pour un poids de 896 grammes; tandis que le Siffleur ( Afareca
penelope L. ), qui pèse 826 grammes, en offre 6 dmq. 9.
Par conséquent , nous pouvons affirmer que , malgré Tartifice mathéma-
tique employé en rapportant la surface des ailes au poids du corps, les
Rapaces et les Palmipèdes marins ont beaucoup plus de surface portante
que les Canards et les Gallinacés.
RECHERCHES SUR LE POIDS ET LA TAILLE DES FOETUS A TERME,
PAR MM. A. Magnan et Ch. Sellet.
L'étude de la croissance apparaît actuellement à tous les médecins
comme un des points essentiels pour l'espèce humaine.
Beaucoup d'auteurs, dans ces dernières années, ont recherché quelles
étaient les lois qui régissent la croissance ; ils se sont surtout préoccupés
de déterminer la quantité dont croissent les enfants pendant les différentes
étapes de la vie.
Wallich particulièrement a montré que connaître les lois pouvait être
intéressant pour bien diriger la croissance, car il pense que la stature
définitive est en partie liée au fonctionnement de cette croissance chez les
nouveau-nés.
Une des choses les plus faciles à faire est de peser le fœtus; son poids
nous donnera déjà une première approximation.
Mais pour que cette approximation ait une valeur, il faut s'adresser à une
catégorie déterminée de fœtus; il ne faut évidemment pas s'adresser,
comme l'ont fait beaucoup de statisticiens, à tous les enfants nés vivants,
ceux-ci pouvant être venus au monde aux 6', 7°, 8" ou 9' mois de la ges-
tation. Comme notre but est de déterminer ici le poids initial des enfants
à la naissance, nous n'avons voulu nous adresser qu'aux enfants nés
à terme.
Ici intervient une première difficulté : quand un enfant est-il à terme?
Pinard, en effet, a montré que l'habitude qui consiste à ajouter dix jours
aux neuf mois qui suivent l'apparition des dernières règles pour fixer
la date d'un accouchement est dénuée de toute base scientifique. On ne
sait pas, en effet, si la femme a été fécondée le lendemain de ces dernières
règles ou la veille des premières règles qui ont manqué. Or il faut, d'après
— 53 —
Pinard, 36 heures au moins pour qu'un spermatozoïde puisse accomplir
ie trajet qui le sépare de l'ovule. De plus , Pinard a pu conserver pendant
douze jours des spermatozoïdes en dehors de l'organisme; par conséquent,
même lorsque la femme n'a eu qu'un rapport, on ne peut fixer la date de
la fécondation.
D'un autre côté, on ne sait pas quand un ovule est à maturité; on peut
très bien admettre que cette maturité se fasse de façon inconnue , et que
le spermatozoïde attende le temps de cette maturité.
Enfin , lorsque la fécondation a eu lieu , on ignore l'époque à laquelle se
greffe l'œuf.
Par conséquent, on n'a aucune idée de l'époque où commence une
gestation. Pour Pinard , l'ensemble de ces observations permet d'expliquer
l'existence des gestations dites prolongées, chez des femmes régulièrement
réglées. Nous avons pu nous-mêmes en observer quelques-unes qui étaient
tout à fait typiques.
Aussi, dans l'étude que nous poursuivons, ne nous sommes-nous préoc-
cupés que des femmes qui d'après leurs dernières règles pouvaient être
à terme ou plus qu'à terme.
A la Clinique Baudelocque , sous la direction de Pinard , nous avons pu
facilement mener à bien ce travail en 1909. Comme les dates des der-
nières règles sont contrôlées avec soin, et que les manifestations de la
gestation sont spécialement suivies, nous avons pu réunir des chiffres qui
sont indiscutables.
Ces enfants ont été pesés dans les 5 minutes qui suivent la naissance,
dans la grande majorité des cas avant toute perte de méconium ou d'urine,
c'est-à-dire dans des conditions identiques.
Il est admis généralement que le poids moyen à la naissance est de
3 kilogrammes; ce poids est d'ailleurs très variable, comme nous avons pu
nous en rendre compte pour les 979 enfants examinés.
Voici le poids moyen que nous avons trouvé : 3,353 grammes.
11 est voisin du poids enseigné par Pinard, qui donne 3,5oo grammes.
Nous avons voulu nous rendre compte si ces poids variaient avec
la sexualité; voici les chiffres obtenus pour les garçons et pour les filles:
Garçons.
Filles...
NOMBRE.
POIDS.
5ll
3,li'20 S-
468
3,279
D'autres auteurs avaient déjà essayé de déterminer les poids des fœtus
mâles et femelles dans les pays où ils habitaient; nous en donnerons la
liste, tout en faisant remarquer qu'ils ne semblent pas indiquer que
la recherche du terme ait été aussi rigoureuse que chez nous.
— 5/i
POIDS
S GARÇONS.
DES FILLES.
3,100 K'
3,000 ^
3,201
3,o56
3,355
3,386
3,399
3,933
3, '179
3,339
3,38i
3,980
3,383
3,98/1
Bruxelles ( Quétolet)
Breslau (Spiegelberg)
Munich ( Gregory )
Leipzig [Schulz)
Kœnigsberg {Wagner)
Copenhague {Ingersho)
Pest h ( Kezmarsky )
On se rend compte que les chiffres diffèrent sensiblement les uns des
autres; il est possible que ce rt^sultat soit dû à la diversité des races étu-
diées. Dans le cas des femmes examinées à Baudelocque, Magnan a montré
que ces femmes étaient originaires de tous les points de la France '-^K De plus,
nous ajouterons que nous avons éliminé d'office tous les enfants chez les-
quels le rapport fœto-placentaire était supérieur à un septième , ce qui se
traduit par un développement exagéré du fœtus, consécutivement à l'in-
fection syphilitique,
A côté de l'étude du poids doit se placer l'étude de la taille. Tous les
enfants que nous avons examinés pendant l'année 1909 ont été mensurés.
Voici le procédé qui a été employé pour obtenir des dimensions aussi
exactes que possible ; ce qui est d'ailleurs assez délicat.
Les enfants sont étendus sur le dos, sur une règle plate graduée en cen-
timètres terminée à une de ses extrémités par un plan vertical contre
lequel vient buter la tète, tandis qu'une lame verticale, qui glisse le long
de la règle, donne la longueur de l'enfant lorsqu'on l'applique contre ses
talons. Il y a lieu, dans la recherche de la longueur d'un enfant, d'observer
quelques règles excessivement importantes : il faut que l'enfant soit étalé
naturellement sur la règle et placé de façon que le sommet du crâne s'ap-
puie sur le plan vertical fixe, sans qu'il y ait la moindre compression
dont le résultai serait de diminuer la longueur du cou. Cette faute,
lorsqu'elle est commise, peut faire perdre près de 2 centimètres sur la
longueur.
De plus, les membres intérieurs d'un enfant ne doivent pas être tirés;
cependant il est indispensable de maintenir les genoux accolés , les creux
poplités s'appuyant sur la règle, de façon à avoir le développement exact
des membres.
Cependant il faut bien dire que ce qui importe surtout pour avoir des
chiffres comparables , c'est d'opérer toujours de la même façon.
(•' Magnan, Statistique sur l'origine des primipares et des bassins rachitiques
de la Clinique Baudelocque (C. R. des séances de Vlnst. fr. d'anthropologie,
1911).
— 55 —
En effectuant ces mensurations sur 977 enfants, nous avons obtenu
la longueur moyenne suivante : ig centimètres.
Par conse'quent, pendant la gestation, le fœtus se développe en longueur
de ^9 centimètres.
Nous allons encore ici examiner la longueur suivant les sexes :
NOMBRE. LONGUEUR.
Garçons 509 ig^^So
Filles 666 48 5o
Il ressort donc de toute évidence que les garçons ont une longueur
supérieure à celle des filles.
Quelques auteurs avaient déjà public des chiffres relatifs aux longueurs
des nouveau-nés :
LONGUEUR
DES GARÇONS. DES FILLES.
Quételet 5o'^'"oo 69'='" 4o
Roberts /19 10 48 00
Wagner 67 4o 46 76
Fesser 5 1 bo 5o 5o
Kezmarsky 5o -20 hg ho
Les chiffres sont voisins; les différences indiquées peuvent très bien
provenir d'une différence de races.
Par conséquent nous pouvons conclure, étant donnés les procédés
rigoureux que nous avons employés, que:
1° Le poids moyen du fœtusà terme, en France, est de 3,3oogrammes;
2" La longueur moyenne du fœtus à terme, en France, est de Ag cen-
timètres ;
3" Les garçons sont plus développés en poids et en longueur que les
filles, ce que Pinard et Magnan^^' avaient déjà montré dans leur recherche
sur les mort-nés.
'' Pinard et Magnan , Sur la fragilité du sexe mâle ( C. R. A. S., 3 février 191 3).
SOMMAIRE.
Pages.
Actes administratifs. — Promotions clans le personnel du Muséum à partir
du i"' janvier 1913. — Nominations de M. le Docteur Vital Brazil et
de M. Carie comme Correspondants du Muséum. — Mi?e en congé
de M. Viguier, rie M. Dantan et de M- Guérin. — Délégations de
MM. Fr. Pellegrin , Cassaing et Germain comme Préparateurs sup-
pléants. - - Noraiuations : de M. St. Meunier comme Assesseur du
Directeur du Muséum, de M. L. Bideault comme Oflicier de l'in-
stniction publique, de M"' Le Rat comme Olficier d'Académie, de
M. D. Bois comme Officier de TOrdre de la Couronne d'Italie, i , 2 et 3
Présentation d'ouvrages par MM. Trouessart et J. Surconf 3
Communications :
L. Roule. Description d'un genre nouveau et de deux espèces nouvelles
de Poissons antarctiques 4
L. Semichon. Observations sur l'Ovaire du Protopteriis anneetens Owen
(Poissons Dipnés) 7
J.-G. de Man. Sur une nouvelle observation de Crabes habitant les coquilles
vides des Balanes 9
— Notes sur l'identité de la Menippe Ortmanni de Man avec la Menippe
convexa Rathbun 19
A. Raffray. Récolte de M. Eilenberger au (iabon. — Description d'un
Coléoptère nouveau de la famille des Psélaphidos 1 5
L.-G. Seurat et H. Neuville. Sur le Toxascaris leonina (Linstow). [Figs. ]. 16
Éd. Lamv. Mollusques et Brachiopodes de la croisière 1912 du Pourquoi-
Pas ? dans les mers du Nord . 21
A. Bavay. Note au sujet des Pecteii de la plage de B;ihia récoltés par
M. Serre, Consul de France 3 5
R. Kœhler. Echinodermes recueillis par le Pourquoi-Pas? dans les mers
arctiques, en 1912 (Astéries, Ophiures, Échinides) 27
Cl. Vaney. Holothuries et Crinoïdes recueillis par le Pourquoi-Pas? dans les
mers arctiques 3 1
P. Hariot. Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour
la Flore française 34
A. Magnan. Relation chez les Oiseaux entre le poids de leurs muscles pec-
toraux et leur manière de voler ^' 0
— Rapport de la surface alaire avec le poids du corps chez les Oiseaux. . /i5
A. Magnan et Ch. Sellet. Recherches sur le poids et la taille des fœtus à
terme -^ 2
r"
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
r-^lj ANNEE 1913
N*» 2
_2*S_2-- — ) — ■
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCGGXIIl
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet ëtablissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 fjoncs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
uu des objets, meufcles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ^'\
<') S'adresser pour ies versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association ,
lao, boulevard Saint-Germain.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE,
ANNEE 1913. — N° 2.
138' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. ^^'f^f^Ai>y
25 FEVRIER 1913. fiOT i »,
PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉCM,
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président annonce que ie fascicule i du BuUelin de 1918
a été mis en distribution.
M. LE Président donne connaissance des faits suivants relatifs au
Service général du Muséum :
M. le D"" Marmottan, présenté par M. le Professeur Trouessart,
a été nommé Correspondant du Muséum (Assemblée des Professeurs
du 20 février 1913);
M. Edme Gallois, Interprète à la Légation de France au Japon,
a été nommé Correspondant du Muséum (Assemblée des Professeurs
du 20 février 191 3).
M. LE Président fait connaître que pour répondre à l'invitation
de S. A. le Prince de Monaco, Président de la IX* section du Con-
grès international de Zoologie qui se tiendra à Monaco du 26 au
3o mars 1918, l'Assemblée des Professeurs, dans sa séance du 19 dé-
cembre 1912, a délégué MM. Perrier, Boule, Bouvier, Lapicque,
Roule, Verneau, Becquerel et Joubin pour représenter le Muséum.
Muséum. — xix. 5
^'^kK
®^^iJfi/V.
— 58 —
M. le Professeur JouBiN offre au Muséum, au nom de M. deVali-
couRT, la reproduction du portrait de M'^'^de Lamarck, mère du grand
naturaliste J.-B.-P.-A. Monet de Lamarck, portrait peint par Lar-
gillière^^), ainsi que deux épreuves de photographies t^) prises par lui,
représentant la statue qui devait être la pierre tomhale d'AUéaume
de Fontaines, son ancêtre.
(1) Note accompagnant le portrait de M"" de la Marck, remise par M. de
Valicourt, descendant de la famille.
Marie-Françoise de Fontaines de Chuignolles (près Péronne), née en février
1700, fille de messire Ch. de Fontaines, chevalier, seigneur de Chuignolles,
Villers, Rasse, etc., et de dame Marie-Thi'Tèse de Portenay, épousa le 5 juin 1737
messire Jacques-Philippe de Monet de la Marck, chevalier, seigneur du Grand et
du Petit-Bazentin , Hamel , Hochecocq , etc. , fils de défunt messire Jacques-Phi-
lippe de Monet de la Marck et de Marie-Magdeleine de Lyonne de Servien; elle
mourut à Péronne le 28 avril 1776. Elle se maria contre la volonté de ses parents
à Péronne en l'église Saint-Quentin-Capelle.
Nous pensons qu'il y a intérêt à joindre à cette note l'acte de décès de Marie-
Françoise de Fontaines, remis au Muséum pour être déposé dans ses archives par
M. de Farelle, petit-neveu de Jean Lamarck, étant donné que cet acte donne des
précisions sur la carrière emhrassée par le père du naturaliste.
trL'an mil sept cent soixante-quinze, le vingt-huitième jour d'avril, a été in-
humé dans l'église de cette paroisse (paroisse de Saint-Quentin-Capelle, Péronne,
Somme), par moy, prêtre curé soussigné, Le corps de Dame Marie Françoise
Fontaine Chuignolles, Veuve de Messire Philippe Jacques de Monet-La Marck de
Bazentin, Chevalier, Seigneur de S'-Martin en Bearn, du grand et petit Bazen-
tin, Hamel et autres lieux, Capitaine au régiment de Conti-infanterie, de cette
paroisse, décédée l'avant veille, âgée d'environ soixante quinze ans, en présence
de Messire Jean Claude Morel-Cresmery de Foucaucourt, Chevalier, Baron d'An-
devannes et de Foucaucourt, son gendre, et de M. Jean Baptiste Pierre Antoine
de la'Marck (>no/s passes) la défunte, ancien Officier dans le Régiment de Beaujolais,
lesquels ont signé avec nous. Le dit jour et an. Foucaucourt, Demonetde la Marck
et Doheyne.n (Extrait du Registre des sépultures de la paroisse de Saint-Quentin-
Capelle, délivré le 20 novembre 1912.)
(^' À ces photographies était jointe une note intéressante à plus d'un titre; elle
permet en effet de suivre à travers les âges l'histoire d'une famille qui a compté
tant de personnages marquants :
trAlléaume de Fontaines eut une vie très glorieuse et fut nommé mayeur
d'Abbeville en 11 85; il était , dit le Père Ignace , d'un port majestueux , adroit aux
armes et surfout recommandable par sa piété. Le roi Philippe Auguste avait conçu
pour lui une telle estime qu'il le désigna pour êlre l'un des principaux chefs
lorsqu'il entreprit sa croisade contre les Sarrasins. Sa femme Lauretle était fille
de 1res noble seigneur et comte de Saint- Valéry ; elle avait appris la médecine
pour mieux soulager les pauvres. Tous deux fondèrent l'église de Notre-Dame de
Long[)ré. Alléaume partit alors pour la troisième croisade sous la conduite de Jean
de l^onlhieu, qui périt sous les murs de Saint-Jean-d'Acre, dont on se rendit
— 59 —
M, LE Président, en remerciant le donateur, annonce que ces
documents seront versés aux Archives du Muséum et que des
remerciements seront adressés à M. de Valicourt.
M. le Professeur JouBiN ajoule qu'un Comité s'est constitué, pour
perpétuer la mémoire de Lamarck, en vue d'ériger un monument
sur la place publique de Bazentin (Somme), son pays natal, sous
les fenêtres de la maison oià il passa son enfance; l'inauguration de
ce monument aura lieu le li mai 191 3.
M. LE Président prend ensuite la parole pour faire part à la
Réunion de la perte, à tous égards irréparable, que le Muséum
vient de faire en la personne d'un de ses plus dévoués et fervents
élèves et collaborateurs, Achille Finet, décédé le 3o janvier. Il rap-
pelle qu'en reconnaissance des services scientifiques qu'il avait
rendus à la Botanique, des libéralités qu'il avait faites à maintes
reprises à l'Établissement, l'Assemblée des Professeurs lui avait
décerné, à la création, le titre d'Associé du Muséum.
Professeurs, Assistants, Préparateurs se sont fait un devoir de
se rendre à Argenteuil, le lundi 3 février, pour assister aux obsèques
du regretté et sympathique savant et déposer sur sa tombe une
couronne de fleurs à côté du bouquet d'Orchidées qu'une main amie
vint y mettre en souvenir des plantes qu'il avait passé des années
à étudier.
maître en 1191. En laoi , il conquérait sa part de gloire à la prise de Constan-
tinople et succombait l'année suivante , victime de la peste. Avant de mourir, il en-
voya en France son aumônier Webert porteur de nombreuses reliques destinées à
l'église de Longpré, d'où le nom actuel de Longpré-Ies-Corps-Saints.n (D'après la
Notice sur Longpré-îes- Corps-Saints , par l'abbé M.-E. Delgove, curé de Longpré,
tirée d'un rapport fait à la Société des Antiquaires de Picardie vers 1860.)
Dans la région, Alléaume de Fontaines est considéré comme un saint; à côté
de la statue se trouve l'inscription suivante :
tf Combattant pour la foi, il a enrichi cette église de reliques des saints. Alléaume
de Fontaines et Laurette de S*-Wallery, son épouse, fondateurs de cette église
en l'an 1 1 90. Hugues, leur fils aine , eut la gloire d'y avoir mis la dernière main
et de l'avoir conduite à la perfection,
ccisembard et Gautter, frères de Hugues , donnèi'ent plusieurs revenus à l'église.
Laurette et Marie sa fille, étant devenues veuves, quittèrent tout, maisons et
châteaux, pour faire leur demeure en cette église, passant les jours et les nuits au
pied des autels en jeûnes et en prières. Considérons et imitons les vertus de cette
famille née noble et d'une naissance très illustre : que de bontés, que d'humilité,
que de piété, et enfin que de bienfaits n'en avons-nous pas reçus! Nous devons
en garder un éternel souvenir. Pour le repos de leurs âmes, De Profundis.n
— 60 —
On lira avec émotion, sans nul doute, les discours ci-joints, qui
ont été prononcés par M. le Directeur et par M. H. Lecomte, Pro-
fesseur de Botanique, pour honorer la mémoire d\m des meilleurs
et des plus généreux amis du Muséum.
DISCOURS PRONONCÉ PAR M. EDMOND PERRIER,
membre de l'institut, directeur du museum.
Messieurs ,
Mardi dernier, vers onze heures du matin , je rencontrai au Jardin des
Plantes, se rendant, comme tous les jours, avec une régularité de travail-
leur modèle, au Laboratoire de Botanique, M. Achille Finet, plein de vie
et de gaieté; il revint sur ses pas pour m'accompagner et deviser de celte
science des fleurs pour laquelle il professait une véritable passion; le sur-
lendemain , à l'heure même où je l'avais rencontré l'avant- veille , j'appre-
nais avec le plus douloureux étonnement sa moit foudroyante, et quelques
heures après les dispositions qu'il avait prises, comme par une sorte de
pressentiment, en faveur du Muséum national d'Histoire naturelle alors
que tout semblait lui promettre une longue et heureuse vie. La profonde
reconnaissance de ce grand Etablissement que je viens exprimer ici ne
saurait atténuer le deuil cruel que nous cause la brusque disparition d'un
tel ami de notre maison.
Achille Finet y avait fait ses débuts scientifiques non pas comme Bota-
niste, mais comme Chimiste. 11 fut, au début, l'un des élèves de ce Labo-
ratoire de Chimie industrielle, créé par Frémy, d'où sont sortis tant de
directeurs d'usines importantes et que des chefs d'industrie comme les
Ménier avaient si intelligemment doté. Là il fut distingué par l'éminent
Chimiste Péligot, qui lui confia la préparation de son cours au Conserva-
toire des Arts et Métiers, où M. Jungfieisch tint à le conserver. Mais la Bo-
tanique le guettait. M. Finet père cultivait déjà ces magnifiques Orchidées
qui sont aujourd'hui la gloire des horticulteurs; son fils s'éprit comme lui
de ces fleurs séductrices , et ce fut par elles que, grâce au Botaniste Bâillon,
il fut ramené au Muséum.
En 1894, il entrait aux appointements de cent francs par an au Labora-
toire de Botanique dont il devait devenir le Mécène; il devenait dès lors
le collaborateur très assidu de M. le Professem* Bureau, qui a conservé
dans i'honorariat toutes les allures de la jeunesse, et commençait la série
des publications botaniques pour lesquelles l'Académie des Sciences lui dé-
cernait en 1911 le prix de Coincy; il prenait notamment une part active
à la publication de la Flore de Vlndo-Chine entreprise par M. le Professeur
Lecomte et qui demeurera en belle place parmi les éminents services rendus
à nos Colonies par le Muséum depuis sa fondation. Il n'hésitait pas, pour
— 61 —
en assurer la perfection, à entreprendre, l'an dernier, en compagnie de
M. Lecomle lui-même, une véritable exploration botanique de notre belle
Colonie et de l'île de Java. Peut-être les fatigues d'un tel voyage ont-elles
préparé le douloureux événement qui nous amène aujourd'hui au bord de
cette tombe. M. le Professeur Lecomte vous dira quelle fut l'œuvre scienti-
fique du savant; j'ai un devoir d'un autre ordre à remplir.
Eu égard à sa haute fonction , qui consiste à rassembler, étudier, faire
connaître dans leurs caractères scientifiques et dans leur utilité pratique
toutes les productions du Globe, fonction qui a pris une importance plus
grande et s'imposera de plus en plus à mesure que s'accroîtra notre em-
pire colonial, notre Muséum national d'Histoire naturelle est pauvre, très
pauvre, ridiculement pauvie comparativement aux établissements de
même ordre, ceux de Berlin, de Londres, des Etats-Unis, par exemple.
C'est grâce aux dévouements qui se sont groupés autour de lui qu'il arrive
péniblement à remplir sa tâche. M. Achille Finet a été le témoin quoti-
dien de ses misères , et ses actes attestent à quel point il en fut touché. Pos-
sesseur d'une fortune considérable, il fut pour le Laboratoire de Botanique
ce qu'a été, ce qu'est encore M. Eugène Boullet pour le Laboratoire d'En-
tomologie. Il prit à sa charge les dépenses qui en dépassaient le budget
officiel, enrichit sa bibliothèque de nombi'euses publications périodiques
qu'il ne pouvait acquérir, entretint de ses deniers des préparateurs et des
garçons auxiliaires, et fonda même un recueil scientifique, les Notiilœ
systematicœ, pour faire connaître les travaux d'un personnel qui, sous l'ac-
tive direction de M. le Professeur Lecomte, est au-dessus de l'éloge.
Tout cela a été fait avec cette discrétion délicate qui a présidé à l'orga-
nisation de ces obsèques où M. Finet n'a voulu ni convocations, ni fleurs,
ni couronnes; mais nous sommes certains que les hommages spontanés
du Muséum ne lui eussent pas été indifférents, s'il avait songé à les prévoir.
Lorsque fut fondée la Société des Amis du Muséum, qui, sous la présidence
de M. Léon Bourgeois, nous a rendu de si grands services, M. Finet prit
le plus grand intérêt à son organisation , et naturellement on pensa à lui
offrir le poste de Secrétaire général, pour lequel, libre comme il l'était de
toute fonction officielle , il était tout désigné ; rien ne put triompber de sa
modestie. 11 se borna à accepter de faire partie du Conseil, aux séances du-
quel il était très assidu, et à nous aider silencieusement sous toutes les
formes où son assistance pouvait nous être utile.
Mais le Muséum ne saurait oublier les amis dont le concours précieux l'aide
à se maintenir au rang dont son glorieux passé lui impose le devoir de ne
pas descendre. Ces amis sont dans tous les rangs sociaux et leur interven-
tion se manifeste parfois de la façon la plus touchante. Ce sont nos petits
soldats qui pensent à lui, à l'étranger, chaque fois qu'ils croient rencon-
trer une rareté; nos médecins, nos administrateurs coloniaux, nos ingé-
nieurs, nos marins ou même de simples touristes qui se souviennent dans
— 62 —
leurs campagnes lointaines de sa ménagerie et font tout ce qu'ils peuvent
])our l'enrichir gratuitement; ce sont aussi des protecteurs et surtout des
protectrices des animaux qui s'évertuent à augmenter leur bien-être,
des explorateurs qui font pour lui des récolles parfois magnifiques, des
savants qui viennent mettre leur science à son service pour le classement
de ses collections, parfois des millionnaires d'esprit élevé qui pensent ne
pouvoir faire meilleur usage de leur fortune qu'en l'aidant de leur mieux
à accroître ses collections et à perfectionner son outillage scientifique en
vue des progrès de la Science; il lui arrive même de recevoir de l'étranger
des dons particulièrement précieux. Pour reconnaître tous ces services, le
Muséum a créé deux titres : celui de Correspondant^ qui ouvre toutes grandes
les portes de la maison; celui A' Associé, qui unit ceux à qui il est décerné
à sa vie intime. De ce titre d'Associé récemment créé M. Achille Finet fut
l'un des premiers titulaires, et nous nous féhcilons en ce jour de deuil de
n'avoir pas attendu pour lui donner cette preuve de reconnaissance pour
près de vingt ans de dévouement.
Certes nous ne pensions pas , à ce moment , que sa vie serait si brève
et qu'à son terme nous nous trouverions en présence d'une libéralité qui
dépasse tout ce qui a été fait jusqu'ici pour le Muséum. Après avoir riche-
ment doté sa famille, M. Achille Finet laisse toute une fortune h la science
qu'il a tant aimée et qui, grâce à lui, va posséder au Muséum des moyens
d'action, des éléments de progrès qui lui ont été jusqu'ici parcimonieuse-
ment mesurés. Il a voulu la servir encore après sa mort.
Mais l'exemple qu'il vient de donner dépasse les limites de cette science; il
est de ceux qui intéressent la Science tout entière, dont les progrès néces-
sitent aujourd'hui de puissants moyens d'action et dont l'établissement où
il a passé presque toute sa vie scientifique est l'un des plus utiles et plus
glorieux instruments. Le nom d'Achille Finet est désormais indissoluble-
ment hé à sa prospérité, et il n'y sera jamais oublié.
ALLOCUTION
PRONONCÉE PAR M. LE PROFESSEUR H. LECOMTE.
Messieurs,
Bien souvent déjà j'ai dû venir incliner ma douleur devant la tombe
d'un ami. Jamais cependant cette douleur ne fut plus vive, ma peine
plus profonde et mon émotion plus poignante qu'aujourd'hui!
C'est que Finet avait su se créer parmi nous une place à part : il était
beaucoup plus qu'un collaborateur et un ami ! et je remercie M. Edmond
Perriei' d'avoir bien voulu apporter ici l'hommage du Muséum tout entier.
Collaborateur du Muséum! il l'était avec une véritable passion, — une
passion persistante, profonde et raisonnée, — digne du plus légitime res-
— G3 —
pecl. Toujours le premier à sa table de travail, donuaiit à tous, sans
effort, l'exemple désintéressé de la plus parfaite exactitude, il ne s'arra-
chait qu'avec peine à ses chères études. Et nous, qui connaissions de
longue date l'intérêt profond qu'il portait à tout ce qui touche à la Bota-
nique , nous n'étions pojnt surpris de le voir préférer ses paisibles travaux
de laboratoire à tout ce qui pouvait, au dehors, solliciter et retenir son
attention.
L'ami n'était ni moins sûr ni moins fidèle que le travailleur. J'ai eu
l'occasion de les voir, ces derniers jours, venir s'incliner avec émotion
devant la dépouille de Finet, les amis qu'il avait su se faire, soit à ses pre-
miers pas dans la vie, soit dans nos laboratoires et auxquels — fidèle-
ment — il conservait une place de choix dans son cœur. Aujourd'hui ces
amis sont devant nous; ils ne cherchent ni à cacher leur peine profonde
ni à retenir leurs larmes, au moment d'une séparation si inattendue et si
cruelle.
J'ai eu personnellement, on me permettra de le rappeler, l'occasion de
vivre côte à côte avec Finet, pendant de longs mois, dans un lointain
voyage en Extrême-Orient. Partout il se montra animé du même désir;
partout ses efforts tendaient vers le même but : mettre ses rares facultés
d'observation au service de la Botanique, pour laquelle il ne se cachait
pas de professer un culte presque exclusif. Chacun des incidents de ce
voyage se trouvera dès maintenant associé pour moi, hélas! au souvenir
ému de l'homme que nous perdons.
Mais Finet n'était pas seulement pour nous un collaborateur d'un rare
mérite et un ami fidèle : il était plus encore. Il ne se contentait pas de
donner au Muséum d'PIistoire naturelle sa collaboration de tous les jours
et de lui consacrer la meilleure part de sa vie. Il était, depuis plusieurs
années , — et je me reprocherais de ne pas le dire ici — il était pour notre
Laboratoire de Botanique l'appui le plus efficace et le bienfaiteur le plus
discret.
Non seulement il était devenu le conseiller dont le Chef du service avait
pris l'habitude de solliciter les avis, mais il était encore le guide amical et
écouté de tous nos travailleurs. Jamais un jeune Botaniste inexpérimenté
ne s'adressa en vain à Finet, qui savait, avec une charmante modestie,
prodiguer très simplement des conseils éclairés et des directions scienti-
fiques.
Il avait constaté depuis longtemps l'insuffisance de nos moyens d'action;
il savait que dans les autres pays les services identiques au nôtre sont
mieux dotés et comptent un plus grand nombre de travailleurs. Aussi, très
discrètement, sans consentir à laisser deviner au dehors son intervention
personnelle, il m'avait procuré le moyen de combler autant que possible
cette lacune et de compléter utilement le personnel du Laboratoire.
Possesseur d'une belle bibliothèque botanique , déjà commencée par son
— 6â —
père, à qui il avait voué le plus teudre des souvenirs, non seulement il
mettait généreusement celte bibliothèque au service de nos travailleurs,
mais, peu à peu, il l'incorporait à la nôtre, nous enrichissant ainsi, tous
les jours, d'instruments de travail d'une inestimable valeur.
Et lorsqu'il eut enfin la satisfaction de voir que son aide était efficace,
que les travaux produits dans notre Laboratoire se midtipliaient, mais
qu'ils se trouvaient malheureusement disséminés en des recueils divers, trop
difficilement accessibles aux étrangers, il me proposa la création d'un organe
scientifique du Laboratoire, exclusivement consacré aux études de Bota-
nique systématique. 11 en assuma la publication et en assura le succès.
Les Botanistes de tous les pays connaissent et apprécient aujourd'hui la
modeste Revue fondée par Finet il y a quelques années et dont la va-
leur s'est rapidement affirmée.
Et c'est cet homme, si profondément dévoué à notre Muséum national
d'Histoire naturelle, dont le cœur battait à chacune des manifestations de
la vie scientifique de notre maison, qui se réjouissait de ses succès et s'af-
fectait de ses détresses, qui lui donnait sans compter son travail et qui lui
avait consacré le meilleur de son être, c'est cet homme que la mort vient
de nous enlever en pleine force.
Au nom du Laboratoire de Botanique du Muséum, dont vous étiez,
Finet, le fidèle et généreux ami et auquel , jusqu'au delà de la mort, vous
avez tenu à prouver d'une façon efficace votre profond attachement; au
nom de tous nos collaborateurs, — dont aucun ne manque ici, — qui
s'honoraient d'être vos amis, qui vous entouraient d'une déférente affection,
et qui seront , hélas ! privés dorénavant de votre vivifiant exemple et de vos
conseils; en mon nom personnel aussi, moi qui ai eu si souvent l'occa-
sion d'être associé à vos généreuses aspirations et que vous aviez choisi
comme exécuteur des bonnes actions que voti'e modestie voulait garder
anonymes; au nom, enfin, de tous ceux qui, au Muséum, vous ont appro-
ché d'assez près pour apprécier votre cœur, je vous dis adieu, Finet I
Votre corps va nous quitter pour toujours ; mais votre souvenir planera
au-dessus de notre Laboratoire de Botanique et votre nom restera insépa-
rable de ses destinées.
PRESENTATION D'OUVRAGES.
M. V. Hasenfratz, Préparateur de la Chaire de Chimie, présente
et offre pour la Bibliothèque du Muséum sa thèse de Docteur es
Sciences ayant pour titre : Recherches sur la Harmaline et la Harmine ,
Paris, 1912.
— 65
COMMUNICATIONS.
Les vAitiATioss nvsE Crevette de la famille des AtvidÉes,
l'Atyaephyra Desmaresti Millet,
PAR M. E.-L. Bouvier.
V Atyaëphyra Desmaresti semble répandue dans les eaux douces sur le
pourtour entier et dans la plupart des îles du bassin niéditerrant^en. Elle
fut d'abord sig-nalëe (en Maine-et-Loire) et décrite par Millet (i 833), qui
la conside'ra comme une Eippohjle, puis décrite sous le même nom par
H. Milne-Edwards (i837),qui méconnut ses affinités avec le genre Car'uUna
dont il avait enrichi la nomenclature zoologique; Joly (i8/i3), plus
heureux, lui accorda une place dans ce dernier genre et, sous le nom de
Caridina Desmaresti, en fît une étude sérieuse sur des spécimens qu'il avait
capturés à Toulouse (?) dans le canal du Midi. Heller lui conserva le même
nom et la signala en Corse, en Sicile, ainsi que près de Raguse, dans le
pays dalmate. Th. BaiTois l'a fait connaître en Syrie et M. Brozek au voisi-
nage du Monténégro , dans le lac de Scutari. Brito Capello l'a découverte en
Portugal et la décrivit sous le nom d' Atyaëphyra rosiana, établissant pour
elle le genre Atyaëphyra ( 1 866).
Mais sa distribution est beaucoup plus vaste , ainsi que j'ai pu m'en con-
vaincre en étudiant les nombreux spécimens qui la représentent dans les
collections du Muséum. Ces exemplaires proviennent des localités suivantes :
Portugal : Coïmbre (exemplaires envoyés par Barboza du Bocage sous le
nom à' Atyaëphyra rosiana, presque sûrement des cotypes de Brito Capello);
France : La Mosson près de Montpellier (donateur inconnu); la Seille,
près de Cuisery dans le Jiu-a (A. Milne-Edwards); la Marne (Jacques);
Maine-et-Loire (H. Milne-Edwards, probablement des cotypes de Millet);
Bretagne (H. Milne-Edwards); Pontréan, près de Rennes, au confluent du
Meu (A. Dollfus); Corse, deiLx lots pris aux environs d'Ajaccio (G. Dehaut);
Macédoine : dans la région du Vardar au Nord de Saloniqiie (Michel) :
k Kirdzalar et dans le lac d'Amatovo (Michel);
Syrie : dans l'Oroute, près du lac de Homs (Cadeau de Kerville), dans
le ruisseau de Kousséir près de Damas (Cadeau de Kerville) et à Ataïbé,
dans le Barada, vers l'est de cette dernière ville (Cadeau de Kerville);
Tunisie : dans l'oued Bezirk (H. du Chaignon), dans l'oued Miliana près
de Zaghouan (H. du Chaignon) et en Kroumirie, dans l'oued el-Amor,
près de Tabarca (Cadeau de Kerville);
— C)Q —
Algérie : sans localilé précise (Letourneux), dans les environs d'Alger
(Lucas, plusieurs lois sous la di^nominalion de Caridina longirostris) et de
Bône (Letourneux, Ed. Chevreux), notamment dans le ruisseau de Kha-
rëzas (Ed. Chevreux), dans Toued Boudjeura (Ed. Chevreux), dans laSey-
bouze à 12 kilomètres de son embouchure (Ed. Chevreux) et dans les envi-
rons de Tébessa (Ed. Chevreux);
Maroc (G. Buchet) : dans la région de Tanger, notamment dans l'oued
Ida, l'oued el-Soudi et dans le pays des Andjéras.
Ainsi l'espèce est connue sur le pourtour presque entier du bassin médi-
terranéen, sauf en Tripohtaine, en Cyrénaïque, en Egypte et en Palestine.
Il est probable qu'on la trouvera quelque jour en ces divers lieux, sauf peut-
être dans le bassin du Nil , qui est occupé par la Caridina nilotica.
Je crois qu'il serait intéressant d'étudier les variations de l'espèce en un
même lieu. C'est un sujet que je n'ai pas eu le loisir d'aborder et qui pouri-a
l'être quelque jour en utilisant les nombreux exemplaires rapportés de
Kroumirie par M. Cadeau de Kerville. M. Brozek ''* a tenté cette entreprise
sur des spécimens du lac de Scutari, mais en se plaçant à un point de vue
spécial et en limitant ses recherches à l'étude de la variabilité dans le nombre
des spinules et des denticules du rostre, des épines dorsales et des soies ter-
minales du telson. Il a trouvé que le nombre des spinules dorsales du rostre
varie de 17 à 82 dans les exemplaires provenant du lac, que les variations
du nombre des denticules ventraux sont totalement indépendantes de celles
qui précèdent et oscillent entre 1 et 8 , que le telson peut être armé de
3 à 10 paù"es d'épines dorsales et que le nombre de ses soies barbelées
varie enti-e 4 et 8.
Dans le petit travail que je présente aujourd'hui, j'ai suivi du mieux
qu'il m'a été possible les variations produites sur l'espèce par des influences
régionales; les plus importantes se manifestent dans les caractères
sexuels du mâle et, à un degré déjà moindre, dans le volume des œufs;
elles sont également sensibles dans la forme du rostre, dans son armature,
et à ce dernier point de vue surtout, les observations de M. Brozek ne sont
pas sans intérêt ; je n'ai pas cru devoir suivre les variations dans l'arma-
ture et les ornements du telson , comme beaucoup d'autres , d'ailleurs , qui
seraient également intéi-essantes , mais qui exigeraient un temps et un
matériel dont je n'ai pu disposer.
Variations dans les caractîîres sexqels du mâle. — Les mâles de ïAujaë-
phijra Desmaresti , comme la plupart des mâles d'Atyidés , sont plus petits
que les femelles; la longueur postorbitaire des plus grands ne dépasse
f'^ Arthur Brozek, Recherches statistiques sur les variations de VAtyaëphyra
Desmaresti, du lac de Scutari (Sitz. buhm. Gesellsclt., t. XI, 1906 [en tchècjue
avec résumé allenaand, p. G8-70]).
— 67 —
guère 2 1 ou 22 millimùLres, ce qui correspond à la (aille des femelles
mûres les plus petites; pourtant j'ai eu entre les mains un mâle d'Alger
(recueilli par Lucas) où cette longueur atteignait 27 millimètres, c'est-à-
dire la longueur des femelles assez grandes. Le plus souvent, la longueiu-
postorbitaire des mâles oscille entre 1 5 et 20 millimètres, celle des femelles
entre 28 et 27, avec des variations en plus ou en moins, suivant les localités.
Les mâles sont toujours plus grêles que les femelles et leurs épiraères
abdominaux sont moins développés, mais leurs caractères distinctifs essen-
tiels sont l'avance sternale que forme entre les pattes postérieures le dernier
steruile thoracique, — i'endopodite des pléopodes de la première paire,
— et le rameau qui s'élève à la base de l'appendice interne des pléopodes
de la paire suivante.
1° Endapodite sexuel du mâle. — De tous les caractères sexuels du mâle,
le plus important au point de vue des variations est I'endopodite sexuel
des pléopodes antérieurs. Il se présente sous deux types, l'un oriental, par-
B
D
Fig.
1.
Endopodite sexuel du mâle ( var. orientalis) : A, de Kousséir;
B, du Barada; C, de l'Oronte; D, de Kousséir.
ticulier aux exemplaires de la Syrie, l'autre occidental, que j'ai trouvé,
sans exception, dans les individus africains et européens.
Dans les exemplaires du type oriental (fig. i), i'endopodite est robuste,
fortement recourbé et infléclii vers l'axe médian du corps, armé sur son
bord interne de 20 à 00 soies spiniformes très courtes, en dehors, vers la
partie terminale de sa base élargie, de 3 à 5 soies allongées; son bout
re'tinaculaire est presque toujours largement tronqué. On observe sur le
bord externe de sa moitié terminale une saillie limitée en avant et en arrière
pai' une échancrure ; le plus souvent , la saillie est forte et proémine en dehors
et en arrière de i'échancrure antérieure, mais parfois aussi elle s'atténue
au point d'être à peine distincte et alors l'une ou l'autre des deux échan-
crures, dans certains cas même toutes les deux, disparaissent plus ou
moins.
Les exemplaires de Kousséir présentent toutes ces formes avec prédomi-
— 68 ~
nance de celles où la saillie esl forte; dans les mâles du Barada (B) , la saillie
est médiocre mais proémine fortement , de sorte que l'échancrure posté-
rieure est vague ou indistincte tandis que l'échancrure antérieure est pro-
fonde; c'est dans les spécimens de l'Oronte (G) que la saillie et les échan-
crures sont le moins accentuées.
Dans les exemplaires du type occidental (fig. 9), l'endopodite est plus
faible, peu recourbé et parfois même complètement droit; son bord interne
E
F
H
I
K
Fig. 2. — Endopodite sexuel du mâle (var. occidentalis) : E, de l'Oued ei-Amor;
F, de l'Oued Miliana; G, d'Alger (Lucas); H, du pays des Andjéras; I, des
environs de Saionique; J, de Maine-et-Loire; K, de Coïmbre; L, d'Ajaccio.
est armé de 12 à 20 soies spiniformes qui sont toutes l'emarquablement
allongées , sauf celles de la partie terminale ; le bord externe , dans sa moitié
basilaire, présente une riche frange continue de longues soies; l'extrémité
rétinacuiaire est toujours étroite. On observe sur le bord externe, dans la
moitié distale, la saillie et les échaucrures signalées plus haut, mais avec
un développement beaucoup phis faible que dans les mâles du type oriental ,
et souvent même atténuées, au point qu'il est difficile d'en observer la trace.
C'est chez les mâles recueillis dans l'oued el-Amor (E), en Kroumirie , que
l'endopodite sexuel se rapproche le plus du type oriental; il est encore assez
— 69 —
robuste, notablement recourbé et pUitôt large clans sa partie rétinaculaii'e ;
mais tous les autres caractères sont du type occidental , la saillie externe est
réduite et l'écbancrure postérieure présente seule un notable développe-
ment. L'endopodite est peu arqué , plus grêle , avec une truncature rétina-
culaire plus étroite dans les autres exemplaires tunisiens , qui se distinguent
d'ailleurs des précédents par leur saillie externe un peu plus forte, parfois
même légèrement proéminente en avant; entre les spécimens de l'oued
Bezirk et ceux de l'oued Miliana (F) , les différences sont très peu frappantes.
Les mâles capturés en Algérie aux environs de Bône (oued Boudjeura,
ruisseau des Kbarézas), et ceux des environs d'Alger (G) diffèrent à peine de
ceux recueillis dans la Basse Tunisie ; pourtant la saillie externe et les écban-
crures y sont un peu moins prononcées , parfois presque absentes. J'en (Urai
autant des exemplaires capturés au Maroc dans l'oued Ida , mais ceux de la
région des Andjéras (H) méritent une mention particulière : plus ou moins
recourbé ou totalement droit, large dans le premier cas et fort étroit dans
le second, leur endopodite présente toujours une saillie bien débmitée,
tantôt large, tantôt remarquablement étroite. Les exemplaires à endopodite
robuste et arqué ont une saillie large et baute, ce qui les fait ressembler
quelque peu aux exemplaires du type oriental, mais tous les autres cai'ac-
tères sont différents , et la partie où sont les rétinacles reste fort étroite.
Les exemplaires portugais capturés à Goimbre (K) ne diffèrent pas beau-
coup des exemplaii-es marocains de l'oued Ida et des exemplaires algériens ;
leur endopodite est pour le moins aussi grêle , avec une saillie moins forte
et une incurvation plus faible encore.
Geux recueiUis sur le continent français (J) ont des caractères à peu près
identiques; leur endopodite est peut-être un peu plus robuste, souvent un
peu plus arqué , avec une saillie externe encore moins apparente.
Cette saillie disparaît presque totalement dans les spécimens (I) pris en
Macédoine (à Kirdzaiar, près de Salonique), dont l'endopodite se distingue
d'ailleurs par une courbure très notable. Enfin , dans les exemplaires cap-
turés en Corse aux envii'ons d'Ajaccio(L), l'endopodite est droit, grêle, to-
talement dépourvu de saiUie ou à peu près ; c'est la forme la plus éloignée
du type oriental.
2° Appendice interne des pléopodes de la a' paire. — Les vai'iations de cet
appendice sont moins accentuées que les précédentes et c'est pourquoi je ne
les ai pas suivies avec le même soin. Dans les exemplaires de Syrie les soies
spini formes de l'appendice sont courtes et le rameau sexuel est fréquem-
ment atténué aux deux bouts; dans les mâles occidentaux (de Tunisie,
d'Ajaccio) les soies sont longues et les bords du rameau sexuel parallèles.
3° Slernite thoracique postérieur. — La saillie médiane formée en avant
par ce sternile sépare les coxae sexuelles des pattes postérieures et, du côté
ventral, se présente sous l'aspect d'une tigelle ou d'un triangle. Celte
— 70
avance sternaJe esl une sorte de long stylet qui se rétrécit en allant vers
la poinle dans les mâles orientaux, et qui présente des soies assez rares loca-
lisées dans sa partie basale (fig. 3, C).
Dans les mâles occidentaux (tig. 3, E', F, J'), l'avance est une sorte de
coin qui forme cloison entre les coxee sexuelles et qui présente des soies
sur toute son étendue. Vu par son bord inférieur ou ventral, ce coin
semble être une longue baguette à bords parallèles ou légèrement dilatée
au sommet dans la plupart des mâles occidentaux (E' E"); pourtant elle
v\^
/
K
A
iL
J'
r
c
E'
E"
Fig. 3. — Sternite thoracique postérieur du mâle : C, de TOronle; E', E", de
rOued ei-Amor. — A côlé, vue latérale de la pointe : I', de Kirdzalar; J', de
Bretagne.
devient très couile et le plus souvent triangulaire dans ceux de Macé-
doine (F), s'allonge quelque peu tout en gardant la forme d'un triangle
dans les mâles pris au Maroc, s'élargit au contraire tout en restant fort
courte dans les exemplaires bretons (J') donnés par H. Milne-Edwards.
Cette dernière forme est celle qui s'éloigne le plus de la normale. Les
exemplaires algériens sont tout à fait normaux; toutefois, dans un très
grand mâle d'Alger (27 mm.), l'avance sternale se présentait sous la
forme d'un vrai stylet, d'ailleurs muni de soies dans toute son étendue.
Variations dans le volume des oecfs. — Les œufs les plus volumineux se
rencontrent chez les spécimens orientaux, 011 leurs diamètres oscillent entre
— ^et-^ — ; ils ont à peu près la même taille dans la Kroumirie ( \,
38o fi /170 *■ *■ \ioo /i25/
., , . /5oo 70o\ ,T /65o 7io\ ^ , ,/55o 685\
enAlgerie(^— - 1-j, au Maroc (^— _ /^j, au Portugal (_ - ^j
et à La Mosson près de Montpellier / - — |. Les œufs les plus petits appar-
tiennent aux exemplaires de Corse/ — — ).
^ \2ao 000/
Ces différences sont parfois très locales ; les exemplaires de la Basse Tu-
nisie (oued Bezirk, oued Miliana), par exemple, ont des œufs de médiocre
taille I -^ — —^1, alors que les exemplaires de la Kroumirie (oued
V320 35o/ ^ ^ ^
el-Amor) ne le cèdent en rien, pour le volume de leurs œufs, à ceux de la
Syrie.
— 71 —
Rapport de la longdeur des pédoncules antennclaires à la longoeur
posTORBiTAiRE DE LA CARAPACE. — Ce l'apport atteint encore son maximum
dans les exemplaires orientaux, oii il varie de o.84 à 0.90 chez les mâles,
de 0.78 à 0.8/i chez les femelles. 11 se trouve par contre au niininmm dans
les exemplaires de la Basse Tunisie et de la Mace'doine , où il varie de 0.77 à
0.83 chez les mâles, de o.65 à 0.76 chez les femelles. Dans les autres
localile's, il oscille entre les deux limites précédentes :
CHEZ CHEZ
LES hAles. les femelles.
Kroumirie 0.80 à 0.91 0.67 à 0.76
Algérie 0.82 à 0.86 0.65 à 0.69
Maroc et Portugal 0.79 à 0.86 o.65 à 0.77
Maine-et-Loire et Marne 0.76 à 0.84 0.70 à 0.76
Ajaccio 0.83 0.79 à 0.79
Macédoine 0.81 à 0.82 o.65 à 0.67
Variations du rostre. — Les variations de l'armature peuvent être fort
grandes dans une même localité; comme l'a établi M. Brozek pour les spé-
cimens de Scutari, celles des spinules dorsales sont totalement indépen-
dantes des variations des denticules ventraux. Voici les limites qu'elles pré-
sentent aux divers lieux : byrie — , Basse lunisie
3 - 7 ' 4-8
Kroumirie — , Algérie, Maroc , Portugal -,
4 — 8 2 — 10 " 2 — 10
j-, 35 — 3o ,, ,, . 22 ~ 3i
rrance , Macédoine — -.
3-10 2-4
C'est encore, on le voit, dans les exemplaires occidentaux que le nombre
des spinules dorsales s'écarte le plus de la règle courante; il est plus
faible que dans les autres , ce qui tient à une disposition particulière de ces
spinules : au lieu d'être également serrées dans toute l'étendue de la série et
souvent même un peu plus serrées dans la pai'tie distale, comme on l'ob-
serve chez les spécimens occidentaux, elles s'écartent de plus en plus à
mesure qu'on se rapproche de la pointe du rostre, ce qui a pour consé-
quence d'en réduhe le nombre. J'ajoute que les exemplaires syriaques se
distinguent aussi par la dimension relativement bien plus faible de ces
spinules. Ils s'en distinguent également par le petit nombre des spinules
qui sont situées en arrière de l'orbite : ce nombre peut s'élever à à dans
quelques spécimens , mais il est d'ordinaire beaucoup plus réduit et sou-
vent même nul, ce qui s'observe très rarement (quelques exemplaires de
l'oued Bezirk) dans les formes occidentales, où ce nombre varie d'ordinaire
de a à 5.
Le rostre est également très particulier dans les exemplaires orientaux :
un peu concave du côté dorsal et relevé à la pointe , avec des carènes su-
— 72 —
périeure et inférieure très peu élevées. C'est dans les spécimens de l'Oronle
qu'il présente surtout ce dernier caractère, à telles enseignes qu'on n'y
trouve pour ainsi dire pas d'échancrure basale inférieure au niveau de
l'orbite; dans les autres exemplaii-es syriaques, cette écliancrure devient
manifeste, mais la carène ventrale étant très peu haute, l'échancrure est
toujours peu accentuée. 11 en est à peu près de même dans les exemplaires
macédoniens oix, d'ailleurs, les spinules basilaires dorsales sont notable-
ment plus éloignées les unes des autres que les spinules de l'extrémité.
Dans tous les spécimens occidentaux, à l'exception de ces derniers, le
rostre est remarquable par ses hautes carènes, surtout par le développe-
ment de sa carène ventrale, qui s'échancre profondément au niveau des
orbites. La carène dorsale est d'ailleurs le plus souvent droite , parfois un
peu concave ou même légèrement convexe. Les différences locales sont
appréciables , et , dans un même lieu , on peut observer les diverses formes
précédentes de la carène dorsale. Il n'y a pas lieu d'insister.
Quant à la longueur du rostre, elle présente des variations moins impor-
tantes; dans quelques spécimens d'Alger la pointe du rostre, arrive plus ou
moins en avant, au niveau du troisième article des pédoncules autennu-
laires; dans ceux de Portugal elle atteint ou dépasse un peu l'écaillé des
antennes. On peut observer tous les passages entre ces deux cas extrêmes.
Conclusion. — De l'ensemble des observations qui précèdent on peut
conclure que \ Atijaëphjra Desmaresti s'est différenciée en deux formes ou
variétés régionales, que j'appellerai orientalts et occidentalis , h cause de
leur distribution géographique. Ces deux formes peuvent être caractérisées
de la manière suivante :
Var. ORIENT ALis : endopodite sexuel du mâle robuste, fortement arqué,
garni sur son bord interne de a a à 3o soies spinif ormes très petites, sur la
moitié basale de son bord externe de 3, â ou 5 soies allongées; avance sternale
du mâle sétifère à la base, toujours étroite, longue et stijliforme. OEufs de
fortes dimensions; leur grand diamètre varie entre 6oo et 700 (i. Pédon-
cules antennidaires très allongés également, pouvant atteindre 90 cen-
tièmes de la longueur de la carapace chez les maies, près de 85 chez les
femelles. Rostre un peu recourbé vers le haut, à carènes dorsale et ventrale
fort peu saillantes , l'échancrure orbitaire de la seconde étant réduite ou nulle;
spinules de la carène dorsale petites , bien plus éloignées sur la pointe du rostre
qu'à la base, peu nombreuses ou absentes en arrière du bord des orbites.
Var. OCCIDENTALIS : endopodite sexuel du mâle peu élargi, faiblement arqué
ou droit, garni sur son bord interne de la à ao soies spiniformes presque
toutes très développées , sur la moitié basale de son bord externe de longues soies
fort nombreuses ; truncature l'étinaculaire petite. Avance sternale presque
toujours en coin vertical, tantôt étroite sur sa face inférieure, tantôt
— 73 —
courte et large et alors plus ou moins triangulaire; elle porte des soies sur
toute son étendue. Le grand diamètre des œufs atteint rarement 700 fx el
se réduit parfois à /»oo. Pédoncules antennulaires variables , mais presque
toujours moins longs que dans la variété précédente. Rostre droit, par-
fois légèrement concave ou convexe du côté dorsal, à carènes fort saillantes;
la carène ventrale est 'particulièrement développée, de sorte qu'elle présente
au niveau des orbites une profonde échancrurc ; spinules dorsales fortes , pour
le moins aussi rapprochées dans la partie distale qu'à la base, très rarement
absentes en arrière des orbites, où leur nombre peut s'élever jusqu'à 5.
La variété orientalis habite en Syrie, mais on la trouvera sans doute
répandue également en Asie Mineure et en Palestine; la variété occidenta-
lis occupe tout le Nord de l'Afrique depuis la Tunisie , et tout le Sud de
l'Europe depuis la Macédoine, mais il est très possible qu'on la rencontre
jusqu'au Bosphore et dans la Tripolitaine.
Si l'on remonte, en effet, aux causes qui ont amené la différenciation
des deux formes précédentes , on n'en voit guère d'autres que des influences
régionales, et l'isolement qui a permis à ces influences de produire tout
leur effet sans aucun mélange. VAtyaëphyra Desmaresti provient sûrement
des Xiphocaridines par modification atyienne des chélipèdes de la deuxième
paire, atrophie des exopodites ambulatoires et disparition de l'arthro-
branchie rudimentaire des maxillipèdes postérieurs; alors que les Xi-
phocaridines restaient locahsées dans l'Inde, l'Extrême-Orient et la région
australienne, elles avaient évolué dans nos régions en Atyaëphyra. Cette
évolution fut sans doute postérieure à l'époque oi^i un bras de la Méditerra-
née ancienne communiquait avec l'océan Arctique et séparait l'Europe sep-
tentrionale de l'Asie orientale et de son annexe australienne; peut-être
aussi est-elle antérieure à la fermeture miocène du détroit bétique , ferme-
ture qui fît communiquer l'Espagne avec le Nord de l'Afrique, En tout cas,
l'espèce qui nous occupe devait exister au pliocène, car c'est alors que la
Syrie et les régions circonvoisines furent isolées de l'Europe et de l'Afrique
septentrionale : l'isthme de Suez ne fermait pas encore la mer Rouge et le
système lagunaire aralo-caspien séparait de l'Europe les régions orien-
tales. Ces barrières sont devenues absolument infranchissables au début du
quaternaire par la formation du Bosphore et du détroit des Dardanelles; à
vrai dire l'isthme de Suez est venue établir un lien entre l'Afrique septen-
trionale et l'Orient, mais c'était une voie bien étroite, envahie de lagunes
sauniâtres et fort peu propice à une dissémination des formes d'eau douce.
11 semble donc naturel de faire remonter au pliocène ou tout au moins au
pléistocène ancien l'isolement des régions oinentales et par suite le point
de départ des variations qui ont conduit aux deux formes actuelles. Si,
comme je le pense, des récoltes futures permettent d'établir cpie les exem-
plaires d'Asie Mineure et de Palestine appartiennent au type orientalis,
l'hypothèse précédente sera vérifiée dans une large mesure.
MOSÉUM, XIX. 6
— 7/1 —
L'ouverture du détroit de Gibraltar, à l'époque pliocène, ne semble j)as
avoir produit des effets analogues, encore qu'elle ait séparé l'Europe dîi
Nord de l'Afrique : entre les exemplaires du Maroc et ceux du Portugal, on
n'observe pas de différences plus grandes qu'entre ceux du Nord de la France
et ceux du Midi. Ces différences dans la variété occidentaiis proviennent,
comme celles de l'autre variété, d'influences purement locales; elles sont
aussi d'origine relativement ancienne, mais les phénomènes diluviens
ont dû les atténuer en produisant des mélanges, au moins sur une cer-
taine étendue de la région qu'elles occupaient. De sorte qu'il n'est pas pru-
dent de faire remonter plus haut que la période postdiluvienne les diffé-
i"ences locales actuelles; ces différences sont légères et échappent pour le
moment à une classification rigoureuse, mais il s'en faut qu'elles soient
négligeables et l'on doit croire que l'isolement des bassins fluviatiles les
rendra de plus en plus fortes, ainsi que cela s'est produit pour les deux
variétés de l'espèce.
Ainsi prendront naissance, par modifications continues et très lentes,
des races nombreuses qui, peut-être, deviendront des espèces. Ce ne sera
pas une évolution, mais une simple différenciation due à des influences
locales particulières, comme celles d'où proviennent les nombreuses espèces
de Caridines qui peuplent les eaux douces dans les régions chaudes
du globe. L'évolulion se produit tout autrement dans la famille; par réduc-
tion dans la formule thoracique appendiculaire (branchies, exopodites,
épipodites, sétobrancbies), par une adaptation progressive à la marche, et
surtout par une modification des chélipèdes dans le sens atyien ; celte der-
nière modification est fréquemment discontinue ; elle se manifeste alors par
ces changements amples et brusques auxquels j'ai attribué le nom de mu-
tations évolutives.
Des mutations de cette sorte se produiront -elles quelque jour dans
l'unique espèce qui constitue actuellement le genre Atyaëphyra ? C'est
possible, car cette espèce est encore fort loin du stade le plus avancé
de la famille atyienne, mais c'est peu probable, car les Aujaë'phjra ont
conservé des caractères fort primitifs, et, comme l'a justement observé
M. Kemp, cela montre que leur plasticité évolutive est pour le moins
très réduite. Elles présentent une certaine variabilité spécifique , mais non
la variabilité explosive qui frappe les caractères de toutes sortes, même
génériques, et qui fait reconnaître les espèces en voie d'évolution, telles
que, dans la famille : la CarkUna brevirostris , la Caridina Bichtersi et les
deux espèces A'Ortmannia en mutation atyienne, XOrtmannia Henshaivi et
VOrtmannia Alliiaudi.
— 75 —
Descriptions de deux espèces nouvelles d'Arachnides africaines
DU GENRE PhORONCIDIA WeSTWOOD (ArANE^ TnERIDIIOyE) ,
PAR M. Lucien Berland,
Préparateur au Muséum d'Histoire naturelle.
Phoroncidia Ellenbergeri nov. sp.
d, long. : 9 miHim. 5. Céphalothorax fauve-rouge, lisse; partie thora-
cique convexe, arrondie et très large, atténuée en avant, marquée d'une
strie médiane profonde, d'où divergent deux lignes embrassant en avant
la partie céphalique; celle-ci en forme de tubercule conique très saillant,
dirigé en haut et en avant, à peu près aussi long que la partie thoracique,
un peu élargi à l'extrémité oîi il porte les huit yeux. Yeux médians antérieurs
plus gros que les latéraux, leur intervalle plus étroit que leur diamètre;
deuxième ligne récurvée vue en dessus, les mécUans postérieurs plus petits
que les antérieurs; les latéraux des deux lignes connivents; espace inler-
oculaire noir. Lames - maxillaires brun -rouge foncé, ainsi que la pièce
labiale; celle-ci très large, en forme de demi-cercle. Sternum en écusson
large, convexe, fauve-rouge plus ou moins taché de noir, envoyant sur
les côtés des prolongements entre les hanches, ainsi qu'en arrière, où les
hanches postérieures sont largement disjointes.
Pattes fauve-rouge pâle , coucolores ; celles de la première paire beaucoup
plus longues que les autres; patellas IV et patellas et métatarses I rem-
brunis ; patellas I portant à l'extrémité une épine presque aussi longue
que l'article, faisant avec le tibia un angle très peu ouvert; tibias I portant
une épine vers le tiers apical et une plus petite tout à fait à l'extrémité.
Abdomen (fig. i et a) aussi haut que long, ayant à peu près la forme
d'un tétraèdre renversé dont la base , trapézoïdale , serait la face supérieure
de l'abdomen, et dont le sommet, tronqué, porterait les filières; les faces
supérieure et postérieure sont légèrement concaves ; les arêtes sont blanches ,
toutes les faces sont couvertes d'une mosaïque de petites plaques polygo-
nales inégales, non contiguës, de couleur fauve-rouge avec les bords plus
sombres: les espaces entre les plaques, très étroits, sont au contraire
plus clairs; quelques-unes de ces plaques, plus grandes, sont ornées en
leur milieu d'une tache noire arrondie. La face supérieure de l'abdomen
porte six épines, disposées de la manière suivante : quatre épines verticales
— 76 —
aigiiës, égales entre elles, placées près des angles, el deux plus petites,
horizontales , aux angles posle'rieurs.
Fig. ,.
Fig. 2.
P. Ellenbergeri nov. sp. vu de profil. P. Ellenbergeii nov. sp. vu par-dessus.
X t5. X i5.
Patte-mâchoire (fig. 3) : fémur long, patella courte, tibia réguliè-
rement élargi de la base à l'extrémité , aussi large que le tarse à sa partie
distale ; celui-ci très simple , recouvrant entièrement un bulbe piriforme ,
Fig. 3. — P. EUenhergeri nov. s. Patte-mâchoire droite du d* ,
vue de côté. X io.
d'où se détache, au côté externe, un style qui l'entoure presque
entièrement.
Provenance: Gabon, Lambaréné (R. Ellenberger, 1911). 1 C? dans la
collection du Muséum de Paris.
Je dédie cette espèce à M. René Ellenberger, correspondant du Muséum ,
qui l'a découverte. Thorell a décrit''' du Cameroun deux espèces du même
(1)
Bih. t. k. Svenska Ak. HandL, XXV, 1, 1899, p. 27 et 28.
— 77 —
geni'e, les P. rubens et P. spleiidida, qu'il est impossible de confondre avec
P. Ellenbergeri, puisqu'elles ont toutes deux 7 e'pines dorsales et non 6.
Phoroncidia rubroargentea nov. sp.
9, long. : h millim. 5 (sans les épines postérieui-es ). Céphalothorax très
petit par rapport à l'abdomen; partie thoracique large, arrondie; partie
céphalique étroite, cylindrique, très saillante, de couleur ocre foncé avec
trois fines lignes noires , une médiane droite et deux latérales courbes. Yeux
situés sur une tache noire : première ligne procurvée, vue en avant, les
médians plus gros que les latéraux , leur intervalle à peu près égal à leur
Fig. U. — P. rubroargentea nov. sp., vu de profil. X 10.
diamètre ; médians de la seconde ligne aussi gros que ceux de la première ,
leur intervalle égal à leur rayon; latéraux des deux lignes se touchant.
Bandeau concave au-dessous des yeux. Pièce labiale très large. Pièces
buccales et sternum d'un vermillon clair, ainsi que les premiers articles
des pattes; métatarses et tarses noirs. Abdomen très élevé, face dorsale
carrée , horizontale et bombée en son milieu ; côtés convexes , convergeant
vers les filières, qui sont portées sur une petite éminence. Le dos, brun
dans sa partie antérieure, porte quatre petites taches irrégulières et une
médiane postérieure plus grande d'un blanc d'argent un peu doré; deux
plaques de même couleur recouvrent presque toute la face antérieure et la
moitié des flancs; la seconde moitié de ceux-ci est couverte par une grande
et une petite plaque de chaque côté, et la face postérieure en compte
également deux. Ces plaques sont séparées par des lignes fauves; la
partie postérieure et les côtés du dos, ainsi que la face ventrale, sont
d'un rouge pourpre vif réticulé. Le dos porte à chacun de ses quatre
angles une épine horizontale noire à base large, brusquement rétrécie
avant son extrémité , qui est très aiguë et munie de très petites barbelures
latérales (fig. à).
— 78 —
Provenance : Madagascar, foiêt Tanala, enlre Savoudron el Andrauo-
mafana (Ch. Aiïuaud, 1902). 2 9 dans la collection du Muséum de
Paris.
Celle espèce se rapproche beaucoup de P. quadrispinella Slrand'"' de
Nossibe'. Elle en diffère — autant qu'on en peut juger d'après la descrip-
tion un peu courte — parla taille presque double et par la coloration,
P. quadrispinella ayant, d'après E, Strand, les chélicères, le sternum et le
ventre noirs.
L'existence de ces deux espèces porte à sept le nombre des Phoroncidia
connues d'Afrique. En me basant sur les descriptions des auteurs pour
celles que je n'ai pu voir, j'en donne le tableau ci-après :
1. Epines abdominales eu nombre impair 9.
Epines abdominales en nombre pair k.
2. Cinq épines P. aiiruta Cambridge.
Sept épines 3.
3. Abdomen orné en dessus de 8 grandes plaques d'un rouge ferrugi-
neux; face ventrale avec une tache rouge. . . P. ruhens Thorell.
Abdomen orné en dessus d'un grand nombre de plaques dont
quelques-unes plus grandes; face ventrale avec une tache
blanche P. splendida Tiiorell.
h. Abdomen plus long que large, sans plaques argentées 5.
Abdomen aussi large que long, des plaques argentées 6.
5. Les quatre épines principales dirigées latéralement
P. Sjôslcdti TuUgren'^).
Les quatres épines principales dirigées verticalement
P. Ellenbergeri Berland.
6. Sternum et ventre noirs P. quadrispinella Strand.
Sternum et ventre rouges P. rubroargentea Berland.
'■' Zool. Anzeiger, XXXI, 1907, p. 729.
(^) In : Sjôsledl's zool, Kilimandjaro-Meru Exp., III. Bd., 20, p. 187. — La
diagnose de cette espèce est très peu explicative; aussi je la place ici sous toutes
réserves.
— 70
Un HÉtÉromÈre nouveau de Bolivie,
PAR M. Pic, Correspondant du Muséum.
P. Germain a recueilli à Cochabamba , en Bolivie , quelques Hétéromères (''
représentants d'une intéressante espèce qui peut être rangée dans mon
genre Falsoinyctenis , en formant une division sous générique nouvelle
distinguée par trois caractères principaux qui sont : tête courte en avant
des yeux avec la partie relevée au-dessus des antennes très marquée et
arrondie en avant, tibias antérieurs simplement plus ou moins élargis vers
l'extrémité, élytres ornés de larges squamules piliformes redressées. Je
donne à ce nouveau sous-genre le nom de BoUviomijctenis.
Voici la description de l'espèce , que je dédie au naturaliste qui l'a dé-
couverte.
Boliviomycterus Germaini nov. sp.
Modice elongatus, convexus, nitidus, testaceus, albido aut luteo-griseo-
pubescens et albido-squamulatus.
Modérément allongé, convexe, brillant, entièrement testacé à l'exception
seulement des yeux noirs, revêtu d'une pubescence peu serrée , blancbe sur
la poitrine et les parties voisines (celles-ci parfois obscurcies), plus ou
moins d'un gris jaunâtre sur le reste du dessous et en dessus avec les
élytres ornés de larges squamules piliformes blanches, redressées, dispo-
sées en séries. Tête courte, labre peu marqué; antennes grêles, à trois
derniers articles élargis en massue ; prothorax densément ponctué , court ,
un peu rétréci en avant et aussi en arrière , à ligne médiane marquée ,
orné d'une pubescence en majeure partie dirigée transversalement; écusson
moyen, pubescent; élylres un peu plus larges que le prothorax, assez
longs, progressivement atténués postérieurement, subacuminés au sommet,
irréguhèrement ponctués avec des traces de stries ; intervalles assez larges ,
ornés d'une pubescence fine d'un gris jaunâtre, couchée et en partie trans-
versalement disposée, ayant, en outre, des rangées de squamules blanches
dressées; pattes médiocres, tibias antérieurs plus ou moins élargis à l'extré-
mité et épineux au sommet. Long. 4-5 milhm. 5.
(•' Coux-ci figuraient sans nom dans la collection Fairmairo, au Laboratoire
d'Enlomoloyie du Muséum.
^ 80 —
Bolivie : Cochabamha (coll. Fairmaire el Pic).
Celte espèce, très distincte par sa coloration claire, la structure de ses
tibias et son revêtement, peut prendre place près de B. obsciiricolor Pic.
Campagne du Pourquoi-Pas? [Islande et Jan Mayes, lyio).
Annélidcs Polyclictes,
PAR M. Pierre Fauvel,
Professeur à l'Université catholique d'Angers.
Au cours de la campagne d'Islande et de Jan Mayen ex(?cutée par le
Pourquoi-Pas? pendant l'été 1912, M. E. Le Danois a recueilli un certain
nombre d'Annélides Polychètes dont il a bien voulu me confier la détermi-
nation
Ce matériel , peu considérable , provenant seulement de quatre stations
(cinq en y comprenant un dragage à l'entrée de la Manche), renferme
cependant 3o espèces de Polychètes appartenant à 9 5 genres répartis dans
i/t familles.
APHRODITIENS.
EuNoii NODOSA Sars.
Harmothoiî imbricata L.
Lepidonotus squamatcs L.
Aphrodite aculeata L.
SYLLIDIENS.
Svllis fasciata Mgr.
S, armillaris OErst.
EusyLLis Blomstrandi Mgr.
PHYLLODOCIENS.
EULALIA VIRIDIS Mïlll.
EuMIDA SANGUINEA OErst.
EUNICIENS.
Onuphis conchvlega Sars.
Hyalinoecia tubicola 0. F. MùU.
EUNICE pennata 0. F. Midi.
Lcmbriconereis fragilis 0. F. MiJlI.
L. impatiens Clap.
NÉRÉIDIENS.
Nereis pelagica L.
NEPHTHYDIENS.
Nephthys paradoxa Malm.
N. CILIATA Miill.
GLYCÉRIENS.
Glycera capitata OErst.
CIRRATULIENS.
Cirratulds (?) spec.
SPIONIDIENS.
AoNiDES cirrata Sars.
AMMOCHARIENS.
Mvriochele IIeeri Mgr.
— 81 —
MALDANIENS.
Maldane Sarsi Mgr.
M. BICEPS Sars.
NicoMACHE LUMBRicALis Fabr.
STERNASPIDIENS.
Sternaspis scutata Ranz,
TÉRÉBELLIENS.
Thelepus cmciNNATus Fabricius.
Scione lobata Mgr.
SERPULIENS.
Chone iNFUNDiBULiFORMis Krôyer.
Spirorbis spirillum L.
s. GRANULATDS L.
Aucune de ces espèces n'est nouvelle et ceci n'a rien de surprenant,
la faune annélidienne de l'Atlantique Nord étant une des mieux connues.
Elles n'en sont pas moins intéressantes , car leur élude démontre , une fois
de plus, l'homogénéité de la faune du Groenland, du Spitzberg et de la
Nouvelle-Zemble. Presque toutes les espèces recueillies existent également
dans la mer de Kara et au Spitzberg.
Le Lepidonotus squamatus, le Sijllis armillaris, VEulalia viridis, YEumida
sanginnea, le Sternaspis scutata et la Maldane biceps seuls n'y ont pas
encore été signalés, à ma connaissance, mais ils étaient déjà connus d'Is-
lande et du Groenland; ils existent en outre sur les côtes de Norvège, de
France et plusieurs pénètrent même dans la Méditerranée.
Le Sternaspis islandica de Malmgren n'est autre que le Sternaspis scutata,
ainsi que la comparaison des spécimens du Pourquoi-Pas ? avec ceux de la
Méditerranée m'a permis de l'établir définitivement.
J'ai été très heureux de pouvoir comparer encore ces spécimens à ceux
du Sternaspis fossor Stimpson, de Californie, qui m'ont été envoyés par
M. A. Treadwell. J'ai pu reconnaître que l'espèce de Stimpson ne diffère
pas du Sternaspis scutata, dont l'aire de dispersion se trouve ainsi étendue
de l'Atlantique Nord à la Méditerranée et au Pacifique.
Les abondantes Nereis pelagica de la Station XXVI, atokes, épitokes et
subépitokes, présentent d'intéressantes modifications de l'armature de la
trompe , par chitinisation , analogues à celles que j'ai déjà observées sur des
Nereis zonata du Spitzberg.
Cette dernière espèce, pourtant abondante dans les mers arctiques, n'a
pas été rencontrée par le Pourquoi-Pas ?
Le tableau suivant indique, par station, la répartition des espèces
recueillies.
Station 1.
5o° 23' N. , 1 1° o3' W. , à l'entrée de la Manche. 1 20 mètres, cailloutis.
Drague (3i mai 1913).
Aphrodite aculeata L.
Htalinoecia tubicola 0. F. Midi.
LuMBRICONEREIS IMPATIENS Glap.
82 —
Station XX.
70' 5o' N., 10° 33' W. , au Sud de Jan Mayen. 180 mètres, vase grise
volcanique. Drague (20 juillet 1912).
Onuphis conchylega Sars.
LuMBRICONEREIS FRAGILIS 0. F. MilU.
NiCOMACHE LUMBRICALIS Mgr.
Spirorbis grandlatus L.
Station XXI.
70° 57' N., 10° 39' W., au Sud de Jan Mayen. 37 mètres, cendre vol-
canique. Drague (21 juillet 1912).
Chone infundibuliformis Krôyer.
Station XXIV.
66''37'IN., 23°5o'W., au Nord de l'Islande. 160 mètres, vase volca-
nique. Drague. (26 juillet 1912).
AoNiDES ciRRATA Sars.
Onuphis conchylega Sars.
EuMCE pennata 0. F. Mûll
Nereis pelagica L.
Nephthys paradoxa Maim.
N. caiATA Midi.
Maldane Sarsi Mgr.
M. biceps Sars.
Myrioghele Heeri Mgr.
Sternaspis scdtata Ranz.
Station XXVI.
66" N., 26" 19' W., au Nord-Ouest de l'Islande, lii mètres, coquilles
brisëes. Drague (28 juillet 1912).
EuNOË NODOSA Sars.
Harmothoë imbricata L.
Lepidonotus squamatds L.
SvLLIS FASCIATA Mgr.
Syllis armillaris OErsted.
EusYLLis Blomstrandi Mgr.
Edlalia viridis Miill.
EuMiDA sANGuiNEA OErsted.
Ondphis conchylega Sars.
Nereis pelagica L. (atoke et e'pitoke).
Glycera capitata OErsted.
CiRRATlILUS (?) SpeC.
Myriocuele Heeri Mgr.
Thelepus ciNCiNNATus Fabricius.
ScioNE lobata Mgr.
Spirorbis spirillum L.
Famille des APHRODITIENS Savigny.
Aphrodite aculeata L.
Station I, à l'entrée de la Manche.
Un seul spécimen de taille nioyonno.
— 83 --
EuNOË N0D08A Sars.
Eitnoë nodosa Sars.
Eunoë OErstedi Malmgreii.
Eunoë scabra (OErsted) Marenzeller.
Station XXVI, auN. W. de l'Islande.
L'unique spécimen, de grande taille et en très bon état de conservation,
a encore les antennes et les cirres tentaculaires annelés de brun rougeâlre.
L'antenne impaire, fortement papilleuse, rouge, porte à l'extrémité un
renflement blanc terminé en pointe effilée. Les palpes portent 5 ou 6 crêtes
longitudinales de papilles saillantes.
Les papilles des élytres forment, au bord, de grosses nodosités cbiti-
neuses, brun rougeâlre, coniques et lisses. Celles du milieu de l'élytre sont
plus petites, mais épineuses, étoilées. On y remarque aussi quelques
incrustations calcaires. Les élytres ne sont pas frangées. Sur l'une d'elles
est fixé un tube de Spirorbis spii-illum, \ar. ascendens, présentant une ten-
dance au déroulement.
Ce spécimen correspond à la forme décrite par Mahngren sous le nom
à' Eunoë OErstedi, qui n'est même pas une variété de l'iiMHoe nodosa, cai'bien
des spécimens présentent simultanément les caractères des deux formes.
La station XXIV a fourni les débris d'un Polynoïdien ayant perdu élylres
et appendices , mais qui , d'après ses soies , paraît être une Eunoë.
Harmotiioë imbricata L.
Polynoë cirrata 0. F. Muller.
Harmothoë imbricata (L.) Malmgren.
Stalion XXVI, au N. W. de l'Islande.
Les six petits spécimens sont de taille moyenne et de coloration assez
variée. Les uns ont les élytres marbrées de blanc et de brun rougeâlre. L'un
est de couleur jaunâtre, pâle, presque uniforme, tandis qu'un autre appar-
tient à la belle variété à large bande longitudinale marron occupant tout
le milieu du dos et flanquée de chaque côté d'une bande claire.
Les 5 à 6 derniers sétigères sont dépourvus d'élytres, mais à peu près
complètement recouverts par la dernière paire.
Lepidonotus squamatus L.
Station XXVI, au N.W. de l'Islande.
Deux spécimens seulement. Les taches des élytres et les verrues sont
brun longeâtre.
— SA —
Famille des SYLLIDIENS Giube.
Syllis fasciata Malmgren.
Station XXVI, au N. W. de l'Islande.
Un seul spécimen présentant encore, bien marquée sur les segments
antérieurs, la coloration caractéristique rougeâtre et blanche.
Syllis armillaris OErsted.
Syllis armillaris Malmgren.
Syllis borealis Malmgren.
Station XXVI, au S. W. de l'Islande.
L'unique spécimen, de 5 millimètres seulement, a des cirres dorsaux à
12-1 5 articles dans la région antérieure, 7-8 articles dans la région pos-
térieure et 6 à 6 seulement aux derniers sétigères.
L'article terminal des serpes est unidenté. Aux segments antérieurs cet
article est un peu plus allongé et présente un rudiment de dent accessoire
à peine distinct. Aux 9 ou 1 0 derniers sétigères on remarque une grosse
soie simple aciculaire.
Par ses cirres antérieurs à 1 2-1 5 articles ce spécimen correspond bien au
Syllis borealis de Malmgren, mais cette espèce, comme l'a fait remarquer
Théel, doit se confondre avec le Syllis armillaris. Malmgren décrivait lui-
même son espèce comme très semblable à celle d' OErsted et ne l'en distin-
guait que par ses cirres plus longs : ii-i5 articles au lieu de 8-10.
Ce caractère , fort peu constant , n'a pas ici une valeur suffisamment spé-
cifique.
D'après Me Intosh le Syllis altermsetosa de Saint-Joseph serait identique
au S. armillaris (?).
EusYLLis Blomstrandi Malmgren.
Station XXVI , au S. W. de l'Islande.
Un tout petit fragment antérieur, en mauvais état, macéré, me semble
cependant appartenir à cette espèce par sa trompe , ses soies bidentées et ses
cirres non articulés.
Famille des PHYLLODOCIENS Grube.
EuLALlA VIRIDIS Millier.
Eîtlalia viridis Malmgren.
Eulalia clavigera Pi'uvot.
Station XXVÏ, au S. W. de l'Islande.
— 85 —
Deux petits spécimens de 12 millimètres environ, décolorés, jaunâtres,
dont l'un a la trompe dévaginée.
Edmida sanguinea OErsted.
Station XXVI, au S. W. de l'Islande.
Un seul spécimen , tout à fait conforme à la description et aux figures de
Malmgren. La trompe , dévaginée , est lisse , sauf dans le quart antérieur , qui
porte des sortes de replis ou crêtes circulaires. Malmgren la décrit : versus
apicem incrassatum transverse subrugosa, interdum subglabra.
Famille des EUNICIENS sensu Grube.
Onuphis conchylega Sars.
Onnphis Eschrichti OErsted.
Onuphis hyperborea Hansen.
Station XX, au Sud de Jan Mayen. — Station XXIV, au Nord de
rislande. — Station XXVI, au N. W. de l'Islande.
La station XXVI n'a fourni que deux fragments de tubes couverts de
débris de coquilles aplatis. Les spécimens des stations XX et XXIV sont
abondants , encore rayés transversalement de rouge et de blanc et accompa-
gnés de nombreux tubes aplatis , les uns garnis de graviers noirs , arrondis
ou plats, mélangés de cristaux verdàtres, les autres plus riches en débris de
coquilles. Sur les graviers noirâtres sont fixés quelques tubes de Spirorbis
granulatus.
Hyalinoecia tubicola O.P. Millier.
Station I , à l'entrée de la Manche.
Un seul spécimen renfermé dans son tube chitineux long de 9 centi-
mètres.
EuNicE PENNATA 0. F. Millier.
Eunice norvegica Malmgren.
Eunice amphiheliœ Roule (pro parte).
Eunice pennata Marenzeller.
Station XXIV, au Nord de l'Islande.
Cinq spécimens de taille moyenne, en fragments. Les branchies appa-
raissent entre le 3' et le 6* sétigère et disparaissent vers le lio% ou même
avant. Elles ne portent guère plus d'une dizaine de filaments , au maximum
de développement.
— 86 —
LUMBRICONEREIS FRAGILIS 0. F. Mûller.
Station XX , au Sud de Jan Mayen.
Un fragment blanchâtre, peu irisé, à acicules noirs, sans soies compo-
sées, me paraît devoir être rapporté à cette espèce, peu diflérente de la
suivante, mais très répandue dans les mers septentrionales.
LuMBRicoNEREis IMPATIENS Claparède.
Luinbriconcreis fragilis Délie Ghiaje (nec Millier ?).
Lumbriconereis breviceps Ehlers.
Station I , à l'entrée de la Manche.
Un grand fragment antérieur fortement irisé. Les premières soies à
crochet apparaissent au 33° sétigère. La troisième paire de mâchoires est
nettement bidentée à gauche, tandis qu'à droite on remarque seulement
une grosse dent accompagnée d'une petite arrondie, à peine distincte.
Les autres mâchoires et le labre sont bien typiques.
Les acicules sont noirs.
Cette espèce est en somme bien voisine de ia Lumbriconereis fragilis ,
dont elle ne se distingue que par sa troisième paire de mâchoires bidentée
et ses téguments plus fortement irisés (?). Toutes les deux manquent de
soies composées.
Le caractère des mâchoires bidentées n'a peut-être pas toute la valeur
qu'on lui attribue, car chez de nombreux spécimens des côtes de la Manche
et de l'Atlantique j'ai trouvé souvent, comme dans l'exemplaire ci-dessus,
une des mâchoires bidentée et l'autre unidentée. Claparède avait déjà
remarqué cette variabilité. La même anomalie se rencontre chez la Lumbri-
conereis fragilis. Cette dernière a des acicules noirs , tandis que la Lumbrico-
nereis impatiens des environs de Cherbourg les a jaunes. Mais sur des
spécimens dragués au large je les ai parfois trouvés noirs comme dans
celui de la station I. En somme il est parfois bien difficile de distinguer les
deux espèces et elles pourraient bien être à réunir. La comparaison de nom-
breux individus de diverses provenances permettra seule de trancher la
question.
Famille des NÉRÉIDIENS Quatrefages.
Nereis pelagica L.
Station XXIV, au Nord de l'Islande. — St. XXVI, au N. W. de l'Islande.
La station XXIV n'a fourni qu'un fragment antérieur, les spécimens de
la station XXVI sont très nombreux; les uns, de grande taille, atteignent
80 à 120 millimètres sur 1 centimètre de diamètre, tandis que beaucoup
— 87 —
d'autres sont petits. La plupart des spécimens sont alokes, mais iis sont
accompagnes d'un certain nombre de mâles épitokes et subëpitokes et de
deux grandes femelles subëpitokes.
Les paragnathes du groupe I sont le plus souvent au nombre de 2 ,
rarement 1 ou 3 ; ceux des groupes VI ordinairement au nombre de k gros ,
rarement 5 , 6 ou 3. Les groupes YII et VllI ont la disposition caractéris-
tique que j'ai déjà signalée et qui est différente de celle de la Nereis zonata.
Les gros individus, tant atokes qu épitokes, présentent fréquemment
une chilinisation des téguments de la trompe autour des paragnathes. Ces
productions chitineuses brunâtres englobent parfois les paragnathes, les
soudent ensemble, les rendant ainsi plus ou moins indistincts. D'autres fois
les paragnathes tombent et sont remplacés par une plaque chitineuse
diffuse s'étendant bien au delà des limites ordinaires du groupe de
denticules.
J'ai déjà constaté cette chilinisation de la trompe et cette fusion des païa-
giiathes sur des Neréis zonata de la collection du Prince de Monaco prove-
nant du Spitzberg.
Les gros individus ont la région antérieure colorée en brun rougeâtre
cuivré, ou violacé, ou lilas tirant sur le gris. Les lignes blanches, transver-
sales, intersegmentaires , sont très minces; parfois cependant elles forment
un petit créneau clair sur le milieu de la face dorsale. Les petits spécimens ,
plus pâles, décolorés postérieurement, ont de magnifiques reflets bleus
irisés. En somme ces colorations sont les mêmes que sur les Nereis pela-
gica de nos côtes de France.
Famille des NEPHTHYDIENS Grube.
Nephthys paradoxa Malm.
Nephthijs paradoxa (Malm.) Théel.
Nephthys pansa Ehlers.
Station XXIV, au Nord de l'Islande.
Trois gros spécimens et deux petits incomplets. L'un des spécimens
devait être de ti*ès grande taille, à en juger par la partie antérieure, qui
seule est en bon état, le reste du corps étant macéré. Les branchies lamel-
leuses , typiques , commencent à se développer vers le 2 2° sétigère , et après
avoir atteint une taille maximum , diminuent de nouveau dans la région
postériem-e. Sur ce gros spécimen, dont le diamètre atteint 12 milHmètres,
les acicules ont la pointe coiffée d'une sorte de capuchon chitineux beau-
coup moins marqué, ou faisant même défaut, sur les autres spécimens.
Cette espèce, à première vue, ressemble beaucoup à la suivante, égale-
ment de grande taille et fréquentant les mêmes fonds.
— 88 —
Nephtrys ciliata Millier.
Nephthys boreaUs OErsted.
Nephthys ciliata Malmgren.
Station XXIV, au Nord de l'Islande.
Un petit spécimen tronqué et un gros fragment antérieur mesurant
65 millimètres de long sur 9 millimètres de diamètre. Ils ont été recueillis
en même temps que les Nephthys paradoxa, auxquelles ils étaient mélangés.
Famille des GLYCÉRIENS Grube.
Glycera capitata OErsted [nec Keferstein).
Station XXVI, au N. W. de l'Islande.
Trois spécimens , la trompe dévaginée , armée des mâchoires caractéris-
tiques. Les segments sont bi-annelés, le prostomium a 8 anneaux.
Famille des CIRRATULIENS V. Garus.
CiRRATDLUS SpC.
Station XXVI, au N. W. de l'Islande.
Cette station a fourni un fragment de Girratulien , sans tête ni queue ,
j)ortant des filaments à tous les segments. Au bout antérieur il n'y a que
des soies capillaires dorsales et des crochets ventraux; à l'autre extrémité
du fragment chaque rame porte un mélange de crochets et de soies capil-
laires. Ce débris appartient probablement au genre Cirratulus.
Famille des SPIONIDIENS Sars.
AoNiDEs ciRRATA Sars.
Station XXIV, au Nord de l'Islande.
Un fragment antérieur comptant une quarantaine de séligères et pourvu
des ff poches à œufsn caractéristiques.
Famille des AMMOGHARIENS Malmgren.
Myriochele Heeri Malmgren.
Station XXIV, au Nord de l'Islande. — St. XXVI, au N. W.de l'Islande.
Cette espèce n'est représentée que par un nombre restreint de petits tubes
formés de spicules siliceux et de débris de diatomées, mélangés de fins
— 89 —
grains de quartz. Les spicules sont dispose's transversalement par rapport
à l'axe longitudinal et fortement cimentés, en sorte que le tube est presque
lisse exte'rieurement et presque transparent.
On trouve encore dans quelques-uns des débris de l'animal , bien recon-
naissables à leurs crochets caractéristiques disposés en nombreuses rangées
serrées à chaque segment.
Famille des MALDANIENS Savigny.
Maldane Sarsi Malmgren.
Clymene Koreni Hansen.
Maldane Sarsi Arwidsson.
Station XXIV, au Nord de l'Islande.
Les quelques spécimens de cette espèce sont très petits; ils ne dépassent
guère 12 à 18 millimètres sur 1 millimètre. L'un d'eux a un limbe anal
nettement dentelé. On y distingue trois dents médianes arrondies flanquées
de deux latérales plus larges et peu marquées. Cet aspect rappelle beau-
coup celui que j'ai figuré pour un spécimen de Belle-Isie ''^ qu'Arwidsson
rapporte à une variété de Maldane glebiceps et qui ne diiïère cependant pas
sensiblement, sous ce rapport, de certains exemplaires du Spitzberg.
Maldane biceps Sars.
Clymene biceps Sars.
Maldane biceps Malmgren.
Asychis biceps Arwidsson.
Station XXIV, au Nord de l'Islande.
Une trentaine de spécimens, la plupart entiers et souvent encore renfer-
més dans leur tube de vase agglutinée en épais manchon. La plupart ne
dépassent guère 35 à 1x5 millimètres de longueur sur 2 millimètres de dia-
mètre. Les plus grands atteignent 5o millimètres.
Tous sont bien typiques.
N1C0MACHE LDMBRiCALis Fabricius.
Station XX, au Sud de Jan Mayen.
Un seul fragment antérieur de AS millimètres sur 4 à 5 millimètres.
Les uncini, très usés, ont perdu leurs barbules sous-rostrales. Les trois
''' P. Fàuvel , Deuxième note préliminaire sur les Polychètes des campagnes de
Y Hirondelle {Bull. Inst. Océanogr. Monaco, n" lia, 1909, p. 16, fig. 1).
Muséum. — xix. 7
— 90 —
premiers sétigères portent dorsalement un faisceau de soies capillaires et à
la rame ventrale une grosse soie aciculaire.
Famille des STERNASPIDIENS V. Carus.
Sternaspis scdtata Ranzani.
Slernaspîs thalassemoides Otto.
Si. islandica Malmgren.
St. asshnilis Malmgren.
St. fossor Stimpson.
Station XXIV, au Nord de l'Islande.
Cette espèce est représentée par une quinzaine de spécimens de 6 à
12 millimètres de longueur sur 5 à 9 millimètres de diamètre.
La plupart ont les segments antérieurs imaginés , ce qui leur donne un
aspect globuleux.
Ils correspondent exactement à la description détaillée que Rietsch ('' a
donnée dans son excellente monographie de cette espèce.
Rietsch, après Vejdowsky, a montré l'identité du Sternaspis scutata Ranz.
et du St. thalassemoides Otto. Le Sternaspis assimilis de Malmgren ne diffé-
rait de l'espèce précédente que par des rugosités longitudinales de la paroi
du corps. Cet aspect est dû tout simplement à la contraction de l'animal
dans l'alcool et se retrouve sur de nombreux spécimens de toutes prove-
nances. Quant au Sternaspis islandica, que Marion considérait comme une
forme jeune du St. scutata, il ne diffère, en réalité, en aucune façon de ce
dernier. Les spécimens de la station XXIV correspondent tout à fait à la
description et aux figures de Malmgren et d'autre part ils ne diffèrent pas
des spécimens de Naples auxquels j'ai pu les comparer et qui m'avaient été
envoyés jadis par le regretté Lo Rianco sous le nom de St. thalassemoides.
La proéminence anale que Malmgren attribue au St. scutata n'est qu'une
projection du rectum due à l'action des fixateurs. Rietsch ne l'a jamais
observée sur l'animal vivant.
Levinsen considère le St. ishmdica comme synonyme de St.Jossor Stimp-
son ; je partage absolument son opinion , mais le St. fossor ne diffère pas
du St. scutata et ce dernier nom a la priorité. J'ai pu comparer des St. fos-
sor de San Diego, Gahfornie, avec les St. scutata de la Méditerranée et d'Is-
lande et je n'ai pu découvrir le moindre caractère externe permettant de les
différencier. Roule , dans son étude des Annéhdes du Travailleur et du Ta-
lisman, était déjà arrivé aux mêmes conclusions d'après l'examen des spé-
cimens de l'Atlantique.
O Rietsch, Élude sur le Sternaspis scutata (An. des Se. Nat. Zool., 6" Sér.,
t. XIII, 1882).
— 91 —
Famille des TÉREBELLIENS Giube.
Thelepus cincinnatus Fabricius.
Station XXVI, au N. W. de l'Islande.
Cette espèce est représentée par une très grande quantité de spécimens
de toutes les tailles dont certains sont encore renfermés dans leur tube.
Les branchies , au nombre de deux paires , présentent des aspects assez
divers suivant la taille des individus et la fixation plus ou moins brusque ;
leurs filaments sont tantôt minces , allongés, plus ou moins contournés,
tantôt courts , massifs , renflés , ou présentent tous les aspects intermédiaires.
Sur quelques individus ces filaments branchiaux, très petits, semblent en
voie de régénération.
Cette espèce , dont l'aire de dispersion est considérable , paraît être extrê-
mement commune dans les mers arctiques.
ScioNE lobata Malmgren.
Nicolea lobata Marenzeller.
Station XXVI, au N. W. de l'Islande.
Cette espèce était associée à la précédente, mais au nombre de h exem-
plaires seulement. Les tubes cylindriques, recouverts de débris de coquilles
et parfois d'algues, ressemblent, à première vue, à ceux du Thelepus cincin-
natus, mais s'en distinguent en ce qu'ils sont contournés en héhce d'une
façon assez marquée.
Dans le matériel de la mer Mourmane , provenant de l'Expédition du
Duc d'Orléans, j'avais déjà rencontré la même association des deux espèces
sur certains fonds , mais les Scione y étaient beaucoup plus abondantes que
les Thelepus; à la station XXVI, c'est précisément le contraire.
Famille des SERPULIENS Grube.
Tribu des Sabellides.
Chone iNFDNDiBULiFORMis Krôycr.
Station XXI , côte Sud de Jan Mayen.
Les exemplaires recueillis sont très nombreux et de belle taille; ils me-
surent, pour la plupart, de 5o à 70 millimètres, branchie non comprise ,
sur h millimètres. Les uns ont été conservés dans l'alcool , les autres dans
le formol, et la différence d'aspect est notable. Ceux qui ont été fixés à l'al-
cool sont plus jaunâtres , contractés , à panache généralement fermé et tordu
en spirale; la contraction de l'abdomen a déterminé la formation d'une
légère dépression anale rappelant un peu celle qui caractérise le genre
— 92 —
Euchone. Les spécimens au formol, beaucoup plus blancs, à branchies bien
épanouies, ne présentent pas trace de cette dépression.
<Sl_
Fig. 1. — Chone infundibuliformis, soies en spatule : a, de Jan Mayen, X 5oo;
b, c, de Jan Mayen, X 700; d, e, mer de Kara, X Soc ; /, côte de Norvège,
X 5oo.
Le limbe transparent qui termine les filaments branchiaux est plus
allongé que ne le figure Malmgren.
Les grands spécimens ont des soies en spatule généralement dépourvues
de pointe. Les uncini, de forme un peu spéciale, ont des dents peu nom-
Fig. 3 . — Chone infundibuliformis Uncini : « , i , de Jan Mayen , grand spécimen ,
X 5oo; c, fi, <?, de Jan Mayen, petit spécimen, X 700; /, g-, du Spitzberg,
X 5oo; /i , mer de Kara.
breuses disposées sur un seul rang. Ces modifications des soies tiennent
simplement à l'âge et à la taille de l'animal , ainsi qu'il est facile de s'en
rendre compte en les comparant aux petits spécimens de la même station
dont les soies spatuiées portent une pointe terminale (fig. 1, b, c) et dont
— 93 —
les uncini ont plusieiu's rangées de dénis fines (fig. a, c, d, e). Avec l'âge
la pointe des soies spatulces se brise, s'use et sa place est marquée par une
légère dépression ovale (fig. i, a). La réduction du nombre des dents des
uncini est fréquente chez les Annélides de grande taille, comme on peut
facilement s'en rendre compte sur l'Arénicole, par exemple.
D'ailleurs , sur de grands spécimens de Chone infundibuUjhrmis de la mer
de Kara et du Spitzberg , je retrouve les mêmes modifications , plus ou
moins accentuées , suivant la taille de l'animal ( fig. i, d,e, f; fig. a ,f, g, h).
Malmgren figure aussi des soies spatulées de Chone infundibuliformis avec
et sans pointe terminale.
Sur un même spécimen , parfois au même pied , on rencontre des uncini
de formes assez diiférentes.
Ces détails n'ont donc aucune importance et ne caractérisent même pas
une variété , étant seulement fonction de l'âge et de la taille.
Tribu des Scrpulideis.
Spirorbis spirillum L.
Station XXVI, au N. W. de l'Islande.
Comme je l'ai déjà dit plus haut, un spécimen était fixé sur une élytre
àeVEunoë nodosa, les autres sont fixés sur des débris de Fliistra. Plusieurs
présentent un commencement de déroulement du tube et appartiennent à
la variété ascendens.
Spirorbis granulatus L.
Spirorbis [Lœospira) granulatus CauUery et Mt^snil.
Spirorbis carinalus Levinsen.
Spirorbis ajjînis Levinsen.
Station XX, au Sud de Jan Mayen.
Les tubes de cette espèce , peu nombreux , étaient fixés sur les graviers
noirâtres ou les débris de coquille des tubes d'Onuphis conchylega. L'oper-
cule a une forme caractéristique en dôme.
Observations sur les NÉmàtodes parasites
DU genre Aspidodera Raill. et Henry, igia,
PAR MM. A. Railliet et a. Henry.
Dès i85i^'', Diesing décrivait sous le nom à'Aspidocephalus un nou-
veau genre de Nématodes appartenant à son groupe des HypophaUi.
^'' Diesing, Sijstrma llelm., II, i8.5i, p. 208.
— 94 —
Il lui attribuait les caractères suivants :
rt Corpus subcylindricura utrinque attenualum. Capul a corpore discrc-
tum, scutellis tribus capiti adnatis, medio costa longitudinali percursis
postice emarginatis. Os terminale orbiculare. Extremitas caudalis maris
inflexa subtus papillosa; pêne vaginae bipartitae cruribus linearibus ex-
cepte, apertura genitali mascula basi lobulis duobus rotundatls verticaliter
applicatis instructa ; feminœ recta apertura genitali retrorsum sita. — Mam-
malium endoparasita. -n
Ce genre était basé sur l'unique espèce Aspidocephalus scolecijormis Dies.,
ainsi caractérisée :
rCnput scutellis oblongis, Extremitas caudalis maris acute-conica ;
feminœ longe subulata. Longit. mar. 5'"; fem. 5-7'"; crassit. 1/2'". «
Diesing donne comme synonyme de cette espèce Ascaris Didelphidis
Rud. , 1819 (nomen nudum), signalé par Rudolphi, d'après le Catalogue
du Musée de Vienne, comme trouvé dans l'intestin de Didelphys murina.
L'helminthologiste viennois note son espèce comme ayant été trouvée
au Brésil, par Natterer, dans l'intestin des hôtes suivants : Dasypus uni-
cinctus, D. setosus, D. gdvipes, D. tricinctus [Édenlés) ; Didelphys murina
et D. domestica (Marsupiaux) ''\
En i855'*' et 1861 ''', il reproduit presque identiquement la même dia-
gnose générique, mais arrive à classer le genre Aspidocephalus dans une
famille spéciale des Aspidocephalidea , avec les gem'es Stenodes Duj. et
Cosmocephalus Molin.
Sans aucune allusion aux publications de Diesing, Anton Schneider
décrivait de son côté, quelques années plus tard'*', un Heterakis fasciata
nov. sp. recueilli au Brésil, par Olfers et Ssiio, dans le caecum de Dasypus
novemcinctus.
Nous traduisons sa diagnose :
Mâle, long de 7 millimètres; femelle, 10 millimètres. Tête trilabiée.
Derrière les lèvres une collerette (Krause) constituée par un canal circu-
laire ouvert à l'extérieur, qui s'étire en 6 anses. Celles-ci s'arrêtent en
arrière au même niveau ; à la partie antérieure , trois d'entre elles , coi-res-
pondant au milieu des lèvres, s'avancent plus loin que les autres. De
t^' 11 est vraisemblable que Diesing n'a pas eu affaire à une seule espèce,
parasite en même temps des Edentés et des Marsupiaux. Les Aspidocephalus des
Marsupiaux se montreront sans doute identiques à ïAsp. subulatus Molin dont
nous parlons plus loin.
(-) Diesing, Sechzehn Gattungen von Binnenwùrmern und ihre Arten
{Denkschr. Akad. Wiss., IX, i855, p. 180, Taf. V, fig. 1-7).
C) Diesing, Revision der Nematoden {Sitz. Akad. Wiss., XLII, 1861,
p. 672).
W A. Schneider, Monographie der Nematoden, Berlin, i86(5, p. 78, Taf. III,
fjg. 18-90.
— 95 —
chaque espace inlerlabial part un canal qui se dirige directement en
arrière et se réunit avec le milieu de l'anse située derrière lui. Membranes
latérales commençant derrière la collerette. Vulve un peu en avant du mi-
lieu. Queue du mâle sans bourse, légèrement contournée autour de Taxe
longitudinal. 3 o papilles, disposées par paires, à égale distance les unes
derrière les autres.
La comparaison de la description et des figures de Schneider et de
celles de Diesing montre que les deux auteurs ont eu affaire à deux formes
très voisines , se rapportant évidemment au même genre. Celle de Schnei-
der doit donc prendre le nom d'Aspidoderafasciala.
Quelques années auparavant, Mohn*'' avait décrit, sous le nom à'Hisdo-
cephalus suhulatus nov. sp. , un Nématode trouvé par Natterer, toujours au
Brésil, dans l'estomac du Didelphys mi/osurus. 11 n'eu existait qu'un exem-
plaire , de sexe mâle , dont Molin donne la diagnose ci-après :
ffCaput discretum, indusio ventrali quadricostato , costis e margine in-
dusii prominentibus; os bilabiatum, labiis maximis, dorsali rainori ;
corpus retrorsum sensim altenuatum; exlremitas caudalis maris subiUata,
apice acutissimo geniculato, papilla suctoria maxima ante aperturam geni-
talem; vagina pénis dipetala cruribus longis, crassis, arcuatis, papillis
minimis dense obsessis , ex eminentia protractilibus ; caudalis feminœ . . .
Longit. mar. 0.007; crassit. o.oooS.n
Von Drasche'^' a repris l'étude de cet exemplaire, mal conservé et ayant
perdu en partie son extrémité caudale. 11 a pu constater que la bouche est
à trois lèvres comme chez les Ascaridœ : une dorsale et deux ventrales. La
dorsale, moins saillante, a le bord un peu denté au milieu; elle porte deux
papilles latérales au niveau des lobules digitiformes de la pulpe. Les deux
ventrales portent également des papilles. Toutes trois sont revêtues d'une
épaisse couche cuticulaire qui se termine en arrière par huit lobes allon-
gés, dont quatre appartiennent à la lèvre dorsale et deux à chacune des
lèvres ventrales. L'extrémité postérieure porte une ventouse très musculeuse
à bord corné, un cloaque évaginable et deux spicules subégaux, en bâton-
nets à pointe mousse. En raison du mauvais état de l'exemplaire, von
Drasche n'a pu observer que deux papilles préanales, dont une juste à
l'extrémité antérieure de la ventouse , et une postanale ; il soupçonne qu'il
doit en exister davantage.
Cette espèce n'est donc pas un Histiocephalus , ni même un Spiruridé,
(^' Molin, Una mono{frafia del génère Histiocephalus (Sitz. Akad. IViss.,
XXXIX, 1860, p. 5i3).
'^^ R. VON Drasche, Revision der in der Nematoden-Sammiung des k. k. zoo-
logischen Hofcabinetes beiiadllchen Originai-Exempiare Diesing's und Molin's
{Verhandl. k. h. zool.-hol. Gesellsch. in TVien [iSS^], Bd. XXXIII, p. 208,
Taf. XII, (ig. 5, 6, 7; XIV, fig. 12).
— 96 —
Von Drasche la rattache au genre Aspidocepludus Dies. Malheureusement,
il a recherché en vain, au Musée de Vienne, V Aspidocephalus scoleciformis
Dies. , type de ce genre , de sorte qu'il n'a pu se prononcer que d'après la
diaguose et les figures de Diesing.
A la vérité . une erreur semble bien s'être glissée dans la description de
von Drasche : cet auteur signale huit anses ou lobes formés par les cordons
de la collerette, alors que l'examen de son dessin fait ressortir l'impossibi-
lité d'en placer plus de six. Mais la forme en question n'en mérite pas
moins d'être considérée comme une espèce particulière : Aspidodera subulata
(Moiin).
À l'occasion d'études sur les Helerakis Duj., nous avons été amenés, dans
ces derniers temps '*', à déterminer la place à donner, dans la classification
des Nématodes , au genre en question. Tout d'abord, le nom d'Aspidoce-
phalus Dies., i85i, étant préoccupé (Motschoulsky, 1889, Coléoptères),
nous l'avons remplacé par celui d' Aspidodera Rail!, et Henry, 1912. Il
nous a paru que, par l'ensemble de ses caractères, ce genre devait se
classer dans la famille des Ascaridœ, en constituant avec les genres Uete-
rahis Duj. (y compris Slrongyluns A. Millier), Ascaridia Duj., Cissophyllus
Raill. et Henry, Subulura Molin (y compris Oxijnema Linst) , Daciiitis Duj.,
une sous-famille des HeterakineB , vraisemblablement appelée à devenir
famille des Heterakidœ.
Les collections helminlhologiques du Muséum possèdent des Nématodes
recueillis dans l'intestin d'un Tatou [Dasypiis villosus) mort à la Ménagerie
en janvier 1886 et étiquetés Helerakis fasciata Schn.
Ces parasites sont conservés dans l'alcool et, quoique non altérés, la
plupart ont malheureusement subi une rétraction qui se manifeste par des
plissements de la cuticule et des ondulations du tube digestif.
Leur étude nous a permis d'y reconnaître deux espèces appartenant
toutes deux au genre Aspidodera, dont nous avons pu préciser comme suit
les caractères :
Aspidodera Raill. et Henry, 1912 {Aspidocephaliis Diesing, i85i,
non Molsch., 1889). — Rouche à trois lèvres. Région cervicale présentant
des cordons à peu près semblables à ceux des Acuaria (Siinhiinantus), mais
décrivant 6 anses longitudinales au lieu de 4 : trois des boucles antérieures
se prolongent par un canal allant se perdre dans chaque espace interlabial.
Un bulbe œsophagien. Deux membranes latérales faibles. Mâles sans ailes
caudales; spicules égaux, accompagnés d'une pièce accessoire; ventouse
préanaie arrondie, à anneau corné. Femelles à vulve vers le milieu de la
(') Railuet et IIenrt, Quelques Nématodes parasites de Reptiles {Bull. Soc.
Patli. exot. , t. V, n° A, 191 2 , p. 957).
— 97 —
loQgueur du corps; vagin (lirig(^ en arrièro: deux utérus opposes; œufs h
coque mince., non sejOineutés au moment de la ponte. — Habitat : tube
digestif des Edentés et des Marsupiaux (jusquici de l'Amérique du Sud).
— Espèce type : Aspidodera scokciformis (Diesing, i85i), des Dasypus.
Nous rapportons l'une des deux espèces A' Aspidodera du Muséam à
VAsp. scolecifonnis (Dies.); l'autre, nouvelle, nous est apparue comme
très voisine de ÏAsp. fasciata (Schn.); nous lui donnons le nom cV Aspido-
dera hinansala nov. sp.
Voici la description de ces deux Vers :
Aspidodera scoleciformis (Diesing, i85i).
Le corps est blanc jaunâtre, fusiforme, plus atténue' en arrière qu'en
avant chez la femelle, le contraire s'observant chez le mâle. La cuticule
offre , en outre des plissements dus à la conservation , une très délicate
striation transversale; les stries se montrent écartées de 3 fx environ.
L'extrémité antérieure présente trois lèvres bien distinctes et disposées
comme celles des Ascarides en général; nous n'avons pu en préciser les dé-
tails d'organisation. Immédiatement en arrière commence une région cervi-
cale qui se termine brusquement, en surplomb, suivant une ligne circu-
laire située à 125 fi de l'extrémité antérieure des lèvres. La surface de
cette région cervicale présente les six anses caractéristiques du genre, anses
de forme ovalaire et régulièrement réparties autour du corps.
L'œsophage se décompose en deux régions de même nature musculaire
et de même calibre, simplement séparées par une sorte d'appareil chiti-
neux placé à peu près au niveau de la ternùnaison de la région cervicale.
L'extrémité postérieure de l'œsophage se renfle en un bulbe bien marqué
pourvu d'un appareil chitineux. Ce bulbe est piriforme, à base postérieure
assez brusquement tronquée; sa longueur est de 35o à 870 |m; son épais-
seur, de 3oo à 826 ju. L'ensemble de l'œsophage, y compris le bulbe,
accuse dans les deux sexes une longueur de igoo à 2^00 {i. L'intestin
débute souvent par une partie plus large que le bulbe œsophagien. Nous
n'avons pu préciser sur cette espèce la position du collier nerveux, non
plus que celle du pore excréteur.
Le mâle est long de 6 milhni. 2 à 6 millim. 4, épais de 38o à AaS \i;
sur un spécimen non rétracté, la longueur atteint g millim. 7 et l'épais-
seur 35o fi. L'extrémité postérieure, dépourvue d'ailes latérales, se
recourbe en crochet vers la face ventrale. L'ouverture cloacale est à 38o-
46o fi de la pointe caudale: celle-ci offre un petit appendice grêle long de
98 à 3o fi. A 60-80 fi en avant du cloaque se trouve une ventouse
arrondie, à bords cornés, mesurant 70 à 80 fi de diamètre. Les deux
spicules sont égaux, très grêles, longs de 1 i5o à i35o fi; ils sont accom-
pagnés d'une pièce accessoire pointue mesurant i5o à 180 [x de longueur.
— 98 —
Les papilles caudales ne nous sont pas apparues avec nelleté ; nous ne sau-
rions donc en préciser la situation ; elles paraissent être peu nombreuses.
Lb femelle est longue de 5 millim. 8 à 6 millim. 2 , épaisse de 525 fi;
tous les spécimens étaient rétractés. La vulve s'ouvre un peu en avant du
milieu du corps, l'anus à 36o-55o (x de la pointe caudale. Les œufs, à
coque mince et à contenu non segmenté, mesurent /lo à 60 fx de long sur
36 à 4o fi de large.
Aspidodera binansata nov. sp.
Les caractères extérieurs sont semblables à ceux de l'espèce précédente;
cependant la longueur relativement plus grande do la région cervicale
permet déjà d'e'tablir une première distinction. Cette région n'apparaît plus
en relief, et les anses, plus étirées, sont groupées par paires correspondant
aux espaces interlabiaux. Les anses ont leurs branches parallèles et s'éten-
dent en arrière jusqu'à 2 10-2 /le (x de l'extrémité antérieure des lèvres.
L'œsophage , en entier, ne mesure dans les deux sexes que i,6ooài,85ofx;
la limite entre la première et la deuxième partie se trouve placée un peu
en avant du milieu de la région cervicale; le bulbe œsophagien est plus
petit, il ne mesure que 280 pi de long sur 175 n de large. Nous avons
pu ici observer très facilement le pore excréteur, placé à 800-1, o5o fx de
l'extrémité antérieure ; l'anneau nerveux , assez visible sur certains spéci-
mens, est à environ 65o pt de la bouche.
Le mâle est long de 4 millim. 8 à 6 millimètres, épais de SaS (x; quel-
ques spécimens n'ayant pas subi de rétraction mesui-ent 7 millim. 7 à
8 millim. 4 de longueur et 3oo à 3i5 fx de largeur. Comme dans l'espèce
précédente, la queue est recourbée en crochet et dépourvue d'ailes laté-
rales. Le cloaque s'ouvre à 33o-365 fx de l'extrémité postérieure; celle-ci
est munie d'un appendice grêle un peu plus long (/40-/i6 fx). La ventouse
préanale est distante de 87 à 46 fx du cloaque, et son diamètre vai"ie de
67 à 75 fx. Les spicules sont courts, épais de 22 à 26 fx, garnis dans leur
moitié distale de petites granulations papilUformes superficielles; leur lon-
gueur n'est que de 270 à 3oo fx, et celle de la pièce accessoire de 110
à i3o fx. Les papilles postanales sont très nombreuses et assez régulière-
ment réparties suivant quatre lignes longitudinales; le nombre et la posi-
tion des papilles préanales n'ont pu être précisés.
ha femelle est longue de 5 millim. 3 à 6 millim. 2, épaisse de lioo fx;
nous n'avons pas observé d'individus non rétractés. La vulve s'ouvre au
milieu de la longueur du corps ou un peu en avant de ce point. L'anus
est distant de 33o à 55o fx de l'extrémité postérieure. Les œufs sont longs
du 46 à 55 fx, larges de 34 à 62 fx.
Comme nous l'avons déjà dit, cette forme se rapproche beaucoup de
V Aspidodera fasciala. Nous ne croyons cependant pas pouvoir l'assimiler à
— 99 —
l'espèce de Schneidei', dont elle se distingue à première vue par les onses
régulières, non dilatées en arrière et groupées deux par deux.
Relevons, en terminant, la liste des espèces actuellement connues
d'Aspidodera, avec Tindication de leurs hôtes :
AspiDODERA scoLEciFORMis (Dicsing, l85l).
Hôtes : Dasypiis (Dasijpiis) sexcinctus L. [D. selosus et D. gUvipes);
D. [Chœtophractus) villosus (Fischer);
D. [Cabassus) umcinctiis L. ;
Tolypeutes îricinctus (L.);
? Didelphys [Marmosa) murina L. ;
?D. [Peramys) domestica (Wagner).
AspiDODERA FASCIATA (Schneider, 18G6).
Hôte : Tatus novem-cinctus L.
Aspidodera binansata nov. sp.
Hôte : Dasypus [Chœtophractus) villosus (Fischer).
Aspidodera subdlata (Moliu, 1860).
Hôte : Didelphys (Metachirus) nudicaudata (E. GeolT.).
Note sur quelques coquilles du genre Crassatella lÉteruinÉes
PAR LaMARCK ,
par m. Ed. Lamy.
En 1799 (Prodr. nouv. classif. coquilles, Mém. Soc. hist. nat. Paris,
p. 85) Lamarck a créé les deux genres Paphia et Crassatella : pour le pre-
mier il n'indique aucune espèce, tandis que pour le deuxième il cite Maclra
cygnea Chemnitz (i78>3, Conch. Cab., VI, p. 217, pi. 21, iig. 207).
Ce Mactra cygnea Chemn., qui, très insudisamment figuré, était resté
longtemps une forme énigmatique (i884, VVeinkauff, Mart. u. Chemn.
Conch. Cab., 2° éd., Mactra, p. 9), serait, d'après les spécimens-types de
Chemnitz conservés à Copenhague, en réalité une espèce du genre Mactra
(1908, Dali, Contrib. Tert. Fauna Florida, Trans. Wagn. Fr. Inst. Se.
Philad., vol. III, p. 1/168). Mais il ne paraît pas douteux que Lamarck
l'a interprété tout difTéremment et qu'il avait en vue, en citant ce nom,
— 100 —
non un Ma'ctra, mais un Crassalella, tel que ce dernier genre est actuelle-
ment compris : en effet, en 1818 (Anim. s. vert., V, p. 686), il indique dans
la synonymie de son Crassalella tiimida ce Mach'a cygnca Chemn. = Macira
cygnus Gmelin (1790, Syst. Nat., éd. XI 11, p. 8260) comme correspon-
dant probablement à la figure 3 a-h de la planche oSg de ï Encyclopédie
Méthodl/jue , laquelle représente un Crassalella proprement dit '"'.
En 1801 {Sysl. Anim. s. vert., p. 119 et 120), Lamarck maintient ses
deux genres en mentionnant deux Crassalella, Cr. gibba et Cr. siilcata, et
deux Paphia, P. undulata et P. glahrala.
En i8o5 (Mém. foss. envir. Paris, Annales du Muséum, VI, p. 607)
il réunit les Paphia au genre Crassalella, qu'il conserve également seul en
1818 dans les Animaux sans vertèbres, V, p. 680'^'; il y admet alors
18 espèces, dont 7 fossiles''^'; mais tandis que ces dernières sont bien
toutes des Crassatelles , il n'en est pas de même des 1 1 vivantes : 5 , en
effet, ont été placées avec raison par Deshayes ( 1 835 , Anim. s. vert., 2' éd. ,
p. 111 et i33) dans son genre Mesodesma : Cr. glahrala (= Macira gla-
brala Gmelin = Paphia glabrata Lamai'ck), Cr. cuneala, Cr. erycinœa, Cr.
cycladea, Cr. slriata (= Macira slriala Ghemnitz ) ; les 6 autres seules appar-
tiennent au véritable genre Crassalella : Cr. kingicola, Cr. donacina, Cr.
sulcata, Cr. rostrata, Cr. suhradiata, Cr. contraria {— Venus divaricata
Ghemnitz — Venus contraria Gmelin = Paphia undulata Lamarck [non
Crassalella undulata Sowerby]).
Les deux dernières espèces, suhradiata et contraria, n'onf pas été décrites
d'après des coquilles appartenant aux collections du Muséum de Paris, qui,
au contraire, pour les quatre premières, renferment des spécimens étudiés
par Lamarck, sur lesquels on trouvera ci-après quelques renseignements '*^
<'' Bien que Lamarck ait créé précisément le genre Crassalella pour séparer
des véritables Mactra certaines formes qu'il avait reconnues justement différentes,
M. Wm. H. Dali (1898, toc. cit., p. 876; 1908, ibid., p. 1668), en raison de
l'indication malencontreuse du Mactra cyjrnea comme type, rejette le nom géné-
rique de Crassalella Lamarck, qu'il considère comme un synonyme de Mactra, et
le remplace par celui de Crassatellites Kriiger (1828, Gesch. Urwelt, Tlieil II,
p. 666).
'^' Comme le Paphia glabrata est en réalité un Mesodesma, certains auteurs ont
maintenu le nom de Paphia pour désigner tout au moins une subdivision des
Mésodesmes. D'autre part, dès 1798, il existait un genre Paphia Bolten, créé
pour des Meretrix et des Tapes.
^^' Pour 4 de ces espèces fossiles les collections du Muséum possèdent les types
avec leurs noms spécifiques écrits par Lamarck : Cr. tmnida, Cr. sinuata, Cr.
compressa, Cr. lamellosa.
'■''^ J'ai antérieurement (1912, Bull. Mus. nat. Ilist. nat., XVIII, p. 9A7) publié
une note consacrée à l'étude des types représentant, au Muséum, les espèces qui,
parmi les Crassalella de Lamarck, appartiennent, en réalité, au genre Mesodesma.
— 101 —
Crassatella kingicola.
(Lamarck : i8o5. Annales du Muséum, VI, p. l\oS\
1818, Anim. ». vert, V, p. 48 1.)
Cette espèce est représentée au Muséum par l'exemplaire original mesu-
rant, comme l'indique Lamarck, 76 millimètres de diamètre antéro-posté-
rieur, et recueilli en i8o3 par Pérou et Lesueur à l'Ile King, localité dont
le nom est écrit sur la coquille même '''.
Ce spécimen , peu inéqnilatéral et peu transverse , dont la région posté-
rieure n'est que faiblement atténuée , a un contour correspondant presque
exactement à la figure 1 donnée par MM. Kobelt et Loebbecke (1886,
Mart. u. Chemn. Conch. Cah., 2' éd., Crassalella, pi. II) pour ce Cr. kingi-
cola, auquel M. E. A. Smith (1886 , Rcp. Zool. Coll. frAlerl-n , p. 107), puis
J. Brazier (1890, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, 2' s., IV [1889], p. 769)
ont réuni, comme en étant tout au plus des variétés, les Cr. doiiacina
Lamai'ck, Cr. castanea Reeve, Cr. erronea Rve. , Cr. decipieiis Rve.,Cr.pw/-
ckra Rve., Cr. Cumingi A. Adams.
M. Ch. Hedley, en acceptant cette synonymie, avait cru pouvoir en 1 goi
{Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXIX, p. 198) identifier, en outre, ce Cr.
kingicola an Cr. ponderosn Gnielin [Fen?/s] (1790, Syst. Nat., éd. XIII,
p. 8280) [= Venus plumbea Ghemnitz (178^, Conch. Cah., VII, p. 61,
pi. 69, fig. A-D)], mais, ultérieurement, en igoS {ihicl., p. 589) et en
1909 [Australas. Ass. Adv. Se, p. 346), il est revenu sur cette opinion :
ce Cr. ponderosa est, en réalité, une forme fossile de Grignon, nommée
successivement Cr. gihba ( 1801 , Syst. Anim. s. vert., p. 1 19) et Cr. tumida
(i8o5, Ann. Mus., VI, p. /io8; 1807, ihid.,l\, pi. 20, fig. '] a-h; 1818,
Anim. s. vert., V, p. l\%h) parLamai-ck, qui, en raison de l'existence de
dentelures fines sur le bord interne de ses valves, l'avait reconnue distincte
du Cr. kingicola, où ces crénelures manquent.
Crassatella donacina.
(Lamarck : i8o5, Ann. Mus., VI, p. 4o8; 1818, An. s. vert., V, p. /181.)
Le type de cette espèce, conservé au Muséum, consiste en un spécimen
fixé sur un carton qui, avec le nom spécifique nCr. donacina-n écrit par
('' Je dois faire remarquer que, pour cet échantillon-type, comme pour ceux du
Cr. sulcala, et également pour celui du Cr. tumida (fossile de Grignon), le nom
spécifique inscrit sur l'étiquette correspondante est d'une écriture autre que celle
de Lamarck : notamment la forme des ss doubles est différente et le nom latin
n'est pas «soulignén, contrairement à ce qui est toujours le cas dans les étiquettes
manuscrites de Lamarck. Cependant l'authenticité de ces types ne me paraît pas
douteuse, en raison des très anciennes indications de provenance qui les accom-
pagnent; d'ailleurs, en ce qui concerne le type du Cr. tumida, il porte, outre
l'étiquette de l'écriture en question, l'inscription «C. tumidan écrite de la main
de Lamarck sur la coquille elle-même.
— 102 —
Lamarck, porte comme indication de provenance ffbaye des Chiens marins,
jyjiiejjde^ Péron et compagnie^.
Cette coquille, nnaûhus leevibus-n et de coloration jaune brunâtre, sans
rayons plus fonces, se montre cependant assez semblable, par son aspect
général et son contour notablement transverse , à la forme appelée Cr. deci-
piens par Reeve (i8/i2,P.Z.5.i., p. 62), telle que cet auteur l'a figurée,
en i843, dans sa Conchologia lco)iica, pi. I, fig. k; il l'avait représentée
antérieurement, en 18/n , dans sa Conchologia Systematica , pi. XLIV, fig. 3.
sous le nom de Cr. hingicola, qu'il a cru devoir en 18^2 et i843 rectifier
ec Cr. dectpiens : nous venons de voir, d'ailleurs, que decipiens, aussi bien,
du reste, que donacina, doivent être regai-dés comme de simples variétés de
kiugicola.
Lamarck a indiqué, pour le Cr. donacina, une variété b, n natibus plicato-
nigosis-n , qui a été figurée par Delessert (i84i , Rec. coq. Lamarck, pi. IV,
fig. 1 a-b), et qui parait plutôt identique à la forme nommée Cr. Cmningi
pai' A. Adams (1862, P. Z. S. L., p. 90, pi. XVI, fig. 1).
Crassatella sulcata.
(Lamarck : i8o5, Ann. Mus., VI, p. /108; 1818, An. s. vert., V, p. 48i.)
Deux échantillons'*' recueillis par Péron à la ffbaye des Chiens marins^
représentent celte forme au Muséum : leurs dimensions exactes sont res-
pectivement 69 millim. x 56 millim., et 54 millim. x k\ millim., tandis
que Lamarck, dans les Annales du Muséum (VI, i8o5, p. Uxo) attribue à
cette espèce 60 millim. x 5o miliim.
Ces deux spécimens , par leur contour tronqué en arrière et leur sculp-
ture plissée , correspondent bien , d'une part , à la figure donnée par Blain-
ville( 1825-1827, Man. Malac, p. 555, pi. yS, fig. h) pour ce Cr. sulcata
Lk. , mais ils ressemblent, d'autre part, tellement au Cr. pulchra Reeve
(1862, P.Z.S. L., p. 43; 1843, Conch. Icon., pi. III, fig. 16) et au Cr.
Cumitigi A. Adams (1862, P. Z. S.L., p. 90, pi. XVI, fig. 1) qu'il est
impossible de les en séparer spécifiquement.
Or, comme ces deux dernières formes, ainsi qu'il a été dit plus haut, sont
à rattacher simplement au Cr. hingicola à titre de variétés, il en résulte
qu'il doit en être de même pour le Cr. sulcata Lk. : par cette réunion de ce
Cr. sulcata au Cr. hingicola disparaît d'ailleurs une contradiction apparente
de Lamarck, qui, après avoir regardé en i8o5 [Ann. Mus., VI, p. 609)
une coquille fossile de Grignon, son Cr. tumida [— Cr. gibba Lk. = Cr.
ponderosa Gmel. — Cr. phunbca Chemn.), comme ayant pour analogue
vivant le Cr. hingicola, la rapprochait en 1818 [Anim. s. vert., V, p. 482
et 484) du Cr. sulcata.
'') Voir la note infrapaginale précédente.
— 103 —
A son Cr. sulcaia vivant dans les mers de la Nouvelle-Hollande Lamarck
réunissait comme forme h une coquille fossile des environs de Beauvais.
Mais Deshayes (i85i , Traité élérn. ConchjL, II, p. ii3; 1860, Descript.
Anim. s. vert. Bass. Paris, I, p. 7A2) a montré que 3 espèces différentes
de Crassatella ont reçu le nom spécifique de sulcata. La plus ancienne est
une coquille de l'argile de Londres figurée par Brander (1766, Fossil.
Hanton., p. 87, pi. Vil, fig. 89) sous le nom de Telliiia sulcata et elle
doit conserver seule le nom de Crassatella sulcata (Brander) Sowerby.
La deuxième est le fossile des environs de Beauvais qui, confondu par
Lamarck avec l'espèce vivante , a reçu de Deshayes le nom de Crassatella
bellovacina. La troisième est la forme actuelle australienne et, comme
elle est différente des deux précédentes , Deshayes avait proposé de l'appeler
Crassatella Lamarcki.
Enfin à son Cr. sulcata Lamarck rattachait encore, comme provenant
de i'ile aux Kanguroos, une variété c, pour laquelle il renvoyait aux figures
1668-1669 de la planche 172 de Ghemnitz (1788, Conch. Cah., X,
p. 358). Ces figures qui, d'après Deshayes (i835, Anim. s. vert., 2' éd.,
VI, p. 101), représenteraient la valve droite d'une grande espèce de Gor-
bule, correspondent, en tout cas, à une coquille dont la partie postérieure
s'allonge en une sorte de rostre , et ceci peut expliquer, jusqu'à un certain
point, la confusion faite par Beeve qui a figuré (i8/i3, Conch. Icon.,
pi. II, fig. 6 a-6 b), sous le nom de Cr. sulcata, une forme qui n'est cer-
tainement pas l'espèce ainsi appelée par Lamarck. En eflet, tandis que dans
la coquille représentée par Reeve l'extrémité postérieure est acuminée,
cette région est au contraire , comme je l'ai dit , tronquée dans les deux
échantillons recueillis par Pérou.
MM. KobeltetLœbbecke, en donnant d'excellentes figures (1886, Mari,
u. Chemn. Conch. Cah., 2° éd., p. 28, pi. 8, fig. i-3) pour une valve
appartenant indubitablement à l'espèce de Reeve, ont, de plus, fait remar-
quer que celle-ci a le bord ventral des valves crénelé, comme il l'est chez
Cr. rostrata Lk., et qu'il était peu probable que Lamarck eût omis de
signaler ce caractère, si celui-ci avait existé chez son Cr. sulcata. Or, véri-
fication faite, les deux spécimens originaux étudiés par Lamarck ont ce
bord des valves entièrement lisse. Ainsi , ce deuxième caractère vient s'ajou-
ter à celui de la forme différente de la région postérieure , pour justifier
la séparation complète des deux espèces de Reeve et de Lamarck.
Gomme nous venons de le voir, le Cr. sulcata Lamarck = Cr. Lamarcki
Deshayes est une simple forme du Cr. kingicola.
Quant au Cr. sulcata de Reeve [Conch. Icon., pi. II, fig. 6 «-6 h), la
comparaison des figures données par cet auteur, ainsi que par MM. Kobelt
et Lœbbecke [Conch. Cah., pL 8, fig. i-3), avec une coquille qui, dans
les collections du Muséum, est indiquée comme provenant de Formose
(achat Wright, 1872) et est étiquetée Cr. foveolata Sowerby, me porte à
— lO/i —
croire que c'est à cette espèce ( 1870 , P. Z. S. L., p. 9/19 ; 1886 , Kobelt
et Lœbbecke, Conch. Cab., p. 4, pi. 1 , fig. 5), des mers de Chine, ornée
d'une sculpture plissée, mais offrant en arrière un rostre acuminé, qu il
conviendrait d'identifier la forme décrite par Reeve sous le nom de sulcata,
Crassatella rostrata.
(Lamarck : i8o5, Ann. Mus., VI, p. ^08; 1818, An. s. vert., V, p. ^'182.)
Gomme types de celle espèce , le Muséum possède deux valves opposées ,
de taille sensiblement égale (environ 35 millimètres de diamètre antéro-
postérieur), mais n'appartenant pas au même individu : d'après l'étiquette,
où le nom » Crassatella rostrata-n est de l'écriture même de Lamarck, elles
proviendraient de la collection du rrStatouderi (sic).
L'indication des Antilles comme habitat donnée par Lamarck dans les
Animaux sans vertèbres, V, p. ^82, est certainement erronée, ainsi que
l'a fait remarquer Reeve (i843, Conch. Icon., pi. II, fig. 10), qui avait
reçu cette espèce de Ceylan, localilé d'ailleurs confirmée (1906, Standen
et Leicester, Rep. MoU. Shells, Ceylon Pcarl Oijster Fish , Pt.V, Suppl. Rep.,
n" XXXVII, p. i9i)(''.
D'autre part, Reeve a signalé des côtes occidentales d'Australie un Crass.
jiibar (1862, P.Z.S.L., p. hh; i843, Conch. Icon., pi. Il, fig. 11).
Pour MM. Kobelt et Lœbbecke, et il semble bien qu'ils ont raison, il est
très douteux que ce soit une espèce différente du Cr. rostrata , dont l'aire
d'extension embrasserait ainsi tout l'océan Indien : ils ont figuré, en effet
(1886, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 2" éd., Crassatella)., sous les noms
de Cr. rostrata (p. 5, pi. 1 , fig. 6), de Cr. rostrata var. =jubar (p. 16
et p. ho, pi. 6, fig. 6), et de Cr.jubar (^. 19, pi. 7, fig. 1 , 8, 9), quatre
individus prouvant que l'on peut facilement passer d'une forme à l'autre :
car il ne faudrait pas , d'api'ès ces auteurs , prendre dans un sens absolu-
ment restrictif l'affirmation de Reeve déclarant que le Cr. rostrata est l'unique
C' Delessert (18/11 , Rec. coq. Lamarck, pi. IV, fig. 2 a-b et 3 a-b) avait figuré
sous les noms de «Ci'ass. rostratan et de tf Cr. rostrata variété" deux coquilles tein-
tées de rouge brun à l'intérieur, mais il a reconnu lui-même (dans une note de sa
taille alphabétique) qu'elles se distinguent du véritable Cr. rostrata Lk. par l'absence
de crénelures au bord interne des valves el qu'elles constituent par suite une espèce
différente, que Reeve (18/12, P.Z.S.L., p. tili; iSiS, Conch. Icon.. sp. 8 et
sp. 10) a identifiée avec raison à son Cr. Antillai'um ( 18/12 , P. Z. 5. L. , p. /i/i ;
i8/i3, Conch. Icon., pi. II, fig. 8).
Ce même nom de Cr. rostrata avait été donné par Deshayes (182/1, Descr.
coq.foss. env. Paris, I,p. 35; i83o, Encycl. Méthod., Vers, II, p. 22) à un fos-
sile du bassin de Paris, mais il l'a modifié ultérieurement, pour cette forme, en
Cr. rostralis (i85i , Traité élém. Conch., II, p. 1 i/i; 1860, Descr. Anim. s. vert.
Bass. Pans, I, p. 7/18).
— 105 —
grande Crassatelle à bord interne crénelé et le Cr. jubar présenterait ce
même caractère , dont nous venons de constater, d'ailleurs , aussi l'existence
chez le Cr. sulcaUi Reeve [non Lamarck) =JoveoIata Sowerby.
Croisière du Pourquoi-Pas?
SUR LES CÔTES DE l'IslàNDE ET 1 lÎlE JeaN MaYEN [iQls),
CHÉTOCIV ATMf ES ,
PAR M. Louis Germain.
Pendant l'été dernier, une croisière du Pourquoi-Pas? visita, sous le
commandement du D' J. Charcot, les côtes de l'Islande et l'île Jean
Mayen. Le zoologiste de l'expédition, M. Le Danois, docteur es sciences et
naturaliste attaché au Service scientifique des pêches maritimes, recueillit,
au cours de cette campagne de cpielques mois, un matériel relativement
considérable. 11 me remit un lot de Ghétognathes excellemment préparés.
Ce sont ces animaux que j'étudie dans la présente note.
Trois espèces seulement ont été rapportées par M. Le Danois. L'une
d'entre elles [Sagitta bi}mnctata Quoy et Gaimard) est presque cosmopolite,
mais les deux autres (Sagitta maxima Gonant et Sagitta arctica Aurivillius)
sont des espèces spéciales aux régions boréales. L'unique exemplaire de
Sagitta maxima Gonant, que j'ai eu entre les mains, est tout à fait remar-
quable par sa taille réellement considérable pour un animal de ce genre.
Ge fait est un nouvel exemple, nettement caractérisé, de ce gigantisme
bien souvent signalé déjà chez les animaux des mers froides appartenant
aux groupes les plus divers.
Sagitta maxima Gonant.
Fig. 1 et pi. II.
1892, Sagitta /lexapiera Strodtmann , Archiv fur Naturg.; 58, I, p. 3io [non
A. d'Orbignt, i835].
1896. Spadella maxima CoîiktiT, Johns Hopkins Univers. Circul.; XV, p. 84, n" 9.
1897. Sagitta Wharloni Fowler, Proceed. Zoological Society oj London (1896),
p. 999.
1906. Sagitta gigantea Broch, Nyt Magaz. Naturv.; XLIV, p. 1/16.
1910. Sagitta maxima Ritter-Zâhony, Die Chàtognatlien; Fauna Arctica, V,
p. aôi, Taf. V, fig. 7-10.
1911. Sagitta maxima Ritter-Zahony, Chaetognathi ; Das Tierreich ; Lief. XXIX,
p. i5, n" II.
Station XXIIl.
L'unique exemplaire de cette espèce, récolté par M. Le Danois, est
tout h fait remarquable par sa taille, qui n'atteint pas moins de 87 milli-
McSÉUM. XIX. 8
lOG
>:^^
"hë!
Sagitta maxima Conant;
X 1 1/9.
CR., crochets; G. V., gan-
glion ventral; I, lube
digestif; OV., ovaires;
AN., anus; 0. G., ori-
fices génitaux; S, sep-
tum; V. S., vésicules
séminales.
mètres de longueur. C'est actuellement le plus
---CR grand Cluetognathe connu, les spécimens de
Sagitta maxima Conant lecueillis jusqu'ici ne
dépassant pas 78 et, tout à fait exceptionnelle-
ment, 80 millimètres.
Le corps, assez transparent, est légèrement
teinté de jaunâtre ; il est de forme générale bien
allongée : la tête est petite , légèrement plus large
^^ que le cou , armée de crochets petits à courbure
médiocre, au nombre de 6 à droite et de 5 à
gauche; les nageoires antériem^es, qui com-
mencent au niveau du ganglion dorsal, sont
longues, étroites, très nettement soudées aux
__ X nageoires postérieures, qui se terminent à
12 millim. 1/2 de l'extrémité postérieure du
corps ; la rame caudale est petite , lai'ge seule-
ment de 9 millimètres à sa base; les vésicules
séminales sont bien saillantes et atteignent
1 millim. 1/6 de diamètre ; les ovaires sont longs
I.^ov et étroits ; enOn le ganglion dorsal , qui atteint
près de 2 millimètres de longueur, est situé à
26 millim. 1/2 de l'extrémité antérieure.
Voici, au reste, le tableau des principaux
caractères de ce spécimen :
Longueur totale du corps 87°°°
Diamètre maximum du corps 1 5 -
de la nageoire antérieure. 36 -
de la nageoire postérieure \h -
de la région caudale ' ^ i~
des ovaires 26-
des crochets 5-6
des dents antérieures .... h
des dents postérieures ... 5
Le Sagitta maxima Conant n'est guère qu'une
variété de très grande taille, presque unique-
ment répandue dans les eaux froides des mers
boréales , du Sagitta lyra Krohn ^''. Ellis L. Mi-
CHAEL, qui a examiné les exemplaires types dé-
---Af/
.M 5
Longueur
Nombre .
<'' Krohn (A.), Nachtràgliche Bemerkungen ùber
den Bau der Galtung Sagitta, nebst der Beschreibung
einiger neuen Arten (Arch.fûrNaturg.; XIX, part. I,
i8o3,'p. 272).
Muséum. — M. Germain.
Pl. il
Sagilta maxima Conant; X i '^1^-
— 107 —
posés par Conant dans les g-aleries de VUnifed States National Mnscum, les
a Irouve's identiques, à la taille près, aux nombreux spt'cimens de Savilla
lyra Krohn, recueillis dans la baie de San Diego (Californie) '*'.
Sagitta arctica Aurivillius.
1879. SapUa bipunctata Moss, Journ. Linnean Society; XIV, p. lai (non Quoï
et Gaimard, I 827).
1896. Sagitta arctica Adrivillius, Plankton d. Bafiins Bay, etc., Festschrift fiir
W. LiLLJEBOBG, p. 188.
1906. Sagitta glacialis Moltschanoff, Annuaire Musée Saint-Pétersbourg ; XII,
p. 2o5.
1906. Sagitta melanognatha Moltschanoff, loc. cit.; XII, p. 206.
1906. Sagitta rapax MoLTSCBiîiOFr, loc. cù.; XII, p. 207.
1910. Sagitta bipunctata forma arctica Ritter-Zâhonï, Die Chatognathen ; Fauna
arctica, V, p. 2 55.
1911. Sagitta elegans arctica Ritter-Zahony, Chaetognathi ; Das Tierreich,
Lief. XXIX,p. 18, n° 7 è.
Station XXIII, nombreux spécimens.
Le Sagitta arctica Aurivillius n'est bien certainement qu'une variété
du Sagitta elegans Verrill '^', mais tandis que cette dernière espèce est très
répandue dans le Plankton d'une grande partie des océans Atlantique et
Pacifique, la première est circonscrite aux mers froides circumpolaires
arctiques.
Les différences qui séparent le Sagitta arctica Amivillius du Sagitta
elegans Verrill sont les suivantes :
Dans la première espèce, les ovaii^es sont notablement plus courts et
plus étroits ; l'intervalle qui sépare le ganglion ventral de la nageoire anté-
rieure est plus grand ; mais surtout les dents postérieures sont toujours plus
nombreuses : tandis, en effet, qu'on ne peut eu compter que 19 au maxi-
mum chez le Sagitta elegans Verrill, on en trouve presque constamment
plus de 20 (ordinairement de 91 à 25) chez les spécimens bien adultes de
Sagitta arctica Am-ivillius. Ces différences , qui semblent bien constantes ,
suffisent à séparer la forme arctica de la forme elegans typique.
(') MicHAEL (Ellis L.), Classification and vertical distribution of the Chaeto-
gnatha of the San Diego région inciuding redescriptions of some doubtfui species
of the group [University of California Publications in Zoology ; vol. VIII, n" 3,
27 décembre 1911 (paru en 1912), p. 87].
<5) Verrill (A. E.), Report on the invertebrate animais of Vineyard Sound and
adjacent waters [Rep. Unit. Stat. Fish Commission; 1871-1872 (1878), p. h^o
et p. 636] et : Results of the explorations made by the steamer Albatross ofT the
northern coast of tbe U. S. in the year i883 {Rep. Unit. Stat. Fish Commission,
i883,pLXLIII,fig. 196).
8.
r
— 108 —
Le tableau suivant résume les principaux caractères de quelques-uns
des nombreux individus recueillis par M. Le Danois.
LONGUEUR
NOMBRE
DENTS
TOTALE
de la
des
des
DES
du corps.
RÉGION CAUDiLK.
OVAIRES.
CROCHETS.
antérieures.
postérieures.
ir.iHimètres.
millimètres.
millimètres.
27
9
6
8
8-8
17-19
28
9
7
9
8-9
18-20
3o
10
6 3/i
8-9
8-9
18-19
35
10
6 1/2
9
8-9
17-19
36
10 1/2
7
9
8-9
18-19
37
10
4 1/2
9-9
9-9
23-22
ho
11
7
8-9
7-9
2 2-9i
Sagitta bipunctata Quoy et Gaimard.
1827. Sagitta bipunctata Quoy et Gaimard, Annales sciences naturelles; X, p. 282 ,
pi. VIII G , fig. 9-6.
i853. Sagitta nmltidentata Krohn, Arch. fur Naturg. ; XIX, part. I,p. 271.
188Û. Spadella Marioni Gourret, Annales Muséum Marseille ; II, p. io3.
1911. Sagitta è»pM«c<ato Ritter-Zahony, Deutsche Sûdpolar-Expedit.; Zoolog. ,
V, p. 16, fig. i5.
1911. Sagitta bipunctata Ritter-Zâhony, Chaetognathi , Das Tierreich; Leif. XXIX,
p. 19, n" 8 , fig. 11.
1911. Sagitta bipunctata Michael, Universily of California Public, in Zoology ;
VIII, n° 3, p. 41, pi. I, fig. 5; pi. III, fig. 18-19; pl- IV, fig. 3 1-82
et pl. V, fig. 4o (paru en 1912).
Station XXIII.
Espèce bien connue, très répandue dans presque toutes les mers (océan
Atlantique, océan Indien, océan Pacifique), mais plus rare dans les mers
froides.
109
Note sur les Mollusques Opisthobranches nus
RAPPORTES de Là Nouvelle-Zemble b.v igo8 PAR M. Ch. Bénard,
PAR M. Vayssière,
Professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Marseille.
Il nous a été remis une quarantaine d'individus provenant de la Mission
Bénard; malheureusement dans cette quantité assez considérable ii n'v
avait que quatre espèces d'Opisthobranclies , sur lesquelles une seule nous
a paru nouvelle.
Les Tectibranches nus étaient représentés par une vingtaine de Ptéro-
podes Gymnosomes, le Clione limacina Phipps, toujours très abondant
dans tout l'océan Glacial Arctique , où il forme , avec le Limacina heliciua
Phipps, la base de la nourriture des Baleines.
Parmi les Nudibranches j'ai trouvé dix-huit spécimens de Dendronotits :
quatorze d'entre eux appartenaient à l'espèce si répandue dans toutes les
mers de l'Europe occidentale, le Dendr. frondosa Ascanius (D. arborescens
0. F. Millier); les quatre autres, d'une coloration très pâle, étaient le
Dendr. Dalli de Bergh.
Enfin un Eolidien de petite taille complétait le lot qui m'avait été
adressé ; ce Mollusque appartenait au genre Coryphella et m'a paru devoir
constituer, par son coloris bien grisâtre, atténué par le formol et par l'état
rudimentaire des dents latérales de sa radula, une espèce nouvelle, la
Coryphella Barentsi.
Tous ces Mollusques ont été capturés le long des côtes de la partie Sud
de la Nouvelle-Zemble , ou bien dans la mer de Barents en face de la pres-
qu'île de Kanin.
Dans un petit travail, qui paraîtra sous peu dans les Annales de l'Institut
Océanographique, je donne une description détaillée de ces Mollusques,
avec une vingtaine de dessins de faciès ou de détails de structui-e d'organes
internes (mandibules, radula et système nerveux).
110
Note
SUn TROIS NOUVELLES MÉdVSES ET LiSTE DES CoELENtÉhÉS DU PlaNKTON,
BECUEILLIS A BORD DU PoURQUOI-PaS ?
DANS SA CROISIEBE DANS LES MERS DU NoRD ,
PAR M. Ed. Le Danois.
Pendant l'été 1912, le yacht Pourquoi-Pas ?, sous le commandement du
D' J.-B. Gharcot , effectua une croisière dans les mers du Nord , dont les
principales escales furent les Hébrides, les Feroë, la Terre de Jan Mayen,
l'Islande et l'Irlande,
Le Plankton que nous avons recueilli contenait trois nouvelles Méduses ,
à savoir :
1. Obelîopsis Fabre-Domergiiei nov. gen. nov. sp.
2. Bougainvillea Charcoti nov. sp.
3. Staurostoma laciniatdm nov. var. hybridum.
Obeliopsis Fabre-Doraerguei nov. gen. nov. sp.
Cette Méduse appartient à la famille des Eucopidœ et à la sous-famille
des Phialidœ. Elle présente 9 4 vésicules marginales placées à la face
interne des bases tentaculaires. La bouche est simple, cruciforme, bordée
de h lèvres contractiles; l'estomac est cylindrique; il y a /i canaux ra-
diaires, sur le parcours desquels se trouvent 4 gonades vésiculeuses ,
presque sphériques. Les tentacules sont au nombre de i5o environ : on
trouve donc une vésicule marginale pai' 6 tentacules. Il n'y a pas de cirres
marginaux.
Le nouveau genre Obeliopsis, que le nombre de ses vésicules classe
parmi les Phialidœ, se trouve dans les mêmes rapports avec le genre
Mitrocoma que, dans la sous-famille des Ohelidœ, le genre Obelia avec le
genre Tiaropsis. En effet, le genre Obelia présente 8 vésicules marginales
à la face interne des bases tentaculaires : dans le genre Tiaropsis ces
vésicules sont placées entre 2 tentacules ; de même dans le genre Mitro-
coma, les vésicules, plus nombreuses, sont placées entre 9 tentacules et
non à leur face interne. Dans l'O. Fabre-Domerguei , les vésicules margi-
nales sont pigmentées en violet sombre, les gonades sont jaunâtres. Le
diamètre de l'ombrelle varie entre 3 et 4 millimètres.
Cette Méduse, que nous dédions avec plaisir à M. Fabre-Domergue ,
Inspecteur général des pêches maritimes , était commune , le 6 juillet 1912,
dans le Plankton du Little Minch, au Nord d'Inishtrahull (L. =- 5o° 54' N.;
— G. = 9°6'W.).
— 111 —
Bougainvillea Charcoti nov. sp.
Cette Authorae'duse , de la famille des Margelidœ , pre'sente une bouche
quadrilatère, dout les angles se continuent en formant chacun deux rami-
fications qui se prolongent en quatre branches dichotomiques. 11 n'y a pas
de manubrium : l'estomac est plat et forme quatre petites poches peri-a-
diales. L'ombrelle est à peu près sphérique : la couche de gelée, très
épaisse, restreint considérablement la cavité sous-ombrellaire : elle est
marquée de profonds sillons perradiaux.
Les canaux radiaires , au nombre de k , aboutissent au bord ombrellaire
à h lobes marginaux bien développés : ceux-ci se présentent sous forme
d'une rosette dont chaque élément porte un ocelle rouge : le nombre de
ces éléments et des ocelles est de 18 par lobe marginal. 11 n'y a pas
de tentacules.
L'absence de manubrium et de tentacules, la disposition des lobes
marginaux fait nettement de cette Méduse une espèce nouvelle du genre
Bougainvillea Lesson ; nous la dédions à notre ami le D"^ Gharcot.
Cette Méduse a été recueillie dans le Plankton du Little Minch , près
des Hébrides (L. - 67° 1 5 N. ; G. = 9° 1 5 W. ) , le 7 juillet 1912. Le dia-
mètre de l'ombrelle mesurait 9 millimètres.
Staurostoma laciniatom Agassiz nov. var. hybridum.
Le genre Staurostoma est caractérisé ainsi :
Thaumantidée avec k paires de gonades dans le parcours des 6 canaux
radiaires et dont les parties proximales , largement ouvertes , se confondent
avec la bouche et l'estomac pour former une croix gastrogénitale. Hœckel
y rattachait deux espèces :
St. laciniatum Agassiz.
Croix gastrogénitale ne s'étendant pas jusqu'au bord ombrellaire. 100 à
i5o tentacules.
St. arcticcm Haeckel.
Croix gastrogénilale s'étendant jusqu'au bord ombrellaire. 200 à
3oo tentacules.
Or nous avons trouvé , au S. W. de l'Irlande et dans le Little Minch , plu-
sieurs échantillons d'une Méduse appartenant nettement au genre Stauro-
stoma, mais ne correspondant à aucune de ces deux espèces. La croix
gastrogénitale ne s'étend pas jusqu'au bord ombrellaire (caractère de
S^/aci«m?Mm), mais elle présente 280 tentacules (cai-actère de St. arcticum).
Nous avons d'abord pensé à faire de notre Méduse une nouvelle espèce,
intermédiaire entre les deux autres, mais nous croyons préférable de
— 112 —
considérer les trois formes comme les vai'iétés d'une espèce très poly-
morphe. Nous aiu-ons donc :
1° St. laciniatum var. tvpiclm.
Croix gastroge'nitale n'atteignant pas le bord ombreliaire. loo à
i5o tentacules.
9° St. laciniatdm var. hybridum.
Croix gastrogénitale n'atteignant pas le bord ombreliaire. 280 tenta-
cules.
3° St. laciniatdm var. arcticdm.
Croix gastrogénitale atteignant le bord ombreliaire. 200 à 3oo tenta-
cules.
La première variétd habite la côte atlantique de l'Amérique du Nord ;
nous avons trouvé la seconde dans les mers qui entourent les Iles Britan-
niques; la troisième variété a été trouvée dans l'océan Glacial, près du
Spitzberg.
Avec ces formes nouvelles, nous avons recueilli dans le Plankton des
Cœlentérés déjà étudiés appartenant aux Méduses, aux Siphonophores et
aux Gténophores, à savoir :
MÉDUSES.
jyiéduses Acraspèdes.
1. Chrysaora hysoscella Linné, 1766. — Stornoway.
2. Gyanea capillata Linné, 17/16. — Thorshavn.
3. Cyanea arctica Pérou et Lesueur, 1809. — N. Islande.
IVIédusef^ Craspéflotes.
Antlioiuéduscs.
h. Bougainvillea Charcoti nov. sp. — Little Minch.
5. Tiara pileata Forskal, 1775. — Little Minch.
6. Saphenia DiNEMA Péi'on et Lesueur, 1809. — Little Minch.
Leptoméduses.
7. Staurostoma laciniatum nov. var. hybridum. — S. W. Irlande et
Liltle Minch.
— 113 —
8. Laodice cruciata Forskal, 1775. — Little Minch.
9. TuROPSis MULTiciRRATA Sars, i835. — Isafjord.
10. Obeliopsis Fabre - Domerguei nov. gen. nov. sp. — Little
Minch,
11. Stomobrachium tentaculatcm Agassiz, i852. — S. W. Irlande.
Trachoméduses.
12. Aglantha digitalis 0. F. Mïiller, 1766. — S. W. Irlande, Jan
Mayen et N. Islande.
SIPHONOPHORES.
13. DiPHYEs BIPARTITA Gosta , 1889 (EcDoxiA campanula). S. W.
Irlande.
14. Agalmopsis elegans Sars, i835. — Little Minch.
CTÉNOPHORES.
15. Mertensia ovum Fabricius, 1780. — Liltle Minch.
16. Beroë cucumis Fabricius, 1780, — N. Islande.
Quelques Cryptogames du SAnARA et des régions voisines,
PAR M, P. IIaRIOT.
M. R. Chudeau a rapporté du Sahara, de la Mauritanie et des re'gions
voisines quelques Cryptogames qui n'ont pas trouvé place dans des publica-
tions antérieures; nous en donnons la liste ci-dessous. Les Lichens feront
l'objet d'un travail spécial que prépare M. i'abbé Hue.
CHAMPIGNONS.
UsTiLAGO Tritici (Pers.) Jenssen. — Dans les inflorescences du Blé :
Aoulef (Tidikelt), 28 décembre 1912. Connu des indigènes sous le nom
de El Kah'la {La Noire).
CoPRiNus iNVOLCCRATtis D. R. et Mout. — Aoulef (Tidikelt), 28 février
1912.
Lycoperdon cep/eforme Bull. — Lac Déboc (région d'inondation du
Niger), 22 août 1912.
Phellorina Delestrei (D. r. et Mont.). — Banba (Nord de la boucle
du Niger), août 1912.
lU
ALGUES.
Gloecapsa rupestris Kïitz. — Sur les blocs de tufs, Taguibat (région
des Touaregs Oubminden), juin 191^; Alar (Adrar, Mauritanie), dé-
cembre 1910; Diendaya (Tagant, Mauritanie), 21 juin 1911.
Phormididm adtdmnale (Ag.) Gom. — Adrar (Touat), dans une séguia,
16 février 1912; El-Moïnan, dans une palmeraie (Tagant, Mauritanie),
8 juin 1911.
Cladopuora crispata Kiitz. — Zabouiet Kounta (Touat), 19 février
1912; Aoulef (Tidikelt), 28 février 1912.
Chara FcœTiDA Al. Br, — Adrar (Touat), 16 février 1912; Aoulef
(Tidikelt), 28 février 1912; Zabouiet Kounta (Touat), 19 février 1912;
Guelta Tindjebidert , à i5 kilomètres Sud-Ouest d'Atar (Adrar, Mauritanie),
8 novembre 191 1 ; Tabount-Arak (Mouydir), 8 avril 1912.
G. coNNivENS Salzm. — In Ziza (Hoggar), i5 juin 1905.
On a signalé en Africpie (la région du Cap non comprise) A 2 espèces
ou variétés de Cbaracées réparties entre 16 Nitella, 3 Tolypella, 1 Lijchno-
thamnus et 22 Chara ^^\ Les espèces dominantes sont les Chara fœùda,
gymnophylla et hispida sous de nombreuses formes. Le Chara gymnophylla,
qu'on peut considérer comme une sous-espèce du Chara fœùda, est avant
tout une plante des régions cbaudes; on le rencontre dans le Midi de la
France (Alpes-Maritimes, Hérault, Vaucluse), mais il ne paraît pas dé-
passer Gap et Grenoble. Sa présence en Afrique (surtout dans l'Afrique du
Nord) ne semble pas exclure celle du Ch. fœùda, qui y est également ré-
pandu.
Le Chara connivens se rencontre dans de nombreuses localités du Nord
de l'Afrique (Tunisie, Algérie, Maroc); c'est d'ailleurs à Tanger qu'il a été
recueilli pour la première fois par Salzmann. En France il s'avance jus-
qu'aux environs de Paris (étang de Saint-Quentin, Trou salé : Seine-et-
Oise) et n'est pas très rare dans le département de la Loire Inférieure,
Je profite de cette note pour signaler quelques Cbaracées rapportées par
M. A. Cbevalier de ses explorations africaines,
1. Nitella acuminata Al. Br. , f. ad var. subglomeratam accedens, sporis
aggregaùs, Kouiikoro.
(^' Al. Braun, CharaceenAfrikas (Monatsi, d. Kônig. Preuss. Akad. d. Wissensch. ,
1868) ; Fragmente einer Monogr, d. Cliaraceen (Abhandt. d. Kônig. Akad.
d. Wmens., 1882-1888),
— 115 —
2. N. MUCRONATA AI. Br. , f. sporis aggregaùs, Mouquéniéba, 6 mars
1899; f. capituUgera, Bamako, 16 janvier 1899.
3. NiTELLA (incomplet) appartenant à la section du N. pohjglochin Al.
Br. , Sikasso, /i mai 1899.
H est à remarquer que le Charafragilis , si répandu eu Europe , paraît être
très rare en Afrique, où il n'a été vu avec certitude qu'aux environs du Caire ,
et que le Nitella syncarpa type n'y a pas encore été recueilli , tandis que les
N. capitata et opaca ne paraissent pas être bien rares.
Les Chara contraria, crassicauHs, aspera, galioides, Duriaei, fragi-
fera, etc.; les iV. brachyteles, Iranslucens, etc., semblent plutôt rares.
Le Tohjpella htspanica n'est connu que dans deux localités, Bône et
Ouargla. En dehors, il n'a été signalé qu'en Espagne d'où il paraît avoir
disparu , et en Perse.
MUSCINÉES.
Bryum ( Atreodictyon) perdelicatulum Brolh. nov. sp. — Bideï-Aïr,
berges de la rivière, 60 kilomètres d'Agades, 2 4 octobre 1906.
Taxitheliom scboctodiceras p. B. — Dio, ligne de Kayes-Bamako,
i4 novembre 1906.
Riccia saharensis Steph. nov. sp. — Avec le Brijiim perdelicatulum.
R. Harioti Steph. nov. sp. — Douenza (Soudan), 4 juin 1909.
R. sudanensis Steph. nov. sp. — Gono (Soudan), 6 juin 1909.
R. convexa Steph. nov. sp. — Dayet El-Tofla, 28 novembre 1910.
R. chinensis Stepli. nov. sp. — Tahount Arak (Mouydir), 8 avril
1912. — Le nom spécifique chinensis donné par Stephani s'apphque mal
à une plante africaine ; nous le conservons provisoirement , mais nous pen-
sons que le créateur de l'espèce le modifiera.
R. esulcata Steph. nov. sp. — Agul Takeist Ahnet, 2 5 mars 1912;
Tachot (Adrar, iMauritauie), 20 kilomètres d'Atar, h décembre 1910.
On remarquera l'abondance, dans les régions explorées par M. Chudeau,
des Riccia. Six espèces ont été rapportées, toutes nouvelles, quelques-unes
en parfaite fructification.
— 116 —
Hypertrophie kystique du sac embolys/iphatique
CHEZ LE Gecko verticillatus Laur.,
PAR M™* PmSALIX.
Un Gecko, mort dernièrement à la Ménagerie des Reptiles du Muse'um,
présentait de chaque côté du cou une grosseur anormale , du volume d'une
petite noisette , qui soulevait fortement ses téguments , en arrière de l'orifice
auditif externe, dont elle était toutefois séparée par un étroit sillon.
En arrière, la saillie empiétait légèrement sur l'épaule; en haut elle s'ar-
rêtait à un demi-centimètre de la ligne médiane dorsale , et en bas ne dé-
passait guère le niveau de l'articulation mandibulaire (fig. i).
La peau, non altérée, pouvait être mobilisée à sa surface, indiquant que
la tumeur était profondément située. Du côté gauche, la tumeur était
nettement fluctuante ; mais à droite , elle était plutôt rénitente et d'un volume
un peu moindre. La symétrie des lésions faisait penser tout d'abord à la
dilatation liypertrophique de quelque organe normal, bien que la fluc-
tuation et la rénitence fussent en faveur d'une tumeur ou d'un kyste.
Il existe effectivement cliez les Vertébrés supérieurs des affections pou-
vant justifier l'une ou l'autre hypothèse : chez les Solipèdes, en particulier,
on observe parfois , à la suite d'angine gourmeuse , une tuméfaction volu-
mineuse du diverticule de la trompe d'Eustache, appelé poche gutturale,
diverticule qui, à l'occasion de la gourme, subit une inflammation aiguë,
devient une poche purulente , dont le contenu se concréfie et nécessite un
curetage.
On connaît aussi, notamment chez l'homme, des tumeurs symétriques,
telles que certains lipomes , dont i'étiologie est encore assez obscure.
Pour arriver à un diagnostic précis il était nécessaire de connaître les
rapports de la lésion avec les organes voisins, sa constitution, ainsi que
l'auatomie topographique de la région qu'elle occupe chez les Lézards de la
même espèce.
Siège et rapports de la lésion. — L'incision de la peau sur la ligne mé-
diane de la tête et du cou, son rabattement de part et d'autre de chaque
articulation mandibidaire mettent à nu deux masses symétriques et sem-
blables, de forme ovoïde, d'un blanc éclatant, sortes de kystes à parois
très minces et distendues, dont chacun soulève, en y adhérant, le muscle
cervico - sternal et le bord postérieur de la portion cervicale du mylo-
hyoïdien.
La lésion est nettement séparée en avant du trou auditif externe par un
sillon au fond duquel se trouvent les muscles dépresseurs profonds de la
mandibule (le dignstrique et le neiiro-mandibulaire).
Muséum. — M"' Phisalix.
Vl. III.
Fie 1.
TV-m o)
Fig. ..
Fig. 1. —
Fig. a. —
Gecko vrrlicillalus.
k, kyste du sac endolympliati([iie recouvert par les muscles superficiels
du cou.
Muscles profonds An cou et espace conjonctif e, servant de lit et de
passage au kysle pour pénétrer daus la cavité générale.
Dans les deux figures, les mêmes lettres désignent les mêmes organes : m, m.
ninsséter; pe , m. plérygoidien externe; mit, m. mylo-hyoïdien postérieur; es,
m. cervico-sternal; f/n, droit antérieur; d, m. digasirique; nm, m. neuro-
mandihulaire; sli , m. scapulo-liyoïdien; sth , m. sterno-hyoidien.
— 117 —
Ces muscies , ainsi que la moitié antérieure du mylo-hyoïdien , séparent
complètement, dans la profondeur, la lésion du conduit auditif externe et
du canal qui met la face postérieure de la membrane tympanique en com-
munication large avec le pharynx.
En arrière, la poche kystique recouvre le tiers antérieur de la face ex-
terne de l'omoplate , dont elle est séparée par le muscle scapulo-hyoïdicn.
Par son bord inférieur, elle recouvre ce dernier muscle jusrpi'à son contact
avec le muscle sterno-hyoïdien.
Mais là, sur le bord supérieur du muscle scapulo-hyoïdien , se trouve un
espace triangulaire limité d'autre part en avant par la corne latérale de Tos
hyoïde et en haut par le faisceau latéral du droit antérieur du cou , espace
occupé par le tissu conjonctif correspondant au plexus parotidien, et dou-
blé uniquement vers l'intérieur par la muqueuse pharyngo-œsophagienne
(lîg. 2).
Par cet espace dépressible, le kyste a pénétré dans la portion supérieure
de la cavité générale, en se coiffant de la muqueuse œsophagienne, jusqu'au
contact de l'oreillette cardiaque correspondante ; mais sans faire , dans l'œso-
phage, une hernie suffisante pour en oblitérer la lumière, sans comprimer
la base du cœur et sans atteindre la trachée.
La muqueuse œsophagienne, à la portion la plus saillante du kyste, ne
présente pas d'orifice ouvert ou secondairement oblitéré , aucune différence
d'aspect avec les régions avoisinantes , ce qui eût été rendu plus évident
par la pigmentation uniformément noire de la région.
La lésion est donc constituée par une poche- en bissac, dont la masse
principale est appliquée contre la face externe des muscles profonds du
cou, en arrière du collier dépresseur de la mandibule, et dont la portion
secondaire fait saillie dans l'œsophage au niveau de la base du cœur, tandis
que le rétrécissement remplit l'espace conjonctif parotidien.
Il est aisé de séparer la poche lluctuante de la muqueuse œsophagienne
vers l'intérieur, du tissu conjonctif dans sa région rétrécie; mais sur sa
face externe, elle adhère aux fibres profondes des muscles qu'elle soulève;
tandis que vers sa face antéro-interne un mince pédicule conjonctif la relie
à la région postérieure du crâne , en s'insinuant entre les muscles cervicaux
profonds un peu au-dessus du faisceau latéral du muscle droit antérieur.
Il est aisé de constater aussi que le contenu de la poche est nettement
fluctuant, donc indépendant des parois, ce qui indique qu'il ne s'agit pas
d'une tumeur, au sens précis qu'y attachent Gornil et Ranvier, mais bien
plutôt d'un kyste.
Structure. — Les parois de la poche sont fibreuses, pénétrées par de
très fins sinus sanguins, et doublées intérieurement par un revêlement
de cellules plates, tandis que sur la face externe se trouvent accolés 1rs
faisceaux des muscles que le kyste soulève en les amincissant.
— 118 —
Quant au contenu, il est parfaitement homogène, d'un blanc crayeux,
et se sépare spontanément au repos en une masse pulvérulente blanche,
au-dessus de laquelle surnage un même volume d'un liquide demi-viscpieux.
Dans ce liquide il n'existe aucun élément figuré, microbes ou cellules; les
réactifs d'élection y décèlent seulement un peu de muciue.
La poudre blanche déposée est formée uniquement de très fins cristaux
rhombiques de carbonate de chaux pur, qui se dissolvent intégralement,
avec effervescence, dans l'eau aiguisée d'acide acétique, azotique ou chlor-
hydrique. Est-ce delà calcite ou de l'aragonite? M. Gaubert, qui a bien
voulu faire la déterminntion exacte de ces cristaux et les photographier,
les a identifiés avec de Varagonite. 11 en donne la diagnose suivante : ces
cristaux biréfringents s'éteignent entre les niçois croisés suivant leur lon-
gueur; l'allongement optique est tantôt positif, tantôt négatif, selon que
le cristal est allongé suivant l'axe b ou suivant l'axe vertical. Chauffés
pendant quelques minutes avec du nitrate de cobalt, ils prennent une
couleur lilas, alors que dans les mêmes conditions, la calcite ne change
pas de coloration ou devient jaunâtre si elle contient des matières orga-
niques.
Ces cristaux sont donc les mêmes que ceux qui constituent la substance
des perles, en sorte que le contenu tout entier de la poche kystique est
formé de poudre de perle; mais ce qui est plus intéressant, c'est qu'ils sont
aussi les mêmes que ceux qu'on rencontre en plus ou moins grande abon-
dance dans l'endolymphe, et à la surface des taches et des crêtes auditives
de l'oreille interne chez l'Homme et les Vertébrés supérieurs. Existerait-il
un rapport entre ce kyste bourré de cristaux d'aragonite et l'oreille in-
terne ?
On sait que chez un certain nombre de Geckos, le pédicule creux qui
rattachait primitivement la vésicule auditive à l'ectoderme, et qui constitue
le canal endolytnphatique ou aqueduc du vestibule, sort du vestibule osseux
au cours du développement, en se coiffant de la dure-mère, et se termine
par une dilatation aplatie à laquelle on donne le nom de .me endolympha-
tique. Ce dernier communique ainsi avec la cavité du labyrinthe mem-
braneux.
Or j'ai retrouvé ces sacs chez quatre sujets de même espèce que M. le
Professeur Roule a bien voulu mettre à ma disposition. Seulement les sacs ,
de petites dimensions , ne faisaient aucune saillie visible extérieurement , et
comblaient simplement l'intervalle compris entre les muscles superficiels
et les muscles profonds du cou , en arrière des muscles digastriques et du
neuro-mandibulaire, et immédiatement au-dessus de l'espace conjonctif
parotidien.
Chez un sujet plus gros que celui dont il s'agit , le contenu en était mou
et visqueux avec de rares cristaux d'aragonite. Chez les trois autres , beau-
coup plus petits, le contenu du sac était concrète et de consistance tout
— 119 —
à fait pierreuse; mais chez aucun le sac ne pénétrait dans la cavité gé-
nérale.
Nous pouvons donc identifier les lésions symétriques de notre Gecko , et
les considérer comme des sacs endolymphatiques ayant subi une hyper-
trophie kystique, sous une influence qu'il est difficile de déterminer, car
tout ce que l'on sait , d'après les travaux les plus récents , c'est que l'arago-
nite se forme dans les solutions contenant des sels de magnésie.
En l'absence d'altération du sang et de toute infection , de lésions ma-
croscopiques des organes, on peut penser que les kystes ont pu, en raison
de leur volume, comprimer les éléments nerveux du plexus parotidien,
entraîner par exemple l'impotence fonctionnelle de la mandibule, et par
suite la mort par inanition; mais ce n'est là qu'une supposition qui n'a pu
être contrôlée par l'observation directe des symptômes, et que rend même
improbable l'état non cachectique du sujet.
VÀniATIONS DE LA SVBFACE ALAIBE CHEZ LES OiSEAUX ,
PAR M. A. Magnan.
De plus en plus l'aviation passionne les nations. De plus en plus les en-
couragements sont donnés en vue d'améliorer la pratique de cette science.
Le vol des Oiseaux doit être pour l'homme l'objet de recherches attentives.
L'Oiseau, en effet, pratique tous les genres de vol et on est en droit d'affir-
mer que toute étude le concernant doit apporter des renseignements pré-
cieux à ceux qui mettent leur activité à élaborer des appareils.
La comparaison de la surface alaire au poids du corps chez les Oiseaux
nous est apparue comme une erreur d'interprétation, à moins que l'on se
borne à des recherches sur des animaux de taifie identique *'l
Mais les Oiseaux étant de taille très différente , il est impossible de faire
une étude raisonnée de la surface dans ces conditions.
De prime abord, on se rend compte que les Rapaces ont une surface
portante très développée, alors que les Gallinacés possèdent une sur-
face alaire très réduite, mais cette comparaison approximative ne peut
suffire, et il y a lieu de tenter de faire porter les comparaisons sur tous les
Oiseaux.
Nous avons trouvé que la surface alaire réelle des Oiseaux devait être
rapportée à la surface du corps de l'animal. Dans ces conditions, les rap-
ports sont homogènes et offrent une valeur indiscutable. De plus, nous
C' Magnan, Rapport de la surface alaire avec le poids du corps chez les Oiseaux
{Bull. Mus. Ilist. nat., n" i, 191 3).
— 120 —
verrons que cette me'tbode nous permettra de déterminer par l'emploi des
rapports horaotliétiques les dimensions idéales des aéroplanes susceptibles
de se soutenir dans les airs en planant comme les Oiseaux.
Jusqu'ici quelques auteurs s'élaient préoccupés, pour les Oiseaux,
d'établir des rapports bomogènes. Tous ont comparé la racine carrée de la
surface alaire à la racine cubique du poids du corps, ce qui permet d'ail-
leurs aussi d'effectuer des recbercbes d'ensemble.
C'est Precbtl''^ le premier qui eut recours à ce procédé.
Hartings'"', dans la suite, opéra de la même façon. Il trouva des rap-
ports divers qu'il estima assez voisins pour établir des moyennes.
iMarey''' ajouta de nouveaux Oiseaux à la liste de Hartings et trouva un
rapport moyen de 4,2.
Mullenkoff'^' cbercha à comparer les Insectes et les Oiseaux. 11 se servit
des mêmes rapports que ses prédécesseurs et en calcula le logai-itbme. Il
classa ainsi les animaux qu'il avait étudié :
1° Type Perdrix : log. = 0,^5 à 0,5. — Le vol de ces animaux est
assez rapide, mais de courte durée. La surface alaire est très réduite : Dy-
tique, Hydrophile, Poule d'eau, Caille.
2° Type Faisan : log. = 0,6. — Le vol est plus long, la surface plus
grande : Faisan, Paon, Lucane.
3° Type Moineau : log. = o,6. — Le vol est plus rapide : Passereau.
Il' Type Corneille : log. = o,6. — Le vol rapide est plus prolongé : Hi-
rondelle.
5° Type des Planeurs.
6° Type des Voiliers à grandes ailes. — Milan, Aigle, Vautour.
Richet^^', qui a fait de nombreuses mensurations au Brésil , conclut aussi
que le rapport est assez constant.
Nous avons pu calculer les surfaces alaires absolues de aoo Oiseaux par
le procédé que nous avons déjà décrit. Nous avons comparé pour chaque
individu la surface réelle des deux ailes à la surface du corps calculée par la
formule S = (/P. Cette façon d'opérer nous donne des rapports homogènes.
'■' Prechtl, Untprsiichungen iiher den Flng der Vogel, Vienne, i8i6.
'-' Hartings, Archives néerlandaises, t. IV, 1869.
'^> Maret, La machine animale. F. Aican, 6° éd., 1899. — Id., Le vol des
Oiseaux. Masson, 1889.
'*> MuLLENKOFF, Dio GrossB der Pflugsflaschen {Archiv. d. PJlûger, t. XXX,
188/1).
<^' RicHET (Gh. et Gh.), Observations relatives au vol des Oiseaux (Estrallo
dalV Archivio di Fisiologia, t. V, VII, 1909).
DE LA !
ÎURFACB
des
ailes
h la surface
du corps.
2 3^""i7
23
2
23
6
18
9
18
8
i5
0
12
6
12
II
8
9
8
6
— 121 —
De plus , la formule qui n'est applicable rigoureusement que si la densité
des Oiseaux est la même, ce qui est vrai, est encore bonne bien que les es-
pèces soient souvent de forme différente, car, comme nous le verrons, elle
nous donnera des rapports très voisins chaque fois que nous examinerons
des individus de forme et de genre de vol identiques.
Nous allons donner tout d'abord les résultats moyens que nous avons
obtenus pour chaque groupe d'Oiseaux bien définis :
POIDS MOYEN
du
CORPS.
Rapaces nocturnes 255^"^ 7
Rapaces diurnes ^22 0
Grands Echassiers 1,192 o
Palmipèdes marins 918 7
Corvidés 253 6
Passereaux Bg 7
Perroquets 27 5
Pelits Echassiers 27 4 5
Gallinacés et Coiombins 5o2 1
Canards 79g 4
On voit que le rapport de la surface alaire à la surface du corps varie
beaucoup d'un type à l'autre. L'écart est de 8,6 à 28,7, ce qui est considé-
rable. Le rapport le plus faible est fourni par les Canards et les Galhnacés.
Les Gallinacés sont des Oiseaux qui ne volent que peu. Les Canards sont
de toute évidence des individus qui volent mal.
Puis viennent les petits Oiseaux, qui volent assez bien grâce à des batte-
ments d'ailes très rapides.
Le rapport maximum nous est donné par les Rapaces, à surface portante
très étendue et qui , planeurs , battent très lentement des ailes.
Il est intéressant d'étudier la surface alaire relative pour chaque es-
pèce. (Voiries tableaux des pages 192 à 126.)
Il existe évidemment des écarts entre les surfaces relatives des ailes sui-
vant les différentes espèces d'un même groupe, mais ces écarts sont mi-
nimes en comparaison de ceux que nous avons mis en évidence entre les
Rapaces nocturnes et les Canards par exemple.
Le rapport le plus faible est fourni par le Siflleur. C'est un Canard , qui
vole peu et dont les envolées ne dépassent pas habituellement une cen-
taine de mètres. Nous trouvons par contre le rapport le plus élevé chez le
Busard Harpaye, qui est un excellent planeur. Ce rapport est 5 fois plus
grand que celui du Siflleur.
Les Grands Echassiers possèdent une grande surface alaire, inférieure
cependant à celle des Rapaces.
Muséum. — xix. o
— V2'2
ESPECES.
POIDS
RAPACES NOCTURNES.
Hulotte {Syrnium alueo L.) . . . .
Effraie ( Strix jlammea L. )
Moyen Duc {Asio otus L. ) . . . . ,
Chevêche (Athene noctua Scop. ) .
RAPACES DIURNES.
Buse (Buteo vulgaris Leach. )
Aigle à queue barr(?e {Misaetus fasciatus Vieill. )
Faucon ( Falco eommunis Gm.)
Épervier ( Accipiter nisus L. )
Émerillon ( Hypotriarchis tesalon Briss. )
Harpaye ( Circtts œrucrinosus L. )
Crécerelle ( Tinnunculus alaudarius Gm. )
PALMIPEDES MARINS.
Fou {Sula bassana Briss. )
Cormoran [l'halacrocorax cnrho L. )
Goéland manteau noir (Larus marinus L. )
Goéland manteau bleu (Larus argentatus Bruiiii. ). . ,
Goéland pieds bleus { Larus canus L. )
Goéland rieur ( Larus gelasles L. )
Mouette ( Larus ridibwidus L. )
Sterne (Sierna hirundo L. )
3,0965"- o
s,lt!t5 o
1.789
895
37i
207
333
i36
CORVIDES.
Corneille njautelée {Corvus cornix L.).
Corneille noire {Corvus curoiie L.)
Pie ( Pica ecaudata L. )
Geai {Gamilus glandarius L. )
5o86' 6
397 6
187 6
162 o
GRANDS ECHASSIERS.
Héron bleu {Ardea cinerea L.).
Butor (Botaurus stellaris L.)...
PASSEREAUX.
Pic vert {Geeinus viridis L.). .
Coucou {Cuculus canorus L.)
Huppe ( Upupa epops L. ) . . . .
Merle ( Turdus merula L. ) . . .
1,5176' 6
1,122 o
i796'-o
128 o
9'
87
SURFACE
RÉELLE
des ailes.
396s' 5
1,396
271 6
'.'«9
262 0
1 , 1 1 3
i5.8 5
4.-. 5
879^
3
2,16/1
835
0
2,34o
58 1
0
2,o5o
201
0
9/10
2/19
0
874
225
0
1,1 3o
186
5
669
3,217""1
2,5o9
3,6io
i>787
i,i2i
898
836
5i5
1,294'"'!
i,o83
577
555
3,3o5''°"i
2,448
RAPPORT
de
LA suhface I
des ai
es
h la sui
face
du corps.
25°°"
9
26
9
27
1
16
3
ggcm.
4
26
4
29
4
s 3
7
29
1
3o
5
20
4
lo"""!
4
i3
7
18
0
»9
3
31
6
93
92
»9
2(,C,.,q 3
»9
32 6
488'"»i
i5"°io
494
19 y
366
18 1
248
13 5
— 123 —
ESPECES.
POIDS
DU conps.
SDRFACE
REELLE
des ailes.
RAPPORT
de
LA SURFACE
dos ailes
h la surface
du corps.
PASSEREAUX. {Suite.)
Sansonnet {Sturnus vulgaris L. )
Grive ( Turdus musicus L. )
Alouette (Alauda arvensis L. )
Pinson ( FringiUa cœlebs L. )
Bruant ( Emberiza citrinella L.)
Fauvette d'hiver (Accentor modularis L. )
Bergeronnette (Motacilla alba L. )
Hirondelle ( Chelidon urbka L. )
Farlouse {Anthus pratensis L. )
Mésange charbonnière ( Parus major L. )
Rouge-gorge {Eryihacus rubecula L. )
Hirondelle de cheminée ( Hirundo rustica L. )
Bergeronnette hoarule {Motacilla sulphiirca Berhsl.).
Chardonneret ( Carduelis elegans Sieph. )
Mésange bleue ( Parus cœruleus L. )
Mésange à longue queue ( Orytes caudatus L. )
Grimpereau ( Certhia faiiiiliaris L. )
Roitelet (Régulas cristatus Charl. )
8oiî o
71 5
39
a5
a5
31
20
17
n
16
13
10
7
7
5
19 0
18 7
18 i
7
o
5
3
1
3
o
2o3
i83
1 4o
130
96
109
io3
1 10
108
100
ii5
107
80
82
69
66
ho
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11 8
ib
16
i3
1 3
th
i4
i5
i5
i/i
>7
)6
1 5
'7
16
18
i5
Perruche de Madagascar.
PERROQUETS.
I 27S' 5 I ii5'^"i I
is'" 6
PETITS ECHASSIERS.
Courlis (Numenius arcualu^ L. )
Outarde ( Otis ielrax L. )
Huîtrier (Hœmatopus ostralegm L.)
Chevalier gris ( Totanus fuscus L. )
Vanneau ( Vanellus capella Schaeff. )
Pluvier {Charadrius pluvialis L.)
Barge rousse (Limosa Baueri Naum. )
Gambette { Totanus calidris L.)
Guignard ( Morinellus sibiricus Lep. )
Bécassine ( Galimago major Gm. )
Cul blanc ( Totanus oc'uopus L. )
Gravelot ( Charadrius hlaticula L. )
Chevalier slagnatile { Totanus stagnatiiis Bechsl. ). . .
737S
6
l,072'"°1
i3'°'i 1
62/i
8
9'7
12 5
544
0
758
11 0
269
0
385
9 4
2o3
0
720
20 8
199
0
373
10 8
181
0
438
i3 6
110
0
354
i5 4
io5
2
25o
10 8
97
3
255
12 0
84
6
2l5
12 7
56
0
i5i
10 4
^9
0
.87
i3 9
GALLINACES ET COLOMBINS.
Coq de bruyère [Tetrao urogallus L.).
Tétras Ijre ( Lyrurus telrix L. )
Siioos' o
1,260 o
1,470='"'!
986
8 4
— m
ESPECES.
POIDS
GALLINACÉS ET COLOMBINS. (Suite.)
Palombe (Columba livia Briss.)
Grouse (Lagopus scotints Lath.)
Perdrix rouge {Perdix rubra Briss.) .
Perdrix grise {Starna cinerea Charl. ).
I^açopède ( Lagopua albus Gra. )
Tourterelle {Turtus aitritus Ray.).. . .
Caille (Coturnix comtnunis Bonn.). . .
SANARDS, OIES.
Macreuse ( OEdemia fusca L. )
Oie bernache (Bernicla brenta Briss.). . . .
Canard sauvage {Anas boschas L. )
Siflleur ( Mareca penelope L. )
Pilet ( Dajila acuta L. )
Soucbet ( Spatula clypeata Briss. )
Fuligule nyroca (Fuligula nyroca Guld.).
Sarcelle d'hiver {Querquedula creeca L.).
1,578s' o
i,i5o o
976 6
8a5 o
796 o
547 o
5l3 o
3o7 7
SURFACE
REELLE
des ailes.
RAPPORT
de
LA SURFACE
des ailes
h la surface
du corps.
^768' 0
79i'°"i
i55 7
5/.9
à5o 0
ààti
357 0
363
260 3
566
i3a 5
309
90 It
i56
i3'""io
8 9
7
7
7
11
7
l,010'="'3
7"
-n
i,i56
10
5
830
8
3
573
6
5
75i
9
0
616
9
3
5l3
8
0
4o5
3
3
L'examen de nos chiffres montre que la taille n'a aucune influence sur
l'étendue de la surface des ailes. Ainsi il y a de grands Oiseaux comme les
gros Canards, les Oies, les Coqs de bruyère, qui possèdent une surface
alaire très réduite et qui ne peuvent se maintenir dans l'air que par des
battements d'ailes très rapides. Il est impossible à ces Oiseaux de tenter le
moindre vol plané.
On peut d'ailleurs remarquer que les surfaces alaires ne sont pas en re-
lation avec la taille. Ainsi, dans un même groupe, celui des Rapaces noc-
turnes, on constate, à l'inverse de ce qui est admis, que la Chevêche,
pesant i58 gr. 5, possède une surface relative égale à i6,3, tandis que
la Hulotte, du poids de 896 gr. 5, a une surface de 26,9, presque 2 fois
plus grande. Les gros Oiseaux n'ont donc pas moins de sui'face portante
que les petits. Pour la Hulotte et la Chevêche, il est facile de s'en rendre
compte par le simple examen des yeux; l'impression est la même
d'ailleurs lorsqu'on regarde des Rapaces ou des Canards les ailes étendues.
Les Oiseaux ont dû se servir, pour voler, d'une surface alaire qui
préexistait. Suivant l'étendue de leurs ailes, ils ont employé un genre de
vol différent.
— 125 —
Les Rapaces à grande surface porlaiile se servent beaucoup du vol
plané. Ils battent lentement dQS ailes lorsqu'ils veulent monter ou avancer
rapidement.
Les Palmipèdes marins , dont la surface alaire est encore très grande ,
utilisent le vent et pratiquent le vol à la voile. Lorsqu'ils rament , leurs
battements sont lents.
Les Grands Ecbassiers et les Corvidés , quoique bien voilés , sont plutôt
rameurs. Leurs coups d'ailes sont donnés aussi lentement.
Les petits Oiseaux ne planent jamais , sauf les Hirondelles. Ils n'utilisent
jamais le vent, qui semble plutôt les gêner. Ce sont de vrais rameurs et ils
doivent battre rapidement des ailes pour se maintenir, par suite de leur
surface portante déjà trop réduite.
Les Petits Échassiers, les Gallinacés, les Canards ont manifestement la
voilui-e la plus réduite. Ils ont certainement de beaucoup le moins de sur-
face , ce qui les oblige , poiu- voler, à donner des coups d'ailes excessivement
rapides et très vigoureusement.
L'étude que nous avons poursuivie nous montre en outre que la surface
relative des ailes doit être supérieure à i5 pour permettre le vol plané ou
le vol à voile. En dessous de cette valeur, le vol ramé est seul possible.
Les muscles releveurs de l'aile chez les Oiseaux,
PAR M. A. Magnan.
Les muscles grands pectoraux présentent chez les Oiseaux des variations
étendues, que nous avons mises en lumière. Nous avons montré que les dif-
férences de poids que l'on constate suivant les espèces étaient en rapport
avec le genre de vol^''.
Le moteur des Oiseaux , faible chez les Rapaces , les Palmipèdes marins ,
qui planent ou rament lentement, grâce à leur grande surface alaire, s'ac-
croît au fur et à mesure que le battement des ailes devient de plus en plus
rapide et que la surface portante diminue. II est très développé chez les
Oiseaux à surface réduite comme les Canards et les Gallinacés.
Mais la fonction des muscles pectoraux est d'abaisser l'aile pendant le
vol. C'est un rôle très actif.
Or il existe chez les Oiseaux d'autres muscles très intéressants : ce sont
('' A. Magnan, Relations chez les Oiseaux entre le poids de leurs muscles pec-
toraux el leur manière de voler (Bu//. Mus. Hist. nat., 191 3).
^ îî>6 —
les muscles releveurs de l'aile. Le plus important est le coraco-bracinnî , qui
s'insère d'un côté sur le bord externe de l'oj coracoïde et de l'autre sur le
bord interne de i'iiumérus.
Nous avons disséqué les deux muscles coraco-brachiaux et les avons
pesés. Les poids que nous avons obtenus ont été rapportés au kilogramme
d'animal.
Voici les poids relatifs moyens du coraco-brachial suivant les différents
groupes :
POIDS
DES MUSCLES
POIDS MOYEN releveurs
du par
CORPS. kiiogramme .
Corvidés. 266^^6 z^^'S
Grands Echassiers ii'nO 0 28 7
Gailinacés et Colombins 3o4 9 93 2
Rapaces nocturnes /ii5 o 91 o
Rapaces diurnes 5i3 5 20 7
Canards, Oies 787 2 20 6 .
Passereaux 3i 9 20 3
Palmipèdes marins 63 1 o 17 o
Petits Echassiers 202 9 1 G A
Il ressort de ce tableau que le poids des muscles releveurs est sensible-
ment constant. De plus, ces muscles sont très réduits, comme atrophiés.
Us sont de 5 à 10 fois plus petits que les muscles pectoraux.
Examinons les poids relatifs du coraco-brachial, espèce par espèce. (Voir
les tableaux des pages 127 et 128.)
On constate quelques variations , mais dans l'ensemble les poids sont
sensiblement les mêmes , que l'on considère des Rapaces ou des Canards.
Nous ferons remarquer que si l'on recherche le poids des muscles rele-
veurs chez les Oiseaux très mauvais volateurs ou même non volateurs
comme le Plongeon, on constate que le poids relatif est le même, i6,5,
que celui que nons avons trouvé chez les bons volateurs.
Par conséquent il apparaît très nettement que les muscles releveurs de
l'aile sont très faibles. Alors que les muscles abaisseurs sont volumineux
et puissants, les muscles releveurs sont presque atrophiés. La relevée de
l'aile est donc sans aucun doute passive. Lorsque l'oiseau vole , cette relevée
se fait certainement automatiquement , et il est probable , comme l'avait
déjà pensé Marey, que les muscles pectoraux travaillent pendant le vol
d'abord pour abaisser l'aile et ensuite pour ralentir la relevée , qui , sans
cette sorte de freinage, se ferait trop brusquement.
127 —
ESPECliS.
du
CORPS.
POIDS
ili's muscles
ri'lfivcurs.
DES MUSCLES
releveurs
par
kilogramme.
Hulotte {Syrnium alaeo L. ).
RAPACES NOCTURNES.
ii56'o I gS"' 00 I ai^'S
RAPACES DIURNES.
Buse ( Buteo vulguris Lcaeh. )
Faucon ( Falco communis Gm. )
Epervier { Acciplter nisus L. )
Emerillon {Ilypotriarchis œsalon Briss.). .
Harpaye ( Circas aeruginosiis L. )
Crëcerelle (Tinnunculus alaudarius Gm.).
879^' 3
iGs' 90
58 1
0
1 1
90
a5i
0
5
00
3^9
0
6
60
325
0
3
80
i5o
0
3
70
ig^'- 1
20
à
20
0
26
6
16
8
24
8
PALMIPEDES MARINS.
Cormoran ( Phalacrocorax carbo L. )
Goéland mauleau noir {Larus marinus L. )
Goéland manteau bleu (Larus argentatits Bruun.).. ,
Goéland pieds bleus (Larus canxts L.)
Goéland rieur (Lai-us gelastes L. )
Sterne (Sterna lùrunda h.)
Mouette ( Larus ridibundus L. )
2,/l458'' o
1,7/ii o
935
374
257
i36
59B' 80
28 10
16
5
3
2
3
90
3o
35
5o
20
loS' 2
i5 7
18
là
13
16
i3
CORVIDES.
Corneille mantele'e (Corvus cornix L.).
Corneille noire (Corvus corone L.). . . .
Pie ( Pica ecaudata L. )
Geai ( Garrulus glandar'ms L. )
502E' 5
467 8
187 6
162 0
lo^' 90
10 5o
4 g2
3 56
215'' 7
32 8
26 3
23 7
PASSEREAUX.
Pic vert ( Gccinus viridis L. )
Coucou ( Cuculus canorus L. )
Merle ( Turdus merula L. )
Grive ( Turdus musicus L. )
Alouette (Atauda aivensis L.)
Pinson ( Fringitla cœlebs L. )
Bruant ( Emberka eitrinella L.)
Fauvette d'hiver (Accentor tnodularis L ). . . .
Bergeronnette ( MotacUla alba L. )
Hirondelle (Oielidon urbica L. )
Farlouse (Antlius pratensis L. )
Mésange charbonnière (Paras major L.) . . . .
Rouge-gorge (Erytliacus rubecula L. )
Hirondelle de cheminée (Hirundo rusttca L. ).
i79f o
128 o
o
o
o
6
6
3
5
98
74
4i
25
25
31
20
»9
18
18
'7
'7
90
60
35
00
22
60
62
58
48
25
00
5o
46
18
276'
a
20
1
33
4
27
5
39
7
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4
24
3
26
2
33
4
i4
5
i6
0
26
9
25
8
9
6
— 128
ESPECES.
.lu
COUPS.
PASSEREAUX. [Suite.)
Bergeronnelte boarule (Molacilta sulphurea Bechst. ).
ChaiJoiineret ( Carduelis elegans Steph. )
Mësauge bleue (Parus cœrtileus L. )
Me'sange à longue queue ( Orytes caudatus L.)
Grimpereau ( Certhia familians L. )
Roitelet (Regulus oistatus Charl. )
POIDS
BEEL
des muscles
releveurs.
DES MUSCLES
releveurs
par
kilogramme.
iGe' 5
0^'
36
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12 3
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0
10
17 a
PETITS ECHASSIEKS.
Courlis ( Numenitts arcuatus L. )
Huîtrier (Hœmatopus ostralegus L. )
Chevalier gris ( Totanus fuscus L. )
Pluvier { Charadrius pluvialis L. )
Barge rousse {Limosa Baucri Naum. )
Gambette ( Totanus calidris L. )
GuiguarJ (Morinellus sibiricus Lep. )
Bécassine ( Gallinago major Gm. )
Cul blanc ( Totanus ochropus L. )
Gravelot ( Charadrius hiaticula L. )
Chevalier stagnalile ( Totanus slagnatilis Becbst. ) .
855^
0
206
60
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0
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0
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5
Héron bleu (Ardea einerea L.)
Butor (Botaurus stellarus L.).
GRANDS ECHASSIERS.
1,5176' 6
1,122 o
37S' 5o
33 00
346"- 7
30 4
GALLINACES ET COLOMBINS.
Lagopède {Lagopus alhus Gm.). . .
Palombe (Columha lima Briss. ) . . .
Grouse (Lagopus scoticus Lath.). . .
Tourterelle ( Turtus auritas Ray.) . .
Caille (CotU7-nix communis Boun.).
5976
483
454
i3a
78
iif 4o
12 80
1 1 3o
3 5o
1 35
igS' 0
36 3
34 8
24 7
i5 9
CANARDS, OIES.
Oie bernache (Bernicla brenta Briss. ) . . .
Canard sauvage ( Anas boschas L. )
Siffleur (Mareca penelope L.)
Pilet (Dajila acuta L. )
Soucbet (Spatula clypeata Briss.)
Fuligule nyroca (Fuligula nyroca Guld.).
Sarcelle d'hiver (Quei'quedula crecca L.)..
1,1 5o5'' o
927 5
825 o
726 o
547 o
5l3 o
3o5 o
i^«' 00
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19 00
17 5o
10 60
8 80
6 00
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»9
»7
19
129
Recherches sur la croissance des enfants
pendant leur premiere annee de vie,
PAR MM. A. Magnan et Ch. Sellet.
La croissance est l'ensemble des phénomènes qui se traduisent , sous
l'influence d'une nourriture déterminée, par un développement de l'orga-
nisme considéré , portant sur les trois dimensions de l'espace. Ce fait est
dû à l'hyperplasie, à l'hypertrophie et à la différenciation des cellules
provenant de la multiplication de l'ovule fécondé.
Par conséquent, une des premières causes de la croissance réside dans
une multiplication cellulaire intense. De plus, ces cellules deviennent elles-
mêmes plus volumineuses, et se différencient ensuite pour former les diffé-
rents tissus.
Par suite de ces trois facteurs qui régissent l'évolution des cellules,
i'embryon augmente de poids, et se développe dans les trois dimensions.
Il est une période de la croissance qu'il est très intéressant de connaître
à fond, car de sa connaissance dépend la plupart du temps l'état physique
ultérieur de l'enfant : c'est la période que forme la première année de vie.
Aussi toute recherche à ce sujet est-elle importante , et il ne faut pas
craindre de multiplier les observations.
Jusqu'ici la plupart des auteurs ont fixé les lois de cette croissance
d'après des moyennes indistinctement prises sur un grand nombre d'en-
fants, à différentes époques de cette première année.
11 est préférable, selon nous, de faire porter les observations sur un
même individu.
Wallich'''a publié les résultats de recherches qu'avait faites dans ces
conditions le professeur Pinard. Cette étude a la valeur d'une expérience.
Nous avons pensé qu'il nous serait possible de refaire des observations
identiques sur les enfants des nourrices, à la Clinique Baudelocque.
(') Wallich, Sur la façon de diriger l'allaitement maternel {Rev. prat. d'Obst.
et de Pédiatrie, Paris, t. 7, 189/1).
— 130
Observation I.
Enfant : Antonin, né le 2 mai 1910.
Mère: Th. S. . ., primipare; poids : 88 kilogrammes.
ÂGE. POIDS.
A la naissance 9,5oo^''
1 mois 3,4oo
2 3,880
3 4,5oo
h 5,2i5
5 6,o3o
6 6,900
7 7,35o
8 7,800
9 8,200
10 8,5oo
11 8,760
12 8,950
Observation II.
0"
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0
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0
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0
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0
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0
685
0
690
0
695
Enfant: François, né le 29 mars 1910.
Mère : secondipare. 1" enfant vivant, âgé de 2 ans, nourri par la mère.
Poids de la mère : 5o kilogrammes; 26 ans.
AGE. POIDS. TAILLE.
À la naissance 3,35o^'
1 mois /i,33o
2 5,55o
3 6,080
à 6,85o
5 7,310
6 7,7'jo
7 8,3oo
8 8,600
9 8,990
10 9,100
11 9,25o
12 9,600
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0
55o
0
58o
0
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0
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0
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0
685
0
690
0
695
0
700
G
710
0
720
131
Observation III.
Enfant : Paul, né le 26 janvier 1910.
Mère : Léonie Al. . ., primipare; poids : 5i kilogrammes.
AGE.
POIDS.
TAILLE.
À la naissance 3,2 56^'
1 mois 4,100
2 4,750
3 .' 5,4oo
H 6,4oo
5 7,086
6 7)590
7 ■. ... 7,845
8 8,090
9 8,25o
10 8,55o
11 ■..'..•..■......'..■ 8,800
12 9,o5o
0"' 495
o 535
0 575
o 6o5
o 695
o ' B4o
0 660
0 680
o G80
o 685
o 695
0 703
0 710
Observation IV.
Enfant : Roger, né le 1" octobre 190g.
Mère : Georgette V. . ., 19 ans, primipare.
AGE.
POIDS.
taille.
À la naissance 3,2 9 0°"'
1 mois 3,900
2 4,5oo
3 5,200
4 5,750
5 6,100
6 6,625
7 .. 6,995
8 7,55o
9 8,000
10 8,45o
11 8,700
12 8,900
0"
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0
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0
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0
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0
600
0
610
0
620
0
625
0
64o
0
675
0
685
0
695
0
700
— 132 —
Observation V.
Enfant : René, né le 16 juillet 1910.
Mère : Marguerite D. . ., primipare; poids : Sa kilogr. 5oo.
ÂGE. POIDS. TAILLE.
A la naissance Sjigo^"' 0" 5io
1 mois A.aSo 0 55o
2 5,^170 o 58o
3 6,170 0 600
à 6,750 0 63o
5 7'i7o 0 65o
6 7,/ioo 0 670
7 8,000 0 680
8 8,720 0 680
9 8,i3o o 6go
10 9,000 0 700
11 9)200 o 705
12 9,3oo 0 710
Nous ferons tout d'abord remarquer que les mères de ces enfants ne
présentaient aucune tare physique; elles n'étaient ni tuberculeuses, ni
syphilitiques, et n'ont pas présenté de gros placentas; pour la plupart elles
ont été accouchées à Baudelocque , après avoir été attentivement examinées
et surveillées pendant toute leur gestation.
Toutes ces femmes sont des primipares ; toutes ont nourri leur enfant
exclusivement au sein; nous ajouterons que ces femmes complétaient sou-
vent, selon les besoins du service, la ration de tel ou tel autre enfant à
chacune des tétées. Ceci vient à l'appui de l'opinion soutenue par Pinard ,
que toute femme a toujours du lait pour élever son enfant. Or toutes
celles que nous avons examinées l'ont fait, et nous ne connaissons pas
d'exemple de nourrice primipare qui ait dû abandonner son service faute
de lait.
Pinard dit, d'ailleurs, que lorsqu'on fournit à la glande mammaire l'en-
traînement régulier, la gymnastique nécessaire, on arrive à lui donner un
fonctionnement maximum. La glande ne perd sa fonction que si l'on
commet l'erreur de supprimer une ou plusieurs lélées chez les femmes qui
se trouvent avoir peu de lait , au lieu de mettre quand même l'enfant au
sein à chaque tétée, et forcer ainsi la glande à travailler, quitte à com-
pléter ensuite chaque ration au biberon.
Or, à Baudelocque , nous avons vu la gymnastique intensive imposée à
— 133 —
la glande mammaire des nourrices ; c'est là la cause de leur bon fonc-
tionnement.
Ces femmes ne possédaient aucun régime alimentaire spécial; elles ont
eu la nourriture habituelle des hôpitaux. Elles prenaient un repos suffi-
sant, et n'ont pas eu de surmenage dans le service.
Les enfants, eux, furent nourris jusque vers lo mois au sein maternel
exclusif; leurs tétées furent aussi bien réglées que le permet le fonc-
tionnement du service; c'est une des seules critiques que l'on pourrait
faire. À chaque tétée l'enfant prenait ce qu'il désirait, ce qui est la seule
règle de conduite à suivre. Les bains furent fréquents, quotidiens même,
pourrait-on dire. Enfin ces enfants furent très surveillés au point de
vue médical, soignés aussitôt qu'une perturbation était constatée dans leur
hygiène.
Dans ces conditions, nous voyons que ces enfants ont augmenté en
moyenne de 6 kilogrammes pendant leur première année , et que leur taille
s'est accrue en moyenne de 20 centimètres.
Enfin nous ferons remarquer que ces enfants ont tous marché aux en-
virons de 10 mois. Ce n'est pas seulement dans leur bon développement
qu'il en faut chercher la cause ; mais , par suite des occupations de leurs
mères, ils ne sont pas sans cesse portés ou surveillés; un peu abandonnés
à eux-mêmes , ils apprennent de bonne heure à se lever, puis , peu à peu ,
ils se lancent d'un point d'appui à un autre.
Au PAYS DU Carbone amorphe (Carbonato),
PAR M. Paul Serre, Consul de Frange, Associé du Muséum.
C'est dans l'une des vingt et une divisions administratives de la Fédéra-
tion brésilienne, à elle seule grande comme la France, dans l'Etat de
Bahia , peu peuplé et peu fertile , producteur de cacao et de café , et rien que
là au monde, que se trouve un curieux minéral, le rrCarbonato» (carbone
amorphe), identique au diamant par sa composition chimique, mais ne
présentant qu'une cristallisation confuse par suite d'un état particulier
de condensation.
Il y a bien près de cinquante ans qu'on a découvert pour la première
fois, dans le district de Lençoes (Lavras Diamantinas), c'est-à-dire en plein
maquis bahianais, les premiers morceaux irréguliers de carbone, vilaines
pierres noires isolées dans le gravier dont le poids anormal dut seul , au
début, attirer l'attention des chercheurs de diamants. En effet, diamants
et carbone se trouvent dans les mêmes couches alluviales.
Actuellement , les propriétaires de terrains dans les régions diamantifères
— 13â —
possèdent des équipes d'ouvriers qui piochent le sol, notamment dans les
dépressions où les eaux ont pu amasser autrefois les précieuses pierres , puis
ils lavent à la battée le gravier sablonneux qu'ils ont découvert, comme on
le faisait autrefois pour l'or, en Californie.
Chaque dimanche, dans les principaux villages, se tient la frfeiran
ou marché du carbone et des diamants, lequel est fréquenté par les agents
des négociants de Bahia-capitale. Certains propriétaires vendent aussi leur
petit stock aux mêmes négociants, qui doivent toujours consentir de grandes
avances d'argent, tant la concurrence est active entre acheteurs, et l'esprit
d'économie inconnu parmi les vendeurs.
Le prix du carbone a beaucoup varié depuis fpiarante ans et la qualité
extra vaut encore plus cher, aujourd'hui, que le diamant brut. Quand on
commença à utiliser ce minéral, le plus dur connu, pour armer les tiges des
machines à perforer et pour faire des filières, sa valeur augmenta très vite,
mais on se plaint actuellement d'une inquiétante mévente. Le percement
de plusieurs tunnels et les travaux de raines dans divers pays, notamment
dans l'Amérique du Nord et au Transvaal, avaient donné un peu d'animation
au marché local, mais on a trouvé de nouveaux aciers extradurs que l'on
emploie maintenant dans les travaux de perforation, et, tout en changeant
plus souvent les poinçons d'acier que ceux armés de morceaux de carbone,
les chefs d'exploitation trouvent encore du bénéfice.
On a payé pendant longtemps le carbone beaucoup trop cher aux mi-
neurs, habitués à vivre économiquement, mais joueurs effrénés et, en gé-
néral, grands gaspilleurs d'argent; actuellement, par suite des bas prix
consentis par les acheteurs de Bahia-capitale, un grand nombre de travail-
leurs qui ont perdu l'espoir de trouver du carbone extra, ou du diamant,
quittent la région de Lençoes pour se rendre sur les grands chantiers
actuellement ouverts dans l'Etat : port de Bahia, construction de voies
ferrées, usines hydro- électriques du Paraguassii et de Nazareth, perce-
ment d'avenues dans la capitale, etc., où la main-d'œuvre, d'ailleurs
très peu productive, est fort mal rétribuée (de i fr, 5o à 2 francs par
jour).
C'est à tort qu'on a accusé certaines maisons de Bahia et de Paris d'avoir
constitué dernièrement des stocks importants de carbone afin d'avilir les
prix sur les lieux de production et d'organiser ensuite la valorisation de
ce minéral aux dépens des mineurs bahianais et des acheteurs mondiaux.
A un fftrustn d'importateurs européens les exportateurs bahianais oppo-
sèrent autrefois un autre tr trusts, mais sans profit pom- personne, et l'ex-
périence n'a pas été renouvelée.
Les marchés du carbone, en Europe, se trouvent à Londres et à Paris,
Le plus gros spécimen trouvé dans l'Etat de Bahia pesait 3, 200 carats
environ, et fut payé 160,000 francs. 11 était de la grosseur du poing d'un
adulte et vaudrait aujourd'hui non moins de 600,000 francs. Son décou-
— 135 —
vreur, mineur très frusie, reçut i5o,ooo francs pour sa part et croqua
sottement cette somme en une année dans la région de Lençoes. On croira
sans peine qu'il n'en eut pas pour son argent et qu'un voyage à Paris,
semblait, en l'espèce, assez indiqué.
Avant de briser cet énorme morceau de carbone qu'aucun musée ne
consentit à acheter, on en prit deux moulages. L'un d'eux est conservé à
Paris et l'autre à l'Institut historique et géographique de Sào-Salvador.
Les diamants trouvés dans l'Etat de Bahia, généralement colorés en
jaune et en vert, sont plus durs que ceux du Gap, mais leur confor-
mation est parfois mauvaise pour la taille et l'on y remarque souvent des
défauts.
La valeur officielle du diamant est la même que celle du carbone
(70,000 reis le gramme) pour l'application de la taxe d'exportation , qui est
de 7 p. 0/0, mais, comme les pierres sont faciles à dissimuler dans les
vêtements et les bagages, les statistiques officielles sont muettes à leur
égard.
L'excellente idée , préconisée par les exportateurs intéressés , de payer
une patente de 8,4oo francs par an, n'a même pas été prise en considé-
ration par le Gouvernement estadual, qui a cependant besoin de fonds.
11 est donc impossible de connaître le montant exact des exportations
annuelles de diamants et de carbone; on l'évalue cependant à 600,000 ou
800,000 francs par mois.
Un Français, M. Minvielle, qui s'était occupé pendant longtemps de la
production et du commerce des caoutchoucs dans la région de Bomfin , vient
de changer son fusil d'épaule. Il exécute en ce moment des travaux impor-
tants pour assécher un bras du fleuve Paraguassù où sont descendus les
alluvions des districts diamantifères et où des scaphandriers ont déjà trouvé
de jolies pierres.
Un autre de nos compatriotes, M. Appolinaire Frot, a parcouru l'État
de Bahia dans tous les sens depuis vingt-cinq ans, je crois, à la recherche
de gisements de cuivre, d'or, de cinabre, de manganèse, etc., notamment
pour le compte d'une société anglaise de recherches minières; il a vécu pen-
dant longtemps au milieu de certaines tribus indiennes dont il parle la
langue, mais dont il n'a pas cru devoir adopter le costume pratique et éco-
nomique.
Un Français, M. Bénazet, ancien rr acheteur n à Lençoes, pour le compte
d'un lapidaire d'Anvers, exploite présentement une mine diamantifère lui
appartenant dans le district de Ganavieiras (côte Sud de l'Etat de Bahia), où
l'on trouve des diamants de qualité supérieure à ceux des ffLavras diaman-
tinasn , mais en quantités moindres, et pas du tout de carbone.
Enfin j'ai vu passer à Bahia plusieurs ingénieurs français qui partaient
à la recherche de quelque trésor fabuleux dans le district de Lençoes.
Souhaitons-leur bonne chance et prompt retour de ces steppes désolées.
— 136 —
En manière de conclusion , je donne ci-après la liste des firmes établies à
Bahia qui s'occupent de l'exportation des diamants et du carbone :
Ulmann et G'% Kahn et G'', J. Sanders, J. B. Machado (Itapagipe)
Bahia, Theophilo de Mattos. Les trois premières firmes ont une maison
à Paris.
SOMMAIRE.
Pageé.
Actes administratifs. — INoniinalioii de M. le D' Marmotlan et de M. Edm<'
Gallois comme Correspondants du Muséum. — Désignation des Pro-
fesseurs chargés de représenter le Muséum au Congrès international
de Zoologie à Monaco. — Présentation par M. le Professeur Joul>in
de la reproduction du portrait de M"° de Lamarck, mère de
.l.-B.-P.-A. Monet de Lamarck, et de deux photographies représentant
la statue tombale d'Alléaume de Fontaines, son ancêtre; eu note, les
pièces relatives à ce portrait et à ces photographies, dons de M. de
Valicourt. — Annonce de la constitution d'un Comité en vue d'ériger
un monument à Lamarck sur la place puhlique de Bazentin (Somme),
son pays natal. — Décès de M. Achille Finet : Allocution et Discours
de M. Edmond Perrier; Allocution de M. le Professeur H. Le-
coiute 57 à GA
Présentation d'un ouvraffe [)ar M. V. Hasenfralz 64
Communications :
E.-L. Bouvier. Les variations d'une Crevette d'eau douce de la famille des
Atyidées, YAtijœphyra Desmnresti Millet [Fig.] t)5
L. Beklanc. Description de deux espèces nouvelles d'Arachnides africaines
du genre Phoroncidia Westw. [Araneœ Theridiidœ) [Fig.] 76
M. Vu.. Un Hétéroraère nouveau de Bolivie 79
P. Faijvkl. Campagne du Pourquoi-Pas ? (Islande et Jan Mayen, 191 a). An-
iiéhdes Polychètes. [ Fig.] 80
A. Baii.uet et A. Henrv. Observations sur les Némalodes parasites du genre
Aspidodera Baill. et Henry, 1919 9H
Ed. Lamï. Note sur quelques Coquilles du jfeure Crassatella déterminées
par Lamarck 99
L. Gkrhain. Croisière du Pourquoi-Pas ? sur les côles de l'Islande et à l'île
Jan Mayen (1912) [ Fig. et PI. Il] 10')
1 AYSsiKRE. Note sur les Mollusques Opisthobranches nus rapportés de la Nou-
velle-Zemble en 1908 pa^' M. Cli. Bi'nard 109
Ed. Le Danois. Note sur trois nouvelles Méduses et Liste des Co>lentérés du
Plaiiklou recueilhs à boni du Ponrquoi-Pas? dans sa croisière dans
les mers du Nord 1 j o
P. Hauioï. Quelques Cry[itogames du Sahara et des n'-gioiis voisines 1 1 3
M""" PiiiSALiv. Hypertrophie kystique du sac endolynqibalique chez le Geckit
vcrticillatus Laur. [PI. III.] 1 1()
A. Maonan. Variations de la surface alaire chez les Oiseaux 119
— Les uiuscles releveurs de l'aile chez les Oiseaux laS
— et (]h. Sellet. Recherches sur la croissance des enfants pendant leur
première année de vie 129
P. Serre. Au pays du Carbone auii)(|ili!' (Carbonato) i33
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
f AN?JEE 1913
N° 3
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCGCCXIIl '
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
.Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
1. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histotre natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il Taut payer une cotisation annuelle d'an
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
000 francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs^''.
(') S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association,
120, boulevard Saint-Germain.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1913. — N" 3.
-5*cS-
MRRARY
139' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. ^ '^^ vokx
^î' t ANICAL
18 MARS 1913. UAKUtN.
PRESIDENCE DE M. LOUIS ROULE,
PROFESSEUR AU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président donne connaissanco dos faits suivants qui sont
relatifs au Muséum :
L'Assemblée des Professeurs (Séance du 20 février) a décidé
d'attribuer, sur le fonds des Voyageurs naturalistes du Muséum de
l'exercice 1918, les indemnités ci-après :
MM.
A. Gruvel , Directeur de lal)oratoirc à l'École des hautes études. 9,000 fr.
Ch. Aliuaud, Voyageur naturaliste 1,000
J. de Payer, ti!\ , rue Pergolèse à Paris 3,ooo
le D' Legendre , Médecin principal de a° classe des troupes
coloniales 3,ooo
L. Diguet, Voyageur naturaliste 3, 000
Rallier du Rathy, 1, rue Hum])oldt, Paris 2,000
Perrier de la Rathie, Voyageur naturaliste 1,000
l'abbé Aubert, Missionnaire, 128, rue du Rac, Paris 1,000
Eberhardt, Inspecteur d'agriculture, Précepteur de S. M. le
Roi d'Annam 1,000
Caille, à Dalaba (Afrique Occidentale française) 5oo
M""" V" Obalski, 35, boulevard des Capucines, Paris 5oo
Total 1 8,000
Muséum. — xix. 10
— 138 —
M. le Professeur Roulk présente une Baudroie [Lophius piscalorius
L.) pêcliée dans le golfe de Gascogne, qu'il a fait monter, étant
données ses grandes dimensions, i m. 65, pour la placer dans la
Galerie de Zoologie; ce Poisson, dont on a signalé des individus
ayant jusqu'à 2 mètres de longueur, se rencontre dans les fonds
vaseux jusqu'à une profondeur de 200 mètres aussi bien dans
l'Océan que dans la Méditerranée.
COMMUNICATIONS.
Note sur les Mammifères
RAPPORTÉS DE l'AfRIQUE ORIENTALE PAR MM. AlLUAUD ET JeANNEL ,
PAR M. Max Kollmann.
La petite collection de Mammifères rapportée par MM. Ailuaud et
Joannel de l'Afiique orientale ne contient point d'espèce nouvelle ; mais
elle comprend mi certain nombre de formes caractéristiques des régions
élevées visitées par ces deux voyageurs et cpii mancpiaient à nos collections.
Grocidura fdmosa Thos.
Cette espèce est remarquable par sa fourrure longue et fournie et par
ses pieds et sa queue iclativement très développés.
La couleur générale des parties dorsales est d'un gris brun enfumé, de-
venant presque noir sur la croupe ; la face ventrale à jjeine plus claire. La
glande latérale est petite, invisible extérieurement et couverte de poils
bruns. Face dorsale des mains et des pieds, brune. Griffes postérieures
plus longues que les antérieures. Queue assez longue, cylindrique, non
épaissie à la base, de teinte uniformément brune [0. Thomas''*].
Cette desci-iption s'applique parfaitement au spécimen rapporté par
MM. Ailuaud et Jeannel, sauf en ce qui concerne la longueur relative des
griffes '*'. Il est malhem-eusement en trop mauvais état pour que je puisse
donner ses dimensions complètes.
'■' 0. Thomas, On Shrews from British East Africa [Ann. and Mag., y'"" ser..
Yol. i4, p. 286, 1904).
(^) Nous devons ia détermination de ce spécimen à Tobligeance de M. 0. Tho-
mas à qui nous adressons tous nos remerciements.
— 139 —
Le grand développement des extrémités de ce spécimen est assez remar-
quable. Bien cpe les collecteurs ne nous aient pas rapporté de renseigne-
ments précis, on peut, semble-t-il, admettre que C. fninosa est un animal
fouisseur. Notre individu mesure environ 7 centimètres, queue non com-
prise. Or les mains atteignent 1 o millimètres ; les ongles très longs et très
forts, surtout les trois médians qui sont fortement recourbés, mesurent
5 millimètres. Les pieds sont nettement recourbés en dedans et atteignent
19 millimètres; les griffes n'ont que 9 millim. 5 à 3 millimètres. Si, par
comparaison, notis examinons une Crocidure de nos pays, C. rnssuln par
pxemj)le de 85 millimètres de longueur, nous voyons que le pied antérieur
mesure 7 millim. 8, les griffes 1 millim. 5, le pied postérieur 1 1 milli-
mètres, et les griffes correspondantes 1 millimètre.
C. fiimosa a été rencontrée sur le versant occidental du Kénia (2,600 m.
d'alt.); d'autres spécimens ont été récoltés dans les régions de Machakoi,
Fort-Hall, Nandi et Kekanega. L'individu rapporté par MM. Alluaud et
Jeannel provient du Kinangop. L'espèce paraît donc largement répandue
dans l'Afrique orientale.
Mus. Paris ; 1913-^209 ; zone alpine du Kinangop (3, 100 m.).
Grocipura turba provocax Thos.
La Crocidura lurba Dollmann est caractérisée principalement par ses
teintes dorsales bi'un foncé, sa poitrine gris argenté, sa queue assez courte
et surtout son crâne étroit et allongé, principalement dans la région
maxillaire. Dans l'ensemble, cette espèce se rapproche assez de C.fumosa^^K
C. t. provocuœ Thos. diffère de l'espèce type par sa queue particulière-
ment courte et par l'absence de la teinte grisâtre de la poitiine; le crâne
est aussi un peu plus lai-ge'*'. Voici les dimensions de notre spécimen
mises en regard de celles du type de Thomas '''.
DIMENSIONS.
TYPE SP. ALLUIDD
DE THOMAS. ET JEA^NEt.
Tête et corps 96"""o So^^o onv.
Queue 5 1 0 43 0
Pied postérieur i5 5 i5 0
Lar[Teur de la boite crânienne 10 3 10 o
Longueur condylo-incisive 3^ 3 ai o
Largeur maxillaire 9 5 7 5
C' Dollmann (Guy), On a collecting of Mammals, made by M' S. A. Ncavo,
during his Expédition in Northern Rhodcsia [Ann. and Mag., 8"' ser. , vol. 5,
igto, p. 173).
('-' Thomas (0.), A new gcnus of Fruit-Bats and two new Shrews from Africa
[Ann. andMag., 8"' ser., vol. 8, 1910, p. 111).
(^) Nous devons la détermination de ce spécimen à ToUigeance de M. 0. Thomas.
10.
— uo —
Notre individu est donc un peu plus petit que celui de Thomas.
Cette Musaraigne diffère sensiblement de la précédente par la constitu-
tion de ses pattes beaucoup moins fortes et de ses ongles bien moins déve-
loppés. Les pieds postérieurs présentent cependant cette même incurvation
interne que nous avons trouvée chez C. fumosa.
C. turba provient du nord de la Pdiodésie (bords du lac Bangveolo).
C. t. fi'ovocax a été rencontrée dans la région des monts Aberdare. L'in-
dividu de MM. Alluaud et Jeannel a été capturé au Kinangop (3,ioo m.
ait.). Enfin une espèce très voisine, C. 1. zaodon Osgood''', est originaire
du Mairobi.
C. turha est donc largement répartie en Afrique orientale. La forme ])ro-
vocax semble localisée dans les régions élevées (monts x-Vberdare, Kinangop).
Mus. Paris : igiS-aio; zone alpine de Kinangop (3,ioo m.).
Grociduba nigrofusca Matschie.
Cette espèce a été décrite très sommairement par Matscliie '^'. Elle se
rapproche de C. Martensi Hoh. du sud de l'Afi'ique, mais en diffère par la
teinte du dos qui est brun noirâtre au lieu d'être gris rougeàtre , la face
ventrale est gris cendré et non gris argenté ; enfin les pieds sont sensible-
ment plus foncés.
L'individu que j'ai eu entre les mains était un jeune ; ses dimensions
étaient un peu plus faibles que celles du type; cependant, en raison de
l'identité de coloration et en procédant par élimination, je crois pouvoir
le rapporter, au moins provisoirement, à l'espèce de Matschie. Il serait, du
reste, à désirer que la description de cette espèce fût bien précisée, ce que
je ne puis faire sur un individu jeune.
Mus. Paris : igiS-ai i ; zone alpine du Kilimandjaro (9,800 m.).
Mus ALBIPES Riq)p.
Ce Rat est très répandu en Abyssinie, au Choa, dans le Soudan oriental
et en Nubie.
Un spécimen mâle jeune capturé dans la région des forêts inférieures
du Kénia (2,^00 m.).
LOPHUROMYS VVoOSNAMI ThoS.
J'ai examiné deux individus appartenant à cette espèce. La description
de Thomas s'y rapportant parfaitement, il me suffira de la reproduire
brièvement ''^'.
^'' Pub. Ficld. Col. Muséum, 1910.
(-> Matschie (P.), Die Sàu[;etiere Dcutscli-Ost-Africa.
('' Thomas (0.), Description of new Mammais from Mount Ruwenzori [Ann.
and Mag., 7"'ser., vol. 18, p. i36, 1907).
— Ul —
La fourrure est i-aide [ les poils sont gros et aplatis ] , de i o à 1 1 milli-
mètres de longueur sur le dos. Régions dorsales intermédiaires entre
rr olive" et rr bistre n; base des poils plus claire; un certain nombre de poils
d'un blanc enfumé déterminent une moucheture Une, qui peut manquer
dans quelques spécimens. Régions ventrales couleur irljoisn ; la gorge plus
claire, blanchâtre. Tête colorée comme le dos; une aire noire autoui- des
yeux. Oreilles grandes, finement poilues, à marge blanchâtre. Dessus des
mains et des pieds blanc brunâtre. Queue longue, mince, peu velue,
bicolore, noirâtre en dessus, couleur chair en dessous.
Région nasale du crâne allongée ; incisives ressemblant plus à celles de
Mus qu'à celles des autres Lophuromys.
Nos individus ne s'écartent de la description précédente que par la lon-
gueur des oreilles, qui est légèrement plus faible, et par la longueur de la
queue qui est sensiblement plus courte. Mais , étant données les variations
étendues de la longueur de cet appendice chez la jdupart des Rongeurs,
je ne vois pas qu'il y ait dans ce cai'actère rien qui autorise à créer une
forme nouvelle.
DIMENSIONS.
TTPE FEMELIR
DE THOMAS. ADULTE.
Tête et corps iiS^^o iio°""o
Queue ni o 76 o
Pied postérieur 32 5 21 0
Oreille 28 o 20 o
Crâne :
Longueur inaxima 3o 5 3o 0
— basilaire 2 4 o 2/1 0
Largeur maxima i4 3 i5 o
Nasaux ili o i3 5
Largeur interorbitairo , 0 7 G .5
Diastèmc 8 o 8 o
I palatine 12 4 12 7
des trous palatins 6 5 .^ .5
des molaires supérieures. ... 48 ^9
Gomme on le voit , notre femelle adidte était un peu plus petite que le
mâle type de Thomas. Les mesures crâniennes concordent, néanmoins, re-
marquablement.
Le type de Thomas provient du Ruwenzori. Les spécimens de MM. Alluaud
et Jeannel ont été récoltés, l'un au Kénia (2,870 m.), l'autre au Kinangop
(9,700 m.).
Cette espèce semble donc spécialement localisée dans les hautes mon-
tagnes de l'Afrique orientale.
— U2 —
Mus. Paris : 1 9 1 3-2 1 3 , 9, prairies inférieures tlu Kinangop (9,700 m. ) ;
1913-21 4, jeune 9, l'orêts supérieures du Kénia.
OtOMYS IBRORATUS TROPICAI.IS Tlios.
Les cinq Oioimjs que j'ai eus entre les mains correspondent parfaitement
à la descri[)tion de Thomas, en ce qui concerne la coloration des diverses
parties du corps, et les caractères crâniens; par contre, ils sont sensible-
ment plus petits , quoi(jue bien adultes.
Les régions dorsales sont brun foncé; la poitrine ardoisée: côtés du
museau fauve brunâtre ; pas d'anneau clair autoui- des yeux ; oreilles for-
tement velues ; mains et pieds couverts de poils serrés, d'un brun foncé;
queue bicolore , brune en dessus , blanchâtre en dessous.
D'après Thomas ''\ les dernières molaires supérieures ont sept lamelles
au lieu de six, nombre qu'on rencontre dans la forme irroratns type de
l'Afrique australe. Ce caractère n'a d'ailleui'S aucune signification. En effet,
les individus du Pondoland présentent une variation remar({uable dans le
nombre des lamelles de la dernière molaire supérieure '"'. Parmi les indi-
vidus que j'ai examinés, l'un d'eux n'avait qu'un très petit tubercule,
faible indication de la septième lamelle, réduite à sa plus simple expression.
D'autre part, mes individus étaient sensiblement plus petits que ceux
de Thomas. Gomme leui's caractères de coloration ne diffèrent aucunement
et que leurs mesures crâniennes sont presque identiques à celles du type
de Thomas , je ne crois pas utile de créer un nom nouveau. La taille , pas
plus que le nombre des lamelles dentaires, n'ont la valeur de caractères
spécifiques chez les Otomys.
DIMENSIONS.
TYPE FEMELLE
DE THOMAS ^ . ADILTE.
Tête et corps 1 9,^""° o 1 70""° 0
Queue 93 0 85 0
Pied postérieur 3o 0 98 0
Oreille 28 o 22 0
(Jrâne :
Longueur maxima ^3 5 ^3 9
— hasiiaire 35 o 35 0
Largeur zygomatique 21 7 19 8
Nasaux 18 0 17 o
Largeur interorbitaire 3 3 3 5
Molaires supérieures 8 5 8 o
Otomys irroratus Iropicalis est répandu dans toute l'Alïiipic orientale
Irojiicale, depuis le British East Africa jusqu'au Nyasaland. Le type pro-
''' Thomas (0.), On some new forms of Olomijs {Ann. nat. Hist. , 7"' ser.
\o\. 10, 1902).
'-' ScLATER (W. L.), The Mamuials of Soulh Africa, vol. II, 1901.
— l/i3 —
veuait du Kénia (3,ooo m.). Les individus rapportés par MM. Ailuaud et
Jeanne! ont été capturés au Kénia (2,870 m.) et au Kinangop (3, 100 m.).
Ce n'est pas d'ailleurs la seide forme (VO. irroratus qui se rencontre au
Kénia : on y a trouvé également 0. irroratus irroratus et 0. irroratus orestcs
Thomas.
Mus. Paris : 1 9 1 3-9 1 6 , 1 d* et 1 9 , zone alpine du Kinangop ( 3, 1 00 m. ) ;
1910-217, 9 et jeune, forêts supérieures du Kénia (1,780 m.).
LOPHIOMYS BoZASI Oust,
H est réellement fâcheux que le superbe individu appartenant à cette
remarquable espèce soit en bien mauvais état ; mais il a , paraît-il , été arraché
de la bouche d'un Léopard. J'ai pu néanmoins le comparer au type d'Ous-
talet '"' conservé dans les galeries du Muséum. Il n'en diffère à aucun point
de vue. La fourrure est longue et fournie; le pelage de la région dorsale
est séparé de celui des flancs par une sorte de sillon longitudinal où sont
implantés des poils blanchâtres assez gros et mous, complètement couchés
siu' la peau. Dans l'ensemble, le pelage est noir, mais de grandes taches
blanches se rencontrent sur les flancs , au-dessus et au-dessous de l'œil , à
l'extrémité de la queue. Les pieds sont recouverts de poils noirâtres clair-
semés laissant apercevoir la peau.
Je profite de cette occasion pour donner une série de mesures précises
des deux individus de L . Bozasi que j'ai eus entre les mains. Les mesures
d'Oustalet sont incomplètes et en partie inexactes.
Tête et corps 3oo
Queue (sans la touffe terminale) 170
Oreille a 5
Pied antérieur 33
Pied postérieur 65
Crâne :
Largeur maxima 68
condylobasale 63
basilaire 61
nasaux ai
Longueur / frontaux 20
pariétaux 16
diastème 16
molaires supérieures li
Largeur maxima 43
maxima des frontaux 2 5
minima (= largeur in terorbi taire ). 1 6
Large
ur
DIMENSIONS.
MÂLE
ADULTE
i°""0
3oo"°"oenv.
0
900
0
0
25
0
0
3o
0
0
48
0
mm^j
g 3m..
'0
5
5q
5
0
56
5
0
22
8
1 5
19
5
0
i3
0
5
i5
0
0
i3
0
8
ho
0
0
25
0
0
i3
0
^'' OnsTALET (E.), Sur une nouvelle espèce de Rongeur du genre Lophiomys
{Bull. Mus, Paris, t. VIII, 1902 , p. 397).
— \àà —
Les Zo/)/j(OJw^s sont esseatiellement localisés en Afrique orientale, princi-
palement dans les régions élevées. L. Bozasi type provenait de la région des
Gallas, à 3,ooo mètres d'altitude. Le spécimen de MM. Alluaud et Jeanuel
a été capturé au Kénia (9,600 mètres altitude).
Muséum de Paris, 1913-219, d* adulte.
Tachyoryctes splendens ibeanus Thos.
T. splendens est largement répandu dans l'Afrique orientale. On en a
distingué plusieurs sous-espèces, notamment T. splendens ibeanus décrite
par Thomas ''' d'après quelques individus récoltés au Kénia. Les deux
beaux spécimens de Tachyoryctes que nous devons à MM. Alluaud et Jean-
nel appartiennent sans aucun doute à l'espèce T. splendens, et plus spécia-
lement à la sous-espèce ibeanus. Cette dernière se distingue en effet nette-
ment du type par sa grande taille , ce qui est particulièrement visible dans
les dimensions comparées du crâne.
Ci-dessous , je donne comparativement les mesures du crâne du type de
Thomas et de l'un des spécimens que j'ai eus entre les mains.
Comme on le verra, il y a coïncidence presque parfaite.
DIMENSIONS.
TYPE FEMELLE
DE TBOHiS. ADULTE.
Longueur basilaire lid""" o-i 1 """ 5 4i°"" 0
Longueur maxima 36 0-82 .5 35 1
Diastème 18 3-i9 0 19 o
T. splendens est répandu dans l'Afrique orientale depuis l'Abyssinie
jusqu'au Kilimandjaro. T. splendens ibeanus type provenait du Kénia. Les
spécimens de MM. Alluaud et Jeannel ont été récoltés au Kénia et au
Kinangop.
Mus. Paris, 1918-218, 9 pleine, forêts supériem'es du Kénia,
2,870 mètres; 1918-919, zone alpine du Kinangop, 3, 100 mètres.
(1) Thomas (0.), List of Mammais obtained by M. J. Mackinder during bis
récent expédition to Mount Kenia, British East-Africa {Proceed. Zool. Soc, 1900,
p. 179).
Muséum. —
M. Menegaux.
Pl. IV.
1. Paradisea Duivenbodei nov. sp. — 2. P. Guilielmi Cab.
3. P. ininof Shaw. (Réduction : i/5.)
(La forme des piumes est indiquée au-dessous des figures.)
165
— Id5 —
DeSCIÎIPTION de deux nouveaux PinADISIEnS (PaRADISEA DuiVENBODEl
ET p. RAGGIANA SORORIa) DES COLLECTIONS DU MusÉUM ,
PAR M. A. MeNEGAUX.
1° Paradisea Duivenbodei nov. sp.
Plaque frontale verle se prolongeant jusqu'au milieu des yeux; milieu du
jugulum vert; dos jaunâtre ; petites susalair es jaunes (voir planche).
d ad., lue près dTaonr, dans la baie Geelvink (M. Seng), Nouvelle-
Guinée hollandaise.
Don de M. Renesse de Duivenbode.
Les plumes vertes du front et du vertex de'passent le milieu de l'œil ;
elles s'avancent moins loin que sur P. Guilielmi Gab. , où la plaque descend
sur l'occiput en s'arrondissant vers l'arrière, et aussi que siu* P. rubra Daud.
où elles se réunissent en arrière de l'œil avec celles des joues. Sur P. apoda
L. , P. raggiana Sel. , la bande verte frontale est limitée par la ligne qui
joint les bords antérieurs des deux yeux.
Le menton et la gorge sont verts et les plumes sont arrondies à leur
extrémité. Sur les côtés, les plumes vertes n'arrivent pas jusqu'à la com-
missure postérieure de l'œil , comme sur P. raggiana et P. aiwda ; elles
s'avancent moins que sur P. ruhra et surtout que sur P. Guilielmi. Gette
plaque verte, qui a la même largeur que sur P. apoda et P. minor, ne
cesse pas brusquement au niveau du jugidum, comme sur P. apoda,
P. minor Shaw et P. maria Rcliw. , mais elle se continue par des plumes
pointues qui ont leur extrémité verle ; leur nombre va diminuant peu à
peu et, vers la fin, les pointes vertes sont un peu durcies. La plage ainsi
délimitée rappelle celle si verte de P. Guilielnii dont les plumes vertes
descendent assez loin en formant un angle aigu. On sait que , sur P. rag-
giana et P. rubra, la plage verte de la gorge est séparée du jugulum par
une mince bande jaune orangé. Par la forme des plumes vertes de la gorge ,
ce nouveau Paradisier rappelle P. raggiana; par celle du jugulum, P. Gui-
lielmi. La poitrine et l'abdomen sont d'un pourpre un peu plus foncé que
sur P. apoda. Ces sous-caudales y sont aussi plus foncées, comme sur
P. minor.
Les plumes des parties supérieures sont orangées sur la tête et les côtés
du cou; elles rappellent P. raggiana; mais, sur le dos, elles s'étendent
jusqu'au croupion, comme sur P. Guilielmi, et sont d'un jaune beaucoup
moins pâle que siu- ce dernier.
Les petites couvertures supérieures des ailes seules sont jaune vif, ce
qui différencie ce nouveau Paradisier de P. apoda et rappelle P. raggiana.
— U6 —
La structiu-e des plumes des parures rappelle P. apoda el non celles de
P. minor. Ces plumes sont un peu plus courles, moins fournies, plus déli-
cates et moins flexibles que sur ces deux derniers. Elles sont très déliées,
surtout vers la pointe où les barbules deviennent extrêmement courtes et
ténues. Les plus délicates sont placées en dedans des faisceaux. Les barbes
sont espacées et, tout en diminuant de longueur et s'insérant à angle plus
aigu, elles se continuent plus près de l'extrémité du rachis.
Sur P. minor, le rachis est plus flexible , les barbes sont plus serrées et
les barbules s'accrochent pour former ainsi une palette. Sur P. Guiliclmi,
la structure est tiès difl'érente : le rachis est très délicat, les barl»es sont
fines et très longues et portent des bai-bules assez fines, qu'on ne peut voii'
qu'à la loupe, eu sorte que ces plumes rappellent les plumes ornementales
des Aigrettes.
Coloration. — Vues en dessus, les parures sont d'un pourpre pâle, par-
fois à reflets blanchâtres. En dessous, la couleur est la même dans la moitié
ultime, mais la base des faisceaux est d'un jaune difficile à définir, étant
donné que les vexilles internes ont la couleur du reste, c'est-à-dire sont
pourpré pâle, tandis que les vexilles externes sont jaunes. C'est cette der-
nière couleur qui prédomine.
On trouve en outre, sur le côté externe de chaque faisceau, un certain
nombie de plumes courtes, mais de longueur variable, dont les vexilles
sont peu larges et dont les barbes s'allongent et deviennent parallèles au
rachis vers l'extrémité; la vexille externe de cette région est colorée en rouge
carmin vif. On retrouve les mêmes plumes avec des colorations d'intensité
variable sur P. apoda, maria et raggiana. Sur ce dernier, la coloration est
assez intense pour tirer sur le noir, mais la vexille interne est moins forte-
ment colorée. Sur P. Guiliehni, les mêmes plumes ont leurs vexilles extei'nes
plus vineuses.
DIMENSIONS.
Longueur totale (avec les fiiels) 89"" 0
Longueur totale (sans les filets) hi 0
Aile 19 G
Queue (sans les filets) \h 0
Filets 6a o
Parures /j.3 o
Culmen 3 0
2° Paradisea raggiana sororia nov. subsp.
Ce Paradisier se distingue de P. raggiana Sel. typique par son dos tout
entier qui est lavé de jaune et par une bande médiodorsale jaune vif se
prolongeant sur les sous-caudales.
Localité : ? d* ad. acquis de M. Mantou.
— U7 —
Les plumes des côtés du dos et des petites couvertures des ailes ont
toutes leurs barbes terminales teintées de jaune, couleur à travers laquelle
on aperçoit la base pourprée des plumes sous-jacentes. Le long du dos, les
barbes terminales, parallèles au rachis, ont, sur une longueur de a centi-
mètres, une couleur jaune vif et forment ainsi une bande médiane jaune
orangé vif qui se continue sur le croupion et les sous-caudales, et atteint
ainsi le milieu des rectrices ordinaires, un peu avant la fin des petites
barbes porlées par les deux filets caudaux. Sur P. raggiana typique, les
barbes des deux filets sont plus grandes et s'avancent plus loin sur la
queue.
Sur P. ragg. sororia, la base des parures est d'un carmin plus clair et
plus vif que sur P. raggiana.
Les dimensions sont les mêmes que celles de P. raggiana.
J'ajouterai que M. Renesse de Duivenbode a fait don au Muséum, en
1910, d'un Parolia Diiicenbodei Roth. qui provenait de l'Hinterland
d'Yaour, dans la baie Geelvink, Nouvelle-Guinée liollandaise. Il est pro-
bable que le spécimen décrit par Sir W. Rothschild (voir Ibis, 1911,
p. 355), dont il n'indique pas la provenance, était de la même localité.
II est intéressant de faire remarquer que celui que possède le Muséum
est le deuxième connu, mais malheureusement il lui manque les deux
longues plumes occipitales.
Sur uyE nouvelle forme d'Ammodramus
DE LA Colombie et de l'Equateur,
PAR M. A. Menegaux.
Dans un travail sur les Oiseaux publié in Arc de Méridien éqttatorial en
Amérique du Sud (t. IX, 1890), j'avais cité un mâle de Coturniculus savan-
narum fasserinus, rapporté de Quito par M. Raer (n" 196 è/s). Cette
espèce de l'Amérique du Nord n'avait pas encore été signalée aussi loin vers
le Sud. Gomme je ne possédais que ce spécimen de l'Equateur et que les
matéi'iaux de comparaison me manquaient , puisque je n'avais à ma dispo-
sition qu'un spécimen [Ammodromus sav. jjerpallidus) de l' Arizona et un du
Mexique, j'avais supposé qu'il pouvait y avoir erreur de localité ou inter-
version d'étiquettes. Je faisais pourtant remarquer rrque les parties noires
sont un peu plus foncées que sur A. s. fasserinus Wils. , de même que la
mandibule supérieure.
Cette forme vient d'être collectée par MM. Richardson et E. Miller, près
de Cali, dans la vallée du Cauca, et décrite par Ghapmann in BulJ. Amer.
— U8 —
Mus. of Nat. Hist. (1912, vol. XXXI, p. 161) sous le nom d' Ammodramus
savunnarum caucœ. Cette forme est plus foncée que A. sav. australis Mayn.
(forme méridionale de A. sav. passerinus Wils.) . les plages noires au milieu
des plumes sont plus grandes, les plages châtaines sont plus étroites et plus
foncées, et les bordures des plumes plus grises, tirant moins sur le fauve.
Cette forme, l'une des plus intéressantes rapportées par l'expédition de
la Colombie , a été collectée en avril 1911 et en décembre. Les dates et les
plumages indiquent que ces Oiseaux sont résidents en Colombie et non de
passage. Il est donc certain que la forme rapportée par M. Baer provient
bien de l'Equateur, et qu'elle appartient à la forme A. sav. caucœ Chapm.
Les dimensions que j'indique sont pourtant un peu supérieui-es à celles
des spécimens étudiés par Cliapmann.
Long. tôt. : 12.5; aile, 63; queue, 5o; culmen, 11; tarse, 31.
Chapman : aile, 60; queue, 47; culmen, 12; larse, 18.
Le spécimen de l'Equateur appartenant au Muséum est donc le quatrième
connu de la nouvelle sous-espèce et le premier de l'Equateur.
CoflTRlBUTIO?! À LA FlORE DE LA GvYANE FRAfIÇAISE,
PAR M. R. Benoist.
1. Plantes récoltées par M. Brousseau.
Les plantes suivantes ont été rapportées on 1890 par M. Georges
Brousseau d'un voyage dans la Haute-Guyane; malgré le petit nombre
des espèces récoltées, cette collection en contient deux nouvelles pour la
Guyane française.
JCSSI^A LINIFOLIA Valll.
MOLLUGO VERTICILLATA L. Var. LINEARIS Fcnzi.
DiODiA HYssopiFOLiA Cham. et Schlecht,
Heliotropium helophilum Sart.
VlTEX MULTIFLORA Miq.
CypERus coMosus Poir.
FiMRRiSTYLis LiMOSA Poepp. et K. — Pas encore indiqué en Guyane
française.
F. Vahlh Link. — Pas encore indiqué en Guyane française.
SciRPUS MICRANTHUS Vahl.
U9
II. Plantes récoltées par M. E. Le Moolt.
M. E. Le Moult, Naturaliste, pendant un séjour à la Guyane française,
à Saint-Laurent-dH-Maroni (1907-KJ08) ,a récolté quelques plantes dont
il a fait don au Muséum. Voici la liste de ces espèces :
ViSMIA CAYENNENSIS PerS. (u° 19).
Sterculia pruriens Schum. (n" i3).
Stigmaphyllum fulgens Juss. (n" 17).
TaPURA GUIANENSIS Aubl. (n° ilx).
Clitoria arborescens Ait. (n" 3o).
Tephrosia toxicaria Pers. — Les jeunes branches et les feuilles jetées
dans l'eau empoisonnent les Poissons.
Tamarindus indica L. — Introduit.
Hirtella americana L.
Gacoucia coccinea Aubl. (n" 9).
Melaleuca leucadendron L. (n" 1). — Plante de l'Asie tropicale et de
rOcéanie, introduite à la Guyane.
GnsTAviA augusta L. (n° 2).
Lecythis longipes Poit. (n° 12).
MiCONlA PRASINA D. G. (u" 7).
Passiflora coccinea Aubl.
MiKANIA AMARA Willd. (n" 34).
Wulffia stenoglossa d. g.
Palicourea GUIANENSIS Aubl. ( n° Sa).
Geph.elis tomentosa Valil. (n" i5).
Heliophytum wdicdm d. g, — Plante attirant les Papillons, particuliè-
rement les Syntomides et les Heliconia.
Petrea macrostachya Benth. (n" q5).
Phyllanthus Niruri Muell.
DiOSCOREA Sp.
Gyperus compressus L. (?)•
Becqderelia muricata Nées (n° 5).
Andropogon bicorne L.
— 150 —
Les Jardins botaniqves et zoologiques,
LES Musées d'Histoire naturelle de Buenos-Aïres et de La Plat a (') ,
PAR M. Albert Coitald.
Au cours d'un voyage dans rAmérique du Sud dont les deux capi-
tales, Buenos-Ayres et Rio-de-Janeiro, avaient, depuis longtemps, tente ma
curiosité, je n'ai pas manqué de visiter leurs jardins botaniques et zoo-
logiques qui sont, pour les touristes, un des spectacles les plus attrayants,
les plus nouveaux par certaines parties, qu'ils ont pu imaginer en com-
posant leur programme de voyage.
Il m'a paru que l'honneur de faire partie de la Société des Amis du Mu-
séum national de France me faisait un devoir de vous rendre compte de
mes impressions après plusieurs visites aux jardins municipaux de Buenos-
Ayres. Je n'avais pas de mission officielle et je ne me trouvais pas dans les
conditions nécessaires pour en solliciter une. Cependant, grâce à la par-
faite obligeance de notre compatriote M. Charles Thays, Directeur des Parcs
et Jardins de Buenos-Ayres, et de M. Clémente Onelli, Directeur du Jar-
din zoologique de la capitale argentine, il me sei-a possilde de donner plus
que des impressions, et je pourrai, outre mon témoignage de touriste,
apporter quelques renseignements techniques sur le fonctionnement de
ces deux magnifiques établissements, trop peu connus en France.
Ma très modeste enquête n'aura la prétention de rien apprendre ni de
rien suggérer à mes éminents collègues de la S. A. M.
A titre de préambule de ce rapport, je voudrais tout d'abord m'acquitter
d'une dette contractée envers MM. Charles Thays et Clémente Onelli pour
la parfaite bonne grâce avec laquelle ils se sont mis à ma disposition, au
cours de mes visites dans leurs étabhssements,
M. Thays est Français d'origine ; ancien collaborateur d'Alphand , dans le
Service des promenades et plantations de la Ville de Paris , il fut choisi à la
suite d'un concours pour créer un vaste parc dans la ville de Cordoba : son
œuvre obtint tous les suffrages, et bientôt (5 mai 1891 ) il fut appelé, après
un nouveau et brillant concours, à la direction des parcs et jardins de Bue-
nos-Ayres, où il conquit rapidement ses grandes lettres de naturalisation
par les immenses services qu'il sut rendre. S'il s'attache à entretenir et à
parer les jardins publics, ainsi que le magnifique parc de Palermo (le Bois
de Boulogne de Buenos-Ayres), il est aussi le créateiu* de magnifiques
squares et le fondateur du Jardin botanique : car, à l'époque oii il en fut
nommé le Directeur, l'établissement aurait, en certaines de ses parties,
C Rapport adressé à M. Edmond Perrier, Président de la Société des Amis
du Muséum, Directeur du jMuséum d'Histoire naturelle.
— 151 —
surtout mérité d'être qualifié de jardin potager, si j'en crois certains ren-
seignements ironiques.
C'est à son inqiulsion tenace, h son habileté diplomatique, à sa science
comme à sa conscience, que la capitale fédérale doit cette parure nouvelle
de parcs magnifiques, d'avenues verdoyantes, oii l'agrément et l'hygiène
trouvent également leur compte. 11 a réalisé le plus cher des vœux de la
population et de la municipalité huénarienne, suivant un programme que
son maître, le regretté M. Alphand, n'eût pas désavoué.
Et ce n'est pas seulement dans la capitale fédérale qu'il a rendu de signa-
lés services comme hygiéniste et crdécorateur^ floral. On lui doit le plan
de plus de quatre-vingts parcs ou jardins publics soit dans la République
Argentine, soit dans les capitales du Sud-Amérique, Montevideo, Santiago
du Chili, Valparaiso, Rio de Janeiro et Maranhao. Enfin une centaine de
jardins privés ont été conçus et exécutés d'après ses plans, et parfois sous
sa surveillance. A Buenos-Ayres , les arbres des places ou avenues qu'il a
plantés formeraient une foret: on en compte près de i5o,ooo (1^9,000
eu 1910). Au fur et à mesure que s'ouvrent des voies nouvelles, avant
que les maisons se construisent et que le gaz ou l'électricité arrivent,
M. Thays plante des arbres pour la joie des yeux et la santé de tous.
M. Thays a eu la bonne fortune d'avoir affaire à une municipalité et à
des intendants qui ne lui ont marchandé ni ia confiance, ni l'argent''^; ils
ne se sont pas dit, les uns ou les autres, comme dans la fable de La Fon-
taine :
A quoi bon charger notre vie
Des soins d'un avenir qui n'est pas fait pour nous?
Mais bien au contraire :
Nos arrière-neveux nous devront cet ombrage . . .
Gi.'la même est un fruit que l'on goûte aujourd'hui.
^'' C'est ainsi que M. C. Thays a eu les moyens de publier un magnifique ou-
vrage intitulé El Jardin botanico de Buenos Aires, 20 mai 1910; on y trouve non
seulement la description, le plan et ia reproduction des principaux sites de ce
jardin , mais en outre : un premier catalogue des familles de plantes qui y sont
représentées; un second catalogue de toutes les espèces originaires de la Répu-
blique Argentine et des pays limitrophes qui y sont cultivées, désignées par leur
nom scientifique et leur nom vulgaire ; des listes de plantes suivant les grandes
régions du giobe; des listes de plantes industrielles indigènes et exotiques; des
listes de plantes dont on peut utiliser le bois, les gommes et résines, le tannin,
les principes colorants ou aromatiques, les fibres, les propriétés médicinales ; des
listes des plantes vénéneuses , des espèces végétales diversement attaquées par les
Sauterelles. Cet ouvrage se distingue par le grand nombre des illustrations qui le
rendent agréable aux yeux ; il n'est pas de page où l'on ne rencontre le fidèle por-
trait, rendu par la photogravure, des arbres, arbustes et plantes en fleur de l'Ar-
gentine ; il règne une union parfaite entre la science et l'art. J. K. d'H.
^ 152
T. Jardin botanique.
Cet établissement, qui répond à peu près à une partie de ce que nous
appelons à Paris le Jardin des Plantes, parce qu'ici et là-bas cette déno-
mination s'applique à un Musée d'arbres et de fleui-s , est d'institution assez
récente , puisqu'il date de l'époque où M. Cbarles Thays en fut nommé direc-
teur, c'est-à-dire du commencement de l'année 1899. Il occupe une super-
ficie de 90,096 mètres carrés, à la rencontre de deux belles avenues. Pour
venir à bout des difficultés matérielles d'installation , il fallut à peu près
six ans de travaux ; il ne fut accessible au public que vers le milieu de
1898. Il fallut niveler sur quelques points, rendjlayer ou déblayer sur
d'autres, suivant les indications d'un pian général soumis à la municipa-
lité et adopté ])ar elle, et dont l'objectif, qui aurait paru trop ambitieux à
d'autres organisateurs et qui sembla d'une portée facile h l'esprit tenace et
ingénieux de M. Thays, était de grouper, par familles, par lieux d'origine,
les différentes productions végétales de l'Argentine.
Ce plan fut suivi à la lettre : il fut heureusement complété par la créa-
lion de sections forestières et florales pouvant donner l'illusion de parterres
étrangers, étalant leurs curieux spécimens de plantes exotiques, avec une
méthode disposilive qui pouvait à la fois satisfaire le savant, par une docu-
mentation exacte, et l'artiste, par une décoration d'un coup d'œil pitto-
resque.
Outre l'indispensable bâtiment central où se trouvent la Direction et les
bureaux d'administration, l'établissement comprend :
Le Jardin romain, qui est un raccourci, à quelques égards, du Jardin
de Pline le Jeune au \ned dos Apennins, sur les bords du Tibre, et qui en
rappelle les arbres familiers : l'Ormeau, le Peuplier, le Pin, le Cyprès, le
Laurier, le Platane, le Buis, l'If, le Myrlhe, etc. D'ailleurs, pour ne pas
être trompé sur la dénomination de ce jardin , on y a heureusement placé
la statue de Pline et le groupe fameux de la Louve allaitant Romulus et
Rémus.
Le Jardin français, qui veut, par ses lignes sobres, par sa disposition
correcte, par son parti pris de symétrie, en dépit des diflicultés de déni-
vellement, rappeler les œuvres horticoles de Lenôtre, et qui évoque aussi
la production forestière de la France : Platane, Ormeau, Frêne, Lilas, Lau-
rier-Thym, Buis, If, Cyprès, Jasmin, Rosier, Boule de neige. Cytise, etc.
Les Ormeaux, les Ifs et les Buis sont taillés syraélriquenient et dessinent
des allées solennelles, à la mode du temps de Louis XIV. C'est un pastiche
charmant.
La section européenne comprend des fac-similés d'arboriculture et horti-
culture allemande, belge, anglaise, norvégienne, jusqu'à en donner l'illu-
sion au visiteur un peu attentif et informé.
— 153 —
On y voit également des spécimens des plantes du Nord-Amérique , du
Chili, du Brésil, du Paraguay, de l'Uruguay, de i'Océanie, de l'Afrique.
Toutes les provinces, tous les territoires de l'Argentine sont représentés
dans le Jardin botanique, où naturellement ils occupent une place d'hon-
neur. Celte section comprend 721 espèces différentes, que l'on a disposées
approximativement suivant les nécessités du terrain, mais autant que pos-
sible d'après leur situation géographique, leur habitat d'origine.
Le promeneur est ainsi appelé à passer d'une allée d'Ormeaux à im
bosquet australien, entre de majestueux Eucalyptus, de capricieux Ombu,
de splendides Cèdres, d'interminables Palmiers au panache vert, d'épais
Bambous : il parcourt en se jouant, pour ainsi dire, toute la forêt argen-
tine, et il a le loisir d'admirer des arbres souvent plus beaux qu'en pleine
forêt, où la concurrence vitale est plus âpre, où la végétation est spon-
tanée, mais avec les accidents qui peuvent naître de cette liberté relative,
tandis que les jardiniers du Jardin botanique les entourent de soins, favo-
risent leur croissance, écartent d'eux les causes do luoit accidentelle ou de
vétusté.
En résumé, les espèces végétales représenté -s dans le Jardin de Buenos-
Ayres sont au nombre de 8,696, se parlageaut en i,(S(j3 genres et i85 fa-
milles. Parmi les Nymphéacécs, il convient de remarcjuer la Victoria Cru-
ziana ou Maiz del Agua, dont les feuilles, invraisemblablement épanouies,
accaparent la surface du lac Louis XV. Il faut citer aussi la collection de
Fougères indigènes, en nombre infini.
L'attention du visiteur est sollicitée de tous côtés. Qu'il s'agisse de plantes
autochtones ou de plantes exotiques, toutes sont présentées avec leurs éti-
quettes. Si le promeneur se double d'un botaniste , il peut s'aider des ren-
seignements donnés par un catalogue des mieux faits, méthodique, élégant,
qui le guide de la façon la plus sûre dans ce petit monde floral ; il fera ,
sans aucune fatigue, un véritable voyage botanique d'un pôle à l'autre, de
l'Est à l'Ouest , en suivant les différentes catégories qui lui sont offertes
avec la justification de leur origine, de leur famille, de leur espèce, de
leur nom scientifique et de leur nom vulgaire. Si le promeneur est plutôt
industriel et commerçant, il admirera les échantillons d'arbres fournissant
les bois de construction, et surtout les variétés de Quebracho, d'Acajou,
de Cèdre qui sont très recherchées ; il constatera que les graines de Yerba-
maté donnent les meilleurs résultats, grâce à un procédé de culture et à
des soins nouveaux, et que cette industrie va devenir si prospère, que l'Ar-
gentine ne sera bientôt plus tributaire de ses voisins de l'Est, le Paraguay,
rUrugay, le Brésil, auxquels naguère elle payait une somme d'environ
22 millions de francs pour l'importation du Maté. C'est un service nou-
veau , des plus éclatants , des plus appréciés , que M. Thays , par sa décou-
verte d'un meilleur procédé de culture de la Yerba-maté , a rendu à son
pays d'adoption. On sait, même chez nous, que le Maté, convenablement
Muséum. — xix. 1 1
— lU —
préparé, donne une boisson Ionique et reconstituante, et qu'il est pour le
gaucho, pour l'habitant des campagnes, la boisson nationale, comme le
thé pour le Chinois, le café pour l'Arabe.
Le Jardin botanique constitue donc un établissement scientifique dans
toute l'acception du mot, avec celte caractéristique d'être intentionnelle-
ment vulgarisateur, de présenter aimablement la science botanique et la
culture forestière, dans un cadre admirable, avec des décors attrayants.
Un professeur américain ''\ de passage à Buenos-Ayres , disait, après une
longue visite au Jardin botanique, qu'il avait vu depuis plus de six cents
établissements du même genre, mais qu'il n'en avait trouvé aucun qui
eût adopté celte méthode rigoureuse de classement par pays d'origine, par
espèce, par famille et par nature d'emploi industriel.
Un si vaste jardin n'est aussi remarquablement entretenu que grâce à
un personnel considérable. Son budget était, au dernier exercice, établi de
la façon suivante: personnel, 97,720 piastres m. n. ; matériel, i5,ooo;
journées et travaux supplémentaires, 10,000 ; soit en tout, approximative-
ment, 62,790 piastres, ce qui, à 2 fr. 90 la piastre-papier équivaut à une
somme de 116,000 francs. Quelque élevée que puisse paraître cette dé-
pense, la municipalité ne croit pas payer trop cher la gloire de posséder
une aussi magnifujue promenade.
On ne saurait trop le dire, pour encourager d'autres villes non moins
riches à faire les sacrifices nécessaires dans l'intérêt de leurs «• Jardins des
Plantes 1.
Mais, d'autre part, le Gouvernement argentin, comme la Municipalité
de Ruenos-Ayres , ont de larges vues , car ils ont donné toutes facilités à
M. Charles Thays pour faire tout récemment au Chili un voyage d'études
et y remplir un vaste programme; il devait, en effet, exécuter le tracé du
j)arc (le la Légation argentine à .Santiago, s'occuper de la translormalion
de la voirie m-baine de Valparaiso, et en outre effectuer rexjiloialion de
la zone sud du Chili vers les lacs Nahuel-Huapi , Llauquihue et autres, en
vue de la création d'un Parc national dans la région de Nahuel-Huapi.
Entre temps, M. Charles Thays établissait avec le Jar(Un botanique de
Santiago, dirigé également par un Alsacien français, M. Peuxer, un régime
d'échanges entre ce jardin et celui de Buenos-Ayres.
II. Le Jardin zoologiqde de Buenos-Ayres.
Le Jardin zoologique de Buenos-Ayres est placé sous la direction de
M. Clémente Onelli, géologue distingué, explorateur infatigable des im-
menses territoires de la République Argentine qu'il a parcourus sans relâche,
à pied, à cheval, à dos de mulet ou de lama, et dont il connaît la faune et
^'^ M. Fairghild, Bolanist explorator, de Washington.
— 155 —
la constitution géologique sous toutes ses latitudes. Il fut mis en vedette
comme membre de la Commission de délimitation des frontières entre
les deux Républiques en conflit, le Gbili et l'Argentine. Pour déterminer
les terrains pouvant se rattacher à l'un ou l'autre territoire, on les étudia
au point de vue géologique, et l'on traça la ligne idéale qui laissait d'un
côté ou de l'autre des roches , des terres de même composition. Ce mode
d'arbitrage fut accepté par les deux gouvernements, et il devint la base de
l'accord qui intervint entre eux.
M. Clémente Onelli , devenu Directeur du rrZoon , comme on dit familière-
ment là-bas, s'est occupé d'embellir le magnifique parc, oii il est installé
et il a su lui donner un cachet artistique par des monuments qui rappellent
le goût italien. Une de ses préoccupations a été également d'enrichir sa
ménagerie par des acquisitions, des échanges, enfin par l'acclimatation
méthodique. La psychologie zoologique n'a pas été négligée par lui , et il
a publié dans sa i-evue de curieuses études sur ce qu'il appelle ffl'idiosyn-
crasie animale «.
Ce magnifique établissement se trouve dans le voisinage du Jardin bota-
nique, comme si on avait voulu placer le Musée des animaux vivants à côté
du Musée des fleurs et des arbres. Il est ainsi dans une situation rêvée : assez
près de la ville animée et vivante pour l'embellir et compléter le cercle de
ses promenades, il contribue à augmenter son cube d'air, il constitue avec
le Jardin botanique et le Parc du Trois-Février, le système respiratoire de
Buenos-Ayres , et, d'antre part, il est d'un accès très facile aux visiteurs,
grâce aux nombreux et peu coûteux moyens de communication dont ils
disposent, en dehors et en dedans du Jardin. Aussi, en semaine, mais sur-
tout les dimanches, jeudis et jours de fête, ce sont des flots de population
qui s'engouffrent par les quatre portes, plus ou moins monumentales, pra-
li(juées sur les rues de Las Heras et Acevedo et sur les splendides avenues
Alvear et Sarmiento. Cette aflluence n'est presque pas enrayée par les
guichets-caisses où les visiteurs doivent payer leur entrée (lo centavos,
c'est-à-dire 22 à 28 centimes). Cette faible redevance n'en est pas moins
une ressource de quelque importance, vu le nombre considérable des
entrées.
La superficie totale du Jardin est de 18 hectares environ : pour les
pièces d'eau et les jardins, 6 hectares; pour les allées et voies de toutes
sortes, 2 hectares 1/2; pour les édifices, 3 hectares 1/2; pour les étables
et cages d'animaux, 6 hectares.
L'aspect en perspective est des plus heureux, les eaux, les fourrés et les
habitations allernant d'une façon très harmonieuse. Outre la rrmaisonn
du Directeur, il y a les rr palais n des animaux. Ceux-ci sont moins modesles
que celle-là; perdue dans le feuillage, c'est une construction simple
que l'on pourrait apjjcler la demeure d'un sage, avec son enclos jiar-
ticuher entouré d'arbres, si, par certains détails , elle n'accusait les goûts
1 1 .
— 156 —
artistiques de celui qui l'habite. M. Clémente Onelli, le Directeur du ffZoo i,
est d'origine italienne , et il a eu la coquetterie de rappeler son ancienne
patrie par quelques pastiches de monuments qui s'adaptent très bien au
ciel et à la verdure florissante du pays argentin. J'ai noté un portique
commémoratif où s'étalaient glorieusement les lettres fatidiques S. P. Q. B.
pour consacrer, non pas la mémoire du Sénat et du Peuple romain, mais
celle de l'Assemblée municipale et de l'Intendance buenayrienne.
La disli'ibulion de la superficie réservée aux animaux a été faite avec
soin, d'après les nécessités de race, de nombre, d'habitudes, des pension-
naires du Jardin. Le corral destiné aux Eléphants occupe 9,976 mètres
carrés; celui des Buffles, 9,711 ; celui des Ours, 1,600; celui des Rhino-
céros, 1,067; celui des Taureaux de l'Inde, i,845; celui des Hippopotames ,
890; celui des Cerfs Wapiti, gSA; celui des Daims, i,645; celui des
Lamas, 780; celui des Condors, 6i5; celui des Autruches, 660; celui
des Tapirs, 689 ; celui des Lions, i,o5o; celui des Singes, i,o36; celui des
Palmipèdes, 1,690.
Un tramway intérieur occupe une voie de 9,48 1 mètres.
Des pavillons particuliers reçoivent le mobilier assez compliqué dont les
divers services du Jardin exigent l'emploi pour la boucherie hippopha-
gique, la désinfection des cages, le chaulfage, les appareils divers en usage
pour alimenter et soigner 1rs animaux malades ou bien portants, faire les
analyses chimiques d'urine ou autres excréta, etc.
Les animaux sont parfaitement alimentés en temps ordinaire, et avec uue
méthode parfaite et afin d'éviter ou l'anémie ou la suralimentation. C'est
avec un soin minutieux qu'à cet égard ils sont surveillés par M. Onelli , qui
n'a pas craint, en diverses circonstances, de s'éclairer de l'expérience d'un
autre savant, M. le D"^ Ricardo Lynch, médecin de l'Hôpital Saint-Louis-de-
Gonzague à Buenos- Ayres. Ce dernier a posé en principe, comme le Pro-
fesseur Bouchard l'a affirmé chez nous, avec tant de preuves à l'appui, que
rrla suralimentation est la cause la plus ordinaire de la mortalité fréquente
et de la mortalité prématurée chez l'Homme et chez les Animaux» : il a
soutenu cette thèse dans un travail magistral présenté au Congrès scienti-
fique international de Buenos-Ayres en 1910, et M. Onelli l'a reproduit
in extenso dans la Revue du Jardin zoologique (n° 95, avril 1911).
J'ai noté dans ce très intéressant mémoire une observation curieuse for-
mulée par M. le Directeur Onelli au sujet de la capacité digestive de l'Au-
truche. II paraît bien qu'à cet égard sa réputation est tout à fait usurpée.
La Poule et le Pigeon, par exemple, ont, à ce qu'il paraît, un potentiel
digestif bien supérieur à celui de l'Autruche. M. le D' Ricardo Lynch, qui
n'avance rien au hasard, et qui a procédé, dit-il, à plus de 3o,ooo exa-
mens coprologiques , est arrivé à cette conclusion qui mérite d'être retenue,
— que l'on s'occupe de la physiologie ou de la pathologie des hommes ou
de celles des animaux, — à savoir frqu'à mesure qu'on s'élève sur l'échelle
— 157 —
zoologique, les représentants des diverses espèces digèrent moins com-
plètement, et leurs excréments sont plus riches en restes digérables et
utilisables et aussi en bactéries^.
Ceci explique le soin minutieux qu'apporte M. Onelli à alimenter ration-
nellement ses pensionnaires.
Les grands animaux féroces prennent leur repas : en été, le matin de
739 lieures; en hiver, de 1 heure à 2 heures 1/9 <''.
Les Éléphants ont cinq rations : 1° à 6 h. 1/9 , i5 kilos de foin sec et
Il kilos de pain par animal; 2° à 8 h. 1/9, 10 kilos de foin sec, 3 kilos
de pain, de l'eau fraîche pour boire ; 3° à 10 h. 1/9, une brouettée de pâ-
ture en vert ; 4° à 1 h. 1/9 , 1 5 kilos de foin sec, h kilos de pain , de l'eau
fraîche ; 5° à 5 heures, 10 kilos de foin sec, 3 kilos de pommes de terre.
Deux fois par semaine, le lundi et le jeudi, un barbotage où l'on met
5oo grammes de sel. Si le temps le permet , pâturage en plein air.
On n'apporte pas moins de sollicitude à rationner d'autres animaux.
Girafes, Singes de toutes sortes, auxquels il faut une nourriture variée et
réglementée.
La Revue du Jardin zoologique rend compte des faits et gestes des pen-
sionnaires les plus intéressants sous la rubrique crVie socialeTi, et le rédac-
teur, dans une forme humoiistique , essaie d'intéresser le public à une foule
de sujets du ressort de l'histoire naturelle , et il arrive à les vulgariser. A un
point de vue plus pratique encore , cette Revue fait connaître les entrées
et les sorties d'animaux, par voie de décès, d'échange, de vente, de nais-
sance, les dépenses en fourrage, eu grains, en pain, en lait, en Poisson,
en Chevaux morts, en fruits; selon les nécessités de la saison et la santé des
pensionnaires, ces dépenses varient de mois en mois, mais une moyenne
est facile à établir, et le chiffre est considérable pour une année.
Mais il est possible d'y pourvoir. En regard des dépenses, la Revtie in-
dique également les recettes trimestrielles. On peut se permettre quelques
dépenses extraordinaires, de luxe ou de haute utilité. Le Jardin zoologique
est en régie, et il rappoite à la municipalité, grâce au mouvement de plus
en plus important des visiteurs payants.
Par exemple : dans le premier trimestre de 1911, il y a eu 307,1 55
visiteurs, soit 6,3 19 de plus que dans le trimestre de 1910. Les moyens
de transport ont donné 3,^2 1 piastres m. n. (soit, à 9 fr. 90, environ
7,596 francs).
La municipahté a encaissé 33,387 piast. 60 nationales (73,459 fr. 70).
Le deuxième trimestre de 1911 acompte 999,398 visiteurs, soit 61,660
(') Ou consomme, par trimestre, environ i5o à 170 Chevaux de boucherie,
caballos carneados. Il n'y a pas , dans l'Argentine , d'établissements hippopliagiques.
A Buenos-Ayres, les animaux de l'espèce équine ou asine qui sont abandonné*
et que la police recueille sont conduits au Jardin zoologique qui les sacrifie pour
nourrir les Carnassiers.
— 158 —
de moins que dans le trimestre correspondant de 1910, mais alors on était
en période d'Exposition.
La municipalité a encaissé un lofai de 3-2, coi piastres (70,^08 francs).
Le troisième trimestre de 1911 a compté 819,873 entrées, soit 19,080
de plus que dans la période correspondante de 1910. Dans le trésor muni-
cipal, la recette totale a été de 36,5/i6 piastres, plus de 80,000 francs.
Le quatrième trimestre ne s'éloigne pas de la moyenne de ces receltes.
En 1912, le chiffre des entrées au rrZooi de Buenos-Ayres a été de
1,293,718 entrées payantes. En outre, 26,733 enfants des écoles et col-
lèges; 160,000 entrées de soldats, marins ou enfants ne payant pas.
Le ffZoo" a vendu jtlus de 3o,ooo œufs pour l'élevage et plus de
100,000 pour la consommation.
On comprend que l'Administration du ffZoo'^ ait voulu donner tout le
fr confort moderne n aux animaux qu elle hospitalise, et qu'elle ait pu faire
ainsi un établissement de premier ordre non seulement au point de vue de
l'hygiène, mais aussi au point de vue de l'étude scientifique comme de la
simple curiosité. Ces résultats ont été obtenus dans moins de dix ans, grâce
à un personnel technique peu nombreux relativement, mais actif, zélé et
intelligemment dirigé, sous le contrôle d'une municipalité qui ne ménage
pas les preuves de sa confiance et qui laisse libéralement se produire les
initiatives tendant à embellir le Jardin.
Le personnel administratif se compose d'un Directeur, d'un Adminis-
trateur, d'un Secrétaire, de deux Inspecteurs, d'un Gardien-chef, d'un
Aviculteur; les agents et sous-agents sont les préposés au contrôle des
entrées, les concierges, les ouvriers ou artisans, les gardiens ordinaires,
les préposés aux cages des grands animaux, le jardinier : en tout,
7/4 environ.
L'invenlaire détaillé que l'on puldie tous les ans, et qui donne la
comptabilité-matière, montre la multiplicité des services auxquels doivent
pourvoir ces agents et sous-agents. La Direction du rrZoo" a essayé de se
suffire à elle-même pour tout, l'utile et l'agréable, et elle a créé des organes
pour n'avoir pas à emprunter à l'industrie privée. Son service de dislri-
Imtion d'eau est notamment une merveille d'installation comme machinisme
cl goût artislifpie. Sans vouloir rivaliser avec les gi-andes eaux de Versailles
ou de la Villa d'Esté, mais aussi sans occasionner une trop forte dépense,
— h fr. ho par jour, — le rrZooii anime et arrose ses pelouses. et ses bos-
fjuets, procure largement à ses pensionnaires de l'eau pour s'abreuver et se
baigner, et il donne h ses petits châteaux d'eau un aspect tout à fait
artistique en même temps qu'il se ménage des réservoirs commodes et
inépuisables. Pour ce seul travail, le Directeur, qui est un humaniste et
un humoriste, qui manie bien la plaisanterie même en latin, promet l'im-
mortalité au S. 1*. Q. B. , lire : Senalus Populusque Buonarensis. En
attendant, pour la complète satisfaction de ses visiteurs et pour les récom-
— 159 —
penser d'être venus , par leur présence , augmenter la recette municipale ,
il fait jouer les eaux de ses bassins, et il donne un concert trois fois
par semaine : le dimanche, musique militaire; le jeudi, musicpxe de la
Compagnie des tramways qui conduisent au Jardin; le samedi, musique
municipale.
Outre cette attention, le «Zoor>, à l'exemple de notre Jardin d'acclima-
tation, olfre une foule de moyens de transport, un train à pétrole mi-
nuscule, un tramway Decauville, Poneys, Chameaux, Lamas avec selles
ou petites calèches, un Guignol, des photographes, un bar, une pâtisserie
élégante, etc.
C'est principalement vers les grandes habitations des animaux que se
porte l'affluence des visiteurs. Ainsi qu'il a été dit plus haut, ces habitations
sont spacieuses, aérées, commodes pour les animaux qui y sont détenus
et pour ceux qui ont la charge de leur garde.
Pom- les Félins, pour les Ours, on n'a pas cherché, comme dans quel-
ques Jardins zoologiques '*', à leur donner la vaine illusion d'une liberté
relative , au moyen de rochers artificiels , d'arbres , etc. Par contre , les cages
sont à compartiments faciles à séparer, pour isoler un animal et , s'il y a
lieu, lui donner des soins spéciaux : à double face, l'une extérieure , l'autre
intérieure, celle-là de plein air, celle-ci disposée sur une galerie très large;
elles ont encore un sous-sol où l'animal peut se réfugier en cas de froid ou
d'excès de lumière : il existe des cloisons mobiles, faciles à manier à l'aide
d'un système ingénieux et simple, et d'une solidité à toute épreuve; l'eau
coule en abondance et est d'un renouvellement rapide.
Le Directeur ne surveille pas seulement, par lui-même ou par ses Inspec-
teurs, le physique de ses pensionnaires: il s'occupe aussi de leur moral,
et il va ff s'entretenir n avec eux assez souvent pour être connu d'eux et
pouvoir, sans danger, leur présenter, à l'occasion, quelques amis. Ses Elé-
phants, ses Hippopotames, ses Singes ont leur nom : il les appelle, et
ils s'approchent, ce qui lui permet de les mieux observer dans un état de
quiétude et d'inhibition, ffll n'ose trop approfondir du Tigre, de l'Ours,
ni des autres puissances «, comme dit La Fontaine, les périlleux états de
conscience , mais sa voix certainement n'est pas méconnue et elle a quelque
autorité, excepté sur des natures particulièrement cruelles, ingrates ou
abruties. Ayant des sujets nombreux et bien faits pour exercer sa patience
et aiguiser sa curiosité psychologique , il ne regrette pas ses observations
in anima vili, fût-ce avec un Bison, avec une Tortue {Oh! knla cerebracion
de ma tortugal), avec un Singe : l'occasion s'offre à lui de découvrir quelque
chose dans le cerveau confus de l'animal, ce qu'il appelle les idiosincra-
sias individuales , utile contribution à l'étude de la Psychologie zoologiquc
encore mal connue.
Cî Dans le bel établissement d'Anvers, par exemple.
— 160 —
Tel qu'il est, avec les ressources qu'il offre au savant, avec les attractions
dont jouit le grand public, le Jardin zoologique constitue un des établisse-
ments les plus complets qui existent au monde; à coup sûr, il est celui
qui, dans le moindre espace de temps, avec un budget d'abord très limité,
est arrivé à un ensemble de services des plus satisfaisants, à une installation
matérielle des plus enviables.
Outre sa Revue, le Directeur a eu l'idée, dans un but de vulgai'isation ,
de faire éditer un annuaire du frZoo« qu'il distribue gratuitement, et il le
peut d'autant mieux, que l'édition n'a rien coûté à l'administration. C'est
un éditeur de Buenos-Ayres qui a pris tous les frais à sa charge, au prix
de la publicité qu'il peut y faire'''.
On en donne aux visiteurs du Jardin , ce qui est une autre compensation
à la légère contribution d'entrée (ofr, 22); on en distribue dans les écoles,
où les maîtres croient devoir en faire emploi comme sujet de causerie ou
d'étude.
La première année, en 190/», l'édition fut tirée à 6,000 exemplaires :
la seconde et la troisième, à 120,000; enfin, à la quatrième édition, il en
a été répandu, jusqu'en 1910, 366, 000 exemplaires. C'est d'une excellente
réclame pour le rrZoo^i, et elle ne coûte rien à la caisse municipale.
Le Jardin zoologique de La Plata.
Il existe également dans la capitale de la province de Buenos-Ayres une
ménagerie , avec (juelques remarquables spécimens de grands animaux :
Lions, Tigres, Loups, etc., et d'autres seigneurs de moindre importance.
Cet établissement , de fondation toute récente , — il remonte à quatre ans ,
— placé sous la direction de M. Alfred J. Plot, mérite tous les éloges
pour l'intelligence avec laquelle on a distiibué les divers services et pourvu
à l'hygiène , au confort que prescrivent les meilleuies données de la science
moderne. Les animaux jouissent d'une demi-libeité. Il en est un qui s'est
classé tout à fait à part : le Singe Max, qui, les jours de gala, fait l'office
(1) Le Jardin zoologique d'Anvers a également fait éditer chez Joseph Maës
un album-guide qu'il vend 0 fr. aS (précédemment, 0 fr. 5o). Ce petit livre de
16 pages, non compris les feuilles de garde, est d'un format commode, facile à
plier; il est imprimé sur beau papier, illustré de jolies vignettes qui éclairent
un texte d'une forme simple et sans prétentions scientifiques. Il donne des notices
très brèves sur l'histoire, le fonctionnement du Jardin (100 employés de tout
ordre, service intérieur ou extérieur). La nourriture des animaux coule de 1 26,000
à 1 35,000 francs. Comme recettes d'entrée : abonnements, 368, 000 francs; aux
bureaux, 216,000 francs, près de 600,000 francs dans les. bonnes années. Le
commerce de ventes et achats d'animaux donne : 210,000 d'achats; 2o3,ooo de
ventes, environ. On vend aussi des Gallinacés, des œufs, des Oiseaux rares (plus
de 100,000 paires d'Oiseaux de volière). Cinq concerts ont lieu par semaine.
— 161 —
(le valet de \ned ou de maître d'hôtel , en frac et chaussures vernies ; et la
dignité de l'air répond à la correction du costume !
Le Directeur a , dans un temps relativement très court , pourvu à l'instal-
lation de son Jardin zoologique de la manière la plus satisfaisante. Il n'a
pas craint de laisser en complète liberté Cygnes, Oies, Singes, Pélicans et
d'autios, et il a eu raison de compter sur la mansuétude du public à leur
égard. Mais, sur la demande de la Société Sarmienlo, protectrice des ani-
maux, il a laissé apposer des plaques avec la formule connue : trAyez pitié
des animaux!" Le ffZoon de Buenos-Ayfes avait pris la même précaution
sur la requête de cette même Société.
III. Musée national d'Histoire naturelle.
Je dois préalablement m'acquitter aussi envers le Dù-ecleur de cet éta-
blissement, qui m'a accueilli de la façon la plus gracieuse et m'a donné les
autorisations nécessaires pour le visiter, en me confiant à M. Agustin J. Pen-
dola. Secrétaire ffénéral du Musée; celui-ci, s'excusant de ne pouvoir com-
plètement m'en fâire les honneurs , a fait appel aux lumières d'un des Pro-
fesseurs, M. d'Abbèné, qui a bien voulu me servir de guide au milieu
des collections en voie de classement. Je ne pouvais être en de meilleures
mains ; et je ne me suis nidlement repenti d'avoir en quelque sorte forcé
la porte d'un Musée toujours sur le point d'être transféré dans un local plus
vaste et plus digne des richesses qu'il peut offrir à la curiosité du visiteur.
Si le Jardin botanique et le Jardin zoologique sont, l'un et l'autre, de
création récente, le Musée d'Histoire naturelle remonte à une date i-elati-
vement très ancienne : car, le 27 mai 191 2 , il y a eu juste cent ans que
l'Assemblée générale constituante décidait de fonder cet établissement sous
le titre de rMuséo publicoi de Buenos-Ayres. Il n'est pas sans intérêt de
constater qu'au milieu de leurs luttes de tous genres , malgré la préoccu-
pation obsédante d'une indépendance à conquérir, les hommes de ce temps
ne perdirent pas de vue la cause des sciences et qu'ils eurent l'ambition de
créer un organisme puissant d'instruction populaire.
Les circonstances ne permirent malheureusement j)as de donner tout son
effet à la décision de la Constituante, et ce fut en 1828, le 3 1 décembre,
qu'un décret rappelant la création de 1812 organisa le Musée et lui donna
pour Directeur le D' Carta , qui fut en même temps chargé de présider au
fonctionnement d'une Ecole de sciences physiques et naturelles, annexe
du Musée proprement dit. C'était l'idée même fondamentale de notre Jar-
din des Plantes, mais, là-bas, elle ne put être réalisée. Très peu de temps
après, l'Ecole fut séparée du Musée, et ce dernier, avec M, Ferrari pour
Directeur, s'efforça non pas de progresser, mais seidement de ne pas mourir.
Les événements politiques se succédaient avec une telle rapidité, avec si
peu de garanties de paix et de sécurité, que le Musée périclita, fut oublié,
— 162 —
abandonné, s'enrichissant de dons très rares et perdant bien davantage
par le dépérissement, faute d'entretien, de ses collections scientifiques.
La chute de Rosas rendit un peu de vie, en même temps que de la liberté,
à l'administration de l'établissement. Pour rencoui'agcr, le soutenii-, il se
créa une Association des Amis de l'Histoire naturelle de La Plata , — telle
notre Société des Amis du Muséum de France, — chargée de réveiller
ia sollicitude des pouvoirs établis et la sympathie du public, de provoquer
les dons particidiers , de recueillir des objets de collections précieux ])our
l'enseignement, de compléter soh matériel, de remplacer les spécimens
détériorés ou disparus : en un mot, de mettre cet établissement, jusqu'à
cette date presque abandonné , à la hauteur des destinées qu'avait entrevues
son glorieux fondateur Bernardino Rivadavia. L'Association fut pai'faitement
secondée dans ses vues par quelques collaborateurs d'un zèle à toute
épreuve, Manuel R. Trelles, Augustin Bravard, et enfin et surtout, par un
naturaliste allemand, réputé par ses études persévérantes sur la faune
et la flore argentines , le Professeur Conrad Bui'meister. A paitir de sa nomi-
nation en 1862, le nouveau Directeur fut vraiment l'âme de la résurrec-
tion, du développement scientifique, de la prospérité matérielle du Musée
national. Administrateur prudent, il lira parti des ressources mises à sa dis-
position pour réunir, dans des sections spéciales , les médaUles , les échan-
tillons, les animaux. Ecrivain érudit et disert, il vulgarisa dans une foule
de revues les découvertes qu'il avait faites au cours de ses nombreuses
pérégrinations dans le Sud-Amérique : il travailla à la gloire de son Musée ,
en créant un recueil spécial, les Annales du Musée, dans lequel, au jour
le joui", pendant des années , il consigna le résultat des études faites çà et
là , et il les communiqua , sinon au grand public encore incomplètement
attiré , du moins au monde savant.
Ses successeurs, G.Berg, Zoologiste et surtout Entomologiste distingué,
et Anieghino , l'éminent Paléontologiste connu dans le monde entier, conti-
nuèrent sa tâche , mais avec des fortunes diverses.
Le Musée National en était venu à souffrir de la richesse de ses collec-
tions, et il ne savait plus où les loger. Le moment arriva où l'établisse-
ment, de public tpi'il était, devint pour ainsi dire secret, parce qu'il
n'osait plus s'oiïrir à la curiosité des visiteurs, avec l'encombrement inouï
de ses vitiines , de ses couloirs , de ses salles d'exposition. Il piit le parti
héroïque de fermer ses portes, faute de pouvoir les ouvrir assez largement.
On essaya de quelques réformes , on réalisa quelques progrès , et plus tard
l'on rouvrit le Musée dans le dernier trimestre de 1896 ; mais, de nouveau,
l'encombrement se produisit, avec des collections toujours plus abondantes
et un local qui ne pouvait s'agrandir et qui, d'ailleurs, dès l'origine,
n'avait jamais été approprié à une telle destination.
Aujourd'hui , le Musée est de nouveau inaccessible au public.
J'ai pu m'assurer ainsi que beaucoup de spécimens curieux étaient tou-
— 163 —
jours dans des caisses, que les vitrines étaient encombrées, que les objets
débordaient jusque dans les couloirs, que la bibliothèque était plus qu'à
l'étroit; enfin qu'il n'y avait pas seulement beaucoup de mal à classer, dans
chaque série, les documents géologiques, paléontologiques, zoologiques,
botaniques, ethnologiques, minéralogiques, mais encore qu'il y avait même
quelques difficultés matérielles à circuler entre les séries d'objets toujours
en souffrance dans les salles , galeries et coulisses.
Cet état de choses est regrettable pour le bon renom du Musée, pour
le public, pour les savants. Disons qu'il provient de l'extrême pléthore de
ces richesses, mais il est certain que sous la direction de M. Angel Gal-
lardo, qui est non seulement un savant de haut mérite, mais encore un
esprit très ouvert et, de plus, un homme très apprécié et très estimé dans
son pays comme eu France, le Musée subira de profonds changements qui
permettront de mettre en évidence les trésors qu'il renferme dans toutes
les branches de l'Histoire naturelle.
On peut d'ailleurs s'attendre à une transformation prochaine. Les pou-
voirs publics, fédéraux et municipaux, ont trop de patriotisme et de
lumière pour ne pas donner satisfaction aux desiderata de la Direction
du Musée National en lui procurant des bâtiments dignes de recevoir ses
collections. S'il ne faut trouver que douze ou quinze cent mille francs, on
les aura assez vite , cai-, à Bueuos-Ayres, on aime à faire grand et beau, ma-
gnifique même, et on ne marchande rien ni à la Science, ni aux Beaux-Arts.
Sans en avoir vu le détail, et pour cause, je puis donner un aperçu
rapide des objets dont dispose actuellement le Musée National.
Dans la section zoologique: Mammifères, 600; Reptiles, i,/ioo; Pois-
sons. 1,000; Mollusques, 4,5oo; Insectes, plus de ioo,oco; Arachnides
et Myriapodes, 1,200; Crustacés, 800; animaux inférieurs, 5oo; squelettes
et crânes, 5oo; œufs d'animaux, 1,900; nids d'Oiseaux, 200;
Dans la section paléontologique : squelettes, crânes, carapaces, 120;
environ 4, 000 exemplaires d'Invertébrés;
Dans la section ethnologique, i,5oo échantillons du Sud- Américpie ;
Dans la section botanique, environ 2 ,3oo spécimens dont les trois quarts
viennent de l'Argentine;
Dans la section géologique et minéialogique , près de 5oo espèces;
Ajouter à cela un nombre considérable de spécimens de fossiles de
l'Argentine et du Paraguay, de minéraux, d'animaux aux organismes
inférieurs.
La bibliothèque se compose de plus de 11,000 ouvrages ayant trait
pour la plupart à l'Histoire naturelle.
Dans les collections, j'ai remarqué surtout la remarquable série des
Oiseaux du Sud- Amérique et une pièce très rare, le Machocrodis Neo^alus,
Tigre anlédihivien de proportions imposantes et d'une parfaite reconsti-
tution.
— 166 —
La rapide énumération qui précède montre à quel point il est urgent,
et il serait honorable pour la grande capitale fédérale , de procurer à ses col-
lections d'Histoire naturelle une installation matérielle et une organisation
scientifique dignes d'elles.
Musée de La Plata.
Il est vrai que le grand Musée vraiment national de Paléontologie,
d'Anthropologie et d'Ethnographie argentines se trouve parfaitement
installé dans la capitale de la province La Plata , et qu'il offre à la curiosité
des savants comme à celle des simples visiteurs un remarquable ensemble,
méthodiquement classé et mis en valeur, d'antiquités remontant à la for-
mation pampéenne, de grands Mammifères de la période tertiaire (au
nombre de plus de loo), de Baleines fossiles, d'énormes Tortues, d'Oi-
seaux , Reptiles , Poissons des périodes les plus anciennes , un millier de
crânes, plus de 80 squelettes, la plupart des habitants de l'Amérique du
Sud depuis le plus ancien jusqu'à l'indigène contemporain.
On ne saurait en parler que pour mémoire, tant ces collections sont
nombreuses, riches et intéressantes par leur rareté.
La tt Villa DoLOREsr>, Jardi\ zoologique de Montevideo ,
PAR M. Paul Serre,
Consul de France, Associé du Muséum.
La ville de Montevideo (33o,ooo habitants), située en bordure du Rio
de la Plata, à dix heures de paquebot de Buenos-Ayres , la grande métro-
pole argentine, est visitée toute l'année par de nombreux touristes.
Aux yeux de ces visiteurs qui ne jugent des maisons que parleur façade
et qui ignorent les particulaiités désagréables du climat, la capitale de
l'Uruguay semble une belle et bonne ville de province française, construite
dans un endroit salubre et, quoique un peu triste, fort agréable à habiter.
Les gens y sont graves et de mise recherchée. Comme dans tous les
pays de sang espagnol, moult marchands de billets de loterie y entretien-
nent la passion du jeu, laquelle profite d'ailleurs aux œuvres de charité,
cependant que de nombreux garçonnets, faits à la diable, offrent en tout
temps et à tout venant des adiariosn de 2 et 4 sous.
Le touriste remarquera très vile la coutume répandue dans le pays de se
grouper sur le seuil des portes pour converser et admirer un peu ellVonté-
ment les passantes. El quand les maîtres rendent le seuil des demeures à la
circulation, ce sont les servantes qui s'y installent à leur tour, parfois en
compagnie d'amis fidèles au rendez-vous quotidien.
— 165 —
Le touriste pestera contre la cherté des courses eu voiture , laquelle im-
pose à tous l'usage des tramways , et contre l'habitude prise par le sexe fort
de rester couvert dans certains endroits où génëralement on se découvre;
il s'étonnera des coups desifllets répétés qui permettent aux agents de ville,
oxydés i)our la plupart et moins corpulents qu'à New-York , coiffés d'un
casque et portant des guêtres blanches en hiver, de se renseigner mutuel-
lement de jour et de nuit; il félicitera ses hôtes d'avoir installé sur la voie
publique des corbeilles à papier aériennes; enGn, sur le conseil du portier
de son hôtel, il prendra le tramway n° 38 pour se rendre, en une vingtaine
de minutes, à la rr Villa Dolores^.
La propriété en question, qui couvre une superficie de i5 hectares en-
viron, appartient à un millionnaire uruguayen, M. Alejo Rossell Riiis,
lequel s'emploie depuis pas moins de seize années à en faire un établis-
sement zoologique modèle; il y a là un exemple d'initiative unique au
monde, il faut franchir l'Atlantique et passer l'Equateur pour rencontrer
un particulier qui, à lui seul, a créé et a continué à entretenir un grand
Jardin zoologique; alors que, dans tous les pays, les rrjardins des animaux»
appartiennent à l'État ou à de puissantes sociétés. Un simple citoyen s'est
plu à doter la capitale de son pays d'un lieu de promenade favori.
Avec un personnel d'une centaine d'hommes : gardiens, ouvriers de tous
corps de métier, vétérinaire, etc., M. Rossell Riiis ne dépense pas moins
de 3o,ooo francs par mois à la rr Villa Doloresn , ainsi nommée du nom de
sa femme.
Pour entrer dans cet établissement, le jeudi ou le dimanche dans l'après-
midi , on paye la somme de i franc , mais la totalité des recettes est acquise
aux sociétés locales de charité.
On voit là de magnifiques animaux pleins de santé : Ours blancs et à
miel , Lions et Lionceaux , Jaguars , Léopards , Hyènes , Lions marins s' ébat-
tant dans un grand lac et dont le patriarche a perdu la vue, dans l'eau
douce; Pumas, Autruches, Singes de toutes laideurs. Oiseaux, Serpents,
Volailles de race , etc. , installés dans des cages-maisonnettes fort jolies et
tenues en parfait état de propreté.
On remarque spécialement un superbe Fourmilier et deux rTucanosn au
bec monstrueux et bizarrement peinturluré , ainsi qu'une Poule phénomène
qui se lient droite sur ses pattes et marche comme un homme.
Afin d'intéresser les enfants, un théâtre de jouets mécaniques venus de
Paris, avec piano électrique, donne une représentation vers 3 heures. A
h heures , un jeune Eléphant travaille fort intelligemment , à grand renfort
de friandises, dans un coin du jardin, et les gardiens ont alors l'attention
de circuler de groupe en groupe pour en faire part aux visiteurs.
M. Rossell Rius compte faire donation, sous peu, de sa propriété à la
ville de Montevideo , ce qui est d'un sage , mais il continuera à en assurer
l'entretien jusqu'au jour éloigné de son décès. 11 est d'ores et déjà entendu
— 166 —
que ce cadeau royal ne constituera jamais une charge pour la municipalité
montévidéenne , car le donateur laissera par testament un capital plus que
suffisant pour permettre de maintenir rétablissement en parfait état. Voilà
qui sera d'un excellent exemple pour les savants amateurs qui seraient
tentés de léguer de riches collections aux musées dont les crédits sont déjà
insuffisants, et qui oublieraient d'y joindre la somme indispensable pour
les installer et pour en prendre soin ^').
Le Jardin zoologique de Momevideo '-\
PAR M. Albert Coltald '^'.
Le Jardin zoologique de Montevideo est installé dans une propriété par-
ticulière, la Villa Dolorès, et la ville n'a rien à voir ni à sa direction scien-
tifique, ni à son administration.
Sa superficie est de quinze hectares environ. Il longe l'avenue Rivera
sur une longueur de 2 5o mètres. On accède à la villa par une allée tracée
entre deux grilles de fer qui s'appuient, de loin en loin, sur des piliers en
maçonnerie surmontés chacun de deux bustes affrontés. Minerve et Diane,
('' M. Rossoil lîiiis, qui est privé de progéniture, emploie également ses énormes
revenus à la construclion d'habilalions à bon marché pour les ouvriers et petits
employés, — jolis appartements de cinq pièces avec eau courante et électricité
pour 100 francs par mois, ce qui est donné, ici; — à la construction d'écoles
professionnelles pour jeunes filles; à soutenir la lutte engagée contre la tubercu-
lose qui sévit en Uruguay avec la même intensité qu'à Cuba, et probablement
pour les mêmes raisons; à la colonisation d'immenses territoires, — provenant de
l'héritage de sa femme, née Pereyra, — et qu'il vient de relier à une ligne ferrée
grâce à un train Renard acheté en France, lequel train va rouler sur une route
construite à ses frais.
<-' Nous croyons devoir joindre à la note de M. Paul Serre celle de M. Albert
Coulaud, qui la complète en donnant certaines précisions et qui d'ailleurs ne
manque pas d'humour.
('' Les circonstances ne m'ont pas permis de visiter le Jardin zoologique de la
capitale de la République orientale de l'Uruguay. Je puis néanmoins en parlei-
par ouï-dire, d'après l'alerte procès-verbal de sa visite qu'en a dressé un rédac-
teur de la Revue du Jardin zoologique de Buenos-Ayres. J'ai lu son article avec im
vif intérêt, et, sans le traduire servilement, j'en donnerai une rapide mais exacte
analyse. Je ne crois pas beaucoup me tromper en affirmant que M. Juan de
Afuera, son auteur, pour la finesse des aperçus, la justesse des observations aussi
bien que pour l'allnre générale du texte, a subi la suggestion de M. Clémente
Onelli, Directeur du Jardin zoologique de Buenos-Ayres. Ma supposition n'a rien
d'offensant ni pour l'un, ni pour l'autre. (A. Coltacd.)
— 167 —
Eole et Mars, Saturne et Orphée, Gybèle et Hélène, Thalie et Neptune,
Hercule et Uranie. Ces rapprochements inattendus de dieux et de héros n'a
pas, sans doute, une signification symbolique.
Le parc est découpé en allées droites se croisant à angles droits.
Dès l'entrée à droite, on voit la cage des Singes cynocéphales : ils ne
paraissent pas trop se plaire dans leur logis, ou bien leur santé laisse à
désirer. Tout à côté se trouvent les cages des Singes macaques : elles ne
sont pas d'un gabarit ordinaire, et elles rappellent par leur forme des ca-
nons énormes, des dames-jeannes colossales, des trompes monstrueuses,
des barils, etc., dénotant ainsi une conception originale et peu en rapport
avec la destination de ces habitacles.
Non moins curieux est le cimetière des animaux où reposent cries restes
mortels r, des plus considérables parmi les pensionnaires de l'établissement.
Des inscriptions commémorent le souvenir des plus intéressantes bêtes.
Non loin , sur une pierre , en sentinelle , un Crocodile extérioiùse sans douie
la douleur qu'a causée la perte des chères bêtes : il est censé verser des
larmes sur leur sort.
Plus loin, une jolie collection d'oiseaux d'Amérique et d'Asie réjouit les
yeux par des couleurs changeantes et rares. Leurs cages sont spacieuses ;
il y a de l'air, de la verdure, de l'eau, ce qui leur donne l'illusion de la
liberté.
Les Rapaces figurent en nombre imposant : Condors, Vautours, Aigles
h tête blanche, Aigles indigènes. Faucons, Gavilans, Éperviers, etc.
On remarque avec intérêt un jeune Éléphant (trois ans à peine) origi-
naire de l'hidc, que l'on a dressé à certains exercices et qui travaille en
public; deux paires de Lions d'une belle taille, des Jaguars, Pumas, Onces.
Les Lions ne se sont pas refusés aux joies de la famille : il y a huit petits
dans les cages. On voit aussi deux superbes Ours polaires, un Bison, des
Cerfs, des Zèbres, des Dromadaires, des Béliers de Barbarie.
Le goût dominant, la sympathie particulière des Directeurs et du pro-
priétaire de la Villa Dolorès , se sont allirmés avec sollicitude par le grou-
pement très complet de Chiens domestiques.
Dans le quartier qui leur est affecté sont représentées toutes les races,
toutes les variétés, les petits Chiens mignons, les Chiens chinois, les Car-
lins, les Terriers, Pointers, les Braques, Lévriers, Danois, Terre-Neuve,
Saint-Bernard.
Ce coni du Jardin zoologique n'est pas à recommander aux visiteurs qui
ont l'odorat sensible. Le séjour prolongé de viandes en fermentation est
une cause de diffusion d'odeurs répugnantes. Les Chiens n'en paraissent
pas incommodés. Le public est libre de préférer les produits de Lubin,
A tk in son et Guerlain, xj otros.
Il vaut mieux ne pas insister sur le caractère ultra-fantaisiste de la
décoration architectonique de certaines parties. Le goût en est douteux, si
— 168 —
l'on peut dire. M. de Afuera estime que les auteurs de cette conception
bizarre, lamentablement originale, seraient dignes de passer devant un
tribunal de police correctionnelle, pour cette atteinte au sens commun.
La Villa Dolorès étant un élablissement d'ordre privé , le public n'y est
admis que moyennant un droit d'entrée dont l'émolument est destiné à des
œuvres de bienfaisances'''; en payant o,'!o et 0,10 or uruguayen, par
personne, adulte ou enfant, en y ajoutant le prix du tramway, cela con-
stitue une dépense peu en rapport avec les ressources des petits ménages
(eu monnaie de France, elle équivaudrait à G francs).
Somme toute, malgré diverses critiques de détail, en tenant compte de
l'importance de ses collections, le Jardin zoologique de la Villa Dolorès
occupe un très bon rang pai-mi les établissements similaires de l'Amérique
du Sud.
<i) Ce serait trop peu, à propos du propriétaire de la villa Dolorès, de parler
de son établissement scieiilifique, si l'on n'ajoutait tout de siiile qu'il est un émi-
nent philanthrope, un humanitaire très averti et très généreux. M. Alejo Rossell-
Riiis a créé des maisons à bon marché avec un soin et une intelligence techniques
des plus remarquables. 11 s'occupe aussi fie colonies agraires. Enfin la protection
des enfants et celle des vieillards ont en lui et en sa femme, sa digne collabora-
trice, me dit-on, des apôtres convaincus.
SOMMAIRE.
Actes administratifs. — Répartition des fonds des Voyageurs naturalistes
du Muséum de l'exercice 1918. — Présentation par M. le Professeur
Roule d'une Baudroie de grande dimension destinée à la Galerie de
Zoologie 1 87 et 1 38
Cotnmumcaiions
Max KoLLMANN. Note sur les Mammifères rapportés de l'Afrique orientale
par MM. Alluaud et Jeannel 1 38
A. Menegaux. Description de deux nouveaux Paradisiers ( Parasidea Duiven-
bodei et P. raggiana Sororia) des Collections du Muséum. [PI. IV.]. i45
— Sur une nouvelle forme à'Ammodromus de la Colombie et de l'Equateur. 1 67
R. Benoist. Contribution à la Flore de la Guyane française :
I. Plantes récoltées par M. Brousseau 1 /iS
II. Plantes récoltées par M. E. Le Moult 1/18
Albert GouTAUD. Les Jardins botaniques et zoologiques, les Musées d'His-
toire naturelle de Buenos-Ayres et de La Plala i5o
Paul Serre. La (f Villa Dolores?), Jardin zoologique de Montevideo i64
A. GocTAuD. Le Jardin zoologique de Montevideo i66
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUBI
ANNEE 1913
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGCXIIl
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
"chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps (|ue leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'eniichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rallacbent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d administration.
Pour être Membre titulaire, il l'aul payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 o francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ('>.
(li S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association,
120, boulevard Saint-Germain.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1913. — r Ix.
-=5*c;-
LIRRAK/
NEW YOJ<X
140"^^ RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. ùIkoen^^
29 AVRIL 1913.
PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président annonce que le fascicule 8 et dernier de 1912,
ainsi que les fascicules 1 et 2 de 1918 du Bulletin du Muséum, sont
mis en distribution.
M. LE Président fait part à la Réunion de la mort de M. Pier-
PONT Morgan, récemment nommé Associé du Muséum en témoi-
gnage de remerciement des libéralités qu'il avait faites; chacun
peut admirer, dans la Galerie de Minéralogie, la collection de
pierres précieuses dont il s'est dessaisi en faveur du Muse'um; on ne
saurait trop regretter un aussi généreux donateur.
11 témoigne aussi de profonds regrets de la mort d'une des per-
sonnes les plus dévouées pendant de longues années à l'établis-
sement, celle de M. L. Henry, ancien Jardinier en chef, Professeur
à l'École d'Horticulture de Versailles, Correspondant du Muséum'''.
C' M. L. Honryesl décédé le ta janvier igiS à Barges (Haute-Saône); il a été
inhumé à Monligny-ie-Roi (Haute-Marne), son pays d'origine.
Muséum. — xix. 12
— 170 —
M. LE Président donne connaissance des faits suivants qui sont
relatifs à divers Services du Muséum :
Un nouveau congé de six mois, sans traitement, à dater du
i*'' mai 1918, a été accordé, sur sa demande, à M. Caille, Chef de
Carré au Muséum (Arrêté ministe'riel du 2/1 avril 191 3);
L'Assemblée des Professeurs a délégué, pour représenter le Mu-
séum à l'Exposition internationale d'Ornithologie de Liège, M. Meke-
GAux, assistant de la Chaire de Mammalogie et Ornithologie au
Muséum (Séance du 17 avril 1918);
M. Waterlot, présenté par M. le Professeur Bouvier, a été nommé
Correspondant du Muséum (Assemblée du 17 avril igiS).
CORRESPONDANCE.
M. LE Président donne lecture des passages les plus intéressants
d'une lettre que lui a adressée, en date du 21 février 1918, le
sergent-télégraphiste Louis Girard, de Gao (Haul-Sénégal-Niger);
il rappelle les efTorts constants que ce sous-ollicier déploie pour
doter le Muséum d'animaux rares.
Après s'être excusé de son long silence, motivé par les atteintes
successives d'une maladie tenace, il annonce qu'il a pu réunir deux
Antilopes, un Cephahphis rufilatus mâle et un Tvauclaphus ruryceios
mâle, mais qu'il a malheureusement perdu une Gazelle Mohr, et
qu'il est à la veille de perdre un Guépard; il était parvenu à
grand'peine à se procurer une Girafe, mais l'indigène qui la lui
avait vendue usa de tous les moyens pour la reprendre, allécliè
par les offres d'un prix supérieur que lui proposait un mercanti.
On lira d'ailleurs avec intérêt le passage suivant, fort intéressant,
au sujet de la destruction des Girafes, due aux agissements rapaces
des marchands.
M. Paronneau, qui depuis deux ans se livre au commerce des Girafes,
trouve ce commerce très rémunérateur assurément, mais il ne se doute pas
du massacre qui en résulte: en elfet, à chaque petite Girafe qu'on lui amène,
— 171 —
ia mère disparaît, car pour avoir le petit il est ne'cessaire de tuer la mère,
autrement il est impossible de les attraper dans la brousse.
Depuis que je suis à Gao , je me suis occupé à dresser une statistique à
peu près exacte des Girafes tudes, au courant d'une annde, dans la région
de Gao; je suis arrivé au chiffre de iio. Ce chiffre indique les peaux et
les petites Girafes apportées sur le marché de Gao pour y être vendues. Sur
cinq à six petites Girafes amenées tous les ans à Gao, il faut compter de
quinze à dix- huit femelles abattues, car il y a un tiers de perte. Ainsi, sur
trois animaux pris dans la brousse et envoyés à Gao, un seul arrive. Il faut
également tenir com|)te des petites Girafes qui meurent dès leur capture
et des peaux vendues dans la brousse qui n'arrivent pas par conséquent
sur le marché de Gao, ce qui donne, au bas mot, cent cinquante bêtes
détruites tous les ans. Il se fait dans la région une grande consommation
de viande de Girafe que les indigènes font boucaner.
Il serait donc nécessaire et nrgent d'interdire cette tuerie, car de ce
pas-là il n'y en aura pas pour longtemps.
La surveillance et les mesures propres à réprimer le massacre de ces
animaux seront évidemment très difficiles; mais une chose qui me parait
pouvoir dounei' de bous lésultals , et en même temps créer une source de
revenus pour la colonie, serait de mettre un droit de marché de 5o francs
par tête, et ce droit payé par l'acheteur. En plus de cela, un droit de
sortie de ia colonie de 5oo francs par tête. Malgré cela, je crains bien
que cette mesure ne soit pas très efficace , car les commerçants payeront
ces droits , vu le bénéfice obtenu par la vente de l'animal qu'eux-mêmes
vendront plus cher.
Il y aurait donc lieu d'ajouter à cette mesure un nombre déterminé
d'animaux à acheter par les commerçants. Stipuler qu'aucun commerçant
ne pourra acheter plus d'une Girafe par an. Ce chiffre ne peut être phis
restreint, c'est entendu, mais il est encore assez élevé en rais.ondu nombre
de commerçants qui tenteraient, vu le bénéfice obtenu, de se livrer à ce
commerce; car s'il y a cinq ou six commerçants achetant une Girafe, cela
fait donc cinq ou six animaux, et, comme il y a un tiers de perte, nous
avons un total de quinze à dix-huit petites Girafes et quinze à dix-huit mères ,
soit en tout vingt-cinq à trente animaux abattus dans l'année. Et cela, pour
satisfaire la soif de l'or qu'ont les employés de commerce de la région , qui
se hvrent à ce trafic pour leur compte personnel et non pour le compte de
la maison qu'ils représentent.
Les commerçants ne pouvant acheter plus d'un animal par an, les
indigènes cesseront d'en amener lorsqu'ds ne seront plus achetés.
Si cette mesure ne donne pas de résultat, supprimer radicalement la
vente et l'exportation des Girafes.
Etablir de même un fort di'oit d'exportation sur les peaux de Girafes et
d'Antdopes, car les Oryx et les Addax sont aussi en train de disparaître de la
— 172 —
région. Mettre également un droit de marché et d'exportation pour toutes
Antilopes d'espèces rares.
Enfin , pour donner plus d'efficacité aux mesures mentionnées ci-dessus ,
il serait nécessaire que , chaque fois qu'un commerçant achète une Girafe
ou une Antilope, le Commandant de cercle fût informé de cet achat,
qu'il fût établi un acte d'achat mentionnant le vendeur et l'acheteur, la
date et le lieu d'achat. Sur cette pièce inscrire la somme perçue comme
di'oit de marché et le prix de vente. Cet acte, après enregistrement au
carnet ad hoc, serait remis à l'acheteur et sei-virait ainsi d'état civil à
l'animal.
11 est cependant bien entendu que les principes posés ci-dessus pourront
être l'objet de dérogations en vue de permettre de recueillir des spécimens
pour les Muséums et Jardins zoologiques ou dans tout autre but scienti-
fique , mais il faudra que l'acheteur en fasse la déclaration au Comman-
dant de cercle, le jour de l'achat, et indique à cet officier le nom du Muséum
pour lequel la bête est destinée. Dans ces conditions, il n'y aurait pas lieu
de percevoir les frais de marché ni la taxe de sortie de la colonie.
Appliquer, en un mot, toutes les mesures adoptées par la convention de
Londres, signée par toutes les puissances le 19 mai 1900, tendant à la
préservation des animaux rares dont la disparition paraît prochaine et
pour lesquels rien n'a été fait jusqu'à présent à ce sujet.
Je me permets respectueusement d'attirer toute votre attention sur la
préservation des animaux mentionnés plus haut et de vouloir bien faire
prendre toutes les mesures pour en assurer la conservation. C'est un cri
d'alarme que je jette; dans quelques années il sera peut-être trop tard.
M. LE Président donne lecture de la lettre suivante qui indique
les mesures que Ton se propose de provoquer en Allemagne comme
en France pour assurer la conservation des Aigrettes par leur éle-
vage rationnel.
Paris, le 8 avril i 91 îî.
Monsieur le Directeur,
Nous croyons utile de vous faire parvenir une information que nous
recevons d'Allemagne, d'après laquelle l'Association des Faljricants de
plumes pour parures de Berlin vient de créer un prix destiné à provo({ucr
l'élevage de l'Aigrette dans les colonies allemandes. Ce prix est d'une
valeur de 10,000 Marks, et les conditions du concours sont à peu près
similaires de celles fixées pour le prix que nous avons fondé.
Cette fondation allemande ne change naturellement rien à nos dispo-
sitions qui s'appliquent Iv l'élevage en territoire français, mais peut-être
serait-il désirable de porter à la connaissance de nos nationaux cette
— 173 —
concurrence qui vient de se créer afin qu'ils ne se laissent pas devancer par
nos voisins.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'assurance de notre considéra-
tion très distinguée.
Société anonyme SGIAMA.
Un adminisU'ateur,
Signé : H. Blumenfeld-Sciama.
COMMUNICATIONS.
Contribution à l'Etude nu Régime alimentaiûe des Oiseaux
DE lAnCHlPEL DES FoEROÉ ,
PAR LE Prince Ernest d'Arenberg ,
CHARGÉ DE MiSSION DU MiNISTÈRE DE l'InSTRUCTION PUBLIQUE,
ET M. R. Anthony.
La présente étude a été effectuée sur une série de 64 estomacs d'Oiseaux
recueillis en septembre 1912, par l'un de nous*'', au cours d'une mission
d'études scientifiques à l'iVrchipel des Fœroé. Ces estomacs ont tous été
conservés avec leiu* contenu dans l'alcool à 70 degrés.
La liste ci-jointe mentionne pour chaque individu l'âge, le sexe et le
contenu stomacal. Les noms entre parenthèses sont ceux qui figurent sur
le carnet d'exploration; les dénominations scientifiques latines ont été
ajoutées d'après la terminologie adoptée par Degland et Gerbe [Oriiilhologie
européenne, Paris, 1867).
C'Olymbida;.
1. CoLYMBUs GLACiALis Liun. (Plougeon Imbrin) d adulte. Débris de
Poissons téléostéens accompagnés d'un certain nombre de silex.
2. G. GLACIALIS Linn. (Plongeon Imbrin) 9 adulte. Débris de Poissons
téléostéens accompagnés d'un certain nombre de silex.
Phalacrocoracîdîe.
1. Phalacrocorax cristatus Fabr. (Cormoran huppé) 9. Débris très
abondants de Poissons téléostéens avec quelques débris de petits Crustacés
décapodes.
('' Prince d'Arenberg.
— 17/4 —
2. P. CRiSTATus Fabr. (Cormoran huppé) 9 adulte. Débris très abon-
dants de Poissons téléostéens.
3, P. CRISTATUS Fabr. (Cormoran huppé) 9 adulte. Débris très abon-
dants de Poissons téléostéens.
k. P. CRISTATUS Fabr. (Cormoran huppé) 9 jeune. Débris de Poissons
téléostéens.
5. P. CRISTATUS Fabr. (Cormoran huppé) 9 jeune. Débris de Poissons
téléostéens.
6. P. CRISTATUS Fabr. (Cormoran huppé) d* adulte. Débris de Poissons
téléostéens.
7. P. CRISTATUS Fabr. (Cormoran huppé) jeune. Débris de Poissons
téléostéens.
8. P. cARBo Linn. (Cormoran ordinaire) 9 jeune. Débris de Poissons
téléostéens.
Auatidîc.
1. SoMATERiA MOLLissiMA Liuu. (Eidcr) d* jeune. Coquilles de Mytihis
edulis et de Purpura (déterm. de M. Ed. Lamy); débris de Balanes.
2. S. MOLLissiMA Linn. (Eider) c3* jeune. Coquilles de MijtUus edulis;
deux Crustacés décapodes appartenant à l'espèce Hijas coarctaUis (déterm.
de M. E.-L. Bouvier); deux Purpura (déterm. de M. Ed. Lamy).
3. S. MOLLissiMA Linn, (Eider) c? adulte. Un grand nombre de Gastéro-
podes du genre Gihhda (déterm. de M. Ed. Lamy).
h. Anas boschas Linn. (Canard sauvage) 9 adulte. Débris végétaux et
restes animaux indéterminables; quelques petits silex noirs.
5. QuERQUEDiiLA CRECCA Liun. (Sarcellc d'hiver) d* jeune. Débris de
larves d'Insectes ; duvet d'Oiseau ; quelques petits silex.
6. Q. ciRCiA Linn. (Sarcelle d'été) d jeune. Estomac à peu près vide ne
contenant que du sable.
7. Q. CIRCIA Linn. (Sarcelle d'été) d' jeune. Estomac ne contenant que
du sable et quelques débris végétaux.
8. Mergus serrator Liun. (Harle huppé) 9 jeune. Débris de Poissons
téléostéens.
Cliaradriidsc.
1. Strepsilas interpres Linn. (Tourne-pierre) d* jeune. Crustacés
isopodes du genro hloiea (déterm. de M. E.-L. Bouvier).
— 175 —
2. S. iNTERPREs Linn. (Tourne-pierro) 9 jeune. Crustace's isopodes du
genre Idotea (déterm. de M. E.-L. Bouvier). Débris de coquilles de Gasté-
ropodes appartenant probal)lement au groupe des Littorines.
3. S. INTERPRES Linn. (Tourne-pierre) c? jeune. Crustacés isopodes du
genre Idotea (déterm. de M. E.-L. Bouvier).
h. S. INTERPRES Linn. (Tourne-pierre) c? jeune. Crustacés isopodes du
genre Idoica (déterm. de M. E.-L. Bouvier),
5. S. INTERPRES Linn. (Tourne-pierre) 9 jeune. Crustacés isopodes du
genre Idotea (déterm. de M. E.-L. Bouvier).
6. Pluvialis apricarius Linn. (Pluvier doré) c? adulte. Une larve d'In-
secte probablement aquatique et quelques débris de végétaux terrestres.
7. P. APRICARIUS Linn. (Pluvier doré) 9 adulte. Chenilles de Noctuellides
(déterm. de M. P. Lesne) et fruits de végétaux terrestres.
8. P. APRICARIUS Linn. (Pluvier doré) 9 adulte. Fruits et débris de
végétaux terrestres; sable grossier.
9. Gallinago scolopacinus Bp. (Bécassine ordinaire) c? adulte. Fruits
et débris de végétaux terrestres; quelques rares débris d'Insectes; sable
grossier.
10. G. SCOLOPACINUS Bp. (Bécassine ordinaire) 9 adulte. Nombreux
débris de végétaux terrestres; autres débris indéterminables, probablement
d'origine animale.
11. Gharadrius hiaticulus Linn. (Gravelot hiaticule) d* jeune. Débris
paraissant devoir être interprété comme un tube parcheminé d'Annélidc.
1:2. G, hiaticulus Linn. (Gravelot hiaticule) c? jeune. Débris d'In-
sectes.
13. G. HIATICULUS Linn. (Gravelot hiaticule) c? adulte. Débris d'In-
sectes et sable grossier.
Ih. H/EMATOPus ostralegus Linn. (Huîtrier pie) d* adulte. Débris de
végétaux ; débris de Coléoptères.
15. H. OSTRALEGUS Linn. (Huîtrier pie) d jeune. Débris de végétaux;
débris de Coléoptères.
16. H. OSTRALEGUS Linu. (Huîtrier pie) d jeune. Débris de végétaux;
débris de Coléoptères.
17. Tringa maritima Briïnn. (Maubèche maritime) c? adulte. Débris de
coquilles de Gastéropodes , probablement du groupe des Littorines; Crusta-
cés isopodes du genre Idolea (déterm. de M. E.-L. Bouvier).
— 176 —
18. T. MARiTiMA Briïnn. (Maubèclie maritime) 9 adulte. Débris de
coquilles de Gastéropodes probablement du groupe des Littorines.
Peu d'instants avant leur mort, ces deux derniers Oiseaux ont été vus
saisissant au milieu des algues un long Ver, probablement une Annélide,
qu'il a été impossible de retrouver,
Lariflse.
1. Larus argentatds Briinu (Goéland argenté) d jeune. Débris de
Coléoptères.
2. L. ARGENTATUs Briiun (Goéland argenté) c? jeune. Débris de Poissons
téléostéens.
3. L. ARGENTATUS Briiun (Goéland argenté) c? jeune. Duvet d'Oiseaux et
autres débris indéterminables.
h. L. ARGENTATUS Briïnn. (Goéland argenté) c? adulte. Débris de Pois-
sons téléostéens.
5. L. ARGENTATUS Briinu. (Goéland argenté) 9 adulte. Quelques débris
ie Poissons téléostéens; débris nombreux d'origine végétale (Phanérogames
terrestres); duvet d'Oiseau.
6. L. ARGENTATUS Brùnn. (Goéland argenté) c? jeune. L'estomac contient
à peu près uniquement des débris végétaux : quelques algues brunes et de
nombreux zostères.
7. L. ARGENTATUS Brium. (Goéland argenté) d* adulte. Débris de Pois-
sons téléostéens.
8. L. ARGENTATUS Briiun. ( Goéland argenté) c? adulte. Débris de Crus-
tacés décapodes et de Gastéropodes appartenant probablement au groupe
des Littorines.
9. L. TRiDACTVLus Liuu. (Goélaud tridactyle) c? adulte. Débris de Pois-
ons téléostéens.
10. L. TRiDACTYLUs Linn. (Goéland tridactyle) c? jeune. Débris de Pois-
sons téléostéens.
11. L. TRIDACTVLUS Linn. (Goéland tridactyle) d'adulte. Débris de Pois-
sons téléostéens.
12. L. TRIDACTYLUS Liun. (Goéland tridactyle) d* jeune. Estomac à peu
près vide , ne contenant que quelques rares débris de Poissons téléostéens.
13. L. MARiNus Linn. (Goéland marin) 9 adulte. Estomac à peu près
vide ne contenant que quelques rares débris de Poissons téléostéens.
, _ 177 —
Ih. L. Kuscus Linn. (Goëland brun) cf jeune. Débris de Poissons téle'-
ostéens.
15. Stercorarius parasiticus Linn. (Labbe parasite) d* adulte. Une pUnne
d'Oiseau et un silex.
Alcidse.
1. Uria grylle Linn. (Guillemot Grylle) 9 jeune. Dëbris de Crustacés
décapodes et de coquilles de Gaste'ropodes appartenant probablement au
groupe des Littorines.
2. U. GRYLLE Linn. (Guillemot Grylle) 9. Débris de Crustacés décapodes.
3. U. RiNGviA Brïmn. (Guillemot bridé) c? jeune. Estomac absolument
vide.
/t. Alca torda Linn. c? jeune. Débris de Poissons téléostéens.
5. A. TORDA Linn. d* jeune. Débris de Poissons téléostéens.
6, A, TORDA Linn. c? jeune. Débris de Poissons téléostéens.
ITIotaeillidîe.
1. Anthus obscurus Penn. (Pipit obscur). Débris d'Insectes et de coquilles
de Ciasléropodes appartenant probablement au groupe des Littorines.
2. A. OBSCURUS Penn. (Pipit obscur). Débris d'Iusecles et de coquilles
de (iastéropodes appartenant probablement au groupe des Littoi'ines. Petits
fruits de plantes terrestres.
3. A. OBSCURUS Penn. (Pipit obscur). Débris de coquilles de Gastéro-
podes appartenant probablement au groupe des Littorines.
h. A. PRATENsis Linn. (Pipit des Prés) (5* adulte. Débris d'Insectes
variés.
Tiirdidés.
1. Saxicola oenanthe Linn. (Traquet motteux) d adulte. Débris de
Coléoptères et petits fruits de végétaux terrestres.
2. S. oenanthe Linn. (Traquet motteux) 9 adulte. Débris de Coléo-
ptères.
Hturnidsc,
1. Sturnus vuLGARis Liuu. (Étourneau) (5* jeune. Débris de Coléoptères.
178
RESUME.
Celle courle élude, dont il faudrait dvidemmenl se garder de vouloir
généraliser les résultais, corrobore cependant, en les précisant parfois, les
données déjà acquises sur le régime alimentaire d'un certain nombie d'Oi-
seaux (la plupart marins et littoi-aux) du Nord de l'Europe.
Les principaux faits qui en ressortent peuvent être résumés ainsi :
Plongeon Imbrin, Cormorans huppé el ordinaire, AIca torda. — L'alimen-
tation de ces Oiseaux paraît être exclusivement composée de Poissons. Au
point de vue pratique de l'industrie de la Pêche, il semble donc bien que
l'on doive les considérer comme nuisibles.
Le Hark huppê^ si l'on s'en rapporte à la seule observation qu'il nous ait
été donné de faire , se nourrirait également de Poissons.
Goélands. — Chez ces Oiseaux, dont l'habitat est, comme l'on sait, plus
littoral que celui des précédents, le régime alimentaire paraît être beau-
coup moins uniforme. Dans les estomacs de ceux que nous avons observés,
on rencontre non seulement des débris de Poissons téléosléens qui paraissent
former la base de leur nourriture , mais encore parfois des restes de Crus-
tacés et de Mollusques. La présence de débris d'Insectes indique aussi la
possibihté occasionnelle d'une nourriture d'origine lerreslre. Quant aux
plumes d'Oiseaux que l'on y rencontre, elles appartiennent sans doute à
l'individu lui-même. Etant donné que toutes ces captures ont été faites en
automne , il n'est pas possible de supposer qu'elles proviennent de jeunes
Oiseaux dévorés. Il convient de noter cependant que les Goélands et les
Labbes se nourrissent parfois de cadavres et s'altaquent volontiers anx Oi-
seaux blessés, incapables de s'enfuir ou de se défendre.
Eider. — Nos observations sur cet animal corroborent la notion que l'on
possédait déjà, à savoir que son alimentation est presque exclusivement
composée de Mollusques gastéropodes et acéphales.
Guillemot Grylle. — Nourriture composée de Crustacés.
Tourne-pierre. — Nourriture paraissant surtout constituée, aux îles
Fœroé, de petits Isopodes littoraux du genre Idolea.
Chez les Oiseaux qui viennent d'être énumérés, la nourriture serait
exclusivement d'origine marine , sous la réserve des constatations faites en
ce qui concerne les Goélands.
Par contre, chez le Pipit obscur, on constate un régime nettement mixte.
L'alimentation, enfin, est, comme l'on sait, exclusivement terrestre chez
le Pipit des Prés et l'Elourneau.
— 179 -^
L'examen des estomacs de Canards sauvages , de Sarcelles , de Pluviers
dore's, de Gravelots et même d'Huîtriers pies accuserait un régime à peu
près exclusivement composé d'Insectes.
Sun UNE COLLECTION DE PiEPTILES ET DE BaTRACIENS
RASSEMBLÉE PAR M. LE D' LeGENDRE DANS LES MaRCUES THIHÉtAINES ,
PAR M. R. Despax, Préparateur au Muséum.
La collection étudiée a été rassemblée par M. le D' Legendre dans la r('-
gion Ouest du Sé-Tchouen. Elle se compose des épaves échappées aux bri-
gands chinois qui attaquèrent la mission Legendre, faillirent tuer l'explo-
rateur et détruisirent de nombreux et précieux documents.
La région où cette coiieclion a été formée lui donne un intérêt parti-
culier.
M. le D' Legendre a bien voulu me fournir à son sujet les renseigne-
ments suivants :
Les Marches thibétaines forment un ensemble de hautes montagnes et
de vallées élevées compris dans la grande boucle du Yang-Tsé-Kiang, entre
ce fleuve, leYa-Long et le T'ong Ho. Elles sont situées entre le 2 5° et So"
lat. N. et sur le 100° long. E. de Paris. Le centre le plus important est
INing-Yuen-Fou. Le terrain est très boisé dans la vallée du Ya-Long. Le
climat présente une saison des pluies allant de la mi-juin à septembre, avec
violents orages. L'automne (à paiiir de la fin d'octobre), l'hiver et le prin-
temps sont secs ; la neige , alors fréquente sur les sommets , est rare dans
les vallées. La caractéristique du climat est la brusquerie et la très grande
amplitude des variations de température (amplitude pouvant dépasser 9 5° G.
de midi au soir).
Les stations de capture sont les suivantes :
Lou-Tin-Kiao , altitude 1,600 mètres; dans la vallée du Tong-Ho.
Mienning, altitude 9,000 mètres; dans la vallée du Ngan-Ning.
EuI-se-Yng, altitude 9,000 mètres , et Tchi-Gô , altitude 3, 800 mètres;
dans la vallée du Ya-Long.
La faune présente un mélange de formes paléarctiques et de formes
orientales :
La collection comprend deux espèces de Lézards :
Japalura yunnanensis Anders.
Un seul individu capturé à Lou-Tin-Kiao (i,Goo mètres).
— 180 —
Lygosoma indicum Gray.
Ti-ois individus provenant de Eul-se-Yug.
Les Serpents sont représente's par sept espèces :
PoLYODONTOPHis coLLARis Gray.
Deux individus provenant de Mienning (9,000 mètres). Cette espèce,
au dire de Boulcnger (1890, p. 802), s'élève dans l'Himalaya à plus de
0,000 mètres.
Tropidonotus parallelus Blgr. var. sublsevis nov. var.
Cinq individus provenant de Mienning (2,000 mètres); sur les arbres,
dans les creux.
Tête assez I distincte du corps. OEil moyen, son diamètre égalant la
distance du bord antérieur de l'orbite à la narine. Rostrale plus large que
haute. Internasales aussi larges que longues, très obtusément angulées en
avant : suture entre les internasales un peu plus courte que celle séparant
les préfrontales. Frontale une fois un tiers aussi longue que large, plus
longue que sa distance du bout du museau, plus courte que les pariétales.
Loréale aussi longue que large. Une pré- et trois postoculaires , l'inférieure
très petite, sépare l'œil de la sixième labiale supérieure. Temporales, 2 + 1
ou 1 + 1 . Huit labiales supérieures , la septième la plus grande , la qua-
trième et la cinquième entourant l'œil. Quatre ou cinq labiales inférieures
en contact avec les plaques mentonnières antérieures, plus courtes que les
postérieures. Écailles en 19 rangs. Les écailles dorsales carénées, les écailles
latérales d'autant plus faiblement carénées qu'elles se rapprochent du rang
externe, qui est lisse. Ventrales, 160 à 169. Anale divisée. Caudales, 72 à
90. Couleur (en alcool) brun jaunâtre en dessus, deux bandes dorso-laté-
rales blanchâtres, moins distinctes vers le quart externe. Une fascie blanche
bien distincte de chaque côté de l'occiput , cette fascie parait être le prolon-
gement dilaté des bandes dorso-latérales. Un trait noir de l'œil à la commis-
sure de la bouche. Sutures entre les labiales supérieures noires, au moins
à la partie supérieure. Sutures entre les 2 ou 3 premières labiales infé-
rieures noires. Venti-ales jaunâtres avec ou sans un trait noir latéral.
Tous les individus présentent certains caractères qui les différencient du
T. parallelus type :
1 " La frontale paraît un peu plus courte :
2° Le nombre moindre des labiales supérieures entourant l'œil; chez
tous il est de 2 seulement, 4' et 5";
3° L'écaiilure. La carène des écailles n'est pas très forte, elle est bien
visible sur la région dorsale, s'atténue latéralement et le rang externe est
lisse.
— 181 —
Les individus ci-dessus portent les immëros suivants dans les collections
du Muséum :
12-267. Ventrales, iG/1; sous-caudalcs, 80; longueur totale, 7g centimètres.
12-268. — i65-, — 76; — 66 —
12-269. — 160; — 79; — 57 —
12-270. — 169; — 80; — 36 —
12-271. — 178; — 90; — 98 —
Tropidonotus Johannis Blgr.
Deux exemplaires d'Eul-se-Yng.
Je rapporte ces deux animaux à l'espèce du Yunnan décrite par Boulen-
ger (1908), bien que mes ëchantillons n'aient que 7 labiales supe'rieures,
la 3" et la k" seulement entourant l'œil. Je n'ai pas assez d'individus pour
savoir si ces différences sont constantes et pourraient motiver la création
d'une variété nouvelle.
PSEUDOXENODON SINENSIS Blgr.
Deux individus provenant de Mienning (3,000 mètres).
Lycodon fasciatus Anders.
Un seul individu, sans indication précise de localité. Cette espèce semble
n'avoir jamais été signalée dans le Se-Tcbouen , mais seulement dans
l'Ouest du Yunnam et dans l'Assam (Werner, 190/1).
COLUBER TiENIURUS GopC.
Un individu de Eul-se-Yng (2,000 mètres).
Ancistrodon Blomhoffi intermedius Strauch.
Un seul individu pris à Tchi-Gô à une altitude de 3, 800 mètres.
Ce Crotalidé appartient à un petit groupe d'espèces du genre Ancistro-
don, très étroitement apparentées , et dont l'aire de dispersion est considé-
rable. Ce sont A. halys Pall., A. intormed'ms Strauch., A. Blomhoffi Boié.
A elles trois, ces espèces couvrent un immense territoire allant de la Cas-
pienne au Japon et du lac Baïkal au Sud de la Chine.
Stejneger (1907, p. 467) a été amené à considérer A. intermedius
Straucli. non comme une forme bien définie, mais comme un agrégat de
spécimens de transition entre A. halys regardé, provisoirement du moins,
comme une forme bien caractérisée et.l. Blomhojji.
En se fondant sur le Jiombre de rangs d'écaillés , sur celui des ventrales
et des sous-caudales, Stejneger distingue les formes suivantes :
A. Blomhoffi stricto sensu, propi'e au Japon; A, Blomhoff brevicaudus, en
— 182 —
Corée, toutes deux ayant au plus i5i ventrales; et, sur le continent, A.
Blunihnjt inlerviedius ayant \Àiis de i5i venlrales.
Parmi les A. BJoinhoffi. intermedius , on pourrait même distinguer deux
groupes : le premier caractérise' par la prédominance des individus présen-
tant 21 rangs d'écaiiles (70 p. 100 des spécimens), son aire géographique
s'étend de la mer à l'Est aux monts Khingan à l'Ouest. Le second groupe
a pour aire de distribution la région comprise entre les monts Khingan à
l'Est et le Turkestan à l'Ouest. 79 p. 100 des spécimens de cette prove-
nance présentent 28 rangs d'écaiiles.
L'individu que j'ai sous les yeux présente 21 rangs d'écaiiles, 161 ven-
trales, 34 sous-caudales et 7 labiales supérieures. Le nombre des ventrales
le range parmi A. BlomJioJî inlennedius tel que le comprend Stejneger.
D'autre part , malgré ses écailles en 9 1 rangs , étant donnée sa provenance ,
il doit vraisemblablement se rattacher au second groupe. Stejneger
signale des spécimens de ce groupe provenant de l'Altaï, du Gobi, du
Lob-Nor. ,
Je crois utile d'adopter le terme d'A. Blomhoffi intermedius pour mettre
nettement en évidence les affinités de l'animal étudié.
La collection comprend , en outre , cinq espèces de Batraciens.
RaNA Boi'LENGERI Gtlu'.
Je rapporte, avec doute, à cette espèce deux individus dont un mâle,
provenant de Eul-Se-Yng. Ils sont en mauvais état, et très racornis. J'ai
cru uu moment me trouver eu présence de B. Liehigi, signalée jusqu'ici
seulement dans l'Himalaya à de hautes attitudes (Boulenger, 1890,
p. /i/i5).
En effet , mes deux individus ont le premier doigt de même longueur que
le second, alors que, d'après Gi'mther (1889, p. 122), chez Ba)ia Boulcn-
gcri le premier doigt est plus long que le second. Toutefois, le mâle a les
avaut-bras très élargis, mais dépourvus de tubercules épineux, ce qui le
rapproche de B. Boulenger i et l'éloigné de B. Liehigi dont les avaut-bras
pi'éseuleut des tubercules semblajjles à ceux de la poitrine et des doigts.
Gomme, par ailleurs, B. Boukngeri a été trouvée dans la haute vallée
du Yang-Tsé-Kiang, j'incline à penser que les individus rapportés par le
D"" Legendre appartiennent à cette espèce.
Rana japonica Gthr.
Un exemplaire de Mieuniug.
Rana nigromaculata Hallow.
Un exemplaire de Eui-Se-Yug.
— 183 —
Hyla arborea var. chinensis Gthr.
Deux exemplaires de Mienniug. Un d'Eul-Se-Yng.
BUFO VULGARIS.
Trois exemplaires d'Eul-Se-Yug. Deux de Mieuuing.
INDEX DES AUTEURS CITES :
1890. BouLENGER (G.-A.), Faunu of BritisJi Iiidia. Reptilia and Balrachia. Lontlon.
1908. — Description of a neiv Snakefrom Yunnan (Annals and Mag. Nat. Hist.,
8"' séries, II).
1889. Glnther (A.), On Reptiles and Fishes from tlie uppor Yang-Tse-Kiang
(Annals and Mag. Nat. Hist., 6"' séries, IV).
1907. Stejneger (L.). Ilerpetology of Japan, Washington.
1906. Werner (F.), Uebersiclit dcr bisher vom cigcntlichen China bekannicn
Reptilien and Batrachier (ylô/ta/jr//. der Bayerischen Aluul. der Wissensch,,
Ed. 23, Abt. 3, Miinchen).
Sur uyE lame de Megalobatrachus Tscuud.,
DE PROVENANCE CHINOISE,
PAR M. R. Despax, Préparateur au Muséum,
J'ai trouvé, en étudiant une nombreuse collection de Reptiles chinois
recueillis par le P. Cavalerie dans la province de Kouy-Tchéou , une larve
d'Urodèle appartenant au genre Megalobatrachus Tscliud.
Cette larve est intéressante à plus d'un titre.
Le genre Megalobatrachus Tschud., représenté par la seule espèce
M, japonicus Temminck , a été longtemps regardé comme propre à la faune
japonaise.
L'abbé A. David signale le premier, et de façon certaine, la présence de
Megalobatrachus en Chine, dans les ruisseaux de montagne, à la frontière
du Sé-Tchouen et du Chen-si. L'individu envoyé par lui au Muséimi a été
décrit en 1871 par E. Blanchard, sous le nom de SiebohUa Davidiana que
Boulenger regai-de comme synonyme de M. japonicus Temminck.
Depuis , rares ont été les Megalobatrachus signalés en Chine , et les indi-
cations de provenance dans la plupart des cas peuvent laisser place au
doute. Le provenance de notre larve , au contraire , est certaine et permet
d'ajouter le Kouy-Tchéou à la liste des localités chinoises fréquentées par
Megalobatrachus.
— 18/1 —
En outre , cette larve est ia première qui soit parvenue aux collections
du Muséum.
Elle présente les dimensions suivantes :
Longueur totale 64 millim.
Longueur de la tête du Loul du museau aux branchies i4
Plus grande largeur de la tête i o,5
Longueur de la queue 21
Elle possède de chaque côté du cou trois houppes branchiales externes
dont la plus longue mesure environ 5 millimètres.
Comparée avec une larve de M. jnponicus Temminck, de 53 millimètres
de long, très obligeamment communiquée au service d'Erpétologie par
M. le D' Kerbert, d'Amsterdam, elle en diflere par les caractères suivants :
Chez la larve chinoise, le corps, et particulièrement la tête, semblent
plus déprimés; toutefois, l'individu étant assez mou, cela peut être dû à
des pressions subies par l'animal.
La coloration est plus foncée, les chromatophores sont plus nombreux,
les granulations glandulaires blanchâtres moins nombreuses et moins vi-
sibles. Les houppes braucbiales plus longues. Enfin, caractère peut-être
plus important, les doigts et surtout les orteils sont plus longs, plus
eiîiiés à l'extrémité, plus détachés les uns des autres.
Ces différences peuvent être dues à ce que la larve chinoise , plus grande,
esta un stade plus avancé que celle à laquelle je l'ai comparée. Elle peuvent
indiquer aussi qu'il s'agit ici d'une forme différente de M. japonicus Tem-
minck.
Dans le doute , et afin de ne rien préjuger, je crois préférable d'indi-
quer seulement le nom générique.
Nouvelles observatioss sur les Crevettes du gesre Campylonotus
Bâte (=Anchistiella A. M.-E.), type d'ujse nouvelle famille de
CaRIDEA : LES CAMPYLONOTIDiE,
PAR M. E. SOLLAUD.
Le genre Campijhnolus a été créé par Spence Bâte en 1888 '*', pour trois
espèces nouvelles de Gi-eveltes, de la tribu des Cari(lca'--\ recueillies par
l'Expédition du Challenger (1873-1876). Deux de ces espèces, C. semi-
('' Bâte (Sp.), Report on the scientilîc Results... Challenger, ZooL, vol. XXIV :
Crustacea Macrura, 1888.
(^) Les Macrura Phyllobranchiala Normalia de Bâte.
— 185 —
slrialus et C. vagaiis, provenaient des parages de la Terre de Feu et des côtes
méridionales du Chili; la troisième, C. capensis, avait été prise au large de
Pernambouc et près des îles Marion.
Au cours des recherches faites par la Mission scientifique du Cap Horu
(1882-1883), les dragues de la Romanche capturèrent dans les détroits
de l'archipel magellanique de nombreux spécimens de C. semistriatus et
C. vagans, et un exemplaire d'une forme nouvelle : C. Seneiiili (A. M.-E.) '*'.
C. vagans est signalé parmi les Crustacés Décapodes de la Hamburger
Magalhaensischen Sammelreise (1892-1893)'^'. Enfin, ï Expédition antarc-
tique suédoise a rencontré la même espèce à la Géorgie du Sud ^^\
Parla forme générale de leur corps, par l'allure du rostre, des pattes
ambulatoires , des chélipèdes de la deuxième paire avec leurs fortes pinces ,
ces Crustacés ont un faciès essentiellement palœmonoïde (voir Sp. Bâte,
/. c, pi, CXXII, fig. 3 , et pi. CXXVIII, fig, 1); ce sont manifestement des
animaux marcheurs en même temps que nageurs, s'éloignant peu du fond
et du voisinage des eûtes. Mais l'examen du système branchial et des
appendices buccaux montre que ce sont des Caridea beaucoup moins évo-
lués que les Palœmonidœ, et très proches parents des Caridea j)rimitifs,
tous bathypélagiques, de la famille des Iloplophoridœ. Sp. Baie, qui a fait
une étude détaillée des trois espèces découvertes par le Challenger, avait
bien reconnu les affinités du nouveau genre, qu'il rangeait parmi ses Acan-
thephijridœ {=Hoplophoridœ), à côté des genres Acanthephjra , Systrl-
laspis, etc.
Dans le mémoire sur les Crustacés de la Mission du Cap Horu, signé par
A. Milne-Edwards , les Campijlonolus sont décrits sous le nom générique
nouveau à' Anchisticlla , étranges parmi les rr Pakhnoniens n, au voisinage
des genres Anchistia et Palœmon! Alors que la carapace, le rostre, les
pinces, sont décrits avec un grand luxe de détails, il n'est fait aucune
allusion au système branchial ni aux appendices buccaux; quelques mau-
vais dessins ont bien la prétention de représenter ces appendices, mais
n'arrivent qu'à donner une idée très inexacte de leur structure réelle. J'ai
montré, en 1910'^', que le genre Anchistiella A. M.-E. était identique au
genre Campijlomtus Bâte , et que , malgré des ressemblances superficielles
frappantes , ces Crustacés étaient très différents des Palœmonidœ.
Dans leur travail , publié en 1 9 1 2 , sur Die Dekapoden und Stomatopoden
C' Milne-Edwards (A.), Miss, scient. Gap Horn (i88a-i883), t. VI, ZooL,
Crustacés, 189t.
'-' DoFLEiN (F.) und Balss (H.), Die Dekapoden und Stomatopoden der
Hamburger Magalhaensischen Sammelreise, 1893-1898 (Mitt. Nalurtiist. Mus.,
Hamburg, 1912).
<') D'après Coutière {Bull. Mus. Paris, n" 9, 1907).
'''' SoLLAUD (E.), Sur i'identité des genres Anchistiella A. Milne-Edwards et
Campylonolus Bâte {Bull. Mus. Paris, n" 7, 1910).
Muséum. — xix. i3
— 186 —
der Hamburger MagaUiaensischen Sammeîrcise , F. Dofleia et H. Balss donnent
au C. vagans le nom à'Anchistielia ragans (Sp. Bâte). D'après eux, le
genre AnchisticUa A. M.-E. doit être maintenu pour celte espèce, car elle
s'éloigne du genre (Àimpi/lonotus tel que Bâte Ta défini , par les trois points
suivants :
1. tf Die Augen haben einen Ocellus, der aller diiigsmit der ûbrigen Cornea
verschmilzt. n
2. rfDie Pereîopoden des ersten bis vierten Segmentes tragen einen kleinen,
klcincn, palpenfôi'migen Ea'opoditcn.n
3. (fZwischcn den zweiten mal dritlen Pereiopoden befinden sich aujdem Ster-
num zrvei Zdhne, die dicJit nebeneinander stehen, wàhrend zivischen den vierten
undjunften Pereiopoden weiter aneinandergereihte Zàhne stehen. •»
Examinons successivement ces trois points :
1. Dans sa diagnose du genre Cainpijlonotus , Bâte dit bien : n The
ophthahnopoda . . . carry not distinct ocellus »; mais il parle, à propos du
C. semistriatus , de tt a projection of the pigment from the margin of the oph-
thalmus that looks like a rudimentary or obsolète organ of this kindv. Dans
tous les Campylonotus , comme dans la plupart des Carideu, on trouve sur
le bord supérieur de la cornée une tache pigmentaire très foncée , plus ou
moins nettement individualisée; chez C. vagans, bien cpie largement con-
lluente avec le reste de la cornée, elle forme une projection of the pigment
plus prononcée que dans les autres espèces, de sorte que Ton peut parler,
si l'on veut, d'un ocelle distinct. Il est vraiment difficile d'admettre la
validité d'une coupure générique basée sur un caractère de si minime
importance.
2. Le deuxième point semble mériter davantage d'être pris en considé-
ration; un caractère essentiel du genre Campylonotus , qui le différencie de
tous les vrais Hoplophoridœ , est en effet l'absence complète d'exopodites
sur les péréiopodes. Or la figure i , qui représente le système appendicu-
laire du C. vagans, montre qu'aucun des péréiopodes ne porte d'exopodite.
Les quatre prétendus kleine, palijenfôrmige Exopoditen s'insèrent non pas
sur les basipodites, mais sur les coxopodites! Ce ne sont autre chose que
les organes épipodiaux si caractéristiques des Caridea, et construits chez
tous les Campylonotus sur le même plan que chez les Hoplophoridœ :
chacun d'eiLx consiste en une courte branche horizontale (épipodite a de
Coutière, inastigohranchia des auteurs anglais), munie à sou extrémité
postérieure d'un petit sac vésiculeux qui représente une podobranchie ;
du côté interne existe un crochet, qui peut embrasser une toufl'e de soies
llexueuses, portée sur un petit tubercule coxopodial du membre suivant
— 187 —
(épipoditejS de Goutière, sctohranchia des auteurs anglais, faisant défaut
sur les péréiopodes V) [voir fig, i].
3. Les dents sternales auxquelles il est fait allusion se rencontrent chez
tous les Campyhnotus. Elles sont d'ailleurs au nombre de cinq paires,
et non de quatre, comme le prétendent les auteurs; il suffit d'écarter les
coxopodites des cliélipèdes, contigus sm- la ligne médiane, pour voir qu'il
rrv.ct-.
\M-i>.
Fig. 1 . — Campylonotus vagans Bâte : système appendiculaire , du 3° au 8" soniites
thoraciques (les l^ranchies sont représentées d'une façon schématique, les feuil-
lets branchiaux n'étant indiqués qu'à celles du 3° somite thoracique).
Ma;, portion basiiairedu maxillipède III; I, II, III, IV, V, portions basilaires des
péréiopodes; c, coxopodite, b, basipodite , i, ischiopodite du péréiopode III;
P, pleurobranchie. A, arthrobranchie , Ep, épipodite (masligobranchie) du
5" somite thoracique; ma, membrane articulaire, reliant le coxopodite aux
parois du corp'^ (dessinée seulement au maxillipède III).
eu existe également une paire sur le sternite correspondant aux premiers
péréiopodes. Des formations analogues s'observent chez les Acanthcphijra ;
Goutière les considère comme des lobes pleuropodiaux , appartenant au véri-
table article basilaïre du membre (pleuropodite), fusionné avec la paroi
du corps. Chez les femelles, les trois paires postéiieures de ces lobes pleuro-
podiaux perdent graduellement l'aspect spiniforme des deux paires anté-
rieures, et n'apparaissent plus que comme de larges lames peu élevées,
dirigées obliquement d'avant en arrière et de dedans en dehors. Ajoutons
i3.
— 188 —
que Bâte a dessiné ie ventral aspect of pereion d'une femelle de C. semi-
striatus, où ces cinq paires d'excroissances slernales sont 1res exactement
représentées (Sp. Bâte, /. c., pi. CXXVIIl, fig. 2 V
Bien ne peut donc légitimer le maintien du genre Anchistiella qui doit
disparaître définitivement de la nomenclature zoologique.
J'ai montré, dans une note antérieure (/. c., 1910), que de nombreux
caractères primitifs se rencontrent dans Campijlonolus , qui décèlent une
étroite parenté avec les Hoplophoridœ. Indiquons seulement les principaux
de ces caractères : llagellum externe des antennules simple, mandibule
non nettement divisée en une portion sécante et une portion masticatrice
bien individualisées, maxille possédant une lacinie coxopodiale bilobée
(E. SoU., /. c, fig. 1 a), endopodite des maxillipèdes I triarticulé ''\ endo-
podite des maxillipèdes II ayant conservé la division primitive en cinq articles
(/. c, fig. 9 a '^'), traces de segmentation à la base des exopodites des
maxillipèdes II et III, système brancbial complexe, lobes pleuropodiaux ,
présence de cincinnuli chez le mâle sur l'endopodite des pléopodes I
(fig. 2), etc. Toutefois, je faisais bien ressortir que ces Campijlonotus
étaient, à la vérité, des Hoplophoridœ bien aberrants. Sans tenir compte
de la forme générale du corps, des pinces, des pattes ambulatoires, un
certain nombre de différences essentielles les séparent en effet des vrais
Hoplophoridœ :
a. C'est, avant tout, l'absence complète d'exopodites sur les pattes.
b. Le système brancbial tend à se simplifier : arthrobranchies , podo-
branchies épipodiales, sétobrancbies, sont manifestement en régression si
on les compare à celles des Acanthephyra , Systellaspis , etc.
c. Le lobe postérieur du scapbognatbite , au lieu d'être large et arrondi,
est allongé et étroit, et porte à son extrémité de grosses soies, qui s'éten-
dent en arrière dans toute la longueur de la chambre branchiale (E. Soll. ,
/. c, fig. 1 a).
d. L'exopodite des maxillipèdes I, constitué chez les Hoplophoridœ par
une simple lame foliacée, est nettement différencié, chez Campijlonotus ,
en une portion basilaire foliacée et une portion distale en forme de long
Jlagelluin (/. c, fig. 1 b).
e. L'ai'ticle distai de l'endopodite des maxillipèdes II, large dans les
Hoplophoridœ (/. c, fig. 2 6), revêt chez Campylonotus l'aspect d'un étroit
('' C'est par erreur que j'ai dessiné un endopodite biarticulé cliez C. Seneuili
(E. Soli., /. c, fig. 1 è); il est triarticulé dans les trois espèces que j'ai pu exa-
miner (C. vagans, semistriatus et Seneuili), comme dans la majorité des Hoplo-
jyhoridœ : Acanthephyra, Systellaspis , Ephyrina, etc.
<^5 La podobrancliie , portée par i'épipodite, n'est pas dessinée dans cette
figure.
— 189 —
ruban , appliqué suivant toute sa longueur sur l'article préce'dent {Le,
fig. 2 a).
f. Les pléopodes de la première paire offrent une disposition tout h fait
spéciale. On sait que chez les Caridea, en règle générale, l'endopodite est
notablement plus court que l'exopodite; c'est l'inverse qui a lieu chez
Campijlonotus : dans les deux sexes, l'exopodite est très réduit, alors que
l'endopodite forme une large plaque de dimensions beaucoup plus consi-
dérables (f]g. 2). Chez les mâles âgés, cette plaque, fortement chitinisée,
repliée en gouttière, n'est pas sans analogies
avec le pétas ma de certains Pénéides.
g. Dans la plupart des femelles , les pléopodes
de la deuxième paire portent, à côté de ïap-
pendix interna ordinaire , un petit prolongement
cylindrique, occupant exactement la même si-
tuation que Yappendix mascuUna du mâle, dont
il est sans doute l'homologue. Cet organe est
d'ailleurs plus ou moins développé suivant les
individus (sans que ces différences soient en
rapport avec la taille); toujours plus court que
Yappendix interna, il peut se réduire à un bour-
geon minuscule, ou même faire complètement
défaut. C'est là une particularité (déjà observée
par Bâte) qui, à ma connaissance, n'a été si-
gnalée dans aucun autre groupe de Caridea.
JSja
Fig. 9. - — • Campylonotus
semistriatus Bâte.
Pléopode I (cf).
En, endopodite;
Ex, exopodite.
Tous ces faits nous conduisent à considérer
les Campylonotus comme constituant un rameau
spécial , issu de formes très analogues aux Hoplo-
phoridœ actuels, mais suffisamment distant de
ces derniers pour justifier la création d'une fa-
mille des Cainpylonotidœ.
Les Campylonotidœ viennent se ranger dans
la sous -tribu des Hoplophoroida , établie en
1907 par Borradaile'''; les quatre familles qui la composent peuvent
être brièvement caractérisées de la façon suivante :
L Hoplophoroida marins. Doigts des pinces non terminés par un fort
pinceau de poils :
A. Exopodite des maxillipèdes I foliacé, sans portion distale flagelli-
forme. Exopodites sur tous les péréiopodes.
1. HOPLOPHORIDAE.
(') BoRRADAiLE (L.-A.), On Ihe ciassification of the Decapod Grustaceans {Ann.
Mag. Nat. llist., 7, vol. XIX, 1907).
— 190 —
B. Exopodile des maxillipèdes I comprenant une portion basale foliacée
et une portion distale flagelliforme :
a. Exopodites sur les quatre premières paires de péréiopodes.
2. NEMATOCARCINIDiE.
h. Pas d'exopodites sur les péréiopodes,
3. CAMPYLONOTIDiE.
IL Hoplophoroida d'eau douce. Doigts des pinces terminés par un fort
pinceau de poils (sauf dans Xiphoccms). k. ATYID^.
Notes sur les Coléoptères Térédiles,
PAR M. P. Lesne.
11. Les DoLICIIOBOSTRYCHnS et PARABOSTRYCnVS INDO-MALAIS.
Les Bostrychides des types Dolichobostrijchus et Paralostrychns f'^ sont
étroitement apparentés et affectent en commun un faciès absolument parti-
culier résidtant de la forme très allongée et très régulièrement parallèle de
leur corps , de la ponctuation très forte et régulièrement sériée des élytres
et de la présence d'un espace médian poli sur le pronotum. Ils ne diffèi-ent
essentiellement entre eux que par la conformation du pronotum et par la
disposition des dents de la râpe pronotale **'.
Jusqu'ici la présence de représentants du type DoUcJwbostrijchus n'avait
pas été signalée en dehors des contrées du versant atlantique sud-amé-
ricain, et l'on ne connaissait qu'une seule espèce de Parabostnjchus , le
P. elongatus Lesne, originaire du Tonkin. La note actuelle a pour objet
de faire connaître un DoUchobostrychus récemment découvert au Yunnan
et une seconde espèce de Parabostrijchus appartenant à la faune indienne.
Les résultats de ce petit travail sont donnés ici sous la forme dichotomique.
1-2. Pronotum tronqué ou sinué et nullement lobé au bord antérieur, les
dents les plus fortes de la râpe pronotale étant situées latéralement.
Front formant un boiu'relet transverse très accusé , également convexe
en avant et en arrière. Sous-genre DolichobostryeSins *''.
(') Cf. P. Lesne, Revision des Coléoptères de la famille des Bostrychides,
3' Mémoire, in Ann. Soc. ent. Fr. (1898), p. 582-583 et Sgo.
(^^ Le calcar des tibias antérieurs offre fa même conformation chez les Doli-
chobostrijchus et chez les Parabostrychus. Les caractères de cet organe chez
l'individu type du P. elongatus Lesne sont accidentels, comme j'ai pu le constater
sur les autres spécimens de la même espèce que j'ai pu étudier récemment.
('' Les Dolichobostrychus forment une subdivision du genre Neoterius.
191
Corps entièrement brun ou brun foncé , avec la massue des antennes
rousse. Espèce très voisine du D. angusUis Steinh. Front simplement
ponctué dans toute sa largeur. Prothorax graduellement rétréci en
arrière, ses angles postérieurs complètement effacés. Aire postérieure du
pronotum sans siUon médian. Déclivité apicale des élytres hérissée de
longues soies rousses, sans tubercule marginal distinct, la suture for-
mant une carène élevée, mais beaucoup moins saillante que chez le
D. angustus Steinh. ; carène marginale du bord inféro-iatéral de la dé-
çW'~ ^ "^ '^ '^ "*
'i
Fig. 1 . — DoUchobostrychus yunnanus Lesne.
Tête et prothorax vus de profil et prothorax vu de dessus.
clivité épaissie à son bout externe et amincie vers l'angle suturai. Décli-
vité apicale ponctuée et granuleuse , même le long de la saillie suturalo
(9), ou presque lisse sur le disque (?C?). Long. 8,5-i i millim '''.
Yunnan (Muséum national d'Histoire naturelle; collection L. Bedel).
— 2 individus. D. yunnanus nov. sp,
2-1. Pronotum prolongé au-dessus du vertex, au milieu de son bord
antérieur, en un lobe défléchi plus ou moins long. Dents médianes de
la rangée marginale de la râpe pronotale plus développées que les
latérales. Front faiblement convexe. Genre Parabostrychus.
3-4. Lobe suscéphalique du pronotum arrondi. Pronotum plus court,
corps plus large que chez l'espèce suivante. — 9 Déclivité apicale
offrant outre les points enfoncés , une granulation double assez dense.
('' Les deux individus étudiés ici ont été tous deux recueillis au Yunnan
en 1909. Le plus grand est une femelle, comme j'ai pu le vérifier. Le plus
petit, qui est l'exemplaire du Muséum, parait être un màio. Il offre un singulier
caractère, que je signale ici, parce qu'il se reproduit très symétriquement sur
chaque élytre et qu'il pourrait être sexuel. L'angle pleuro-apical de l'élylre,
compris entre la carène latérale de la déclivité et le bord externe de l'élytre, est
occupé par une plaque tumescente allongée et brillante, marquée de fins points
varioleux. Cette particularité n'existe pas chez l'individu de la collection Bedel.
— 192 —
Aire polie du pronotum réduite. — d Déclivité apicale marquée de
points enfoncés et de gros grains espacés, sans granules plus petits
interposés. — Long. 8-10 miliim.
Indo-Chine nord-orientale : Tonkin central (D' Langue, 1 886 , Muséum
national d'Histoire naturelle); Luc Nam, plaine de Tam Ra, avril 1908
(L. Biaise m coll. L. Bedel); Than ^loï, sud-ouest de Lang-Son,
mars 1906 (Commandant Fouquet). Annam, Quang-Tri (P. de Pirey
in coll. Oberthiir). — h ind. d 9 P. elongatus Lesne.
/i-3. Lobe suscéphalique du pronotum anguleux, très proéminent.
Pronotum plus allongé , corps plus étroit que chez le P. elongalus. —
9 Déclivité apicale des élytres offrant une granulation double peu
p ^ ^
V' . - , • , •
Fig. 'i — Parabostrychus acuticollis Lesne.
Tête et prothorax vus de profil et prothorax vu de dessus.
dense. Aire polie du pronotum séparée du bord postérieur du pronotum
par un espace granuleux aussi long qu'elle. — Long. 9,6-10 miliim.
Inde méridionale (P. Tabourel m coll. Oberthiir), Teraï du Népal,
Singpal Garhi, en avril 1907 (Musée de Calcutta). — 2 9.
P. acuticollis nov. sp.
Chez la plupart des Dolichoboslnjchus et chez les Parabostrychus , la
sculpture élytrale affecte les mêmes caractères. Les élytres sont creusés,
sur leur épaisseur presque entière, de larges cavités infundibuliformes
à fond plat dont l'orifice est bordé de grains en saillie surplombant leurs
parois. Ces grains , au nombre de 3 ou 4 par infundibulum , offrent chacun ,
soit au milieu de leur face dorsale, soit latéralement, près de lem-base, un
pore piligère donnant naissance à une soie rousse assez longue , couchée
sur le tégimient. Les infundibula élytraux sont disposés régulièrement en
séries longitudinales, et séparés par des intervalles lisses et brillants, un
peu convexes , beaucoup moins larges qu'eux. Cinq de ces séries existent
— 193 —
entre la suture et le calus hume'ral. Les séries posthumérales et extra-
liumérales n'affectent pas la même régularité que les séries dorsales.
Les espèces précédentes sont intéressantes à divers titres. Le Dolicho-
boslrychus yunnanus est le seul représentant dans la région indo-malaise
du groupe très tranché auquel il appartient. Tous ses congénères habitent
l'Amérique du Sud; mais il est tellement voisin de l'un d'eux {D. angusiiis
Steinh.) qu'il serait très aisé de le confondre avec lui. Ces deux formes
paraissent être contemporaines d'époques géologiques où aucune barrière
maritime ne séparait l'Amérique du Sud de l'Australasie. Quant aux
Parabostrijchus , ce sont des formes terminales qui réalisent parmi les
Bostrtjchini un type analogue à celui que fournissent les Prostephanus
parmi les Dinoderini.
Chasses de M. E.-R. Wagner, corbespondant du Muséum ,
DANS LES provinces DU NoRD DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE.
CÉrAMBYCIDES NOUVEAU! OU PEU CONNUS,
PAR M. E. GOUNELLE.
Les Cérambycides de la République Argentine étaient, jusque vers le mi-
lieu du siècle dernier, assez mal connus , et les descriptions peu nombreuses
dont ils avaient été l'objet se ti'ouvaient disséminées dans les ouvrages ento-
mologiques de l'époque. Le premier travail d'ensemble sur ces Insectes est
dû à H. Burmeister qui a publié une liste de 81 espèces en partie non
signalées avant lui [Stett. Eut. Zeit., i865, p. lôy), liste qu'il a enrichie
postérieurement de i5 unités nouvelles (iSie«. Ent. Zeit., 1879, p. 196).
Vingt ans plus tard, Carlos Berg, après avoir rectifié diverses erreurs com-
mises par Burmeister, décrivait à son tour 1 2 espèces inédiles de Céram-
bycides [Anales de la Universtdad de Buenos-Aires , 1899, p. io5). Enfin,
au cours de ces dernières années, M. Carlos Bruch, le très zélé chef de la
section zoologique du Musée de La Plata, poursuivait l'œuvre de ses de-
vanciers en faisant connaître 9 1 formes nouvelles de Longicornes argen-
tins [Revista del Museo de La Plata, 1908, p. 198, et 191 1, p. lôA), et
son catalogue général paru en 1912 dans la même revue en renferme
870 (espèces.
La liste est cependant loin d'être close; M. Wagner, qui, au cours de ses
recherches si fructueuses, n'a négligé aucune des branches de l'Histoire
naturelle, a recueilli de son côté, principalement dans la province de
Santiago del Estero , une gi-ande quantité de Cérambycides parmi lesquels
il s'en trouve un certain nombre qui sont ou entièrement nouveaux , ou
rares et peu connus. Nous allons décrire les premiers; nous citerons les
— \dh —
autres en accorapagaaut dans certains cas la citation de remarques explica-
tives ou rectificatives *'\
Priosiiuîe.
MiGDOLOS TETROPioiDEs Fairm.
Fairm., 1898, Ann. Soc. ent. Beîg., p. 611. — Lam., 1902, Ann. Soc. eut.
Bfilg., p. 209.
Anoploderma tetropioide Fairm., loc. cit.
Ghaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado, environs d'Icano.
— 5 ex. (S.
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
MiGDOLCs QUADRicoLLis Bates.
Bâtes, 1875, Ent. Month. Mag., XII, p. h']. — Lam., 1902, Ann. Soc. ent.
Belg., p. ao3.
Anoploderma quadricolle Bates, loc. cit. — Fairm, 1898, Ann. Soc. ent. Belg.,
p. 611.
Chaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado, environs d'Icaiïo.
— 1 ex. c?.
Collect. Musëum de Paris.
Cet individu n'a que 1 1 millim. 5 de longueur, alors que la taille indi-
quée par les auteurs ci-dessus mentionnés pour les spécimens qu'ils ont exa-
minés oscille entre 16 et 18 millimètres.
Sypilus d'Orbignyi Guer.
Guer. , 18/10, i?eîj. zoo/., p. 277. — Blanch., i8i3, Voy.'d'Orb.,^. 266, t. 10,
f. 1. — Westw. , i863, Journ. of Ent., p. 121, t. 7, f. a, a-c. — Lacord. ,
Gen., Atl., t. 81, f. U. — Lam., 1902, Ann. Soc. ent. Belg., p. 207.
Sypilus VenturjE Dorhn, 1882, Stett, Zeit., p. i65; i883, p. hs8.
Var. ferrugineus nov. var. — Corpore loto rufo-ferrugineo pronotoque haud
scabroso, sparsim autem leviter punctato a typo discedit.
Chaco de Santiago, bords du Rio Salado. — 6 ex. çS.
Collect. Gounelle.
Mysteria cylindripennis Thoms.
Thoms. , 1860, Essai classif. Longic, p. 979. — Lam., 1902. Ann. Soc. ent.
Belg., p. 9 11.
Prionidium molle Burm., i865, Stett. ent. Zeit., p. 160.
^'') Nous ne décrivons ici que les Priuninee et les Ceramhycinm ; les Lamiinm
seront l'objet d'un travail ultérieur.
— 19b —
MysTERiA ScHRODERi Lam. , 1903, Aun. Soc. ent. Belg., p. 211; 1919, Ann.
Soc. ent. Belg., p. 119.
Pi-ovince de Santiago dei Estero, Salavina. — 7 ex. d.
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
Pathocerus Wagneri Waterh.
Waterh., 1901, Ann. Nat. hist., p. SaS. — Goun. , 1908, Bull. Soc. ent. Fr.,
p. 288. — Lam., 1912, Ann. Soc. ent. Belg., p. 121.
EcMYSTERiA FLARELLiFERA Bruch , 1908, Bev. Mus. La Plttta , p. 199, fig. .
Chaco de Santiago dei Estero , bords du Rio Salado , environs d'Icailo ;
Salavina , Baiiados du Rio Dulce. — 1 2 ex. d*.
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
Ainsi que le fait observer avec raison M. Lameere, cette espèce a été
rencontrée jusqu'ici exclusivement dans la province de Santiago dei Estero,
et c'est par suite d'une erreur d'étiquette que l'exemplaire type est signalé
par Waterhouse comme ayant été capturé aux environs de Rio de Janeiro.
Strongylaspis Batesi Lam.
Lam., 1908, Ann. Soc. ent. Belg., p. 34.
Territoire des Missions, Haut-Parana, Teju-Guarè près de San Ignacio.
— 1 ex. c?.
Collect. Muséum de Paris.
Prionapterus staphylinds Serv.
Serv. , 1882, Ann. Soc. ent. Fr., p. 200. — Guer. , 1882, Mag. zooL, cl. IX,
t. 63, f. 2; iSH, Icon. Begn. anim., t. As, f. 10 a-b. — Goun., 1911,
Bull. Soc. ent. Fr., p. 819, t. IL — Lam., 1912, Ann. Soc. ent. Belg.,
p. 53. ç.
Prionapterus flavipennis Serv., 1882, Ann. Soc. eut. Fr., p. 201. — Guer.,
1882, Mag. zool, cl. IX, t. 63, f. 1. Ç .
Halycidocrius PniLippii Berg., 1881, Stett. ent. Zeit.,^. 6A; 1881, Inf. Esped.
Bio Negro, Ins., p. 107, t. II, f. 17. d* •
Var. Wagneri Goun., loc. cit., p. 820.
Chaco de Santiago dei Estero, Icano Mistol Paso. — 1 ex. d*.
Collect. Muséum de Paris.
— 196 —
Ceranibycinse.
Comètes Wagneri Gonn.
Goiin. , 1911, Ani). Soc. pnt. Fr., p. 1^1 S, noto.
Territoire des Missions, Haul-Parana, San Ignacio. — Nombreux
exemplaires.
CoUect. Muséum de Paris et Gounelle.
Erlandia inopinata Auriv.
Auriv., 1904, Ent. Tidskr., XXV, p. 9o5.
Chaco de Santiago del Estero, environs d'Icano. — 1 ex.
Collect. Muséum de Paris.
Œme? echinoscapus nov. sp.
9. Elongata, castaneo-brunnea, pilis flavidis undique conspersa; caput
produclum, thorace latins, punctato-rugosum, mandibulis genisque bre-
vil)us, illis inlegris, ocuiis magnis, grosse granulatis, valde emarginatis,
fronte verticali, trapezoïdali , lumida, carinula subtilissima longitudinaliter
bipartita, tuberibus antenniferis validis, obliqniter erectis,
contiguis, canaliculo profundo tantummodo sejunctis; an-
lennœ corpore paulo iongiores, filiformes, 1 1 -articula tae,
villosœ, scapo clavato, arcuato, postice capitis basim
attingente, granulis mucronatis crenato, art. 9-11 sca-
briusculis, 3 sequentibus longiore, his sensim decrescen-
tibus; thorax angustus, opacus, subcylindricus, sparsim
aspere punctulatus, mox post basim constrictus, latera-
liter anle médium tuberculo minuto, acuto utrinque arma-
, . tus dein ad apicem usque perparum attenuatus, prosterno
. transversim subtniter striolato; scutellum parvum, sub-
triangulare , in medio depressum ; ely tra basi thorace
triente latiora ibique subrecte truncata, humeris obtusis, parallela, ante
apicem arcuatim angustata, apice ipso obtuse acuminato in singulis, sub-
nitida, punctulata, rugulis elevatis transversim scabrata, sparsim fiavo-
hirsuta, costula dorsali obsoleta, a basi intra humerum fere ad apicem
usque longitudinaliter extensa in quoque; pedes débiles, femoribus com-
pressis, anticis modice clavatis, mediis et posticis sensim paulo incrassatis,
his abdominis segmentum tertium haud superantibus , tibiis linearibus,
tarsorum posticorum art. 1°, 2° et 3° simul sumptis paulo longiore; coxœ
anticae obconicœ, exertœ, extus angulatœ, contigua;, lamella prosternali
X.'f
— 197 —
verlicali vix separalœ; acelabula antica rétro, intermedia extus aperta; coxaB
mediœ mediocriter distantes ; mesosterni processus Iriangularis , postice valde
acuniinatus; abdomen nioHe, segmenlis 5 compositum, segmento idlimo
apice rotuudato. — Long, 1 2 millim.
Prov. de Santiago del Estero, bords du Rio Salado, environs d'Icano.
— 3 ex.
Collect. Musëuni de Paris et Gounelle.
La léte très saillante s'élargit progressivement depuis la base jusqu'au
niveau des yeux dont les lobes oculaires inférieurs sont grands et presque
hémispbériques ; les lobes supérieurs sont assez rapprochés en dessus; la
fine carène médiane du front est prolongée eu arrière par un sillon concave
très profond qui sépare les tubercules antennifères ; le scape, d'une structure
très remarquable, est non pas simplement scabreux comme celui de Tem-
nopis inegaccpliala Germ., mais hérissé de tubercules dentiformes formant
une série de crénelm'es ; les autres articles des antennes sont fdiformes et
âpres; mais il se pourrait que, chez le mule encore inconnu, les premiers
de ces articles soient renflés et dentelés ; le corselet étroit est plus long que
large et légèrement rétréci en avant; comme chez la plupart des espèces
du groupe des OEinini, le corps est mou, fragile et les élytres ainsi que
l'abdomen sont sujets à se déformer à la dessiccation.
Ce n'est pas sans faire quelques réserves que nous plaçons cette espèce
dans le genre OEme. Si, par la plupart de ses caractères : yeux fortement
échancrés mais non divisés, hanches antérieures subcontiguës, saillie pro-
sternale qui les sépare ayant la forme d'une mince lamelle verticale, fémurs
comprimés, élytres isolément et obtusément acuminés à leur sommet, — elle
répond assez bien à la formule du genre , elle s'en écarte un peu à d'autres
égards; son corselet est tubercule latéralement; la saillie prosternale ne
dépasse pas en arrière les hanches antérieures; en outre, le processus du
mésoslernum n'est pas subparallèle, mais se termine en arrière entre les
hanches médianes en une fine lamelle verticale aiguë à son extrémité.
iStaphylinceme NOV. GEN.
Palpi brevissimi , subœquaies , art. ultimo subcylindrico , apice truncato ;
caput exertum, inler antennas paulo concavum, oculis magnis, profunde
lunatis, grosse granulatis, lobis superioribus valde approximatis, man-
dibulis brevissimis, integris, genis 1ère nuUis, fronte verticali; antenna3
corpore duplo longiores, 1 i-articulatœ, tenuissimœ, basi subscabriusculaa ,
breviter villosee , art. 3 sequentibus singulatim sumptis vix longiore ;
thorax ovato-cylindricus , capite haud longior, lateraliter inermis; elytra
brevia, basi thorace latiora, parallela, plana, suturœ dehiscentia, apice
singulatim rotundata; coxa; anticae obconicœ, extus angulatai, subcontiguœ,
lamella prosternaii tenuissiraa , verticali . tantummodo sepai'atse ; mesosterni
— 198 —
processas angustissimus, inter coxas médias lalitans, his subcontiguis ;
acelabula antica rétro, média extus hianlia; pedes débiles, femovibns
compressis, leniler sensim incrassaLis, tibiis mediis et posticis linearibus,
tarsis anguslis , posticis
subbrevibus, art. i°, 2° et
3° simul sumptis paululum
breviore; abdomen a basi
ad extremitatem seque cy-
lindraceum, segmento ul-
timo apice eraarginato et
cum pygidio tubidum ca-
vernosimi quasi effor-
mante; corpus molle.
Malgré la brièveté inso-
lite des élytres et la struc-
ture singulière de Tabdo-
men , ce nouveau genre ap-
pai'tient incontestablement
au groupe des OEmini et
doit prendre place dans le
voisinage du genre OEme
avec lequel il a des affinités
nombreuses. On remar-
quera notamment la con-
formation similaire des palpes, des yeux, des antennes, des liancbes anté-
riem'es , des cuisses et des saillies sternales.
Staphylinœme tubttliventris.
Staphylinœme tubuliventris nov. sp.
d. Gracilis, fragillima, flavo-testacea , capitis verlice, antennis basi,
elytris et abdomine-segmento ultirao albescente excepto-infuscatis , undique
sparsim breviter viliosa; caput punctato-rugosum , inter an-
tennas paulo coucavum , fronte transversa , longitudinaliter
sulcata, tuberibus antenniferis antice paulo tumidis; an-
tennœ basi subtus parce ciliatœ, scapo obconico, subtiliter
punctato-rugoso , capitis basim attingente; tborax latiludine
haud longior, punctulis debilissimis cribratus , proptcr basim
paulo constrictus sulcoque transverso leviter impressiis, lale-
ribus arcualis; scutellum minutum, triaugulare; elytra ab-
dominis segmenti secundi apicem liaud attiiigentia, membra-
nacea; alœ fuliginosai, sub certa luce hyalinœ, metaslernum
abdomenque obsolète punctulata. — Long. 5,5-7 miUim.
Cliaco de Santiago del Eslero, bords du Rio Salado, environs d'icaiio.
— 3 ex.
StapJiylinœme
tubuliventris.
Ahdomen.
X k.
— 199 -
CoUect. Muséum de Paris.
Deux des exemplaires ont les antennes entièrement de couleui- leslacée.
Le dernier arceau ventral de teinte très pâle forme avec le pygidium , qui
est garni d'une frange épaisse de poils recourbés en dedans, une cavité
tubulaire au fond de laquelle se trouvent cachés les organes génitaux.
Achryson cucuUatum nov. sp.
c?. Subbreve , brunneo-nigrum , flavido-villosum , setisque flavidis lon-
gioribus sparsim hirsutum; caput punctato-rugosum , inter antennas con-
cavum, genis brevissimis, fronte verticali, transversa, depressa, oculis
raagnis, grosse granulatis, emarginalis, lobis superioribus inter se distan-
tibus, tuberibus antenniferis intus obliquiter dentato-productis sulcoque
angusto tantummodo sejunctis, vertice declivi; an-
tennae corpore paulo longiores, basi subtus laxe
ciliatîE, scapo modice clavato, arcuato, punctato,
art. U prœcedente necnon sequentibus breviore;
thorax latitudine fere sesqui-longior, suboblongo-
ovalis, juxta basim constrictus, punctis granu- ^ .- ,,,
lisque intermixtis crebre variolosus , pronoto Achryson cucuUatum.
antice marginato, arcualim producto caputque -p^jg ^^g ^jg jv,çg -^ 3
supereminente, iongitudinaliter subdenudato, tu-
berculis duobus parvis, in medio disci transversim sitis, pilisc[ue den-
sioribus extus singulatim cinctis instructo, iateribus prosternoque sub
tomento grosse punctatis; scutellum semiorbiculatum, pubescens; elytra
basi thorace paulo latiora, paraliela, apice conjunctim rotundata, perparum
convexa, coriacea, suba3neo-nitentia , piiis brevibus conspersa, sparsim
verrucosa, verrucis setigeris, in ordinibus octo iongitudinahter dispositis;
coxse anticse obconico - globosaî , subapproximatae , processu prosternali
angusto modice sejunctœ; mesosterni processus latus; femora valida,
clavata, parum compressa, postica abdominis segmentum cpartum haud
transeuntia; tarsorum poslicorum art. 1"' 2""" et 3""' simul sumptos
œquans. — Long. 7-10 raillim. — 2 ex.
9. Antennœ corpore haud vel vix longiores; thorax paululum brevior,
Iateribus prosternoque crebre subtiliter punctulatis, haud autem punctis
majoribus conspersis; femora paululum breviora et debiliora. — Long.
8-11 miilim. — 3 ex.
Province de Santiago del Estero, bords du Rio Salado, environs
d'Icafio.
Gollect. Muséum de Paris et Gounelle.
Le pronotum s'avance en forme de capuchon au-dessus de la tête qu'il
surplombe; les deux petits tubercules du disque sont transversaux et
chacun esL bordé latéralement par des poils couchés assez longs et serrés
— 200 —
disposés en éventail; la ponclualion sexuelle des flancs du corselet et du
proslernum est bien visible chez les mâles malgré la villosité assez épaisse
qui la recouvre. La teinte un peu métallique des élytres n'est pas con-
stante.
Cette espèce d'Achryson, la sixième qui soit signalée de l'Argentine où
le genre paraît mieux représenté que dans les autres contrées de l'Amé-
rique, ne peut être comparée qu'à A. nanmn Bâtes, qui a également le
corselet formant voûte au-dessus de la tête; mais elle s'en distingue nette-
ment par sa forme plus ramassée, son pronotum dépourvu des deux ran-
gées longitudinales de crénelures qui caractérisent l'espèce de Bâtes , par
ses élytres conjointement arrondis eiï arrière, ses fémurs robustes et en
massue, sans parler d'autres différences de moindre importance.
ToRNEDTES PALLIDIPEANIS Reiche.
Reiche, 1887, Trans. ent. Soc. Lond., II, p. 19, t. 2, f. 1 d*. — Blanch.,
i8/i3, Voy. d'Orb. Ins., p. 206, t. 20 , f. 3 c? ; f. /i Ç . — Buq., i8^3, Rev.
zooL, p. 299, Ç .
Var. BoncHANTi Buq., i8^3, Rev. zooL, p. 299, $.
Chaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado. — 2 ex. cJ, 9.
Gollect. Muséum de Paris et Gounelle.
La femelle, de 60 millimètres de longueur, correspond bien à la descrip-
tion de Buquet. Mais les différences minimes signalées par lui entre cet
insecte et la femelle de T. pallidipennis ne nous paraissent pas, vu la va-
riabilité extrême des Gérambycides , avoir une valeur spécifique. Ces diffé-
rences sont les suivantes : corselet trapézoïdal, ses côtés presque droits au
lieu d'être légèrement arrondis; écusson un peu moins pubescent; élytres
terminés chacun à la suture par une très faible saillie dentiforme; méta-
slernum recouvert d'une villosité moins épaisse et un peu plus courte.
Il faut noter toutefois que l'individu pris par M. Wagner est d'une grande
fraîcheur; ses poils peuvent paraître plus clairsemés, n'étant pas agglutinés
par la graisse et la poussière comme ceux de l'exemplaire de T. pallidi-
pennis rapporté par d'Orbigny, le seul que nous ayons vu ainsi que Buquet.
Ajoutons, détail de structuie qui n'a pas été mentionné par cet auteur, que
les épines internes des articles antennaires sont un peu plus saillantes.
Quant au mâle également très frais , il ne nous semble différer du spécimen
de pallidipennis de même sexe ligure par Blanchard et faisant partie des
collections du Muséum de Paris que par sa tomentosité analogue à celle de
la femelle, c'est-à-dire moins fournie et un peu moins longue.
Spathopygus eburioides Blanch.
Blanch., i8/i3, Voy. d'Orb. Ins., p. 209, t. 22, f. 2. — Lacord., 1869,
G en. Col., VIII, p. 289.
— 201 —
Prov. de Santiago del Estero, slaliou Auatuya, Rio Salado, Ghuna-
Pampa. — 2 ex. c?, i ex. 9.
Gollect. jMuséum de Paris et Gounelle.
Cet Insecte, décrit très snccinctempnt par Blanchard, l'a été d'une façon
plus détaille'e par Lacordaire; ce savant a omis toutefois de signaler quel-
ques caractères importants, et plusieurs de ceux qu'il mentionne sont
inexacts. Les antennes des mâles, au lieu d'être de la longueur des 3/4
du corps, le dépassent de plus de la moitié; le scape est plus gros que celui
de la femelle; d'autre part, les antennes de celle-ci, indiquées comme excé-
dant à peine la moitié des élytres, atteignent l'extrémité des fémurs posté-
rieurs. Telles sont du moins les mesures prises d'après les spécimens
capturés par M. Wagner. Quant aux élytres, ils sont chacun non pas
munis seulement d'une épine à l'angle suturai, mais hi-épinenx à leur
sommet, l'épine externe étant au moins aussi longue que l'interne. Enfin
les pattes des mâles sont plus robustes et un peu plus longues que celles
des individus de l'autre sexe.
Spailiopygus obscurus Guer. n'a pas été rencontré par M, Wagner, et
nous n'avons pas pu en voir le type qui est une femelle. Mais nous possé-
dons un Insecte reçu de l'Argentine sans indication de provenance plus
précise, auquel la description détaillée de Guérin-Meneville s'applique si
parfaitement, que nous croyons pouvoir l'identifier sans hésitation avec cette
espèce. D'autre part, un second exemplaire de notre collection entièrement
semblable au premier, au moins dans sa structure générale, mais présentant
des caractères sexuels très particuliers, nous parait en être le mâle resté
inconnu jusqu'ici (cet Insecte, qui nous a été généreusement abandonné
par M. Ricbter et qui provient du territoire du Ghubut, se fait remarquer
notamment par un raccourcissement et un épaississement exceptionnels des
antennes et des pattes). Si, comme nous avons tout lieu de le croire, notre
supposition est exacte, il sera nécessaire évidemment de créer un genre
nouveau pour S. obscurus.
Nous avons cru devoir entrer dans ces détails au sujet d'une espèce qui
ne fait pas partie de la liste de celles qu'a recueillies M. Wagner, parce
que ce collecteur a découvert une forme extrêmement voisine représentée
par trois exemplaires , tous malheureusement de même sexe , et que nous
supposons être des femelles'''. Mais quels sont les caractères difïérentiels
du mâle encore inconnu? Sont-ils analogues ou non à ceux que présente
l'insecte que nous considérons comme le mâle de S. obscurus? En atten-
dant que des découvertes ultérieures nous éclairent à ce sujet, nous pla-
cerons, à titre tout à fait provisoire et sous les réserves que nous venons
''' Il est bien difTicilc de se prononcer avec certitude à cet égard sans avoir
fait la dissection des organes génitaux, car le pénis des mâles cl la tarière des
femelles affectent la même l'orme chez les Tonieutini,
Muséum. — xix. i/i
— 202 —
de formuler, la nouvelle espèce que nous allons décrire dans le genre
Spathopijgus.
Spathopygus? baculus nov, sp. (PI. V, fig. i.)
9? Elongalus, cylindricus, brunneo-niger, antennis, pedibus el abdo-
mine rufescentibus , nitidus, supra subglaber; caput grosse punctato-rugo-
sum , inter anlennas subplanum et subliliter sulcatum , mandibulis genis-
que brevibus , bis apice acuminatis , oculis magnis , grosse granidatis , valde
emarginatis, lobis superioribus inter se maxime dislantibus, froute verti-
cali, transversa, plana, carina obliqua a mandilnilarum basi ad antennarum
commissuram assurgente lateraliter utriiique delimitata, tuberibus autenni-
feris late separatis , intus ])arum proniinulis , vertice convexo ; anteunae dimi-
dium elytrorum liaud vel perparum superantes , i a-articulatae , pube rara
vestitœ, scapobrevi, obconico, punctalo, glabro,art. 3 sequente longiore,
3-11 apice interno angulatim producLis, 5-ii intus débiliter sulcatis; tho-
rax latitudine paulo brevior, ciebre punctatus, mai'ginibus basali et apicali
recte truncatis, aaque lalis , latcribus propter basim levilcr conslrictis, dein
arcuatim ampliatis, tum ad apicem usque subobliquiter duclis, pilis non-
nullis llavidis conspersis, pronoto spaliis tribus parvis, licvibus, uitidis
nolato, scilicet, uno medio, subdepresso, lanceolato juxta basim, duobus
anterioribus , post médium transversim sitis, rotundatis, elevatis, pro-
slerno sparsim piloso ; scutellum semi-orbiculare , parce pubescens; elytra
Ihorace parum laliora et quadruple longiora, parallela, a])ice conjunctim
rotundata, angidis suturalibus breviter dentato-productis, convexa, sub-
dense fortiter punctata, costulisque duabus parallelis, ante apicem evanes-
centibus, in disco subobliquiter ductis, singulatim instructa; pedes brèves,
subœquales, femoribus oblongo-ovalibus, compressis, infra pubescentibus,
posticis abdominis segmentum secundum baud supcrantibus , tibiis sensim
paulo incrassatis, tibiis tarsisque posticis uique longis; prosterni meso-
sternique processus triangulares, coxasanticas et médias parum séparantes,
illis extus paulo angulatis; abdomen parallelum, segmentis a^qualibus,
segmenti ultimi pygidiique maigine postico fimbriato, latissime truucato,
angulis externis rotundatis, genitalibus setis fulvis aduncis dense obsitis :
corpus subtus flavo-tomentosum. — Long. 21-23 millim.
Province de Santiago del Estero , bords du Rio Salado , envir. d'Icano. —
3 ex.
Gollect. Muséum de Paris et Gounelle.
Les mandiltules sont surmontées, sauf à leur extrémité, d'une carène
ogivale un peu arquée faisant suite à celle située du même côté qui borde
le front latéralement. Un des trois spécimens a les élylres complètement
inermes à leur sommet, c'est-à-dire que leurs angles suturaux ne pré-
sentent aucune trace de saillie dentiforme.
— 203 —
Cette nouvelle espèce est , ce inme nous l'avons dit , extrêmement voisine
de S. obscitrus décrit par Guérin — on ne doit pas l'oublier — d'après un
exemplaire femelle. Principales diiïérences : le front et l'espace séparant les
tubercules antennifères sont un peu concaves chez 5. obscurus , presque
plans chez S. haculus; le corselet plus arrondi et plus velu latéralement,
marqué d'une ponctuation moins dense et plus régulière en dessus , est eu
outre nettement rétréci en avant chez l'ancienne espèce, tandis que chez
S. baculus les bords postérieurs et antériems de cet organe sont d'égale
largeur ; S. obscurus a les élytres hérissés de quelques soies disposées en
lignes , et d'une façon générale le corps de l'insecte est revêtu d'une villo-
sité plus fournie ; enfui tous les tarses sont aussi longs que les tibias aux-
quels ils s'articulent; les li tarses antérieurs de la nouvelle espèce sont un
peu plus courts que les tibias correspondants.
Scapauopygtis NOV. GEN.
Caput inter antennas concavum , palpis brevissimis , suhœqualibus , art.
ultinio obconico , mandibuhs methocribus, intus uuidentatis, geuis brevissi-
mis, apice acuminatis, oculis magnis, grosse granulatis, valde emarginatis,
lobis superioribus inler se distantibus, fronte vertical! , vertice couvexo; an-
tennaî coipore paulo longiores, 12 articulâtes, subtus iaxe fimbriatœ,
scapo subclavato, art. 3-i 1 apice interno breviter spinosis, 3 sequente
longiore ; thorax latitudine paulo brevior, lateraliter ante mechum leniter
arcuatim ampliatus tuberculo([ue parvo utrinque munitus, pronoto cal-
loso et carinato, prosLerno depressione luuata leviter excavato; elytra tho-
racis basilaliora, parallela, modice convexa, apice conjunctim rotundata,
angulis sutaralibus brevissime dentato-productis,lineis duabusdorsahbus,
elevatis in quoque; coxœ anlicte extus vix angulata;, prosterni proccssu
angusto, postice abrupte incurvato sejunctaî; mesosterni processus latus,
postice emarginalus; acetabula antica relro, média extus hiantia; pedes
médiocres , femoribus sublineatis , compressis , tarsis subbi'evibus ; abdomen
parallelum, segmeutis subtequalibus, segmenti ullinii pygidiique margine
postico fîmbriato , latissime truncato , angulis extcrnis rotundatis , genitalibus
setis aduncis adpressis obtectis; corpus omnino tomentosum.
La forme du thorax plus globuleux, tubercule latéralement, celle des
hanches antérieures à peine anguleuses en dehors, l'absence de sillons
porifères sur les antennes sont à peu près les seuls caractères morpholo-
giques qui distinguent Scapanopygas de Spatliopygus. Les deux genres
sont donc exlrêiîiement voisins; il nous a semblé toutefois impossible
d'associer génériquement des Insectes ayant notamment, indépendamment
d'une livrée toute diiïérente, l'un, un corselet pourvu de nodosités laté-
rales, et les autres un corselet inerme.
i/t.
— 20/i —
Scapanopygus cinereus, nov. sp. (PI. V, fîg a.)
d. Elongatus, subcylindricus , rufo-brunneiis , griseo-lomenlosus ; ca-
pnt sub pube adpressa verisimiliter punctato-rugosum , niandibulis supia
carinatis, fronte piana, marginibus lateralibus elevalis, Uibeiibus anlenni-
feris obliquiler extus paulo productis sulcoque in vertice prolongato sejunc-
lis; antennae haiid sulcatœ, scapo punctato, capitis basim panlulum sii-
perante; thorax sub tomento manifeste punclatus, fossulis cupuliformibus
deuudatis passim alveoiatus , marginibus basali et apicali recte truncatis ,
subaeque iatis, transversim suîcatis, laleraiiter propter basim constrictus,
dein ad tubercuiam nsque obliquiter amplialus, tum ad marginem anticum
utrinque subrectilincalim convergens, pronoto in medio callis duobus
transversim sitis, carinisque tribus longitudinalibus denudatis, lœvibus
— una centrali, recta, subintegra, duabus externis, minoribus, pauiosi-
nuatis, ante apicem evanescentibus — instructo; scutelium semi-ovaie, in
medio longitudinaliter sulcatum; elytra subcoriacea, punctulata, setis
iinealim digestis, e depressionibus obsoletis ortis passim hirta, vittulis sex
iongitudinalibus, denudatis, maie defmitis, passim interruptis in singulis;
metasternum abdomenque crebre subtiliter punctato-coriacea ; corpus sul>-
lus femoraque maculis miuutis denudatis conspei'sa. — Long. 1 6 millim.
— 1 ex.
CoUecl. Gouuelle.
9? Thorax paulo brevior, antice magis attenuatus, margine antico
quam postico panlulum augustiore, pronoti carinnlis extcrnis-basi excepta-
oblitleratis; femora parum debiliora; metasternum abdomenque laeviora.
— Long. 1 7 millim. — i ex.
GoUect. Muséum Paris.
Province de Sanliago del Eslero, bords du Rio Salado, Averias.
Les différences assez minimes qui existent entre les deux exemplaires
que nous supposons être de sexe différent peuvent, à la rigueur, être sim-
plement individuelles; et, bien que ie rétrécissement antérieur du corselet
manifestement plus prononcé chez la femelle présumée soit en général un
cai'actère sexuel de valeur réelle , il faut attendre pour avoir à cet égard
une certitude complète la capture de nouveaux spécimens.
lfIacelIldiopyg;us NOV. GEN. /
Gaputinter antennas paulo concavum, palpis brevissimis , subiequalibus ,
art. ultimo subcvlindrico , niandibulis mediociibus, dente obsoleto intus
mimitis, supra carinatis, geuis apice valde acuminatis, oculis magnis,
grosse granulatis, emarginatis, lobis superioribus inter se distantibus, lu-
— '205 —
hei'ibus antennifei'is intus dentato-procluctis, fronte verlicali; antennœ d
corpore longiores , 9 abdomen haud superantes, 12-articuiatœ, filiformes,
art. basalibus supra, lateraliter et snbtiis setulis elongatis sparsim hirta3,
scapo subclavato, art. 3° h" longiorc, bis apice inleruo spinula brevissima
instructis in mare; tborax ovato-cylindricus, d ialitudine paululum lon-
gior, iateribus punctis grossis coDspersis, 9 œquelongiis quamlatus, late-
raliter baud grosse punctatus; elytra tborace perparum latiora, parallela,
apice singulatim rotundata ; coxiB anticœ extns valde angulalœ, subcon-
tiguai, mediœ inter se magis distantes; prosterni mesosteruique processus
triangulares , lamina brevissima, verticali, inter coxas perparum producta,
prolongati; acetabula antica postice, média exlus biantia; pedes médiocres ,
femoribus elongato-ovalibus, compressis, infra in mare setis rudis elon-
gatis, pectinatim seriatis birsutis, tarsis mediis et posticis elongatis, an-
gustis; abdomen parallelum, segmentis subôequabbus , segmenti ultimi
pygidiique margine postico late truncato, angulis externis rolundatis;
genitalibus setis aduncis, adpressis obtectis; corpus molle, omnino sparsim
villosum.
Genre du groupe des Torneiilhn également fort voisin de Spathopugus,
mais caractérisé par un dimorpbisme sexuel assez spécial qui se manifeste
chez les mâles par la ponctuation espacée et grossière dés flancs du corselet,
par la présence sur le bord tranchant inférieur des fémurs postérieurs d'une
frange de longues soies disposées comme les dents d'un peigne, enfin par
la faible armature des articles 3 et 4 des antennes qui sont munis chacun à
leur sommet interne d'une très petite dent rudimentaire.
Les saillies sternales sont, en outre, autrement construites que celle des
Spathopijgus ; les tarses médians et postérieurs sont beaucoup plus allon-
gés et étroits, et les téguments, mous et fragiles comme ceux d'un grand
nombre d'espèces du groupe des OEmini, sont d'une nature tout à fait dif-
férente.
La plupart des caractères enumérés ci-dessus et l'absence de nodosité sur
les flancs du corselet distinguent ce nouveau genre du précédent.
Macellidiopygus debilis nov. sp.
d. Parvus, elongatus, ochraceo-castaneus, antennis apice , corpore sub-
lus, pedibusque sordide testaceis, sparsim flavo-villosus; caput punctato-
coriaceum , fronte verticali , transversa , sulcata , plana , marginibus latera-
iibus elevatis; antennœ plus quam articulis tribus ultimis corpus supe-
rantes, scapo punctato-scabroso, postice capitis basim attingente, art. 3-5
leviter rugulosis ; thorax subtililer crebre punctatus, pube flavida tenui
lateraliter et subtus densiore parum vestitus, pronoto basi transversim sul-
cato, notula denudata, lœvi ante médium et depressione debili postice
convexa propter marginem anticum signato; scutellum semi-orbiculare ,
— 206 —
flavo-villosiim , in medio depressum; elylra sidmiembranacea, coriacea,
sparsim flavo-villosa, pilis nonnuHis longioribus, suhlineatim ordinalis
conspersa, linea lougitudiuali elevata j iixta basira intra hunierum orta et
ante apicem obsolescenle in singulis ; metasternum abdomenque débiliter
punctulata; boc in individuis emortuis plerumque distortiim. — Long. 9-
la miiiim. — 2 ex.
9. Antennœ inermes; tborax lateraliter et subtus haud densius quam
supra pubescens, depressione antica pronoti fere nulla; femora paiiio debi-
liora. — Long. 10,7-1 5 millim. — 6 ex.
Prov. de Santiago del Estero , bords du Rio Salado, envir. d'Icano, La
Palisa del Bracbo.
CoUect. Muséum de Paris et Gounelle.
Pragomiris NOV. gEN.
Caputlalum, validum , paipis brevibus, snbaxjiialibus,art. ultimo sub-
obconico, apice trimcato, niandibulis genisque etiam brevibus, bis apicc
acuminatis , iliis arcuatis , intus obluse dentatis , supra-apice exceplo — obtuse
carinatis, oculis magnis, grosse granulatis, emargiuatis, lobis superioribus
inter se vaide distantibus , fronte verticaH, transversa, lateraliter utrinque
carinala — carinis a mandibidarum basi ad tubera antennifera singulatim
obliquiter assurgentibus — bis valde emargiuatis et bicornutis, vertice con-
vexe, antice tumido; antennœ corpore mullo breviores, 1 i-articulatse;
subgraciles , scapo brevi , obcouico , art. h° œquali, boc praecedente et se-
quente paulo breviore, 5-i 1 subaequalibus , intus sulcatis — sulco in 5 et 6
valde alDbreviato — 4-io apice interuoangulatis; tborax latitudine maxima
paululum brevior, lateribus arcuatis, iuermibus , supra perparum convexus,
margine antico recte truncato ; elytra thorace paululum latiora, elongata,
subparallela , apice conjunctim rotundata, angulis suturalibus brevissime
dentato-productis , dorso subconvexa, costulis duabus iongitudiualibus in
singulis; pedes antici et medii brèves, subœquales,postici paulo longiores,
femoribus omnibus compressis , in medio perparum ampliatis, tarsis tibiis
brevioribus, art 1°, a"" et 3"'" simul sumptos baud aequante; coxse anticaî
extus paulo angulatae, prosternali processu angusto, postice abruple in-
curvato separatae ; mesosterni processus triplo latior , postice emarginatus ;
acetabula antica rétro , média extus biantia ; abdomen postice sensim per-
parum atlenuatnm, segmenlis subœqualibus , segmenti ultimi pygidiique
margine postico truncato, angulis externis l'otundatis, genitalibus setis
aduncis, adpressis obtectis; corpus supra glabrum, subtus baud dense
pubescens.
d. Antennœ dimidium olytrorum haud superantes, scapo art. 3" bre-
viore; tborax antice et pro})ter basim œque latus.
— 207 —
9. Latior; anlennae elylrorum quarlam partem basalem haud supe-
rantes, scapo et art. 3° subœqualibus ; tliorax lateraliter propter hasim
magis dilatatus.
L'Insecte type du nouveau genre ressemble beaucoup à Spalhoprjgus?
obciirus et baculus et ne pourrait que difficilement en être séparé généri-
quement s'il n'avait 1 1 articles seulement aux antennes. Ce détail de struc-
ture est en effet très important et devrait même nous obliger à exclure
Dragomirts du groupe des Torneutint, s'il n'en possédait tous les autres ca-
ractères dont le plus essentiel est la conformation très spéciale du dernier
arceau ventral et du pygidium. En fait, Dragomirts, au point de vue du
nombre des articles des antennes , présente dans le groupe des Torneulini
le même genre de discordance quUragus dans le groupe si voisin des Melo-
focœlini.
Dragomiris quadricornutus nov. sp. (PI. V, fig. 3.)
d. Magnus, robustiis, nigro-brunueus , palpis abdominisque segmen-
torum margine postico testaceo-rufis , nitidus, supra giaber, subtus flavi-
do-pubescens; caput punctis magnis rugisque intricatis valde dilacei-atum ,
labro ])i-penicillalo; antennaj elytrorum dimidium liaud superantes, sub-
nudœ, scapo art. 3° manifeste breviore, grosse punctato; thorax propter
basim constrictus et transversim sulcatus, grosse reticulato-punctatus , mar-
gine antico quam postico haud angustiore, pronoto plaga magna difformi,
sublaevi, scihcet punctis minutissimis lautummodo conspersa, in medio
disci notato, lateribus prosternoque pilis raris flavidis hirsutis, hoc de-
pressione, magna, lunata, ante coxas débiliter stigmato; scutellum semi-
oibiculare, laterahter parce punctulatum; elytra thorace plus triplo lon-
giora, subtiliter punctata, depressione suturali, cuneata, infra scutellum
notata , lateribus externis et suturalibus marginatis ; mesosternum antice
grosse reticulato-punctatum ; segmentum ultimura ventrale pygidiumque
elytrorum apicem nmito superantia (forsan character fortuitusîj. —
Long. 36-38 millim. — k ex.
9. Thorax paululum brevior, antice manifeste angustior, pronoti spatio
medio hevi, haud punctulato; segmentum ultimum ventrale pygidiumque
(in specimine unico nostro) elytrorum apicem haud superantia. — Long.
ko millim. — i ex.
Prov. de Santiago del Estero , Chuna Pampa ( i o kilomètres de Lugones ) ,
stîition Anatuya , Rio Salado.
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
Les pointes de l'échancrure des tubercules antennifèrcs forment de
chaque côté de la tête deux petites cornes, l'externe dirigée obliquement
en avant, l'interne érigée presque verticalement.
— 208 —
La sculpture du pronotum est assez variable suivant les individus; l'es-
pace luisant dorsal, très irrégulier, mais toujours parsemé de points extrê-
mement lins chez les mâles, ressemble vaguement à une fleur de lis touchant
à sa naissance le rétrécissement basilaire et dont le sommet terminé en
pointe n'atteint pas toujours le bord antérieur; cette pointe est parfois un
peu en relief; chez la femelle, une ponctuation grossière envahit en partie
l'espace luisant en question qui prend alors un aspect un peu différent : une
faible carène lisse divise longiludinalement le pronolum el est accompagnée
de chaque côté par deux très légères nodosités également lisses, l'une située
près de la base, l'autre un peu au delà du milieu; l'intervalle qui les sépare
est seulement marqué de (pielques points assez gros.
Hamaticherus inconstans nov. sp.
d. Niger, elylrorum maculis duabus auteraediis , necnon antennarum
art. 9-4 subrubris, art. sequentibus, palpis, tibiis tarsiscjue rufis, pube
subtili grisea supra parce, subtus densius obsilus; caputpunclato-rugosum,
tuberculis antenniferis in tus parum productis, fronte sulcata, suico cari-
nula lanceolata inter oculorum lobos superiores postice prolongata iongi-
tudinaUterdiviso, vertice transversim rugulato; antennœ corpore sesqui-
iongiores , scapo clavato , arcuato , punctato-rugoso , art. 4° 3° Iricnte breviore ;
ambobus apice interno valde angulatis. 5-io plus minus dentato-spinosis;
thorax la litudine maxima haud longior, basi anticeque paulo constrictus,
laterabter tuberculo obconico debili, gibbaqueanterioreutrir.que instructus,
pronoto sat regulariter plicato — plicis nonnuUis in disco leviler incurvatis
— subglabro , in depressionibus subtilissime punctulato; scuteilum subtrian-
gulare, pube grisea circumcinctum , disco fere glabro; elytra subtilissime
confertim punctata, pube rara, brevissima leviter obnubilala, apice singu-
latira emarginata et bispinosa — spina suturali multo breviore, spina late-
rali extus ol.liquiter directa; — prosterni processus gibbula minulissima
poslice coxas anticas perparum transeunte rétro munitus; mesosterni pro-
cessus parum concavus, antice leniter declivis; abdominis segmentum ulli-
mum apice truncatum , angulis externis rotundatis. — Long, iQ-aomillim.
— '2 ex.
9. Antenme corpore haud longiores, art. 3-4 obsolelius angulatis;
abdominis segmentum ultimum apice arcuatim convexum; elytrorum ma-
cuhc multo majores et in discum longitudinaliter diffusœ. — Long. 1 5 mil-
lim. — 1 ex. '
Chaco de Anatuya, Tentina; Gliaco de Santiago, Rio Salado; Banados
de Santiago del Estero.
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
Pubescence plus légère, pronolum plissé plus régubèremont et presque
glabre, élylres ornés de deux taches rougeàtres d'ailleurs mal délimitées et
— ^209 —
paraissant susceptibles de prendre, suivant les individus, une extension
plus ou moins grande, antennes (sauf à la base), tibias et tarses de couleur
rousse, telles sont les différences principales qui distinguent cette espèce
de H. murtnus Galian.
Il se pourrait toutefois que II. inconstans ne soit qu'une race locale de
H.paclorLam. , insecte du Paraguay entièrement noirâtre, mais dont les ca-
ractères morphologiques paraissent, d'après la description, avoir beaucoup
d'analogie avec ceux de notre nouvelle espèce. Malheureusement le type
de M. Lameere n'est pas resté entre ses mains, et nous n'avons pu savoir
ce qu'il est devenu.
Griodion cinereum? Oliv.
Oliv., 1795, Ent., IV, 66, p. 35, t. i3. f. 5.5. — Gahan, 1899, Ann. Mag.
Nat. HisL, p. ad.
Chaco de Santiago del Eslero, bords du Rio Salado. — Assez nombreux
exemplaii'es.
GoUect. Muséum de Paris et Gounelle.
Ges spécimens remarquables pour la plupart par leur gi-andeur (une
femelle en notre possession mesure 70 millimètres de longueur sur
19 millimètres de largeur aux épaules), ne répondant à la description d'au-
cune des espèces de Griodion signalées jusqu'ici comme ayant été trouvées
dans l'Argentine, nous avons eu recours aux lumières de M. Gahan qui a
fait de ces insectes une étude approfondie et voici les renseignements qu'il
a eu la gracieuseté de nous envoyer : l'exemplaire communiqué ne parait
pas différer sensiblement , sauf en ce qui concerne la taille, d'un spécimen
de la collccliou Chevrolat étiqueté de la main même de cet entomologiste
ffC. cinereum Oliv. (l)v. Ce point d'interrogation laisse évidemment planoi-
un léger doute sur l'exactitude de la détermination de Ghevrolat; mais ce
doute, (jue seul l'examen du type même d'Olivier pourrait faire entièrement
disparaître, est singulièrement atténué par ce fait que le type en question et
le spécimen de Ghevrolat sont l'un et l'autre originaires de Gayenne. D'autres
exemplaires provenant de Golombie, du Venezuela ainsi que du Pérou et
ne présentant entre eux que d'infimes différences se trouvent dans les col-
lections du British Muséum. L'espèce a donc un habitat très vaste , et son
existence dans les régions chaudes de la République Argentine n'a rien de
surprenant.
Ranqueles mds Goun. (PI. V, fig. h).
Goun. , 1906, Bull. Soc. eut. Fr., p. lAo, fig. Ç .
Ghaco de Sanliago^del Estero, bords du Rio Salado. — 1 ex. d*. —
Pl.,%.
— 210 —
CoUect. Gouuelle.
M. Wagner a trouvé le mâle encore inédit de cette espèce remai'qiiable :
la tête est dépourvue entre les lobes oculaires supérieurs du tubercule
transverse et lisse qui caractérise la femelle; mais, un peu en arrière de ces
lobes, le verlex est muni de deux nodosités arrondies recouvertes d'une vil-
losité assez dense ; les antennes, beaucoup plus longues, atteignent le quart
postérieur des élytres et sont composées de 1 2 articles , subégaux à partir
du quatrième qui est terminé , comme les deux suivants, du côté interne
par une épine; le dernier article a un peu la forme d'un yatagan; le
tborax est plus globuleux et le pronotum , dépourvu de la carène centrale
qui, chez ia femelle, se prolonge jusqu'au bord antérieur, est seulement
marqué vers le milieu d'une petite dépression longitudinale lisse et lé-
gèrement rebordée latéralement; les côtes des élytres sont plus obsolètes;
les fémurs et les tibias sont un peu plus robustes , enfin la taille est
moins grande (33 millira. 5 au lieu de 38-40 millim.) et la pubescence,
plus uniformément répartie, a une teinte d'un brun fauve assez clair.
Malgré le nombre anormal des articles des antennes chez le mâle qui
nous était inconnu quand nous avons créé le genre Ranqucles, nous main-
liondi'ons celui-ci dans le groupe des Hesperophnnini. Nous ferons remai-
quer que les mâles des GnapJudodes , genre c[ui fait également partie de
regroupe, ont le 11" ai'ticle des antennes très fortement appendiculé;
en outre, q\ielques-uns des articles précédents sont épineux à leur sonmiet
interne chez les individus du même sexe; c'est là un caractère assez spécial
commun aux deux genres, mais exceptionnel chez les Ilesiierophanini , et
que pour ce motif nous avons cru devoir signaler.
IlopIog;i>ainniiposuni NOV. GEN.
Gen. Grammicoso peraffine, tuberibus autem anteuniferis inlus breviter
dentato-productis , necnon anlennarum art 7° spina apicali armato prfe-
sertim distinctum. Caput inter antennas sulcatum, palpis brevibus, ma-
xillariis labialibus paulo longioribus, art. ultimo triangulari , mandibulis
genisque brevibus, his apiceobtusis, oculis grosse granulatis , emarginatis ,
fronte transversa, verticali; antennaî ab art. -2" ad 7°" spinani apicalem
subtus fimbriatae, scapo obconico, parum arcuato, 3-4 vel 3-5 supra débi-
liter sulcatis, 3° sequente longiore; thorax subœque longus ac latus, late-
ribus arcuatim convexis, pronoto paulo deplanato, pluri-calloso ; elytra
elongata, disco depressa, apice singulatim rotundata; coxae anticie extus
perparum angulatae, processu prosternali subangusto modice separatœ;
mesosterni processus latus, haud tumidus, lateribus paululum obliqnis;
acetabula antica rétro, média extus hiantia; femora elongato-ovalia , ])aulo
compressa; tarsi postici subbreves, art 1°, •2"°' et 3"'" simul sumptos haud
œquante; corpus parce breviterque villosum.
d. Antennœ corpore fere duplo lougioi-es, art. 7°" spina uncinala;
— -211 —
thorax inermis. maiglnibus basali et apicali a3que lalis; elytra postice
sensim paulo attenuata; feniora sat valida, poslica abdominis apicem fere
attingentia.
9. Anteaiiaî elytrorura apicem Iiaud vel parum superantes, art. 7"'
spina recta, interdum brevissima; thorax paululum brevior, antice quam
poslice manifeste anguslior, lateribiis tidDerculo minutissimo , parum conspi-
cuo jiaulo ante médium utrinque munitis; elytra magis parallela; femora
graciliora et paulo breviora.
L'existence d'une épine à rextrémité de l'un des articles des antennes
est un caractère qui , chez les longicornes , a toujours e'te' conside'ré par
les entomologistes comme ayant une valeur générique : il a motivé notam-
ment la création des genres Hyloriis Tlioms [Cemmbijcmœ) , Lagochirus
Thoms, Amniscus Hâtes, Cœnopœus Horn, Patlalinus Bâtes, Xenostyhis Bâtes
[Lamïinœ).
En dehors de ce cai-actère important , Hoplogrammicosum ne diffère que
très peu de Grammicosum Blanch; les tubercules antennifères sont seule-
ment un peu plus saillants, le corselet et les antennes plus allonge's chez
les mâles, les élytres moins parallèles et les tarses postérieurs plus courts ( si
du moins nous les comparons à ceux de G. Flavofascialum type du genre,
car ils sont analogues pour la brièveté à ceux de G. SigiiaticoIlcBl.).
Hoplogrrammicosum cinnamomeum nov. sp.
C?. Brunneo-rufum , capite et thorace nigricantibus ; caput punctato-
rngosum, vertice convexo; antenucc fulvo-fimbriataî , scapo grosse punctato.
Hoplogrammicosum cinnamomeum cf •
Antenne. X 't-
art. 3° paululum incurvato, art. ultimo apice fulvo-penicillato; thorax
crebre subtiliter punctatus, opacus, griseo-pubescens, pronoto subpiano,
longitudinaliter sulcato — sulco carina cuneata, nitida, glabra in medio
interruplo — lineolisque duabus externis, parum elevatis, sinuatis, a
basi od trientem anteriorem longitudinaliter ductis ibique fossula laBvi
singulatim lerminatis mimito, prosterno antice transversim striolalo, gla-
bro, nitido; scutellum semi-orbicuiare. flavo-pubescens; elytra basi tho-
racis latitudinem maximam subasquantia , punctata, nitida, breviter spar-
sim fulvo-villosa — setis nonnullis longioribus, subjineatim ordinatis
— 212 —
intermixtis — coslulis duabus rloisalibus obliquis. longe ante apicem
obsolescentibus inquoque, iatervallis, prœcipue pro})ter suluram. rlepres-
Hophgrammicosum cinnamomeum .
Prothorax. X à.
siuscnlis; metasternum abdomenque pimctis debilibus conspersa. — Long.
9 9 millim. — i ex.
9. Antennariim art. 3"' subrectus; thorax punclisvalidis forliter cribra-
Ins, pronolo tuberculis quinque denudatis, lœvibus decorato, scilicet uno
central!, lanceolato , quatnor externis, — duobus carinam obliquara eiïbr-
inanlibus ante médium, duobus subrotundatis post médium. — ■ Long. 17-
24 millim. — 7 ex.
Cliaco de Santiago del Estero, station Anatuya; bords du Rio Salado ,
environs d'Icano.
Collect. Muséum de Paris et Gounelie.
Chez les femelles, les art. 3-5 des antennes sont très brièvement dentés
à leur angle apical externe. Grammicosum flaiofascintum Q a également les
ait. 3-/i terminés par une courte saillie aiguë située en dehors; c'est là un
caractère qui n'avait pas encore été signalé et qui constitue une nouvelle
preuve de l'aflinité des deux genres.
Peribœum Wagneri iiov. sp.
d*. Nitidum, brunneo-rufum , corpore subtus nigricante, antennis pedi-
busque rufis, elytris macula eburnea, magna, ovali, nec marginem
externum, nec suluram attingente, in medio disci singulatim oinatis, pilis
elongatis, llavo-aljjidis omniuo hirtum; caput punctatum, inter antennas
sulcatum , fronle transversa, concava; antennœ corpore trienle longiores,
subtus laxe fimbriatœ, scapo obconico, punctato, art. 3-5 apice externo
valde spinosis, supra sulcatis , 4 praîcedente et sequente breviore; thorax
latitudine haud manifeste longior, mox post basim et juxta marginem anli-
cum leviter constriclus transversimque sulcatus, lateribus arcuatim tumi
dis, grosse punclatis tuberculoque parvo obconico necnongibbulaanteriore
utrinque munitis, pronolo hevi, gibbis quinque in quincuncem duplum
dispositis decorato , — gibba média oblonga — ; scuteilum semi-orbiculare ,
— 213 —
ilense albidosei'iceo pubescens; elylra basi recte truncata ihoracisque
latiludinem maximam pauiiiium siiperantia, a basiipsa ad quartam paitem
posleriorem rectilinealim atteauata, dein arcuatim angustata, apice singii-
lalim obiiquiter emarginata. aiigulis exleinis valde spinosis, suturaiibus
angulatis , dorso parum convexa , basi granulala , piinclis conspersa , non-
nullis majoribus, setigeris, liiieatim seriatis, intermixtis; coxaî anlicœ glo-
bosœ, extus vix angulaUe; acetaljula média extus biantia ; femora valde
clavala, basi pedunculala, postica abdominis apicem atlingenlia; tibiio
mediaî et postica^ suicataî; corpus subtus subtililer albido-sericeo pubes-
cens. — Long. 10-19 lïiill''^' — -^ ex.
Gbaco de Santa Fë, Las Garzas, bords du Rio Las Garzas (25 kilo-
mètres à l'Ouest d'Ocampo).
Gollect. Muséum de Paris.
Les fémurs médians et postérieurs sont légèrement bi-anguleu\ à leur
extrémité; les taclies éburnées sont bordées en avant et en arrière d'un
liséré de teinte plus foncée que la base et le sommet des éiytres; ces taches
ne sont séparées l'une de l'autre que par une ligne suturale de couleur
rousse; la saillie proslernale est assez étroite, brusquement arquée en
arrière; la mésoternale du double plus large est plane et assez profondé-
ment incisée postérieurement.
P. Wagncri marqué sur les éiytres comme P. biniaculatum Bâtes et ocel-
lalum Goun. de deux taches d'un jaune pâle s'en distingue par la structure
de son corselet lisse en dessus et orné de cinq nodosités disposées en quin-
conce , par ses élylres bi-épineux à leur sommet , par les longues et fines
soies dont ses téguments sont hérissés , etc.
Hemilissa quadrispinosa nov. sp.
d. Violaceo-brunnea , antennis, tibiis tarsisque castaneo-rufis , opaca,
passim fulvo-hirta ; caput punctato-reticulatura , fronte transversa , oculo-
rum lobis inferioribus prominenlibus, tuberibus anteuniferis intus brevitcr
cornulis, sulco brevisejunclis carinamque transversam in medio paululum
concavam conjunctim efformantibus ; antennœ corpnre paulo longiores,
subtus passim liirtœ, scapo brevi, clavato, punctato-scabroso , art. cœleris
compressis, serratis supraque bi-carinatis, 11 prœcedente paululum lon-
giore; thorax latitudine triente longior, subcylindraceus , mox post basim
et anlice leviter constrictus , fossulis reticulatis alveolalus , pronoto depres-
sione triangulari concava paulo post basim leniter excavato , lateribus ante
médium tumiduHs gibbulaque obtusa paulo ante apicem utrinque munitis;
scutcllum parvum, semi-orbiculare; elytra thoracis basi sesqui latiora,
parallela, a triente posteriore ad apicem arcuatim angustata, apice ipso
valde emarginato et bispinoso in singuhs,spina suturah exlerna paululum
breviore, supra plana, punctis grossis subhneatim ordinatis sat dense cri-
— 2U —
brata, setis falvis in seriebus 8 vel lo dispositishirta,tricnte basali sparsim
vermcoso , villa tandem sutiirali brimneo-vebitina, a sculello uitra médium
usque extensa singulalim decorala ; pedes scabrosi, feinoribus clavalis, basi
pednnculatis, tibiis ci'assis, compressis. paulatim dilalalis, extus bicari-
nalis, dense fiilvo-hirlis , tarsis brevibus; melaslernum punclis depressio-
nibus parvis inordinalim intermixtis debililer sligmalum ; abdominis seg-
mentum i""" 2"" el 3"" simui sumpta aîquans. — Long. 9 miHim, —
1 ex.
9. Antennaî paululum breviores, art. 11 praecedente œquali; iborax
pcrparum ialior, lateribus paulo tumidioribus. — Long. 10-12 miliim.
— 4 ex.
Prov. de Santiago del Estero , bords du Rio Salade , Averias , environs
d'icano , La Palisa dei Bracho ; prov. de Tucuman. ( Girard coll. )
GoUect. Muséum de Paris et Gounelle.
Parla matité et la sculpture de ses tëgumenls partiellement veloutés,
celte espèce rappelle beaucoup H. cornuta Baies de l'Amazonie et de la
Guyane; elle en diflère par sa taille plus petite ainsi que par ses élytres
munis cbacun à leur extrémité de deux épines assez longues et ornés de
taches veloutées différemment disposées; les pattes sont en outre sensible-
ment plus scabreuses et le melaslernum est moins uni; enfin les saillies en
forme de cornes des tubercules anlennifères sont plus faibles.
Heterachthes rubicundulus nov. sp.
9? Rufo-ruber, elytrorum dimidia parte apicali nigra, autice fascia
angusta lulea marginata, abdomine etiam nigro; caput inter antennas
sulcatum, crebre puuctatum, verlice sublœvi ex-
cepte, tuberibus antenniferis intus parum pro-
ductis, fronte verticali; antennaî corpore paulo
longieres, scapo graciîi, elongato-ebcenice, punc-
tulate, art. cseteris linearibus, nec carinatis, nec
sulcatis, subtus setis nonnullis llavis hirtis, art.
k i)rcecedente trieute breviore, 5-ii paulo magis
elongatis , subsequalibus ; thorax latitudine maxima
plus dimidio longior, subobcenico-cylindraceus,
marginibus basah el apicali recle truncatis, hoc
ille paulo laliore, mox post basim censlrictus et
Heterachthes transversim sulcatus, setis paucis hirtus, pronote
rubicundulus. haud punctato, opaco, fere ;equali. videlicet eleva-
tionibus tribus debilissimis subbasalibus , cuneatim
dispositis — una média anteriore oblouga — tantummodo munite , lateri-
bus proslerno({ue uitidis, subliliter sparsim punctulatis; scutellum albido-
sericeo-pubescens ; elytra brevia, capite et thorace simul sumptis haud
— 215 —
dupio longioi-a, tliorace vei'o triente iatiora, parallela, apice singulatim
leviler truucata, angulis suturalibus obLusis, exteruis subacutis, nitida,
punctata, setisque albidis lineatim ordinatis — liaeis tribus vel quatuor
in quoque — hirsula, dorso propler suturam longitudinaliter paululuiu
depresso; femora paulatim clavala, apice iuermia; tibiio posticaa extus
haud sulcahe; metasternum subtiliter albido-sericeo-pubescens. — Long-.
5-6 miliim. — 2 ex.
Province de Santiago del Eslero, bords du Rio Salado, Averias.
Gollect. Muséum de Paris.
Le plus petit des exemplaires a le corselet moins élargi en avant et les
éiytres isolément émargiués, les angles suturaux et externes étant légère-
ment saillants.
La fascie testacée de largeur uniforme qui sépare la moitié basilaire
rouge des éiytres de la partie apicale noire , décrit une légère courbe dont
la convexité est tournée eu avant; latéralement cette fascie ne s'étend pas
sur le repli épipleural.
Par son corselet un peu plus large en avant qu'à la l)ase comme celui
d' Aphalum rufnJum Wbite, par ses éiytres ponctués, sa livrée assez spé-
ciale qui rappelle celle de Gnomidolon bipartilum Goun. , cette petite espèce
se distingue aisément de ses congénères.
Ibidion hirtellum nov. sp,
d"? Brunneo-rufum , setis grossis albis sparsim hirsutum, subnitidum;
caput punctatum, inter antennas paulo concavum, fronte infra tubera on-
tennifera fossula ovali utrinque obliquiter impressa ,
his intus breviter dentato-productis; antenuLe cor-
pore paulo longiores, scapo subgracili, a basi ad
apicem sensim parum incrassato, punctulato,
art. 3-6 subtus parce ciliatis, supra subtiliter sul-
catis, art. 3 sequentibus paulo longiore, his sub-
œqualibus; thorax latitudine dimidio lougior,
subobconico-cylindraceus, marginibus basali et
apicali recte truucalis, hoc illo paulo latiore,
propter basira leviter constrictus et transversim sul-
catus , punctis paucis conspersus, tuberculo oblongo,
lœvi supra in medio munitus, prosterno subti-
lissime transversim striolato ; scutellum puncti- Ibidion hirlellum.
forme, albido-sericeo-pubescens; elytra thoracis
basi fere dimidio Iatiora, elongata, parallela, a quarta parte posteriorc
ad apicem arcuatim angustata, apice ipso emarginato et bispinoso in
singulis — spinis subiequaiibus — punctis grossis seriatim ordinatis
confertim impressa, setisque grossis lineatim digestis — lineis tribus vel
— 2\i\ —
quatuor in quoque — decorata: femora pedunculala et valdc clavata;
tibiaî mediœ et posticas extus subtiliter sulcattc; tarsi brèves; metasternum
punctulatum , lateribus subtilissirae argenteo-pubescentibus , abdomen nili-
dum, glabrum. — Long. 5-6,5 millim. — 6 ex.
Chaco de Santiago del Estei'o, bords du Rio Salado, environs d'Icaûo.
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
Chez certains exemplaires, on distingue sur le pronolum, en plus du
tubercule central, quatre petites nodosités également lisses, disposées en
carré, deux situées un peu au-dessus du tubercule, deux près du sillon
transversal de la base; chez d'autres de couleur plus obscure, le tiers apical
des élytres a une teinte beaucoup plus claire que la partie antérieure;
enfin la forme eu cône renversé du corselet est parfois peu prononcée.
Gomme Ibtdion unicolor White et Aphatum rufulum White auxquels elle
ressemble par sa petite taille et sa livrée uniforme, I. hirlcUum a les élytres
munis à leur sommet de quatre épines; elle s'en distingue par les soies
grossières dont ces organes sont hérissés.
Ibidion vicinum nov. sp.
I. slg)inlQ Serv (fpmorato Luc.) valde alline; elytris vero densius pnnc-
tulatis setisque brevioribus in seriel)us pluribus ordiuatis — seriebus cir-
citer septem in singulis — pnesertim diiïert. — Long. lO-iA millim. —
9 ex.
Chaco de Santiago del Estero, Rio Salado,
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
La livrée et les caractères morphologiques sont, à peu de chose près,
identiques à ceux de /. signatmn. L'Insecte, d'un noir brun brillant, est
orné sur chaque élytre d'une tache testacée subovalaire située avant le
milieu et d'une fascie submédiane obliquement arquée de même couleur
formant avec celle qui lui est opposée une sorte d'accent circonflexe à cheval
sur la suture et dont les extrémités ne touchent pas les bords latéraux; la
troncature apicale est oblique et les angles suturaux et externes ne sont
pas saillants ; presque tout le corps est revêtu d'une pubescence d'un gris
cendré jaunâtre plus ou moins dense, mais en général moins serrée que chez
Lsignatum; les deux espèces que nous comparons l'une à l'autre ont le
scape court , en massue , marqué d'une petite dépression ou fossette basi-
laire et les art. 3-6 des antennes sillonnées en dessus ; le pronotum , lisse et
glabre sur la ligne médiane, est muni de quatre petites nodosités disposées
en carré, entourant un tubei'cule central, oblongo-conique, très luisant;
les flancs du corselet sont également dénudés et lisses ; enfin les fémurs
sont pédoncules à la base, terminés par une forte massue, et les tibias
médians et postérieurs sont sillonnés en dehors. Mais la ponctuation et la
Muséum. — M. Gounelle.
Pl. y.
Fig. 1 à /i.
Cérambycides de la République Argentine.
216-91 7
— 217 —
vestiLure des élylres sont différentes. Chez 1. signatum, les points saillants,
relativement gros, forment des granulations assez espacées, disposées ion-
gitudinaleraent par rangées de cinq environ sur chaque étui et donnent
naissance à de longues soies jaunâtres ; entre ces points on en distingue
d'autres extrêmement petits et dispersés irrégulièrement. Chez /. vicinum,
les points sont beaucoup plus nombreux, non saillants; les soies flaves qui
en sortent sont plus courtes et forment de part et d'autre sept ou huit
rangées longitudinales.
Ibidion fuscipenne nov. sp.
cf. Rubro-nigrum, thorace coccineo, pectore, coxis tarsisque rubro-
rufis, antennarum art. poslicis rufescentibus , caput inter antennas sulca-
tum, subglabrum, gcnis brevibus, acuminatis, fronte transversa, rugulosa,
tuberibus antennifcris intus prominentibus, vertice punclato; antennœ
corpore niulto iongiores, subtus laxe ciliatfo, scapo brevi, fortiter clavato,
fossula basali notato, sul)li]iter punctulato, art. 3-5 sulcalis, 3 sequente
iongiore; thorax latitudine Iriente longior, subcylindraceus , mox post
basim et ante apicem levitcr constrictus transversimque sulcatus, nili-
dus, inordinatim punctulatus, pronoto glabre , gibbis quinque debilibus,
in quincuncem duplum quasi disposilis munito, prosterno basi leviter
pubescente , antice glabro transversimque striolato ; elytra capite et thorace
simul sumptis fere duplo longiora,hoctrientelatiora, paralleta, paulo ante
apicem utrinquearcuatim angustata, apice ipsoleniteremarginatoinsingulis,
sat dense punctata setisque flavidis seriatim ordinatis hirta ; — seriebus
septem in quoque — femora basi peduncuiata , apice clavata ; tibiœ média)
et posticfe extus débiliter sulcatœ ; tarsi brèves ; corpus subtus pube rara
argentea subtihter vestitum ; abdominis segmentum ultimum apice trunca-
lum. — Long. 8-i5 millim. — lo ex.
9. Antenna3 corpore parum Iongiores; femora debiliora; abdominis
segmentum ultimum apice rotundatimi. — Long. ii-i9,5 millim. —
k ex.
Chaco de Santiago dei Estero, bords du Rio Salade.
CoUect. Muséum de Paris et Gounelle.
Variations individuelles; élytres ornés latéralement d'une bande rouge
mal délimitée et plus ou moins abrégée en avant et en arrière, ou entière-
ment rougeâtres, parfois simplement tronqués au sommet ; abdomen égale-
ment de couleur brique; pronotum cribré latéralement chez un mâle major
en notre possession de points extrêmement petits et entremêlés de poils
minuscules formant de part et d'autre une sorte de plaque longitudinale
peu apparente et mal définie; c'est là un caractère sexuel assez inconstant
et qui n'existe sans doute que chez les individus de taille exceptionnel-
lement développée.
MiisihiM. — - XIX. i5
— 218 —
La livrée sombre de cette espèce rappelle un peu celle de /. comatutn Serv.,
qui a aussi les élytres inermes , immaculés et ponctues (beaucoup plus for-
tement d'ailleurs) ; mais le scape court, en massue , impressionné à la base,
est d'une structure différente; le thorax est plus inégal en dessus, autre-
ment coloré, etc.
Pnr»leptidea nov. {ifon.
Caput tborace haud brevius, palpis genisque brevibus, illis graciiibus,
oculis minute granulatis, reniformibus, fronte subverticali , plana, trans-
versa , tuberibus antenniferis parum elevatis ; antennw 1 1 -articulatae ,
subtus haud fimbriatœ, scapo clavato, art. 3-5 subœqualibus , 5-ioapice
interno parum angulatis: thorax transversus. supra o^qualis, lateribus
arcuatim rotundatis. prosterno anto coxas transversim sulcato; elytra basi
thorace paululnm latiora, metaslerni marginem poslicum haud superantia,
cuneata, sutune leviter dehiscentia, apice singulatim rotundata, dorso
plana: coxa^ anticœ obconica;, extus angulata;, contigua?; acetabula antica
rétro, média extus hiantia; mesosterni processus subangustus, planus,
triangularis , inter coxas parum penetrans; femora valida, arcuata, basi
pedunculata, deinde clavata , antica et média brevia. paulo compressa,
postica anticis duplo longiora abdominisque apicem parum superantia;
tibia; posticœ elongata^ . paululum arcuatae , compressas : tarsi postici tenues,
lineares,arl. i" a° et 3" simul sumptis longiore; metasternum elongaliim,
episternis auguslis, poslice acumiualis; abdomen sessile, molle, segmentis
5 compositum, genitalil»us exertis.
d. Antenna' corpore perparum longiores; clava femorum posticoruni
crassissima; abdomen arcuatum, postice attenuatum, segmentis sensim
brevioribus.
9. Antennic corpore breviores; clava femorum posticoriim debilior;
abdomen oblongo-ovale, segmento i" caetera simul sumpta fere arquante,
segmentis 2° et 3° contrarie arcuatis, dense fimbriatis, cavernamque traus-
versam, ovalem inter seincludeutibus, ti" et 5° brevissimis.
Ce nouveau genre, qui, par l'ensemble de ses caractères, appartient ma-
nifestement au groupe des Psebiini, est d'autant plus intéressant que jus-
qu'ici ce groupe n'était pas représenté dans l'Amérique du Sud. Nous devons
cependant signaler l'existence au Chili d'une espèce inédite de Lcptidea,
genre avec lequel celui que nous venons de délînir a des affinités très
étroites.
Les concordances les plus remarquables enti'e ces deux genres résident
dans la forme très grêle des palpes et des tarses postérieurs, dans celle
des yeux faiblement échancrés, le lobe supérieur n'étant pas visible en
dessus, dans la brièveté des joues, l'absence presque complète de poils sur
les antennes, dans la structure du thorax en ovale Irausverse, des élytres
courts, minces, aplatis, isolément arrondis en arrière, dans la contiguïlé
— 219 —
des hanches antérieuros , dans ia nature des tëguments mous et fragiles , enfin
tout spécialement dans la conformation de l'ahdomen des femelles dont le
i" segment est égal aux suivants réunis, le q' arqué, densément frangé
et surplombant une concavité transverse, limitée en arrière par le bord
antérieur du 3' segment. Mais, chez Paraleptidea , ce 3° arceau ventral est
arqué en sens inverse du 2' et frangé comme lui de poils, moins serrés
toutefois.
En outre , et ce sont là les deux caractères principaux qui séparent le
nouveau genre de Leptidea , les articles 3 et 4 des antennes ne sont pas ou
sont à peine plus courts que h et que 5 et les fémurs postéi'ieurs qui dé-
passent un peu l'abdomen , sont renflés chez les mâles en une massue énorme.
Paraleptidea femorata nov. sp.
c?. Lœte rufo-testacea , elytris nigro-brunneis , macula circumscutellari
rufescente, mandibulis apice, antennis, clava femorura posticorum, tibiis
tarsisque posticis nigris, nitida, subglabra, parce fulvo-hirta; caput a basi
ad oculos sensim dilatatum , inter antennas sulcatiun , fronte et vertice
Ç. Patte postérieure. X û- c? .
Paraleptidea femorata.
punclatis ; antennœ haud sulcatai , scapo nitido , sparsim punctato , art.
posticis subtilissime griseo-pubescentibus ; thorax obsolète punctulatus,
juxta basim leviter constrictus et transversim sidcatus , lateraliter a basi ipso
i5.
— 2l>0 —
ad meilium circiter arcualim amplialus, dein sensim alteniialus; sculellum
triaugulare, sumrao apicali rotuudalo; elytra glabra, obsolète sparsim
pimctulata; alx fuliginosa;, sub certa luce hyaliaœ; pedes antici fidvo-biiii,
clava femorum posticoruiii punctata, opaca, carinula longiludinali iiilus
et extus munita; tibiœ tarsique postica brunneo-birta , scabriuscula; corpus
subtus sparsim fuivo-hirlum. — Long. 7-10 millim. — 9 ex.
9. Femora postica nitida, intus et extus haud carinata. — Long. 8-
1 G millim. — h ex.
Province de Santiago del Estero , bords du Rio Salado , environs d'Icano.
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
La brosse de poils qui borde en arrière le 2' arceau ventral des femelles
est cintrëe comme lui et d'une couleur fauve sauf à ses extrémités où les
poils prennent une teinte noirâtre et se recourbent en forme de virgule; ceux
de couleur fauve sont, pour la plupart, terminés par un renflement qui,
au microscope, paraît cupuliforme. Quant aux soies qui frangent le bord
antérieur du 3' segment, elles sont simples, fines, assez longues, disposées
comme les dents d'un peigne et recourbées au-dessus de la cavité ou
logette médiane.
Le rôle que jouent ces brosses abdominales chez les Leptidca 9 a été par-
faitement observé et minutieusement décrit par M. Nicolas [Ami. Acad.
Vaucluse, i88/i, p. 62; Le Coléoptériste , 1891, p. 56). INous rappellerons
brièvement qu'au moment de la ponte , l'insecte , qui vit aux dépens de
r
Abdomen. X A- Poil claviforme du 2° segment.
Très grossi.
Paraleptidea femorata Ç .
l'osier sec , se met à circuler fébrilement au milieu des débris et de la
poussière ligneuse que ses pareils ou lui-même ont produite en rongeant
les brindilles de ce végétal; puis, ayant trouvé une ride, une dépression
quelconque dans la tige desséchée qu'il a choisie , il y dépose un œuf que ,
par un mouvement de va-et-vient rapide, il frotte avec sou abdomen dont
les brosses se sont imprégnées de fine sciure. Celle-ci s'attache à l'œuf dont
la surface est visqueuse et forme une croûte protectrice qui le dissimule
aux regards.
221
Il serait intéressant de savoir si, comme cela est extrêmement probable ,
l'espèce américaine que nous venons de décrire se sert de ses brosses dans
un but analogue; M. Wagner, aussi babiie observateur que bon cbasseiir,
aura peut être un jour l'occasion de nous renseigner à cet égard.
Odontocera tridentifera nov. sp.
9. Melleo-flava, supra glabra, subtus parum dense aureo-sericeo
villosa; caput subtilissime punclulatum, rostro genisque subelongatis ,
bis basi fusco-notatis, oculorum orbi auguste flavo-sericeo villoso,
lobis inferioribus latitudine baud longioribus, modice distantibus in
fronte, bac plana, sulcata, tuberibus antenniferis intus breviter cornutis,
macula nigra accentum circumflexum simulante inter
autennas fasciolaque concolori juxta pronotum; an-
tenna>. capite et tborace simul sumptis vix duplo lon-
giores , subtus sparsim ciliatfe , scapo brevi , clavato ,
crebre punctato. supra nigro, subtus rufo, art. se-
quentibus brunneo-rufis, o-io paulo incrassatis, plus
minus serratis; tborax ovatoglobosus , subtilissime
punctulatus, propter basim constriclus et transver-
sim sulcatus , pronoti margine antico elevato , nigro , Od t •
disco vittis tribus alris, opacis , paululum tumidis, tridentifera ç.
paulo post basim connexis decorato et velut tridente ^ ^
signato , una scilicet média , a scutello ad marginem
auticum usque rectilinealim extensa. duabus externis. contrarie arcuatis,
lonoe post médium terminatis , iude lineola nigra , rétro subito iuflexa , la-
teraliter ad basim usque arcuatim decurrit; a lineola ipsa ramuius arcuatus
paulo post basim extus oritur et lateraliter propter marginem prosterualem
ascendet; scutellum nigrum, subtiliter griseo-pubesceiis; elytra basi tbo-
racis latitudinem maximam sequautia recteque truncala, subulata, abdo-
minis segmentum quartum baud superantia , paulo post basim sensim atte-
nuala,apice brevissirae truncata, a medio circiter ad extremitatem paulatim
debiscentia, dorso plana, spatio circumscutellari trianguli forma, nigro,
punclato-granuloso maculasque duas pallidas, obliquas, includente, disco
subaureo-vitreo , subtilissime sparsim punctulato, anguste brunneo-rufo
marginato, humeris rufescentibus , subtus nigro-lineatis; metasternum
tumidum , sericeo-aureo villosum , fascia arcuata nigra poslice margina-
tum; abdomen vespiforme, segmentis i et 5 lateraliter nigro-signatis,
9 , 3 et A arcu nigro basali transversim maculatis. d* ignotus. — Long.
i3 millim. — 3 ex.
Haut Parana, Territoire des Missions, Teju Guari, environs de San
Ignacio.
CoUect. Muséum de Paris et Gounelle.
99-)
^ ^ «ri
Aux lignes noires formant un dessin assez compliqué qui ornent le
pronotum de l'exemplaire que nous avons pris comme type de l'espèce,
viennent s'ajouter chez les deux autres spécimens récoltés par M. Wagner
deux traits supplémentaires très déliés en forme de V reliant chacun, de
part et d'autre, la linéole latérale qui se détache obliquement du sommet
de la branche externe de la tache trifurquée dorsale et cette branche elle-
même en un point situé vers le milieu de leur longueur; ce trait coudé
isole et fait ressortir très nettement une tache jaune, ovale, un peu oblique,
située , comme celle qui lui fait vis-à-vis , sur la ligne médiane transverse
du pronotum.
0. tridentifera , qui appartient au même groupe que 0. fasciata Oliv.,
lui ressemble par la coideur jaune clair de ses téguments et l'éclat du
disque de ses élytres qui brille comme un miroir teinté d'or pâle; mais ses
lobes oculaires inférieurs sont moins allongés , son corselet est plus globu-
leux et marqué différemment: ses élytres ne sont pas échancrés à leur
extrémité, etc.
Acyphoderes Baeri nov. sp.
C?. Brunneo-nigra ; caput sat crebre punctatum , rostro genisque parum
elongatis, oculorum lobis inferioribus antice paulo distantibus , fronte
plana, sulcata, tuberculis antenniferis intus breviter
cornutis, carinula tenuissima in vertice; antennae ely-
trorum trienlem basalem haud superantes, subtus basi
ciiiatae, scapo clavato, incurvato, punctato, art. 5-io
intus serratis ; thorax latitudine paululimi longior, sub-
globosus, basi leviter constrictus, antice marginatus,
crebre subtiliter autem punctatus, puhe brunneo-
Acm hoderes sericea , sub certa luce flavida , vestitus , pronoto carinis
Baeri. tribus debihbus, elongato-ovalibus , subdenudatis , Ion-
Coloration typique, gitudinaliter munito, una média, ante basim evanes-
cenle, fere vero ad apicem usque rectilineatim ex-
tensa, duabus externis, contrarie arcuatis, brevioribus et obsoletioribus ;
scutellum parvimi, flavido-sericeo pubescens; elytra subulata, apice
valde acuminata in singulis , basi thoracis latitudine maxima subampliora ,
abdominis segmenti 3' apicem haud superantia, mox infra scutellum
sinuatim dehiscentia, lateraliter paulo post humeros arcuatim concava,
his prominuhs, rufis, supra plana, basi granidata, nigra — arcu angusto
superscuteUari flavo exceplo — disco vitreo , subaureo , nitidissimo , spar-
sim punctulato, marginibus suturalibus et externis auguste punctato-
rugosis, sensim rufescentibus ; femora nigricantia, basi rufa, quatuor
antica brevia, valde clavata, postica longiora, clava debiliore et sensim
incrassata; tibife rufaî, posticae elongalaî, lateraliter supra et subtus spar-
sim ciliatœ, haud autem extus fimbriatae: metasternum amplum, tomento
— 223 ~
fusco-aureo seiiceo dense obsiliim; abdomen vespiforrae, discretini griseo-
villcisum, segrtiento ultimo pygidioque apicc Iruncatis, processuinlercoxali
liileo, glabro. Long. ii-i4 niiliim. • — ii ex.
9. Oculorum iobi inferiorcs in fronte magis distantes; antennœ panki-
Jum breviores ; pygidinm segmentumque ventrale ultimum elongato-obco-
nica, snmmo apicali rotundato. Long. 12-1 5 millim. — h ex.
Ghaco de Santiago dcl Estero , Rio Salado ; chaco de Santa Fe' , Las Gar-
zas; territoire des Missions, haut Parana, San Ignacio; province de Tucu-
man (Baer coll.); prov. deSalta, Metan (Dinelli coll.); Paraguay; Bre'sil,
Rio Grande do Snl.
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
Variations individuelles : espace frontal entre les lobes oculaires infé-
rieurs jaune; un trait de même couleur plus ou moins long sur la carène
médiane du pronotum; base de cet organe, deux points parallèles situés
l'un à droite , l'autre à gauche du trait médian , deux taches anguleuses
12 3 4
Acyphoderes Baeri ah. flavonotata (fig. 1, 2) et bi-annulata (fig. 3, l\).
placées chacune non loin des angles latéraux postérieurs et deux linéoles
latérales également de couleur jaune ; parfois les points et les taches angu-
leuses se réunissent et forment deux bandes arquées en sens contraire et se
faisant vis-à-vis; le bord antérieur du pronotum et les marges latérales du
prosternum pâlissent en même temps; enfin, et c'est le cas le plus fi'é-
quent chez les individus provenant du Territoire des Missions , les taches
claires prennent un grand développement et finissent par constituer la cou-
leur dominante du corselet. Sur le fond testacé du pronotum se détachent
alors deux grands anneaux irréguliers d'un noir mat, séparés par la carène
médiane et ne touchant ni la base, ni le bord antérieur; l'espace jaune en
forme de massue un peu arquée qu'ils entourent est parfois marqué lui-
même dans sa partie la plus large d'un point noir; il y a en outre sur les
flancs une bande de même couleur qui , longeant le bord latéral du pro-
slernum, mais sans le toucher, vient rejoindre en avant l'anneau dorsal
voisin ; le prosternum est lui-même tiaversé par une fascie noirâtre. Les
— T2^ —
antres parties du coi'ps participent elles aussi, chez certains exemplaires, h
ces modifications; la tête devient presque entièrement jaune; le meta-
stornum s'orne de rpelcjues taches testacées; enfin les bords des dlytres
et les Fémurs passent du noir au roux.
La livre'e de cette espèce est donc éminemment instable et il ne faudrait
pas songer à désigner par un nom spécial toutes les variations qu'elle est
susceptible de présenter; nous nous bornerons à retenir deux d'entre elles
qui nous semblent mériter une attention plus spéciale. Le corselet, ainsi
que nous venons de le voir, est tantôt noir comme celui de l'Insecte-type ,
mais plus ou moins tacheté de jaune : ce sera l'aberration /«co-no^rt/rt; tan-
tôt jaune et orné en dessus de deux anneaux noirs accompagnés de
linéoles de même couleur: ce sera l'aberration hi-annulata. Il y a lieu
de faire remarquer qu'elles paraissent être l'une et l'autre le privilège des
mâles, les quatre femelles de provenances diverses qui nous sont passées
sous les yeux ayant le corselet uniformément noir comme l'exemplaire
mâle que nous avons pris pour type de l'espèce ; leurs pattes seules sont
de couleur variable.
Ce n'est pas sans hésitation que nous avons placé cette espèce dans le
genre Acypiioderes ; l'absence de frange de poils sur le côté externe des
tibias postérieurs inciterait plutôt à la ranger parmi les Odontocera; nous
n'avons pas cru devoir le faire cependant à cause des trois carènes longitu-
dinales, d'ailleurs assez faibles, dont son pronotum est muni, de la briè-
veté relative de son museau et de sa très grande ressemblance plastique
avec A . odyneroides White , qui a également les élytres acuminés et les tibias
postérieurs simplement hérissés de poils assez clairsemés.
LsCHIONODONTA SEMIROBRA Burni.
Burm., i86o, Slelt. ent. Zeit., p. 172.
Chaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado; pi'ovince de Tucu-
man (Girard coll.). — Nombreux ex.
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
Cette espèce a été considérée à tort par C. Berg (188G, An. Soc. cicnt.
Ai'iJrnt., p. 989) comme synonyme de/, versicolor Chevr. , insecte de la
Colombie et de l'Amérique centrale , qu'il n'avait pas vu en nature et dont
la figure donnée par Bâtes dans Biologta centraJi-Americana (vol. V, pi. V,
iig. i5) n'avait pu lui faire connaître que l'aspect général.
Ces deux espèces, bien qu'ayant entre elles, au point de vue du faciès,
une ressemblance très grande qui explique l'erreur de Berg, diffèrent l'une
de l'autre par plusieurs caractères assez notables.
/. scmiriihra a les antennes composées de 12 articles bien distincts,
tandis que celles de /. versicolor n'en ont que 11; elles sont, en outre,
— 225 —
plus scabreuses et plus profondément sillonnées à la base; le pronotum
(lo l'espèce argentine est criblé d'une multitude de petits points et de fines
granidations dont on n'aperçoit nulle trace cbez Tlnsecte décrit par Chc-
vrolat; d'autre part, le prosternum est muni, un peu au delà du milieu,
d'une gouttière transversale et arquée bien moins profonde; l'écusson est
généralement de la même couleur que la tèle et le corselet; les élytres,
d'un noir violacé , sont parsemés assez régulièrement dans toute leur éten-
due de très petites granulations qui n'existent cbez /. versicolor qu'à la base
des étuis dont la couleur est d'un vert obscur ; enfin les fémurs postérieurs
sont sensiblement plus courts.
Nous saisissons cette occasion pour faire remarquer que les Rhnpaîo-
phorn appartenant au sous-genre Ischiniiodonta ont un nombre variable
d'articles antennaires suivant les espèces. /. dimidiala Gbevr. , /. lorquala
Gbevr. , /. pustulosa White ont, comme /. versicolor, onze articles seule-
ment. Il n'y a aucune différence à cet égard entre les sexes.
/. iridipennis Ghevr. (5312 articles ; la femelle n'en a que 1 1 .
Enfin /• platcnsis Gbevr. (^œnescens Burra.) , ainsi que /. semiruhra dont
il n'est vraisemblablement qu'une simple aberration, comme l'indique
j\I. Bruch dans son catalogue, a toujours des antennes de 12 articles,
quel que soit le sexe de l'insecte.
Ne possédant que des exemplaires à antennes incomplètes de /. brasi-
liensis Gbevr. et /. amazona du même auteur, nous ne pouvons dire à quelle
section ces espèces appartiennent.
Comme conséquence des constatations que nous venons de faire, le
tableau des caractères qui distinguent les RJiopalophora des Cijcnoderus
publié dans notre liste des Gérambycides de Goyaz (1911, Ann. Soc. eut.
Fr., p. 201) devra s'appliquer exclusivement aux Rhopalophora S. Str.
Mallosoma jucundum (Dej. in litt.) nov. sp.
d. Nigrum, tborace elytrisque aurantiaco-luteis , nigro-viltalis et fas-
ciatis, omnino hirsutum, opacum; caput crebre aspereque punctatuni,
inler antennas obtuse sulcatum, fronte obliqua, subconcava, tuberibus
antenniferis perparum elevatis; antenna; longitudincm corporis aequantes,
basi subtus nigro-ciliatœ , scapo obconico, crebre aspereque punctato-reti-
culato , art. 3-6 supra carinatis , 0-7 a j)ice externo l)reviter spinosis , 3 se-
quentibus longiore; thorax convexus, basi et apice recte truncatus,
leviler punctato-reticulatus , lateribus rotundatis, pronoto vittis tribus
nigro-velutinis, mox anle basim enatis decorato, una scilicet média lanceo-
lala, brevi, duabus externis, duplo longioribus, contrarie arcuatis, pro-
sterno albido-villoso , macula nigra utrinque juxta coxas; scutellum trian-
gulare; elytra tborace perparum latiora, parallela, a triente posleriore ad
apicem arcuatim angustata, apice ipso obliquiter ti'uncato in singulis ,
dorso parum convexa, regulariter punctata, flavido fuscoque liirta, lasciis
— 226 —
duabus nigris conjunclim ornata, una submedia, anti(;e arcuatim emar-
ginala, postice convexa et pluridentala , margines exlernos haud attiii-
gente, aitera posteriore, antice bisinuala, tiientem apicalem occupante;
pedes elongati, grosse punctati, scabrosi, femoribus sensim modice cla-
vatis, mediis et posticis apice bidentatis, bis abdomen superantibus, tibiis
intus et extus carinalis, tarsis posticis elongatis, art. i" a" et 3° simul
sumptis manifeste longiore; corpus sublus punctatum el albido-viilosum.
— Long. 11-1 3 millim.
9, Antennae corpore paulo brcviores; femora postica abdomen haud
superantia. Long, la-i/i millim.
Chaco de Santiago del Estero , bords du Rio Salado ; province de Tucu-
man, Tapia (Baer coll.); Brésil méridional. — Nombreux ex. des deux
sexes.
GoUect. Muséum de Paris et Gouneile.
La fascie antérieure des élytres varie beaucoup quant à la forme et à la
dimension; mais chez aucun des spécimens que nous avons vus, elle n'ar-
rive à toucber les bords latéraux.
Cette espèce, bien qu'assez commune et connue depuis longtemps,
n'avait jamais été décrite.
Chrysoprasis Ritcheri nov. sp.
d*. Parva, brevis, olivaceo-viridi micans, mandibulis, antennarum
art. 9-11, coxis posticis", tibiis tarsisque nigris, scapo femoribusque atro-
cyanescentibus , abdomine rufo, breviter nigro-hirsuta ; caput crebre punc-
tatum, fronte sulcata, tubeiibus antenniferis intus jjrevissime dentato-
pi'oductis; antennœ corpore paulo brevioies, sparsim nigro-ciliatae ,
inermes, scapo brevi, obconico, punctato, art. 3 eiongato, k prfBcedente
et sequentibus bieviore; thorax transversus, basi et apice consti'ictus ,
grosse reticulato-punctatus , marginibus basali et apicali lecte ti'uncatis,
hoc illo angustiore, iateribus arcuatim ampliatis, pronoto subpiano, pro-
sterno plaga lunata, grosse punctata, alljido villosa in medio transversim
impresso ; scutellum triangulare ; elytra thorace vix latiora , parallela , apice
truncata , angulis suturalibus obtusis , punctis setigeris , asperatis regula-
riter cribrata, dorso deplanata; femora grosse punctato-scabrosa , postica
abdominis apicem superantia; metasternum punctis magnis fortiter im-
pi-essum, albido-viilosum; abdomen leviter sparsim punctatum, fidvo-hir-
tum. — Long. 7 millim. — 2 ex.
9. Antennœ corpore multo brevioi-es ; prosternum normale, crebre sub-
tiliter punctulatum. — Long. 8-9 millim. — 6 ex.
Chaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado; province de Tucu-
man, Tapia (Baer coll.).
— 2-27 —
Collect. Gounelle.
Variations individuelles : dessus delà tête et corselet d'un vert doré;
élytres bleuâtres, parfois un peu cuivreux sur le disque ; suture noi-
râtre.
Cette espèce, qui doit prendre place à côté de C. hispidith Bâtes, se
distinfï'ue de ses congénères à abdomen roux et antennes inermes par la
biièveté de ces derniers organes plus courts que le corps, aussi l)ien chez
le mâle que chez la femelle , ainsi que par la plaque en forme de croissant
et un peu déprimée dont est marqué le prosternum des mâles. En général ,
chez les Chrysoprasis , c'est sur les côtés du prothorax et non en dessous
que se trouvent placées ces sortes de plarpies révélatrices du sexe de
l'insecte,
DiASTROPHOSTERNUS BrUCHI Goun.
Goun, , 1911. Bull. Soc. Eut. Fr., p, aSA, fig.
Province de Santiago de! Estero, Chuna Pampa. — 3 ex, c?, 9.
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
Trachyderes cruentatus Dupont.
Dupont, Monogr., II, p. 26, tab. 200, f. 9. (f .
Cardinalis Dupont, loc. cit., p. 28, tab. 2o4, f. 1. $ .
Chaco de Santiago de! Estero, bords du Bio Salado. — 8 ex. cf, 9.
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
L'identité spécifique de ces deux insectes, que nous soupçonnions
depuis longtemps déjà, a été mise hors de doute par les envois de M. Wa-
gner ; leur livrée est extrêmement variable , et en général mâles et femelles
diffèrent beaucoup entre eux au point de vue de la disposition et de l'éten-
due des taches rouges sur fond noir ou noires sur fond rouge; mais, parfois
aussi , ces différences s'atténuent considérablement. Quant au dimorphisme
sexuel du thorax, il est analogue à celui que l'on observe chez les Trachy-
deres de la 7° division de Dupont, T. bilineatus et ses variétés Dup. T.glo-
hicoUis Bâtes , etc.
OxYMERUS PALLIDUS DupOUt.
Dupont, Monogr., II, p. /ig, tab. 21 5, fig, 1.
Chaco de Santiago del Estero, bords du Bio Salado, du Bio Tapenago,
du Bio Dulce. — 16 ex.
Collect. Muséum de Paris et Gounelle.
Nous avons indi([ué dans un travail antérieur [Ann. Soc. ent. Fr., 1911,
p. 1 38 , fig. 9.) que cette espèce ne pouvait être confondue avec les Oœy-
— 228 —
merus, ayant comme elle les élytres ornés de lignes iongituflinales d'un
jaune clair. Or le catalogue des Ceramhjcinœ pul)lié en 1912, bien rpe
citant le paragraphe que nous avons consacré à cet Insecte, mentionne
0. pallidiis comme simple aberi-ation de 0. htteits Voet. Nous rajipelons
cpie resj)èce se distingue de ses congénères par son corselet plus globu-
leux, orné en dessus de quatre points noirs seulement (ce nombre est
constant chez tous les exemplaires originaires soit de l'Argentine, soit de
Goyaz, qui nous sont passés sous les yeux) et marqué sur les flancs chez
les mâles d'une plaque ponctuée qui, d'une paît, envahit le prosternum
et, d'auti'e part, remonte assez haut sur la moitié antéiùeure du pronotum
poui' être parfaitement visible (juand on i-egarde l'Insecte en dessus.
Oxymerus virgatus nov. sp.
d*. Livescente-testaceus ; caput inter antennas sulcatum, genis breviter
acuminatis, tuberibus antenniferis elevatis, liaud autem intus dentato-
productis; antennœ corpore plus duplo longiores, scapo oliconico, capitis
basim superante, nigro, punctulato, art. 3- 10
subœqualibus , 2-4 nigris, 5-8 rufis, summo
apicali infuscato excepto, 9-11 nigricantibus ;
thorax paululum transversus, pronoto punctis
nigris septem notato, ante médium transver-
sim sulciformiter depresso lacunaque lunata,
bidepressa, post médium sat profunde exca-
Oriimeriis virpcitm rf . vato, lateribus tuberculo mammato gibbulaque
Prosteriiuiii. autica, hac et ilio plaga punctata inferiore
superpositis , utrinque instructis, prosterno
depressionibus duabus parvis, suljtriangulariijus, punctatis notato; scu-
tellum magnum, triangulum acutum cfformans; elyli-a basi thoracis
lalitudiucm maximam œquantia, postice rectilineatim ol)liquiter atte-
nuata, apice sinuose truncata, angulis externis spina longa armatis, dorso
convexa, punctis minutis, fortiter autem impressis, subordinatim con-
spersa, brunneo-nigra, vittis quatuor pallidis, laevibus, subelevatis, liasi
conjunctis — externis fere integris, vitta vcro suturali valde aljbreviata —
obliquiter decurrentilms in singulis, plica ejîipleurali etiam pallescente;
prostcrni processus sublatus, supra planus, antice tumidus, postice paulu-
lum dilatatus, apice truncatus; mesosterni processus latus, transversim
turgescens anticeque subito declivis; pedes subgraciles, trochanteribus
femoribusque basi nigris , femoribus mediis et posticis apice nigricantibus
spinaque elongata intus armatis , tibiis anticis basi, mediis basi et apice,
posticis totis nigris, tarsis plus minus infuscatis; mesosternum mela-
sternumque lateraliter nigra, albo-sericco-pubescentia ; abdomen lane,
subglabrum, segmento primo nigro lateraliter albo-sericeo-puhescenle,
processu intercoxali teslaceo-rufo , segmentis 2 et 3 nigris, postice rufo-
— -229 —
marginatis , /i et 5 fere onmiuo rufis. — Long. ii-i4 millim. — lo ex.
9. Antennœ corpore tantummodo paulo longioies; tlioracis laleia
prosternumque plagis punctalis dostituta. — Long. ii-i3 millim. —
7 ex.
Ghaco de Santiago del Estero , bords du Rio Salado ; province de Tucii-
man, Tapia (Baercoll.).
Gollect. Muséum de Paris et Gounelle.
Par son faciès et sa couleur, cette espèce rappelle la précédente. Princi-
pales différences : corselet moins globuleux et marqué sur le pronotuni
de 7 points noirs au lieu de 4 ; les plaques des mâles bien plus finement
ponctuées et non visibles en dessus; épines des fémurs et des élytres
plus longues; ces derniers organes plus fortement ponctués entre les
lignes pâles.
0. virgatus se distingue d'autre part de 0. luteus Voet et de ses nom-
breuses aberrations et variétés par la saillie plus prononcée des tuljcrculcs
latéraux du corselet, ainsi que par la forme en demi-lune de la dépres-
sion antérieure du ])ronotum , dépression qui est assez profonde et con-
cave, et dont le rebord postérieui- est convexe (cbez 0. luteus et les
formes voisines, la dépression en question est plus faible, simplement
déclive; son bord postérieur est presque droit et le fond en est à peu
près plan). A signaler, en outre, la coloration assez spéciale des antennes
qui semble constante et que nous n'avons observée chez aucun des congé-
nères de 0. virgatus ornés comme lui sur les élytres de lignes longitudi-
nales pâles.
Oxymerus Bruchi nov. sp.
d. Rufo-testaceus , elytris rubro-brunueis, pallido-lineatis , antennis,
pronoti maculis septem, prosterni processu, mesosterno, metasterno et
abdomlne nigris; caput inter antennas sidcatum,
punclatum, tuberibus antenniferis intus per-
parum elevatis; autennœ corpore plus dimidio
longiores, scapo subclavato, capitis basim haud
superante, punctato-rugoso , art. 3-io subaequa-
iibus; thorax paulo transversus, antice paium
declivis, mox post basim constiictus , lateribus
tuberculo obtuso gibbulaque antica, hac et illo <"''''
plaga magna inferiore crebre punctato-rugosa Oxymerus Bruchi d" .
superpositis , utrinque iustructis , prosterno ipso Prosternum,
ante coxas crebre punctato-rugoso, pronoto
hue et passim subtilitei- punctulato lacunaque lunata bidepressa, post
médium excavato; scutellum magnum, lanceolatum; elytra basi tho-
racis latitutinem maximam perparum superantia, postice subrectilineatim
— 230 —
obiiquiter parum attenuata, mox anle apicem arcuatim angustata, apice
ipso sinuose truncalo in singulis. anguîis exlernis spinosis, dorso coii-
vexa, subtiliter i)unctata, vittis quatuor pallidis, lœvibus, basi conjunclis,
suljintegris, — vitta vero suturali quartam partem posticam tanlummodo
altingente — obiiquiter decurrentibus in singulis, plica epipleurali etiam
pallcscente -. prosterni processus subangustus , lœvis , antice tumidus , pos-
tice coxas anteriores paulo superans; mesosterni processus lalus, antice
tuberculatus ; femora subbrevia , média et postica intus breviter spinosa ,
bis abdominis segnientum tertiujii vix superantibus ; metasternum latera-
liter sat dense flavo-sericeo villosuni; alidomen fere glabrum , segraento
ultimo apice ieviter emarginato llavoque fimbriato. — Long. 12-17,5 mil-
lini. — 1 1 ex.
9. Antennœ corpore baud longiores, prosternum tboracisque latera
plagis punctatis destituta. — Long. lA-ig millim. — 7 ex.
Chacode Santiago de! Estero, Rio Salado; Gran Chaco, Rio Tapenago;
province de Tucuman (Baer et Girard coll.).
CoUect. Muséimi de Paris et Gounelle.
La ponctuation de la tête est assez foi-te et dense, sauf sur le vertex ou
elle est irrégulièrement espace'e; les 2' et»d' articles des antennes ainsi que
les pattes sont également très visiblement ponctués; l'angle apical externe
des fémurs postérieurs est brièvement denté mais non épineux comme
l'angle interne.
Variations individuelles : gorge et deux petites taclies situées à la base
inférieure de la tète de couleur noire; prosternum également noir, soit
en lotabté, soit partiellement; scape plus ou moins rougeàtre en dessus;
saillie prosternale jaune testacé; intervalles séparant les bandes pâles des
élyties d'un noir brun.
0. Bruchi est une espèce bien distincte des précédentes ainsi que de
celles qui sont alliées de plus ou moins près à 0. luleus Voet.
Sa tête et son protborax moins voûtés en avant , ses élytres plus paral-
lèles et à épaules moins saillantes lui donnent une forme assez spéciale
comparable seulement à celle de 0. punctalus Goun. Les plaques ponctuées
du corselet des mâles sont exceptionnellement dévelop})ées , mais ne forment
pas sur chacun des flancs l'intumescence réniforme et rugueuse qui caractérise
l'espèce de Goyaz ; le disque du pronotum , au lieu d'être entièrement lisse
comme celui des autres Oxymerus, est irréguUèrement parsemé de points
très fins, moins nombreux d'ailleurs que chez 0. punctatus; quant à la
ponctuation interlinéaire des élytres, elle est à peu près identique chez
les deux espèces , c'est-à-dire plus forte que chez leurs congénères à livrée
similaire ; enfin les épines de l'angle apical externe des étuis et celles des
fémurs médians et postéiieurs sont relativement assez courtes (elles sont
obsolètes chez 0. punctalus).
— 231 —
OxYMERUS OBLIQUATUS Buini.
Burrn., i865, Slett. Ent. Zeit, p. i63.
Ab. Saundersi g. Waterh., 1886, Ann. Mag. Nat. Hisl., p. 5oo.
Chaco de Santiago del Estero, Rio Salado; Ghaco de Santa Fé, Las Gar-
zas ; Gi'aii Ghaco , Rio Tapenago ; Uruguay, Dolorès.
Nombreux exemplaires.
Coliect. Muséum de Paris et Gouneiie.
0. obliquatus, dont la livrée n'est pas moins variable que celle des autres
Oxymerus, a les élytres d'un rouge fauve comme la tête et le corselet, mais
parfois d'une teinte un peu plus claire; ils sont ornés en arrière d'une
lâche noire commune, plus ou moins grande et dont le bord antérieur
remonte Iriangulairement sur la suture jusqu'à l'écusson, mais sans jamais
envahir celui-ci ni le déborder latéralement (du moins chez les très nom-
breux spécimens que nous avons eu l'occasion de voir). Plus la tache est
petite et refoulée en arrière, phis naturellement la sailhe qu'elle projette
en avant forme un angle aigu. Fréquemment cette tache noire recouvre
les deux tiers postérieurs des élytres; parfois elle occupe la moitié de ces
organes (type de Burmeister); parfois aussi l'extrémité des étuis seulement
(aberration Saundersi); enfin elle peut disparaître en partie et il ne sub-
siste plus alors qu'une étroite bande suturale cunéiforme. Les six premiers
articles des antennes sont généralement rouge fauve; plus rarement ils
sont de couleur noire comme les suivants ou simplement marqués de noir
à leur extrémité.
Il est infiniment probable que 0. ChevrolatI Dup. ne diffère pas non
plus spécifiquement de 0. obliquntus et, dans ce cas, le nom de Dupont
devrait avoir la priorité; mais ni la description de cet auteur ni la figure
qui l'accompagne n'indiquant que la tache apicale se prolonge en pointe
au-dessous de l'écusson, nous ne pouvons, n'ayant pas vu le type de
0. Chcvrolati, considérer comme absolument certaine l'identité des deux
espèces.
Collections recueillies par MM. Alluâud et Jeânnel
DANS l'Afrique Orientale,
DiAGNOSES PRÉLIMINAIRES DE ColÉoPTÈRES , MaLACHIDES , DaSYTIDES,
Hylophilides,
PAR M. Pic.
Ces Goléoptères dont l'étude m'a été confiée appai'tiennent à diverses
familles: Malnchidœ et Dasijtidœ (Malacodermes), llyhpkilidœ (Hétéro-
— 232 —
mères). Ces quatre espèces ont été récoltées en un certain nomljre d'exem-
plaiies et sont décrites stu" quelques individus d'une même localité (conCor-
mément aux règles dernièrement admises) ; les types et co-types, au nombre
de 4 à 6 exemplaires par espèce, se trouvent dans les collections du Muséum
de Paris et dans la mienne. Ultérieurement, il sera parié de ces diverses
espèces dans les mémoires que je dois écrire sur chacune des diverses
familles rentrant dans mes études spéciales, ces mémoires paraîtront dans le
magistral ouvrage qui doit être édité sur ce beau et très productif voyage.
Dasytes subcinctus nov. sp.
Angustatus, antice attenuatus, nitidus, fere glaber, pilis obscuris sparse
liirsutus, nigro-plumbeus aut subcœruleus, elytris laleralitcr, postice et
ad apicem luteo limbatis. Capite et tliorace elongatis, alutaceis, antennis
nigris, articule 2° rufo notato, articulis 5-io latis; elytris subrugulosis,
elongatis, ante apicem modice dilatatis, apice subacuminatis , pedibus
gracilis, nigris. — Long. 3,5-4,3 mill.
Afrique orientale anglaise : versant Ouest du mont Kéiiia , zone des
forêts.
Diffère de D. circutncinctus Redt, en outre de la bordure claire moins
complète , par les antennes et les pattes foncées.
Pseudocolotes Jeanneli nov. sp.
Robustus, nitidus, griseo-pubescens et pilis griseis birsutus, testaceus,
oculis, antennis ad apicem, thorace in disco et infra corpore nigris, elytris
viridescentibus. Capite lato, nigro (forma typica), aliquot testaceo (var.
k'staceiceps) ; antennis graciiibus, articulo i°elongato; thorace transverso;
elytris brevibus et latis, antice attenuatis; pedibus testaceis. — Long. i,G-
2 mill.
Afrique orientale anglaise : Kijabé.
Distinct des espèces voisines du genre par les élytres concolores, non
marqués de clair sur les côtés.
Sphinginopalpus Alluaudi , nov. sp.
Elongatus, nitidus, griseo-pubescens, testaceus, capite, thorace ely-
trisque in disco plus minusve nigro-piceis ; antennis ad basin testaceis,
apice nigris, articulo i° et 3° grandis, c? i° infra hmato et denlato,
9 1° elougalo, arcuato; thorace elongato, postice angustato; elytris antice
et postice attenuatis , fortiter sat sparse punctatis; pedibus testaceis, elon-
gatis. — Long. 2,3-2,6 mill.
Muséum. — M. Bénard.
Pl. VI.
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— 233 —
Versant Ouest du moût Kénia , dans la zone des forêls.
Voisin de S. Oneili Pic , bien distinct par ses ëly très fonces sur le disque
et bordés de clair sur tout leur pourtour, le premier article des antennes
plus long et de forme différente.
Hylophilus speluncarum nov. sp.
Elongatus, subnitidus, sat dense griseo-pruinoso pubescens, nigro-
piceus, humeris aliquot, iufra corpore pro parte testaceis. Antennis gra-
cilibus; capite postice truncato; tliorace elongato, lateraliter et postice
sinuato; elytris sat latis et elongatis, subparallelis, anlerius médiocre im-
pressis; pedibus gracilibus, tibiis anlicis intus denlatis d*, simplicibus 9.
Long. 3,5 mill.
Afrique orientale allemande : Tanga, grotte de Kulumuzi'''.
Voisin de E. Rogeri Pic, outre la coloration plus foncée, s'en distingue
facilement par la tête moins large et les antennes un peu plus grêles.
(1)
Capturé en nombre attire par les lumières dans Tobscurité complète.
Observation nouvelle sur le Sgarab^us sager L. : u\ acte rÉflÉgui,
PAR M. G. Bénard.
Pendant mon séjour à la forêt de Valdoniello (Corse), mon attention fut
particulièrement attirée par le grand nombre de Scarabœus qui fréquen-
taient cette région. Le voisinage des magnifiques pâturages du Niolo n'était
peut-être pas étranger à la présence de ces Insectes.
Si les mœurs de ces intéressants Scarabées n'avaient pas été judicieuse-
ment observées par des naturalistes de grand talent, E. Mulsant''' et J.-H.
Fabre'^\ quel beau et vaste champ d'expérience m'aurait été offert dans
cette contrée vraiment privilégiée I
La manne stercorale, objet de convoitise pour tous les coprophages, y
était répandue à profusion.
Toutefois, en raison du souvenir de mes lectures, et sans autre pré-
tention, j'éprouvai un véritable plaisir à observer les mœurs des différents
C' E. Ml'lsant, Lettres à Julie sur l'Entomologie, Lyon-Paris, 1. 1, i 83o , p. 128.
— Histoire naturelle des Coléoptèi-es de France, Lameliicornes, t" édition, 18A2,
p. 44; 2° édition, 1871, p. 48.
'^' J.-H. Fabbe, Souvenirs entomohgiques , 1879, P- 1 à 38.
MosÉoM. — XIX. 16
_ 23/i —
bousiers qui semblaient s'être donné rendez-vous dans cette petite vallée
d'aspect sévère.
Dès l'aurore , quittant la maison forestière de Popaja (ait. , 1 067 mètres) ,
je m'acheminai dans cotte direction.
Autour des touffes d'Asphodèles, de Cistes ot de Fougères, l'animation
était grande : Scnrabœus, Sisijphiis, Gymnopkurus et Ontliophagus , travail-
laient à l'envi. La plupart façoimaient avec une activité fébrile la fameuse
pelote destinée à leur subsistance ou à celle de leur progéniture : pelote si
souvent convoitée par un rivai paresseux ''l
Je me contentai de jouir de ce spectacle qui me rappelait les descriptions
si passionnantes de i'éminent entomologiste de Sérignan.
Je retrouvai ces mêmes Insectes à Calvi.
Le 8 juin 1 9 1 o , en explorant les marais en partie desséchés de Pagliazze ,
parmi les Roseaux , les Carex et les Genêts , je fus témoin d'une petite scène
fort originale.
A mes pieds un superbe Scarabœus sacer roidait péniblement une boule
de choix de la grosseur d'une petite pomme.
L'idée me vint de lui jouer un tour.
Saisissant des débris de tuiles que le hasard avait mis à ma portée , je
construisis une enceinte circulaire, parfaitement clos^, dans laquelle je
plaçai Insecte et boule.
Le Scarabœus parut alors se désintéresser de sa pelote. Je l'observai
assez longtemps, puis je le transportai en dehors de cette sorte de prison,
laissant sa grosse pilule à l'intérieur.
Le premier acte du Scarabœus fut d'essayer de fuir; mais à peine l'Insecte
avait-il fait quelques enjambées mal assurées, qu'il s'arrêta. Complètement
immobile, il semblait rélléchir.
Peut-être songeait-il à la perte de sa fameuse pelote, fruit d'un travail
si laborieux?
Tout à coup, l'ingénieux bousier s'achemina de nouveau vers l'enceinte
improvisée. Arrivé au pied de cette muraille, s'arc-boulant sur les pattes
postérieures, il essaya mais en vain plusieurs tentatives d'escalade. Recon-
naissant que ses efforts étaient infructueux , il changea de tactique. A l'aide
de ses pattes antérieures et de son chaperon remplissant l'office de pioche
et de pelle, l'Insecte se mit à creuser le sol au pied d'une des tuiles. Dé-
ployant une activité sans égale, il ne tarda pas à se frayer un passage en
dessous de la tuile qui lui avait paru un obstacle infranchissable.
''' La figure ci-jointe reproduit im groupe qui se trouve exposé dans les
Galeries du Muséum. Ce groupe, exécuté d'après nature j)ar noire regretté collègue
G.-A. Poujade, est d'une exactitude scrupuleuse. Elle est donc supérieure à celle
qui est représentée dans l'ouvrage du professeur E. Blanchard (Emile Blanchard,
Métamorplioscf! , mœurs et instincts des Insectes, 1868, p. ÙST)) et qui avait été
composée d'après les simples indications que l'on possédait à cette époque.
— 235 —
Il était enfin parvenu à l'intérieur de la prison ''\
Aussitôt il dressa et agita ses antennes en signe de contentement, et
guidé par Todorat ou l'instinct de direction, il piqua droit sur sa boule,
qu'il enlaça de ses longues pattes, la roulant dans le but de lui chercher
une retraite définitive.
J'essayai de renouveler cette expérience avec deux Scarabœus attelés eux
aussi à leur précieux fardeau; mais je n'obtins aucun résultat : ces insectes
parurent renoncer, sans trop d'hésitation, à poursuivre la recherche de leur
pilule.
La rivalité dans la possession semble avoir provoqué cet abandon, ce
qui confirme les anciennes observations de Mulsant remontant à plus de
quatre-vingts ans.
Coi^TRIBDTIONS À LA FâUNE MALÀCOLOGIQVE
r
DE l'Afrique Eqdatoriâle ,
PAR M. Louis Germain.
XXXVI.
Unio (Nodularia) Jeanneli Germain, nov. sp.
J'ai précédemment décrit et figuré, sous le nom à'Unio (Nodularia)
Jourdiji Germain (^', une espèce nouvelle recueillie, dans le Chari (Afrique
centrale française), par M. le Lieutenant Jodrdy.
Cet Umonidœ, qui se rapproche de Y Unio (Nodularia) œquatoria More-
let'^\ ne peut conserver ce nom, puisqu'il existe déjà un Unio Jourdiji ^''\
espèce bien connue du Tonkin, décrite dès 1886 par A. Morelet^"'.
^1) Je venais d'être témoin de l'acte réfléchi que Fabre avait en vain provoqué :
il avait fixé en terre, à l'aide d'une longue épingle, la pelote du Scarabœus, dans
la pensée que l'Insecte, à l'aide de son chaperon creuserait le soi, et parviendrait
à culbuter l'cpingle et en même temps sa boule. Voici d'ailleurs le passage relatif
à ce sujet : «Le procédé d'excavation , d'une mise en pratique facile pour des
fouiilcurs aussi experts, ne fut pas adopté, pas même essayé. jj (J.-H. Faiîre,
Souvenirs entomologiqiies , 1879, p. 18.)
(^) Germain (Louis), Contribution à la faune malacologique de l'Afrique équa-
toriale ; XXXV. Un Unio nouveau du bassin du Chari ( Bull. Mus. Hist. natur. ,
Paris; 1912, n" 7, p. i38-4Zio, fig. 63-64).
(^) MoRELET (A.), Coquilles terr. et fluv. de l'Afrique équinoxiale (Journal du
Conchyliologie; XXXIII, i885, p. 3i, 11° i3, pi. II, fig. 9).
C'I Dédié à M. le Générai Jourdt.
(^' MoRELET (A.), Diagnoses Molkiscorum novorum Tonkini (Journal de Con~
cinjliologic ; XXXIV, i886, p. 76, n" 3) et Liste des Coquilles recueillies, au
Tonkin, par M. Jourdy, Chef d'escadron d'artillerie, et description d'espèces nou-
velles [ibid.; XXXIV, 1886, p. 289. n° i3, pi. XIII, fig. 5-5°).
iC.
— 236 —
En conséquence, je propose pour la Coquilie africaine le nom d'Unio
(Nodiilaria) Jeanneli'"' Germain [= Unio (Nodularta) Jourdyi Ger-
main, 1912, non Unio Jonrchji A. Morelet, 1886].
Les Collections botaniques rapportées par le D' G. Debeau.y
DE l'Afrique Occidentale française,
PAR M. François Pellegrin,
Préparateur délégué au Muséum.
GAMOPETALE.
Riibiacese.
Otomeria guineensis Benth. — N° 109, rrterrains de'couvertsii. 28 mars
1900; Mayomba, Congo. — N° 390, cr sables au bord de la mern. 8 juil-
let 1909; cap Lopez, Gabon.
Oldenlandia corymbosa L. — N° 154, ff terrains découverts n. 21 avril
1900; Gotonou, Dabomey.
Oldenlandia peltospermubi Hiern. — Sans numéro. Afrique Occidentale
française.
Muss^NDA GRANDiFLORA Beutli. (?). — N° 384, frrives de la Gongoué".
11 juillet 1902; Gogo, territoire du Muni.
Moss/ENDA ELEGANs Schum. et Tbouu. — N. 423, ffdaus les broussailles
et taillis n. l'j juin 1902; Gonakry, Guinée française.
Temnopteryx sericea Hook. f. — N" 373, frlisièi^e des bois, autour du
villages. 1 1 juillet 1902; Gogo.
Stipularia africana p. Beauv. — N° 435 , ff clairières et taillis autour du
poste». 2 juillet 1902; cap Lopez, Gabon.
Hensia jasminiflora DG. — N° 431, rr forêts autour de la mission n.
1" juillet 1902; Libreville, Gabon.
Bertiera macrocarpa Bentb. — N° 374 , rebords de la Congoué». 1 0 juil-
let 1902; Gogo, territoire du Muni.
(') Dédié à mon excellent collègue et ami, le D' R. Jeannel, bien connu par
ses beaux travaux sur les Coléoptères cavernicoles.
— 237 —
Leptactinia Mannii Hook. f. — N° 168, «taillis au bord deiamer«.
19 juin 1900; Libreville, Gabon. — N° 434, cf taillis et terrains maréca-
geux 11. 9 juillet 1902; cap Lopez, Gabon.
Tarenna conferta Hiern = Stylocoryne conferta Bentb. — N° 386,
rebords de la Congoué'i. 1 1 juillet 1902 ; Gogo, territoire du Muni.
Goffea arabica L. — N° 426, rr cultivé à la mission, spontané dans les
forêts du littoral du Congo «. 19 juillet 1902; Libreville, Gabon.
M0RINDA citrifolia L. — N" 399, crdans la forêt, autour de la viller^.
1" juillet 1902; Libreville.
Geph^lis PEDUNcnLARis Salisb. = Uragoga — K. Sch. = Morinda palmeto-
RUM DG. — N° 436, fftaillisfl. 17 juin 1902; Conakry, Guinée, et sans nu-
méro, 9 juillet 1902; cap Lopez, Gabon.
DioDiA MARiTiMA Tboun. — N" 164 et sans numéro, rr sables au bord
de la mer 51. 9 3 mars et 21 avril 1900; Mayomba, Congo et Cotonou,
Dahomey .
DiODiA BREViSETA Benth. — N" 178, « terrains défrichés; bords des che-
mins au village Louis«. 19 juillet 1900; Libreville. — N° 405, cran-
ciennes plantations 11. 10 juillet 1902; Gogo, territoire du Muni. —
N" 155, cr buissons, teri-ains découverts^. i3 juillet 1900; Cotonou,
Dahomey.
Spermacoce globosa Schum. et Thonn. = Borreria Kohantiana Cham.
etSchlecht. — N° 127, rrendroits découverts, pelouses^. 20 mars 1900;
Libreville. — N° 337, crterrains sablonneux, découverts^. Conakry.
Spermacoce Rdelli.e DC. — N° 157, ff lieux sablonneux découverts «
17 mars 1900; Cotonou.
MiTRACARPOM scABRUM Zuccariui. — N" 156, ff lieux sablonneux décou-
verts». 17 mars 1900 et n° 156 bis, 95 mars 1902, Cotonou.
Compositse»
Sparganophorus Vaillantii (Ga;rtn.) DG. = S. africanus Steud. —
N" 428, ffbois autour de la ville «. 1" juillet 1902; Libreville.
Vernonia amygdalina Delile. — N° 170, fcautour des habitations indi-
gènes du village de Pirra^; 18 juin 1900.
Vernonia cinerea Less. — Sans numéro, tf bords des chemins, lieux
découverts 51. 27 mars 1900; Libreville.
Elephantopds scaber L. — N°' 395-395 bis, «lieux découverts, clai-
rières, bords des chemins «. 1" juillet 1902 et 20 mars 1900; Libreville.
— 238 —
Ageratcm convzoides L. — N" 113, ff lieux découverts près des habita-
tions«. 23 mars 1900; Mayomba. — N" 113 his, rrlieux herbeux, bords
des cheminsT). 90 mars 1900; Libreville.
MiKANiA scANDENs WiUd. — N° 396, ffdans les buissonsn. 3o juin 1901?.
— N" 396 hk. 19 juillet 1902; Libreville.
AcANTHOSPERMUM HispiDDM DG. — N° 310, ff terrains découverts, bords
des routes, introduit du Brésil«. 17 mars 1902, Gonakry, Guinée fran-
çaise.
AspiLiA KoTSCHYi Beuth. et Hook. — Sans numéro, ff autour des habi-
tations indigènes îi. 23 mars 1900; Mayomba, Congo.
Spilanthes acmella L. — N" /i30, ff sables maritimes 51. 1" juillet 1902;
Libreville.
BiDENS PILOSA L. Var. LEUCANTHA = BiDENS LEUCANTHA Wilid. — N" 128,
ff bords des cheminsTi. 20 mars 1900; Libreville.
Emilia sonchifolia DG. — N" 175, ff lieux frais dans les broussailles îi.
1 8 juin 1 900 ; Libreville.
Ebcnaeea;.
Maba buxifolia Pers. — N° 3/i5; Cotonou, Dahomey.
Apocynaeese.
Radwolfia vomitoria Afz. = R. Senegambi^ DG. — N° 173, ff terrains sa-
blonneuxT). 17 mars 1900; Cotonou. — N° 319, ffdans les broussailles «.
97 avril 1902; Gonakry.
LocHNERA ROSEA Reiclib. =ViNCA ROSEA L. — N° 167, ffdans les sables».
17 mars 1900; Cotonou. — Sans numéro, ff terrains sablonneux au bord
de la nierai. 9 mars 1900; Gonakry et Dakar.
GONOPHARYNGIA LONGIFLORA Stapf == TABERN;EMONTANA-Benth. N" 140
et 140 his, ff autour de la ville et au pied des buissons dans les lieux décou-
vertsfl. 6 et 17 juin 1900-1902; Gonakry. — N" 324, ff taillis au bord de
la mer». 17 mars 1902; Gonakry.
VoACANGA AFRicANA Stapf. — N" 320, ffdans les taillis et broussailles».
27 avril 1902 ; Gonakry.
Remarque. — Cette espèce correspond au F. afrkana au sens large.
Ses feuilles sessiles et amplexicaules la rapprochent du V. spectabilis Stapf
de l'Angola, mais les dimensions relatives des parties de la ileur sont diffé-
rentes.
Alafia Barteri Oliv. — ffBords de la Gongoué». lo juillet 1902;
Gogo.
- 239 —
AsclepiadcsB.
Sarcostemma viminale R. Br, — Sans numéro, rrdans les buissons^.
16 avril 1 90 "î; Dahomey.
Leptadenia lancifolia Decne. — N" 181, ff terrains rocheux^. î> mai
1900; Dakar.
Remarque. — Comme l'a très bien observe M. Daveau, flans une note
accompagnant l'échanlillon , la forme des feuilles et le pédicelle court rap-
prochent ce Leptadenia du reticulata W. et Ar. de l'Inde.
D.EMiA EXTENSA R. Br. — N" ikl , ffdans les buissonsTi. 96 juin 1900;
Gotonou.
Loganiacese.
Strychnos Icaja Baill. — Sans numéro, cf plantations abandonnées,
dans les broussailles «. 11 juillet 1902; Gogo.
Boragincse.
Heliotropium erosum Lehm. — N° 183, «terrains au bord de la meri.
7 mars 1900; Dakar.
Couvolviilacese.
Merremia pentaphylla HaUier. — N" 31^1, rr sables du bord de la mem.
Mars et avril 1902; Gonakry.
Merremia angustifolia Hallier. — N" 347, ff pelouses, terrains sablon-
neux.». 16 avril 1902; Gotonou.
IpomœA RiLOBA Forsk. = I. Pes Gapr* Roth. — N" 125, fflieux décou-
verts au bord de la mer«. 20 mars 1900; Libreville.
IpoMOEA REPENS Lamk, — N" 125 bis, rrsables maritimes. 18 juin 1900;
Libreville.
Ipomoea stolonifera Gmel = 1. acetos^efolia Rœm. et Schultes. —
N° 342, ffdans les sables, au milieu des herbes». 26 mars 1902; Go-
tonou.
Ipommîa involucrata Beauv. — W' 203 et 398, ffdans les buissons».
18 juin 1900 et 1" juillet 1902 ; Libreville.
Ipomoea palmata Forsk. — N" 174, tf broussailles». 19 mars 1900:
Gonakry. — Sans numéro. 17 juillet; Libreville.
Ipomcea setifera Poiret. — Sans numéro, ffdans les taillis et buissons».
17 mars 1902; Gonakry.
— 2/iO —
Hewittia bicolor Wiglil. — Sansnumëro, crterrains défrichés dans les
herbes«. 19 juillet 1900; Libreville.
Solanaceae.
SoLANUM TORVUM Sw. — N° 130, fflicux découvcrts , clairières , près des
habitations n. 20 mars 1900; Libreville.
SoLANUM DUPLosiNCATDM Klotzsch. — N" 167, frautour des habitations
indigènes 11. 18 juin 1900, Libreville.
SoLANUM iNCANCM L. — N° 151 , frautour des habitations n. 26 juin 1900,
Cotonou.
Physalis angulata L. = P. LiNKiANA NcBs. — N" 116, rr terrains décou-
verts, terrains vagues près des habitations^. 28 mars 1900; Mayomba. —
N" 328. 17 mars 1909; Conakry.
ScHWENKiA AMERicANA L. — N" 418, rrsables maritimcsi. 2 juillet 1902;
cap Lopez, Gabon. — N" 421 , ff lieux découverts, terrains argileux 11. Co-
nakry.
Scrofulariaceee.
ScoPARiA DULCis L. — N" 123, ff lieux découverts, bords des cheminsii.
Mayomba. — Sans numéro. 28 mars et 6 juin 1900; Conakry.
Orobanchacete.
CiSTANCHE LUTEA Hoffni. et Liuk = Phelipïa senegalensis Reut. — Sans
numéro; ff dunes de sables au bord de la mer». 1 1 décembre 1898; Dakar.
Pcdalinese.
Sesamum radiatum Schumach. = Sesamopteris radiata DG. — N° 193,
ffdans les herbes, terrains découverts «. 18 juillet 1900; Libreville.
Acanthacese "^
DiCLiPTERA MicRANTHEs Ness. — N" 201 , ff terrains défrichés frais».
17 juillet 1900; Libreville.
Hypoestes verticillaris R. Br. — N°176, ff broussailles». 9 mars 1900;
Conakry.
Phaylopsis obliqua s. Moore. — N° 394, ff endroits déboisés, bords des
cheminsn, 3o juin 1902; Libreville.
(') Nous devons les détermina lions des espèces de la famille des Acantliacées à
l'obliffeanco de M. Benoist, le monographe de celte famille.
— 2 VI —
Hygrophila angustifolia R. Br. — N" 383 ; Gogo. Plante originaire de
l'Asie tropicale.
AsYSTASiA coROMANDELiANA Nées. — N" 133, fflicux frais, broussailles,
bords des routes «. ao mars 1900; Libreville.
Verbenacea5.
Clerodendron aculeatcm Grisb. — N" 182, rr terrains sablonneux^.
Mars 1900; Dakar.
Rema)-(p(e. — Originaire d'Amérique et cultivé en beaucoup d'endroits aux
Indes et en Afrique; déjà rapporté par le regretté R. P. Klaine de Libre-
ville.
Clerodendron splendens Don. — N° 143, rrdans les broussailles 1.
6 juin 1900; Conakry.
ViTEx Cienkowskii Kotscliy et Peyr. — N° 416, tfbois autour du poster.
9 juillet 1 902 ; cap Lopez.
L'écliantillon est remarquable par des galles de l'inflorescence que l'on
pourrait prendre pour des fruits allongés et mucronés tout à fait anor-
maux.
AviCENMA AFRICANA P. Beauv. — N" 102, ff bords de la lagune, terrains
inondésTi. 23 mars 1900; May omba.
Labiatese.
OciMiiM viRiDE Willd. — N" 381 , ff anciennes cultures^. 10 juillet 1902;
Gogo.
Hyptis pectinata Poit. — Sans numéro. 1 7 juillet 1 900 ; Libreville.
Note sur le Chou de Kerguelen,
PAR M. H. Poisson.
Au mois de mai 1909, M. Bossière remettait au Laboratoire de Gulture
un très bel exemplaire du Chou de Kerguelen (Pringlea antiscorhulka
R. Br), possédant une inflorescence fruclifiée el de nombreuses graines.
Ces graines furent semées par le service des Pépinières du Muséum et
donnèrent bientôt de jeunes plantes qui furent détruites par l'inondation
de 1910.
J'avais fait dans des terrines au Laboratoire quelques germinations que
je mis dans l'alcool à divers états de développement.
— 242 —
"M. Bossière avait également donné au service de jeunes plantes qui
malheureusement eurent le même sort que celles plantées par les soins du
service.
La semaine dernière , M. Neuville, préparateur au Muséum, remit au
Laboratoire un paquet de graines de cette plante provenant du même
donateur. Ces graines sont actuellement en culture.
Fig. 1.
1. Silique. — 2. Axe des valves. — 3. Coupe transversale du fruit.
h. Graines.
( Extr. Rev. Hoit. )
Le Pringlea antiscorhutica appartient à la famille des Crucifères , à la tribu
des Thélypodiées et h la sous-tribu des Stanleyinées '''. Ce genre Pringloa
diffère notablement du genre Brassica ou Chou par la forme des cotylédons
qui, plats et accolés, dans 1(? genre Pringka, sont condupliqués dans les
(') Voir pour plus de détail et pour ia bibliographie, H. Poisson, Le Chou de
Kergiielen in Rev. Horticole, n° i, igiS, p. li, fig. 3 et ^.
Muséum. — M. H. Poisson.
Pl. VII.
Fig. 2. — Chou de Kerguelen.
Aspect de la piante et de l'inflorescence.
Extr. nev. Horl.)
ùlis-i!i3
— 2/i3 —
Choux. C'est lîlutôt avec le genre Cochlcaria que le Chou de Kerguelen a
des affinités; il en diffère cependant parle port et par la structure testacëe
de l'enveloppe de la graine.
D'après l'exemplaire du Laboratoire , le Priiigka possède une tige de
70 centimètres et une racine de i5 à 20 centimètres; cette tige est ligneuse
avec une large partie médullaire, puis les feuilles forment une sorte de
pomme cordiforme et resserrée de 9 5 à 3o centimètres de haut sur autant
de lai'ge. Du centre part une ou plusieurs tiges florales (il peut y en avoir,
d'après Drygalsky, jusqu'à sept) de 1 mètre de haut. La partie flori-
fère occupait ko à 5o centimètres et comprenait 100 à i5o fleurs. Le
fruit est une silique à deux valves avec une fausse cloison ; il a 5 centimètres
environ; la graine est triangulaire, de 3 à 4 millimètres de haut sur 2 à 3
de large à la base. Les cotylédons sont arrondis, les jeunes feuilles assez
larges, pétioiées et ovalaires. Cette plante se rencontre à Kerguelen et
dans les îles voisines au milieu de formation, à Azorella Selago, Hook
(Ombellifères).
Le Chou de Kerguelen est utilisé dans ces pays contre le scorbut. On
mange encore les feuilles du cœm-, crues ou cuites , et aussi la moelle de la
tige dont le goût rappelle le raifort. La graine elle-même peut être consommée
crue , et son goût rappelle le chènevis. Ces graines sont très nombreuses et
contiennent dans leurs cotylédons des matières grasses et de l'aleurone.
Culture. — Les graines germent facilement et demandent à être repi-
quées dans un sol léger, ferrugineux de préférence. La plante serait inté-
ressante à ciUtiver dans les pays du Nord où elle constituerait une réserve
alimentaire précieuse pour les habitants. Il est même possible qu'elle soit
dans les régions tempérées intéressante à utiliser en hiver.
Localités nouvelles de Ceampignons rares ou intéressants
POUR LA Flore française,
PAR M. p. HaRIOT.
TROISIEME NOTE.
URÉDINALES. [Suite.)
PucciNiA siNGULARis Magnus. — Sur Anemona mnuncidoides : Vuache
(Savoie).
P. PoLSATiLL/E Kalclib. — Sur Puhalille : Saint-Maur (Seine), Stras-
bourg.
— 2/i/i —
P. ZoPFri Winler. — Sur Cnllha palustris : Puy-de-Dôme, Jura, Somme,
Méry-sur-Seine , Troyes.
P. Thalictri Ghevall. — Sur Tlinlictrum Jlnvnm : Bordeaux, Abbeville,
jardin botanique du Musëum.
P. Alyssi Sydow. — Sur Ahjssmn haUmifoHum : La Roque- Esclafron
(Var).
P. Crcciferarum Rud. — Sur Cardamke resedi/olia : Hautes-Pyrénées.
P. ALPiNA Fuckel. — Sur Viola hiflora : Ain.
P. Frankeni^e Link. — Sur Frmkenia : Provence, Pornic (Loire-Infé-
rieure).
P. Geranu-silyatici Karst. — Sur Géranium silvaticum : Alpes-Mari-
times.
P. Morthieri Korn. — Sur G. silvaticum : Alpes-Maritimes.
P. Gerasi (Ber.) Gast. — Sur Cerisier : Montaud (Bouches-du-Rhône).
P. Epilobh D. g. — Sur Epilobium palustre : Ergoutet près Falaise.
P. GoRRiGioL.f) Ghevall. — Sur Corrigiola littoralis : Puy-de-Dôme, Li-
moges, Saint-Léger (Seine-el-Oise).
P. Umbilici Guépin. — Sur Umbilicus : répandu dans l'Ouest et en Pro-
vence.
P. RiBis D. G. — Sur Groseilliers : Meudon , Abbeville , Vosges , Mende.
P. Saxifrage Scblecht. — Sur Saxifraga Geum : Eaux-Bonnes;
S. granulata : Alençon.
P. ARGENTATA (Scliultz) Wintcr. — Sur Impatiens noli-tangere : Isère,
Puy-de-Dôme.
P. CH^ROPHYLLi Puiiou. — Sur Garottc : Lille, Noirmoutiers , Boulogne
(Seine); Chœrophyllmn aureum : Puy-de-Dôme.
P. TUMiDA Grev. — Conopodium demidatum : Domfront , Alençon , Falaise,
Angers, Ambert.
P. Férule Rud. — Sur Ferula : Var (Alpes-Maritimes).
P. Heraclei Grev. — Sur Heracleum Sphondylium : Ain.
P. Hydrocotyles (Link) Gooke. — Sur Hydrocotyle : Fontainebleau,
Wimereux.
P. LiBANOTiDis Lindr. — Sur Libanoiis montana : Glères, Rieu (Seine-
Inférieure).
— 2/i5 —
P. Opopanacis Gesati. — Sur Opopnnaa; Chironium : Alpes-Maritimes.
P. Petroselini (D. g.) Lindr. — Sur Mhusa : Vire, Méry-sur-Seine et
Ville-sur-Terre (Aube).
P. Oreoselini (Str.) Fuckel. — Sur Peucedamim Oreoselinum : Taverny
(Seine-el-Oise).
P. Peucedani-parisiensis (D. g.) Lindr. — Sur Peticedanum gallicuvi :
Marly, Poitiers.
P. Athamanth.î: (D. G.) Lindr. — Sur Peiicedanum Cervaria : Arnas
(Rhône), Brienne (Aube), Fontainebleau.
L. corvarensis Bubak, — Sur Pimpmella magna : Ain.
P. Sanicul^ Grev. — Sur Sanicie : Falaise, Loire-Inférieure, Marly.
P. Grdcianell/e Desmaz. — Sur Crucianella : Puy-de-Dôme, Montaud
(Boucbes-du-Rbône).
P. AsPERDL/E-oDORAT.E Wurth. — Sur Asperula odorata : Thury-en-
Valois, Gamelles (Seine-et-Oise).
P. Gelakovskiana Bubak. — Sur Galimn Cnickta : Limoges.
P. MiLLEFOLii Fuckel. — Sur Millefeuille : Saint-Gloud, Ghaville , Méry-
sur-Seine (Aube).
P. Anthemidis Sydow. — Sur Anacyclus clavatus : Béziers.
P. Garlin/e Jacky. — Sur Carlina acanthifolia : Mende , Cantal.
P. DivERGENS Bubak. — Sur Cavlina vulgaris : Nantes, Meudon, Méry-
sur-Seine (Aube).
P. Gyani (Schl.) Pass. — Sur Bleuet : Mende, Ghailiy et Coupvray
(Seine-et-Marne), Pontchartrain (Seine-et-Oise).
P. Verruca Thïmien. — Sur Centaurea naprifoUa : Gorse; C. Scabiosa :
Méry-sur-Seine (Aube).
P. Ghlorocrepidis Jacky. — Sur Chlorocrepis slaticefolia : La Grave (Hautes-
Alpes).
P. Pyrethri Rab. — Sur Leucanthemum corymbosum : Mende.
P. GiCHORii (D. G.) Bell. — Sur Ghicorée : Ghailiy (Seine-et-Marne),
Ambert, Méry-sur-Seine (Aube), Montpellier.
P. Endivi* Passer. — Sur Endives : Nantes, Angers, Magny-en-Vexin
(Seine-et-Oise) , Bar-sur-Aube et Méry-sur-Seine (Aube) ; Rentilly (Seine-et-
Marne), Bagnoles (Gard).
P. GiRsn-LANCEOLATi Schroct. — Sur Cirskm lanceolalum : assez répandu.
— 2à6 —
P. CREPXDis-PYGM.EyE Gaill. — SuT Cvepis pygmœa : Alpes-Maritimes.
P. Crepidis-grandiflor/e Hasler. — Sur Crépis grandijlora : Ghâteau-
Queyras (Hautes-Alpes).
P. ScALUNA Sydow. — Sur Crépis hnrsifolia naturalisé autour de
Béziers.
P. PRiEcox Bubak. — Sur Crépis bîennis : assez re'pandu dans l'Aube ;
Rentilly (Seine-et-Marne).
P. MAJOR Dietel. — Sur Crépis paludosa : Ambert.
P. DioTiDis Pat. et Roum. — Sur Diotis candidissima : Biarritz.
P. DoRONici Niessl. — Sur Doronicum aiistriaciim : Mende.
P. EcHmopis D. G. — Sur Echinops : Alpes-Maritimes, Mende.
P. HiERAcn-PiLosELLE Probst. — Sur Hieracimn Pilosella : Puy-de-
Dôme; sur //. Fuurei : Monétier-ies-Baius (Hautes- Alpes).
P. Hypochoeridis Oud. — Sur Hypochœris radicata: Nantes, Amberl.
P. PERENNis Jacky. — Sur Lactuca ijerennis : Méry-sur-Seiue (Aube).
P. Bardan.e Gorda. — Sm- Bardane : Sainl-Gloud, Montaud (Bouclies-
du-Rhône).
P. Leontodontis Jacky. — Sur Leontodon mitumnalis : Méry-sur-Seine
(Aube), Ambert; Thrincia hirta : Gbâlons-sur-Marne.
P. MicROLONCHi Syd. ■ — Sur Microlonchus : Béziers.
P. Mdlgedii Sydow. — Sur Sonchis aJpinns : Gantai.
P. AcARNiE Sydow. — Sur Pycnomon Acarna : Montaud (Boucbes-du-
iibôue).
P. AcANTHH Sydow. — Sur Oiwpordon : Les Moulineaux (Seine).
P. Andrval/E (Syd.) Poirault. — Sui' Andrijala integrifolia : Var.
P. PiCRiDis Hazl. — Sur Picris hieracioides : Saint-Gloud, Méry-sur-Seine
(Aube), Montpellier.
P. PoDOSPERMi D. G. — Sur Podospermum : Ivry, Fontenay-sous-Bois ,
Fontainebleau, Montaud (Bouches-du Rhône).
P. Prenanthis (Pers.) Lindroth. — Sur Lactuca muralis : Ambert.
P. Prenanthis-pdrpure.e (D. G.) Lindroth. — Sur Prenanthes purpiirrd :
Ambert, Gantai, Mande, Épiual, environs de Colmar.
P. ciioNDRiLLiNA Bubak et Sydow. — Sur Chondrilla juncea : Draveil
(Seine-et-Oise), Nantes, Monlj)cllier.
_ 2/i7 —
P. Serratulve Thumen. — Sur Serratula ùnctoria : Ambert.
P. TiNCTORiicoLA Magnus. — Sur S. tmcloria : Sèvres; S. nudicauKs :
Aveyron.
P. ViRGAURE.E (D. G.) Liberl. — Sur Verge-d'Or : Romainville, Falaise,
Caen, Vosges, Baguères^e-Luchon.
P. Sotchi Roberge. — Sur Sonchus arvoisis : Caen, Toulouse, Montaud
(Bouches-du-Rhône), Meurlhe-et-Moselle , Iles-Saint-Mai-couf (Manche),
Méry-sur-Seine (Aube).
P. Tanaceti D. g. — Sur Tanaisie : environs de Paris , Arcis-sur-Aube
(Aube).
P. BALSAMiT;E(Slr.) Bal). — Sur Tanacetum Balsamila : Arnas (Rhône),
Montaud (Bouches-du-Bhone), Saintes.
P. vARiABiLis Grev. — Sur Pissenlit : Ambert.
P. Primul* (D. G.) Duby. — Sur Primevères : Gaen, Vire.
P. SoLDANELL.E (D. G.) Fuckcl. — Sur Soldanella alpina : Puy-de-Dôme,
Ain, Jura, Hautes-Alpes.
P. Jasmini d. g. — Sur Jasmiimm fruticans : Aix (Bouches-du-Bhône),
La Malène (Lozère).
P. SwERTiE (Opiz) Winter. — Sur Swerlia perennîs : Côte-d'Or, Aisne.
P. GRESS.E (D. G.) Lagerh. — Sur Cressa cretica : Pérols (Hérault),
Marignane (Bouches-du-Bhône).
P. Veronicarum d. g. — Sur Veronica spicata : Mériel (Seine-et-Oise),
Puy-de-Dôme; V. Ponœ : Eaux-Bonnes.
P. Stachydis d. g. — Sur StacJnjs recta : Glermont-Ferrand.
P. Teucrii Biv. Bern. — Sur Teiicrium fnilicam : Pyrénées-Orientales.
P. Menthe Pers. — Ecidies sur Meatha silveslris : Jardin du Laboratoire
de Gryptogaraie.
P. Angelic.e-Bistort.e Klebahn. — Sur Bistorte. Écidies sur Angclica
silvestris : Ambert. Une Puccinie sur Bistorte récollée au Tholy (Vosges) se
rapporte peut-être au P. Car't-Bistortœ Kleb. le Canini Carvi étant abondant
dans la localité.
P. PoLYGONi-viviPARi Karstcu. — Sur Pohjgonum viviparum : Laularet
(Hautes-Alpes).
P. SEPTENTRIONALIS Jucl. — Sur P. viviparuiH. Ecidies sur ThuKdrum
ulpinuin : Alpes-Maritimes.
— 2â8 —
P. AcETos^ (Schura.) Kôrn. — Téleiilospores (très rares) sur Oseille :
Rentiily (Seine-et-Marne).
P. RuMicis-scuTATi (D. G.) Winter. — Sur Riimex scutatus : Gôte-d'Or,
Haute-Marne, Lozère, Gavarnie (Hautes-Pyréne'es).
P. Aristolochle (D. g.) Winter. — Sur AristoJochia pallida : Nice;
A. longa et rotunda : Montpellier; Bordeaux, Nice.
P. MoDGEOTu Lagerh. — Snr Thesium alpinuin : Ghamonix.
P. Passerinh Schrœt. — Sur Thesium humifiisum : Ghâlons-sur-Marne.
P. LoJKAiANA Thiim. — Sur Omhhogalum : Jardin botanique du Muse'um.
P. RossiANA (Sacc.) Lag. — Sur Scilla bifoUa : Ain.
P. Prostii Mougeot. — Sur Tulipes : Autun.
P. Veratri Niessl. — Sur Vcratrum album : Gantai, Lozère, Jura.
P. Galanthi Unger. — Sur Perce-neige : Trianon (Seine-et-Oise).
P. CANCELLATA (D. R. et Mout.) Sacc. et Roum. — Sur Juncus acidus :
Fouras (Gharente-Inférieure).
P. oBscuRA Schrœt. — Sur Luzula avec ëcidies sur Pâquerette : Vincennes ,
Villebon, Saint-Gloud, foret de Sénart, ttrechy et Lardy (Seine-et-Oise),
Fontainebleau , Seine-Inférieure , Saint-Nazaire , GhoUet , Limoges , Tatihou
(Manche).
P. Dioïc* Magnus. — Sur Carex Daimlliana : Droupt-Saint-Basles
(Aube) avec écidies sur Cirshmi buîbosiim.
P. siLVATicA Schrœt. — Ecidies sur Pissenlit : Ambert.
P. Opizn Bubak. — Sur Carex murkata : Ambert , avec écidies sur
Lactuca muralis.
P. Garicis-montan^ Ed. Fischer. — Sur C. montana et ornithopoda : Gyé
(Aube), Dijon.
P. EXTENsicoLA Plow. — Sur Carex exlensa : Réviile (Manche) avec écidies
sur Aster Ti-ipolium.
P. PALUDOSA Plow. — Sur Carex stricla et vulgaris. Ecidies sur Pedicu-
laris : Saint-Germain (Seine-et-Oise), Limoges, Ambert, Lozère.
P. ScHOELERiANA Plow. et Magu. — Ecidies ( OEcidum Senecionis Desmaz. )
sur Senecio Jucobœa : Goucy, Saint-Quentin-en-Tourmont (Somme), Douai.
P. ULiGiNosA Juel. — Ecidies sur Parnassia palusris : Saint-Qucntin-en-
Tourmont (Somme), Guipereux (Seine-et-Oise).
P. VuLPiN;E Schroet. — Sur Carex vulpina : Ambert.
— U9 —
P. MicRosoRA Kôrn. — Sur Carew vcsicaria : Ambert, Fontainebleau.
P. RoMAGNOLiANA Maire. — Sur Cyperus longtts : Be'ziers.
P. PERSiSTENS Piow. — Sur Agropyrum repens : Nantes. Ecidium fré(|uent
sur Thaliclrum jlavum , plus rare sur T. minus.
P. PERPLEXANS Plow. — Sur Alopccurus pmtensis : Ambert. Ecidium
assez fréquent sur Rnnunculus acris.
P. Gesatii Scbrœt. — Sur Andropogon : Saint-Galmier, Montaud (Bouches-
du-Rhône), Avignon, Moret (Seine-et-Marne).
P. Anthoxanthi Fuck. — Sur Fiouve : Coupvray (Seine-et-Marne).
P. Arrhenatheri (Klel).) Erikss. — Sur Arrhenathemm elatitis : Coupvray
(Seine-et-Marne).
P. Festug^e Plow. — Sur Festuca giganlea et heterophylla : Coupvray
(Seine-et-Marne), Marly.
P. siMPLEx (Kœrn.) Erikss. et Henn. — Sur Orge : Jura.
P. HOLCiNA Erikss. — Sur Holcm lanatus et mollis : Coupvray (Seine-
et-Marne), Clères (Seine-Inférieure).
P. LONGissiMA Schroet. — Sur Kœleria. Ecidies sur Sedum elegans : Her-
blay (Seine-et-Oise), Recloses (Seine-et-Marne).
P. MoLiNiyE Tul. — Sur Molinia cœrulea : Cholet, Nantes, Falaise,
Monlmorillon (Vienne).
P. Brunellarum-Molini/E Crucbet. — Appartient peut-être à cette espèce
biologique VŒcidium Pruuellœ Winter : Jura.
P. Trailii Plow. — Sur Phraginites. Ecidies sur Riimex Acetosa : Abbe-
ville, Droupt-Sainte-Marie (Aube).
P. Sesleri/E Reich. — Sur Sesleria cœrulea : Côte-d'Or.
P. Triseti Erikss. — Sur Trisetum Jlavescem : Méry-sur-Seine (Aube),
Jardin botanique du Muséum.
Gymnoconia interstitialis (Scbl.) Lagerh. — Sar Rub us saœatilis : Ain.
ADDENDA.
UsTiLAGo Flosculorum (D. G.) Wint. — Dans les fleurs du Knaulia
arvensis : Saint-Cloud et du K. silvatica : La Grave (Hautes-Alpes).
UsTiLAGO PALUDA Lagerh. — Dans les anthères de Viscarta vulgaris :
La Ferté-Alais (Seine-et-Oise).
Muséum. — xix. 17
— 250 —
TiLLETiA Menieri liai", et Pat. — Dans les ovaires du Phalaris nrundi-
nacea : étang de Saint-Quentin (Seine-et-Oise).
Uredo MEDiTERRANEA Lindrotli. — SuF Cruciauella mariùma : Palavas
(Hérault).
Caeoma PULCiiERRiHUJi Bubalc. — Sur Mercurialis annua : Béziers.
Uromvces tingitanus p. Henn. — Sur Riancœ iinghnims : les Onglous
(Hérault). Uredo et OEcidIum, la dernière forme non encore signalée.
U. Kalmusii Sacc. — Sur Euphorbia Cyparissias : Meaux.
Le Jardin botanique d'Eala [Congo belge),
PAR M. AuG. Chevalier.
Les premières plantations d'Eala datent de 1897, mais rétablissement
proprement dit a été fondé en 1 900 , sur les exhortations d'un savant belge ,
ancien stagiaire de l'Institut Pasteur de Paris, Emile Laurent.
Le premier aménagement fut fait |)ar un des Chefs de culture du Jardin
botanique de Bruxelles, M. (îentil. Pendant ce temps un horticulteur belge,
M. Pynaert, faisait un long stage au célèbre Jardin botanique de Buitenzorg,
à Java . et après ce stage il vint installer à Eala le Jardin botanique d'après
les données qu'il avait recueillies en Extrême-Orient.
Le Jardin est situé sous l'équateur, à 35o mètres d'altitude environ,
à 6 kilomètres de Coquilhalville, au bord de la rivière Païki, grand allluent
du Congo, de sorte qu'on y accède facilement par steamer. Il a été défriché
à même la grande forêt vierge. Le climat convient admirablement pour
toutes les cultures tropicales. Il tombe environ 1 m. 80 d'eau par an et les
pluies sont réparties uniformément toute l'année, sauf pendant deux mois
(du i5 mai au i5 juillet) durant lesquels il pleut peu. L'atmosphère est
constamment chargé d'humidité et un bi-ouillard épais se condense presque
tous les matins. En temps normal les pluies tombent tous les deux ou trois
jours, parfois plus souvent. Elles sont fines et l'eau pénètre dans le sol sans
ruisseler.
En 1912, le Jardin couvrait 325 hectares dont 5o hectares pour le
Jardin botanique proprement dit et 276 hectares pour les essais.
Dans le Jardin , les plantes de chaque famille sont groupées par massifs
et la disposition de l'ensemble est des plus harmonieuses. De larges pe-
louses de graminées séparent les divers massifs entre lesquels serpentent
de grandes allées bien entretenues. Çà et là , on a aménagé aussi des cor-
beilles de plantes ornementales, des abris-tonnelles pour les plantes vivant
— 251 —
sous les sous-bois de la forêt, des serres vitrées destinées non à protéger
les plantes contre le froid, mais à maintenir une atmosphère constamment
saturée et de réaliser des conditions favorables à la réussite de certains bou-
turages ou à la culture de certaines plantes délicates. Sur la lisière de la
foret vierge , au bord d'un marais , on a aménagé un vaste sous-bois pour
la culture des plantes épipbytes et des espèces qui ne peuvent vivre qu'en
forêt.
Mais ce qui tient la plus grande place, ce sont les champs d'expériences.
Le Jardin botanique dont nous venons de parler est destiné à introduire
des plantes et à grouper les espèces indigènes de manière à les avoir con-
stamment sous la main pour l'étude. Les carrés d'expérience sont destinés
à recliercher comment se comporte chaque espèce ou variété utile suivant
qu'on la cultive par tel ou tel procédé, dans tel ou tel terrain, avec ou
sans fumure, etc. On étudie notamment avec grand soin les diverses sortes
de plantes à caoutchouc, toutes les variétés de caféiers qu'on a pu réunir.
On a encore fait des essais sur les cacaoyers , les théiers , les plantes à par-
fum, les épices et aromates, les textiles, les engrais verts, les plantes à
fruits, les plantes médicinales, etc., et ces essais sont faits sur des super-
ficies suffisantes pour permettre l'évaluation de la pioduction et du prix de
revient. Les carrés ont au moins un are d'i'tendue et parfois plusieurs
hectares.
Lors de ma visite à Eala , le personnel de cet établissement et des stations
annexes de Bakoussou et Bandaka-Kolé comprenait 8 Européens , dont un
entomologiste pour l'étude des Insectes nuisibles , et un chimiste pour l'ana-
lyse des terres et des produits agricoles. Ce dernier a à sa disposition un
Laboratoire créé en 1909.
En outre, le Jardin emploie en permanence 35o manœuvres; à ce chilTre
il faut ajouter 100 autres manœuvres employés à l'annexe de Bakoussou
pour la préparation des semis d'IIcvca destinés aux plantations de rapport
et 100 manœuvres à la ferme voisine de Bandaka-Kolé qui se livre surtout
à l'élevage des Ovins.
Le budget annuel du Jarthn d'Eala est d'environ i5o,ooo francs. L'éta-
blissement étend son action de la manière suivante :
1° Il a de vastes pépinièi-es et distribue largement des plants vivants
et des graines. Le Ministère des Colonies a fait étUter en 1 9 1 1 un catalogue
où sont indiquées toutes les plantes existant au Jardin'''.
•2° Tous les agents et fouctionnaii-es de l'Agricultiu-e et des Forêts, dé-
barquant au Congo, doivent foire un stage <le quchpies mois à Eala. C'est
là qu'ils apprendront à connaître les plantes tropicales et la pialique de la
culture ;
(^' Ministère des Colonies. Jardin botanique d'Eala. Liste générale des végétaux
cultivés- Bruxelles, 1911.
»7-
— 252 —
3° Un local est réservé pour les colons et les étrangers qui viennent
visiter le Jardin dans le but de s'y renseigner ;
h" Les agents d'Eala doivent fournir constamment des rapports à la
direction de l'Agriculture sur la marche des expériences, et lorsque des
résultats intéressants sont acquis, on les publie au Bulletin agricole.
5° Une école professionnelle d'Agriculture pour indigènes a été fondée
à Eala par arrêté du 3 juillet 1908. Les jeunes gens de l'école ont été mis
par la suite dans une mission religieuse des environs, mais c'est un agent
d'agriculture d'Eala qui s'occupe de leur enseignement professionnel.
Résultats obtenus par le Service d'agriculture du Congo belge.
Les l'ésultats obtenus sous l'ancien régime n'ont pas été en rapport avec
les sacrifices consentis, et la main-d'œuvre exigée des indigènes presque
sans rémunération fut gaspillée avec une inconscience qu'explique mais ne
justifie pas l'inexpérience du déi)ut. Des plantations datant de cette époque
il ne reste presque rien , et pourtant certaines avaient coûté pour l'établis-
sement plus d'un million de francs. A cette épo(|ue on n'avait pas de
techniciens, pas de méthodes dégagées, pas de service hiérarchisé. C'était
le gaspillage et le travail sans méthode.
Aujourd'hui il existe un service qui s'efforce de tirer parti des sommes
élevées mises à sa disposition. L'amélioration ne s'est pas faile brus(pie-
ment, mais un progrès réel s'accomplit d'année en année et des résultats
sérieux ont déjà été obtenus.
Nous citerons les plus importants :
On a pu démontrer que de toutes les plantes à caoutchouc essayées
YHevea était celle qui donnait les rendements les plus élevés et qui résistait
ie mieux aux saignées.
En 1919, l'Etat avait planté 1,000 hectares et il doit en planter
1,000 hectares par an désormais. Plusieurs sociétés commerciales ont
commencé à l'imiter.
Quelques spécialistes belges ont parcouru les pays étrangers (Etats-
Unis, Inde anglaise, Malaisie, etc.). Ils viendront ensuite au Congo belge
mettre leur documentation à la portée des colons et de l'Administration.
Le Directem- général de l'Agriculture a fait lui-même un grand voyage
en Malaisie et un autre dans l'Afrique du Sud. Il est allé ensuite au Ka-
tanga, la région minière du Congo belge, au climat supportable pour
l'Européen , mais pauvre en habitants et en ressources vivrières. On a cher-
ché à y attirer des paysans flamands comme cultivateurs. Dans ce but, le
Directeur de l'Agriculture a créé plusieurs fermes en 1911. Les colons y
ont été installés comme fermiers. L'Administration leur fournit des semences ,
des outils, des animaux domestiques. Des agents de culture sont spéciale-
ment chargés de les guider. Ce n'est pas seulement dans la province du
— 253 —
Kalauga qu'on aide ainsi la colonisation européenne. Toutes les plantes
mises en culture au Jardin d'Eala sont livre'es à un tarif très bas aux so-
ciétés et particuliers qui en font la demande. Les graines de café, de thé,
de cacao, sont fournies à o fr. 5o le kilogramme. Il en est de même des
gi-aines A'iievca, de sorte qu'on obtient 200 graines environ poiu^ 0 fr. 5o.
Ces prix sont donc très inférieurs h ceux du commerce. Les jeunes plants
d'agave , de caféiers , de cacaoyers , de théiers , û'Hevea sont fournis au tai-if
de o fr. 5o le cent.
Les missions religieuses reçoivent les plants et les graines gratuitement.
Enfin l'Administration a fait organiser par le service d'agriculture des cul-
tures maraîchères à Boma , à Léopoldville , à Goquilhatville , à Stanleyville
et à Nyangara , en attendant l'initiative privée , pour assurer le ravitaille-
ment en légumes frais, par bateaux, des centres urbains.
Enfin l'agriculture indigène est aussi l'objet d'encouragements. Une en-
quête importante sur les cultures indigènes a été confiée à tous les agro-
nomes de districts. En certains districts comme ceux de l'Equateur, des
Bangala, où les animaux domestiques (petit bétail et animaux de basse-
cour) ont presque disparu à la suite des prélèvements faits par les Euro-
péens sous l'ancien régime, on se préoccupe de reconstituer le cheptel et
on a déjà distribué aux chefs de village plusiem"s milliers de Chèvres , de
Moutons, de Porcs, des Canards, des races de Poules améliorées. Par
exemple , dans un village dépourvu de Chèvres , on remet au chef un Bouc et
quelques femelles. On procède chaque année au recensement et on constate
en général des progrès. On avait essayé tout d'abord de multiplier les
animaux dans les postes administratifs , mais on s'est vite aperçu que le
système était mauvais : les troupeaux restaient stationnaires ou diminuaient.
Signalons enfin une mesure très heureuse prise récemment. Chaque
poste administratif devra entretenir un verger de 4 hectares où seront
groupés les meilleurs arbres fruitiers et arbustes de rapport (café, cacao,
hevea) fournis par Eala et les stations agricoles et qui sera inspecté pério-
diquement pai' les agents techniques. Le but de ce verger sera de fournir
les semences pour répandre plus tard ces plantes chez les indigènes du
district.
Ajoutons que l'ensemble des services d'agriculture du Congo belge avec
les annexes de la métropole (musée de Tervueren, publications, etc.) dis-
pose d'un budget annuel d'environ 3 millions et demi de francs.
— 25/i —
Quelques bemàrques sur Tnoceramus involutus Sow.
DU Crétacé supérieur,
PAR M. Paul Jodot.
(Laboratoirb de m. Stanislas Meunier.)
Le Laboratoire de Géologie du Muséum a reçu dernièrement un inté-
ressant échantillon 'd'inocemm?/.s involutus Sow. provenant de Wavrans-sur-
l'Aa, près de Lumbres (Pas-de-Calais), grâce à l'obligeance de M. l'abbé
A. Collet.
M. Stanislas Meunier a bien voulu m'en confier l'étude , et je suis heu-
reux de lui en exprimer ma reconnaissance.
Le spécimen en question comprend la partie moyenne de la valve gauche
fortement écrasée et encastrée sur un silex de la craie. Néanmoins l'espèce
est reconnaissable à l'incurvation de la coquille vers la gauche corres])ondant
au grand développement du crochet; les stries d'accroissement sont régu-
lièrement accentuées comme chez le type, et une partie du bord cardinal
se voit , bien en place , au milieu de la masse siliceuse. Dans son ensemble ,
les caractères correspondent à Inoceramus involutus Sow., et si l'écrasement,
dû à la pression des couches dans le gisement , n'avait légèrement déformé
le fossile, la coquille serait presque superposable à la figure de l'échantillon-
tyjie donné récemment par M. Woods ''^
D'après ce paléontologiste, il convient de différencier hiocprnmus involutus
Sow. de 1. Lunwrcki Païk. de la manière suivante : augmentation de la
taille et de la convexité de la valve gauche, accroissement du crochet re-
courbé en spirale, perte des stries concentriques, perte de l'area antérieure
qui devient concave, diminue de grandeur et finalement disparaît.
La valve droite, dans quelques formes d'7. involutus, est modérément
convexe, avec de fortes stries; l'area antérieure concave peut ressembler
à la valve droite d'une variété d'/. Lamarcki. Dans une autre forme qui
s'éloigne davantage du Lamardi type , cette valve devient presque plate ,
l'area antérieure disparaît et les stries concentriques augmentent d'épais-
seur.
Par les grandes dimensions, l'épaisseur delà coquille et par la diffé-
rence considérable dans la forme et dans la grandeur des deux valves,
il semble évident que les caractères qui différencient I. involutus de
1. Lamarcki correspondent à l'adaptation d'un mode de vie plus sédentaire
pendant lequel les animaux restaient sur leur valve gauche. Le caractère
(') 191a, Ilcnry Woods, A monojrraph of the Cretaceous Lamcllibranchia of
England, vol. Il, part VIII, p. 829, fig. 88 (London Palœontographical Society).
— 255 —
operculaire de la valve droite, dû à la diminution de sa convexité et au déve-
loppement marginal autour de la charnière , confirme cette opinion.
Par ces caractères, on est amené à conclure que la répartition strali-
g-raplîicpie très courte pendant laquelle a vécu Inoccramus involutus est due
à la grande taille et à l'épaisseur de la coquille et à ses caractères spécia-
lisés; en eflét, ce fossile se rencontre seulement dans la zone à Micraster
cor tesludinnrmm et dans la partie inférieure de la zone à M. cor anguiimni.
M. Woods, en étudiant une grande série d' InoceraniKs involutus et /. La-
marcki, s'est assuré que ces deux espèces sont très voisines. La première
descend presque certainement de la seconde, et pour cette raison, il est
impossible de maintenir de sous-genre Vohùceramus Siolicz.ha, dont le type
du genre était /. involutus '^^K
Ce sous-genre tombe en synonymie avec Inoceramus s. str, , créé par
Parkinson pour /. Lamarchi; il en est de même du Cnlillus Cuvieri Brong.
Il me reste peu de chose à ajouter aux délicates observations de M. Woods ,
publiées dans son intéressant travail sur l'évolution des Inoceramus du
Crétacé'^'.
Comme le service de Paléontologie du Muséum possède la collection
d'Orbigny, j'ai pensé qu'il serait intéressant de rechercher les spécimens
figurés par cet auteur dans la Paléontologie française , et grâce h l'ama-
bilité de MiM. Boule et Thevenin, que je ne saurais trop remercier de leur
obligeance , j'ai pu examiner les Inocérames de cette collection.
La figure d'/. involutus Sovv. , donnée par d'Orbigny (i 846 , Paléontologie
française, terrain crétacé, LameUibranches , p. 620, pi. /ti3) reproduit
assez exactement le spécimen de sa collection provenant des environs de
Sens (Yonne). L'échantillon figuré est un moule silicifié de la valve gauche,
dont l'intérieur est constitué par un silex de la craie , et bien reconnaissable
aux cassures du silex reproduits sur la figure 2. Il reste à peine quelques
fragments de test qui permettent de reconnaître vaguement son ornemen-
tation. En somme, les figures de d'Orbigny ont été fortement restaurées.
La valve droite de la figure 1 , qui n'existe pas sur l'original , est une res-
tauration complète , représentant une valve presque plate avec des plis con-
(^) Dans un travail récent (Etudes de paléonlolojjio tunisienne, II, Gaslropodee
et Lamellibranches des terrains crétacés, Direction générale des travaux imhhcs ,
carte géologique de la Tunisie, 1912, 4°, 352 p., 28 pi.), M. Pervinquière consi-
dère Volviceramus Stol. comme im bon sous-genre, peut-être un genre indépen-
dant. Tout porto à croire que l'autour n'a pas eu connaissance du travail de
M. Woods, publié également en 1912 , car il dit: « L'étude des Inocérames reste
à faire entièrement. Je ne l'entreprendrai pas ici, car tout travail sera vain aussi
longtemps qu'on n'aura pas précisé les types do Parkinson, Mantell, Sowerby, etc. w
Nous possédons maintenant cette étude avec les ouvrages de M. Woods.
(^' 1919, Henry Woods, The évolution of Inoceramus in the Cretaceous period
[Quart. J. of Geol. Soc. London, LXVIIl, p. 1-20).
— 256 —
cenlriques assez épais : eiie s'éloigne beaucoup de la même valve d7. La-
marcki; étant trop aplatie, elle donne une idée peu exacte de la valve droite
d7. invohitus; de plus, l'ornementation de la valve gauche pour être
véritable, devrait montrer, comme les spécimens originaux figurés dans
Palœontographical Society, des stries d'accroissements légèrement plus gros-
sières que celles reproduites sur les figures de la planche 4i3.
D'Orbigny dit que rrM. Beaiidouin de Solène l'a rencontrée dans l'étage
sénonien des environs de Sens (Yonne)^. D'après son aspect, ce moule
sihceux n'a pas dû être trouvé en place dans la craie, il doit vraisem-
blablement provenir de Vargile à silex des auteurs, mais sans qu'on puisse
préciser s'il s'agit de la craie dècnlcifiée sur place ou bien des cailloutis â
silex re^nanié postérieurement.
Les fossiles de la planche h i a nommés Inoceramus Lnmarchi par d'Or-
bigny n'ont malheureusement pu être retrouvés dans les collections : ce
qui est tout à fait regrettable, comme on va le voir, car ils empêchent de
tirer au clair un point litigieux. Je suis donc réduit à discuter les figures,
sans apporter d'observations précises de la vue des échantillons repré-
sentés. Examinons tout d'abord les figures i et 2 , qui représentent la
même valve ff supérieure ^ ou droite, vue par la face externe et par le
crochet. Cette coquille correspond tout à fait à la figure 9^ de M. Woods
[Cretaceous Lamellibranchia) qui est un /. tnvolutus Sow. , et s'éloigne
énormément de toutes les valves droites d'/. Lamarcki. C'est aussi l'opi-
nion de M. Woods.
Quant à la figure 3 de la même planche , je ne l'interprète pas de la
même façon que mon savant confrère , qui la considère , avec les figures 1
et 9 , comme un /. involulus Sow.
En efiet, d'Orbigny a représenté une valve gauche (fig. 3) presque en
connexion avec la valve droite de la figure 9. Or il est nettement visible
que ces deux valves appartiennent à deux coquilles difféi^enles , bien qu'elles
donnent l'impression d'être presque équivalves. Il semble qu'il s'agisse,
au contraire , de deux valves n'appartenant pas à la même espèce : d'abord ,
l'incurvation des crochets nettement différents, ne se correspondant pas
face à face, comme dans tous les Inocérames en connexion; de plus, à
chaque extrémité du plateau cardinal de la figure 9 , il existe un pli ren-
trant, qui ne figure pas sur la valve gauche (fig. 3) dont les prolonge-
ments du plateau cardinal sont droits. C'est là un point important. Or,
d'après ce qui vient d'être dit plus haut, la valve droite (fig. 9) est un
7. involutus Sow. Quant à la valve gauche, elle ne possède ni l'incurvation
générale de la coquille , ni le crochet recourbé en spirale de 1'/. involutus
Sow. , les plis d'accroissement et les areas antérieures et postérieures sont
beaucoup plus développés que dans cette espèce. Elle se rapprocherait
plutôt, autant qu'on peut juger de la forme générale par la figuration,
d'une variélé d'Inoceramus Lamarcki. Elle n'offre pas la gibbositë de la va-
— 257 —
liélé Brongnarli Manl. Par le développement de la coquille prolongeant le
plateau cardinal , et par les plis d'accroissement concentriques assez déve-
loppés, il conviendrait peut-être de rapprocher cette valve gauche d'un
jeune échantillon d'/. Lamarcki var. Cuvieri Sow.
Je donne cette attribution sous toute réserve, car l'épaisseur du test pa-
raît moins grande que dans la plupart des débris qu'on est habitué à rap-
porter à cette variété. La prudence engagera les paléontologistes à n'utiliser
cette figure 3 qu'avec la plus grande circonspection.
Sur un ÉcHANTiiLoy o'Inoceramijs
PROVENANT DE LA CRAIE BLANCHE DU PaS-DE- CaLAIS
ET SUR LA SÉRIE DES PHlhoMÈyES GEOLOGIQUES
DONT IL A CONSERVÉ LES TRACES.
Note de M. le Professeur Stanislas Meunier.
Si j'ai demandé à M. Jodot de vouloir bien étudier l'échantillon dlnocc-
rnimis dont il vient de nous donner une si intéressante description, c'est
que cette coquille m'avait paru présenter un autre titre à notre attention.
Elle ofl're en effet les traces d'une série de phénomènes mécaniques et chi-
miques qui lui constituent une histoire relativement compliquée.
11 s'agit d'une valve gauche ou plutôt d'un fragment de cette valve com-
prenant une partie de la charnière et à laquelle est encore adhérente une
petite portion de la valve opposée : cet échantillon provient du terrain sé-
nonien, zone à Micraster cor tesUidinarhim (M. decrpiens) faisant partie des
régions supérieures du système crétacé. La craie , fort analogue à la boue
dite à ghhigérinos des temps actuels , s'est déposée sous une profondeur
notable d'eau et elle a empâté des débris organiques de catégories très
diverses, (^es débris , empâtés dans le sédiment , ont partagé la fortune de
celui-ci et ils ont avec lui été recouverts de sédiments plus récents a|)par-
tenant aux niveaux les plus élevés de la craie, zones à Micraster cor an-
gitinum, puis à Ananchijtes gibha et A. ovala ; l'ensevelissement sous les
dépôts stratifiés a pu se continuer pendant l'ère danienne (ou du calcaire
pisolithique), et vraisemblablement pendant le début des temps tertiaires :
dépôt des sables inférieurs dits thanétiens, y f résiens et d'une façon générale
du Soissonnais. Au cours de cette excursion en profondeur, la craie a eu
à subir l'action très compliquée des eaux qui n'ont pas cessé de circuler
dans sa masse et que leui- température, réglée par le degré géothermique,
douait d'une activité chimique appréciable. Il en est résulté que le calcaire
d'abord terreux et pourvu souvent d'une structure organique a rr travaillée;
souvent il a plus ou moins cristallisé et il s'est fait dans sa substance des
— 258 —
dépôts de minéraux comme a été faite la concrétion des rognons de silex
qne tout le monde connaît.
Ces réactions et les dissolutions qui les ont nécessairement accompagnées
ont enlevé à la craie une partie de sa substance oiiginelle, c'est-à-dire lui
ont fait perdre une fraction de son volume. Le tassement qui en est résulté
a produit sur les fossiles de dimensions notables, comme les valves d'Ino-
ceramus, des pressions, des torsions et bientôt des fractures ; même, les dé-
bris se sont souvent écartés les uns des autres . et c'est ainsi qu'aux environs
de Lille un lit de craie, dit banc des soies dans le langage des mineurs,
est rempli de fragments du mollusque qui nous occupe et qu'on prendrait
à première vue pour des tessons de poteries. Par le même mécanisme, les
fragments se concassaient à leur tour, et c'est ce qui est arrivé d'une ma-
nière très évidente pour notre échantillon. Il est traversé en tous sens de
fines fissures qui s'entre-croisent sous des angles très variés et qui lui
donnent l'aspect d'une faïence qu'on aurait raccommodée.
Quant à la matière qui a opéré cette soudure, c'est de la silice mainte-
nant passée à l'état de silex compacte ou pierre à fusil, et il est très intéres-
sant de saisir sur le fait l'époque , très postérieure à celle du dépôt de la
craie, où les silex se sont isolés. C'est un détail que certains auteurs ont mé-
connu en traitant de la formation de ces silex et qui a un vif intérêt an
point de vue général.
On remarque aussi que ce silex qui s'est si complètement substitué à la
craie, dont il a du reste conservé la structure de la matière la plus précise,
ne s'est pas comporté de même vis-à-vis du calcaire constituant le test du
Mollusque. Celui-ci , en beaucoup de régions, a conservé intacte sa compo-
sition primitive.
Cependant en certains points il a subi de sou côté une épigénie des plus
caractérisées , et c'est également de la part d'une matière siliceuse qu'il l'a
éprouvée. Mais cette fois la matière siliceuse, qu'on peut isoler à l'aide d'un
acide et examiner au microscope , n'est plus du silex ni même du cristal de
roche auqiiel passe si souvent le silex , comme au dernier terme des étapes
de sa déshydratation. C'est une silice fibreuse à classer dans l'espèce liilécite
dont les propriétés , étuthées par Munier Chalmas et par Michel Lévy, sont
si particulières.
Il faut mentionner en outre , pour donner une idée des réactions qui se
sont succédé autour de notre valve d'Inocérame , la prodigieuse abondance
avec laquelle des orbicules siliceuses de très petites dimensions se sont
multipliées à sa surface de façon à donner l'idée de quelque éruption
pustuleuse.
Tout nous conduit à penser que ces dépôts siliceux ne se sont produits
que pendant le séjour de notre fossile à des profomleiu-s compatibles avec
l'exercice des activités qualifiées de batliydrique. Il est arrivé un moment
où les couches qui nous intéressent ont été comprises dans un de ces dé-
— 259 —
placements verticaux, complémentaire de l'affaissement lent que nous dé-
crivions tout à l'heure, et alors d'autres péripéties se sont produites. Peu
à peu, le massif stratifié exposé par sa partie supérieure à l'érosion atmo-
sphérique s'est lentement décapé : il a perdu d'abord les sables du Soisson-
nais qui le couronnaient, puis les couches daniennes, et la craie a été dis-
soute partiellement par la pluie. Nous la voyons dans cet état dans bien
des localités autour de Boulogne et par exemple à Wizerne, et alors la sur-
face dénudée de la roche crayeuse s'est recouverte d'une couche plus ou
moins épaisse de ses résidus de dissolution dans la solution étendue de gaz
carbonique que constitue l'eau de pluie. Ces résidus constituent le lerrain
superficiel de la craie, appelé encore Yargile à silex, et c'est dans celle-ci que
notre échantillon a été ramassé, alors qu'il attendait la pulvérisation à la-
quelle il n'aurait pas échappé longtemps à la surface du sol et qui aurait
remis en circulation les éléments calcaires et siliceux qui le constituent.
M. l'abbé Collet, à qui je le dois et que j'en remercie sincèrement, l'a mis
à l'abri de cette destinée au moins pour un petit moment et jusqu'à
l'époque plus ou moins éloignée où il sera de nouveau en proie aux trans-
formations qui font la base de tous les phénomènes géologiques.
Excitabilité Électrique de la Vorticelle,
PAR M. Louis Lapigque.
Les Vorlicelles sont excitables par le courant électrique, on l'a constaté
depuis longtemps; si on fait passer l'onde induite d'une bobine de Ruhm-
korff dans l'eau qui les baigne, on voit, en un clin d'œil, une rétraction
totale de i'Infusoire : la collerette rentre dans la masse somatique qui
prend la forme sphérique, et le pédoncule se raccourcit en tire-bouchon à
une toute petite longueur.
Il m'a semblé intéressant d'étudier en détail cette excitabilité. Pour la
physiologie générale, il est souvent précieux de pouvoir opérer sur un
objet unicellulaire ; mon prédécesseur Rouget, par exemple, a longuement
observé la Vorticelle en v.ue d'expliquer la contractilité. Pour la physiologie
comparée, il y avait à rechercher si on retrouverait sur un Protozoaire les
lois de l'excitation électrique qui s'appliquent à tous les tissus des Méta-
zoaires, comme je l'ai constaté au cours de ces dix dernières années'*'.
('' Je n'ai trouvé aucune recherche précise sur l'excitabilité électrique des Infu-
soires. Ce que Verworn (in Physiologie générale) désigne, après Kiihne, sous le
nom dCexciLalion galvanique pour ces êtres est, en réalité, une chose toute diffé-
rente.
— 260 —
Vertébrés, Mollusques ou Crustacés , gastrocnémien ou cœur ou estomac
de Batracien , pince ou queue de Décapode , pied ou manteau de Gastéro-
pode ou d'Acéphale, tout organe est sensible au courant électrique suivant
des conditions identiques, sauf une question de rapidité caractéristicjue du
tissu considéré; et pour tous les tissus contractiles on peut exprimer les
faits par une même formule mathématique, où le temps est alïécté d'un
coefficient spécial à chaque tissu. Les nerfs sont soumis à la même loi d'ex-
citation, non seulement les nerfs moteurs, y compris les vaso-moteurs,
mais encore les nerfs sensitifs et les nerfs inhibiteurs. Cette constance de la
loi marque l'unité du phénomène, l'identité partout du processus physico-
chimique par lequel l'électricité devient un excitant. Ce processus est-il
encore le même chez les Protozoaires? La Vorlicelle est tout indiquée
pour ces recherches , en raison de sa réaction très nette ; elle obéit en effet
à la loi du fftout ou rien" suivant l'expression consacrée depuis les travaux
de Marey sur i'excitabilité du cœur. L'excitation peut être trop faible, et
alors il n'y a aucune réponse ; mais dès qu'elle est suffisante , elle provoque
la rétraction brusque et complète; pas de nuance, pas de gradation dans
l'efficacité; la détermination du seuil , c'est-à-dire de l'excitation juste efficace
(excitation liminaire), est ainsi précisée sans discussion'^'.
Il y a seulement à ne pas se laisser tromper par les contractions en
apparence spontanées qui se produisent de temps en temps. La répétition
tles essais suffit à éliminer l'erreur qui serait produite par la coïncidence
approximative entre une excitation inefficace et une contraction spontanée.
J'ai fait avec M. Fauré-Fremiet une série d'expériences sur Vovlicella cnm-
pmiula. Le dispositif était le suivant.
Les Infusoires sont disposées sous le microscope entre lame et lamelle
dans de l'eau de fontaine; en maniant sous la loupe avec une pince le brin
d'algue qui leur sert de support, on peut les orienter à peu près comme
l'on veut. Le courant est amené par deux languettes d'étain laminé (papier
à chocolat), qui se terminent sous la lamelle en face l'une de l'autre par
deux sections rectilignes égales et parallèles. Les lignes de courant vont
ainsi en ligne droite d'une électrode à l'autre à travers l'eau suivant une
(•) Cette loi du fftout ou ricnn ne constitue pas une paiiicularilé classant, d'une
part, le myocarde des Vertébrés et le style de la Vorticelle, d'autre part, la libre
striée des muscles volontaires des Vertébrés. Je me suis convaincu récemment
que le classique gastrocnémien de la Grenouille, par exemple, rentre dans la loi
du «tout ou rien» à la condition de considérer Télément contractile qui est com-
parable au style de la Vorticelle, à savoir la fibre musculaire et non pas le
complexe visible à rœil nu que nous appelons un muscle, constitué par des mil-
liers de ces libres. Cette opinion a été avancée par Keith Lucas en igoT), reprise
avec de nouvelles preuves par lui en 190g et par Mines en 1918 (Journal nf
Physiolugij). Des observations d\m ordre tout diflérenl et que je me propose de
publier prochainement m'amènent à la même conclusion.
— 261 —
direction bien dëtermine'e. On fait des passages de courant très brefs et
nettement limites, au moyen d'un pendule spécial; l'intensité est réglable
en empruntant à une batterie d'accumulateurs, au moyen d'un réducteur
de potentiel , une force électromotrice plus ou moins grande.
Voici les faits que nous avons observés.
1° Direction du courant. — Le courant électrique n'agit qu'autant qu'il
est longitudinal par rapport au style. Quand une Vorticelle est bien étalée
parallèlement aux sections des électrodes, c'est-à-dire perpendiculairement
au courant, il est pratiquement impossible d'obtenir une contraction.
Quand on a un bouquet d'Infusoires disposés en éventail et qu'on fait
croître graduellement une série d'excitations parties de plus bas que le
seuil , on voit régulièrement que les individus orientés directement d'une
électrode sur l'autre répondent les premiers; puis, sous des excitations
successives toujours croissantes , on obtient graduellement la contraction
d'individus orientés suivant des angles de plus en plus grands avec cette
direction. Il ne peut être question de coïncidences fortuites entre la posi-
tion et l'excitabilité individuelle , d'abord à cause du nombre des coïnci-
dences; et puis, si un individu, primitivement orienté suivant un certain
angle se développe, après contraction, sous un angle différent, il se com-
porte alors en raison de celte position nouvelle.
Chez les Métazoaires , il est établi que le courant n'agit que suivant la
direction longitudinale des libres soit musculaires , soit nerveuses.
2° Sens du courant. — Dans cette direction longitudinale, il y a lieu de
tenir compte de la polarité.
Quand le pôle négatif est du côté de la masse somatique contenant
le noyau, il faut, toute cbose égale d'ailleurs, une intensité sensiblement
deux fois plus faible que si le courant est tourné dans le sens contraire.
Sur les Métazoaires, il y a une loi de polarité très nette, qui porte le
nom de Pfliiger: l'excitation naît à l'électrode par laquelle sort le courant,
à la cathode^^K Par suite, l'intensité nécessaire est d'autant plus petite, toute
chose égale d'ailleui's, que cette catode est à plus petite surface, que la
densité du courant y est plus grande; la densité à l'autre électrode, à
ï anode, n'importe pas pour l'excitation de fermeture.
Pour la Vorticelle, l'assimilation n'est pas immédiatement possible;
d'abord, il n'y a point d'électrodes; l'objet excitable est plongé dans un
milieu dont la conductivité, selon toule vraisemblance, est plus faible que
('^ Toutes les prétendues inversions et exceptions à cette loi sont des erreurs
ou des apparences. Voir le remarquable travail de H. Cardot, «Les actions polaires
dans Texcitation galvanique du nerf moteur et des muscles». Thèse de la Faculté
des Sciences de Paris , 1912, et Annales des Sciences naturelles, t. XVII.
— 262 —
la sienne propre; ensuite nous ne savons pas quel est le point où naît
l'excitation; et, en somme, il s'agit d'une excitation totale de l'organisme,
comparable au point de vue éthologique, à un réflexe. La différence même
des conditions offre là une matière intéressante à de nouvelles recherches
sur l'excitation. Tout ce que nous pouvons retenir pour le moment est que
l'action des deux pôles n'est pas équivalente.
3° Relation entre la durée et l'intensité liminaires.
Au delà de 2 centièmes de seconde, la durée est indifférente; l'intensité
liminaire est la même pour 2,4,6 centièmes de seconde ou davantage'"'.
Pour les temps plus courts , l'intensité doit être augmentée à mesure que
le passage est plus bref, et de plus en plus vite à mesure que le passage
se raccourcit. Voici les chiffres d'une expérience. (Au lieu de l'intensité, on
lit le voltage liminaire dans chaque cas; la résistance restant constante,
l'intensité lui est proportionnelle , sous réserve de la polarisation des élec-
trodes, polarisation dont rim[)ortance est ici très faible, étant données la
brièveté des passages et la hauteur des potentiels employés. Les temps
sont exprimés en millièmes de seconde.)
VOLTARE
DUREE. LIMINAIIIE.
DE PASSAGE
— volts.
5o,oo 10, .5
3 1,00 10,5
10,70 11,7
7,10 i4,5
3,60 18,5
2,85 ai, 5
2,l5 25,0
La relation de ces deux séries de nombres pourrait être représentée
d'une façon approximative par la formule (Hyperbole équilatère) dont
floorweg, puis Weiss, se sont servis pour traduire la durée et l'intensité
liminaire sur les nerfs et les muscles de l'Homme et de la (irenouille. Mais
pour ceux-ci également, la formule hyperbolique est approximative et les
expériences donnent, comme je l'ai montré, certains écarts systématiques.
On retrouve les mêmes écarts , d'une façon générale , chez les Métazoaires ;
ce sont encore les mêmes qu'on retrouve ici dans les expériences sur la
Vorticeile. La loi l'éelle du phénomène est donc identique.
h" Chronaxie. — H y a chez les Métazoaires une vitesse caractéristique
du processus d'excitation dans chaque cas particulier, ou, réciproquement,
(') On ne pouvait pas, dans ie dispositif de nos expériences, prolonger beau-
coup ia durée du passage, à cause de nos électrodes en étain, qui auraient fourni
des produits d'électroiyse toxiques ; peu importe , du moment qu'on a atteint la
limite où la durée ne compte plus.
— 263 —
ce qui revient au même, il y a une certaine valeur particulière de la dure'e
une constante de temjis, comme disent les physiciens, qui caractérise un
lissu excitable. J'ai proposé comme mesure de cette grandeur la durée de
passage pour laquelle il faut juste doubler l'intensité (ou le voltage) suffi-
sant pour les temps longs indifférents. Cette durée caractéristique que j'ai
appelée chronnxie varie en général , pour les muscles , avec le temps qu'ils
mettent à se contracter. Elle est, par exemple, de trois dix millièmes de se-
conde pour les muscles rapides de la Grenouille, de deux centièmes de seconde
jiour le ]iied de l'Escargot. Elle peut atteindre et dépasser la seconde sur
les muscles lisses (estomac de Grenouille). Il y a lieu de déterminer une
chronaxie pour l'excitabilité du style de la Vorticelle. A la température or-
dinaire , on la trouve égale à deux ou trois millièmes de seconde : c'est ce
que l'on peut voir, par exemple , dans les chiffres de l'expérience ci-dessus.
A titre de comparaison, disons que c'est à peu près la chronaxie de la
pince de l'Ecrevisse.
5" Action de la tetnpératun'. — Au moyen d'une j)laline à circulation
d'eau (platine de Pfeffer), on peut varier et régler à volonté la tenqiéra-
ture de la préparation. Si on mesure l'excitabilité de la Vorticelle à deux
tenq)éi'atures différentes, on observe une variation systématique. Si la tem-
péi-ature augmente, on voit, d'une part, que l'intensité nécessaire pour
les temps longs (rhcobase) augmente; d'autre [)art, que la chronaxie di-
minue. Exemple :
A 7° Rhéobase 8,5 — Chronaxie 3,5.
A i6°,5 Rhéobase lo — Chronaxie i,8.
La chronaxie a doublé, à peu près, dans un intervalle de io°.
C'est exactement ce que l'on observe chez les Métazoaires'''.
En résumé , s'il y a encore un certain nombre de comparaisons à réaliser,
notanmient sur l'action des coui'ants progressifs, les points acquis pa-
raissent déjà suffisants pour affu'mer que le processus d'excitation élec-
trique chez le Protozoaire étudié est le même que chez les Métazoaires
en général.
C L. et M. Lapicque et G. Filon, Soc. de Biolngie, 1910.
SOMMAIRE.
Pag-es.
Actes administratifs. — Décès de M. Pierpont Morgan, Associé du Muséum,
et de M. L. Henry, ancien Jardinier en chef. Correspondant du
Muséum. — Congé accordé à M. Caille, Chef do carré au Muséum.
— Délégation de M. Menegaux, Assistant de la cliairede Mammaiogie
et d'Ornithologie, pour représenter le Muséum à l'Exposition inter-
nationale d'Ornithologie de Liège. — Nomination de M. Waterlot
comme Correspondant du Muséum i6g et i"o
Correspondance. — Lettre du sergent télégraphiste Louis Girard adressée
de Gao (Haut-Sénégal-Niger), relative à la destruction des Girafes.
— - Lettre de la Société anonyme Sciama relative à l'institution d'un
prix destiné à provoquer l'élevage des Aigrettes ino
Communications :
Prince Ernest d'Arenberg et R. Anthony. Contribution à l'étude du régime
alimentaire des Oiseaux de l'Archipel des Fœroé in3
R. Despax. Sur une collection de Reptiles et de Ratraciens rassemblée par
le D' Legendre dans les Marches thibétaines in g
— Sur une larve de Megalobatrachus Tschud. de provenance chinoise.. . . i83
E. SoLLACD. Nouvelles observations sur les Crevettes du genre Campylo-
notus Rate {= Anchistiella A. M.-E.), type d'une nouvelle famille
de Caridea : les Campyhnotidœ. [ Figs. ] 1 8 '4
P. Lesne. Notes sur les Coléoptères Térédiles. — 11. Les Dolichobostrychus
et Parabostrychus indo-malais. [Figs.] 100
E. GouNELLE. Chasses de M. E.-R. Wagner, Correspondant du Muséum,
dans les Provinces du Nord de la République Argentine. — Céram-
bycides nouveaux. [PI. V et figs.] igS
M. Pic. Collections recueillies par MM. Alluaud et Jeannel dans l'Afrique
Orientale. — Diagnoses préliminaires de Coléoptères, Malachides,
Dasytides, Hylophilides 281
G. Renard. Observation nouvelle sur le Scarabeens sacer L. : un acte ré-
fléchi. [PL VI] 333
L. Germain. Contributions à la Faune maiacologique de l'Afrique Équato-
riale. — XXXVI. Unio (Nodularia) Jeanneli Germ. nnv. sp 235
Fr. Pellegrin. Les Collections botaniques rapportées par le D'' G. Debeaux
de l'Afrique Occidentale Française 286
H. Poisson. Note sur le Chou do Kerguelen. [PL VII et fig.] a Ai
{Voir la suite à la page 4 de la couverture.)
p. Haiuoï. Localités nouvelles de Champignons rafes ou intéressants pour
la Flore française* 2^3
Aug. Ghetalier. Le Jardin botanique d'Eala (Congo belge) sBo
Paul JoDOT. Quelques remarques sur Inoceramus involutus Sow. du Crétacé
supérieur 356
St. Mednier. Sur un échantillon à' Inoceramus provenant de la craie blanche
du Pas-de-Calais et sur la série des phénomènes géologiques dont il
a conservé les traces 357
L. Lapicque/ Excitabilité électrique de la Vorticelle « aSg
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
Ç ANNEE 1913
N° 5
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCGGCXII
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
retendue des notes insérées dans le DuUelin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulklin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
. * I. But et composition de la Société.
Article i'hesuer.
I/Associaliou dite Société des Amis du Muséum national d'histoire nalu-
relie, fondée en 1907, a |)oni' but de donner son appui moral et financier
à cel élablissemont, d'enrichir ses collections, uiénagcries, laboratoiios.
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
renseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
AUTICLE 0.
L'Association se compose de Membres tilulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agi"ëës par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
lixè de i5o fra.ncs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 flancs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs <'^
(') S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association,
120, boulevard Saint-Germain.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL DHISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1913. — N" 5
NEW
BOTAiN
14r REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. qahd^
27 MAI 1913.
.-ao J-
PRÉSIDENCE 1)E M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEOR DC MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président annonce que le Muséum a reçu en don de
M"'" Le BissoNiVAis une collection d'un millier d'aquarelles (919)
représentant des Champignons exécutées par son mari le Chel" de
Bataillon Le Bissonnais ; elles ont une réelle valeur au point de vue
de Tart et de Texactitude; il exprime tous ses remerciements à la
généreuse donatrice.
M. LE Président donne la parole à M. H. Poisson, Préparateur
à la Chaire de culture, qui donne connaissance des floraisons in-
téressantes d'Orchidées qui se sont produites dans les serres et les
met sous les yeux de l'assistance par d'excellentes projections.
M. LE Président donne ensuite îa parole à M. Humbert, Boursier
du Muséum, attaché au Laboratoire de Physiologie végétale, qui
a accompagné M. Viguier, dans la mission que ce Botaniste a été
chargé de faire à Madagascar. Il résume à grands traits l'itinéraire
de leur voyage en projetant successivement une série de photo-
graphies représentant les plantes caractéristiques des diverses
régions de la grande île qu'ils ont parcourues.
Muséum. — six. 18
— 26G —
M. LE Président invile M. de Gironcourt à vouloir bien entre-
tenir la réunion du dernier voyage qu'il a accompli dans la Nige-
ria et le Cameroun.
Après avoir en quelques mots indiqué l'itinéraire qu'il a suivi,
il s'est attaché particulièrement par des projections parfaites à
donner des indications précises sur les territoires traversés, en
insistant tout particulièrement sur la re'gion des hauts volcans du
Cameroun (9,800 à h,ooo mètres), région dont il s'est attaché à
recueillir les plantes qui poussent sur les flancs des cratères pour
enrichir les collections du Muséum.
PRESENTATIONS DOUVRAGES.
M. le Professeur Joubin présente et offre pour la Bibliothèque du
Muséum l'ouvrage de M. L. Germain, Docteur es sciences, Prépara-
teur au Muséum et à l'Institut Océanographique, ayant pour titre:
Mollusques de la France et des régions voisines, t. 11, Paris, iQiS,
2 5 pi.
M. le Professeur Lecomte fait présenter le fascicule 2 du tome II
de la Flore générale de l Indo-Chine, publié sous sa direction (Légu-
mineuses : Mimosées et Cœsalpiniées, par M. Gagnepain).
COMMUNICATIONS.
La mvsculatube pylorique des UrsidÉs,
PAR M. H. NkUVILLE.
La puissance qu'atteint le développement des couclies musculaires, dans
les parois de l'antre pylorique des Ours, a été meulionuée par divers
auteurs. G. Guvier cite cette particularité et A. Retzius consacre quelques
lignes à sa description dans le cas de fOurs brun (U. arotos L.). Les ani-
maux provenant de la Ménagerie du Muséum m'ont permis de faire, à ce
sujet, quelques observations nouvelles.
Muséum. — M. H. Neuvillo.
Pl.YIII.
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267
— . 267 —
La musculature pylorique des Ursidés présente des variations fort
étendues.
C'est chez l'Ours blanc [U. (Thalassarctos) marilimus Erxleb.] que le dé-
veloppement de cette musculature m'a paru le plus faible et le moins diffé-
rent de ce qu'il est, eu général, chez les Carnivores. Il serait difficile de
distiup'uer ici un vestibule et un canal pyloriques au sens étroit de ces ex-
pressions. Les tuniques musculaires présentent, dans la partie de l'estomac
communément désignée sous le nom d'antre pylorique, un épaississement
progressif depuis la région de flexion jusqu'au sillon duodéno-stomacal ; ce
n'est qu'au fond de cet antre pylorique, c'est-à-dire vers le duodénum,
que cet épaississement s'accentue et devient particulièrement net. Il tend à
y former un sphincter étendu, plat, assez irrégulier (PI. Vlll,5, S, fig. i),
dont l'épaisseur maxima est d'environ i centimètre et dont une partie, plus
saillante que les autres, s'observe sur la fig. i ( + ), au voisinage immédiat
du duodénum , du côté correspondant à la grande courbure. Aucun bourrelet
valvulaire nettement déterminé ne se remarque ici et il n'y existe aucun
dispositif obturant particulier. L'épaisseur de la muqueuse est un peu plus
considérable, dans la région pylorique de l'Ours blanc, qu'elle ne l'est
au cardia ou dans le corps du viscère ; mais cet épaississement est sim-
plement conforme aux données usuelles de la morphologie stoma-
cale, tandis que celui des tuniques musculaires est ici particulièrement
accentué.
L'Ours brun présente une disposition (rès différente, en apparence tout
au moins, car, en réalité, elle me semble reproduire, à un degré d'organi-
sation beaucoup plus avancé, le dispositif très simple que je viens de décrire
brièvement chez l'Ours blanc.
Son estomac possède, du côté de la grande courbure, en amont du sil-
lon duodéno-pylorique, une sailhe musculaire très développée (-|-,fig- a),
formant une sorte de tampon et paraissant correspondre à la partie saillante
que je viens de signaler, à cette même place, chez l'Ours blanc. En amont
de cette saillie, les couches musculaires se développent en un sphincter
très net (S, S, fig. 2) dans la coiicavité duquel elle s'applique. Ce sphincter
forme une masse unique du côté correspondant à la petite courbure et se
divise en deux masses inégales {S et S') du côté correspondant à la grande
courbure; la plus importante de ces deux dernières masses musculaires
forme, avec la partie située à l'opposé, un cercle sphinctérien assez homo-
gène {S S). Sur toute la surface de cet appareil, la muqueuse présente un
(![)aississement plus accentué que dans le cas de l'Ours blanc. Déjà très
étroite au niveau du sphincter, la lumière de ce qui constitue ici un véri-
table canal pylorique est réduite à un espace virtuel au niveau du tampon,
qui est fortement appliqué contre la partie du sphincter située du côté de la
petite courbure. L'occlusion ainsi réalisée est suffisante pour s'opposer au
passage des liquides injectés par l'œsophage ou par le duodénum; une
18.
— 268 —
dilatation énergique, pratiquée avec un instrument rigide, peut seule, sur
le cadavre, venir à bout de cette résistance.
L'Ours des cocotiers [U. (Hclarctos) maJayanus Raffl.] possède une mus-
culature pvlorique encore plus développée que celle de l'Ours brun , l'aug-
mentation portant spécialement sur la partie du spbincter correspondant à la
pi-ande courbure, et, plus particulièrement encore, sur la partie dédoublée
située en amont de l'anneau sphinctérien proprement dit (partie S' de la
fig. 9). Le plan général de l'appareil reste fondamentalement identique à
ce qu'il était dans le cas précédent.
Dans l'estomac de l'Ours à collier dit Ours du Thibet {U. thibetanus
F. Guv.), la musculature pylorique présente un développement encore plus
considérable, son plan d'organisation restant d'ailleurs toujours le même.
Le tampon pylorique et le cercle sphinctérien s'y délimitent facilement, mais
la partie dédoublée de celui-ci {S\ fig. 3) devient à peu près aussi saillante
que la partie principale ; toutes deux sont en outre coalescentes. L'épais-
sissement de la muqueuse est ici encore plus accentuée que dans les cas
précédents; cet épaississement semble, dans ces différents cas, propor-
tionnel à celui de la musculature.
Des quatre types que je viens de décrire brièvement, le premier, celui
de l'Ours blanc, et le dernier, celui de l'Ours à collier du Thibet, doivent
être considérés comme extrêmes et me paraissent propres à ces espèces ; je
dois cependant faire à ce sujet quelques réserves, n'ayant pu observer ce
qui existe clans certaines formes voisines de l'Ours du Thibet, oii la même
disposition se retrouve peut-être.
Au type de l'Ours brun se rattachent les dispositions présentées par la
plupart des Ursidés. L'Ours noir d'Amérique (f/. americanus Vdias), l'Ours
orné des Cordillères {U. ornatus F. Cuv.), si relativement éloignés qu'ils
soient, zoologiquement, de l'Ours brun (ils en sont même parfois sé-
parés génériquement, le premier comme Eimrctos Gray, le second comme
Tremarclos P. Gerv.), appartiennent à ce type moyen: le second me paraît
toutefois en différer par quelques détails d'organisation de l'appareil dont
il s'agit.
L'examen des sections macroscopiques faites à travers cet appareil pour-
rait, à la rigueur, suffire à renseigner sur sa structure. Les libres annu-
laires et les libres longitudinales participent à la fois à sa constitution. Les
premières, qui paraissent, en général, orientées très obliquement, forment
la masse du sphincter proprement dit ; les secondes s'agencent essentielle-
ment en un muscle situé à la partie externe de celui-ci, du côté de la
grande courbure, et vont se ramifier, quelques-unes en s'incurvant, dans
le tampon pylorique. Telles me semblent être les dispositions fondamen-
tales de cette musculatm'e.
Ces dispositions ne me semblent laisser aucun doute sur le mécanisme
de l'appareil pjdorique des Ursidés. L'ensemble formé par le sphincter et le
— 269 —
tampon réalise un dispositif obturant d'une extrême puissance ; l'agence-
ment des libres longitudinales, dont la rétraction doit tendre à effacer cl
pciU-élre même à faire basculer le tampon, est de nature à faire cesser mo-
mentanément cet effet d'obturation, et le renforcement de la muqueuse,
proportionnel à celui de la musculature , laisse à penser que les mouvements
de cet appareil peuvent avoir en outre un effet triturant, assurément moins
efficace que celui dont est le siège la pylore de quelques Mammifères in-
férieurs (Édentés), mais répondant à certaines nécessités du régime des
Ours. La plupart de ceux-ci sont Omnivores. La trituration des éléments
végétaux ne pouvant s'effectuer dans leur cas comme dans celui des Herbi-
vores, il est très admissible — et très conforme en tout cas aux données
anatomiques que je viens de signaler — que leur musculature pyiori(jue
puisse obvier à cette imperfection ; elle semble pouvoir le faire à la fois
en contraignant les aliments à un séjour prolongé dans l'estomac, en em-
pêchant le passage dans le duodénum des parties insuffisamment di-
visées, et en achevant au besoin cette division. La légitimité de cette in-
terprétation est confirmée par le fait que l'appareil pylorique se réduit à
un minimum chez l'Ours blanc, dont l'alimentation est essentiellement
cai-nivore et l'est probablement même d'une manière exclusive ; cet appa-
reil atteint au contraire son maximum de puissance chez certains Ours
d'Extrême-Orient, pour lesquels le régime végétai tend à prédominer.
L'évolution de la musculature pylorique paraît enfin suivre celle des
autres caractères différenciant les divers Ursidés. Quelle que soit la prudence
avec laquelle un fait anatomique d'un ordre aussi spécial doive être envisagé
au point de vue de ses rapports avec la descendance et, par suite, avec la
classification, il est possible de considérer celui que je viens de décrire
comme pouvant, au moins sous les aspects les plus typiques qu'il m'a
présentés (ceux de l'Ours blanc, de i'Ours brun et de l'Ours du Thibel),
contribuer à caractériser certaines des formes assez variées que présente
la famille des Ursidés. Il est particulièrement intéressant de noter, dans
cet ordre d'idées, l'extrême différenciation subie par l'Ours du Tliibet.
Certains caractères ont fait rapprocher très étroitement celui-ci, par Gaoduy
et Boule, d'une forme fossile connue sous différents noms, notamment
sous ceux d'Ursus arvernensis Groiz. et Job. et d'f/. etrusctis G. Cuv., dont
les restes se trouvent dans le Pliocène moyen et supérieur de France et
d'Italie , et qui représente le type d'Ursidé le plus évolué de ces teirains
dans lesquels les Ours dépourvus de petites prémolaires n'existent pas
encore; le détail splanchnique sur lequel je viens d'attirer l'attention
accentue encore le caractère de haute et ancienne différenciation pré-
senté par l'animal qui parait être le représentant actuel de cette forme
tertiaire.
270
Sur une collection de Poissons du Moyen Niger
recueillie par m. le d' g. bouet,
PAR M. LE D'' Jacques Pellegrin.
M. leD' G. Bouet, Adminislrateur des colonies, Inspecteur de l'hygiène
en Afrique Occidentale Française, vient de rapporter au Muséum de Paris
une petite collection de Poissons qui présente un certain intérêt. Les échan-
tillons proviennent du Moyen Niger, entre les stations de Koulikoro et
Gaya , c'est-à-dire qu'ils ont été pris dans la vaste boucle du fleuve , dont
Tonibouctou marque le sommet.
Aucune des espèces mentionnées dans la liste c|ui suit n'est nouvelle
pour la science, mais plusieurs sont rares et ont enrichi les collections du
Muséum d'histoire naturelle.
i»oî.Tptcrî«lî« PoLYPTERUS SENEGALUS Guvier.
Morin; rid£c Petrocephalos Ansorgei Boulenger.
Gnathonemus stanleyaxds Boulenger.
HvpEROPisos TENnicADDA Pellcgriu.
l'haracinidie Hydrocyon Fcrskali Guvier.
Alestes dentex Linné.
Alestes nurse Riippell.
Citharinus citharus Geoffroy.
CypB'inidsc Laiseo senegalensis Guvier et Valencienncs.
Lai!eo coubie Riippell.
jSiliiridec Clarias senegaleksis Guvier et Valenciennes.
Schilbe mystus Linné.
Synodontis gambiensis Giinther.
Synodontis batensoda Rïippell.
Cichlîdsx; Hemichromis bimacclatls GiU.
Tii.APiA NiLOTicA Linné.
fScri-anîda? Lates NILOTICUS Linné.
Tetrodoniidic Tetrodon fahaka Linné.
Le PetroccphaJus Ansorgei Boulenger est un Mormyre spécial au Niger,
remarquable par le grand développement de l'œil. 11 avait déjà été rapporté
au Muséum par M. Toutée.
Le Gnathonemus stankyanus Boulenger, comme son nom l'indique, a
d'abord été décrit des Stanley Falls, dans le Congo. M. Boulenger''' le
f' G. A. Boulenger, Cat. Freshivater Fishes Africa, I, 1909, p. 108.
— 271 —
signale aussi en Gambie. 11 n'est donc pas étonnant de le retrouver dans le
Moyen Niger.
VHyperopisiis tenuicauda Pellegrin est une forme voisine de \ll. bebe
Sonnini, mais elle s'en sépare par la gracilité de son pédicule caudal. Elle
a été décrite par moi''' d'après des individus de Fort-Archambault , sur le
Chari, rapportés par la Mission Ghevalier-Decorse. 11 est intéressant de
voir qu'elle existe aussi dans le Moyen Niger, qui contient, d'ailleurs,
quantité de formes identiques avec celles du bassin du Tchad.
Enfin, pour terminer, il y a lieu de mentionner la capture dans les
mares salées en voie d'assèchement du Dallol Maouri , dans les environs
de Say, d'un Siluridé, le Clarias senegalemis G. V., aux habitudes semi-ter-
restres, et de deux Gichlidés, V Hemichromis himamlatus Gill et le Tilaina
nilotica Linné. On a déjà constaté, à diverses reprises, la persistance de
Poissons de cette dernière famille dans des eaux très chai'gées en sel par
suite de l'évaporation.
Notes sur les Coléoptères TérÉt)ILEs,
PAR M. P. LeSNE.
12. — Nouvelles données sdr les Psoa de Galifornie.
Dans une note récemment parue ici-même <^', nous avons résumé l'état de
nos connaissances sm- les Psoa américains ou Acrepis, qui sont, comme on le
sait, cantonnés en Galifornie. Le caractère le plus saillant de ces Bostrydiides
est fourni parles variations très étendues des taches des élytres, variations
qui suivent un processus particulier chez chacune des deux espèces connues
jusqu'à ce jour. Ayant constaté que, chez l'une et l'autre de ces espèces, les
formes à taches claires réduites étaient moins différentes entre elles que
celles à parties claires étendues, nous avions été amené à procéder, dans
leur étude, des variétés foncées aux vaiiétés claires. Gependant d'autres
considérations eussent conduit à faire adopter une marche inverse.
On sait que, chez les Boslnjchiis capucimis de l'Europe septentrionale et
moyenne, les élytres sont entièrement rouges, mais que, chez les indi-
vidus provenant de la région méditerranéenne, ces organes deviennent
fréquemment noirs (var. luctuosus 01.). Or le major Blanchard'^' a observé
O J. Pellegrin, Bull. Mus. Hist. nat., Paris, igo^, p. 3 12.
(2) P. Lesne, Notes sur les Coléoptères Térédiles. — 10. Les Psoa californiens
[Bull, du Mus. nat. d'IIist. nat., 1912, n" 7, p. 4o5).
^^) Blanchard, in Revue de Zoologie, IX, i8i6, p. 160.
272
que la coloration foncée des élytres chez cette variété n'apparaît qu'un
certain temps après i'éclosion, en laissant paifois subsister des parties
claires qui sont comme les témoins de la coloration rouge primitive. Il
semble que ce qui se passe accidentellement chez le Bostrijchus cajni-
cintts soit réalisé d'une façon normale chez les Acrepis, où il est facile
de constater d'ailleurs que la coloration foncée plus ou moins étendue
des élytres n'intéresse que la face externe de ces organes.
L'examen d'un individu mâle du Psoa quadrisignata Horn provenant de
Napa, au Nord de la baie de San-Francisco'"', tend à appuyer la seconde
manière de voir.
Cet individu présente latéralement , en arrière du milieu de i'élytre et à
une faible distance du bord externe, une petite tache rouge allongée qui
correspond à l'indentation médiane claire de l'aberration e , mais qui appa-
raît ici comme un veslige de cette dernière.
La tache humérale est dentée en arrière exac-
tement dans la direction de ce vestige et. il en
est de même de la tache de la pommette api-
cale à son bord antéro-latéral. Un fin Uséré
rouge , qui existe sur la suture à partir du i/5
basilaire, est lui-même dilaté au niveau de la
tache submargiuale postmédiane, comme si
chacune des parties clauses les plus voisines de
cette tache venait d'en être séparée par
!^' *■ l'extension et la fusion des taches discoîdales
Psoa qtiadrisi^nata nom, ah. « , , . . .i- / n \
' , ° foncées pre-et postmediane (ug. i).
Élytre {gauche D'aiUeurs, la tache claii-e de la pommette
vu de dessus et de profil. . , , ,. , •^ < i . i
apicale nest pas rehee en arrière a la tache
suturale préapicale, mais elle se joint en avant au liséré suturai par un
tractus assez large comme dans l'aberration s: la tache foncée préapicale
s'unit par un détroit à la bordure de I'élytre, qui est foncée dans toute la
longueur du bord externe.
On peut désigner par la lettre v cette aberration de Napa, intéressante
au point de vue de la variation de l'espèce.
Dans l'hypothèse très vraisemblable de la réduction primitive des taches
métaUiques, I'élytre du Psoa quadrisignata comporterait à l'origine 4 cen-
tres de pigmentation , savoir : 3 centres discoïdaux répartis dans la longueur
de l'organe et i centre mai'ginal placé au bord apical externe de i'élytre
(ab. 6 = sexgutiata Lesne). A ces h centres s'en ajoute de bonne heure
un 5' situé à l'angle scutellaire (ab. Ç). Puis les deux cenlres discoïdaux
antérieurs s'étendent, se fusionnent entre eux et rejoignent le centre scu-
(*) Cet Insecte appartient au Deutsches Entomologisches Muséum et nous a été
communiqué par M. Sigmond Schenkling.
— 273 —
tellaii-e , formant ainsi une grande plage dorsaie foncée qui pousse latérale-
ment deux prolongements, l'un en avant dans la direction de la région
sous-bumérale, l'autre en arrière, vers le tournant apical du bord externe
de l'élytre (ab. e et ab. 8). Ces prolongements, s'unissant au bord externe
devenu métallique, ne laissent plus subsister dans cette région qu'une
tache marginale vu submarginale claire située vers le milieu de la longueur
de l'élytre. Il arrive que cette tache claire reste unie par une mince bande
longitudinale avec la tache claire du calus humerai et avec celle de la pom-
mette apicale (ab. rj). La rupture de la même bande submarginale donne
lieu à l'aberration v décrite plus haut.
Le centre discoïdal préapical de pigmentation s'accroît d'une façon plus
tardive que les centres antérieurs. Le plus souvent, il entre en rapport en
premier lieu avec la plage foncée résultant de la fusion des centres anté-
rieurs (ab. y); plus rarement, le phénomène débute du côté postérieur
par fusion avec la tache foncée marginale. Lorsque la fusion est complète
dans les deux sens, il ne subsiste plus, en fait de taches claires, que celles
du calus humerai, celle de la pommette apicale et celle de la suture, située
en avant de l'angle apical (ab. |3). Les deux dernières taches venant à dis-
paraître, le calus humerai seul reste marqué de rouge (ab. a).
Outre les Psoa maculata Lee. et P. quadnsignata Horu, la faune califor-
nienne compte une troisième espèce du même genre qui parait avoir échappé
aux rechej'ches des Entomologistes américains. En voici les caractères prin-
cipaux :
Psoa (Acrepis) cleroides nov. sp. (d*).
Long, corporis circiter 8,5 mill. ; lat. maxima prothoracis circiter
2,5 mill.
Corpus validom, colore (pedibus inclusis) viridi-metaUico pra3cipue in
elytris obscuro, autennis nigris funiculo brunnescenle , elytris quibusque
bimaculatis, macuiis rubris, una basali mytiliformi antice acuminata ia
callo humeraU sita, altéra prœapicali, sublunulata, extus rotundata,
margine interno emai^ginata ; abdomine toto rubro. Capile supra pro-
notoque dense sat fortiter punctatis, setis longioribus erectis nigris sed
grisescentibus vestitis, elytris fortius punctatis, in disco transversim ru-
gosis, setis erectis brevioribus indutis.
Fronte inaequali, medio costa longitudinal! brevi nitidissima instructa.
Pronoto convexo, fortiter trans verso, lateribus antice rotundato, postice
arcuatim angustato ibique (saltem apud marem) costam bene expressam
fastigio granulato formante, medio a basi usque ad quartam partem
anticam laxe suicato. Prosterno utrinque ante coxas longitudinaliter mani-
feste sulcato. Abdomine nitido sparsim punctato ac pubescente , pube ap-
— 27/i —
pressa, rufa. Tibiis anlicis apice extus spina gracili, intermediis spiua
brevissima armalis.
Le Psoa cleroides diffère des deux autres Acrcpis connus par son corps
plus large , par les reliefs de la région frontale , par la longueur du sillon
du pronotuni et par la pubescence de l'abdomen très réduite chez le mule.
11 participe d'ailleurs d'une façon remarquable des caractères de ses deux
congénères. La conformation de son pro thorax diffère peu de celle du
P. macidata Lee. , tandis que les élytres par leur sculpture et leur système
de coloration (fig. 2) rappellent beaucoup ceux du P. quadrisignata. Il sera
intéressant de rechercher si la variation de leurs taches obéit aux mêmes
règles que chez ce dernier.
Sivr/zî
Fig. 2.
Psoa cleroides Lesne.
Fig. 3.
Psua déroules Lesne
Elylre gauche
vu de dessus et de profil.
Articles 3- 10
de i'anleniio.
Le front du P. cleroides montre sur la ligne médiane , au niveau de la partie
postérieure des yeux, une courte côte longiludinale lisse et ]>rillante et
d'autres reliefs moins accusés, savoir: 1° un peliL reUef subcirculaire situé
de chaque côté, à mi-distance entre la côte médiane et l'œil; 2° un autre
relief encore moins saillant, placé de chaque côté du bout postérieur de la
côte médiane et à quelque distance de celui-ci. Le sillon médian du pro-
notum , large et peu profond , s'étend jusqu'au quart antérieur de ce segment.
Les antennes comptent, comme à l'habitude, 10 articles; le 1" article de
la massue a sa portion pédonculaire longue et épaisse, rappelant par ses
dimensions les articles du funicule (fig. 3). Ce caractère s'observe aussi
chez les autres Acrepis. Les palpes maxillaires ont leurs articles moyens
allongés, le 2" étant plus court que le 3°. La ponctuation des élytres est forte
et très dense et tend à former des rides transverses dans la région discoï-
dale. Les tibias antérieurs portent quelques denticules à leur bord interne
comme chez les autres mâles de Psoa. Les corbeilles des tibias et lem-s cal-
Miiséuui. — M. G. Bénard.
Pl. IX.
Altitudes slno-ulières des mâles du Pachijpus CanduUe Petagna.
— 275 —
cars sont normaux. L'abdomen est dépom^vu de soies dressées, sauf h son
extre'mité postérieure.
En ajoutant une uuilé très typique aux Acrepis, l'espèce actuelle tend à
affirmer l'individualité de ce petit groupe. Nous l'avons décrite sur un indi-
vidu unicpie, recueilli à San Diego ''^ dans le Sud de la Californie, par
M. Hivers , et faisant partie des collections du Deutsclies Entomologisches
Muséum, de Berlin.
Le Paghypis Candide Petaona [Collopt. Scarabeid«).
Attitudes singulières des mâles,
PAR M. G. Béaard.
Le 26 mai 1910, de grand malin, je partis d'Ajaccio pour explorer les
])ords du canal de la Cravone , contrée d'une faune riche et variée. Après
avoir fait d'abondantes captures, j'arrivai dans la région de Sualtella.
Fatigué par une chaleur accablante, je pris quelques instants de repos sur
le talus en bordure du canal. Tout à coup , j'aperçus par hasard de petites
taches sombres qui tranchaient nettement sm* le fond vert des fortes grami-
nées et des petits arbustes.
Je m'approchai, et j'eus l'agréable surprise de reconnaître de nombreux
Pachypus Candidee d. Ces élégants Insectes, qui volent surtout au crépus-
cule, avaient pris des positions cUverses.
Les uns semblaient au repos sur les menues branches des arbustes.
D'autres, par leur attitude originale, attirèrent particulièrement mon atten-
tion : ils étaient gracieusement suspendus aux tiges des graminées par les
ongles de leurs pattes postérieures.
Je les observai assez longtemps sans les déranger. Deux de ces Insectes,
gênés peut-être par ma présence, après s'être plusieurs fois balancés à la
façon d'un pendule d'horloge, prirent assez lourdement leur vol. Proba-
blement engoiu"dis par la chaleur, ils ne réussirent qu'à tomber dans le
canal. L'un fut emporté par le courant ; l'autre eut la bonne fortune
de rencontrer une brindille qui lui servit de radeau. Je les abandonnai à
leur sort pour en capturer une centaine de ceux qui n'avaient pas
quitté leur lieu de repos. Dans le nombre figurent trois exemplaires
complètement noirs : cette forme particulière semble assez rare.
La femelle du Pachypus Candidœ est aptère ; elle vit dans le sol , et sa
(') On peut se demander si ies observations faites dans le comté de San Diego
par F.-E. Blaisdeli (Ins. Life, V, n" 1, 1892, p. 3'i) n'auraient pas trait à cette
espèce piulùt qu'au P. fjuadiisignata.
— 276 —
retraite est difficile à découvrir. Quand plusieurs mâles semblent s'agiter
autour d'une minuscule taupinière de terre meulde, on peut être assuré
que la femelle n'est pas loin : leur odorat ne les trompe jamais. Pendant
son long séjour eu Corse, M. Revelière avait déjà fait une observation ana-
logue cpii a été communiquée à Edouard Perris dans une lettre datée de
septembre 1870'''.
Voici d'ailleurs un extrait de cette intéressante lettre :
ff Dans les premiers jours de juin, en rentrant d'une excursion, im peu
avant l'heure où volent les Pachypus, j'en aperçus un pendu par les ongles
des pattes postérieures à une petite branche de Cistus monspeliensis , et, en y
regardant de plus près, j'en trouvai i5 ou 16 pendus de la même manière
dans un espace de quelques mètres , la massue des antennes épanouie et
flairant évidemment quelque odeiu-. Je revins le lendemain armé d'une
pioche, et ayant vu de nombreux trous dans la terre au-dessous des Cistes,
je me mis à creuser.
ff A 20 ou 25 centimètres, je limivai de nombreuses dépouilles et des
larves que je vous envoie. Je ne rencontrai pas de femelle, mais il devait
y en avoir quelqu'une, ou elle y était du moins la veille; les Pachypus susr
pendus et dont je m'étais emparé le disaient sidîîsamment. . . «
Ces diverses observations prouvent la puissance et l'étendue de l'odorat
chez ces Insectes, surtout chez les mâles.
L'Akis bacarozzo Schrk. [ColÉopt. Tenebrionid/e),
OsSERVATIOy SUR SES MOEURS,
PAR M. G. Bénard.
Le 2 4 juin 1909, dans mon excursion d'Evisa à Ota par les gorges de
la Spelunca , je descendais à pic par un sentier de mulet à peine prati-
cable. Il était près de onze heures; l'air était surchauffé dans cette gorge
étroite. Je m'arrêtai quelques instants au pied d'une roche en surplomb qui
avait dû maintes fois servir d'abri à quelque berger ou à des touristes,
comme en témoignaient d'abondants débris de braise. J'avais déjà repris
ma descente , lorsque j'aperçus un Akis bacarozzo qui prenait la direction
de la roche. Plusieurs autres suivaient à la fde. Je les observai de près.
Frappé par leur empressement à se rapprocher des débris du foyer, j'ob-
servai avec plus d'attention. Le premier parut choisir un morceau de braise
de sa taille et de sa couleui-; puis, repliant sous son corps pattes et an-
ci Hisloire curieuse sur !e Packypun cnrnulus raàie. {Pelilen nouvelles entomolo-
gicpies, i5 mars 1H74, p. 383).
Muséum. — M. G. Bénard.
Pl. X.
3
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-2>
t
^
276
— :.277 —
tenues, il s'immobilisa complètement. L'œille plus exercé n'aurait fait au-
cune différence entre l'Insecte et le bout de charbon.
D'autres ne tardèrent pas à imiter le premier et tous choisissaient sans
hésiter le côté opposé à la lumière.
Grâce à cette attitude que le hasard m'avait fait découvrir, je capturai
non seulement ceux que j'avais suivis , mais beaucoup d'autres qui avaient
déjà pris la même position.
Quel mobile avait poussé ces Akis à agir de cette manière? Il est permis
d'attribuer cet acte à l'instinct de conservation : ces Insectes noirs se dissi-
mulaient fort habilement pour échapper, sans doute, à leurs nombreux
ennemis.
Utilisation des Insectes en Indochine.
Préjugés et moyens de défense contre quelques-uns d'entre eux,
PAR M. Ant. Brébio?(,
Ancien Professeur au Collège de Baria (Cochinchine).
Si les Insectes de toutes familles, légions en Indochine, y sont d'un
voisinage des plus désagréables, si leur promiscuité et leu]- importunité
exaspérante leur attirent sans restriction l'anathème de tout Européen qui
ne s'intéresse pas aux études entomologiques , ils ne trouvent point au-
près des indigènes une aversion aussi absolue; et la raison de cela est celle
de la plus stricte équité. Si l'Insecte en général est un animal dévorant et
destructeur, l'Annamite et les nombreuses tribus siiveslres — les Mois
— font à nombre de leurs espèces subir la peine du talion : les cuisinant
sans forme de procès.
Le Ver palmiste, con duong châ là, larve qui atteint parfois la grosseur
du pouce , se prend dans les racines d'une variété de Palmier, arbuste de
petite dimension, le châ là; son corps ovoidal annelé est dépourvu de pattes,
son enveloppe est d'un blanc immaculé. En Cochinchine et en Annam ,
après l'avoir capturé, ou le fait s'introduire dans des tronçons de cannes à
sucre d'environ 3o à ho centimètres de longueur, et lorsqu'il en sort ayant
dévoré la pulpe savoureuse dont il est friand, on le fait se dégorger une
nuit dans du miôc-mam^'\ puis on le frit dans de la graisse de Porc ou on
(') Le Nàôc-mam, sauce nationale indochinoise, est le condhnent indispen-
sable (le tout mets, de toutes préparations culinaires annamites. Il s'obtient en
faisant macérer dans des jarres ou des tonneaux, entre des lits de sel, des pois-
sons de mer, préalablement vidés et ouverts. Les récipients remplis sont chargés
de blocs de pierre. Le jus de la macération, précieusement recueilli, est clarifié,
enfermé dans des jarres et expédié dans toutes les contrées annamites. Le nûôc-
— 278 —
l'enrobe de pâte comme un beignet. Sautée au beurre, ou frite roulée
dans de la farine, cette larve est succulente; elle a le parfinu et la saveur
])rononce'e de la noisette. C'est malheureusement un mets quelque peu
indigeste, fort prisé de beaucoup d'Européens. En Annam, ce régal est
réservé à la table royale. On ne trouve cette larve que dans les arron-
dissements maritimes de la Cocbinchine; aussi son prix est-il toujours
élevé.
Le con dàông-dât est une larve de Coléoptère qui ressemble beaucoup à
la précédente; elle est également d'un blanc éburnéen. On la ramasse au
mois de mai entre les racines des grands végétaux de la seule province co-
chinchinoise de Travinh.
En avril, les Annamites prennent un Hanneton café au lait''', qu'ils font
mai'iner une nuit dans du nmc-mam, après l'avoir vidé et lui avoir enlevé
les élytres , les ailes , les antennes et les pattes. Lorsqu'ils le retirent de sa
marinade , ils le font frire dans de la graisse ou le préparent en beignet.
Les Annales annamites rapportent, dit-on, qu'un souverain de Hué, en-
voyant ses présents triennaux à Pékin, y ajouta, comme cadeau personnel
au fils du Ciel, des con rmj. Celui-ci les trouva si fort de son goût qu'il en
réclama un nouvel envoi.
La Nêpe'*' est rôtie, puis dégustée trempée dans du nuoc-mam. A Saigon,
son prix marchand est de un cenl '^^ les deux.
Les Taupes grillons'*', débarrassées de leurs pattes, de leurs ailes, puis
vidées, sont fourrées d'une amande d'Arachide'^', et cuites dans du sain-
doux. C'est un plat très vanté des Annamites; il est principalement servi
pendant la saison pluvieuse, mai-octobre, parce qu'alors l'Insecte est dans
son plein développement.
La reine d'une butte de Termites est aussi très recherchée des gourmets
de race jaune. Cet Insecte, de la grosseur d'un Grillon des champs, est ap-
prêté comme le con duong-châ-lâ. Il est à noter qu'un Annamite ne détruira
jamais la termitière qui se sera élevée proche sa maison. En l'occurrence, il
mam le plus estimé est celui de crevettes de mer. Il se fabrique principalement
dans l'île de Phuqùoc, golfe de "Siam. Le meilleur nicôc-mam provient de cette
île: il est clair comme du Champagne et d'une belle couleur ambrée. Il s'en fa-
brique én-alement à Phùoc-Tinh et à PJuiôc-Hde (province de Baria), dans )a Co-
cbinchine, et à Phan Tiet en Annam. Sur table, le lu'i'jc-mam s'additionne d'un
jus de citron, de piment rouge et de tranches de mangues vertes. C'est un condi-
ment qui vaut toutes les sauces anglaises. D'une saveur agréable, l'odeur seule en
est un peu pénible.
'■' Le con rây.
t-' Con ho cap nàùc, scorpion d'eau.
W Cent, centième de la piastre stabilisée à 2 fr. .5o, taux officiel.
(*) Con dé corn.
'^) Avachis hijpoijea.
— 279 —
recouvre son sommet d'un morceau de chiffon rouge, car cette termitière
est pour lui la demeure d'un ancêtre en régression, devenu voisin de son
home pour solliciter ses prières. A sa base, il brûlera fréquemment des
jossJa'ss, bâtonnets odorants.
A Phnom-Gulang (Ganibodge), proche le song'^^^ Gtnng-thanh, oh se
trouve une exploitation de'calcaire, les Annamites et les Cambodgiens uti-
lisent les termitières , très nombreuses dans la région , comme fours à
chaux.
Les nymphes d'Abeilles recueillies dans les alvéoles des rayons de cire
sont également réputées régal de choix en pays d'Annam. On consomme
pareillement dans les villages silvestres les Scorpions, les Lucanes, les
Longicornes, etc.
Cette entomophagie est poussée très loin par les habitants des forêts, dé-
nommés Mois par les Annamites , Khas, Puons, par les Cambodgiens, po-
pulations chez lesquelles l'insouciance et l'imprévoyance font de la famine
un hôte annuel ; toutes larves , toutes choses vivantes sont par elles con-
sommées lors de ces périodes.
Le bas peuple de Cochinchine et des régions voisines ^^' n'est pas moins
éclectique, comme dégustation, que les natifs qu'il dénomme sauvages.
Hommes , femmes , enfants , élèvent d'indestructibles colonies de Poiu dans
leur abondante chevelure fort négligée; aussi voit-on sur le pas des portes
comme sur le bord des routes , aux heures de farniente , les deux sexes ré-
ciproquement, ou mutuellement, se livrer à la chasse hygiénique des pi-
quantes bestioles. L'une d'elles, capturée, est remise par le trappeur dans
la main du patient, qui, immédiatement, la croque à belles dents.
Les Annamites propriétaires de vergers , principalement dans les pro-
vinces de Sadec, Vinli-Long, Bentré, attirent aux pieds de leurs arbres
fruitiers : Orangers, Pamplemoussiers , Manguiers (^', etc., le plus possible
de Fourmis rouges, Kiên rang, sous prétexte, disent la plupart des indi-
'■' Song, fleuve.
('-' Aiig. Pavie rapporte dans Expose des travaux de la Mission, t. I, p. 118,
Paris, E. Leroux, 1901 : v En môme temps m'arrivait le fumet agréable
d'un ragoût que, dans la marmite, un homme remuait avec une baguette. On y
devinait le gingembre , la citronnelle et l'amande de coco cuisant avec quelque
chose qui devait être exquis, et j'eus le désir très vif d'y goûter.
«Pendant que, contents, ils me faisaient place, — les coolies siamois engagés
pour la construction de la ligne télégraphique Phnom Penh-Bangkok , 188 1-1 883,
se trouvant dans les forêts de Vatana (Siam) — et qu'on versait le mets dans
un plat de cuivre, je vis avec stupeur qu'il se composait d'énormes Araignées
myoulcs, do petits Lézards et de gros Scorpions noirs! J'eus vraiment le
désir de goûter à leur plat, mais, malgré leurs assurances qu'il était délicat, l'idée
préconçue fut plus forte; je ne pus vaincre l'instinctive répugnance.»
('' Càij \oai — Mangifera iiidica.
— 280 —
gènes : frde rendre les fruits meilleurs 55. En réalité, ces arboriculteurs
n'attirent lesdits Insectes que parce qu'ils débarrassent leurs arbres des lé-
gions de fourmis noires, Kién hôi, et des cou rdy (?), larves qui s'atta-
quent aux tiges, aux bourgeons, aux jeunes feuilles de ces arbres. Les in-
digènes prétendent que dans 1a lutte souvent victorieuse des Fourmis noires
contre les rouges, celles-là lancent contre leurs terribles ennemies : rrun
jet d'urine si acre, qu'il bn\le les yeux de ces dernières et les met
en fuites.
Les Annamites détacbent avec précaution les branches où les Fourmis
rouges font lem' nid et les placent dans un panier de jonc pour les trans-
porter, souvent d'assez loin, dans leiirs jardins, prenant la précaution
d'entourer l'emballage de glaise pour éviter que les prisonnières dérangées
de leurbabitat ne s'écbappent et ne se vengent sur leur ravisseur. Pour dé-
barrasser un arbuste des Fourmis rouges qui en ont pris possession , il suf-
lît de le secouer adroitement et de jeter des cendres contre le tronc et
au pied .
La pharmacopée annamite et chinoise ne néglige point les Insectes.
Pour conjurer les convulsions enfantines , une pâte faite de cendres d'Arai-
gnées piiées et de miel, introduite dans la bouche du petit malade, est un
remède très employé. Les toiles d' Ai^aignées , ou mieux la poche qui contient
leurs œufs, servent à arrêter le sang d'une coupure.
La Scolopendre, que les indigènes saisissent fort adroitement avec les
doigts près de la tête, est, les pinces cassées ou coupées, mise à macérer
dans de l'alcool de riz<^^, chwm-chum, lequel est utilisé par les médi-
castres chinois pour le traitement d'affections de la peau.
Les Cambodgiens combattent la hernie avec un emplâtre d'œuf d'Acri-
diens.
Les Insectes, les Invertébrés en général, jouent aussi un rôle curieux
dans les superstitions indocbinoises :
Une ruche d'Abeilles établie sur la toiture d'une maison est pour les
Annamites l'avertissement qu'un grand malheur menace l'hôte de l'im-
meuble.
C'est également un signe déplorable, lorsque, étant couché ou en toute
autre position , on aperçoit une Araignée qui , ayant lissé sa toile sous le toit ,
en descend au bout de son fil.
Voir en songe des Sangsues qui s'attachent aux pieds, ou à une partie
quelconque du corps , est l'avertissement de la perte d'un des siens.
Les Annamites prétendent que la Mante, sur les murs d'une chambre,
évoque les fantômes et les esprits malfaisants par ses mouvements de la tête
et des pattes antérieures.
'') Cet alcool, au sortir de la distillerie indigène, ne pèse pas plus de 20 à
22 degrés.
— 281 —
De même ils attribuent à la présence des Elatérides ia spe'cialité de
signaler la venue des malfaiteurs.
Une remarque sur la vilaViié du Scorpion. — Les Annamites capturent le
Scorpion en le saisissant par la queue près de son crochet, et y fixent un
fil ou un lien quelconque et souvent suspendent l'animal dans le vide,
jusqu'à ce que mort s'ensuive. Un jour de ia saison des pluies, à Saïg-on,
il y a quelques anne'es, mon boy, ayant pris dans la maison un Scorpion
noir de la grosseur du pouce, le suspendit à l'extrémitd d'un porte-manteau.
Curieux de savoir le temps que pouvait vivre l'animal à l'état de fil à
plomb, je le portai dans mon jardin et, l'accrochant la tête en bas à une
fourche de bois, l'y laissai en plein air aux intempéries de la saison.
Chaque matin, passant près de lui, je lui tendais le bout de ma canne
pour m'assurer de son état. Il la saisissait des pattes et des pinces et il
en fut ainsi jusqu'au trentième jour de sou supplice, où je constatai sa
mort. Il était donc resté un mois sans manger, exposé au vent, aux averses
et aux ardeurs du soleil.
A quelque temps de là, une grosse femelle me fut apportée dans un
flacon. Je la transférai dans un bocal pouvant contenir environ trois quarts
de litre. Deux jours après, bien vivante, je ia trouvai en possession d'une
douzaine de petits aussi noirs qu'elle; quarante-huit heures après, j'inon-
dai d'alcool cette petite famille, qui périt par une rapide immersion,
échappant ainsi au long supphce de la pendaison.
Pour se préserver du supplice atroce de la piqûre des Moustiques dans
les provinces Ouest de la Gochinchine oii, notamment dans la région de
Baclieu, Camau, Rach-Gia, Chaudôc, leurs cohortes voltigent par myriades,
les indigènes se boucanent littéralement, emplissant leurs demeures d'une
épaisse fumée d'herbages verts. Les propriétaires de bœufs et de chevaux
sont obligés, à peu près dans toute la colonie, pendant la saison pluvieuse,
de les enfumer dès la chute du jour. Dans les régions où les Moustiques
forment de véritables nuées, les Européens doivent s'entourer d'une double
moustiquaire et n'en pas sortir, la nuit venue, sous peine d'être littérale-
ment dévorés. Pour dormir, les indigènes se glissent dans un sac natté
dans le genre de ceux qui contiennent la chaux et le liz et s'y enferment
complètement. Les Bullles en leur parc s'enfouissent dans la vase jusqu'aux
bor.! des naseaux. Les Oiseaux en cage : Serins, Bengalis, doivent de même
être protégés par une enveloppe de gaze.
Muséum. — xix. 19
— 282 —
CoyTRIBUTlONS À LA F.IUSE MaLÀCOLOGIQVE
DE l'Afrique équatoriale,
PAR M. Louis Germain.
XXXVII.
Gastéropodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D'' Poutrin (1908).
Au retour de son voyage en Afrique tropicale, en 1908, M, Je
D' Poutrin me remil une collection de Mollusques terrestres et fluviatiles
en me demandant de les étudier. Par suite de circonstances indépendantes
de la volonté de M. le D' Poutrin, il m'a été i?npossible de publier plus tôt
les résultats de ses recherches. Seule, une espèce nouvelle, le Cleopatra
Poutrini Germain ''', a été publiée dans une Note antérieur.'.
Les Mollusques qui font l'objet de ce travail proviennent de trois régions
bien distinctes : le lac Tchad, l'Egueï (au Nord-Est du Tchad) et le bassin
de i'Oubanglii. Les Mollusques du Tchad sont maintenant bien connus;
ceux de l'Eguei nous ont été révélés par les découvertes de la mission de
délimitation du Niger-Tchad (Mission Tiliio). Quaut aux Mollusques de
i'Oubanghi, ils sont encore très imparfaitement étudiés, malgré les belles
récoltes faites par MM. A. Chevalier et Courtet au cours de leurs explo-
rations dans l'Afrique centrale française. Aussi les quelques espèces
recueillies dans le bassin de I'Oubanghi par M. le D' Poutrin offrent-elles le
plus grand intérêt. Elles prouvent nettement l'extension géograpliique vers
le Nord de plusieurs d'entre elles jusqu'ici considérées comme tout h fait
spéciales à quelques parties du bassin du Congo.
Le croquis ci-contre (fig. 65) permettra de fixer facilement les localités
où M. le D' Poutrin a fait ses récoltes.
La présente Note est consacrée aux Gastéropodes ; une Note ultérieure
fera connaître les Pélécypodes.
AcHATiNA (Achatina) balteata Reevc.
i8iç). Achatina baUeala Reeve, Concholojjia Iconica, V, [)!. Il, fig. 7.
1911. Achatina (Achatina) balteata Germain, Bulletin Muscam llist. natiir. Paris,
p. 223.
Les plus grands spécimens recueillis par M. le D' Poutrin atteignent
1 35 -187 millimètres de longueur, 66-70 milhmètres de diamètre
*') Germain (Louis), Cuidributinns , etc. XIX. Mollusques nouveaux de l'Afrique
tropicale [Bull. Mus. llist. nalur., Paris, 1909, p. 375-878).
— 283 —
maximum et 53-55 millimètres de diamètre minimum. Leur ouverture
mesure 70-79 millimètres de hauteur sur 3o-3i millimètres de diamètre.
Le test montre les caractères sculpturaux que l'on observe d'ordinaire chez
Fig. 65. — Carte schématique des régions parcourues
par M. le D' Poutrin.
celte espèce. 11 est uniformément d'un brun marron, un peu rougeâlre
assez foncé; seuls les premiers tours sont plus clairs el plus brillants.
Pays M'Bagha (Lobay) [D^ Poutiun |.
19-
— 28/i —
AciiATiNA (Achatina) tincta Ueeve.
iSia. Achatina tincta J\ee\e, Proceed.Zoological Society iifLondon, p. 55.
i8ig. Achatina tincta Reeve, Conchohgia Iconica, V, pi. XI, fig. 29.
1869. Achatina tincta Pfeiffer, Malakozoohjgische Blàticr, XVI, p. 3 53, Taf. 1,
1891. Achatina tincta Dautzenberg , Bulletin Acad. roy. Sciences Belgique , 3" série ,
XX, p. 567.
1904. Achatina tincta Pilsbrï in : Tryon, Manual of Cunchology, 2° série, Pul-
mmata, XVII, p. ia,n° 4, pi. XVIII, fig. 21-23.
Deux spécimens, correspondanl parfaitement au type et mesurant
80 millimètres de longueur snr /i5 millimètres de diamètre maximum et
87 millimètres de diamètre minimimi, ont été recueillis dans le pays
M'Bagha (Lobay). [D"' Poutrin].
Achatina (Achatina) oblitterata DautzenLerg.
18O9. Achatina tincta var. Pfeiffer, Malakozoologische Bliittcr, XVI, p. aSG,
Taf. II, fig. 1-4.
1891. Achatina oblitterata Dautzenberg, Bulletin Acad. roy. Sciences Belgique,
3" se'rie, XX, p. 667. pi. I, fig. 1.
190/1. Achatina oblitterata Pilsbry in: Tryon, Manual of Concliology , 2° série.
Pulmonata, XVII, p. i3, n" 5, pi. XVIII, fig. 20 cl pi. XIX, fig. 24-25,
U Achatina oblilterala Dautzenberg diffère de VAchalina tincta Reeve, par
la forme particulière de ses tours de spire, mais surtout par son coloris :
ici les llammules longitudinales sont peu apparentes et presque complète-
ment effacées au dernier tour.
PaysM'Bagha (Lobay) [D' Poutrin].
Achatina (Achatina) Weynsi Dautzenberg.
1899. Achatina Weynsi Dautzenberg, Annales Soc. royale Malacolog. Belgique,
XXXIV (2 décembre), p. 27, fig. à la même page.
1904. Achatina Weynsi Pilsbry in : Tryon, Manual of Conchology , 2° série, Pul-
monata, XVII, p. 11, n° 3, pi. XVTI, fig. 17.
Evidemment voisine de Y Achatina tincta Reeve, cette très belle espèce est
remarquable par son brillant coloris; sur un fond blanc ou jaune très pâle
se détachent de très larges llammules d'un brun noirâtre, disposées en
zigzags. Sur iem- bord, ces llammules sont bordées d'une étroite zone rou-
geâtre. Le sommet et les premiers tours de spire sont rosés ou violacés.
Quant à l'ouverture, elle est d'un bleu brillant, laissant voir les lUunmules
par transparence.
— 285 —
L'unique exemplaire rapporté par M. ie D' Poutrin présente bien ces
caraclèrcs picturaux, mais il est de forme générale plus élancée que le type
décrit par Ph. Dautzenberg. Il mesui-e, en effet, 78 millimètres de longueur
pour ho millimètres de diamètre maximum et 35 millimètres de diamètre
minimum; un spécimen typique de même longueur atteindrait ^a milli-
mètres de diamètre minimum.
Trebou, sur les bords du lac Tumba [D' Podtrin].
BoRTOA Nii.OTicA Pfeiffer.
1861. Bulimus iiiloticus Pfeiffer, Proceed. Zoological Society of London, p, 26.
1919. BurUia nilotica Germain, Bulletin Muséum Hist.natur. Paris, p. /i3/i.
Un grand exemplaire, de forme ventrue, correspond à la variété obliqua,
établie par M. le D' E. von Martens^'^ pour une coquille caractérisée par un
dernier tour fortement ventru-descendant et une ouverture oblique, bien
développée en largeur, atteignant les 3/5" de la hauteur totale.
Longueur : 1 10 millimètres; diamètre maximum : 79 millimètres; dia-
mètre minimum : 58 millimètres; hauteur de l'ouverture : 72 millimètres;
diamètre maximum de l'ouverture : 4 2 millimètres.
Pays M'Bagha (Lobay) [D"^ Podtrin].
Cette variété n'était jusqu'ici connue que de l'Ussagara (G. Lieder,
Gérard) et des rives du lac Tanganyika (Reichard), dans l'Est africain.
LiMICOLARIA JASPIDEA Morclct.
1866. Bulimus jaspideus MoKZhET , Journal de ConchyU(jlugie , p. i55 (non Buli-
mus jaspideus Morelet, i863).
igoi. Limicolaria lucalana Pilsbrï in : Tryoîj, Manual of Coiicholugy, 2° série,
Pulmonata, XVI, p. 262, n" 20, pi. XXIX, fig. 9-10-11.
1911. Limicolaria jasjndea Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 228.
Les nombreux exemplaires examinés ont tous la columelle entièrement
violette, parfois même d'un lilas assez foncé. Le dernier tour, presque
arrondi chez les spécimens extra-adultes, présente, chez tous les autres,
une indication carénale toujours bien nette.
La coloration du test est des plus variables : à côté du type , tel qu'il a
été très exactement figuré par A. Morelet, on trouve des spécimens dont
les flammules sont très étroites , presque verticalement distribuées ; d'autres
qui montrent des flammules obliques, étroites en haut des tours et allant en
(1^ Martens (D'" E. von), Nachrichtsbîatt d. Malahozoolog. Geselhchaft, iSgS,
p. 181; et Beschalte Weichthiere Deutsch-Osl-Afrihas, 1898, p. 97 (figuré à la
page 96) [Limicolaria nilotica var. obliqua].
— 286 —
s'dlargissant prooressivemeut jusqu'aux sutures; dWres encore chez les-
quelles ces mêmes flammules sont plus ou moins oblitérées.
Enfin, je disting'uerai sous le nom de variété Poutrini Germain, noL\
vnr., les individus dont le test, subsîransparent, un peu mince, d'un jaune
paille clair biillant, parfois teinté de rose, est entièrement dépourvu de
flammules colorées. La columelle reste encore ici violette, mais sa teinte
est moins fortement accusée que chez le type.
Trébou, sur les bords du lac Tumba (type et variété Poniriui Germ.)
[D' Poutrin].
Bikoro, sur les Palmiers, aux bords du lac Tumba (type et variété
Poutrini Germ.) [D' Poutrin].
BuLLiNDS (Isidora) tchadiensis Germain.
1905. Physa (Isidora) tchadiensis Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris,
Xl,p. i85.
1910. Physa (Isidora) tchadiensis Gebmain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris,
XVI, p. 207.
Assez nombreux individus, de petite taille (longueur: 5-6 millimètres},
recueillis sur les rives des îles du lac Tchad [D' Poutrin].
Planorbis Bridouxi Bourguignat.
1888. Planorbis Bridouxianus BounctiiGNAT, Iconogr. malacolog. lac Tanganyika ,
pi. I, fifr. 9-12.
1911. Planorbis Bridouxi Germain, Notice malacolo{;ique, in: Documonls scienti-
fiques Mission Tilho, II, p. 188, pi. I, fig. 20 à 22 et pi. II,
fig. 1 à ^.
Quelques spécimens, recueillis à l'état subfossile, dans i'Eguoï. à environ
,000 kilomètres au Nord de Fort-Lamy [D' Poutrin].
1
V1VIPARA uNicoLOR Olivier.
180/1. Cyclosloma unicolor Olivier, Voyage Empire Ottoman, III, p. 68, Atlas, 11,
pi. XXXI, fig. 9.
1910, Vivipara unicolor Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 207.
Kjii. Vivipara unicolor Germain, Notice malacologiquo, in: Documents scienti-
Jiques Mission Tilho , II, p. 196, pi. H, fig. 12-17 et pi. III, fig. a.
Très répandue dans tout le bassin du Tchad, cette Vivipare nilotique a
été recueillie subfossile dans i'Egueï par M. le D' Poutrin. Les spécimens
rapportés correspondent non seulement au type, mais encore aux modes
iinicariuata et hicarinata [■= hianguJala Kiister].
— 287 —
Sur les rives des îles du lac Tchad [D' Poutrin].
Suhfossile dans TEguei, à environ 1,000 kilomèlres au Nord de Forl-
Lamy [D' Poutrin].
Cleopatra bulimoides Olivier.
180^. Paludina buliiiinides Olivier, Voyage Empire Ottoman, II, p. 89, III,
p. 68, Atlas, II, pi. XXXI, fig. 6.
1910. Cleopatra bulimoides Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Pans, p. 207.
i()ii. Cleopatra hulirnoides Germain , Notice malacologiquc , in : Documents scienti-
fiques Mission Tilho , II, p. 197, pi. II, %• 5-6 et fig. 23 à 2/1.
De taille normale (longueur: 10-12 millimètres; diamètre maximum:
5-6 1/2 millimètres; diamètre minimum: h i/k-5 i/k millimètres), la plu-
part des individus sont ornés de deux fascies brunes relativement larges,
la supérieure continuée en dessus.
Rives des îles du lac Tchad [D' Poutrin].
Variété unilirata Germain.
1911. Cleopatra bulimoides vsir, unilirata Germain, loc. supra cit., p. 199, pi. II,
fig. 2 3 à ali.
Cette variété, caractérisée par le filet carénant médian et très saillant
qui orne les tours supérieurs, ne paraît pas très répandue. Elle vit parmi
les colonies du type , dont on ne saurait la distinguer spécifiquement.
Rives des îles du lac Tchad [D' Poutrin].
Cleopatra Poutrini Germain.
Fig. 66.
1909. Cleopatra Poutrini Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XV,
P- 376.
1910. Cleopatra Poutrini Germais, Bulletin Muséum Htst. natur, Paris, XVI,
p. 308.
1911. Cleopatra Poutrini Germain, Notice mnlacologiqiie , in: Documents scienti-
fiques Mission Tilho, II , p. 28 1.
A la description que j'ai précédemment donnée de cette espèce j'ajou-
terai les détails suivants:
La taille est souvent plus considérable que dans le type (qui mesurait
9 millimètres de longueur), puisqu'elle atteint jusqu'à 11-19 millimètres
de longueur, 6 1/2-8 millimètres de diamètre maximum et 5-5 ?>/à milli-
mètres de diamètre minimum. Les tours de spire sont bien détachés les
uns des autres, presque scalariformes; le dernier, proportionnellement peu
— 288 —
haut, est, au contraire, notablement développé en largeur : l'ouverture est
fortement oblique; enfin rombiiic est toujours très nettement marqué.
Le test, en dehors des filets carénants caractéristiques de cette espèce,
montre des stries longitudinales fines mais très irrégulières, obliques,
flexueuses, à peine atténuées aux environs de l'ombilic.
Chez les individus jeunes, les deux carènes sont fortement saillantes,
même sur le dernier tour, la carène inférieure étant sensiblement médiane.
Fig. 66. — Clenpatra Pouirini Germain.
L'Egueï, à environ 1,000 kilomètres au Nord de Fort-Lamy.
Par son système sculptural , le Cleopntra Pouirini Germain se rapproche
quelque peu du Clcopatra hiiliinoides Olivier variété umlirnta Germain, dont
il a été précédemment question; il s'en sépare facilement par le mode
d'enroulement de sa spire et par l'obliquité de son ouverture.
Subfossile dans l'Egueï, à environ 1,000 kilomètres au Nord de Fort-
Lamy [D' Poutrin].
Bythima (Gabbia) Neumanni Martens.
1898. Bythinia (Gabbia) Neumanni Martens, Beschalle Weichlh. Ost-Afrih.,
p. 191, Taf. VI, fig. 33 (et fig. de la radula, p. 191).
1910. Biithinia [Gabbia) Neumanni GF.nMAiN, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris,
p. 208.
i()ii. Bythinia (Gabbia) iVe«maM/ii Germain, Notice malacologique, in : Ddcu-
ments scientifiques Mission Tilho , II, p. 200, pi. Il, fig. 3i , et p. 932.
— -289 —
Cette Bythinie est un Mollusque caractc^i'is tique de la fauue soudanaise.
On l'y rencontre, presque partout, en très {riande abondance, non seule-
ment à l'clat vivant dans les lacs, les rivières ou les simples mares, mais
encore, à l'état sublbssile, à la surface du sol, dans presque toute l'étendue
de l'Egueï, du Bodeli, du Djourab et du Toro , c'est-à-dire au Nord-Est du
lac Tchad.
Subfossile dans l'Egueï, à environ 1,000 kilomètres au Nord de Fort-
Lamy; très nombreux individus [D' Poutrin].
Ampullaria speciosa Philippi.
1849. Ampullaria speciosa Philippi , Zeitschr.fiir Ma/rt/rozooL , p. 18.
1910. Amimllaria speciosa Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 209.
1911. Ampullaria speciosa Germain, Notice raaiacologique, in: Documents scienti-
fiques Mission Tilho, II, p. aoa, pi. II, fig. SS-Sg, pi. III, fig. 3, et
pi. IV, fig. 1-2.
Les exemplaires recueillis par M. le D' Poutrin sont de taille moyenne ,
puisqu'ils atteignent les dimensions suivantes :
Longueur: 82-90 millimètres; diamètre maximum: 77-82 millimètres;
diamètre minimum : 54-65 millimètres ; hauteur de l'ouverture : 58-
68 millimètres; diamètre de l'ouverture: 87 1/2-/11 millimètres.
Le test ne présente aucune particularité' digne d'être notée ; il est seule-
ment très fortement corrodé , l'épiderme ayant entièrement disparu sur les
premiers tours.
Pays M'Bagha (Lobaye) [D' Poutrin].
Lac de Bouchia (Lobaye) [D' Poutrin].
Ampullaria sp. ind.
De nombreux opercules d'une Ampullaire ont été recueillis , par M. le
D"" Poutrin, dans le lac Bouchia (Lobaye). Leur taille relativement petite
(les plus grands n'ont que 28 millimètres de hauteur pour 16 millimètres
de diamètre maximum) et leur test relativement pesant semblent indiquer
qu'ils appartiennent h une Ampullaire adulte, mais de moyenne taille. Peut-
être s'agit-il ici de V Ampullaria ovata Olivier, si répandue dans presque
toute l'Afrique Equatoriale.
Melania tuberculata Millier.
1774. Nerita tuberculata Mi LLm , Verm. terreslr. etfiuv. histor., II, p. 191.
1912. Melania tuberculata Germain, Bulletin Muséuvi Hist. natur. Paris, p. 82.
Une riche suite de très jeunes exemplaires a été recueillie par M. le
D'PouTRiN. Les spécimens, n'ayant encore que 3 millimètres de longueur.
— 290 —
sont déjà remarquables par raccentuation de leur sculpture spirale , prin-
cipalement sur les tours supérieurs de la spire; par conire, les stries longi-
tudinales sont très faiblement marquées et commencent à présenter quelque
importance seulem.ent lorsque la coquille atteint 7 à lo millimètres de
longueur. Elles deviennent alors à peu près identiques à celles que Ton
observe chez les adultes.
Rives des îles du lac Tchad; très nombreux échantillons [D' Poutrin].
Subfossile dans TEguei, à environ 1,000 kilomètres au Nord de Fort-
Lamy [D' Podtrin].
Valvata Tiliioi Germain.
1909. Valvala Tilhoi Germain, Bulletin Muséum Hist. nalur. Paris, XV, j). S^ô.
1911. Valvata Tilhoi Germain, Notice malacologique , in: Documents scientifiques
Mission Tilho , II, p. 207, pi. II, fig. 26 à 3i.
Nombreux sp('cimens de cette espèce, caractéristique de l'Egueï et du
Toro, recueillis à Tétat subfossile dans l'Egueï, à environ 1,000 kilomètres
au Nord de Forl-Lamy [D' Poutrin].
CoNTmauTioNs À LA Faune Malacologique
r
DE l'Afrique Equatoihale ,
PAR M. Louis Germain,
XXXVIII.
Pélécypodks dd voyage en Afrique tropicale de M. le D' Poutrin (1908).
Dans le XXXYIP fascicule de ces Contributions , j'ai étudié les Gastéro-
podes recueillis par M. le D' Poutrin, au cours de son voyage de 1908.
La présente Note est consacrée aux Pélécypodes rapportés des mêmes
régions.
Les espèces , quoique peu nombreuses , offrent un réel intérêt : les unes ,
parce qu'elles permettent de se faire une opinion définitive sur plusieurs
Pélécypodes jusqu'ici litigieux ; les autres, parce qu'elles précisent quelques
points de répartition géographique.
Unio mutel^formis Germain.
190(5, Unio mutelœformis Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, Xîl,
p. 60, note 1 (sans descript,).
— ^91 —
igoG. Unio mutelœformk Germain, Mémoires Soc. Zooloffiqtie France, XIX,
p. 336.
1907. Unio mutelœformis Germain, Mollusques lerr. Jîuv. Afrique centrale fran-
çaise, p. 5^0, pi. I, fif;-. d-li.
Peu rcfpandue dans ie lac Tchad, celle espèce présenle un lest d'un
marron jaunâtre peu foncé, orné de stries d'accroissement fines et irrégu-
lières; les sommets sont fortement érodés et la nacre assez irisée, d'un
bleu de Prusse clair. Longueur maximum: 31-28 millimètres : hauteur
maximum: 9-10 millimètres (à environ 1 millimètre des sommets); épais-
seur maximum : 5-5 1/2 millimètres.
Piive des îles du lac Tchad [D' Poutrin].
Unio (Nodularia) Lacoini Germain.
igoS. Unio [Nodularia) Lacoini Germain, Bulletin Muse'iim Hist. natur. Paris,
XI, n° 6, p. ^89 (sans descript,).
1910. Unio {Noduhvia) Lacoini Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Puris,
p. 210.
1911. Unio (Nodularia) Lacoini Germain, Notice maiacologique, in : /)ocHmc»/s
scientifq^les Mission Tilho , II, p. 208, pi. II, fig. aS, et pi. III,
fig./i.
Cette espèce polymorphe, très répandue dans le lac Tchad, est repré-
sentée par un grand nombre d'exemplaires dans la collection réunie par
M. le D' Poutrin. Ces spécimens sont de taille moyenne, les plus grands
n'atteignant qiie 28-80 millimètres de longueur totale pour 18-21 milli-
mètres de hauteur maximum et 12-1/1 millimètres d'épaisseur maximum.
Chez quelques-uns la région postérieure est relativement haute et subobli-
quement tronquée, ce qui donne à l'ensemble de la coquille une appa-
rence vaguement cunéiforme.
Rives des îles du lac Tchad [D'' Poutrin].
Subfossile dans l'Eguei, à environ 1,000 kilomètres au Nord de Fort-
Lamy [D' Poutrin].
Unio Briarti Dautzenberg.
PI. XI, %. 67-68.
1901. ZJjiî'o /îmo'i/ Dautzenberg, Annales (Mémoires) Société roy. Malacologique
Belgique, XXXVI, p. 10, pi. I, fig. 3-4-
1809. Unio (Lœvirolris) Briarti Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris,
p. 875.
Un exemplaire de grande taille atteint 61 millimètres do longueur
lolale, IxS millimètres de hauteur maximum et 86 millimètres d'épaisseur
— 292 —
maximum. La charnière présente des particularités qui méritont d'être
notées. On observe :
Sur la valve gauche : une dent cardinale double, haute et saillante, sub-
crénelée, et deux dents latérales très longues, médiocrement incurvées,
l'inférieure beaucoup plus haute et plus forte, la supérieure très nettement
bifide à son extrémité ;
Sur la valve droite : deux dents cardinales épaisses, saillantes et sub-
crénelées, l'inférieure beaucoup plus volumineuse, subtriangulaire com-
primée, et une longue lamelle latérale incurvée, haute, saillante, bifide à
son extrémité.
Le test est épais, solide, marron foncé, presque noir vers les bords;
il est garni de stries d'accroissement médiocres , serrées , un peu feuilletées
vers le bord inférieur. Les chevrons avoisinant les sommets varient dans
de grandes proportions suivant les individus considérés.
Les jeunes présentent les mêmes caractères; cependant la forme géné-
rale de la coquille est plus arrondie; les stries d'accroissement sont plus
déhcates et moins nettement feuilletées vers le bord inférieur; enfin le test
est plus mince, recouvert par un épidémie plus clair, orné parfois de rayons
divergents peu marqués.
Le Bas Oubanghi, à Zongo [D' Poutrin].
Spatha (Spatha) rubens de Lamarck.
PI. XII, fig. 69-70.
1819. Anodonta rubens de Lamarck, Animaux sans Vertèbres, VI, part. II, p. 85.
1828. Anodonta rubens Cailuaud, Voyage aMeroè, IV (1827), p. 269, atlas II,
1828, pi. LX, fig 13.
i835. Iridina rubens Rang, Nouv. Annales Mîiséum Paris, p. 3ii.
1857. Spatha rubens H. et A. Adams , Gênera of récent Moîhisc. , II, p. 607,
pi. CXIX.
1876. Spatha rubens Clessin, in : Martini et Ghemnitz, System. Conchjîien'Cabi-
net, pi. LXI, fig. 1.
1900. Spatha rubens Simpson, Proceed. Unit. Stat. Nation. Muséum, XXII,
p. 896.
1907. Spatha rubens Germain, Mollusques Afrique centrale française , p. 55 1.
Spatha oppicata de RocuEBRnNE, in : Collect. Muséum Paris.
Sous le nom de Spatha oppicata,M.le D'A.-T.de Rociiebrune a distingué
une coquille recueillie dans le Niger à Ouassoulou par Fras , et qu'il est
impossible de séparer du véritable Spatha rubens de Lamarck. Deux spéci-
mens existent', sous ce nom, dans les collections du Muséum de Paris. L'un
est une forme très jeune; l'autre, plus âgé mais non adulte, est une co-
quille de forme ovalaire, plus régulièrement arrondie que le type ruhcns,
avec un bord inférieur plus convexe (fig. 69), se rapprochant beaucoup
— 293 —
de la variété rotundata Martens'^'. Le test est assez épais, relativement pe-
sant, assez finement strié et d'un brun sombre très foncé, fresque noir, bien
brillant '■^K La nacre, d'un gris bleuâtre, fortement irisée, est violacée sur
les bords. Tous les autres caractères concordent parfaitement avec ceux du
Spalha ruhens de Lamarck, et après une étude attentive des types de
M. le D' A.-T. DE RociiEBRUNE, je conclus que son Spatha ojypicata n'est
qu'une l'orme non encore adulte de l'espèce nilotique.
Les matériaux réunis par M. le D'Poutrin viennent confirmer cette ma-
nière de voir. Parmi les exemplaires de Spatha rubens de Lamarck qu'il a
pu recueillir, il en est d'absolument identiques , comme forme , comme char-
nière et comme taille ''', à ceux étiquetés Spatha oppicata par A.-T. de Pioche-
BRUNE. C'est bien la même forme ovalaire arrondie , le même bord inférieur
régulièrement convexe, le même test relativement pesant, orné de stries
d'accroissement médiocres (fîg. 70); mais ici l'épiderme est d'un magni-
fique brun-marron brillant, peu foncé, passant au jaune vers les sommets.
De plus, sous cet épiderme qui s'exfolie facilement, le test apparaît d'un
rouge saumon assez vif, comme chez un grand nombre d'exemplaires du
Spatha rubens de Lamarck. Enfin la nacre, d'un bleu violacé, bien irisée,
devient fortement saumonée vers les bords.
Zongo, sur le Bas Oubanghi, i5 avril 1908 [D' Poutrin].
MUTELA ANGUSTATA SowCrby.
1868. Iridina angustata Sowerby in Reeve , Conchologia Iconica, XVI , pi. 11 , fig. 5.
1906. Mutela angustata Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XII, p. 55,
p. 59 et p. 17/1.
1907. Mutela angustata Germain, Mollusques terr.jluv. Afrique centrale française ,
p. 56A.
1911. Mwie^ft a)ig-Ms<a(a Germain, Notice maiacologique; in: Documents scienti-
fiques Mission Tilho , II , p. 3 1 2 .
M. le D"" PoDTRiN a recueilli de jeunes exemplaires dont la longueur
maximum ne dépasse pas 54 millimètres (largeur maximum: 21 milli-
mètres; épaisseur maximum: 11 millim. 1/9). Ils possèdent déjà la
('' Martens (D' E. von), Bsschalte Weichth. Ost-Afrihas, 1898, p. 2/12, figuré
à la page aAS.
(^' Cet échantillon mesure: longueur totale : 90 millimètres; hauteur maximum :
58 millimètres, à 20 millimètres des sommets ; épaisseur maximum : 82 milli-
mètres.
(■'■' Le plus grand des exemplaires mesure 98 millimètres de longueur pour
()8 millimètres de hauteur maximum et 3A millimètres d'épaisseur maximum.
Un autre, plus voisin comme dimensions du typedcRocuEnnuNE, n'a que 90 milli-
mètres de longueur pour 60 millimètres de hauteur maximum et 3i millimètres
d'épaisseur maximum.
— 29/1 —
forme caractéristique du Mvtela nngnstnta Sowerby, mais leurs valves sont
minces, Irag-iles, un peu le'gères, fortement bibâillantes , recouvertes d'un
ëpiderme brillant d'un beau vert ; la nacre, bien irisée, est d'un bleu violacé.
Le Bas Oubaughi [D' Poutrin].
MuTELIIVA ROSTRATA Rang.
i835. Iridina roslrata "RxîiG , Nouvelles Annales Muséum Paris, p. 3iG.
i836. Iridina cœlestis Lz\ , Synopsis of Naïades , i^. 57.
i8i/j. Iridina rostrata Potiez et Michaud, Galerie Mollusques Douai, p. 1^7,
pLI.VI,fig. 1.
187^. Mntela rostrata ii(iKEU,Land-und Sûssw.-Moîlusk.Nord-Ost.Afrik., p. 269.
1876. Mulela cœlestis Clessin in : Martini et Chemnitz, Systcmal. Concliylien-Ca-
linet; Anod., p. 198, Taf. XXV, Cg. 1-2.
1886. Mutelina rostrata Jocsseaume, Bulletin Société Zoologique France, II,
p. /jSS.
1907. Mutelina rostrata Gm^kw , Mollusques Afrique centrale française, p. 567.
Les spécimens recueillis par M. le D' Poutrin sont des jeunes dont la
coquille n'a encore que 35-/i5 millimètres de longueur totale. Le test est
recouvert de ce magnifique épiderme vert-émeraude si caractéristique de
cette espèce.
Zongo, sur le Bas Oubangbi, i5 avril 1908 [D' Poutrin].
CuELiDONOPSis HiRUNDo Marteus.
1881. Spallia hirundo Martens, Sitz.-Ber. Natur-Freunde Berlin, [). 122.
i883. Sjjatha {Mutela) hirundo Martens, ConcJiolog. Mittheil. , II, p. 139,
Taf. XXVII.
1886. C/fe/î'rfojjcura an'etma deRochebrone, Bulletin Société Malacoîogique France,
III, p. A,pl. I,fig. 1-/1.
1900. Chelidonopsis arietina Simpson, Synopsis oîl^siiades; Proceed. Utiit. St. Na-
tion. Muséum, XXII, p. 906.
1900. Chelidonopsis hirundo Simpson, loc. cit., p. 906.
1907. Chelidonopsis arietina, Germain, Mollusques Afrique centrale française ,
p. 675.
Il est particulièrement intéressant de retrouver dans le bassin de l'Ou-
baughi cette espèce remarquable inconnue jusqu'ici en dehors du Moyen
Con^o. Cette pénétration vers les régions soudanaises d'un Mollusque si
caractéristique du Congo et de quelques-uns des tributaires de sa rive
gauche n'est pas unique, puisqu'un autre Pélécypode, VUnio Briarti Daut-
zenberg, a suivi la même voie.
L'unique exemplaire recueilli par M. le D' Poutrin n'est pas tout à
fait adnlte. Il mesure seulement 77 millimètres de longueur maximum ,
1 9 millimètres de hauteur maximum et 1 o millimètres d'épaisseur maxi-
— 295 —
mum. Son test, très mince, subtransparent, montre des stries d'accrois-
semenl fortement accusées, surtout à ia région antérieure; il est recouvert
d'un épiderme jaunacé clair, un peu brillant, lavé de vert seulement vers le
bord inférieur. L'intérieur des valves est garni d'une nacre violacée magni-
fiquement irisée.
Zongo,sur le Bas Oubanghi, i5 avril 1908 [D' Poutrin].
La Chclidonoims hirundo Martens est, incontestablement, la forme jeune
du Clielidonopsis arietina de Rochebrune. Il y a donc lieu d'adopter défini-
tivement , pour cette espèce , le nom donné par le D"^ E. von Martens.
CoRRicuLA AuDoiNi Germain.
1909. Corbicula Audoini GERMA.m, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XV,
p. 475.
1910. Corbicula Audoini Germain, Bulletin Muséum Hisl. nalur. Paris, XVI,
p. 211.
1911. Corbicula Audoini Germain. Notice malacologique, in : Documents scienti
jiques Mission Tilho, II, p. 218, pi. H, fig. 35-37 et p. 286.
Cette espèce est très commune , à l'état subfossile , dans toute l'étendue
de l'Egueï et du Djerab, où elle vivait surtout en compagnie de Vakata
Tilhoi Germain, Meïnnia tubercidata MiUler, et Pisidium Landeroini Ger-
main. M. le D' Poutrin l'a également recueillie dans l'Egueï, à environ
1,000 kilomètres au Nord de Fort-Lamy.
PSEUDEUPERA Germain 7iov. siihg.
Sous ce nom je classe les petites Pisidies de l'Egueï et du Bodeli décou-
vertes par les membres de la Mission Tilho. Elles dilfèrent des véritables
Pisidies par les caractères de leur charnière, qui rappelle un peu celle des
Eupera''^\ Le type de ce nouveau sous-genre est le Pisidium [Pscudeupera)
Landeroini Germain.
Pisidium (Pseudeupera) Landeroini Germain.
1909. Pisidium (Eupera) Landei-oini GsRuxm , Bulletin Muséum Hist. nalur. Paris ,
XV, p. /176.
1911. Pisidium Landeroini Germain, Notice malacologique, in : Documents scienti-
Jiques Mission Tilho, II, p. 218, pi. II, lig, 32-33.
Nombreux spécimens recueillis dans l'Egueï, à environ 1,000 kilomètres
au Nord de Fort-Lamy [D'Poltrin].
O Le type du genre Eupera est le Pisum pai'usiticum farrcyi^s [in Desuaïi:s,
Catal. Concli. Bio., H, i853,p. aSo].
— 296 —
Explication des Planches.
Planche XI.
Fig. 67. Unio Briarti Dautzcnberg. Vue intérieure de la valve gauche, pour
montrer la charnière ; grandeur naturelle.
Fig. 68. Unjo Bn'arti Dautzenberg. Vue intérieure de la valve droite, pour
montrer la charnière ; grandeur naturelle.
Planche XII.
Fig. 69. SpatJia oppicata de Rochobrune.
Le Niger, à Ouassoulou. Type de l'auteur, au Muséum d'Histoire naturelle
de Paris; grandeur naturelle.
Fig. 70. Spatha rubens de Lamarck.
Tongo, sur le Bas Ouhanghi [D' Poutrin]; grandeur naturelle.
Sables de la Réunion
[Saint-Pierre, Saint-Gilles , l'Eumitage, etc.)
RÉCOLTÉS PAR M"" Le BaT.
Description d'une Marginelle nouvelle,
PAR M. A. Bavay.
Ces sables sont plutôt des graviers ! Or les graviers marins sont toujours
peu riches en petites coquilles , celles-ci étant généralement broyées par
les grains durs du milieu , et celles cjui restent se trouvant tout au moins
fort détériorées. — On sait c|u'à la Réunion la mer brise à peu près par-
tout et qu'il n'y existe guère de vrais sables fins susceptibles d'emballer et
de conserver les coquilles.
Les espèces les plus remarquables trouvées dans ces graviers sont :
d'abord, Prasina borbonica Deshayes, dont les petites valves vertes et con-
tournées se distinguent facilement.
Une série de Narica de petite taiUe, dont iV. Mmiritiœ Uecluz, N. actita
et N. rosca du même auteur et quelques autres espèces de Narica trop
avariées pour être identifiées avec certitude; puis Turbo purpuratus Des-
bayes. C'est la plus petite espèce du genre Turbo. Il est tantôt entière-
ment pourpré, tantôt strié de blanc, tantôt blanc tacheté de pourpre.
Muséum. — AI. L. Germain.
Pl. XI.
Fi{î. G7, GS. — Mollusques de l'Afrique Equatorialc.
29G
Muséum. — M. L. Geniiaiii.
Pl. XII.
Fi<T. 69, 70. — Mollusques do rAiViquc Equator
jalc.
896
— 297 —
Marmnclla ncglocla Sow = rufuh Gaskoin == borbonica Jousscaume. Mal-
gré ies diflereuces de nom et de couleur, ces trois espèces n'en font, je
pense, qu'une seule, mal figurée d'ailleurs à peu près partout. Le labre
débute dans celle-ci par un sinus supérieur, suivi d'une grosse dent qui
elle-même en surmonte cinq à sept petites; sinus et dents manquent
dans les individus jeunes et n'existent plus dans les spécimens adultes
roulés dans les sables.
Enfin Risaoina [Stossichia) abnorinis Nevill.
Ces cinq espèces ou groupes d'espèces , bien que n'étant pas absolument
propres à la Réunion , peuvent par leur ensemble servir h caractériser les
sables marins de cette île.
On pourrait y joindre Marginella Lanlzi Jousseaume, Rissoina scalari-
formis C.B. Adams, R. insoUta Deshayes, R. erythrœu Pbilippi, R.ambigua
Gould , qui toutes se retrouvent ailleurs dans les Océans Indien et Paci-
fique, assez loin dans l'Est, au moins jusqu'en Nouvelle-Calédonie. Il en
est de même d'une petite espèce de Marginelle fort délicate, que je pense
être nouvelle et que je nommerai Marginella Loulsœ en l'honneur de
M""" Le PiAT. cette vaillante femme qui trouve le moyen, dans les quelques
instants que lui laisse son service pendant les escales , de recueillir pour
le Muséum des matériaux intéressants.
Marginella Louisae, nov. sp.
Marginella par va, cylindrico-ovoidea, ad basin paulo constricla, alba,
nitens, pellucens; anfractus 3, spira brevis, conoideo-dcpressa, aperlura sub-
Marginella Louixœ Bavay.
lie do ia Réunion; X 20.
vccla, injernc pavuin dilalata, labrum supcrnc incrassalum, iiiltis omnino
sidcalum; columclla quadriplicata , plicis iufcris dunbiis mbeequalibus , cras-
sioribus, superis debilioribus.
M
IISEUM.
XIX.
30
— 298 —
Diin. Icslœ: ait. 2""" 20, lat. i""*.
Habitat : Reunion iiisulam insidasque Loijalty Novœ Caledoniœ.
Petite Marg-iiielle cylindrique-ovoïde, un peu rétrécie à la base, blanche,
brillante et transparente (laissant apercevoir l'axe dans les individus très
frais), n'ayant guère que trois tours de spire; spire fort courte en cône sur-
baissé; ouverture presque droite, un peu dilatée inférieurement: labre
épaissi dans sa pai'tie supérieure etsiUonné intérieurement du haut en bas;
columelle à quatre plis, dont les deux inférieurs subégaux sont plus épais,
les supérieurs plus faibles.
Celte espèce vit aussi en Nouvelle- Caiédonie. Je l'ai trouvée assez rare-
ment dans les sables des iles Loyalty et de l'ile des Pins. Elle se distingue
de ses congénères par sa taille , par son labre sillonné intérieurement et par
une constriction à la base du dernier tour, constrictiou visible immédiate-
ment au niveau des deux plis columellaires inférieurs.
Notes sur quelques Orchidées intéressantes
DES Serres du Muséum,
PAR MM. COSTANTIN ET H. PoiSSON.
Pendant le mois de mai, il a fleuri dans les Serres du Muséum plusieurs
Orchidées intéressantes; ce sont :
1° Une Vandée, le Catasetmn planiceps Lindl. Cette plante a été envoyée
par M. Labroy de Manaos (Brésil) en 1912 et a été cultivée dans les serres
le 16 septembre de la même année ^^^.
Cette espèce fait partie de la section Eucaiasclum, c'est-à-dire celle des
Catasetmn vrais, caractérisés par une colonne à deux antennes dans les
fleurs mâles. Ces appendices sont utiles pour la fécondation, car ils sont
sensibles au moindi^e toucher (surtout l'antenne gauche), agissent comme
un ressort sur l'opercule de l'anthère et mettent les pollinies en liberté.
Une autre caractéristique des Catasetum véritables est la forme en casque
du labelle.
Le Catasetum planiceps a été décrit pour la première fois par Lindley ''',
qui indique les Guyanes comme patrie de cette j)lanle que M. Labroy a
retrouvée dans les forêts de l'Amazone. Martius, dans la Flore. du Brésil'^',
indique également cette espèce, mais lui donne le nom d'une autre plante
de Lindley, le Catasetum fuliginostmi^''\ Or il semble bien, enlisant la
t^) Registre d'entrée du Laboratoire de Culture, f" 2i5, u° 6.
''' Dans ie Botanical Register, i843, t. 9.
<■■*) Flora Brasiliensis, vol. III, part V, p. 899-/100, n" 5.
W Décrite dans le Botanical Remisier, XXVll, 18/ii, Mise. 78.
— 299 —
description de Liiidley, qu'il s'agisse, non pas d'un synonyme, mais de
deux espèces un peu différentes. En tout cas ce serait plutôt avec la fleur
femelle du Catasctiiin ijhnncops que l'espèce JuJiginosum aurait des affînitcs.
L'aire géographique de ce Cataselum semble assez étendue, car, d'après
Martius, on le trouve à Surinam et au Venezuela. Il possède des ileurs
à sépales et ;à pétales vert clair avec un laljelle vert jaunâtre à fond plus
jaune (''. Le Calascttnn pkniceps a été introduit dans les cultures on i8/ii
et a lleuri pour la première fois chez Loddiges en juin i8/n <''. Quoique
ce soit une plante d'introduction déjà ancienne, elle ne paraît pas très
commune dans les cultures.
2° La seconde plante est une Épidendrée du groupe des Liparidinées :
le Liparisflavescens Lindl. ^'\ C'est une espèce terrestre de Bourbon, vivant
dans les bois à une altitude de 600 à i3oo mètres et assez commune dans
toute l'île'*'. Elle existe aussi à Maurice. Malgré cela elle est très rare
dans les serres d'Europe. Elle a des fleurs jaune d'or en grappe assez dense.
Elle appartient à la section Iqj/orc/n's, caractérisée par une tige peu ou pas
renflée à la base, à feuilles caulinaires; tandis que d'autres espèces {cœspi-
losa Lindl., disticha Liudl.) qui ont le même habitat appartiennent à une
autre section, celle des Slichorchis, dans laquelle la tige est renflée en
pseudobulbes et où les feuilles sont radicales. Ces dernières sont d'ailleurs
épiphytes et non terrestres.
3° M. Diguet , qui a déjà enrichi les Serres du Muséum de tant de plantes
remarquables, a réceuiment envoyé du Mexique''' une autre Epidendrée à
bulbes, un Blelia qui n'est autre que le Bktia Schepcrdi Hook. '^'. C'est une
plante du groupe des Phajinées. Le genre Blctia comprend des plantes
dressées terrestres ou épiphytes, à pscudobulbes globuleux et souvent
tubéreux, que l'on cultive en pot, près du vitrage eu serre tempérée ou
même froide.
Certains auteurs ont considéré cette espèce conmie identique au Blctia
vcrecunda R. Br.'''. Cette dernière a été cultivée en Angleterre dès 1781
'1' La fleur femelle, d'après Martius, serait teintée de pourpre fuligineux, d'où
le nom (fuliginosum).
(-' 11 avait été envoyé de Caracas et portait le n" giS du catalogue de Loddiges.
(=' LiNDLEY, Botankal Register, sub t. 882. — Cet auteur indique comme
synonymie : Malaxis favescens Thouars {Orchid. Afric, t. 2 5). Voir aussi :
A. Richard, Liparis Jïavescms ( Orchidées des Iles de France et de Bourbon, Paris,
1828, p. 5i-52, n° 3).'
('*' J. DE CoRDEMOY, Florc de la Réunion, p. i85.
W Le 17 février 1918, Registre d'entrée du Laboratoire de Culture, f° Zi3, n° 2.
('' HooKER, Botaniccd Magazine, t. 33 19.
<" C'est ce qu'indique V Index Kewensis, t. I, p. 3i3, qui en fait un syno-
nyme; cette espèce fut décrite par Brown in Ait. Hort. Kewensis, éd. Il, v. 206.
Voir aussi Botanical Magazine, t. 980.
90.
— 300 —
et c'est probablement ia plus ancienne Orcbide'e exotique cultivée. Les
piemiers tubercules furent envoyés par Peler Collinson de l'île de la
Providence (Bahamas)*''. Linden au contraire'^', Veitch''^ De Puydt^*'
considèrent les deux espèces comme dilTérentes. Elles ont la même consti-
tution llorale , mais le B. verecunda est de coloris plus clair et à labelle strié
de jaune, tandis que le B. Scheperdi est pourpre violacé et à labelle
presque blanc, à peine strié de jaune très pâle. Ces deux espèces, surtout
le B. Scheperdi, sont assez rares dans les serres et constituent des végétaux
très intéressants.
Enfin M. Liouet, l'orchidophile distingué de Brunoy'^', a envoyé le
2 2 mai plusieurs plantes curieuses *°\ dont les principales sont des bulbes
de Blelia et d'Arundina en parfait état de végétation. Ces plantes ont été
recueillies pour l'établissement Sander par le voyageur Micholitz dans le
Nord du Siam près de la frontière de Birmanie. M. Lionet, qui acbète tout
ce qui lui paraît nouveau, a généreusement partagé avec le Muséum ses
plantes asiatiques.
Avec cet envoi il y avait aussi d'autres Orchidées curieuses : Luisia
Psyché, Eria paniculala , BuhlophjUwn gïbhosum robustum, etc.; de plus la
lettre de notre aimable correspondant nous proposait d'autres plantes au
choix du Service. Aussi est-ce un agréable devoir que celui de remercier
ici ce généreux donateur.
Sur une IîÈmogrÉgabi^e nouvelle, parasite de Lachesis alternatus,
PAR M""'= M. Phisalix et m. a. Laveran.
Lulz (rt) a signalé l'existence d'Hémogrégarines chez plusieui's espèces] de
Vipères du genre Bothrops. Toutefois les Serpents n'ont pas été exactement
déterminés, et les Ilémogrégarines trouvées chez eux ont été englobées
avec des Hémogrégarines d'autres Ophidiens sous le nom de Hœmogre-
garina Serpentimn.
(') Voir J. CosTANTiN, Atlas des Orchidées cultivées, L. III, Histoire des pre-
miers essais de culture, p. Sg-ii.
(^' Orchidées exotiques,^. BSg.
(■''^ Orch. Gruwer Man., p. 22, t. I (Blétiées).
W De Puïdt, Les Orchidées, p. 176.
(^) Gel amateur, qui possède une des plus liclies collections d'Orchidées bota-
niques, a enriclii depuis quelques anne'es les Serres du Muséum de beaucoup
d'espèces rares , du monde entier, dont plusieurs étaient nouvelles.
'''^ Registre d'entrée du Laboratoire de GuUuie, f" 170, igiS.
— 301 —
Sambou et Selip,mau (^), qui ont recherché les Hémogrégarines d'un
grand nombre d'animaux du Jardin Zoologique de Londres, en ont décelé
chez Lachesis muiits et Lachesis lanccoJalus , et signalent le Lachcsis alter-
uatm comme une espèce où ils n'en ont pas rencontré.
Deux de ces Lachesis aîterualtis (syn. BolJirops altenintus Dum. etBib.),
provenant du serpentarium de Butantan (Brésil), d'où ils ont été expédiés
par M. Vital Brazil, ont été examinés cjuelques jours après leur entrée à
la Ménagerie du Muséum: le sang d'un seul était parasité, mais très forte-
ment, avec un pourcentage de 2 5 p. loo de formes endoglobulaires et de
1 5 p. 1 00 de formes libres. L'animal n'était porteur d'aucun parasite cutané
et se montrait aussi agressif que ses compagnons de captivité non infectés.
Un deuxième prélèvement du sang a été fait 2 mois et demi après le
pi'emier; il a décelé des formes du parasite qui ne se montraient pas lors
du premier essai, et avec un pourcentage encore accru, s'élevant à
38 p. 100 pour les formes endoglobulaires et réduit à 5 p. loo pour
les formes libres, qui avaient continué dans l'inlervalle l'assaut des
globules et leur invasion ^''.
Description de l'Hémogrégarine.
i" Formes endoglobulaires. — Elles sont de trois sortes :
a. Petites formes. — Elles apparaissent comme des corps nucléés ovoïdes, ou
comme de petits cylindres légèrement arqués et arrondis aux deux extrémités,
de 7 à 8 fz de long sur 2 pi 5 à 3 (x de large. Le noyau est le plus souvent arrondi
ou ovale, mais il présente parfois des étranglements ou des saillies irrégulières,
et occupe la totalité de la largeur du corps. Ces inclusions parasitaires sont déce-
lables dans le sang frais et apparaissent comme des taclies claires dans le stroma.
Mais les détails ne s'aperçoivent bien qu'après coloration. Le Giemsa colore leur
noyau en bleu violacé comme les quelques inclusions que l'on rencontre parfois
dans le protoplasme. Celui-ci reste clair et tranche nettement sur la coloration
rouge-orangé du stroma du globule.
Un même globule contient couramment a, 3 et jusqu'à 5 parasites (fig. a à 5).
Dans beaucoup de globules, ces formes jeunes sont associées à des formes plus
âgées ou à des formes adultes, de telle sorte qu'on peut trouver, dans le même
globule, tous les intermédiaires entre la taille uniforme 7 (^ 5 des plus petites et
celle des plus grandes , ce qui indique que l'hématie a subi des invasions succes-
sives (fig. 6,7,8).
<'' Le prélèvement du sang chez les gros Serpents venimeux que l'on ne sacrifie
pas aussitôt est une opération assez délicate, où il faut ménager le sujet et mettre
les opérateurs à l'abri des morsures , toujours fort dangereuses. Grâce à Taide
expérimentée du personnel de la Ménagerie des Reptiles, et notamment de
M. Bruyère, j'ai pu prélever du sang des Serpents les moins maniables soit en
raison de leur venin, soit à cause de leur taille.
— 302
Quand un globule rouge ne contient que i ou a parasites, ses dimensions
restent normales et sont de 17 (j. 5 de long sur 10 f^ de large, mais quand il est
bourré de parasites sa forme varie avec la position de ceux-ci: il est distendu,
hypertropbié et peut atteindre 22 f^ 5 sur 12 (x 5. Son stroma ne semble pas
altéré.
b. Moyennes formes. — Au fur et à mesure que le jeune parasite s'accroît dans
le globule hôle, il prend nettement la forme d'un cylindre arqué, arrondi aux
deux extrémités et pourvu d'un noyau ovalaire situé vers le milieu.
Fig. 1 à 12. — Différentes formes libres et endoglobulaires
de Y Hœmogre^arina Pioulei.
1. Hématie normale avoisinée fie deux jeunes formes libres dont l'une est en voie de
pénétration, comme clans la fijj. k. — 9, 3, 4, 5. Hématies contenant de jeunes formes.
• — G. Formes moyennes. — 7, 8, 9. Hématies avec ie parasite à divers degrés de déve-
loppement. — 10. Hématie avec jeune l'orme incluse et grande l'orme en voie d'évasion.
— 11 et 12. Grandes formes libres.
Sur les préparations de sang frais, il se distingue encore par une réfringence plus
grande que celle du stroma globulaire et se montre doué de légers mouvemenls
de flexion et d'extension.
Son protoplasme est plus colorable qu'au stade précédent et se teint unifor-
mément en violet pâle par le Giemsa, le karyosome en violet franc (fig. 6 et 8).
c. Grandcx firmes. — Elles représentent le parasite adulte, et se montrent
comme de minces vermicules recourbés aux deux extrémités, et, en même temps
plus amincis et recourbés à Tune qu'à l'autre. Leur longueur, non étendus, est le
plus ordinairement de i 5 fi ; leur largeur île dépasse pas 2 /x 6 (fig. 7 , 8 , 9).
Sur les préparations de sang frais, on perçoit des mouvements de ilexion et
d'extension du parasite, peu étendus en général, mais capables de provoquer des
déformations du globule.
— 303 —
On assiste é{îalement aux efforts de ces Hémogrcgarincs adiiitos pour s'évader
du globule : rextrémité antérieure sort la première et exécute des mouvements
d'oscillation, do giralion, de contraction qui entraînent le globule, le plissent sur
lui-même, le tiraillent jusqu'à ce que l'extrémité postérieure du parasite , recour-
bée en crochet, se dégage à son tour (fig. lo).
Après la sortie du parasite adulte, l'hématie reprend sa forme et la netteté de
ses contours avec une grande rapidité, qu'elle contienne encore ou non d'autres
parasites.
Les détails de la structure ne s'aperçoivent qu'après coloration.
Le karyosome est formé par des granulations chromatiques agglomérées; il est
le plus souvent placé dans la moitié amincie et sur le bord convexe du parasite.
Par le Giemsa, il se colore en violet sombre, son protoplasme homogène en violet
pâle. La périphérie est limitée par un mince liséré incolore qui représente la
capsule.
On trouve jusqu'à A parasites adultes dans le même globule, qui se trouve
ainsi distendu, et dont le stroma est réduit à une mince coque avec un noyau
généralement hypertrophié et déformé.
2° Formes libbes :
a. Petites formes. — Elles ne se rencontraient pas dans le sang du premier
prélèvement.
Elles sont représentées par de petits corps cylindriques arrondis aux deux
extrémités et un peu incurvés, de 7 (x de long sur 2 fi 5 à 3 (* de large. Dans le
sang frais, on les voit s'incurver plus ou moins, se redresser, s'accoler temporai-
rement ou définitivement aux hématies dans lesquelles elles pénétreront. On voit
souvent un même globule assailli de plusieurs côtés à la fois (fig. 1 et 4), bien
qu'il soit déjà parasité.
Le noyau arrondi, qui occupe le centre ou l'une des extrémités, fixe fortement
les colorants : par le Giemsa , il se teint en bleu , le protoplasme en bleu violacé.
h. Grandes formes. — Ce sont les Hémogrégarines adultes évadées des hématies.
Elles apparaissent dans le sang frais comme des vermicules incurvés aux deux
extrémités et n'ayant jamais moins de 16 à 17 fx 25 de long sur 2 fx 5. Lorsqu'elles
sont complètement déroulées, ce qui est rare, elles atteignent 20 fx; mais leur
épaisseur est alors réduite à 2 fx, et leur corps paraît cylindrique et effilé aux
deux bouts. Leur protoplasme est incolore avec quelques granulations réfrin-
gentes et on ne distingue que très vaguement le noyau. Ces vermicules sont très
mobiles; ils exécutent des mouvements hélicoïdaux ou oscillatoires par leur extré-
mité antérieure, des flexions suivies de brusque détente, des mouvements ondu-
latoires de translation avec changements brusques de direction. Ces mouvements
sont encore exaltés quand on dilue le sang dans l'eau salée physiologique.
Ces parasites fixent plus fortement les colorants que lorsqu'ils sont encore
inclus dans les hématies; leur karyosome se colore en violet sombre, leur proto-
plasme en violet pâle. Dans l'un nous avons trouvé deux noyaux.
Les formes qui sont nouvellement mises en liberté entraînent parfois avec elles
le noyau de l'hématie et restent incluses dans leur capsule, mais ce sont les
formes nues et complètement libres qui dominent.
— 30/1 —
Le sang présentait un certain degré d'hémolyse avec mise en liberté des
parasites endoglobulaires.
Comme c'est la règle , nous n'avons pas trouvé de formes de multipli-
cation dans le sang; nous les reclierclierons dans les viscères.
Cette infection hémogrégarinienne n'est pas tant remarquable par le
pourcentage, cependant très élevé (43 p. loo du nombre des globules,
y compris les formes libres) des parasites que par l'intensité de l'invasion
d'un même globule qui contient jusqu'à 5 hémogrégarines.
L'Hémogrégarine de Lachesis ahernatus diffère par ses caractères de
celles qui ont été trouvées dans les autres espèces du genre Lachesis; nous
sommes donc fondés à en faire une espèce nouvelle.
Nous la dédions à M. le Professeur Roule , qui nous a permis l'examen
du sang des Reptiles de la Ménagerie du Muséum , et proposons de l'appeler
llœmogregarina Roulei.
RiBLIOGRAPHIE.
(ff) 1 90 1 . LiiTZ , Ueber die Drepanidien der Schlangen. Ein Beitrag zur Kenntniss der
Hamosporidien( Cen<ra/i/./. Bakt. etc. I Abt. Bd. XXIX, n"9, p. 890-898 )
(/») 1907. Sambon and SELiGMAN,The Hémogrégarines of tlie Sr.akos. ( Trans. ofthe.
patholog. Soc. ofLondon, t. 58).
SvB VNE Hémogrégàrine d'Eryx CONICUS,
PAR M"" Marie Phisalix.
Sambon et Seligman (/)ont signalé chez un Boïdœ, ïEnjx conicus Dum.
et Rib. {=^ Gongijlophis conicus Gray), la présence d'une Hémogrégàrine
qu'ils ont désignée sous le nom A'Hœmogrcgarina Cantliei.
lis en ont figuré la forme cndoglobulaire adulte, mais non la forme libre,
Patton {à) et Plimmer (e) ont également signalé, dans la même espèce
de Serpents, la présence d'une Hémogrégàrine, sans la décrire et sans
avoir vu davantage de forme de multiplication du parasite.
J'ai rencontré également une Hémogi'égarine chez deux Eryx conicus.
L'un m'avait été rapporté des Indes en 1908 par M. le D' Arbel; le
sang seul a été examiné; il contenait des formes adultes libres et endoglo-
bulaires du parasite.
L'autre sujet provient de la Ménagerie des Reptiles du Muséum , où il
est mort spontanément le 2 6 avril 1 9 1 3 , et où il était en captivité depuis
le 18 octobre 1907, c' es t-à-du-e depuis h ans et demi.
Comme ces animaux arrivent infectés, il en résulte que le sujet aurait
abrité des Hémogrégarines pendant toute cette période de captivité, ce
— 805 —
qu'où ue peut toutefois aflinner, car l'examen du sang n'a été fait qu'au
moment de l'autopsie du sujet.
Le Boïdœ présentait cette particularité d'avoir tout le corps recouvert
d'un réseau d'une fine poussière mouvante qui formait des cordons saillants
sur le bord libre des écailles. Cette poussière était constituée par une mul-
titude d'Acares, que M. le Professem^ Neumann a obligeamment déter-
minés comme étant i'O/j/t/o/j^ssu^iVrtZncîs Mégnin, appartenant à la famille
des Gamasiclœ.
Quel rôle ont pu jouer ces Acares relativement à l'infection hémogréga-
rinienne du Serpent? On connaît des Hémogrégarines évoluant chez des
Gamasides :
Hepatozoon perniciosiiin Miller (c), leucocytozoaire du Rat blanc, qui
évolue chez Lœlaps cchidninus; Kanjolysus Lacertarum Danilewsky, de
divers Lézards, qui effectue sa reproduction sporogonique chez les nymphes
de Dermanysidœ.
On admet généralement que l'infection de l'hôte vertébré par le parasite
se fait par la voie digestive , lorsque le vertébré avale l'hôte invertébré ; le
parasite pom-rait donc entretenir aussi cette infection en pullulant sur place.
Cette opinion est accréditée par le fait que , d'après une série de recherches
récentes, on rencontre surtout chez les Vertébrés le cycle asexué, schizo-
gonique de l'Hémogrégarine , le cycle sexué ou sporogonique s'effectuant
chez l'hôte invertébré {a, b, g, h).
Dans l'ignorance où nous sommes encore actuellement des formes de
multiplication de l'Hémogrégarine de VEryx conicus , il n'est pas possible
de préciser le rôle de ses parasites cutanés dans la production et l'entretien
de son infection , d'autant que l'examen direct des Acares et des frottis de
leur broyage n'a montré aucune figure qui puisse se rapporter à une forme
quelconque de parasite du sang.
L'animal était si exsangue que les viscères et le système musculaire
étaient complètement décolorés. Il n'y avait pas d'autres lésions macrosco-
piques des organes, non plus que de parasites dans le poumon, le tube
digestif et le tissu conjonctif périviscéral. Par ponction du cœur, je n'ai
obtenu que o ce. 26 d'un sang rose pâle qui a suffi très juste à l'examen
direct ainsi qu'aiLX frottis.
Ces frottis ainsi que ceux du foie, du poumon, de la rate, du rein ne
montraient qu'un petit nombre d'Hémogrégarines, 1 forme pour 100 glo-
bules environ ; ailleurs elles étaient plus rares encore , puisque les tissus
étaient exsangues et que , dans le sang , les hématies elles-mêmes étaient en
voie d'extinction.
L'infection touchait donc à sa fin, ce qui est contraire à l'idée d'une
réinfectiou par des parasites cutanés aussi nombreux et couvrant le corps
du Serpent au moment de sa mort.
Mais le sang et les organes constituaient une culture pure d'un gros
— 300 —
bacille mobile, prenant le Gram, et dont les éle'ments isolés avaient une
longueur de 2 fx 5 à 5 fx. bacille qui, dans le foie et la raie, formait des
cbainettes do diverses longueurs, et dont je n'ai pas complété l'étude.
S'il fallait poser un diagnostic justifiant la mort du sujet, il se résu-
merait ainsi : anémie pernicieuse progressive , accompagnée de parasitisme
externe intense, et de double infection générale bacillaire et hémogrégarinienne.
Caractîîres de l'Hémogrégarine.
Formes endo globulaires. — L'Hémogrégarine a la forme d'un boudin incurvé
à SCS deux extrémités, aminci à i'une et en même temps plus reployé qu'à l'autre.
Elle est ia plupart du temps environnée d'une mince zone claire qui représente
une capsule et qui ne fixe pas les colorants.
Sous cette forme , elle a 1 5 fx de long sur 5 jit de large ; mais si on la suppose nue
et déployée, elle atteint 20 {l de long el sa largeur se réduit à 9 fi 5 (fig. 2,3,4).
Fig. 1 à 6. — Différentes formes de l'Hémogrégarine à'Ery.v conmis.
1. Héinalie normalo. — a, 3, 4. Hématies parasitées et hyperfropliiées avec des formes
adultes du parasite. — 5 et G. Formes adultes libres.
L'Hémogrégarine est en général incurvée longitudinalement sur le noyau de
l'hématie, mais elle peut également affecter par rapport à lui d'autres positions.
Un même globule n'en contient qu'une seule. Par le Giemsa , le karyosome situé
dans la moitié amincie se colore en violet, le protoplasme en bleu azur. Ce der-
nier contient souvent des granulations chromophiles.
Les béraalies parasitées sont en général hypertrophiées; elles atteignent jusqu'à
3 2 fx 5 de long sur 10 fx de large, leurs dimensions normales étant de 17 fx 5 sur
7 fi 5 (fig. 1).
Le stroma est le premier altéré ; il présente des taches claires ou des nuages
correspondant à la disparition partielle de l'hémoglobine ; le noyau est hypertro-
phié; mais sa désintégration ne commence qu'après sa mise en liberté.
La proportion de leucocytes éosinophiles est considérable ; il y en a autant
que d'hématies dans les frottis de la rate.
Formes libres. — Elles sont un peu plus rares que les précédentes, et ont les
mêmes dimensions. Elles sont entourées ou non de leur capsule; mais alors
même qu'elles en sont dépourvues, il existe souvent autour d'elles (dans les frottis
de foie notamment), une mince zone claire, correspondant au retrait du parasite
sous l'influence des réactifs fixateurs (fig. 5,6).
~ 307 —
Fréquemment elles sont encore plaee'es à côté du noyau de l'he'matie qui les
contenait.
Les différentes préparations faites avec la pulpe dos organes (foie, rein, rate,
pancréas, poumon), plusieurs ibis lavée à l'eau pliysiologiquo et centrifugée,
n'ont montré aucune forme de i'Hémogrégarine incluse dans les éléments pigmen-
taires des capillaires, non plus que des kystes à mérozoites ou autres formes de
multiplication.
Celte Hémogrégarine est-elle dilTérente de celle de'crite par Sambon et
Seligmaii? Ces auteurs attribuent aux formes adultes endoglobulaires de
Hœmogrcgarina Cantliei, qu'ils repre'sentent constamment encapsulées,
les dimensions de 1 5 à 16 fx de long sur U k S (j. de large, et aux formes
libres 16 à 18 fx de long sur 3 fz 5 de large.
Ces mesures correspondent exactement aux nôtres pour les formes endo-
globulaires encapsulées ; elles sont un peu différentes en ce qui concerne
les formes libres, soit qu'on les suppose reployées, soit qu'on les suppose
déroulées.
Mais la comparaison , restreinte à une seule forme du parasite , est trop
incomplète et laisse dans l'indétermination : celle-ci ne pourra être levée
que par de nouvelles observations.
Index bibliographique.
(a) 191.3. Chatton (Ed.) et Rocbaud (Em.), Sporogonie d'une He'mogrégarine
chez une Tsétso (Glossinapalpalis) [Bull. Soc. Path. exotique, t. VI,
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Tick (5c. Mem. San. Dep, Gov. ofindia, n. s., n" 28).
(c) 1908. MiLLKn (W.jW.!), Hepatozoon perniciosuui n. g., n. sp.; a Hcmogrega-
rine pathogonic for white rats; witli a description of the sexual
cycle in tlic inlermediate host, a mite (Lœlaps echidninus) [Bull.
Lab. Treasury Dep., n" 16, Washington].
(d) 1908. Païton (W. s.), The Hemogregarines of Mammais and Reptiles
(Pai'asilology , vol. I).
(c) 1913. PLiMMEir(ri.), Report on deaths which occured in the Zoological Garden
during 1 9 1 1 , «V/. 1 9 1 2 . Proceed, Zool. Soc. o/London 1 9 1 a ;?'</. 1 9 1 3 .
(/) 1907. Samron and Seligman, The Hemogregarines of the Snakes {Trans. uf
the Pathol. Soc. o/London, t. 58, p. 3 10).
(/>•) 1912. San Gioroi, Leucocytogrogarina musculi {Giorn. d. B. A. di Med. dt
Tornia , av.-mai , p. 121).
(Il) 1911. Wenyon (C. M.), Oriental sore in Ragdad togother with observations
on a Gregarine in Stegomya fasciata , the Hemogregarines ofdogs
and Flagellate of house flies {Parasitologij , t. IV).
308 —
Sur une HémogrÉcahine du Python moi.ure
et ses formes de multiplication endogene,
PAR M"' Marie Phisalix.
Sambon et Seligman (d) ont signalé et figuré chez Python molurus
Gray une forme endoglobulaire adulte d'Hémogrégarine, mesurant 1 1 à
i3 fi de long sur 3 à 4 de large, et qu'ils ont appelée Hœmogrcgarma
Pococki. Pallon (b) et Plimmer (c) en ont aussi observé la présence
chez des sujets de l'Inde, mais ils ne l'ont ni décrite ni figurée.
Chez deux sujets de la Ménagerie des Reptiles du Muséum , j'ai égale-
ment rencontré une Hémogrégarine dont les formes endoglobulaires
adultes n'ont jamais moins de i5 jui de long (jusqu'à i6 fx qS), sur 5 de
large , dépassant par conséquent en longueur et en largeur //. Pococki.
Pour l'un des Pythons, nouvellement entré à la Ménagerie, le sang des
veines périphériques seul a été examiné: il contenait surtout des formes
endoglobulaires adultes et quelques toutes jeunes formes libres.
L'autre Python était en captivité depuis i5 mois. Le sang et les
tissus étaient assez fortement parasités : le foie notamment contenait
les formes libres et endoglobulaires jeunes el adultes , des formes incluses
dans les grands éléments pigmentaires des capillaires , ainsi que des kystes
à mérozoïles, kystes et éléments décrits par MM. Laveran et Pettit pour
l'Hémogrégarine du Python Sebai (a).
Ce Python n'avait ni parasites cutanés , ni Vers dans le tube digestif ou
dans le tissu coujonctif périviscéral. Déjà infecté à son entrée à la Ména-
gerie comme la presque totalité des Serpents de la famille des Boïdœ, il est
peu probable qu'il ait subi des réinoculations par un hôte intermédiaire du
parasite; mais il nous fournit une indication intéressante sur la durée mi-
nima de l'infection. L'examen du sang des Serpents au fur et à mesure
qu'ils arrivent à la ménagerie , et répété à certains intervalles pour ceux qui
sont infectés, complétera ces premières données.
1° Formes endoglobolaires.
a. Petites formes. — Elles sont irrégulièrement ovalaires et mesurent
de 7 à 8 (z de long sur 5 de large (fig. 2). Leur gros noyau sphérique se teint en
violet par le Giemsa, tandis que dans les mêmes conditions leur protoplasme
reste à peu près incolore. Elles représentent le stade du parasite voisin du mo-
ment où il a envahi l'hématie.
— 309 —
b. Formes moijennes. — Elles sont nettement vermiculaires , arrondies aux
deux extrémités et mesurent 1 3 (jl 5 de long sur 5 f/ de large. Elles présentent
la même électivilé pour le Giemsa que les formes plus âgées avec une colorabi-
litc plus marquée du protoplasme (lig. 3).
c. Grandes formes. — Plus nombreuses que les précédentes; elles représentent
l'état adulte du parasite. Ce sont des vermicules légèrement arqués et orientés
lu
I 3
Fig. 1 à i5. — Diiierents aspects de THémogrégarine du Python tnvlure.
1 . Hématie nonuaie au voisinage de laquelle se trouve une jeune forme libre. —
3 à 6. Formes endoglobulaires. — 6. Forme endoglobulaire adulte s'échappant de son
hùte. — 7 et 8. Grandes formes libres. — 9 et 10. Hémogrégarine en voie d'enkyste-
ment. — 11, 13, i3. Kystes constitués contenant de 2 à 4 mérozoïtes. — li. Elément
pigmenté contenant des tlémogrégarines , un mérozoïte, un noyau, des granulations
chromatiques , des granulations pigmeniaires et des coi"ps sphéroïdaux colorés en bleu. —
16. Élément pigmenté contenant en outre un kyste à mérozoïtes, un mérozoïto libre
et les autres éléments du précédent. (Grossissement, 11/10 D environ.)
suivant le grand axe du globule, s'appliquanl })ar leur bord concave sur son noyau.
La plupart mesurent 1 5 f.t de long sur 5 (i de large.
— 310 —^
Leur karyosome est {rénéraiemont ovoïde ; mais il peut présenter des contours
irrcguliers, ou Lien des l)andes spiralées formées de granulations chromatiques.
Dans tous les cas, il se colore en bleu violacé par le Giemsa, tandis que le proto-
plasme, sans inclusions, ressort en un ton azuré très pâle, qui souligne à pre-
mière vue le parasite dans le stroma plus sombre de l'hématie.
L'Hémogrégarine est souvent entourée d'un mince liséré incolore représentant
la capsule ; d'autres fois celle-ci est moins visible.
Les formes les plus voisines de Tétat adulte sont amincies et légèrement incur-
vées à une de leurs extrémités ; leur karyosome paraît alors situé dans cette moitié
amincie; elles peuvent atteindre 16 (jl 3 5, et leur largeur moyenne, non compris
la capsule, s'abaisse à 2 fx 5. Quelle que soit leur taille, nous n'avons jamais
trouvé plus d'un parasite dans ime hématie.
Ces formes endoglobulaires ne déterminent pas grands changements dans le
volume des hématies; celles-ci gardent le plus souvent leurs dimensions normales
de 17 fi 5 de long sur 10 f* de large.
Mais leur stroma devient graduellement plus pâle, puis le noyau à son tour se
gonfle, se crénelé et subit tous les stades de désintégration, mais seulement après
sa mise en liberté.
2° HÉimogrégarines libres.
Elles sont très rares.
Petites furmes. — Nous ne les avons rencontrées que dans le sang du second
Python. Ce sont de petits corps ovoïdes ou amincis à une extrémité, et mesurant
de 7 à 8 ft de long sur 3 à 4 de large.
Le Giemsa en colore le noyau en bleu sombre et le protoplasme en bleu violacé.
Elles représentent la forme la plus jeune de i'Héraogrégarine (fig. 1 ).
Grandes formes. — Représentent la forme la plus âgée. Ce sont des vermicules
de i5 f* de long sur 5 de large y compris la capsule; l'ime des extrémités est
arrondie, l'autre amincie et ordinairement recourhée : lorsque ces formes sont
étendues et décapsulées, elles atteignent 16 (n 26 et n'ont plus dans leur région
moyenne que 3 f* 5 de large (fig. 7 et 8). Sur quelques hématies on assiste à
l'évasion du parasite (fig. 6). Le sang du cœur et de la circulation générale ne
contient pas ces formes.
Le karyosome est fréquemment allongé et accolé au côté convexe de la moitié
amincie du verniicule, comme dans les formes endoglobulaires; le protoplasme
prend mieux les colorants, et se teint en bleu violacé par le Giemsa, le noyau en
violet sombre.
3° Kystes dp. multiplication.
On ne ieb rencontre que dans le foie ; les frottis directs ou de la pulpe
lavée et centrifugée montrent tous les stades de formation de ces kystes. A
un faible grossissement, ils apparaissent comme des taches bleu clair à contour
bien limité, et de dimensions variant de 18 fx a 5 de long sur 12 f/ 5 de large
à 25 p.
— 311 —
Les plus jeunes ont 18,2 5; ieur paroi et leur contenu, à l'exception de l'Hé-
mogrégarine , restent incolores. Le parasite qui s'est enkysté est vu netlement sur
la plupart; il est d'abord gonflé en un cylindre arqué do i5 (x de long sur 6 de
large et se délaclie sur le fond clair du kyste. Le noyau en est déformé, agrandi,
et en même temps de nombreuses granulations cliromatiques sont disséminées
dans son protoplasme (fig. g). Puis le gonflement de i'Hémogrégarine continue,
et on aperçoit deux noyaux plongeant dans un contenu nuageux qui prend très
peu le bleu par le Giemsa et ne remplit pas ie kyste: celui-ci augmente de volume ,
devient spbérique et acquiert un diamètre de 20 à aa fi (fig. 10).
La multiplication continue, et en même temps les mérozoïtes qui en résultent,
prennent des contours plus accusés et plus d'élection pour les colorants.
Le kyste reprend la forme ovoïde, et à l'intérieur les mérozoïtes s'orientent
dans des directions variées par rapport au grand axe (fig. 11 , 12, i3).
Nous n'avons trouvé qu'une seule espèce de kystes, et dans ceux-ci il y avait
h mérozoïtes au plus. Les mérozoïtes mesurent de 1 5 à 1 7 f* de long.
h° Hémogrégarines incluses dans les éléments pigmentés
INTRAVASCULAIRES.
Dans les frottis directs du foie , aussi bien que dans ceux de sa pulpe lavée et
centrifugée, il existe un grand nombre de ces éléments pigmentés décrits par
MM. Laveran et Pettit, et qui peuvent atteindre jusqu'à 38 f^ de diamètre. Un
grand nombre contiennent des grandes formes du parasite entourées de leur zone
claire de retrait, ou des mérozoïtes libres, ou les deux à la fois (fig. li); certains
entourent partiellement ou complètement des kystes à mérozoïtes (fig. i5).
Comme on le voit, le développement de i'Hémogrégarine du Python
niolure , son habitat dans les globules et dans les éléments pigmentés des
capillaires hépatiques , ses kystes de multiplication , sont analogues à ce qui
a été observé par MM. Laveran et Pettit ])our I'Hémogrégarine du Python
Sebai; mais en raison de l'habitat très différent des deux espèces, dont
l'une est asiatique et l'autre africaine, il est probable que les parasites,
bien qu'ils présentent des analogies , appartiennent néanmoins à des espèces
dillër entes.
Bibliographie.
(rt) 1909. Laveran et Pkttit, Sur une Hémogrégarinc du Python Sebai (C R.
Ac. des Se, t. 1^8, p. 11/12).
1910. Laveran et Pettit, Sur les formes de multiplication endogène de
Hwmogregarina Sebai (C. R. Ac. des Se, t. i5i , p. 182).
{b) 1908. Patton (W. s.), Tlic Hcmogregarines of Mammals and Reptiles
(Parasitology , vol. 1, p. 819).
M""' M. Phisalix et M. A. Latekan. Sur une Hémogréyarine nouvelle, pa-
rasite de Lachesis altei-natus. [ Figs. ] ^ Soo
M"" M. Phisalix. Sut une Hémogrégarine d'Eryx comcus. [Figs.] 3o/i
— Sur une Hémogrégarine du Python molure et ses formes de multipli-
ration endogène. [ Figs. ] 3o&
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM
ANNEE 1913
N*» 6
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGCGCXIll
AVIS.
Les auteurs sont priés de \ouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Atnis du Muséum natioml d'Histoire natu-
relle, fondée en 1 907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ''>.
Cî S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association,
120, boulevard Saint-Germain.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1913. — N*' 6,
-=:3 <;-<=.
U2' REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
24 JUIN 1913.
PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEDR DU MCSÉCM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président annonce que les fascicules 2, 3, ^ (;t 5 du
Bnltetin ont été mis en distribution.
M. LE Présideînt donne connaissance des faits suivants qui sorU
relatifs à divers services du Muséum :
M. Bonnet (Edmond), Assistant de la Chaire de Botanique (Pha-
ne'rogamic), a été admis, sur sa demande, pour cause d'ancienneté
d'âge et de services, à faire valoir ses droits à une pension de re-
traite, à dater du 1 6 juin 1918 (Arrêté ministériel du 20 juin iQiS);
M. LE Président se fait Tinterprète de tous pour exprimer les
regrets de la détermination que l'état de sa santé a obligé M. le
D"" Bonnet de prendre, alors qu'on espérait pouvoir compter long-
temps encore sur sa connaissance approfondie du monde des
Plantes; il rappelle que ce Botaniste fort érudit s'était fait re-
marquer principalement par ses études et ses publications relatives
à la Flore du Nord de l'Afrique et en particulier de la Tunisie;
MusÉDH. — XIX. ai
— '6]h ~
M. Girard, Sergent-télégraphiste à Gao (Soudan français), a été
nommé Correspondant du Muséum, en reconnaissance des efforts
constants qu'il a faits pour procurer, à la Ménagerie du Muséum,
des animaux rares de l'Afrique centrale (Assemblée des Professeurs
du 19 juillet 1918);
M. le D"" Lapicque, Professeur de Physiologie générale, et M. le
D' Anthony, Assistant au Muséum, ont été délégués pour repré-
senter le Muséum au XlIP Congrès international de Médecine qui
se tiendra à Londres en août 191 3 (Assemblée du 22 mai 1918);
Dans sa séance du 17 avril 1918, l'Assemblée des Professeurs
a décidé d'attribuer, sur les fonds des Voyageurs-naturalistes du
Muséum de l'exercice 1912, les indemnités ci-après :
M. Magnier-Serani), Maître de phare à Tamara (île de Los), pour
frais de récolte de collections diverses, notamment de roches des-
tinées au Muséum, 5 00 francs;
M. DE BouRY, à Santiago de Cuba, pour frais de récolte de collec-
tions destinées au Muséum, ioo francs.
M. LE Président prend ensuite la parole pour annoncer que l'As-
semblée générale de la Société des Amis du Muséum s'est tenue le
5 juin 1918 dans le grand Amphithéâtre du Muséum sous la pré-
sidence de S. A. S. le Prince de Monaco, Président d'honneur de
ia Société, M. LehitoHe représentant M. Barthou, Président du Con-
seil et Ministre de l'Instruction publique, empêché par les devoirs
de ses hautes fonctions, M. Amé-Leroy représentant M. Léon Bour-
geois, Président de la Société, retenu en province pour raisons de
santé; il dépose sur le bureau le discours ci-joint qu'il a prononcé
à l'ouverture de ia séance et fait à grands traits l'exposé des actes
le la Société des Amis du Muséum au cours de Tannée 1912.
— 315 —
DISCOURS DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM,
PRONONCÉ À L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA SOCIETE DES AMIS DU MUSEUM,
LE 5 JUIN 1913.
La Vie du Muséum en 1912.
Monseigneur ,
Votre Altesse Sérénissime a donné tant de preuves de son attachement
au Muséum d'Histoire naturelle qu'il devient difficile de trouver des expres-
sions nouvelles pour Lui témoigner notre reconnaissance et notre dévoue-
ment. Nous tâchons de le faire mieux que par des paroles, en prenant une
part aussi active que possible à la mise en œuvre des matériaux recueillis
soit au cours de ses belles campagnes océanographiques, soit dans les
fouilles entreprises dans les grottes préhistoriques de Grimaldi et d'ailleurs,
soit même, à Toccasion, dans cette exploration de l'atmosphère qui doit
nous apporter la connaissance des mouvements de l'air si précieux pour les
aviateurs et les aéronautes qui sont aujourd'hui légion.
Mais Votre Altesse ne cesse d'ajouter des motifs nouveaux à notre grati-
tude, et voilà que s'élève, non loin de cette maison, sur le boulevard de
l'Hôpital, un monument du goût artistique le plus pur, destiné à vivre dans
une cordiale entente avec le Muséum, également appelé à prendre une
part active à la vie de l'Institut Océanographique. Ce monument réunira ce
que l'on pourra décou\rir de la vie de l'homme sur la terre alors qu'il
était incapable de la conter.
Aussi ne saurions-nous trop remei-cier l'éminent homme d'Etat qui a
bien voulu accepter la présidence de la Société des Amis du Muséum,
M. Léon Bourgeois, d'avoir demandé à Votre Altesse de venir piésider
cette fête. Elle est ici chez Elle, puisque l'Assemblée des Professeurs du Mu-
séum , en créant le titre nouveau à' Associé du Muséum pour les personna-
lités qui lui ont rendu le plus de services, L'a placée en tête de sa liste, et
notre Assemblée a pensé qu'elle ne pouvait trouvei- une meilleure occasion
de rendre public son hommage qu'en priant M. le Président Léon Bour-
geois d'offrir lui-même à Votre Altesse la première médaille d'Associé du
Muséum, à l'effigie de Lamaick, qui ait été frappée à la Monnaie.
A son grand regret, M. Léon Bourgeois, retenu en province par sa
santé, n'a pu assister à cette séance; il a bien \oulu se faire représenter
par son dévoué secrétaire, M. Amé-Leroy, des mains de qui nous prions
Votre Altesse de vouloir bien accepter ce souvenir.
21 .
— 316 —
Mesdames, Messieurs,
L'usage s'est établi qu'en cette séance solennelle, vous soyez mis au
courant de la vie du Muséum, dont vous êtes les amis, durant l'année qui
vient de s'écouler. Rien n'est plus légilime; mais c'est là une tâche infini-
ment moins aisée qu'il ne paraît au preriiier abord. 11 y a ici dix-huit ser-
vices, en pleine activité, qui s'efforcent de tirer de l'étude de la vie et des
formes diverses de la Nature tout ce qui peut intéresser l'esprit humain,
tout ce qui peut, par une connaissance exacte de notre sol et de tous les
èti-es qui vivent à sa surface, contribuer à accroître le bien-être de chacun
de nous, à augmenter la richesse et la prospérité de notre pays. Les col-
lections de plantes et d'animaux préparées pour une conservation indéfinie
qui sont notre orgueil et ont une valeur pour laquelle toute estimation mo-
nélaire serait insuffisante, parce que les documents qui ont servi à faire la
science y ont été déposés par ses fondateurs mêmes depuis trois cenis ans:
nos jardins où vivent encore plusieurs des arbres exotiques pour la pre-
mière fois introduits en France par le Muséum, et devenus aujourd'hui
communs, tels que les cèdres du Liban, les acacias vulgaires et les deux
marronniers, le rouge et le blanc; nos serres, les plus riches d'Europe en
espèces; nos Ménageries, nos Laboratoires de recherche, notre Enseigne-
ment, forment un ensemble unique au monde, qui tire sa puissance de
l'étroite solitlarilé qui unit toutes ses parties et qui permet de dire que
rien de tout ce qui touche à la vie du Globe et des créatures qu'il porte ne
lui est étranger. En fait, cette maison rayonne sur le monde entier; tout
un essaim de voyageurs instruits par ses soins s'envole de ses laboratoires
pour scruter les régions les plus lointaines et les moins connues. Hier, le
docteur Charcot parlait sur le Pourquoi-Pas ? vers le pôle antarctique; de-
main, M. Jules de Payer s'enfoncera dans les glaces arctiques pour étudier
cet archipel François-Joseph, découvert par son père; après avoir exploré
les Antdles, Madagascar, la région des grands lacs africains, M. Charles
AUuaud vient de visiter, avec son collaborateur, M. Jeannel, ces puissantes
montagnes aux neiges élornelies de l'Afrique centrale: le Kilimandjaro, le
Ruwenzori et le Kenia, et il piépare une autre expédition dans les régions
les moins connues de l'Afrique orientale; M. Charles Diguet ne nous laisse
rien ignorer de l'étonnante flore mexicaine; M. Chevalier prépare par d'ha-
biles explorations la mise en exploitation des richesses vé^^étales propres
aux régions qui avoisinent la gi-ande forêt équatoriale et à cette forêt elle-
même; tandis que M. Gruvel s'essaye à tirer parti des pioduits de la mer
africaine et des animaux qui vivent sur le continent noir et que M. le doc-
teur Ronbaud, membre de la Commission d'éludé de la maladie du som-
meil , recherche et trouve le moyen de le déhvrer des redoutables tsé-tsé.
Dans d'autres régions du Globe, des con-espondanls zélés recueillent pour
nous les plus précieuses collections; ce sont des consuls, comme M. Serre,
— 317 —
qui nous a fait de ses diverses résidences : Batavia, la Havane, Bahia, Monte-
video, plus de a 00 envois; des industriels, comme M. Wagner dans la
République Argentine; de simples sous-officiers, comme cet admirable ser-
gent Girard qui, depuis dix ans, recueille, élève et ramène pour notre
Ménagerie les animaux les plus rares de l'Afrique équatoriale, ou même
de gracieuses femmes, comme M"' William Ponty, qui, aux côtés de son
mari, gouverneur général de l'Afrique occidentale, fondateur du Jardin
d'essai de Dalaba et des laboratoires que dirigent au Muséum MM. Cheva-
lier et Gruvel, fait capturer et nous adresse périodiquement Girafes, Anti-
lopes , Lions , Guépards et autres spécimens de la belle faune africaine. Le
personnel du Muséum n'hésite pas, de son côté, à aller recueillir sur place
les matériaux d'étude que ses connaissances spéciales lui permettent de
bien choisir : M. Surcouf a chassé lui-même dans l'Afrique du Nord les
Mouches piquantes, ces dangereuses propagatrices de maladies, qu'il con-
naît mieux que personne; M. Boudarel a accompagné M"°° du Gast dans sa
récente campagne marocaine; M. Caille, M. Labroy ont porté le premier
en Afrique, le second dans l'Amérique du Sud les méthodes du Service de
culture du Muséum.
On commence à oublier les lointaines et fécondes campagnes d'explora-
tion des abîmes océaniques du Travailleur et du Talisman, organisées par
le Muséum; mais plusieurs savants de cette maison se sont embarqués sur
les yachts célèbres du Piùnce de Monaco; l'un de nos plus brillants Assis-
tants, M. Charles Gravier, a consacré les économies qu'il a pu faire sur son
modique traitement à des voyages dans la mer Rouge et aux îles du Cap
Vert pour y étudier les coraux; M. Kûnckel d'Herculais a organisé la lutte
contre les Sauterelles en Algérie et dans la République Argentine; son
collègue M. Lesne a exploré les Canaries; M. Joubin, qui a organisé la
souscription Lamarck et dii'igé la publication des résultats de la mission
Charcot , a parcouru nos côtes pour dresser la Carte des stations ostréicoles.
On connaît les fructueux voyages minéralogiques de M. le Professeur
Lacroix aux Antilles, à Madagascar, dans nos colonies africaines, et l'an
dernier, afin d'être en mesure de donner toute sa perfection à la savante
Flore de l' Indo-Chine dont il poursuit la publication avec une impertur-
bable régularité, M. le Professeur Lecomte poussait ses herborisations dan.s
toute l'étendue de nos possessions asiatiques, en compagnie d'un Ami du
Muséum de la première heure, que la mort vient do nous enlever préma-
turément. Qu'il me soit permis de m'arrêter sur ce nom et d'adresser à
cette mémoire un témoignage suprême de reconnaissance.
M. Achille Finet se destinait à la chimie, mais son père aimait les belles
fleurs et s'enorgueillissait de sa serre d'Orchidées; ces fleurs étranges et sé-
ductrices ne manquèrent pas de faire la conquête du jeune chimiste, qui eut
occasion d'en entretenir, avec tant d'enthousiasme, le Professeur Bâillon, que
celui-ci pria notre vénéré coflègue M. Bureau de lui ouvrir les herbiers du
— 318 —
Muséum et de lui permettre d'y travailler. De ce moment , M. Achille Finet ne
quilta plus le Laboratoire de Botanique, et lorsque M. Bureau prit sa retraite,
il devint le collaborateur le plus assidu de M. Lecomte, son successeur. On
peut dire qu'il aurait donné, s'il en eût éié besoin, l'exemple de l'exac-
titude et de l'assiduité au personnel si zélé et si laborieux du Laboratoire
auquel il appartenait. Mieux que personne, il était à même d'apprécier
l'insuffisance des moyens dont disposent les services du Muséum. De son
vivant, il subvenait discrètement aux dépenses par trop lourdes pour le
maigre budget des herbiers , payait des employés supplémentaires et pu-
bliait à ses frais un recueil, les Notulœ Sijslenwtirfe , destiné à faire rapi-
dement connaîtî-e les espèces nouvelles de plantes découvertes dans les
herbiers ou rapportées par les voyageurs. Il n'a pas voulu que la mort inter-
rompît son œuvre, et il a légué au Muséum, pour entretenir et compléter
ses herbiers, une somme de six cent mille francs.
C'est le plus beau legs que notre établissement ait jamais reçu.
Jusqu'ici la fortune du Muséum se composait surtout de legs faits par
ses Professeurs, qu'on ne pouvait guère accuser cependant de s'être enrichis
aux dépens de l'Etat :
Environ 100,000 francs légués par M. Serre, Professeur d'Anatomie
comparée, pour l'achat de fossiles;
100,000 francs légués par M. Georges Ville, Professeur de Physiologie
végétale, pour des recherches d'agriculture;
100,000 francs légués à la Ménagei'ie par M. Alphonse Milne-Edwards ,
l^rofesseur de Zoologie;
1 5,000 francs par M. Frémy, Professeur de Chimie, destinés à fonder
des prix pour les agents secondaires.
A ce fonds s'ajoutaient quelques legs particuliers, moins importants :
10,000 francs donnés par M. Menier, le célèbre industriel, pour encou-
rager les recherches de chimie;
1,000 francs donnés par M. Séguin, dans un but analogue;
5,000 francs légués par M"" Manière, en faveur des animaux : «ces
muets qui n'ont jamais dit de mal de personne n ;
5o,ooo francs légués par M. llumbert, pour améliorations dans la Ména-
gerie ;
5,000 francs légués par M"" Guérineau, pour récompenses aux em-
ployés et secours aux veuves;
700 francs légués par M. Alibert, pour rémunérer les gardiens qui
surveillent les spécimens de graphite de Sibérie donnés par lui aux collec-
tions de Géologie, où M. le Pi'ofesseur Stanislas Meunier, qui a publié tant
de beaux livres, a réuni la plus belle collection qui soit de ces pierres tom--
hécs du ciel, débris d'astres brisés dont il essaya de reconstituer l'histoire.
Depuis quelque temps nous avons été plus heureux.
M. Eugène Boullet n'a pas attendu d'être mort pour lâcher d'élever au
. — 319 —
premier rang notre collection de Papillons de jour, et, collectionneur lui-
même de toutes sortes de rares choses, il a eu le courage de mettre en
vente une collection exceptionnelle de timbres-poste pour fournir au Ser-
vice d'Entomologie les moyens de continuer à acheter ces magnifiques In-»
sectes que les amateurs se disputent à prix d'or.
(Tesl la rente d'environ 126,000 francs qui, de ce fait et dans ce but,
est venue s'ajouter au budget dix fois trop petit de la chaire d'Entomologie,
devenue, grâce à M. le Professeur Bouviei-, un centre d'études d'une in-
comparable activité'.
Une auditrice assidue des cours du Muséum que j'ai vue bien long-
temps devant ma chaire, aux côtés du couple patriarcal que formaient
M. el M"" Victor Considérant, M"° Juglar, vient de léguer de son coté
/io,ooo francs à partager entre les Services de Zoologie et d'Anthropologie
du Muséum, et 76,000 francs pour notre Laboratoire maritime de Saint-
Vaast-Ia-Hougue.
Le Service de Bolani([ue n'a pas seulement reçu le legs généreux de
M. Finet. Auparavant, un autre botaniste, M. le Docteur Duraud, lui
avait donné le superbe herbier, la riche bilfliothèque rassemblés par son
grand-père, le savant botaniste Gosson,plus environ 900,000 francs pour
assurer à perpétuité la conservation et l'accroissement de cet herbiei-;
M™" Drake del Caslillo lui a fait également le don particulièrement impor-
tant de la bibliothèque et de l'herbier de son mari, plus 26,000 francs
pour leur entretien.
Jusqu'ici nous n'avions hérité que de collections non reniées et la
charge qui en résultait pour notre personnel et notre budget n'était pas
sans mettre un peu d'amer aux bords de la coupe d'or. Même rentées, les
belles collections du Docteur Durand et de M"" Drake del Castillo n'ont pas
été sans nous causer quelque souci. De (elles collections tiennent de la
place : tout un étage d'un grand immeuble de la rue de la Boëtie pour
l'herbier (îosson, une immense pièce d'un vaste hôtel pour l'herbier
Drake. Oh les loger dans nos bâtiments en ruine?
En attendant que l'on construise enfin au Jardin des Plantes un Institut
digne des professeurs qui enseignent ici la botanique, de M. VanTieghem,
qui a refait cette science, de M. Mangin, qui travaille à contenir l'envahi?-
sanl et désastreux parasitisme des Champignons, et rend dans ce domaine
tant de services , l'herbier Cosson est installé vaille que vaille dans le bâti-
ment qui dresse encore, en pleine lumière, sa hideuse façade en face des
terrains qu'occupait la moins solide Pitié, dont l'Assistance publique vient
de se débarrasser comme d'une honte; l'herbier Drake est au fond d'un la-
boratoire dont il a fallu chasser les hôtes pour le loger. Et tous nos Ser-
vices sont dans le même embarras.
Les collections zoologiques sont toutes en voie d'accroissement rapide et
reçoivent chaque année les dons les plus précieux; mais à côté quelle misère!
— 320 — .
La famille d'un négociant en perles bien connu , M. Ochsé , nous a offert
une superbe collection de perles et d'opales; il a été jusqu'ici impossible à
M. le Professeur Joubin, dont tout le monde connaît l'inlassable aclivitd,
de trouver les fonds nécessaires pour commander la vitrine de sûreté in-
dispensable pour les protéger. Il n'y a plus de place, ni aux galeries, ni
dans les laboratoires, pour les cartons où doivent être piqués les 20,000
Insectes qui arrivent annuellement. Dans la vieille galerie de Zoologie,
condamnée depuis vingt-quatre ans, vous trouverez, au rez-de-chaussée,
des restes de la collection de Bnffon; au premier étage, une bonne partie
de la collection des Poissons contenant de nombreuses pièces historiques
qu'il est impossible de faire tenir ailleurs et toute la série des merveilleux
spécimens delà Faune africaine : Lions, Panthères, Antilopes de toutes
tailles et de toutes formes, Hippopotames, Rhinocéros, Zèbres rapportés
d'Afrique par M. le baron Maurice de Rothschild, fils de M. Edmond de
Rothschild, qui ne laisse passer aucune occasion de nous témoigner une
affectueuse sympathie. Un troupeau de gigantesques Girafes n'a pu même
trouver place dans ce dépôt; enveloppé de toile cirée comme pour un
lointain voyage, il dort, hors de toute série, dans l'atelier de montage du
Laboratoire d'Anatomie comparée.
Dans la galerie voisine de la place Valhubert, qui fut construite par Du-
tert, l'architecte du Palais des Machines, et inaugurée en 1898 par M. Léon
Bourgeois, alors Ministre de l'Instruction publique, il n'est plus possible
de placer le moindre objet, et des collections auatomiques préparées sous
l'œil de Cuvier attendent, dans le vieux local aujourd'hui étayé de partout
qu'il fit sommairement construire sous le premier Empire, que leur place
soit prête dans la nouvelle galerie inachevée.
Dans ce palais commencé il y a douze ans par la troisième République,
chaque dimanche, de 6.000 à 10.000 personnes se pressent, attirées par
l'aspect étrange et mystérieux de cet ossuaire qui semble détenir mille se-
crets, où sont conservés par les soins assidus de M. le Professeur Verneau
<les spécimens des types si variés de l'humanité, dominés, pourrait-on
dire, par le crâne désormais authentifié de Descartes, mais surtout par
celte grandiose évocation du passé qu'a su réaliser M. le Professeur Boule,
(i'est là que peu à peu se rassemblent les représentants colossaux ou mons-
Irueux d'un monde à jamais disparu et que, chaque année, quelcpie mer-
veille inattendue vient dépasser en imprévu celles qui s'y trouvaient déjà.
On vient de partout s'étonner devant l'étrange Iguanodon qui, s'il par-
courait encore de son pas lourd et ondulant les rues de Paris, pourrait sans
peine indiscrètement plonger ses regards dans les appartements du troi-
sième étage, ou devant les vingt-six mètres de longueur que mesure le Di-
plodocus, un Seipent démesuré, me disait quelqu'un , monté sur des pattes
d'éléphant. Un de nos correspondants les plus distingués, M. Perrier de la
Bathie, vient d'envoyer de Madagascar, à M. Boule, les os d'un Reptile
— 3-21 —
analogue, mais qui devait avoir quaraute-cinq mètres de long; c'est jus-
qu'ici le plus colossal animal qui ait vécu sur la terre. L'attention toujours
en éveil de notre éminent paléontologiste a su procurer à nos collections le
crâne d'un autre Reptile déforme stu[)éfiante, le Triceratops, qui avait
l'allure d'un Rhinocéros géant, et dont la tête, armée de trois cornes, ter-
minée en avant par un bec d'Aigle, en ariière par un large et puissant
bouclier ([ui s'avançait au delà des épaules , ne mesurait guère moins de
deux mètres de long. Madagascar a également fourni à M. Boule tous les
os nécessaires pour reconstruire entièrement le squelette du plus grand
desjEpyornis; cet énorme Oiseau sans ailes avait trois mètres de hauteur.
Auprès de cette pièce unique, dont aucun musée ne possède l'équivalent,
une Autruche a l'air d'un smiple Poulet. Du Fayoum, où l'on a découvert
les ancêtres, encore sans trompe et sans défenses, des Eléphants, M. Boule
a encore réussi à se procurer une tête de l'ancêtre fossile des Baleines, l'im-
mense Zeuglodon, qui pouvait atteindre trente mètres de longueur et avait
conservé en partie les dents d'un Phoque. On a pensé — mais que n'a-t-on
pas pensé sur ce sujet? — que ce sont ses derniers descendants revus, il y a
peu de temps encore, dans la baie d'Along, qui ont donné naissance à la
fameuse légende des Serpents de mer.
Bientôt, près de la vitrine due à M. le baron Edmond de Rothschild, où
sont rassemblés les fauves énormes et terribles, les Ours, les Lions, les
Hyènes qui disputaient à l'Homme des cavernes ses proies chèrement ac-
quises, le chasseur lui-même apparaîtra sous les traits de l'homme célèbre
de la Ghapelle-aux -Saints, à qui M. Boule, assisté de M. Anthony, vient de
consacrer un mémoire qui est un chef-d'œuvre tout plein de révélations
inattendues et de faits singulièrement suggestifs.
Mais la plus étonnante nouveauté de cette étonnante galerie sera bientôt,
en chair, en peau et en poils , le Mammouth , l'Éléphant velu que l'Homme
fossile a dessiné partout, le Mammouth admirablement conservé que nous
devons à la générosité d'un grand seigneur russe, M. le comte de Sten-
bock Fei-mor, pour qui nous espérons la ci'oix d'Officiar de la Légion
d'honneur.
Demain , i\ sera impossible de circuler parmi ces merveilles; il faudra re-
noncer à en acquérir de nouvelles, ou les tenir cachées dans un sous-sol.
Mais il n'y a pas que les galeries qui soient ici trop petites ou en fâ-
cheux état. L'Orangerie située tout près de cet amphithéâtre a laissé choir
ses corniches, son plafond , et il a fallu i'étayer de toutes parts. Dans un
laboratoire démoli par le vent, miné par l'inondation, infiltré d'eau de
toutes parts, M. Maquenne et son Assistant, M. Demoussy, ont ruiné leur
santé — espérons qu'elle se relèvera — en poursuivant les belles re-
cherches qui ^ iennent de révolutionner toute l'histoire de la respiration et
de la nutrition des plantes. M. Jean Becquerel n'est pas toujours assuré
que les planchers de la modeste maison de Guvier, où est établi son labo-
— 322 —
ratoiie de foi-tune, suppoi'teroul les lourds appareils à l'aide desquels il
poursuit les recherches inaugurées par sa famille , qui ont déjà conduit à la
découverte du radium, mais qui ont une portée bien plus grande; et c'est
seulement par suite de la suppression de la chaire de Chimie minérale
où, du temps de Frémy, vinrent se former tant d"habiles ingénieurs que
M. Arnaud et ses collaborateurs peuvent poursuivre les études qui nous
apprennent quelles substances sont contenues dans les plantes, nous
montrent qu'il peut y avoir du café sans caféine, comme celui des Gomores,
ou perfeclionnent les procédés d'extraction du caoutchouc.
Toutefois l'avenir n'est pas pour nous sans lueurs d'espérance. Déjà on
commence à entendre dire en autobus, où, quand on a une oreille atten-
tive, on apprend beaucoup de choses, que le Muséum se met en frais. On
lui est reconnaissant d'avoir songé à attirer les jeunes enfants qui seront
peut-être un jour de grands naturalistes, en installant pour eux des vasques
de sable frais que leur donne généreusement M. Mocqueris, une boutique
à gaufres et même un guignol que dirige un artiste du Théâtre-Français ,
M. Phihppe Garnier.
On a remarqué que les bâtiments et les grilles du Muséum sont entre-
tenus; on voit clair dans la rotonde des Herbivores où des ténèbres propices
permettaient naguère à des légions d'Araignées de lisser tranquillement
leurs toiles au-dessus du front des Girafes, presque aussi clair que dans les
loges des animaux féroces que notre charitable collègue, M'"' Camps, fait
périodiquement repeindre à ses frais.
Nous devons ces améliorations à l'activité intelligente et habilement iu-
lluentede notre architecte, M. Pontremoli, qui a pris à cœur la restauration
de celte maison et qui sait obtenii' les crédits nécessaires à son entretien; à
la bienveillance qui nous a toujours été acquise de M. Xavier Léon, Direc-
teur des bâtiments civils , philosophe, par surcroit, et heureux de favoriser,
par tous les moyens dont il dispose , les progrès de la science. C'est un de-
voir pour moi de leur exprimer ici toute notre reconnaissance. Ils sont,
au premier chef, des Aitiis du Muséum.
Vous savez d'autre part qu'il y a un an, sur l'initiative de M. le Prési-
dent Léon Bourgeois, le Gouvernement, à la tête duquel se trouvait alors
M. le Président Fallières, qui a, discrètement, rendu au Muséum les plus
inoubliables services, a déposé un projet de loi ouvrant pour le Muséum
l'ère des agrandissements nécessaires. Nous espérons que cette loi sera bien-
tôt votée <'' et que, grâce à elle, notre pays sera enfin doté du grand Eta-
blissement que la Convention avait entendu créer dans l'intérêt du pro-
grès de l'agriculture, du commeroe et des arts, comme on disait alors. Et ce
sera pour lui aussi une ère de prospérité matérielle.
L'autonomie financière, le droit de faire des recettes que le Parlement
(" Elle l'est aujourd'hui.
— ?;n —
nous a octroyé commence à donner de sérieux résultais; mais ces résultats
seraient infunment plus considéiables et plus profitables au pays même si
nous possédions un meilleur outillage.
Notre Ménagerie n'est pas, comme on l'a dit quel(|nefois, le paradis des
bonnes d'enfants et l'enfer des animaux.
C'est un champ d'expérience et d'étude oij M. le Professeur Trouessart,
déjà chargé d'une nojnbreuse collection, l'une des beautés du Muséum, et
son aide, M. Sauviiiel, cherchent à acclimater, à faire reproduire, à croiser
les animaux exotiques qui leur arrivent, et ils ont plus d'une fois cédé au
célèbre Hagenbeck lai-même des rejetons de notre Ménagerie ; où M. le
Professeur Lapicque, qui s'occupe déjà avec tant de succès de la physiolo-
gie du système nerveux, se livre à d'intéressantes études sur le régime ali-
mentaire des animaux; où M. Lucet, membre de l'Académie de médecine
et assistant de notre illustre collègue, M. Chauveau, Professeur de patho-
logie comparée, tout en donnant à nos pensionnaires les soins médicaux les
plus éclairés, trouve des documents de la plus haute importance pour la
santé de l'homme et des animaux domestiques; où M. le Professeur Roule,
dont la compétence est si souvent mise à contribution par le Service des
pèches maritimes , étudie tous les problèmes que suscite encore la vie mys-
térieuse du Poisson.
Nos serres, nos jardins, fournissent à la cultuie des plantes exotiques
des documents analogues, cl M. Chevalier me remettait naguère une lettre
touchante de M. Fauchère, Chef de la Section des cultures du Service deco-
lonisalion à Madagascar, contant par quels soins et par quelle sollicitude,
alors qu'il était Professeur de culture au Muséum, M. Maxime Cornu avait
déterminé le succès des introductions de plantes utiles dans notre grande
île africaine.
Le Professeur de culture actuel, M. Coslanlin, continue celle œuvre si
importante pour la mise en valeur de nos Colonies, et qui, se poursuivant
discrètement, n'a pas toujours été aussi hautement appréciée qu'elle le
méritait.
Le Muséum n'a cependant jamais cessé de la poursuivre, même quand
il n'était que le Jardin du Roi. Quiconque a visité les expositions que mul-
tiplient nos éleveurs et nos horticulteurs sait quels miracles ils ont su ac-
complir à l'aide de nos seuls animaux domestiques ou de nos plantes culti-
vées. Le jour où le Muséum pourrait étendre graduellement cette œuvre
à l'innombrable multitude des êtres \ivants, il accomj)lirait dans le monde
la plus haute et la plus noble mission qui se puisse concevoir.
Actuellement, l'invasion de notre civilisation dans toutes les contrées où
naguère la vie s'épanouissait sans contrainte, a eu pour consét|uence une
œuvre de dévastation sans précédent. De tous côtés dos cris d'alarme sont
poussés par tous les hommes que n'aveuglent pas l'esprit de lucre ou quel-
que vanité cynégétique. Quel rôle magnifique jouerait le Muséum s'il avait
— 32Zi —
les moyens de créer dans Paris un paradis des animaux où on pourrait les
coQiempler en demi-liberté dans un cadre semblable à celui où ils vivent
naturellement, s'il pouvait autour de ce paradis aménager — conjointement
avec sa fille devenue majeure, h Société nationale d'Acclimatation, à laquelle
il demeure lié par des liens étroits — des succursales oii il serait possible
d'essayer de les apprivoiser, de les domestiquer, de les modifier ensuite de
manière à en tirer le maximum d'utilité, d'instituer même une école d'éle-
veurs qui pouiTait ensuite étendre son œuvre dans les Colonies, comme
cela a toujours existé, en fait, pour les plantes! Que d'espèces utiles seraient
ainsi sauvées d'une destruction certaine; que d'espèces réputées inutiles
passeraient au rang d'espèces utiles, si seulement nous savions quel parti
nous en pouvons tirer'. Quel merveilleux séjour deviendrait notre Globe, si
nous réussissions à exaller la beauté delà plupart des plantes ou leurs ver-
tus au point où nous avons porté cpielques-unes d'entre elles! Quel bienfait
pour l'humanité, autant pour son bien-être que pour son élévation
morale, serait la poursuite d'une telle œuvre! Vous l'avez commencée.
Messieurs, — et nous vous en sommes reconnaissants, — en récompensant
ceux de nos modestes employés qui se sont signalés par quelque succès
dans l'élevage ou dans la culture. Il vous appartient de la poursuivre.
Le Muséum national d'Histoire naturelle n'a pas seulement pour objet
de rassembler des choses mortes; ses Musées, à qui, pour être merveilleux,
il ne manque que de la place, sont imlispensables au progrès de la science.
Mais la science dont l'étude se poursuit ici, c'est la science de la vie. La vie
s'est montrée docile entre les mains des hommes qui ont entrepris de la
diriger. Elle est une source incomparable de richesses que nous avons trop
longtemps abandonnée à elle-même et qu'il nous appartient de capter.
C'est à vous , c'est à nous tous de le vouloir.
M. Hua, Secrétaire général delà Société, donne ensuite lectuie
de son Rapport sur les actes de la Société au cours de Tannée 1919;
il y fait particulièrement ressortir que le Conseil a pensé que le
moment était venu, étant donné l'état de prospérité de la Société,
de mettre à exécution un projet depuis longtemps étudié, celui de
créer un organe spécial intitulé Les Nouvelles du Muséum, destiné à
mettre les membres de la Société au courant non seulement de ses
actes, mais des faits intéressants qui se produisent au Muséum et
montrent l'activité de ses différents Services. Il mentionne la créa-
lion de Conférences-promenades et insiste sur le succès qu'ont eu
les deux premières qui ont été faites par M. le Directeur et M. le
Professeur Trouessart dans les Galeries d'Anatomie comparée et
dans la Ménagerie; elles ont été suivies en effet par un grand
— 325 —
nombre de membres de ia Société. M. le Secrétaire rappelle encore
que les Amis du Muséum ont tenu, comme l'an dernier, à recon-
naître les bons services des employés du Muse'um en s'attachant
particulièrement à accorder aux plus méritants un certain nombre
de gratifications spéciales ^^K
M. P.-V. Masson lit le Rapport sur la situation financière de la
Société, dont les conclusions font ressortir qu elle se présente dans
d'excellentes conditions et laisse de larges disponibilités pour favo-
riser facquisition d'animaux vivants, de collections, de biblio-
thèques et d'instruments de Laboratoire.
S. A. S. LE Prince de Monaco prononce alors une allocution dont
nous avons le regret de ne pouvoir reproduire les termes précis; il
rappelle tout d'abord que les campagnes du Travailleur et du Ta-
lisman ont été organisées jadis sous les auspices des savants du Mu-
séum et conduites par eux et que ce sont elles qui font engagé à
cultiver les études océanographiques qu'il a poursuivies depuis tant
d'années; il fait des vœux pour que le Muséum, qui a eu tant d'ini-
tiatives scientifiques, soit enfin doté des ressources nécessaires pour
qu'il puisse soutenir dignement sa réputation séculaire et se trouver
de pair avec les grands établissements similaires étrangers.
S. A. S. donne enfin la parole à M. le Lieutenant de vaisseau
BocRÉE, le compagnon fidèle de toutes ses campagnes, qui dans
une brillante conférence, qu'accompagnent de remarquables pro-
jections photographiques et cinématographiques, initie l'auditoire
à tous les procédés de pêche dans les grandes profondeurs et de
préparation des animaux capturés; les projections en couleur mon-
trent, à la grande surprise de tous, les brillantes colorations des
êtres qui vivent dans les abysses. Poissons et Crustacés qui brillent
comme des Lampyres et sont souvent parés des teintes rouges les
'"^ Sur la somme totale de 1,270 francs dislribuée, une somme de 700 francs
a élé répartie de la façon suivante : les gardiens de la Ménagerie Eyre et Escaffre
chacun 5o Irancs; les jardiniers Derôme et Uerard, chacun 5o francs: le briga-
dier de la Ménagerie, Del'eux, 100 francs; les gardiens de Galerie Georges et
Dupanloup, chacun 70 francs. Bouleau et Mangiiy, chacun 5o francs; l'employée
à la Culliire M"" Jacob, veuve d'un jardinier mort en service, 5o francs. Les
570 francs reslant ont été distiibués à titres divers, notamment pour services
rendus à la Société des Amis du Muséum.
— 326 —
pius vives. La reproduction d'une remarquable fidélité des couchers
de soleil sur la mer, dont les variations de teintes sont si chan-
geantes, soulève des applaudissements re'pétés.
PRESENTATION D'OUVRAGES.
M. Menegalx présente et offre pour la Bibliothèque l'ouvrage sui-
vant, U élevage de l'Autruche, en ces termes :
ff J ai l'honueur de déposer sur le bureau, pour la Bibliothècpie du
Muséum, le nouvel ouvrage que je viens de publier''^ et qui traite d'une
question de Biologie appliquée. Mon travail est surtout pratique et destiné
à renseigner l'élevem- d'Autruches sur les précautions minutieuses qu'il
doit prendre pour maintenir son troupeau en bonne sauté et produire de
belles plumes. Je décris d'abord les quatre plumages successifs de l'Au-
truche, j'indique les noms commerciaux français et anglais des diverses
catégories de plumes, ainsi que les qualités qu'elles doivent posséder pour
atteindre une valem- déterminée, valeui- qui se calcule au moyen de
" points". Et je montre que ce n'est que })ar la sélection des géniteui'S
qu'on se rapprochera de la plume idéale et qu'on arrivera à diminuer le
nombre des plumes défectueuses.
ffLa récolte des plumes, qui a lieu tous les huit mois ou tous les
douze mois , ne se fait qu'au sécateur, et non par arrachage , en sorte qu'il
n'en résulte aucune douleur pour l'animal. Un graphique indique les quan-
tités produites et les prix depuis le début de la domestication.
ffDans des chapitres spéciaux, je traite minutieusement de l'iuslallation
des parcs , de la ponte , de l'incubation naturelle et artificielle , des soins à
donner aux adultes et aux jeunes (abris, nourritures, maladies). J'indique
aussi la température maxima , mininia et moyenne des régions du Cap où
l'élevage réussit le mieux.
"En traitant de l'extension de cet élevage, je parie du Transvatd, du
Damaraland, de l'Australie, de TEgypte, des Etals-Unis, de INice, de Ham-
bourg, mais je m'étends surtout sur les essais tentés daus les (Joionies
françaises : Algérie, Tunisie, Soudan, Madagascar. Dans cette île, l'élevage
est en progrès puisqu'U y a au moins 5oo Autruches adultes et, cette
année, l'autrucherie officielle de Tuléar mettra loo Autruchons en .vente.
ffEn écrivant cet ouvrage, j'ai voulu montrer que les aléas de cet élevage
sont évitables et qu'on n'a qu'à copier les méthodes des colons du Gap,
qu'à employer la luzerne pour réussir dans nos Colonies. J'ai voulu aussi
('' L'Élevage de l' Autruche. Récolte et commerce des plumes , par A. Meneuaux
(A. Ghallamel, 17, rue Jacob, Paris).
a*, y-
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327
— 327 —
contribuer à la conservation des Oiseaux du giobe. Plus le prix et le port de
ces gracieuses plumes se démocratiseront, moins les Oiseaux à brillant plu-
mage sei'ont employés dans la parure, et plus ils jouiront de la tranquillité
(jui leur est si nécessaire pour mener à bien leurs couvées.
ffL'Administiation ne saurait se désintéresser d'un élevage qui, au Gap,
rapporte 58 millions par an.n
COMMUNICATIONS.
JSoTE SVK UNE TETE DE TaSMANIEN RECDEILLIE PAR l' EXPEDITION
DE La Favorite en i83i et dessinée par A. de Sainson^^\
PAR M. Gustave Regelsperger.
La tête de Tasmauien , dont nous donnons , pi. XIII , le dessin exécuté
par Auguste de Sainson , est connue déjà par la reproduction qu'en a donnée,
en 1876, le dessinateur Delahaye; mais le dessin d'Auguste de Sainson,
outre qu'il est inédit, offre le très grand intérêt d'avoir été fait plus de
quarante ans avant l'autre. 11 nous a paru d'aulant plus intéressant de le
signaler qu'on ne saurait réunir trop de documents précis sur les Tasma-
niens, dont la race est aujourd'hui entièrement éteinte, son dernier repré-
sentant étant mort en 186g.
Louis-Auguste de Sainson, né à Paris le 26 avril 1801, artiste de
talent qui , par goût , s'était surtout orienté vers les croquis de voyage
et d'histoire naturelle, avait été attaché, comme dessinateur, à l'Expédition
que fit, sous le commandement de Dumont d'Urville, la corvette l'Astro-
labe pendant les années 1826 à 1899 et qui explora la Nouvelle-Zélande et
la Nouvelle-Guinée. Il a rapporté de ce voyage de nombreux dessins et,
par sa collaboration au volume de planches paru au retour de l'Expédi-
tion , il a mérité sa part dans les éloges faits par Guvier de l'œuvre scien-
tifique de cette campagne.
Lorsque en i832 revint également du Pacifique l'Expédition de la cor-
vette la Favorite, commandée par Laplace, alors Capitaine de frégate, ce fut
de Sainson qui, bien que n'ayant pas effectué le voyage, fut chargé de di-
riger la gravure et la publication de ï Album historique de cette Expédition '^'.
C' Je prie M. le Professeur Verneau et M. KùncLel d'Hercuiais d'agréer mes
remerciements pour les utiles renseignements qu'ils m'ont donnés afin de faciliter
mes recherches.
*''' Album historique, gravé et publié par les soins et sous la direction de
M. DE Sainson, dessinateur du voyage de l'Astrolabe, Paris, Arthus Bertrand,
i835, 1 vol. in-fol. de 72 planches.
— 328 —
Dans ie voyage de l'Astrolabe, Dumoiit d'Urville avait touché la Terre
de Van Diemeii , mais il n'avait pu en rapporter aucun document sur les
Tasmaniens. L'Expédition de la Favorite avait été plus heureuse et le
Chirurgien-major Fortuné Eydoux, spécialement chargé des recherches
d'histoire naturelle, avait pu se procurer la tête d'un Tasmanien, mort
à Hobart-Town , en i83i, d'une fièvre pernicieuse, ainsi que nous l'ap-
prend une note de Dumontier''', communiquée à la Société d'Anthropologie
de Paris, par M. Hamy, le 3 décembre 1 87^ '"'. Mise dans lalcool , cette tête
fut rapportée au Muséum.
Auguste de Sainson, étant chargé de la publication des gravures de
l'Expédition, avait été à même de prendre connaissance des divers docu-
ments rapportés par la Favorite et ce fut alors qu'il dessina cette tête de
Tasmanien qui ne figure pas dans l'Album des planches. Tout nous porte
à croire que ce fut très peu de temps après l'arrivée des collections au
Muséum : l'écriture même qui accompagne le dessin suffirait à le prouver,
mais il faut y ajouter aussi ce fait qu'Auguste de Sainson, devenu très peu
d'années après secrétaire du prince Anatole de Démidoff, laissa Paris pour
l'accompagner dans ses voyages.
C'est plus de quarante ans après qu'on exécuta un nouveau dessin de
la même tête.
La pièce ayant subi par son séjour dans l'alcool et le contact du verre
des déformations profondes, 1res bien décrites en 187/1 dans la note pré-
citée de Dumontier, on jugea inutile de la conserver plus longtemps dans
cet état. Les lèvres et la bouche ayant été consolidées du mieux qu'on put,
on exécuta un moulage de la tête, on en fit faire un dessin par Delahaye
et on la réduisit à l'état de squelette.
Le moulage et le crâne se trouvent au Muséum, dans les Galeries
d'Anthropologie, le premier sous le n° 38o6, le second sous le n° 3637-
Le dessin de Delahaye a paru dans un ouvrage de Paul Gervais, Zoologie
et Paléontologie générales [ïi" série, 1876) '^', et il a été reproduit dans plu-
sieurs autres ouvrages '*'.
Comme Auguste de Sainson, Delahaye a montré la tête de face et de
profil , mais il a voulu lui donner plus de vie en la plaçant sur des épaules
'•' Le D"^ Dumoutier a fait partie de rExpédition de l'Astrolabe et de la Zélée
(1887 à i84o), commandée par Dumont d'Urville.
t') Dumoutier, Le Tasmanien de Eydoux. Description d'une tête de Tasmanien
conservée dans rafcooi [Bulletin de la Société d'Anihrupologie de Paris; 1874,
p. 808).
'■^i Paul Gerïais, Professeur d'Anatomie comparée au Muséum d'Histoire natu-
relle, Zoologie et Paléontologie générales, 3" série, Paris, Arthus Bertrand, 1876.
PI. I et II.
W Notamment dans H. LingRoth, The aborigines o/Tasmania, Londres, 1890.
PI. XIII et XIV.
— 329 —
habillées. De Sainson n'avait pas usé de cet artifice et il avait donné une
tête coupe'e, plus impressionnante et parla, peut-être, plus réelle. La
déformation avait, à ce moment, déjà commencé son œuvre, mais de
Sainson avait dû reproduire la têle exactement telle qu'elle était alors.
Quand Delaliaye a lait son dessin, la dégradation avait dû s'accentuer;
aussi, bien qu'on y trouve la même déviation caractéristique du nez et de
la bouche que précédemment, l'artiste avait dû force'ment. dans sa compo-
sition, faire davantage oeuvre de restauration. C'est pour ces diverses
raisons que le document plus ancien, du à Auguste de Sainson, peut
mériter d'être conservé.
Etude d'une collection d'Oiseaux montes et en peau
FAITE PAR M. ET M™* PaUL CoMBY, AU YuNNAN ,
PAR MM. A. Menegaux et r. Didier.
Ces Oiseaux ont été tués au Yunuan par M. et M"" P. Comby et les
Chinois de leur caravane sur la route qu'ils suivaient entre Yun-uan-fu et
Sui-fu en 1909.
C'est surtout aux environs de Tapanchou, Sing- tien -chou, Tung-
chuan-fu, Tchao-tung-fu , Ta-kuan-ting, que leur récolte a été faite.
Ces Oiseaux, provenant de la région orientale du Yunnan, se rap-
prochent plus des espèces de la Chine que de la faune paléarctique , dont
on retrouve de nombreux spécimens dans les régions occidentales de ce
pays. Certaines espèces sont intéressantes à noter.
La collection comprend Sa espèces et 62 spécimens.
I. Phasi»nidés.
1. CoTURNix coTDRNix (L.), 1 sp. semblable à la Caille d'Europe: celle
du Yunnan émigré.
II. Chai-adriidés.
2. MicRosARCops cmERErs(Blyth), i sp.
Celte espèce est parfois confondue dans les collections avec Stéphanie
byx inornatus (Sw.) qui est spécial à l'Afrique.
3. TOTANDS CALIDRIS L. , 1 Sp.
h. Gallinago solitarxa Hodgs. , i sp.
III. Ardéidés.
5. BuTORiDES jav. javanica (Horsf.), 2 sp.
Mdséuh. — XIX. a a
— 330 —
6. Ardeola bacchus (Bp.), i sp.
Ce joH petit Héron brun olivâtre pâle, à gorge, ventre, ailes et
queue d'un blanc pur, n'a été mentionné ni par David et Oustalet, ni par
Anderson, mais C. Ingram l'a signalé récemment à l'Est du Yunnan.
7. BuBDLCDS COROMANDUS (Bodd.), 1 Sp.
8. Ardetta cinnamomea (Gm.), 2 sp. Commun partout.
IV. Falcouldé»*.
9. GinCUS CYANEUS (L.), c?.
10. AcCIPITER NISUS (L.), 1 sp.
11. Elanus c^rdleus (Desf.), 1 sp.
12. Cerchneis tinndncdlus japonicus Tem. et Schl., d , 9.
Tous ces Oiseaux ont été signalés par Anderson et Oustalet.
V. Alcédinidés.
13. Alcedo ispida bengalensis Gm. , 1 sp.
Signalé par Anderson et G. Ingram,
YI. Méropidés.
14. Merops PHiLippiNUs L. , 1 sp.
VII. Cuculidës.
15. Ghaloococcyx maculatus (Gm.), 1 sp.
1 6. EuDYNAMis HONORATA (L.) , 3 sp. : uu mâle adulte , une femelle et un jeune
mâle qui montre la transition de plumage entre la femelle et le
mâle adulte.
VIll. Picidés.
17. Dendrocopus MAJOR Gabanisi (Malh.), i sp.
18. JyNGIPICDS SCINTILLICEPS (Swiub.), 2 Sp.
19. JyNX TORQUaLA (L.), 1 sp.
IX. TiniéllidéM.
20. Myiophoneus Eugenei Hume, i sp.
21. Dryonastes sannio (Swinh.), i sp.
22. ACCENTOR STROPHIATUS (HodgS. ), 1 Sp.
23. PoMATORHiNus GRAVivox David, 1 sp.
2/i. Trochalopterum canorum (L.), ] sp.
25. Alcippe nipalensis fratercula Rippou, 1 sp.
— 331 —
X. Ilii-uudîuifléN.
26. HiRUNDO GUTTURALIS Scop,, 1 Sp.
XT. Muscicapidés.
27. Gryptolopha cinereocapilla Hulton, i sp.
28. Pratincola ferrea (Hodgs.), 3 sp.
29. Leiothrix mjteus (Scop,), i sp.
XII. LauUdés.
30. CePHALOPHONEIS SCHACH (L.). 1 SJ>.
31. Lanius NiGRicEPS Tem., i sp.
32. Lanics colldrioides (Less.), i sp
33. Lanids colldrio (L.), i sp.
34. Lanids cristatus superoiliosus Lalh.,
35. Lanius tephronotus (Hodgs.), i sp.
XIII. Pycnonottdés.
36. Spizixus canifrons Blyth., isp. juv.
XIV. Campophagidés*
37. PeRICROCOTUS BREVmOSTRlS (Vig.), 1 9.
XV. SylvMdés.
38. AcRocEPHALiJS stentoreus (Hempr. et Ehr.), 1 sp,
39. Arundinax AËDON (Pall.), 1 sp.
XVI. Paridés.
40. Parus minor Tem. et Schleg. , 1 sp.
41. yËGiTHALiscns coNCiNNus (Gould), 1 sp.
Déjà signalé par Ingram et Oustalet.
XVII. Sittidés.
42. SiTTA siNENsis Vcrr. , i sp.
XVIII. MotaciUidés.
^'6. MoTACILLA ALBIA HoDGSONI Blyth. , -2 Sp.
44, MoTACILLA CITRE0L0ÏDE8 (Gould) 1 Sp.
29 ,
— 332 —
A5. DeNDIIANTHLS INDICDS (Gni.), 1 S[).
/|6. AnTHUS RiCHARDI V. , 1 Sp.
XIX. FriugUli(Ié!«.
47. GhRYSOMITRIS AMBIGUA (Oust.), 2 Sp.
us. EOPHONA DeJEANI (Oust.), 1 Sp.
Ii9. Emberiza fucata arcdata Sharpe, i sp.
XX. iSturnUdés).
50. ^THIOPSAR CRISTATELLDS Gm. , 1 Sp.
51. Temencchcs siNENsis (Gm.), i c5*.
XXI. Dicruridés.
52. BuCHANGA CINERACEA ( Horsf. ) , 1 Sp.
Etude d'une collection d'Oiseaux du Dahomey,
PAR M. LE D' R. Didier et M. A. Bondarel.
Cette importante collection d'oiseaux en peau , comprenant 1 27 spécimens
répartis en 66 formes, a été recueillie au Dahomey par M. Valerlot et
adressée au Muséum; elle provient surtout de la région de Porlo-Novo. Elle
a été éludiée au Laboratoire d'Ornithologie du Mu^^éum.
Elle est intéressante par ce fait qu'elle permet de préciser certains points
de géographie zoologique, et qu'elle contient quelques espèces assez rares
que ne possédaient pas encore nos Collections nationales.
Des autopsies, donnant le contenu de l'estomac , renseignent sui' le régime
de ces Oiseaux.
Ph alacrocoraciidés.
1. Phalacrocorax africanus (Gm.).
9 ad., Porto-Novo, 26 juin 1911. Iris orange; pattes noires. Con-
tenu de l'estomac : Poissons , Crevettes.
Charadriîdés.
2. Charadrius Forbesi (^ Shell.).
9ad. ,Abomey, 2 février 1912. Iris brun; bec noir, base jaune
orange; pattes incolores. C. estomac : Insectes. ,
— 333 —
Parridés.
3. Phyllopezus AFRiCANns (Gm.).
C? ad., Porto-Novo, ih octobre 1910. Iris marron foncé; bec gris
bleu ; pattes gris plomb. G. estomac : graines et Insectes.
RaUidés.
II. LiMNOCORAX NIGER ( Gm. ).
d, 9 ad., Porto-Novo, 4 octobre 1910. Iris rouge cerise: bec jaune
verdâtre; pattes rouges. G. estomac : graines et Insectes.
Ardéidés.
5. NvcTicoRAx NvcTicoRAx (L.). Un adulte.
6. BoBDLcus LcciDus (Raûn.).
d* ad., Porto-Novo, 1" février 1911. Irisjaime; bec jaune; pattes
noires légèrement verdâtres.
Falconidés.
7. ASTCR SPHENURCS (Rïipp.).
Ad., novembre 1908. Iris orange; pattes jaunes.
8. MiLvus KoRscHUN (Gm.).
Strigitlés.
9. Strix flammea maculata Brehm.
Ad., i5 janvier 1910. Se distingue de la forme d'Europe parce
que les taches noires qui parsèment le plumage sont plus nettes.
Psittacidés.
10. Agapornis pullarius (L.).
Cuculidés.
11. Gentropus senegalensis (L.). Un juv. Iris jaune.
12. Gentropus epomidis (Temm.).
c? ad., Porlo-Novo, 99 janvier 1911. Iris rouge carmin; bec noir:
pattes noires. G. estomac : Insectes.
Son aire d'habitat est limitée à la Côte de l'Ivoire et aux pays envi-
ronnants.
13. GOCCYSTES GLANDARinS (L.).
9 ad., Porto-Novo, 2 janvier 1912. Iris marron foncé: mandibule
sup. noire; mandibule inf. claire; pattes gris plombé. G. estomac :
Insectes.
— 334 —
14. Ghrysococcyx cuprecs (Bodd.).
d',d' ad., Porto-Novo, 5 février 1911; d* juv,, mai 1908, 9 9
ad. Iris rouge.
Capitonidés.
15. Lybids ViEiLLOTi(Leach).
d ad., Abomey, a février 1919. Tris sienne foncée; bec noir; pattes
noires. G. estomac : graines.
16. Barbatula chrysocoma (Tem.).
d ad., Abomey, 2 février 1912. Iris noir; bec et pattes noirs.
Toutes les plumes du dos ont , près de rexlrémité , une moitié noire ; sur
le haut du dos , l'autre moitié est blanche ; sur le bas du dos , elle est
jaunâtre. Ce spécimen fait donc le passage entre ceux du Sénégal et
ceux d'Abyssinie.
Picidé».
1 7. Ghrysopicus PERMisTLis Rchw.
La forme C. macuhsns (=brachyrhynchus Malh.) est spéciale au
Sénégal et à Libéria. La forme permistiis se rencontre plus au Sud
jusqu'à l'Angola et au pays des Wiams-Niams à l'Est. Elle est carac-
térisée par les parties supérieures qui sont d'un vert olive pur et par
les sous-alaires qui sont d'un blanc jaunalre avec des stries transversales
noires, qui n'existent pas sur la forme du Sénégal.
18. Gampothera nivosa (Sw.). Ad., iris marron.
ililcédinidés»
19. Halcyon Chelicdti (Stanl.).
9 ad., Abomey, a février 1912. Iris brun foncé; mandibule sup.
rouge carmin, noirâtre à l'extrémilë; mandibule inf. et pattes rouge
carmin. G. estomac : Insectes et Lézard de 10 centimètres de long.
20. IspiDiNA picTA (Bodd.).
9 ad., Porto-Novo; i5 août 1910. 3 exemplaires sans renseigne-
ment, dont un juv. Iris brun foncé; bec et pattes rouge orange.
G. estomac : Insectes.
21. CoRYTHORNIS CYANOSTIGWA (Rlipp.).
c? demi -ad. , Porto-Novo, 20 sept. 1910. Iris brun foncé; mandi-
bule sup. brun rougeâtre; mandibule inf. et pattes rouge brique. G.
estomac : Insectes.
Un spécimen à bec complètement rouge.
22. Geryle RUDis (L.).
d ad., Porlo-Novo, 25 juin 191 1.
Un ad., Dakar, Iris brun foncé; bec et pattes noirs.
— 335 —
IVIéropIdés.
23. Melittophagus pcsillus (St. Mûll.).
9 ad., Abomey, a février 1912. Iris rouge; bec noir; pattes forte-
ment plombées. G. estomac : Insectes.
2A, Merops albicollis V.
cf, C?, 9 ad., Porto-Novo, 6 novembre tgi 1. Iris rouge groseille;
bec noir; pattes gris jaunâtre. G. estomac : Insectes.
25. Merops malimbicus Sbaw.
cf, d*, 9 ad., Porto-Novo, 99 octobre 1910. Iris rouge groseille;
bec et pattes noirs. G. estomac : Insectes.
CaprimulgidéN.
26. Gaprimulgcs Fossei (Verr.).
9 ad., Pnrto-Novo, 3 sept. 1910.
Hiriiiifliuidé^.
27. HlRIINDO RtlSTlCA L.
c? ad., Porto-Novo, i.'S août 1910. Iris noir: bec et pattes noirs,
(j. estomac : Insectes,
Nuscicapidés.
28. BiAs Musiccs (V.).
d*, 9 ad., Porto-Novo, ih juillet 1910. Iris jaune; bec noir;
pattes gris bleuté. G. estomac : Insectes.
29. Gassinia Finschi (Sbarpe).
dad. , Porto-Novo, 25 décembre 1910= Iris jaune foncé; bec noir;
pattes incolores. G. estomac : Insectes.
Laiiiidés.
30. P0MATORHYNCHUS SENEGAI.US (L.).
Un adulte.
31. Dryoscopcs gambensis (Lcbt.).
c?, 9 ad., Porto-Novo, 2 juin 1911; 9 ad., i5 sept. 1911; 9 ad.,
•3 janvier 1912. Iris orange; mandibule sup. noire; mandibule inf.
gris plombé; pattes gris de plomb. G. estomac : Insectes.
32. Lanics HDMERALis Stanl.
CJ*, d'ad., d* juv., août 1911. 9, 9 ad., Porto-Novo, lôetao
sept. 1911. Iris brun ; bec et pattes noirs.
33. Lanius senator badius Hartl.
d", 9 ad., Porto-Novo, a janvier 1912. Iris noir; bec: base claire,
extrémité noirâtre; pattes noires. G, estomac : Insectes.
— 336 —
Enlabétidés.
34. CliNNYRICINCLDS LEUCOGASTER (Gin.).
cj* ad., Porto-INovo, i/i mars 1911; juv. 11 juin 1 9 1 1 . Iris jaune.
G. estomac : fruits.
35. Onychognathds HARTLAUBi(Gray). Ad., i5 janvier 1910.
Oriolidés.
36. Oriolus larvatds Rolleti Sharpe.
d* ad. Gette forme du Gabon et du Gameroun se trouve donc aussi
au Dahomey.
Dicrnridés.
37. DiCRURDS AFER (A. Licht).
9 ad., Porto-Novo, 26 décembre 1910. Iris rouge cerise; bec et
pattes noirs. G. estomac : insectes.
Plocéidés.
38. Malimbus nitens (Gr.), (5, cf ad.
39. Malimbcs scdtatus (Gass.). d*, c? ad. Iris brun foncé.
40. Ploceds ocularids brachypterus Sw. c? ad.
VI. Melanopteryx castaneofcsca (Less.).
d*, d* ad., Porto-Novo, 5 janvier 1911. Iris jaune paille; bec noir ;
pattes incolores. G. estomac : graines.
42. Hyphantornis cccullatus (St. Mûll).
d*, d* ad., Abomey, 9 février 1912. Iris jaune rouge; bec noir,
pattes incolores. G. estomac : graines.
43. SiTAGRA MONACHA (Sharpe).
9 ad. , bien caractérisée par l'absence de noir à la tête et à la gorge.
44. SiTAGRA BojERi (Finsch et Hartl.).
dad., Porto-Novo, i4 mars 1911. Iris marron rougeâtre: bec
noir ; pattes incolores. G. estomac : graines.
45. Amblyospiza capitalba (Bp.).
d*, Porto-Novo, 20 sept. 1910. Iris marron foncé; bec gris noir;
pattes gris foncé. G. estomac : graines.
46. PeNTHETBIOPSIS MACRURA (GlU.).
9 ad., Abomey, 2 février 1912. Iris noir, bec gris plombé; pattes
légèrement plombées. G. estomac : graines et Insectes.
— 337 —
47. NiGRiTA Emile Siharpe.
2 spéc. ; l'un d'eux porte encore quelques taches grises arrondies
sur les couvertures alaires.
48. ViDUA SERENA (L.), d* ad.
Fringillîdés.
49. Passer GRisEus (V.).
d,d ad., Porto-Novo, i5 juillet 1911. Iris sienne bnxlée: bec
noir; pattes incolores. C. estomac : graines.
IMEotacillidés.
50. MoTACiLLA viDDA Sund. Un spéc.
51. MoTACILLA FLAVA L.
d,9 ad., Porto-Novo, 6 novembre 1910. Iris brun foncé: bec
noir ; pattes gris noir.
Pycnonotidés.
52. Xenocichla leccopleura (Gass.).
9 ad., Porto-Novo, 1" juillet 1911. Iris marron; mandibule su[».
noire, mandibule inf. plus claire; pattes gris foncé. G. estomac : fruits."
53. Pycnonotus barbatds (Desf.).
Ad., Porto-Novo, 11 juillet 1911. Iris brun foncé; bec et pattes
noire.
IVectariniidés.
54. Anthothreptes collaris hypodilus (Jard.), d*, c? ad.
55. Ghalcomitra fdliginosa (Shaw).
9 c?, dont a jeunes et 9 ad. du 9 juin 1911, Porto-Novo. Iris brun
foncé ; bec et pattes noirs.
56. Ghalcomitra senegalexsis (L.), d demi-ad.
57. Ghalcomitra verticalis (Lath.), c5* ad.
58. CiiNNYRis VENUSTA (Shaw).
cfad.et 3 cfjuv.; 9, 9 ad., Porto-Novo, i"juillet 1911. Iris brim
foncé; bec et pattes noirs. G. estomac : Insectes.
On peut suivre sur les jeunes mâles l'évolution de la tache noire de
la gorge qui devient avec l'âge de plus en plus marquée, et de la tache
cuivrée qui recouvre les petites couvertures de l'aile.
— 838 —
59. ClNNYRIS CHLOROPYGIUS LlHDERI RchAA*.
5 c5* ad. Cette forme se reconnaît à son abdomen plus foncé que sur
la forme typique.
fiO. CiNNYRIS SPLENDIDUS (Shaw).
d, d*. c? ad., Abomey, '3 juin 1912; 9, 9 ad., Porto-No\o,
i5 avril 1911 ; 3 9 ad., lA novembre 1911 ; 9 ad., 1'' juin 1911 ;
9 ad., Abomey, 9 février 1919. Iris brun foncé: bec et pattes noirs.
61. CiNNYRIS Adelberti (Gerv.).
3 c?* ad., Porto-Novo, 1" juin 1911. Iris brun foncé; bec et pattes
noirs. G. estomac : Insectes.
62. Pholidornis Rlshi^- (Cass.).
1 exemplaire, Porto-Novo, 5 février 1911. Iris marron: mandibule
sup. noire, base de la mandibule inf. jaunâtre.
63. Prinia mystacea Rûpp.
9 ad., Porto-Novo, i5 avril 1911. Iris jaune; bec noir; pattes
incolores. G. estomac : Insectes.
Timélidés.
6^1. Hypergerds atriceps (Less.).
d, <3 ad., Porto-Novo, 18 mars 191 1. Iris marron clair; bec noii
pattes légèrement plombées. G. estomac : graines.
Turdidés.
65. Pratincola rubetra (L.).
Cj*ad., Porto-Novo, i/t nov. 1910. Iris noir; bec et pattes noirs.
G. estomac : Insectes.
(')6. Pratincola RUBicoLA (L.).
9 ad., Abomey, 2 février 1912. Iris, bec et pattes noirs. G. esto-
mac : pierres et Insectes.
— 339 —
Collections recueillies par M. Cu. Alluavd d.lvs l Afrique orien-
tale ANGLAISE ET DANS l'AfRIQUE ORIENTALE ALLEMANDE : AU KILI-
MANDJARO [igo3-igoà),
1>AR M. J. KiJNCKEL d'HeROULAIS.
C'«léo|ilères Cétoiiiiiies,
EuDiCELLA Smitiiii Mac-Leay, cf et 9.
Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taita). Janvier igoi.
Afr. or. ail., Kilimaudjaro : Kiboscho, i,4oo mètres; zone des «^ultures.
Février 190 4.
E. EUTHALiA Baies.
Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taita). .lanvier 190/4.
CnEiROLASiA BuRKEi Westw. , c5*.
Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taita). Janvier 1906.
CoELORRHINA QUADRIMACDLATA Fab. Var. CONNATA Healb, d*.
Afr. or. ail., Kilimandjaro ; Kiboscho, i,/ioo mètres, zone des cultures.
Février et mars 190/4.
(ÎENYODONTA Jansonii Gcstro , cf et 9.
Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taita). Janvier 190/1.
Cette espèce a ëté décrite par Gestro sur un mâle unique recueilli à
Arussi Galla (6 mai 1898) par le Capitaine Vittorio Botego, l'explorateur
du haut et du moyen bassin du Djouba , lleuve qui sert de limite à la Somali
italienne et à l'Afrique orientale anglaise.
M. Alluaud ayant rapporté une femelle, nous pouvons eu donner les
caractères. La tête diffère de celle du mâle, comme d'ailleurs dans toutes
les femelles de GenyochnUt , en ce que le front ne porte en arrière aucune
pointe et en ce que le bord antérieur du chaperon n'est pourvu d'aucune
saillie relevée : la pointe fronlale est i-emplacée par une carène médiane
saillante; le bord antérieur du chaperon est arrondi, mais a une échon-
crure médiane très peu accusée. Les bords latéraux ourlés du prothorax
sont d'un jaune rougeâtre au lieu d'êlre noirs; la tache jaune qui se dé-
tache sur le fond noir de chacun des élytres est moins longue et ne
s'étend pas à son sommet sur les côtés des élylres; deux petites taches
jaunes représentenl seulement les taches latérales étendues du màle. Il se
pourrait, d'après l'existence de ces petites taches témoins, qu'il existe des
formes semblables aux mâles. Le dessous du corps du màle et celui de la
femelle ont la même coloration noire; les pattes ont la même coloration
rougeâtre; seule la face interne des pattes antérieures et postérieures du
— 3â0 —
mâle est marque'e d'une tache noire ; le pygidium de la femelle est
poui'vu, de chaque côté de la ligne médiane, d'une tache rougeâtre.
Smaragdesthes OErsteni KoUe.
Afr. or. ail., Kilimandjaro : Kiboscho, 1,600 mètres, zone des cultures.
Février 190 A.
T^NIESTHES SPECIILARIS GcPSt.
Air. or. angl. : Kibwezi (Wa-Kasaba). Décembre 1908. — Tavita, Bonia
(Wa-Taita). Janvier 190/1.
Stethodesma Servillei White = S. cincticolus Raffray.
Afr. or. ail., Kilimandjaro : Kiboscho. Mars igoi.
Paconoda tridentata Oliv. (comjtarée au type).
Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taita). Janvier 190 4.
P. Savignyi Gor. et Perch.
Afr. or. angl. : Nyengnori (Nandi occidental). Octobre 1908.
P. FLAvivENTRis Gor. et Perch.
Afr. or. angl. : Kisoumou( Victoria-Nyanza). Septembre et Octobre 1908.
P. EPHippiATA Gerst. = P. LATETRABEATA Fairm. (comparée au type) et ses
très nombreuses variétés.
Afr. or. angl. et Afr. or. ail. : Escarpment (Wa-Kikouyou). Août 1908.
— Kisoumou (Victoria-Nyanza). Septembre et Octobre 1908. — Nairabi
(Wa-Kikouyou et Masai). Novembre 1908. — Naivaska (Rift- Valley). Dé-
cembre 1908. — Nakuro (Rift- Valley). Décembre 1908. — Boura (Wa-
Taila). Janvier 190A. — Kilimandjaro : Kiboscho. Février et Mars.
Lorsque en 1909 nous avons publié la liste des Coléoptères Cétoniides
recueillis par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise ^''.
nous avons indiqué comme synonyme de la Pachnoda ephippiata Gerst.
la P. laietrabeata Fairmaire dont le type se trouve dans la Collection des
Céloniines du Muséum; no,us ne pouvons, après l'examen des nombreux
échantillons rapportés par M. Gh. Alluaud, que maintenir ce rapproche-
ment. Mais leur examen nous permet de constater qu'il existe des formes
de passage qui mettent sur la voie d'un autre rapprochement, et nous pou-
vons admettre que, de transition en transition, la disposition des squames
abdominales aidant, on passe de la P. ephippiata Gerst. à la P. flaviventris
anciennement décrite et figurée (1888) par Gory et Percheron'"', dont
le Muséum possède des spécimens originaires de Port-Natal, entrés en
18/18 et i8i49. et provenant de l'ancienne collection Achille Deyrolle,
(" Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, 1909, n° 2, p. 70.
''^' H. Gory et A. Percheron, Monographie des Cétonies et genres voisins. . .
(Paris, 18.33, p. 178, pi. 3i, fig. 6).
— u\ —
spécimens que l'on peut, avec quelque certitude, considérer comme déter-
minés par Gory lui-même, son collègue. D'après cela, le nom de Pachnoda
fîaviventris devrait primer les noms de P. ephippiata Gerst. et de P. httetra-
beata Fairmaire.
DiscHisTA ciNCTA De Geer.
Afr. or. angl. : Pori de Seringlietti (de Boura à Taveta). Janvier 190/1.
RhABDOTIS AULICA Oliv.
Afr. or. angl. : Kibwesi (Wa-Kamba). Décembre 190/i. — Boura (W;i-
Taita). Janvier igoi.
R. soBRiNA Gor. et Perch.
Afr. or. angl. : Kisoumou (Victoria-Nyanza). Septembre et Octobre 190^.
— Pori de Seringhetti (de Boura à Taveta). Janvier 190/1. — Boura (Wa-
Taita). Mars 190/1.
Elapuinis adspersa Gerst.
Afr. or. ail., Kilimandjaro : Kiboscbo (région des bruyères). Mars 1906.
NlPHETOPHORA CARNEOLA Bui'm. (l 8/19 ) == DiPLOGNATHA SPINIPENNIS Fairm.
(1887). Type de Fairm. m Coll. Muséum.
Afr. or. angl. : Boura (Wa-Tave ta). Janvierigo/i. — Pori de Seringhetti
(de Boura à Taila). Janvier 190/».
Gametis zanzirarica Raffray.
Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taila). Janvier 190/1. — Pori de Seringhetti
(de Boura à Taveta). Janvier 190/».
Afr. or. ail., Kilimandjaro : Kihoscho. Février et Mars 190/1.
Anoplochilus indutus Jans.
Air. or. angl. : Boura (Wa-Taita). Janvier 1 90/».
Leucocei.is oENEicoLLis Schaum.
Afr. or. angl. : Tayeta. Janvier 190/1.
L. ELEGANs Kolhe.
Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taita). Janvier 190/1.
L. PLEREJUs Kolhe.
Afr. or. angl. : Nyangnori (Nandi occidental). Octobre 190^.
L. NiTiDCLA Oliv. (?)'''.
Afr. or. angl. : Kibwezi (Wa-Kamba). Décembre 1908.
(1) La L. nitidula Oliv. est décrite par Olivier comme provenant du Sénégal,
mais les éclianlillons indiqués comme ayant la même origine existant dans la
Collection du Muséum ont une provenance très douteuse, ayant été remis par des
voyageurs circumnavigateurs (i83/i, i858); au contraire, les échantillons entrés
plus tard proviennent de l'Afrique orientale, Abyssinic (Raffray), Bagamoyo (Frère
Oncar).
— 3/i2 —
Stichotyrka testaceoguttata B1. ^comparée au type)''^.
Afr, or. ail., Kilimandjaro : Kiboscho , i, 4 oo mètres, zone des cultures.
Février iQoi.
MicROTHYREA sELiKA Raffiav (compai'ée au type).
\h\ or. augl. : ile de Zanzibar (livière M'Wera). Juin igoA.
DiPLOGNATHA siLicEA Mac-Le.iv,
Afr. or. angl. : Nairobi (VVa-Kikouyou et Masai). Juillet 1908. — Ki-
soiimou (Victoria-Nyanza). Septembre et octobre 1908. — Taveta. Janvier
1,,0/i. — Boura (Wa-Taita). Janvier 190/i.
Afr. or. ail. : Kilimandjaro (Kiboscho). Février et mai'S 190Û.
Trymodera aterrima Gerst.
Afr. or. ail., Kilimandjaro : Kiboscho, zone des forêts, 1,700 mètres.
Cymophorus inddtds Kirby.
Afr. or. ail., Kilimandjaro : Kiboscho, zone des bruyères, 1,000 mètres.
Descuiptio^ d'une Amauris nouvelle (Lépid. Danaïde),
par m. eug. boullet.
Amauris Le Cerfi nov. sp.
Appartient au groupe d'i. niavius L. et se place près d'i. dnmocks Beauv.
var. damoclides Stgr.
Elle se distingue de cette espèce par la dimension considérable de ses
taches blanches discocellulaires aux ailes supérieures qui sont groupées et
confluentes comme chez A. ochkn Bd. , mais avec cette différence que celle
qui occupe l'espace compris entre les nervures 1 et a s'étend presque jus-
qu'à la base.
La tache discale de l'intervalle 34 présente aussi la particularité d'être
prolongée du côté interne en un trait courbe analogue à ce <]u'on observe
chez A. bulbifera Smith.
Aux ailes inférieures l'aire blanche est analogue à celle de damoclides,
mais la bande noire terminale est un peu plus large dans sa partie supé-
(') Les auteurs ont considéré cette espèce comme étant YOxythyrea guttifei-a
Afzel rencontrée par Afzel lui-même sur les fleurs à Sierra-Leone (Côte occiden-
tale d'Afrique); celle synonymie ne nous paraît pas exacte; le type de la Sliclm-
liji-ea {Oxyihyrea) lestaceof^uUatd , àécril par Emile Blanchard (i85o) et conservé
dans les Collections du Muséum, a été envoyé de Cafrerie (Afrique orientale]
par Bobeman, l'auteur d'/nsecto caffraria, en 18/16.
BiiUelin du Muséum (i^ij^.
PL VI.
Ils
C1NTBA.CT PHOT.
IHP. LECERF, qOUEN
AMAURIS.
— 3/i3 —
rieure et un peu moins vers l'angle anal. Le bord abdominal est blanc
presque jusqu'à l'extrémité de ia nervure i .
Le dessous reproduit le dessus avec un léger élargissement des parties
blanches.
Type : 1 $ , Afrique orientale allemande, ma collection in Muséum de
Paris.
Pour permettre d'apprécier exactement les caractéristiques de cette nou-
velle espèce, je la fais figurer sous le n" 2 de la planche VI bis'-^'' en com-
paraison avec A. damocles Beauv. var. damoclides Stgr. : fig. i.
Sur la même planche se trouve représentée (fig. k) la variété si remar-
quable d'^. nossima Ward, que j'ai décrite in Bull. Soc. eut. Fr. (1912),
p. X , sous le nom de coiijuncta ; elle est ici mise en parallèle avec la forme
typique nossima qui porte le n° 3.
I^OTB SVR LES ESPECES RANGEES PAR LaMARCK DANS SON GENRE LuTBARIA,
PAR M. Éd. Lamy.
Des 12 espèces rangées par Lamarck (1818, Anim. s. vert.,\, p. ^67-
471) dans son genre Lutraria (1799, Prod. nouv. classif. coquilles, Mém.
Soc. Hist. Nat. Paris, p. 85), 3, L. soknoides, L. elliptica, L. comjAanata ,
y ont été mainlenues par les auteurs modernes, et 5 , L. rugosa, L. candida,
L. paptjraceu, L. pticatella, L. crassidens, se placent dans des genres voi-
sins, faisant partie également du groupe des Mactridœ. Quant aux k au-
tres, 2, L. compressa et L. piperata, constituent une même espèce de
Scrohicularia, 1 , L. teUinoides, appartient à la famille des Tellinidee, et 1 ,
L. crassiplica, à celle des Veneridœ.
Voici d'ailleurs quelques renseignements sur ces différentes formes, dont
() , L. soknoides, L. rugosa, L. candida, L. papijracea, L. plicatella, L.
crassiplica, sont représentées dans les collections du Muséum de Paris par
des spécimens déterminés par Lamarck.
"* La planche qui accompagne cette noie n'ayant pas été prête à temps pour
paraître dans ie Bulletin n" h (avril 1918), par suite d'un accident arrivé dans
son exécution, nous avons dû, pour ne pas retarder son impression, lui substi-
tuer une autre planclie jointe à une autre note; dans ces conditions, il a été
nécessaire de modifier le numérotage de la planclie des Papillons de M. E. Boul-
let; pour éviter des surcharges nous nous sommes contenté de ia désigner sous
le n° VI hù.
— Zlxli —
1. LlJÏRARIA SOLENOIDES.
(Lamarck, j4n!Wi. s. vert., V,p. i68.)
Le Muséum possède 3 échantillons qui ont été étiquetés par Lamarck
Lulraria solenoidcs : deux coquilles vivantes, mesurant environ iio milli-
mètres de long, et une fossile, un peu plus grande (laS millimètres).
Le nom de Lutrana soknoides a été donné par Lamarck à l'espèce euro-
péenne figurée par Chemnitz (1782, Conch. Cah., VI, p. 27, pi. 9,
fig. 12) sous l'appellation de Mya ohlonga et il tombe donc en synonymie
de Luiranu ohlonga Chemn. '"'.
2. Ldtraria elliptica.
(Lamarck, loc. cit., p. 468.)
Pour cette espèce il n'y a dans les collections du Muséum aucun échan-
tillon déterminé par Lamarck.
Le nom de Lutraria elliptica a été proposé par Lamarck pour le Mya
lutraria Linné ( 1758, Syfit. Nat., éd. X. p. 670 ) == Mactra lutraria Linné
(1767, Sysl. Nat. , éd. XII, p. 1126), des mers d'Europe, et il est donc
synonyme de Lutraria lutrana L.
3. Lutraria rdgosa.
(Lamarck, loc. cit., p. Aôg.)
Lamarck a appelé Lutraria ruoosa le Mactra rugosa Chemnitz (1782,
(kmch. Cal)., VI , p. 236, pi. 26, fig. 236), espèce descôtesdu Portugal,
(lu Nord de l'Espagne, de l'Algérie, du Maroc, de Mauritanie et des Cana-
ries, qui est devenue le type du genre Eastonia Gray, i853 '^K
") Comme je l'ai déjà fait remarquer antérieurement (1912, Bull. Mus. Hist.
nat., XVIII, p. 3 16), il ne fajit pas confondre avec ce Lulraria solenoides Lk. =
L. ohlonga Chemn. , des mers d'Europe , trois autres coquilles ayant reçu le
même nom spécifique :
1° Erycina solenoides King= Lutraria Kingi P. Fischer = Mesodesma solenoides
Gray = Darina solenoides Kinj^, du détroit de Magellan ;
2" Donacilla solenoides d'Orbigny = Mesodesma Arechavalettoi (v. Ihering mss).
Pilsbry = Mesodesma mactroides Deshayes , de ia cote Atlantique de l'Amérique
du Sud (Brésil et République Argentine;
3° Zenatia solenoides Deshayes = Lutraria Deshayesi ^ee\e , espèce néo-zélan-
daise voisine du Z. acinaces Quoy et Gaimard.
(^' L' Eastonia Locardi d'Oiiveira (iSgS, Rev. Scienc. Natur. e Soc. Porto,
IV, n° i3, p. 32) n'est, d'après des cotypes faisant partie de la collection Lo-
card, qu'une forme solide, lourde et renflée d'£. rugosa.
— 3/i5 —
Les collections du Muséum renferment un spécimen de cette espèce,
long- de 56 millimètres, étiqueté par Lamarck ^Lulravia rugosa var. bv :
d'après lui, celte variété aurait été originaire de Saint-Domingue; mais
M. Daulzenberg, qui a récemment indiqué (1910. Goutrib. faune malac,
Afriq. occid., Act. Soc. Linn. Bordeaux , LXIV , p. 1 90 et 2 1 9 ) la distribution
géographique de VEaslonia rugosa Cli., ne mentionne pas cette espèce
comme ayant été signalée des Antilles.
h. LllTRARIA COMPRESSA.
5. Ldtraria piperata.
(Lamarck, loc. cit., p. Û69.)
Le Muséum ne possède pas de spécimens nommés par Lamarck soit Lu-
traria cojnpressa , soit Lutraria piperata : ces deux espèces , l'une de Pul-
teney (1799, Catal. Dorsetsh., p. 3i), l'autre de Poiret (178(3, Voij. en
Barbarie, 11 , p. i5), que Lamarck considérait comme étant distinctes, la
1" de la Manche, la -2" de la Méditerranée, doivent d'ailleurs, ainsi que l'a
fait remarquer Deshayes (i83o, Encycl. Méthod., Vers, If, p. 388) être
réunies en une seule : c'est le Scrobiculnria plana Da Costa [Trigonella]
(1788, 5n7. Conch., p. aoo, pi. Xlll, fig. 1).
6. Lltraria tellinoides.
(Lamarck, hc. cit., p. ^170.)
Cette espèce n'a pas été décrite d'après des échantillons du Muséum,
mais elle a été figurée par Delessert (iShi, Rpc. Coq. Lamarck, pi. 3,
fig. 5 a-b) et, comme le dit Deshayes ( i8A3-i85o, Tr. élèni. Conchjl, 1,
2' p., p. 262), ce n'est pas une Lutraire, mais une Telline : elle a élé
faite par Hanley (i8/jG, in Sowerby, Thés. Conclu, ï, p. Zih) et par
Reeve (1867, Conch. Icon., XVII, Tellina, sp. ilit) synonyme de Tellina
angulata Chemnitz ( 1782 , Conch. Cab., VI, p. 89, pL 9, fig. 76-75), qui
appartient au même groupe que le T. lacunosa Chemn. [loc. cit., p. 92 ,
pi. 9, fig. 78), type du genre Capsa Bruguière, 1797 ^''.
(') Plusieurs auteurs, entre autres Gmelin (1790, Syst. Nat., éd. XIII,
p.39U),Bosc(i8o2, Hist. Nat. Coq., III, p. 18) et Berlin (1878, Rév. Tellinidés,
Nouv. Archiv. Mus. Paris, 9° s., I.p. 33o), ont admis l'identité du T. angulala
de Chemnitz avec l'espèce ainsi nommée par Linné. Mais le véritable T.angulataL.,
qui, d'après la diaf[nose originale (1767, Syst. Nat., éd. XII, p. 1116) se-
rait une Telline voisine du T. virgala L., reste, comme l'a fait remarquer
Rœmer(i87i, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 9' éd., Tellinidœ, p. 209), une
espèce douteuse. Il a été , en particulier, interprété très différemment par Ilanley
à trois reprises: en 1869 {Cat.Rec. Biv. Shells , p. 27), il dit que les propres
Muséum. — xix. 30
— 3/»G —
7. LUTRARIA CANDIDA.
(Lamarck, loc. cit., p. ^170.)
Lamarck citait, avec un certain doute, le Mactra pellucida (Ghemnitz)
Gmelin (1790, -S^s/. ISat., éd. XIII, p. 8260) comme pouvant être soit
son Luiraria tclliuoides, soit son L. candida, mais la figure de Ghemnitz
(1789, Conclu (lab., VI, p. 9 35, pi. ai, fig. a 3 4), à laquelle Gmelin
renvoie, ne peut être rapportée ni au Ljellinoides représenté parDelessert,
ni au L. candida '"'.
Les type? de ce L. candida sont, en effet, conservés au Muséum avec
Tétiquette originale de Lamarck : ils consistent en deux spécimens,
mesurant, l'un, ^1x26 millimètres, l'autre, 36,5x24 millimètres,
dont le contour ne rappelle en rien la coquille de la figure 234 de
Ghemnitz; ils ont une forme ovale et transverse, à région postérieure plus
haute et plus longue que l'antérieure ; parmi les Mactres figurées [)ar Reeve
et par Weinkauff, c'est surtout avec le Macti^a hilincnta G. B. Adanis mss,
( i854, Reeve, Conch.hon.,^\\\,Maclra, pl.XV,fig. 72, i884; Weinkauff,
Mart. u. Chemn. Gonch. Cab., 2" éd., Mactra, p. 84, pi. 28, fig. 6-6 a)
qu'ils offrent la plus grande ressemblance : cette espèce des Antilles est
d'ailleurs réunie par M. Wm. H. Dali (1894, Nuiitilns, VIII, p. 26) au
M. {Mactrotomit) jhtgiUs (Ghemnitz) Gmelin = M. brasiliana Lamarck.
8. LUTRARIA PAPYRACEA.
(Lamarck, loc. cit., p. ^70.)
Ainsi que le dit d'Orhigny (i846, Voy. Amer, mérid., MolL, p. 526),
Lamarck a attribué le nom de Lutraria papyracea à une forme qui est en-
tièrement différente du Mactra papyracea Ghemnitz (1782 , Concli. Cab.,\l,
p. 233, pi. 23 , fig. 23 1 ).
D'après l'indication donnée par Lamarck, le type du Lutraria papyracea
devrait exister dans la collection du Muséum : or on n'y trouve aucun
spécimen étiqueté de ce nom par Lamaick ; par contre , il y existe une co-
quille dont le carton porte ces mots écrits par lui rrLutraire fragile, L.
spécimens de Linné sont indubitablement des Lutraria; en 1866 (m Sowerby,
Thés. Conch., I, p. Sa.')), il croit que celte espèce Hnnéemie est un Psammobia;
en i855 (Ipsa Linn. Conchyl. , p. 'èh), il pense qu'elle pourrait être rapportée
au Teliina plicata.
(1) D'ailleurs cette fifjure aSA donnée par Ghemnitz pour son Mactra pellucida
a été indiquée plus loin par Lamarck {An. s. vert., V, p. ^79), et celte fois
sans aucune hcsitalion, comme représenlunl une Mactre, le Mactra depressa Lk.
{non Spengler), dont le nom tombe, par suite, en synonymie de Mactra pellucida
(Chemn.) Gmel. — M. {Standella) fraijilis Gra^ {non Ghemnitz).
— 3Zi7 —
fragilis-n , espèce non mentionnée dans les Animaux 'sans vertèbres : l'exa-
men de cette coquille, qui mesure 89 x 99 millimètres, et qui, outre ses
autres caractères, rra près de son côté antérieur [en réalité, postérieur]
des stries longitudinales très fines en une place isolée^ , comme le dit La-
marck pour son Lutraria papyracea '^\ ne permet pas le moindre doute :
ce L. fragilis n'est autre que le type du L. papijracea, dont Lamarck a cru
devoir changer le nom '^'.
Ce Lutraria papyracea Lk. = L. fragilis Lk. mss. a été fait par d'Orbi-
gny synonyme du L. lineata Say ( iSSa , Journ. Acad. Naf. Se. Philad., II,
p. 3io) , qui est un Labiosa, auquel on doit réunir le MachYi recurva Gray
(18-28, in Wood, Iiid. Test. SuppL, pi. I, fig. 9), ainsi que le Lulraria
Nuttaîli de Hanley (i8/i'2 , Cal. Rec. Biv.Shelk, p. 98) et le Mactra Nutlalli
de Reeve (i854, Conch. Icon., VllI, Mactra, pi. XXI, fig. i25) [non
Conrad] (').
M. Wm. H. Dali ( 1896, ISautiJus, VIII, p. 27) identifie à ce Labiosa
lineata Say, de la côte atlantique américaine, le L. papyracea des auteurs,
mais il regarde {ibid., p. 4i ; 1898, Gontrib. Tert. FaunaFlorida, Pt. IV,
Trans. Wagn. Fr. Inst. Se. Philad., III, p. 906) le véritable M. papyra-
cea Lamarck [SoAverhy, 182 4] comme étant synonyme d'un autre La-
biosa, celui-ci de la côte pacifique, le L. anatina Spengler [Mactra] ( 1809 ,
Skrivt. Naturh. Selsk. KiobeuL, V, 2, p. 120), figuré par Sclmmacber
(1817, Nouv. Syst. Hab. Vers Test., p. 126, pi. VIII, fig. 1) sous le nom
d'Anatina pellucida.
9. Lutraria plicatella.
(Lamarck, loc. cit., p. 470.)
Tandis que Lamarck appelait Lutraria papyracea une forme différente
du Mactra papyracea Chemnitz , il citait l'espèce représentée sous ce nom
C' Les stries en question sont nettement indiquées dans les figures données
pour ce Lulraria papyracea Lk. par Sowerby (182/i, Gen. ofShells, Lutraria,
%. 9), par Reeve (18/11, Conch. System., I, p. 60, pL XLI, fig. a) et par
Chenu (1862, Man. Conchyl., II, p. 61, fig. 260).
(■^' Remarquons que si, d'une part, Lamarck a donné le nom de Lutraria
papyracea à une espèce qui n'est pas le Mactra papyracea Chemnitz , il a , d'au-
tre part, comme l'a indiqué Deshayes (i835, Anim. s. vert., a° éd., VI, p. 106),
appelé Mactra brasiliana le Mactra fragilis Chemnitz, qui est un Mactrotoma, avec
lequel il ne faut donc pas confondre, non plus, ce Lutraria f'agilis Lk. mss. Enfin
il existe encore un Mactra fragilis Gray {non Chemnitz) qui est le type du genre
Standella et auquel M. Dali (189/1, Proc.Malac. Soc. London, I, p. 212) identifie
le M. pellucida (Chemn.) Gmel.
!^) Le véritable Mactra (Cryptodon) Nu'JaUi Conrad, 1887 =" Schizothœrus
Nuttaîli Conr. ,1802, est l'espèce dont la forme adulte a reçu le nom de Lutraria
maxiina Middendorlî, 1879 [non Jonas, 18/1^1], et de L. capax Gould , i85o.
23.
— 3A8 —
par Chemnitz (1782 , Conclu Gab., VI, p. 933 , fig. aSi ) comme pouvant
être synonyme de son Lulraria plicatella, et d'Orbigny ( 1 8i6, Voy. Amer.
méricL, Moll. , p. 627) a admis cette synonymie.
Hanley (1862, Cat. Rec. B'w. Shells, p. 27), de son côte', regardait
comme n'étant pas absolument impossible que ce L. plicalella Lk. fût iden-
tique au L. caualiculata Say (1822, Journ. Acad. Nat. Se. Philad., II,
p. 3ii) — Mactra cainpechiensis Gray (1828. mWood, Ind. Test.Suppl,
pU,fîg.3).
L'examen du type du L. plicatella, qui, ayant pour dimensions 39 x 3o
millimètres , se trouve dans les collections du Muse'um , avec son étiquette
originale, justifie cette dernière opinion : car, par son contour, ce spéci-
men se montre notablement différent de la coquille figurée par Chemnitz
et se rapproche complètement de l'espèce de Say, laquelle est un Racla de
la côte atlantique américaine *'^
10. LUTRARIA CRASSIPLICA.
(Lamarck, loc. cit., p. ^71.)
Cette espèce de l'océan Indien était regardée par Deshayes (i835,
Amm. s. vert., 2' éd., VI, p. gS) comme pouvant être le Mactra vitrea
Chemnitz (1796, Conch. Cab.,\l, p. 219, pi. 200, fig. 1959-1960).
La comparaison des figures de Chemnitz avec les types de Lamarck
conservés au Muséum, au nombre de deux, mesurant l'un 36,5 x 3o
millimètres, l'autre 29, 5 x 24 millimètres, confirme entièrement cette
identité, ainsi que l'a leconuu Hupé ( 1854 , Rev. Mag. Zool. Guér. Ménev.,
2' s., VI, p. 219 et 222) '^'.
Ce Mactra vitrea Chemn. = Lulraria crassiplica Lk. ne se rattache pas
d'ailleurs, par ses caractères, au groupe des Mactridés : c'est un Vénéridé
appartenant au genre Gleinetilia Gray, i8/»2 = Rlainvillia Hupé, i854 *^'.
M. E. A. Smith (i885, Rep. nGhallenger-n , LamelHbr. , p. i5/i) a fait
remarquer que très probablement ce Mactra vitrea est la même espèce que
le Clementia papyracea Gray [Fenws] (1825, Ann. Philos., IX, p. 187 ),
'^^ Say croyait à tort son L. canaliculata voisin du L. crasxiplica Lk., qui,
comme on va le voir, est une espèce toute diETcrente,
Quant au Mactra papyracea Chemnitz, ce serait également, d'après JMôrch
(1870, Malah. Bldtt., XVII, p. 12/1) un Raeta, mais il serait originaire des Indes
orientales (îles Nicobar).
(^j Lamarck rattachait à son L. crassiplica comme variété b la forme corres-
pondante aux figures 2 a et 2 è de la planche 255 de V Encyclopédie méthodique ,
mais, ainsi que Tobserve Hupé, elles paraissent représenter une espèce dif-
férente.
W Cependant M. Dali (1898, Trans. Wai^n. Fr. Inst. Se. Philad., lil, p. 877)
fait du M, vitrea Ch. un Harvella.
— 3A9 —
auquel il réunit aussi le Venus hyallna Philippi et les Clementia Cu-
mingi Desh., tnoreloniensis Desh., Sirangei Desh., subquadrata A. Ad.,
similis Sow.
11. LcTRARIA COMPLANATA.
(Lamarck, loc. cit., p. ^171.)
Le Muséum ne possède pas de spécimen étiqueté Liilraria. complanata
par Lamarck, qui a donné ce nom au Mactra planata Chemnilz (1782,
Conch. Cab.,\l, p. 2?8, pi. ai, 238-23g), a^T^elé Mactra complanata par
Gmelin (1790, Syst. Nat., éd. XllI, p. 8261 ).
M. VVm. H. Dali ( 189/j , Proc. Soc. Malac. London, I, p. 212) a fait de
ce L. complanata Gmel., de l'océan Indien '^', le type de sa section Lutro-
phora.
LuTRARIA CRASSIDENS.
( Lamarck , loc. cit. , p. ^171.)
Cette e.^pèce fossile, des faluns de la Touraine , n'a pas été décrite d'après
des échantillons du Muséum : elle appartient au genre Eastonia (1901,
Dollfus et Dautzenbcrg, Journ. de Conchyl., XLIX, p. 287).
Contributions à la Faune Malacologique
DE L Afrique Equatoriale ,
PAR M. Louis Germain.
XXXIX
Un nouvead genre oHelicid^ de l'Est africain,
La grande famille des Hblicid.e, si largement répandue sur presque
toute la surface de la terre , est fort mal représentée en Afrique. Si les Hélix
sont communs dans l'Afrique septentrionale, dont la faune doit être ratta-
chée au système paléarctique — et, plus spécialement, à la région circa-
médilerranéenne; si ces mêmes Hélix sont encore assez nombreux dans
l'Afrique australe et la grande ile de Madagascar, ils sont, par contre, très
rares dans l'Afrique tropicale. Ils y possèdent , d'ailleurs, une répartition
singulière. Quelques rares espèces : Hélix camerunensis d'Ailly, et Hélix
t') Le L. planata est indiqué des îles Nicobar par Chemnitz; M. Dali le signale
de Bombay et la collection de M. Dautzenberg en renferme des spécimens prove-
nant de Karikal.
— 350 —
Jungneri d'kiWy, ont été découvertes an dameroun'''; d'antres, })lus nom-
breuses, vivent dans l'Afrique orientale: aucnne n'a. jusqu'ici, été signalée
dans les vastes contrées de l'intérieur.
Je m'occuperai uniquement, dans cette note, des Helicidœ de l'Est Afri-
cain. Les espèces, assez nombreuses, sont toutes localisées dans les régions
qui s'étendent entre les grands lacs et l'océan Indien. Elles sont particu-
lièrement abondantes dans les contrées montagneuses , notamment sur les
pentes du Kénia, du Kilima N'djaro et du Ruwenzori. 11 est en outre très
probable que les recherclies ultérieures accroîtront , d'une manière sen-
sible , le nombre des espèces actuellement décrites.
Ces dernières se répartissent nettement en deux séries.
La première, constituée par cpielques espèces dont l'anatomie est mal-
heureusement inconnue, semble — par les caractères de sa coquille —
appartenir au genre Gonyodiscus Fitzinger ( i833). Ce sont les Gonijodiscus
miniiscuhis Preston ^'' ^^\ et deux très belles espèces nouvelles qui nous ont
été communiquées récemment et que M. P. Daitze.\berg et moi décrirons
prochainement^*'.
La seconde série comprend des animaux d'assez grande taille sur les-
quels nous ne possédons à peu près aucune donnée anatomique. Ils ont
été rapportés, soit au genre Hélix lui-même [Doct. E. von Martens'^^
R. d'Ailly '•'^\ etc.) , soit au genre Fruticicola (C. Pollonera <'>, J. TmELE '"*'),
soit au genre Trachijcxjstis [E. A. Smith'"'].
Aucun de ces rapprochements n'est satisfaisant. Les espèces de l'Est
Africain ont un aspect très particulier; elles possèdent une coquille dont
les caractères ne permettent pas l'identification avec les genres d'Hélicéens
des autres régions du globe. Aussi je crois qu'il est préférable de les réunir
(>) AiLLY (A. d'), Contribution à la connaissance des Mollusques terrestres et
d'eau douce du Kaméroun; Bihang T. K. Svenska Vet.-Akad. Handlingar; XII,
part. IV, n" 2, 1896, p. 57; pi. V, fig. 11-1 3 [Hélix Camei-unensis] et pi. V,
fig. i4-i6 [Hélix Jtingneri].
(^' Preston, manuscrit. Cette espèce sera procliainement publiée.
(•''' Celte espèce vit dans l'Afrique orientale anglaise.
(^) Ces deux espèces, de très petite taille, ont été découvertes dans le bassin
du Haut Congo , le long des rives du Lualaba.
(5) Martens (Doct. E. von), BescWte Weichlhiere Deutsch-Ost-Ajrikas , 1897,
p. 54-69.
("' AiLLY (R. d'), Mollusca {Sclaved. Zoolog. Expédition n. d. Kilimandjaro,
d. Meru u. den nmgebenden Massaisleppen 1 906-1 906; 1950, p. i4-i6.
C) Pollonera (Carlo), MoUuschi Styloniinatophora, // Ruwenzori, relazioni
scientifiche ; Turin, 1909, p. 17.
(*' TmEhï,{i.), MoUusken der DeutschenZentralafrika-Expedition, III [Zool. 1],
191 1 , p. 200.
W Smith. (E. A.), Ruwenzori Expédition Reports. — h. Mollusca; Transactions
Zoological Society ofLondon, XIX, part. I, octobre 1909, p. lil\.
— 351 —
en un genre nouveau. Je proposerai le genre HaloliinitolicliK qui
rappelle que ces animaux vivent dans la région du lac Tanganyika , si cé-
lèbre par les Piosohranches halolininiques qui habitent dans ses eaux.
Voici rénumération des principales espèces qui rentrent dans le nouveau
genre HalolimnolieliK :
Genre HALOLIMNOHELIX Germain nov. gen.
Halolim^^ohelix karevia E. von Martens.
Hélix karevia Mabiens , Sitz.ber. d. Gesellsch. Natur. Freitnde Berlin, 1 899 , p. 1 76 ;
et Beschalte Weichth. Ost-Afrik:, 1897, P- 55, Taf. III, fig. 18.
Karevia , Runssoro , entre 1,900 et'?.6oo mètres d'altitude [Stuhlmann];
le Ruwenzori [J. Thikle].
Halolimnohelix Bukobe E. von Martens.
Hélix Bukobœ Martens, Nachrichtsbl. d. Malakozool. Gesellsch., 1895, p. 179; et
loc. supra cit., 1897, p. 58, Taf. III, fig. 28.
Bukoba. bords du Victoria-Nyanza [Stuhlmann].
Halolimnohelix Sjôstedti d'Ailly.
Hélix Sjôstedti d'Ailiy, Molkisca {Schived. Zoolog. Expedit.d. Kilimandjaro, d. Meru
M. Massaisteppen) , 1910, p. li, Taf. I, fig. iA-17.
Le Kilima N'djaro , entre i,.3oo et 3, 000 mètres [Y. Sjôstedt].
Halolimnohelix alticola d'Ailly.
Hélix alticola d'Ailly, loc. supra cit., 1910, p. i5, Taf. I, fig. 18-30.
Le Kilima N'djaro, entre 3, 000 et ^1,000 mètres [Y. Sjôstedt].
Halolimnohelix Kilim^e E. von Martens.
Hélix Kilimm Martens, Sitz.ber. d. Gesellsch. Natur. Freunde Berlin, juin 1896,
p. 197; et loc. supra cit., 1897, P- ^5, Taf. III, fig. 19.
Le Kilima N'djaro, vers 3,8oo mètres [Martens, Daobenberger].
Halolimnohelix Conradti E. von Martens.
Hélix Conradti Martehs, Nachrichtsbl. d. deutsch. Malakozool. Gesellsch., 1895,
p. 179; et loc. supra cit., p. 56, Taf. III, fig. 20.
Derema, dans l'Ussambara [Gonradt]; le Ruwenzori [ J. Thiele].
Halolimnohelix runssorina E. von Martens.
Hélix runssorina MkRjms, Sitz.ber. d. Gesellsch. Natur. Freunde Berlin , juin 1895,
p. 197; et loc. supra cit., 1897, P* ^l-i '^^^- ^'^' ''S- ^*'
Le Runssoro, vers 3, 000 mètres [Stuhlmann]; le Kilima N'djaro , vers
i,5oo mètres, dans la zone des cultures [Dadbenberger].
— 352 —
Halolibwohelix rdwenzoriensis E. a. Srnilh.
Trachycyslis? ruwenzoriensis Smith, Transactions Zoological Society of London,
XIX, part, l, Oct. 1909, p. 44, n° 3, pi. I, fig. 9-11.
Mukubu- Valley , Ruwenzori Est.
Halolimnohelix BUJUNGOLENSis C. Pollonera.
Fruticicola bujungoîensis Pollonera, Molluschi(Stylommatophora); // Ruwenzori,
reîazioni scientijiche; 1909, p. 17, n" 9/1, Tav. IV, fig. 7.
Bujungolo.
Halolimnohelix butumbiana E. von Martens.
Hélix butumbiana Martens, Nachrichtsbl. d.deutsch. Malahozool. Geselhch., iSgf),
p. 179; et loc. supra cit., 1897, P* ^^' T^^* ^^'' ^S* ^^*
Butumbi (D' Stuhlmann).
Ainsi compris , le genre HalolimnoheUx devra lui-même être subdivisé en
sous-genres. Il est, en effet, composé d'espèces très différentes : les Halolimno-
helix Kilimœ Martens, HaloUinnohelix Conradti Martens, et Halolimnohelix
runssorina Martens, ont une coquille globuleuse dont le test est orné de
poils diversement distribués ; les autres ont une coquille également glo-
buleuse, mais dont le test est seulement strié; d'autres encore, comme
les Halolimnohelix ruwenzoriensis Smith, et Halolimnohelix bujungoîensis
Pollonera, ont une coquille plus ou moins déprimée. Enfin le Halolimno-
helix hntumhiana Martens, par les caractères si particuliers de son ouver-
ture et de sa spire un peu haute à enroulement très lent, parait appartenir
à un sous-genre nettement différent pour lequel je proposerai le nom de
Iflassaihelix^'' Germain, nov. subg. J'ajouterai que, dernièrement, j'ai
reçu en communication un échantillon, malheureusement unique et jeune,
d'un petit Helicid.ï; qui apparfient incontestablement à une espèce nou-
velle du même sous-genre que le Halolimnohelix ( Massaihclix) butumbiana
Martens.
he?, groupements d'espèces proposés dans celte note ne peuvent avoir qu'une
valeur provisoire. Il ne sera possible de répartir en sous-genres les espèces
de Halolimnohelix que le jour où nous connaîtrons l'organisation de ces
animaux.
('^ Nom rappelant la steppe des Massai où vil resj)èce-type.
— 353 —
Contributions À la Faune Malacologique
DE l'Afrique Equâtoriale,
PAR M. Louis Germain.
XL.
Mollusques de l'Afrique Equâtoriale
communiqués par m. le colonel lucien fourneau.
Grâce à l'aimable intervention de M. le Professeur A. Lacroix, mem])re
de l'Institut, j'ai reçu de M. le Colonel L. Fourneau, lieutenant-gouver-
neur du Moyen-Congo, deux séries de Mollusques recueillies, sur sa de-
mande , en divers points de la Colonie.
Le premier lot, qui renferme uniquement des coquilles terrestres, pro-
vient des recherches effectuées, en octobre 1912, par M. Vidalet, Chef de
la Subdivision de Fort-Rousset. Le second loi, composé surtout de coquilles
(luvialiles, a été rassemblé par M. le Lieutenant Charleu, à M'Baïki, sur
la Lobaye.
Ces documents constituent une intéressante contribution à l'étude fau-
nistique de ces régions encore si peu connues. J'espère que les nouveaux
envois de M. le Colonel L. Fourneau, que je suis très heureux de remercier
ici, me permettront de compléter les données exposées dans cette note.
Achatina (Achatina) ralteata Reeve.
Fig. 71.
1849. Achatma haltcata Reeve, Conchologia Iconica, V, pi. Il, fi,-;. 7.
1918. Achatina (Achatina) halteata Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris,
p. 282.
Parmi les nombreux exemplaires de cette espèce bie;i connue, il existe
des coquilles jeunes remarquables par leur sculpture et leur coloris.
D'une manière générale, les jeunes, dont la taille oscille entre /io-/i 5 milli-
mètres et 70-76 millimètres de longueur, montrent au dernier tour une
angulosité carénale très nette'"'; en dessus de cette angulosité, la spire est
régulièrement conique; en dessous, le dernier tour est à peine convexe
( fig. 71). Chez ces jeunes spécimens , les tours supérieurs sont ornés de
flammules subverticales un peu élargies à leur base, ne dépassant pas,
au dernier tour, l'angulosité carénale, et se détachant nettement sur le
('' Cette angulosité est encore rendue plus apparente par la pre'sencc d'une
îonule brune , étroite , qui lui est superposée.
— 35/i —
fond jaunacé verdâtre de la coquille. On sait que ces flamniules dispa-
raissent presque complètement chez VAchatina halteala Reeve, ayant atteint
son entier développement.
La sculpture présente également des particularités intéressantes. Elle est
beaucoup plus finement treillissée que chez l'adulte : les stries d'accroisse-
ment sont fines, rapprochées, un peu obliques, subrégulières, coupées
de stries spirales encore plus fines, bien marquées sur toute la hauteur
Fig. 71. — Achatina (Achatina) balteata Reeve.
M'Baïki (Lobaye). Exemplaire jeune montrant Tindicalion carénale
du dernier four; grandeur naturelle.
des tours de spire. Le test montre ainsi une surface délicatement réticulée
lui communiquant, principalement sur les tours supérieurs, un aspect
soyeux tout à fait caractéristique.
Enfin la coloration est également variable : généralement d'un jaune
verdâtre chez les jeunes , — dont la columelle est , en outre , souvent lavée
de violet, — elle devient d'un marron plus ou moins foncé chez les adultes.
Cependant quelques exemplaires de taille moyenne (longueur : 96 milli-
mètres; diamètre maximum : 5o millimètres ; diamètre minimum : Aa milli-
mètres) conservent une belle teinte d'un jaune marron clair avec une
columelle violacée. Cette coquille constitue une variété ex colore à laquelle
j'attribue le nom de variété Vidaleti Germain. D'autre pari, le test est
plus ou moins pesant, et l'on observe souvent, à ce point de vue, des
Qr;
55 —
(liiïérences considérables, même chez des individus de même taille recueillis
dans les mêmes localités.
M'Baïki, circonscription du Lobaye (Moyen-Congo); nombreux exem-
plaires [M. le Lieutenant Charleu].
Fort-Rousset (Moyen-Congo) [M. Vidalet]; deux spécimens (octobre
1912). Dans cette dernière localité, VAchaiiua halleata Reeve est connu
des indigènes sous le nom de Okollo.
AcHATiNA (Achatina) tincta Rceve.
18^19. Aclialinn tincta Reeve, Proceed. Zoological Society ofLondon, p. 55.
1918. Achfitina [Achatina) tincta Germain, Bulletin, Muséum Hist. nntur. Paris,
p. 28/1.
L'aire de dispersion de Y Achatina tincta Reeve devient de plus en plus
considérable à mesure que se multiplient les recherches zoologiques en
Afrique Equatoriale. Il semble bien — d'après les documents que nous pos-
sédons aujourd'hui — que cette Achatine habile tout le bassin du Congo,
dont elle constitue une des espèces (lomiiianles'^\
Les spécimens recueillis par M. Vidalet sont assez nombreux. Ils sont
brillamment colorés : les premiers tours sont d'un rose pourpre brillant;
les autres montrent, sur un fond jaune clair un peu teinté de vert, de
bellQs flammules bordées d'un étroit liséré rougeâtre, disposées d'une
manière fort variable. Tantôt elles sont nettement individualisées, presque
verticales et notablement élargies à leur base; d'autres fois elles sont forte-
ment obliques et disposées en zigzag; tantôt encore elles sont confluentes,
couvrant parfois la plus grande partie de la surface du dernier tour. La
suture , fortement marginée , est bordée d'une zonule foncée de même colo-
ration que les flammules.
Un des exemplaires ayant élé accidentellement brisé au dernier tour,
l'animal a reconstitué sa coquille: la partie nouvellement formée, moins
fortement colorée, est beaucoup plus grossièrement et plus irrégulièrement
striée.
Les indigènes attribuent à cette espèce le même nom qu'à VAchalina
baheata Reeve, celui de OlcoUo.
Fort-Rousset (Moyen-Congo) [M. Vidalet]; cinq spécimens (octobre
1912).
''^ C'est-à-dire une des espèces les plus communément répandues dans la ré-
gion considérée.
— 356 —
LiMicoLARiA jASPiDEA Morelet.
1866. Bulimtis jaspideus Morelet, Journal de Conchyliologie, p. i53 {non Bulimus
jaspideus Morelet, i863).
iqi3. Limicolai'ia jnspidea Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 285.
C'est évidemment à celte espèce qu ii faut rapporter les assez nombreux
spécimens d'une Limicolaire recueillis par M. Vidalet. Cependant la forme
du Moyen-Cong-o n'est pas typique, la spire étant, en général, un peu plus
convexe avec un dernier tour plus ventru. Mais ce ne sont là que des
caractères de détail et quelques individus concordent parfaitement, comme
allure générale et comme dimensions''', avec le type tel que A. Morelet
l'a figuré.
Le test est également diversement coloré et plusieurs exemplaires se
rapportent à la variété Poutrini Germain ''^ chez laquelle il n'y a plus de
llamraules.
Fort-Rousset (Moyen-Congo) [M. Vidalet], nombreux spécimens;
(octobre 1919 ).
Bords de la Lobaye à M'Baïki (Moyen-Congo), un individu [M. le Lieu-
tenant Charleu].
Ampdllaria ovata Olivier.
iSoi. Ampullnria ovata Olivier, Voyage Empire Ottoman, II, p. 89; et Allas,
pi. XXXI, fig. 1.
1912. Ampullaria ovata Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, n" 7,
p. ^87.
Tous les échantillons que j'ai examinés sont jeunes ou très jeunes.
Leur taille varie entre i5 millimètres de longueur (diamètre maximum:
12 millim. et demi) et 29-80 millimètres de longueur (diamètre maxi-
mum: 17-18 millimètres).
Le test est d'un vert olivâtre sombre, médiocrement brillant, orné d'un
nombre variable de zonules étroites, à peine visibles, se détachant beau-
coup mieux sur le fond lie de vin brillant de l'intérieur de l'ouverture. Les
stries d'accroissement, fines, délicates, serrées, sont subverticales et à peine
atténuées aux environs de l'ombilic.
Dans la Lobaye à M'Baïki (Moyen-Congo); nombreux spécimens
[M. le Lieutenant Charled].
f' Un échantillon, presque unicolore, mesure nolammenl : longueur : lio milli-
mèlres; diamètre maximum : 16 millimètres; diamètre minimum : li milli-
mètres; hauteur de l'ouverture: 16 millimètres; diamètre maximum île l'ouver-
ture : 7 millimètres.
'•^'i Germain (Louis), Contributions , etc. XXXVII. Gastéropodes du Voyage en
Afrique Équaloriale de M. le Docl. Podtrin, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris,
1918 , p. 286.
357
Spatha (Spatha) rubens de Lamarck.
1819. Amdonta rubens de Lamabck, Animaux sans vertèbres, VI, part. II, p. 85.
1918. Spatha (Spalha) rubens Geruxi^, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 992.
Une seule valve, de taille normale (longueur maximum: 110 milli-
mètres; largeur maximum : 70 millimètres , à 26 millimètres du sommet),
au test pesant et très e'rodé. La nacre est bleuâtre, rosée sur les bords,
bien irisée. Toutes les empreintes muscidaires sont très fortement marquées.
Dans la Lobaye à M'Baïki (Moyen-Congo) [M. le Lieutenant Charleu].
Spatha (Leptospatha) cryptoradiata Putzeys.
1898. Spatha cryptoradiata Pdtzets, Annales {Bulletin des séances) Société Mala-
cologiquc Belgique, p. XXVII, fig. i4-i5.
1900. Spatha cryptoradiata Simpson, Synopsis of Naiades; Proceed. Unit. States
National Muséum, XXII, p. 900.
1906. Spatha (Leptospatha) cryptoradiata Germain, Mémoires Société Zoologique
France , XIX , p. 2^1.
1907. Spatha (Leptospatha) cryptoradiata Geumain, Mollusques terr. Jluv. Afrique
centrale française , p. 562.
L'unique valve recueillie est de grande taille et de forme un peu plus
allongée que le type. Elle atteint 77 millimètres de longueur maximum
pour 3G millimètres de largeur maximum à 3o millimètres des sommets.
La nacre est fortement irisée , d'un bleu violacé devenant verdàtre vers la
région postérieure.
Dans la Lobaye à M'Baïki (Moyen-Congo) [M. le Lieutenant Charleu].
Spatha, sp. tnd.
Dans la Lobaye, à M'Baïki (Moyen-Congo), M. le Lieutenant Charleu a
recueilli deux valves d'un Spatha trop jeune pour être déterminé spécifi-
quement. Le test, assez grossièrement strié, est recouvert d'un épidémie
clair, d'un marron jaunâtre. La forme générale de la coquille, la dispo-
sition des impressions musculaires et la nature de la nacre font penser
qu'il s'agit ici de formes jeunes du Spatha rubens de Lamarck.
— 358 —
Sables coQViLiiEns recueillis par M. P. Serre
1 Babia (^Brésil),
PAK M. A. Bavay, Correspondam du Muséum.
M. P. Serre, Consul de France à Bahia et Correspondant du Muséum,
a envoyé à diverses reprises au Laboratoire de Malacologie des sables
recueillis au moyen de la drague dans la baie de Bahia. Malgré leur
étiquette, ces matériaux ne peuvent cependant pas être considérés comme
des produits ordinaires de dragage. En elTet, ils ne renferment que des
coquilles mortes et des débris divers de houille, de charbon, de bois,
d'ëcorces, des fragments de bagasse, etc., qui trahissent leur origine. Ce
sont des dépôts subiittoraux déposés par un remous quelconque dans un
endroit où la drague est venue les atteindre.
Quoi qu'il en soit, l'étude de ces sables riches en coquilles n'en est pas
moins intéressante. On y trouve des espèces pélagiques, Hi/alea, Crcscis,
des espèces littorales , Oliva, Cijprœa, Trivia, Scahrin, etc., Pseudoina-
laxîs Mficandreivi Iredale, Stenotis Troudei Bavay, de belles MargincUa,
M. hnlkta Born, LnrgUlieri Kiener, fuhiiinata Kiener, qui impriment sur
l'ensemble le cachet local ; on y trouve des Pccten intéressants dont il a été
déjà question et aussi des coquilles terrestres : Piipa, Stenogtjra, Sagda,
Streplaxis, Helicina ; pas de lluvialiles!
La nature de ces espèces indique que le point de la baie où elles furent
récoltées est le lieu où des courants divers viennent s'annihiler en se ren-
contrant et déposer des matériaux venus parfois de fort loin.
Il y a certainement là des espèces intéressantes, peut-être nouvelles;
pour ne parler que des genres que je connais bien , je me bornerai pour le
moment à signaler, comme étanl dans ce cas, deux Marginelles, M. Serrei
et M. clandeslineUa, dont la description suit :
Marginella clandestinella , sp. uov.
Maruinella clandestina Brocchi var. clandestinella Bavay,
Journ. de Conchyliologie, 1907, p. 3^3-3^1.
Marginella minima, alba nlteuH, brevitcr ovoidea, ad superum hijlalu,
exlus dilatata et projecta, ad basin paulo siricta, spira occulta; apcrtura
arcuata, labro rejlexo incrassatoriue , intus omnino teniiiter denticukto, margo
columellnris quadriplicnta , plias inœqualibus , inferis majonbus , supens
debilibus, postica tamen dcbiliore ; margo sinislra callo longitudinali crassius-
culo extus abrupte secto, très pUcas superas ferente munita.
Dim. : ait., 1 milUm. 5 ; la t., 1 millim.
Habitat : Martinique, Bahia (Brésil).
— 359 —
Très petite Margiuelle, brièvement ovoïde, blanche et brillante ; elle
est reufle'e à sa partie supérieure et le bord droit se déjelte un peu en
dehors; elle se contracte vers la base; la spire est complètement cachée,
l'ouverture incurvée, munie d'un labre épaissi et fortement réfléchi en
dedans où il est denticulé d'une extrémité à l'autre, bord columellaire
muni de quatre plis inégaux, les inférieurs jîlus forts, les supérieurs plus
faibles, surtout le dernier; un callus longitudinal incurvé, abrupt en
dehors, garnit tout le bord gauche de l'ouverture et semble porter et réunir
les trois plis supérieurs.
J'ai signalé [Journal de Conchijliologie , 1907, p. 344) cette petite Mar-
ginelle de la Martinique sous le nom de M. clandestina Brocchi var. clandes-
tinella, la considérant comme une simple variété minor de M. clandestina ;
Fig. 1
Fig.
2.
mais vérifications faites sur de plus nombreux individus, cette petite
coquille, de forme plus ovoïde que clandestina, s'en distingue en outre par
le repli émaiilé du bord gauche , repli très analogue à celui signalé par
Bog Watson dans Marginella agger (Challenger), et que j'ai rencontré
dans une autre espèce inédite de l'océan Indien.
Notre espèce est certainement bien voisine de M. agger ; elle en diffère,
je pense, par sa taille plus petite, ses plis columellaires plus forts et les
dents du labre plus nombreuses et plus fines , autant qu'on en peut juger
par les figures de Watson, dont aucune ne porte une indication du
repli émaiilé, du rempart qui a fait donner à l'espèce ce nom de agger.
Marginella (Volvaria) Serrei, sp. nov.
Testa mediocris, ocoideo-elongata , ad basin paululum attenuata, alla
nitens ; anfractus â; spira exserta, conica apicc modo ohtusiusculo ; aper-
tura suhsinuosa, in imo constricta, ad basin dilatala, lahruni in média siipera-
que parle incrassatum, ad basin attemiatuin, extus subemarginatum , intus
omnino nuduni, margo columellaris quadriplicata plicis subœqualibus obliquis,
supero tamen paulo debil'ore.
— 360 —
Dim. : ah. major 6 m'dUm., minor â millim. ; lai. major 2 m'dUm. s, mhior
1 millim. 6.
Habitat : Bahia (Brésil).
Coquille de taille médiocre, ovoïde allonge'e, un peu atténuée vers la
base, blanche et brillante; quatre tours de spire, celle-ci exserte, nette-
ment conique, à sommet seul un peu obtus, ouverture légèrement sinueuse,
retrécie vers le haut, élargie vers la base, labre large et épais dans sa
Fig. 3.
partie supérieure et moyenne , rétréci vers la base , un peu marginé exté-
rieurement, lisse en dedans; bord columellaii-e à quatre plis subégaux
obliques, le supérieur un peu plus faible que les autres.
La taille chez cette espèce est quelque peu variable , mais la forme géné-
rale est bien constante.
Celte petite Volvaria a quelques analogies avec V. avena Valenciennes ,
mais elle est beaucoup plus petite, moins cylindrique et la spire plus
exserte et aussi plus nettement conique. Il existe cependant à Bahia même
une variété de V. avena dont la spire est plus conique que dans le type.
Notre espèce a aussi des rapports avec V. imœillus Reeve, mais dans
celle-ci la spire est beaucoup courte.
Trouvée dans les sables envoyés au Muséum par M. Serre.
DESCniPTIOy DE QUELQUES MoLLUSQUES TERRESTRES NOUVEAUX
DU Sud DU Maroc,
PAR M. Paul Pallary.
La mission que nous venons d'effectuer dans le Sud du Maroc pour le
compte de la Société de Géographie entre Demnat , Klàa , Marrakech , Mo-
gador et Dar-Anflous , nous a permis de récolter quelques formes inédites
dont les types figurent maintenant dans les collections du Muséum.
— 361 —
Caracollina Huloti.
Coquille déprimée, à test mince, comptant six tours finement striés et
très peu élevés au-dessus du plan horizontal de la coquille. Ouverture peu
oblique à bord légèrement replié au dehors. Ombilic large, montrant
l'enroulement des tours. Coloration d'un brun corné clair.
Dimensions: grand diamètre, de 9 à 1 1 millimètres; petit diamètre,
de 8 à 9 millim. ijli ; hauteur, 3 millim. et demi à li millimètres.
Habitat : Imi n Takandout et environs de Dar-Anflous.
Cette espèce, bien qu'ayant l'apparence d'un C. lenticula de forte taille,
doit être rapprochée plutôt de C. lenticularis Mor., calpeana Morel. et
maroccana Morel.
On la différenciera de C. lenticula Fer. , par sa taille plus forte, ses tours
plus plans, c'est-à-dire moins convexes, sa carène plus aiguë qui rend
l'ouverture anguleuse, ce qui n'existe pas chez G. kniicula, enfin 2)ar eon
ombilic plus ouvert.
Nous dédions cette espèce à M. le baron Hulot, secrétaire général de
la Société de Géographie et membre de la Commission du Maroc.
Xerophila anflousiana.
Coquille petite, à spire pyramidée, blanchâtre avec des taches brunes,
finement striée; tours bien convexes, suture profonde. Dernier tour non
descendant. Ouverture ovalaire, très régulière. Labre mince sans callosité,
s'étalant légèrement sur l'ombilic. Ombilic puactiforme.
Dimensions : grand diamètre, h milhm. 3/4; petit diamètre, k milli-
mètres; hauteur, 2 millim. i/h.
Habitat : au pied des falaises, à Dar-Antlous.
Cette petite espèce peut être comparée à X. psara Bgt (Malac. aJgér., I,
pi. XX, 9 à i/i). De celle-ci elle difière par sa taille plus faible, ses tours
plus convexes, sa coloration plus claire et son ombdic plus ouvert.
Xerophila (?) MENDicuLA Paladilhe var. takandoutiana P.
Ancey a décrit en 1882 dans le Naluraltsta siciliano, I , p. 1 0, un X. poly-
Irichin d'Oran.
Mais cette espèce avait été déjà décrite dès 1876 par Paladilhe dans un
travail peu connu sur des coquilles fossiles d'Oran, sous le nom de Hdlx
mendicula (Descr. de qq. nouv. esp. coq.foss. prov. des marnes d'estuaire des
env. d'Oran, p. 899-/100, pi. VIII, fig. 1 à h). Il faut donc reprendre ce
nom , qui a la priorité sur celui d' Ancey.
Nous avons trouvé dans le défilé d'Imi n' Takandout des exemplaires
d'une forme très voisine de celle d'Oran. Nous la distinguons comme
variété.
La variété marocaine diffère de lespèce-type par sa forme plus trapue
Muséum. — xix. «4
— 362 —
el son ouverture plus oblique. Elle mesure : grand diam., 7 millini. 1/2-
8 millimètres; petit diam., 6-7 millimètres; haut., h-h millira. 1//1.
Cette petite espèce, comme sa congénère d'Ornn, de Tlemcen el du
Dj. Hadid, habite les lieux rocailleux et frais. On la trouve dans les fentes
des rochers et au pied des falaises.
IMousson a décrit en 1 87^ un HeJi.r hugipila du Dj. Hadid près Mogador.
Cette forme, de taille plus petite (peut-être même pas adulte) , paraît être
voisine de la variété du Takandout.
Xerophila Reboddi Bourguignat var. haouziana P.
La variété mai'ocaine qui vit dans le Haouz aux environs de Marrakech
est plus vivement colorée que l'espèce oranaise. Le labre est d'une belle
couleur lie de vin claire comme la ]ilupart des Xérophiles de la région. Je
ne trouve aucune autre ditTérence digne d'être signalée.
Xeroleuca Brulardi.
Il existe au Maroc un groupe d'espèces très caractéristicpie des zones
cidcaires. Ce groupe, dont le représentant le plus anciennement connu est
le X. lurcicn Chemnitz, comprend encore les X. mograhinn Morelet, rnoga-
(hreiisis lîgt el dcgcnemiis Mousson. Ces espèces sont 1res variables el four-
nissent un grand nombre de variétés diflTiciles à séparer.
Ce gj'oupe est localisé dans le Sud marocain , sauf le X. mograbina, qui
vit dans les environs d'Oudjda. Mais il est vraisemblable qu'il se relie aux
autres par la bande orientale qui n'est pas encoi'e connue au point de vue
zoologique.
Plus au jNord et à l'Ouest, ces formes sont remplacées par des espèces
à spire plus déprimée el à lest plus mince (1. suhsuta Martens, cyclostre-
viouks Sow. , conopsis Morel.), c[ui paraissent d'ailleurs en être dérivées.
Le X. turcica est localisé dans la région de Mogador el les premiers
contreforts de l'Atlas qui en sont voisins, tandis que les A. degenerans el
mogndovcnsis vivent sur les plateaux qui s'étendent à l'Est dans la direction
de Marrakech.
Mais l'espèce la plus étendue el la plus caractéristique est certainement
la forme que Mousson a figurée en 1874 dans le compte rendu du voyage
de Fritsch et Rein sous le nom de Leuc. mograbina (non Morelet) [in
Jahrb., I, pi. 1, fig. 5).
Celle espèce est bien distincte cependant de celle de Morelet. qui vit
d'ailleurs dans une localilé ti-ès éloignée de celle région. Aussi proposons-
nous de la nommer A. Brulardi en l'honneur de l'énergique soldat qui a
tant fait pour a con(|uêle du Maioc.
Celle Xérophile dilfèie de toutes les aulres formes du groupe turcica
par son ombilic non caréné cl son dernier tour dépourvu de carène on
orné seulement de quelques granulations plus ou moins saillantes.
— 363 —
Le A. Brulardi s'étend dans tout ie Sud du Maroc à partir de l'Oum
er-Rebia. Il caractérise bien les hautes plaines calcaires qui s'étendent jusqu'à
l'Atlas.
Comme variation bien fixe, je peux signaler ia var. depressa, à tours
supérieurs déprimés, formant un plan presque horizontal. — De Sout-
Djemâa-Entifa.
Xep.oleuca degenervns Mousson var. galeola P.
Le type du Leuc. dcgenerans tel qu'il est figuré par IVÏousson [loc. cit.,
pi. 1, fig. k) représente une forme à spire convexe. La nouvelle variété que
nous mentionnons est une exagération de ce type par ses tours supérieui-s
plus élevés et plus bombés. De plus, l'ouverture ombilicale est beaucoup
plus réduite malgré la taille plus forte des exemplaires. L'ouverture est
également plus dilatée.
Nos exemplaires proviennent de Sidi-Moktar entre Marrakech et Mo-
gador.
Xeroleuca rebiana.
Nous avons dit plus haut que le groupe du X. turcica était représenté
dans le Centre et l'Occident marocains par des formes plus petites, plus
grêles, moins épaisses, à sculpture moins granuleuse, dont les principaux
représentants sont : X. conopsis, cyclostremoidcs , substUa. Ces formes
dérivent certainement du groupe turcica et l'abondance des formes inter-
médiaires rend diOicile l'établissement de types spécifiques. Aussi, bien
que nous soyons déjà en possession de plusieurs de ces variétés, nous
nous bornerons à décrire une seule forme, bien éloignée des espèces
déjà connues, sous le nom de l. rebiana :
Coquille à test mince, à tours supérieurs en forme de dôme. Six tours
très convexes : le dernier et l'avant-dernier légèrement creusés par une
faible dépression. Dernier tour fortement caréné et excavé sous la carène.
Ombilic cratériforme. Ouverture sub(juadrangulaire. Coloration d'un
blanc sale.
Dimensions : grand diam., lômillim. i/tî ; petit diani., lômillim. 1/2;
hauteur, 8 millim. i/5.
Habitat : rive droite de l'Oum er-Rebia à Mechera-ben-Abbou.
G.^TULIA (?) ATLASICA Moussou var. dilatata P.
Dans cette même station de Mechera-ben-Abbou, j'ai été assez surpris
de trouver V Hélix allasica, dont je croyais la station confinée dans le Grand
Allas.
Mais les exemplaires de cette provenance sont assez différents du type
figuré par Mousson {loc. cit., pi. 4 , fig. 6 [per errorem : 7]). Us sont beau-
cou}» plus globuleux, à tours supérieurs parfaitement convexes sansdépces-
— 36^ —
sion sulurale , quelquefois même à avant-dernier et dernier tours subcarénés;
sous ce rapport ils se rapprochent de notre variété serarmetisis figurée
in /. C, 190/i, p. 25, pi. II, fig. 6. — Mais ce qui distingue nettement
cette nouvelle variété des autres, c'est son ouverture fortement dilatée.
Nous avons trouvé cette forme dans les fentes d'une falaise de calcaire
dur, sur la rive droite de l'Oum er-Rebia , non loin du poste de télégraphie
sans fd.
C'est la première fois qu'on signale cette espèce aussi loin de sa station
originale, et cette découverte laisse l'espoir de la trouver encore plus au
Nord.
Edparypha pisana MiJller.
Bourguignat d'abord, puis Girard, puis nous, puis Thieia, avons
signalé que dans certains cas non encore définis, les jeunes exemplaires de
VE. pisana portaient sur la paroi columellaire un denticule que l'animal
résorbait ensuite. Bourguignat a nommé ce stade d'évolution spécial :
H. catocyphia.
Je croyais cet état limité aux terrains sablonneux qui bordent le littoral,
d'après mes observations, en Algérie. Aussi j'ai été assez surpris de trouver
à Settat, dans une station nettement continentale, et en très grande abon-
dance, la forme catocyphienne de 1'^. pisana vivant sur les palmiers nains.
D'autre part, je dois signaler ici que YE. Dehnei Rssmlr. , forme appa-
rentée à E. pisana, remonte très haut dans l'intérieur du Maroc. On le
trouve un peu au-dessous de la boucle de l'Oum er-Rebia jusqu'à l'Atlas
et de là à l'Océan.
Or, en bien des localités , les exemplaires de celte espèce portent sur la
paroi columellaire un denticule plus ou moins développé qui a fait décrire
cette forme comme espèce distincte (//. subdentata Férussac).
Je crois que cette sécrétion est en rapport direct avec la nature du sol.
Il y a certainement un agent qui agit sur l'animal et détermine cette
excroissance. Il sera donc utile de faire des analyses pour établir la nature
de cet agent.
Melanopsis BucciNOiDEA Olivier var. chlorotica P.
Dans un des canaux qui amènent l'eau à l'abreuvoir de Dar-Beïda (qui
sert en même temps de lavoir aux soldats) vit un Melanopsis de forme
élancée, curieux par sa coloration d'un jaune verdâtre sur laquelle se détache
une fascie noire qui borde les tours supérieurs et qui , sur le dernier tour,
est accompagnée de deux autres, également noires, l'une située vers le
milieu du labre et l'autre contournant la base de la columelle. Ces trois
bandes se détachent bien, en transparence, sui- la face interne de l'ou-
verture.
Les Melanopsis a test coloré sont extrêmement rares dans le Nord de
— 365 —
l'Afrique et ii faut aller jusqu'en Asie Mineure pour trouver des formes
semblables telles que M. variabilis Philippi et caUlchroa Bgt.
Je crois enfin utile de signaler que dans les séguias qui proviennent de
rOued Tensift, j'ai retrouvé la forme typique du M. maroccana de Chemnitz
conforme à la figuration du ConchijI. Cah., XI, fig. 9078-2079.
En résumé, la reconnaissance delà zone située au pied Nord du Grand
Atlas a amené la découverte de neuf espèces ou variétés nouvelles. J'espère
en faire connaître davantage au cours de ma prochaine tournée.
Sur quelques Polypiers carbonifÉriens du Muséum
d'Histoire naturelle de Paris,
PAR M. Achille Salée, Docteur es sciences, Chargé de cours
A l'Université de Louvain.
Planches XIV-XVI.
En préparant une Monographie des Glisiophyllides du calcaire carboni-
fère de la Belgique t^', nous avons été amené à faire l'examen des Poly-
piers paléozoïques du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Quelques-
uns nous ont paru mériter une description détaillée, qui fera l'objet de
cette note.
LoNSDALEiA Bronni Edwards et Haime.
Polypiers fossiles des terrains paléozoïques, Archives du Muséum, N, i85i,
p. 459, pi. 11, fig. I et t a.
L'échantillon-type figuré fait partie actuellement des collections du
Muséum. Voulant représenter des cf polypiérites diversement brisés pour
montrer la structure intérieure îi, les auteurs ont choisi deux de ces poly-
piérites sur une des faces de l'échantillon , et leur ont accolé un troisième
qui , en réalité , se trouve sur l'autre face.
Notre photographie (pi. XIV, fig. 1) donne l'aspect exact de la principale
face latérale.
Cet échantillon est dans un état de conservation remarquable.
Le Polypier est fascicule; les polypiérites ne sont jamais soudés entre
eux sur toute leur hauteur, et, aux points oh ils le sont, chacun conserve
toujours son épithèque propre , les deux épithèques étant simplement acco-
lées. L'épithèque est costulée.
Au fui- et à mesure que le polypier s'accroît , de nouveaux polypiérites
*'' Mémoires de l'Instilul géologique de l'Université de Louvain, vol. I, mém. 2,
1913.
— 366 —
viennent s'intercaler entre les polypiérites plus âgés; l'échantillon ne per-
met pas de juger si la gemmation est calicinale ou latérale.
Calices (pi. XV, lig. i). — Le bord libre des septa est d'abord sensi-
blement horizonlal; puis il décrit une courbe convexe vers le haut, qui
l'amène à descendre presque verticalement vers le fond du calice.
Sa portion supérieure s'étend jusqu'au bord externe du dernier plan-
cher; elle atteint donc l'épithèque, lorsque le dernier plancher occupe toute
la largeur de la chambre viscérale. Mais il arrive que le dernier plancher
est en retrait, du moins sur une partie de son pourtour : dans ce cas, il
en est de même des septa.
Dans sa partie externe, le septum s'élève très peu au-dessus du plan-
cher; sa hauteur reste faible jusqu'au point où le plancher, d'abord hori-
zontal, se recourbe pour descendre verticalement au fond du calice. La
portion horizontale du septum se continue alors avec sa portion verticale,
et la hauteur du septum, ?nesurée perpendiculairement au plancher devenu
vertical, s'accroît considérablement.
Grâce à celte disposition, le calice, d'abord horizontal, présente dans sa
partie centrale une profonde dépression, du fond de laquelle s'élève une
forte protubérance columellaire. Cette dépression est entourée d'une zone
oii les septa sont séparés par de profondes loges intercloisonnaires. 11 im-
porte de remarquer que, dans cette zone, ce qui semble la longueur des
septa répond morphologiquement à leur hauteur, et réciproquement.
La protubérance columellaire s'élève presque jusqu'au niveau du bord
horizontal des septa. Sa section est eUiptique. On voit courir sur sa sur-
face des lamelles se dirigeant en spirale vers le sommet de la protubé-
rance; ces lamelles spiralées sont nombreuses dans les polypiers adultes.
Nombre de septa majeurs : pour une largeur totale du calice de 2 centi-
mètres, 3o septa; pour 1 centimètre, ai septa; pour 7 millimètres, 20 septa.
Coupes verticales (p^. XIV, fig. 1). — L'échantillon offre une section natu-
relle, qui fait bien ressortir la structure du Polypier et spécialement la na-
ture de la columelle.
Celle coupe fait voir, en ejfet, que les planchers, après être descendus
au fond du calice, se dirigent ensuite horizontalement; mais un bon nombre
d'entre eux ne tardent pas h se recourber en dômes très élevés. Ce sont ces
dômes, emboîtés les uns dans les autres et très rapprochés entre eux, qui
forment essentiellement la ffcolumellen.
Sur la face externe de chacun de ces planchers, ainsi bombés en forme
de dômes, s'élèvent des lamelles courbées en spirales.
En règle générale, les lamelles spirales d'un plancher sont superposées
à celles du plancher précédent; néanmoins il arrive que des lamelles sup-
plémentaires s'intercalent entre les précédentes à mesure que l'on s'élève
dans la série des planchers.
La ff columelle r) n'est donc pas formée, comme le pensent M il ne-Edwards
367 —
et Hainie, frpar un grand nombre de feuillets tordus qui se recouvrent com-
plètement les uns les autres^.
Il esta remarquer que tous les planchers ne participent pas à la con-
struction de la ffcolumelle^; certains d'entre eux viennent simplement s'at-
tacher au plancher en dôme précédent, en embrassant à leur terminaison
les lames spiraiëes.
Dans l'aire étroite qui entoure la ffcolumelleii, les planchers, très déli-
cats, sont pour la plupart horizontaux ou légèrement concaves vers le haut';
il en est cependant, à certains endroits, qui sont très obliques par rapport
à l'axe du polypiérite. ''
La section des septa supérieure au dernier plancher est si exactement
superposée aux sections qui le précèdent , que ces diverses sections paraissent
continues, et la portion horizontale des planchers présente, à première
vue, l'aspect d'un simple dissépiment. Néanmoins, en un ou deux points,
on voit passer un plancher sous une section de seplum ; il est impossible de
voir si ce fait se réalise pour tous les éléments que nous avons appelés
planchers.
Une large zone périphérique est constituée de larges vésicules convexes
vers le haut , disposées en fdes obliques vers le haut et vers l'extérieur.
Une forte muraille interne sépare la zone vésiculaire de la zone à plan-
chers horizontaux.
Nous schématisons la coupe verticale dans la figure suivante :
j-çilltea
M«
(L^ejJli
Lunv ntoUeti/r
Où '^^p'^"'^ mmcii/r
Fig. 1. — Coupe schématique par le centre d'un calice de Lonsdaleia Bronni Ed-
wards et Haime. Ia^s planchers et les vésicules sont en blanc ; les septa et les
lamelles spiralées, en noir; les dissépiments, en pointillé.
Coupes horizontales (pi. XIV, fig. 2). — Afin de mettre en lumière les
caractères internes de cette espèce remarquable, nous avons exécuté une
— 368 —
coupe horizontale à la base de réchaiitiHon (suivant la ligne AB, pi. XIV,
fig. i).
Dans la coupe de chaque polypiërite, nous pouvons distinguer trois
zones :
1° Une zone vésiculaire, allant de l'épilhèque à la muraille interne et
occupant la moitié du rayon du polypiérite. La plus grande partie de cette
zone, vers Textërieur, est occupée par quelques larges vésicules extrasep-
tales. Les septa majeurs et mmeurs dépassent, vers l'extérieur, la muraille
interne, de sorte que la partie la plus interne de la zone est occupée par
un ou deux rangs de petites vésicules;
9° Une zone moyenne, limitée vers l'extérieur par la forte muraille
sléréoplasmique. Dans cette zone, les septa possèdent un revêtement stéréo-
plasmique très épais. Ils se terminent en pointe effilée, la plupart avant
d'atteindi-e la zone centrale ; cependant quelques-uns montrent des con-
nexions avec les lames radiaires de la zone centrale. Quelques dissépiments
relient les septa entre eux ;
3° Une zone centrale, elliptique, montrant le réseau caractéristique des
Clisiophyllides. Dans les polypiérites adultes, ce réseau est formé d'un
nombre assez grand (i9 pour a centimètres de diamètre total) de lamelles
grossièrement concentriques, représentant l'intersection des planchers en
dômes avec le plan de section; cet ensemble est radié par un certain
nombre (20 pour 2 centimètres de diamètre total) de lamelles, représentant
la trace des lamelles spiralées.
Ces lamelles radiaires n'atteignent pas toutes le centre du réseau; cer-
taines intéressent seulement les ellipses concentriques les plus extérieures,
qui appartiennent aux planchers les plus récents : preuve nouvelle qu'il y
a bien intercala tion de lamelles spiralées au cours de la croissance du
polypier.
La partie centrale du réseau est occupée par une lame allongée dans le
sens du grand axe de l'ellipse; cette lame centrale est fortement épaissie
par du stéréoplasme , ainsi que l'extrémité interne des lamelles radiaires à
leur rencontre avec la lame centrale (caractéristique de l'espèce). Dans les
polypiérites non adultes, le réseau comporte simplement un petit nombre
de lamelles concentriques reliées par quelques lamelles radiaires avec une
lame centrale fortement stéréoplasmisée.
Le type de LonsdaJeia Bronni nous paraît avoir été distingué à bon
droit par Milne-Edwards et Haime des espèces connues avant eux du genre
Lonsdaleia M'Goy. Nous avons examiné au Sedgwick Muséum de Cambridge
les types de Lonsdaleia M'Coy :
Lonsdaleia rugosa [Ann. and Mag.Nat. Hisl. , s. 2, vol. 3, iSig, p. i3;
Dril. Pal Foss., i855, pi. 3 B, fîg. 6) diffère de Lonsdaleia Bronni :
— 369 —
1 " Par le fait que les septa de'coupent la chambre viscérale en chambres
intercloisonnaires jusqu'à l'épithèque, d'où absence de ve'sicules larges
dans ia zone périphérique ;
9° Par l'absence de muraille stéréoplasmique interne;
3* Par l'absence d'épaississement stéréoplasmique spécial des septa.
On peut se demander avec raison si L. rugosa M'Goy ne doit pas être
retiré de ce genre ^''.
Lonsdakia crassiconus M'Goy (Ann. and Mag. Nat. Hist.,s. 2, vol. 3,
1 8/j9 , p. 1 2 ; Brit. Pal. Fossils, 1 855 , pi. 3 B , fig. 5) diffère de Lonsdakia
Bronni :
1° Par l'absence d'épaississement de la lame centrale;
a' Par l'absence d'épaississement stéréoplasmique spécial des septa;
3° Par le développement notablement moindre de la zone vésiculaire •
périphérique pour un même diamètre.
Comme nous l'avons dit, l'intérêt tout spécial de cet échantillon réside
dans le fait qu'il montre clairement les relations des différents éléments du
polypiérite, et notamment la véritable nature de la ffcolumelle".
Nous nous permettrons d'insister sur cette structure : la description que
Milne-Edwards et Haime ont donnée de la columelle des Lonsdakia ayant
été généralement acceptée de confiance, leur opinion erronée est devenue
classique. On enseigne couramment, avec ces auteurs, que la columelle des
Lonsdakia est formée de lamelles verticales enroulées.
L'examen du plus beau des échantillons de Lonsdakia décrits par Milne-
Edwards et Haime nous a montré qu'il faut en revenir, et que la ffcolumelleri
des Lonsdakia est constituée essentiellement, comme celle des autres Gli-
siophyllides, par le bombement des planchers. L'apparence trompeuse qui
les a induits en erreur provient simplement de la disposition spirale du
prolongement des septa sur les planchers.
Provenance. — Aucune localité, malheureusement, n'est indiquée comme
lieu d'origine de l'échantillon. Mihie-Edwards et Hahne se bornent à men-
tionner comme provenance : calcaire carbonifère de Russie.
La roche est un calcaire blanc, très friable, renfermant de très nombi-eux
Foraminiferes appartenant aux genres Climacaînmina Brad^^, Endothyra Phi-
lips et Valvidina d'Orbigny.
(') M. Stanley Sinilh, de Clare Collège, Cambridge, achève une revision du
genre Lonsdakia. Il a bien voulu nous montrer une coupe horizontale qui! a exé-
cutée dans le type de M'Goy.
— 370
Genre Axophyllum Edwards et Haime,
Dans Bril. Palaeoz. 6'o?'rt/s, Introduction, i85o, p. lxxii, Milne-Ethvanls
et Haime définissent ainsi le nouveau genre Axophyllum :
n-Polypier simple, troclioïde et ressemblant au L?V/i0.s?ro/to« par sa struc-
ture. Espèce-type : Axopinjllum cxpansum.-n
Dans Polypiers foss. des ter. paléoz., Archives du Muséum, V, i85i,
p. 455, ils entrent dans plus de détails:
ff Polypier simple, turbiné, entouré d'une épithèque complète; les par-
ties voisines de l'épitlièque subvésiculaires ; une muraille intérieure bien
marquée; cloisons lamellaires bien développées: columelie très grosse, cy-
lindrique et formée de lamelles tordues.
«•Ce genre diffère des Lonsdalcia en ce que son polypier reste toujours
simple ; du reste , il présente la même structure , si ce n'est que ses rayons
costaux sont plus développés et presque lamellaires. r>
A l'aide de ces caractères, il serait bien difficile de se faire une idée
exacte du genre. Retenons cependant que, d'après nos auteurs, il pré-
sente la même structure que Lonsdaleia cravec une columelie formée de
lamelles tordues-".
Trois espèces sont décrites et figurées par Milne-Edwards et Haime , pro-
venant toutes du (lalcaire carbonifère de Visé (Belgique);
Axophyllum expansum, Polypiers paléozoïques , pi. 19, fig. 3;
Axophyllum rodicatiim , Polypiers paléo:oujiies , pi. 19, fig. 4;
Axophyllum (?) Koninchi, Polypiers paléozoïques , pi. i3, fig. a.
Nous n'avons pu retrouver cette dernière au Muséum.
Axophyllum expansum. Nous donnons (pi. XV, fig. 2 et 3), la photo-
graphie du calice des deux cotypes. En l'absence de coupes horizontale et
verticale, il est impossible de préciser les caractères. Il y a lieu cependant
de remarquer que la ff columelie n dans le calice est forte, arrondie et ne
porte pas de lamelle comme en possède Lonsdalcia.
Le type de Axophyllum radicatum, que nous avons retrouvé, est sec-
tionné verticalement. La coupe a été figurée par Edwards et Haime, mais
ce dessin se ressent de la conception que se faisaient les auteurs de la nature
de la ff columelie «.
Nous donnons ici un croquis où nous nous sommes efforcé d'être plus
fidèle ; nous ferons remarquer que la figure donnée par Edwards et Haime,
dite de grandeur naturelle, est en réahté sur 2 diamètres.
— 371 —
On peut distinguer, dans celte coupe verticale, trois zones :
i" Une zone externe, à grandes vésicules allongées, convexes vers le haut
et disposées en Gles obliques vers le haut et vers l'extérieur.
Dans la plus grande largeur du |)olypier, cette zone occupe le quart du
diamètre total , avec 2 ou 3 vésicules sur une fde ;
9° Une zone moyenne montrant quelques traces de planchers très peu
nombreux , largement espacés ; les uns sont horizontaux , d'autres obliques
vers le haut et vers l'intérieur, d'autres encore à plusieurs sinuosités. La
largeur de cette zone est sensiblement la même sur toute la hauteur de
l'échantillon ;
3" Une zone centrale formée de vésicules obliques, se dirigeant presque
verticalement vers le haut et vers l'intérieur; certaines des lamelles con-
stituant ces vésicules sont en continuité avec les planchers de la zone
moyenne.
Fig. 2. — Croquis du spécimea type de AxophijUum radicaliim Edw. et Hainie.
Calcaire carbonifère de Visé (Belgique).
Les caractères distinctifs du genre nous paraissent être l'espacement
considérable des planchers et la structure de la zone centrale.
Ici, comme dans Londaleia, cette zone centrale n'est pas une columelle
formée par des lamelles tordues : il s'agit, en réalité , de l'emboîtement de
planchers peu nombreux, relevés en cônes el réunis entre eux par de nom-
breuses anastomoses.
AuLOPHYLLUM FUNGiTES Edwards et Haime.
Polypiers foss. des 1er. paléoz. , Arch. du Muséum, V, i85i, p. /ii3;
Brit. Foss. Corals, 1862, p. 188, lab. XXXVlï, fig. 3.
Le genre Auioph^^iium a été créé en i85o, par Milne-Edwards et
Haimo {Brit. Foss. Corals, Introduction, p. lxx).
— 372 —
Malgré les critiques de M'Coy, on a conlinué avec raison à considërer
ce genre comme distinct du genre ClisiophijUum Dana.
\j espèce-type, d'abord désignée dans Tintroduclion sous le nom de
A. prolapsiim, fut dénommée A.fungites, lorsque les auteurs la décrivirent
en i85i.
En 1867, DuDcan et Thomson ((^imî. /oMr». Geol.Soc.,\o\. 20, p. 897)
prétendent que A.fungites ne peut rester dans le genre Aulopliyllum tel
qu'il est établi par Edwards et Haime (!) , et ils en font le type du nouveau
genre Cyclophijllum.
Il est évident que Y espèce-type qui a servi à l'établissement d'un genre
ne peut être retirée de ce genre, si ce genre est conservé; a fortiori, cette
espèce-type ne peut-elle servir à la création d'un nouveau genre à côté de
l'ancien qui subsiste.
D'apiès Thomson, le génotype devait se trouver au Musée de Bristol.
Nos recherches dans ce musée, qui possède de nombreux exemplaires
A'Aulophy/lum , n'ont pas réussi à découvrir un échantillon qui pût être
identifié avec la figure donnée par Edwards et Haime.
En réalité, ce génotype se trouve dans les collections du Muséum de
Paris. Nous avons exécuté dans ce spécimen une section horizontale
(pi. XVI, fig. 2) qui montre bien l'inanilé de la lutte que mena Thomson
avec tant d'àprelé. Ajoutons toutefois que la définition du genre par
Edwards et Haime n'était pas adéquate, et cela du fait qu'elle repose uni-
quement sur l'examen externe.
Pour eux, en effet, AulophylJum a ffune mui-aiile interne columnaire
et non une columelle" : c'est cette aflirmatiou qui a trompé Duncau et
Thomson.
Un simple coup d'oeil sur la coupe horizonlale que nous avons faite dans
le génotype, et sur la coupe verticale d'un topotype appartenant à l'Institut
géologique de Louvain (pi, XVI, fig. 1 et 2) montre clairement que
AulophyUiim possède cette rrcolumelle plus ou moins vraies {more or Icss
essential columella), caractéristique du nouveau genre Cyclophyllum Duncan
et Thomson.
On peut donc caractériser comme suit le genre Aulophyllum :
Polypier simple, cornu. Calice avec protubérance centrale creusée en
forme de coupe. Une fossette étroite du type frouvert^ '''.
Une coupe horizontale, dans les individus adultes, montre trois zones :
1° Une zone périphériques vésicules interseptales très serrées;
9° Une zone moyenne avec de très nombreux septa majeurs , le plus
souvent stéréoplas misés dans les cadrans cardinaux ; la fossette occupée par
un septum plus court;
<^^ A. Salée, Le genre Caninia {Mém. Soc. belge de Géologie, n" 3,in-^'',
1910, p. 1/1).
— 373 —
3" Une zone centrale occupée à sa périphérie par des lamelles radiaires
très nombreuses , que croisent des rangées très serrées de lamelles concen-
triques, et au centre par des vésicules alignées en traînées concentriques
mais irrégulières , ne paraissant pas recoupées par des lamelles radiaires.
Une coupe verticale montre :
i" Une zone périphérique à petites vésicules convexes vers le haut,
disposées en fdes obliques vers le haut et vers l'extérieur ;
2° Une zone moyenne occupée par des planchers vésiculeux modérément
espacés, à allure générale sensiblement horizontale, supportant des septa
qui passent dans la zone périphérique ;
3" Une zone centrale, nettement distincte, où Ton voit, à la périphérie,
des planchers vésiculeux très serrés, dirigés vers le haut et l'intérieur, avec
des lamelles verticales (visibles lorsque la coupe est tangenticUe); au centre
les planchers deviennent concaves vers le haut.
On pourra voir les nombreuses variétés qu'offre l'association de ces
caractères dans l'étude récente, très bien illustrée, de M. Stanley Smith :
The genus Aulophyllum {Quat. Jourii. gcoL Soc, vol. LXIX, igiS,
pp. 5 1-77, pi. V-IX).
Par l'examen de topotypes des multiples espèces créées par Thomson
dans son genre QyclophyUum, M. Stanley Smith arrive à la conclusion
qu'on doit les considérer toutes comme des variétés ou mutations d'une
seule espèce d' Aulophyllum.
Peut-être y aurait-il lieu de distinguer quelques espèces. Quoi qu'il en
soit, l'examen du génotype iVAulopliyUum nous permet d'affirmer que le
genre Cyclophyllum doit disparaître comme faisant double emploi avec
le genre Aulophyllum.
Milne-Edwards et Haime ont donné à l'espèce-type le nom spécifique de
Fuiigites, attribué par Ure en 1793 {llistory of Uutherglen ami East Kii-
hridc, p. 3-:j7, pi. 20, Gg. 6) à un Polypier qu'il croyait appartenir au
genre Fungitcs. Thomson a donné eu 1882 [Proc. Glascow pliil. Soc,
vol. Xlll, pi. II, (ig. 1) une coupe verticale et une coupe horizontale qu'il
a exécutées dans le spécimen de Ure, appartenant à la Royal Society of
Edinburgh. Nos recherches dans cette dernière ville n'ont pu nous faire
découvrir ces coupes : il est probable qu'elles ont été détruites avec tous les
types de Thomson dans l'incendie du musée de Kilmarnock.
En tout cas, les figures de Thomson montrent qu'il s'agit bien d'un
Aulophyllum.
Provenance. — Le génotype du Muséum provient de Kildare (Irlande).
Le genre Aulophyllum est caractéristique de la zone supérieure du Dinan-
tien (zone D d'Arthur Vaughan).
374 —
Clisiopuylhim latevesiculosuji Salée.
PL XVI,fig. 3.
Clisinphylhnn Keyserltnffi Edwards et Haimo, Polyp. foss. des terrains paléo-
zoïques, Archives du Muséum, V, i85i, p. ii 2.
CHsiophiillum Keiiserlinjji, idem, Bril.foss. Cornh, i859, p. i86;no>i CHsio-
lihilUiim Keijf.erlinjpi M'Coy, Ami. and Mag. Nat. Ifist., s. 9, vol. 3, i8^, p. 2;
non CUsiophyllmn Keyserlingi, M'Coy, Brit. Palaeoz, Foss., i85i , p. gà , pi. 3 G ,
fig./i.
Clisiophyllum latevesiculosuni , Salée, Mém. Inst. gêolog. Univ. Louvain, t. I,
1913, pi. V.
Los ëchantilloiis du Calcaire carbonifère de Visé (Belgique) (jue Edwards
et Haime ont rapportés au CAh'wphijlUun KeijscrUngi M'Coy et qui se
trouvent actuellement dans les collections du Muséum, ne peuvent être
identifiés avec cette espèce.
En effet, nous avons vu, au Sedgwick Muséum de Cambridge, le type
de M'Coy, ainsi que les quatre coupes horizontales et la coupe verticale
que M. R. G. Carruthers , du Service géologique d'Ecosse , a exécutées dans ce
spécimen-type. Les deux échantillons du Muséum en diffèrent grandement :
nous notons simplement ici les principaux traits dislinctifs :
Spéciuens du Muséum.
1. Très largo zone vésiculalre péri-
phérique, comprenant une sous-zono ex-
terne à grandes vésicules extraseplales.
2. Forte muraille stércoplasmique
interne.
lio septa ûiajeurs, pour un diamètre
de 9 centimètres.
3. Zone centrale à lamelles concen-
triques très rapprncliées dès le hord
externe de la zone : pas de double
area.
Zone centrale nettement séparée de
la zone moyenne.
Clisiophyllum Keyserlingi (ttpe
DE Cambridge).
Bordure étroite de vésicules inter-
septales.
Pas de muraille stéréoplasmique in-
terne.
i6 septa majeurs, pour un diamètre
de 2 centimètres.
Zone centrale à lamelles concen-
triques très rapprochées seulement au
voisinage de la lame centrale : de là
double area.
Zone centrale n'oflrant pas de sépa-
ration nette de la zone moyenne.
Nous rapportons les spécimens du Muséum à notre Ois. lalevesicidosinn.
Caninu patula Michelin.
Iconographie zoophytologique , 1866, p. 255, pi. LIX, iig. 'i.
Le Muséum de Paris possède le type de cette espèce. L'échantillon pro-
vient du Calcaire carbonifère de Tournai (Belgique). Nous avons fait une
Muséum. — M. A. Salée.
Pr. \IV.
-'3
biusdulfiii Ih-niuù Edwards et Huiiiic. Type. Calcaire carhonifère de Russie.
Fi|>. 1 : sur 9/8 diainèlre. — Fig. 2 : sur S/a diamètre.
375
._ 375 —
étude (léUiillée de celte espèce , à l'aide d'un grand nombre de lames minces
en séries dans de multiples topolypes de Caninia patula^'^; M. R. G. Car-
rullipi-s a retrouvé le type et a reconnu que c'est avec raison que nous
avions identifié à cette espèce les échantillons qui ont servi à notre étude.
L'examen de ce type nous permet d'alfirmer que ce point ne peut laisser
aucun doute.
ffCvATiioPHYLLUM? Lagaziii EdAvards et Haime.
Polyp. foss. des ter. paléoz., Archives du Muséum, V, i85i, p. 889.
Sous ce nom, Edwards et Haime décrivent un Polypier du Calcaire car-
bonifère des environs de Boulogne-sur-Mer, dont ils n'ont observé que des
échantillons en mauvais état. 11 est possible, disent-ils, que cette espèce
soit un LithostrotioH.
En étudiant avec M. le Professeur H. de Dorlodot le Calcaire carbonifère
des environs de Boulogne, nous avons trouvé à Piinxent-Marquise (carrière
Régnier) de nombreux {opoty^pes de ce rfCijathophijlluin? Lamzn-n.Lenv
examen et l'examen des échantillons identiques du Musée de Boulogne
nous ont montré qu'il s'agit en réalité de Lilhosirolion Martini Edwai-ds et
Haime fortement écrasés.
En terminant, nous tenons à exprimer notre gratitude à M. le Professeur
Joubin et à M. Gravier, pour l'obligeance avec laquelle ils ont mis à notre
disposition les collections de leur département.
Nous remercions également, de l'accueil qu'ils nous ont réservé, M. le
Professeur T. McKenny Hughes, du Sedgwick Muséum, et M. Stanley
Smilh, de Clare Collège, à Cambridge; Mr H. Bolton, directeur du
Musée de Bristol, et le D' J. Ritchie, du Royal Scotlish Muséum à Edim-
bourg.
Explication des Planches.
Planche XIV. — Lonsdaleia Bronni Edwards et Haime. Spécimen type.
Polypiers paléozotques , pi. 11, fig. 1 et i". — Calcaire carbonifère de Russie.
Fig. 1. Face latérale principale montrant une coupe verticale naturelle. La ligne
AB indique le niveau où la coupe figure 2 a été exécutée. Sur 9/8
diamètre.
Fig. 9. Coupe horizontale, au niveau de la ligne AB figure i. Sur 8/2 dia-
mètre.
'') A. Salke, Contribution à i'étude des Polypiers du Calcaire carbonifère de la
Belgique. Le genre Caninia {Méin. Soc. belge de Géologie, n° 3, in-4°, 1910).
— 376 —
Planche XV.
Fiy. 1. Loimlalvia Bronni Edwards et Haime. Type, montrant les calices à divers
stades. Sur 7/5 diamètre.
Fig. 2. Axophyllum expansum Edwards et Haime. Cotype. Pohjpiers paUozoïques ,
pi. 12, fig. 3 et 36. Calcaire carbonifère de Visé (Belgique). Sur
2 diamètres.
Fig. 3. Axophyllum expansum Edwards et Haime. Cotype. Pohjpiers paléozoïques ,
pi. 12 , fig. Zb. Calcaire carbonifère de Visé (Belgique). Sur 2 diamètres.
Planche XVI.
Fig. 1. Aulophyllum fungites Edwards et Haime. Type. Section horizontale à peu
de distance du calice. Calcaire carbonifère de Kildare (Irlande).
Fig. 2. Aulophyllum fungites Edwards et Haime. Topotype. Coupe verticale. Ori-
ginal à ITnslitut géologique de l'Université de Louvain. Calcaire car-
bonifère de Kildare (Irlande).
Fig. 3. Clisiophyllum latevesiculosum Salée. Coupe verticale. Calcaire carbonifère
de Visé (Belgique).
Toutes les figures de cette planche sont sur 3 diamètres.
COMRIBUTION A LA FlORE DE LA NoUVELLE-CalÉdONIE ,
PAR M. A. GuiLLAUMIN.
XVI. Plantes de l'Herbiek dendrologique de l'Exposition de 1889.
A l'Exposition universelle de 1889 a figuré un Herbier de Nouvelle-
Calédonie comprenant près de 3oo échantillons d'arbres et d'arbustes, qui
a été depuis donné au Muséum. Malheureusement un certain nombre de
numéros, complètement indéterminables, onl dû êlre détruits; voici la liste
des échantillons qui ont été conservés et sont actuellement intercalés dans
l'Herbier de Nouvelle-Calédonie; les localités ne sont pas précisées, mais le
nom indigène est toujours noté.
PoLYALTuu NiTiDissiMA Beuth. — Poadou (*3 8).
PiTTOspoRUM Pancheri Brong. et Gris. — Ouindia (i3o).
P. SiMSONi Montrouz. — Cendoon ( ^ 1 ).
Garcinia corymbosa Wall. — Monoami ( 12 , 102).
Miisi'inn. ~- M. A. Sah'c.
Pl. XV.
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M. A. Salée.
Pl. XVI.
Fig. 1. — Aiiliipliiillum fimgiles Edwards el Haime.
Topolype. Calcaire carljonilV're de Kildare (Irlande). Sur 2 diamètres.
Fig. 9. — Aulophyllum fungilcs Edwards et Haime.
Type. Calcaire carbonifère de Kildare (Irlande). Sur 2 diamètres.
Fig. 3. — Ctisiophyllum latevesiculosiim Salée.
Calcaire carbonifère de Visé (Belgique). Sur 2 diamètres.
376
— 377 —
G. Hennecartii Pierre. — Chéni (58).
G. NEGLECTA VieiH. — Oualo (190).
Calophyllum montancm Vieill. ex Tr. et PI. — Vai-a [Tamanou de mon-
tagne] (io).
Melochia odorata L. f. — Atteinboa ( 1 SA ).
El^ocarpus PERSiciFOLius Brong. et Gris. — (Étiquette égarée.)
E. ROTDNDiFOLius Brong. et Gris. — Dorogea (64).
EvoDiA DRUPACEA Labill. — Caouïna (19).
Zanthoxylum ri.ackburkia Benth. — Eaoua (i3i).
ACRONYCHIA L.EVIS Forst. Poé (96).
Balerella austrai.una Borzi. — Mivouï (i63): Caùline (i58), Bôé,
(.0).
GiTRUS HYSTRix DG. = G. MACROPTERA Montrouz. — Menndé (3l ).
Suriana maritima L. — Agimégiboui (172).
Dysoxylum Lessertianum Benth. — Bonénakc'ti (38).
Pleurostylia WiGHTii W. et Arn., var. NEo-cALEDONicALoes. — Coteinaiou
(181).
Alphitonia NEo-cALEDONicA Guillaiim. — Euâ (219); Péaccoué (53)
Alectryon carinatds Badlk. — Aïaïeii (1^7).
GuioA viLLOSA Badlk. — Tàé (103).
Arytera arcuata Badlk. — Abounda (178).
SoPHORA TOMENTOSA L. -— Dier (71 )•
Storckiella Pancueri Baill. — Ingué (2^5).
Albizzia Paivana Fourn. — .Ouasa (a8o).
Pancheru alaternoides Brong. et Gris, var. lanceolata Pampan. —
Tôle (224).
CuNONiA PULCHELLA Brong. et Gris. — Baô (ici).
Bruguiera gymnorhizà Lam. — Sendeuni (1/16).
Crossostyles biflora Forst. — Fafmo (170).
LuMNiTZERA RACEMosA Wilid. — Amanguia (173).
B,ECKEA viRGATA Andr. — Aoui (229).
Melaleuca Leucadendron Soland. ex Gaertn, — Onde (i5o).
MdSÉOM. XIX. 3 5
— 378 —
Metrosideros operculata Labill. — Gouaraoui (i3).
EuGENiA DivERSiFOLiA Broiig. et Gris. — Amivouape (ig^).
Gardénia ldcens Panch. el Seb. — G. noumeensis Schitr. et Krause,
Cooua (171).
En décrivant ie G. noumeensis, Schiechter et Krause ne le comparèrent à
aucune autre espèce néo-calédonienne, mais de leur diagnose il ressort que
les caractères saillants sont les feuilles de pelite taille, à pétiole très court,
à fleurs solitaires très courtement pédicellées. Ce sont les caractères
mêmes indiqués par Pancher et Sebert pour créer le G. lucens. Il n'y a, du
reste, aucune différence entre le n° 86 de Franc et le n" 10 bis de
Fournier et Sebert.
Guettarda speciosa L. — Apouié (76).
MORINDA CITRIFOLIA L. ( 1 2 1 )•
Rapanea asymmetrica Mez. — Moéinea (62).
Planchonella Pancheri Pierre. — Tielimi ( i24).
Maba ruminata Hiern. — Arara ( 1 ); Amadiboué (196).
Les fleurs mâles étaient encore inconnues : elles sont nombreuses, en
petites cymes dichotomes, 4-mères; le calice, long de 1 millimètre, est
glabre, à lobes à peine distincts: les pétales sont longs de 3 millimètres,
glabres; les étamines sont au nombre de i4-i6 à filets ciliés ainsi que la
base du connectif ; les loges sont glabres.
DiospyRos MACRocARPA Hiem. — Etou (2/1).
Olea Thozetu Panch. et Seb. — Ouïvoa (35).
Alstonia plumosa Labill. — Tosé (22).
Fagr.ïa grandis Panch. et Seb. — Poué ( 5 1 ).
GoDTHOviA corynocarpa A. Gray. — Bouéa (5).
CoRDiA MrxA L. — Togoï (83).
DuBOisiA MYOPOROiDEs R. Br. — Boacouillo (i53).
MvOPORLM TENDIF0LIDM Foi'St. AuinU (126).
Premma sambucina L. — Ainï (igô); Diami (128); Bonïa (167).
AvicENNiA OFFiciNALis L. — Aiiou (182); Aïaï (127); Ghoroeï (61).
Hedycaria CUPULATA Baill. — Ouiméani (lia).
Beilschmiedia lanceolata Panch et Seb. — Kivou (Santal musqué)
(21).
— 379 —
Hernandia cordigera Vieill. forme de jeunesse et fleurs = Aralia triloba
Bull = Herrania palmata Ghanlrier. — Cumenia (6).
Ge'rôme [Bulletin du Muséum , 1911, p. 062] pensait que la première
introduction de cette plante, dont la forme de jeunesse est assez répan-
due dans les serres d'Europe, était due au Muséum. Eu réalité, Y Hernandia
cordigera a d'abord été introduite en Australie par F. von Mueller, puis en
Angleterre par Bull, qui Tavait reçue du jardin de Sydney en 1866 et de
Nouvelle-Calédonie en 1896 : c'est donc simultanément à cette réintroduc-
tion que la plante a été envoyée aux serres du Muséum par Perret.
Beadprea SPATHUL.EFOLIA Brong. et Gris. — Casâri (2i5).
Santalum Homei Seem. — Topocaï (187).
Phvllanthds kanalensis Baill. — Ainaou (255).
Baloghia lhcida Endl. — Aéaoua (161); Poéma (3).
Claoxylon insulanum Mûll. Arg. — Méa (66); Diaminn (i32); Andiaï
(i55); Aouondi (162).
Cleidion spathulatum Baill. — Teudaoué (68).
Macaranga insularis Schltr. — Doéhararaari (26).
Celtis conferta Planch. — Andiavouen (169).
Tréma Vieillardh Schltr. — Boara (99).
Sparattocyce dioica Bureau. — Minndoé (18).
Casuarina CuNNiNGiiAMiANA Miq. — Ha (1^9).
Araucaria Gooki R. Br. — Ovi (46).
XVII. Plantes recueillies par M. et M"" Le Rat,
DE 1900 A 1910.
(1" SUPPLÉMENT (').)
HiBBERTiA altigena Scliltr. — Mont Mou (^73).
H. coRiACEA Gilg. , var. Pancheri Brong. et Gris. - — Dombéa (i58,
206), Caricouyé (335), mont Mou (^72).
H. lucida Schltr. — Dombéa (91 , 997).
('* Voir Bull Mus., 191 1, p. S/ig, p. 453, p. 558, 1912, p. 89, p. 91.
a5.
— 380 —
H. poDocARPiFOLiA Scliltp. — Mont Mou (aôo), Caricoiiyé (280).
Hypserpa Vieillardii Diels. — Sans localité (598), Prony (786).
Gynandropsis pemaphylla DG. — Nouméa (3/i6).
Agation Pancheri Brong. et Gris. — Païta (5), Yahoué (663).
PiTTOspoRUM rhytidocarpum A. Gray. — Pointe de l'Artillerie (3i4).
Garcinia amplexicaui/s Vieill. — Sans localité (708).
Er.^ocARPDS Baudoci>ji Brong. et Gris. — Pont cassé, Caricouyé (869,
/»25).
E. ROTUNDiFOLius Brong. et Gris. — Koniambo (654).
AcRONYCHiA L;Evis Forst. — CaHcouyé (225).
Phelline ldcida Vieill. — Mont Dzumac (189)
Dysoxylcm glomeratdm GDC. — Prony (670).
D. NiTiDDM GDC. — Mont Dzumac (1069).
XiMENiA ELLiPTicA Fopst. — Ause Vata (36).
GouANiA Le Ratii Schltr. — Ile des Pins (121; M"' Le Rat, 107),
Yahoué (ôgo).
CoLUBRiiNA ASiATicA Brong. — Ile des Pins (M'"' Le Rat, 82).
RuBus MOLuccANus L. var. NEo-cALEDONicLS Schltr. — Yahoué (358).
Argophyllum montanum Schltr. — Chaule centrale (338).
Spir-eanthemum AcsTRO-CALEDONicuM Brong. et Gris. — Mont Dzumac
(191^); sans localité (io85'').
Rhizophora mucronata Lam. — Sainte-Marie, près Nouméa (198).
Crossostyles BiFLORA Forst. — Païta (616).
Beckea viRGATA Audr. — Koniambo (655).
Melaleuca pungens Brong. et Gris. — Prony (638).
Myrtus rufo-punctatus Panch. ex Brong. et Gris. — Mont Dzumac
(170).
Syzygium multipetalbm Panch. ex Brong. et Gris. — Caricouyé (680).
Sesuvicm portulacastrum L. — Ilot Maitre, île aux Canards (196).
Myodocarpus involucratus Dub. et R. Vig. — Mont Dzumac (606 'pro
parte) ; Caricouyé , Païta (612).
NoTHOPANAx ScopoLij; Baill. — Mont Dzumac (191').
— 381 —
Meryta coRiACEA Baill. — Mont Dzumac entre 800 et 1,000 mètres
(2862); mont Dzumac (728); Pembaï, 96/1 mètres (897).
M. soxcHiFOLiA Lindl. — île des Pins (M"' Le Rat. 89).
Eremopanax angustata Baill. — Sans localité (900, 71 1 ), Prony (34t)).
TiEGHEMOPANAi Dioicus R. Vig. — Basc du mont Mou (634).
T. Harmsii R. Vig. — Base du mont Mou (635), mont Dzumac (71 5).
Uragoga Poissoniana Baill. — Mé Arembo , 1,112 mètres (969).
Mapodria Deplanchii Beauvis. — Mont Mou, Païta (3), mont Koghi
(3o8).
*Epaltes AusTRALisLess. — OuenToro (2o5 /«-o parte).
Feuilles glabres, peu dente'es ou entières, capitules petits. — Echan-
tillons analogues à ceux de R. Brown provenant de Port-Jackson.
ViTTADiNiA AusTRALis A. Bich. — Vallëo des Colons, près Nouméa (671°).
* Xanthium spinosum L. — Remblais de la place des Cocotiers à Nouméa
(55 4), introduit.
Ledcopogon albicans Brong. et Gris. — Mont Dzumac ( 1 ohh pro parte),
Plum (270).
L. CYMBUL^E Labill. — Mont Koghi (667 proparte), Plum (255); région
de la Foa (1096).
L. longistylis Brong. et Gris. — Sans localité (5 16), Prony (684), mont
Dzumac (io4/i pro parte).
L. Pamcheri Brong. et Gris. — Mont Koghi (997).
L. sALiciFOLius Brong. et Gris. — Mont Koghi (5i/i, 667 pro ])«r te).
Dracophyllum iNVOLUCRATDM Broug. et Gris. — Sans locaUlé ni numéro.
D. RAMOSUH Panch. ex Brong. et Gris. = D. amabile Brong. et Gris. —
Mont Mou (478), mont Dzumac (6o4 pro parte), pic des Sources (9^7).
D. VERTICILLATUM Lab. — Mont Mou (609).
MoESA Novo-cALEDONicA Mez. — Païta, sur les bords du Carignon
(25l).
Alyxia disph^rocarpa V. Heurck et Miiil. Arg. — Sainte-Marie, près de
Nouméa (32 5).
Alstonia plumosa Lab. — Caricouyé (169, 275).
A. ViEiLLARDii Y. Hcurck et Miill. Arg. — Caricouyé, mont Mou (2).
Parsonsia angustifolia Baill. — Dombéa (121).
_ 382 —
P. ESCULENTA Paiich cx Baili. — Yahoué (SSg).
Sarcostemma acstralis R. Br. = Gvnanchum vimsenale Forsl non L. —
Route de l'Artillerie à Nouméa (55, 289), toit du château de la reine
Hortense, île des Pins (927), ff Mâ«.
Suivant Le Rat, on donne celle plante en infusion aux enfants nouveau-
nés, jusqu'à l'âge de 3 mois, tous les jours, alternant avec le lait de la mère.
Au Queensland, suivant F.-M Bailey, elle est considérée comme vénéneuse.
Marsdenia Billardieri Dcne. — Monts de la Caricouyé (53).
GoNvoLVDHJS PARViFLORcs Yahl. — Ile des Pins (M'"° Le Rat, 108).
*SoLANUM ADRicDLATUM Ait. — Base du mont Mou (4i4).
Peut-être introduit, suivant Panclier, qui l'avait recueilli sur la plage au
delà du mont Dore.
BoERHAAViA REPENS L. — Magenta (46 1), vallée des Colons, près de
Nouméa (55o).
POLYGONDM BARRATUM L. YallOué (^l^).
Grevillea robusta a. Gunn. in R. Br. — Yahoué (222), introduit.
Stenocarpus umbellatus Schltr. — Dombéa (218), chaîne cenlrale
(870), Koniambo (/i58).
Breynia disticha Midi. Arg. , var. neo-caledonica Miill. Arg. — Ilot
Maître (2 84).
Gleidion Vieili-ardii Baill. — Dombéa (A 01).
Diffère de la description du Cleidion Vieillardii par ses feuilles aiguës à
la base et non arrondies ou subauriculées, mais s'identifie exactement avec
le n" 671 de Deplanehe, déterminé et cité comme type par Bâillon [Adaii-
sonia, 11, p. 220), et avec les n" i5oo/i et i5oo8 de Schlechter, déter-
minés avec doute par Schlechter comme A. daoxyloides [Bot. Lthvb.,
XXXIX, p. 1/I9).
MoRus ALBA L. — Ile des Pins (128).
Gasuarina glauca Sieb. — Garicouyé (252).
DioscoREA ALATA L. — Ile dos Pins (M""' Le Rat, 97).
Xerotes Banksii r. Br. forma neo-caledonica A. Guillam f. nov. —
Mont Mou (286) 9 ; mont Dzumac (66 1) d* et fruit.
Gette plante est en outre abondamment représentée dans l'herbier du
Muséum par les échantdlons suivants : Canala (Vieillard, 1886), mont
Mi (Balansa, 927), entre Ganala et Gouaoua (Balansa, 22/j5), baie de
Prony (Balansa, 676), sans localité (Pancher, 527).
Bentham {FI. Austral., VII, p. 97) rapporte complètement cette plante
— 383 —
au Xerotes Banhsii; elle en diffère cependant, comme j'ai pu m'en con-
vaincre en la comparant à l'échantillon de Banks et Solander, par l'inQo-
rescence femelle, qui, au lieu d'être spiciforme ou presque, est en panicule
pyramidale , large de plus de i k centimètres à la base.
Trois des étamines sont attachées au milieu des segments internes du
périanthe et ceux-ci ne sont pas connés presque jusqu'au milieu comme
cela a lieu chez le X. Banksii type.
PoDOCARPus MiNOR Parlât. — Plaine des Lacs (607, 751, loAo).
FouGEBES d'Afrique de lHerbier du Muséum.
Déterminatioiss du Prince Bonaparte, Membre de l'Institut.
La nomenclature est celle adoptée par M. Cari Christensen , dans son
Index Filicum, Copenhague, 1906; l'ordre des genres et des espèces est
également celui de cet Index.
Trichomanes.
Trichomanes rigiddm Swartz.
1» Gabon, récolte de 1890-1891. — Leg. M. ThoUon, sans numéro.
2° Gabon, FranceviUe,' juillet 1897. — Leg. M. Thollon, n" 833.
Cyathea.
Cyathea Camerooniana Hooker.
Côte de l'Ivoire, région intérieure d'Assinie, sans date. — Leg. Chaper,
sans numéro.
Cyathea Dregei Kunze.
Guinée française, Fouta-Djallon, Labé, avril 1905. — Leg. Aug. Che-
valier, n° i339/i.
Dryopterîs.
Dryopteris Afra Christ.
.1° Territoire du Haut-Oubangui, sans localité, sans date. — Leg. Aug.
Chevalier, 11° 5799.
5" Côte de l'Ivoire, Bouroukou, chemin de fer, kilomètre 92 ; du 20 dé-
cembre 1906 au 20 janvier 1907. —Leg. Aug. Chevalier, n" 16703.
Dryopteris elata Mettenius.
1' Côte occidentale d'Afrique, Gabon, i864. — Leg. le R. P. Dupar-
quet, sans numéro.
— 384 —
g" Congo français, Kitabi, sans date. — Leg. M. Henri Lecomte, sans
numéro.
3° Congo français, Kakamoeka, le i4 octobre 1898. — Leg. M. Henri
Lecomte, sans numéro.
à" Congo français, Kitabi, novembre 1898. — Leg. M. Henri Lecomte,
A. 65.
Note de l'étiquette : rrGrande Fougère des lieux bumides^i.
Dryopteris NiGRiTiANA C. Ghi'istensen.
Kamerun, Bipinde, grande forêt, 1908. — Leg. G. Zenker, n° 2668.
Dryopteris parasitica 0. Kuntze.
r Guinée française , Fouta-Djallon , avril 1910. — Leg. H. Pobéguin,
n° 9257.
2° Gôtede l'Ivoire, Bouroukrou, cbemin de fer,kiIomètre 92 ; du 20 dé-
cembre 1906 au 20 janvier 1907. — Leg. Aug. Cbevalier, n"" 16689 ^^
16908.
Dryopteris prote?}sa G. Ghristeusen. 1"' groupe déformes de VEcrhier
R. B.
1° Congo français, foret du Mayumbé, juillet 1888. — Leg. ToUon,
n° 1162.
2° Congo français , de Kakamoeka à Kitabi, le 3 novembre 1898. —
Leg. M. Henri Lecomte, sans numéro.
Dryopteris protensa G. Cbristensen. ,5" groupe déformes de rHcrbicr
R. B.
1° Côte de l'Ivoire, Assinie, sans date. — Leg. M. Chaper, sans numéro.
2° Congo français, Kakamoeka. le 20 octobre 1898. — Leg. M. Henri
Lecomte, sans numéro.
Dryopteris securidiformis C. Cbristensen.
Côte de l'Ivoire, Assinie, sans date. — Leg. M. Cbaper, sans numéro.
Dryopteris striata G. Cbristensen.
Guinée française, Kouria et environs: 1906. — Leg. Caille, 11° i5oi8.
Dryopteris Vogelii C. Cbristensen , var. variarilis llooker pro specie.
1° Côte de l'ivoire, Assinie, au delà de la lagune, sans date. — Leg.
M. Cbaper, sans numéro.
2° Côte de l'Ivoire, région intériem-e d' Assinie, sans date. — Leg. M. Cba-
per, sans numéro.
8° Congo français , environs de Brazzaville, juin i885. — Leg. M. Tbol-
lon, n° 896.
— 385 —
Aspidiuiii.
AspiDiuM ciccTARiuM Swai'tz var. coadunatum Wallich pro specie.
1° Gabon, sans date. — Leg. le R. P. Duparquet, sans numéro.
2° Afrique occidentale, Ogooué, avril i883. — Leg. M. Thollon,
n° 277.
3" Congo français, Kakamoeka, le i4 octobre 1898. — Leg. M. Henri
Lecomte, sans numéro.
h" Congo français, Ogooué, Dougila, 1894-1895. — Leg. M^' Leroy,
n°8.
AspiDiuM spARSiFLORUM Hooker.
Afri(]ue équatoriale, Loango, septembre 1888. — Leg. M. Thollon,
n° i3o5.
Lieptocliîlus.
Leptochilus ACRosTicHOiDEs C. ChHstensen.
Territoire du Haut-Oubanguientre Ouaka et la Yambéré, le 20 octobre
1902. — Leg. Aug. Chevalier, 11° 6786.
Leptochilus auriculatds C. Christensen.
r Guinée française, Kambalinga, janvier-mai 1898. — Leg. M. Paroisse,
n" 20.
2° Guinée française , janvier-mai 1898. — Leg. Paroisse, n" 28.
3° Congo français, Kakamoeka, sans date. — Leg. M. Henri Lecomte,
sans numéro.
k" Congo français, 189Û-1895. — Leg. M^' Leroy, sans numéro.
La fronde stérile manquant , la détermination ci-dessus n'est pas certaine.
Leptochilus auriculatds C. Christensen, var. undulato-crenata Hiero-
nymus.
Kamerun, Bipinde, grande forêt, 190 4. — Leg. G. Zenker, n° 2761.
Leptochilus fluviatilis G. Christensen.
Afrique occidentale, entre Njoke et Malende, 200 mètres; sans date. —
Leg. R. Schlechter, n° 12876.
Leptochilus Heudelotii C. Christensen.
Soudan, Boufara près Banan; le 4 mars 1899. — Leg. Aug. Chevalier,
n" 529.
Oleandra.
Oleandra neriiformis Cavanilles.
Gabon, sans date. — Leg. M. Thollon, 11° 169.
386
Artliropteris.
ArTIIROPTERIS OBLITERATA J. Smitll.
Côte de l'Ivoire , région d'Assinie, sans date. — Leg. M. Ghaper, sans
numéro.
IVephrolepis.
Nephrolepis biserrata Schott.
Côte occidentale d'Afrique, Gabon, sans date. — Leg. le R. P. Dupar-
quet, sans numéro.
Nephrolepis cordifolia Présl.
1° Guinée française , lie Tristao , iSgô. — Leg. M. Paroisse, sans nu-
méro.
2° Côte occidentale d'Afrique, Gabon, plaine de Krurgo, i86/i. — Leg.
M. Griffon du Bellay, n" 822.
3° Afrique équatoriale, Fernand Vaz, Nyanga, avril 1896. — Leg.
M. Henri Lecomte , sans numéro.
Odoutosoria.
Odontosoria cHiNENSis J. Smith.
Gabon, Comba, juin 1888. — Leg. M. Thollon, n" 988.
Cette espèce paraît nouvelle pour le Congo; je la possède de San Thomé
sub Davallia tenuifolia Swartz , Moller, n" 1 2. Elle est connue depuis long-
temps déjà à Madagascar, aux îles Comores et aux îles Mascareignes.
Diplazium.
DiPLAziuM proliferum Thouars.
1° Côte de l'Ivoire, Assinie, sans date. — Leg. M. Chaper, sans numéro.
2° Gabon, sans date. — Leg. M^' Leroy, sans numéro.
DiPLAziDM siLVATicuM Swartz , var. Rousseaui R. Bonaparte.
Côte de l'Ivoire, région intérieure d'Assinie, sans date. — Leg. M. Cha-
per, sans numéro.
Aspleniuin.
AsPLENiuM CUNEATUM Lamafck.
Congo français, forêt du Mayumbé, juillet 1888. — Leg. M. Thollon,
sans numéro.
AsPLENIDM DIMIDIATUM Swarlz.
1° Afrique occidentale, Congo et Ogooué, sans date. — Leg. M. Thol-
lon, n° 396.
— 387 —
9° Afrique occidentale, Fernand Vaz, Nyanga, avril 189 4. — Leg.
M. Henri Lecorate, sans numéro.
Note de l'étiquette : «Fougère poussant sur les arbres. a
ASPLENIUM FORMOSUM Willd.
Gabon, de Comba à Bouanga, juin 1888. — Leg. M. Thollon, sans
numéro. »
AsPLENIUM LUNULATDM Swartz.
Guinée française, Dafda, sans date. — Leg. H. Pobéguin, n° io56.
AsPLENiDM LDNDLATUM Swavtz , var. Barteri Hooker pro specie.
1" Côte de l'Ivoire, région intérieure d'Assinie, terrain rocheux, sans
date. — Leg, M. Ghaper, sans numéro.
2° Afrique équatoriale, Gabon, sans date. — Leg. M. Thollon, sans
numéro.
3° Afrique équatoriale, Gabon, récolte de 1890-1891. — Leg. M. Thol-
lon , sans numéro.
AsPLENiUM vARiABiLE Hooker.
Congo français, forêt du Mayumbé, 1888. — Leg. M. Thollon,
n° 11 58.
Pellaca.
Pellaea Goudotu G. Ghristensen , forme à pennes inférieures pennées.
Congo français, forêt du Mayumbé, rocher sur le Kouilou, 1888. —
Leg. M. Thollon, n'iSca.
Adiantuiu.
Adiantum caudatum L.
Gabon, sans date. — Leg. Thollon, n° 1869.
Adiantum lunulatum Burmann.
Gabon, Comba, janvier 1891, — Leg. M. Thollon, n° ^099.
Adiantum lunulatum Burmann var. pteropus R. Brown pro specie.
r Afrique équatoriale , près Bangui, endroits humides, le 20 novembre
1891. — Leg. Dybowski, n° 565.
2° Afrique équatoriale, Gabon, novembre 1888. — Leg. M. Thollon,
n" i368.
3" Gabon, Comba, janvier 1891. — Leg. M. Thollon, n" 6099.
Adiantum tetraphyllum Willd var. obtusa Mettenius.
1° Dahomey, Adja Ouéré, le 3 septembre 1900. — Leg. M. G. Le Testu ,
n° 37.
— 388 — ■
a" Afrique occidentale, Congo et Ogooué, sans date. — Leg. M. Thol-
lon, n° 398.
Pterîs.
Pteris atroviren's Wiild var. Cervonii R. Bonaparte.
1° Afrique occidentale, mission franco-libërienne , sans localité, sans
date. — Leg. lieutenant Sapolin et sergent Montceaux.
2° Côte del'lvoire, Assinie, sans date. — Leg. M.Chaper, sans numéro.
Cette variété nouvelle a été découverte par le sergent Cervoni, de la
Mission géodésique et forestière de la Côte de l'Ivoire, en février-mars
1909-
Entre la forme à pennes entières et la forme à pennes normalement
lobées on trouve tous les passages. Il existe environ 80 de ces formes de
passage dans notre herbier. Une de ces formes a été décrite par le D' Christ
de Bâle, sous le nom de Pleris aelhlopica Christ. Les spécimens commu-
niqués au D' Christ avaient été récoltés à la Côte de Tlvoire par M. Auguste
Chevalier en mai-juin i9o5; n" i56o8 de ses collections.
Pteris atrovirens Willd var. spinulifera Schumacher.
Gabon, sans date. — Leg. le R. P. Duparquet.
Pteris biaurita L.
Gabon, sans date. — Leg. le R. P. Duparquet.
Pteris quadrialrita Retz.
Guinée française, environs de Konaki-y. — Leg. D' Maclaud, sans
numéro.
Loncliitis.
LoNCHiTis CuRRORi Meltenius.
r Côte de rivoire, Assinie, sans date. — heg. M. Chaper,sans numéro.
2° Afrique équatoriale, Osika (Batéké) dal 19. 6 al 28. 6 — i883.
Mission Savorgnan de Brazza. Plantes recueillies par M. Jacques de Brazza;
n" 236.
Pteridium.
Pteridium aquilinom Kuhu var. lanuginosa Hooker.
Congo français, Kitabi , 1898. — Leg. H. Lecomte, n° A. 11.
t'ittaria.
Vittaria elongata Swartz.
Afrique équatoriale, Gabon, ornementale. — Leg. Griffon du Bellay,
1863-1866, n° 188.
Herbier de l'Exposition coloniale , Ministère de la Marine.
— 389 —
La colleclion, donl les ëchaatillons sont accompagnes d'étiquettes pareilles
à celles qui se trouvent sur les feuilles des échantillons ci-dessus , renferme
un assez grand nombre de spécimens dont les provenances indiquées sur
les étiquettes correspondantes sont absolument fausses.
Pol; podium.
POLYPODIUM LYCOPODIOIDES L.
1° Afrique occidentale, Ogooué, i884. — Mission P. Savorgnan de
Brazza. Plantes recueillies par M. Thollon.
Celte détermination reste un peu incertaine, car je n'ai pas pu distin-
guer clairement les nervations des frondes même après les avoir fait blan-
chir dans l'eau de Labarraqiie.
2° Congo français, Fernand Vaz, sans date. — Leg. M. H. Lecomte,
sans numéro.
PoLYPODIUM PIIYMATODES L.
1° Dahomey, sans date. — Leg. M. G. Le Testu, 69.
Cette part se compose d'une fronde fertile isolée et d'un rhizome portant
deux frondes stériles , l'une entière et l'autre ayant un grand lobe de chaque
côté de la base. Ce second échantillon montre qu'il n'y a pas lieu, comme
l'ont fait certains auteurs, de créer une variété pour les spécimens ne por-
tant que des frondes entières. Schkuhr, tab. 17, l'avait déjà montré en
figurant un rhizome portant une fronde entière et deux frondes divisées.
2° Gabon, sans date. — Leg. M. Griffon du Bellay, n" 282.
3" Gabon, 1882. — Leg. le R. P. Klaine, sans numéro.
4" Loango, septembre 1888. — Leg. M. Thollon, n" i3o6.
5° Afrique équatoriale, Ogooué, 1876. — Leg. le P. Ménager, mis-
sionnaire apostolique.
6° Congo, i885. — Mission P. Savorgnan de Brazza, i885. — Leg.
M. Thollon, n" 897.
PoLYPODIUM PUNCTATDM Swarlz.
r Côte de l'Ivoire, Assinie, sans date.— Leg. M. Chaper, sans numéro.
2" Afrique équatoriale, Loango, septembre 1888. — Leg. M. Thollon.
Elaphoglosstini.
Elaphoglossum palustre J. Smith.
1° Côte de l'Ivoire, gare d'Agbo, kilomètre 82 , le 3 janvier 1907. —
Leg. Aug. Chevalier, n" 16612.
2° Afrique équatoriale, Gabon, sans date. — Leg. M. Thollon, sans
numéro.
— 390 —
Aerostichum.
ACROSTICHUM AUREDM L.
1" Côte occidentale d'Afrique, Gabon, i86/j. — Leg. le R. P. Dupar-
quet, sans numéro.
2" Gabon , sans date. — Leg. M. ThoUon , sans numéro.
Ccratopterîs.
Geratopteris thalictroides Brongniart.
Afrique occidentale, Congo et Ogooué, sans date. — Mission P. Savor-
gnan de Brazza. Plantes recueillies par M. Tliollon, n" 5i3.
Cilciclienia.
Gleichenia linearis Ciarke.
1° Gabon, sans date. — Leg. Mgr. Leroy, sans numéro.
9" Congo français, Ogooué, 1894-1898. — Leg. M^^ Leroy, sans
numéro.
Gleichenia LiNEARis Ciarke var. normalis Mettenius.
Congo français. Pays des Batékés, 1891. — Leg. M. Dybowski, sans
numéro.
Lygodium.
Lygodium scai^dens Swartz.
1° Afrique occidendale, Congo, Port-Gaucin, le 29 juin i88i. —
Mission P. Savorgnan de Brazza. Plantes recueillies par M. Jacques de
Brazza, n° 288.
9° Congo français, Kratz, sans date. — Leg. M. H. Lecomte, sans
numéro.
Lygodium smithianum Presl.
Afrique occidentale, Ogooué, avril i883. — Mission P. Savorgnan
de Brazza. Plantes recueillies par M. Tholion, n° 25/i.
IMarattia»
Marattia fraxinea Smith.
1° Côte de Plvoire, Assinie, sans date. — Leg. M. Chaper, sans
numéro.
2° Congo français, au bord d'un petit ruisseau atïluent de la Tchissafo,
ce dernier affluent du Kouilou, sans date. — Leg. M. Lecomte, sans
numéro.
3" Afrique équatoriale , Ogooué , sans date. — Leg. M. Tholion, sans
numéro.
— 391 —
Ophioglossiim.
Ophioglossum FiBROsi'M Schumachei".
i" Soudan, entre Koundougou et Dendie, le 8 juin 1899. — ^^S- ^"S^-
Chevalier, n" 953.
2° Guinée française, Moussaïa, sans date. — Leg. M. Pobégiiiu,
n" 1189.
3" Afrique occidentale, Brazzaville, février i885. — Leg. M. TlioUon.
Mission P. SavorgnandeBrazza. Plantes recueillies par M. ThoUon, n" 299.
Ol'HIOGLOSSDM RETICULATUM L.
1° Afrique occidentale, Congo et Ogooué, sans date. — Mission P.
Savorgnan de Brazza. Plantes recueillies par M. ThoUon, n" 2/17.
2° Gabon, sans date. — Leg. M. Thollon, sans numéro.
3° Gabon, Kringé, 1882. Mission P. Savorgnan de Brazza. Plantes
recueillies j>ar M. ïlioUon, n" It.
Dosage de l acide fobmiqve, de l aldéhyde formiqve, de l alcool
mÉthylique, lorsque ces trois corps sont e\ quantités très
petites dans une meme solution,
PAR M. Maurice Nicloux.
J'ai indiqué en 1897 ■'' un procédé de dosage de l'acide foi'mique, de
l'aldéhyde forraique, de l'alcool méthylique, par le bichromate de potasse,
en faisant cette restriction importante que ces corps doivent être seuls dans
les solutions à analyser.
C'est là un inconvénient de la méthode ; aussi ai-je pensé que dans cer-
tains cas on pourrait indirectement, par des mesures appropriées, déter-
miner la quantité respective de corps réducteurs, ou simplement oxydables,
contenus dans une même solution, lorsque la réaction donnée parle bichro-
mate et l'acide sulfurique constitue pour ces corps un moyen de dosage.
Voici le mode opératoire suivi lorsqu'il s'agit d'un mélange d'acide for-
mique, d'aldéhyde formique, d'alcool méthylique.
a. Dosage de l'acide formique.
On prend 5 centimètres cubes de liquide renfermant ces trois corps;
on ajoute 1 centimètre cube d'une solution de bichromate de potasse à
(') Maurice Niclodï, Dosage de petites quantités d'alcool méthylique, d'aldé-
hyde formique, d'acide formique {Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, 1897,
p. 266; Bulletin de la Société chimique de France, 1897, 3" série, t. XVII, p. 889).
— 392 —
90 grammes par litre ''', 637 cenlimèlres cubes d'acide sulfurique pur
bouilli; on chauffe 5 minutes, on attend une minute : la réduction a lieu;
si la solution est vert bleu très près du bleu, le bichromate est en quantité
insuffisante; si la solution est vert jaunâtre très près du jaune, le bichromate
est en excès; on répète alois la réaction, toujours sur 5 centimètres cubes,
de manière à obtenir la teinte vert jaunâtre qui caractérise un petit excès
de bichromate. On suit, en un mot, la technique, aujourd'hui classique,
du dosage de lalcool élhylique.
Soit II le nombre de centimètres cubes de bichromate nécessaire; ce
nombre ne devra pas, autant que possible, dépasser -j à 2 ce. 5, car au-
dessus de ce volume les différences de teinte entre le vert-bleu et le vert-
jaune sont plus difficiles à saisir.
A ko ou 5o centimètres cubes de liquide primitif on ajoute quelques
gouttes de potasse ou de soude, de manière à rendre la solution alcaline :
l'acide formique passe à l'état de formiate. On distille les 6/5 , l'alcool et
l'aldéhyde passent seuls à la distillation.
Ou ramène, en ajoutant de l'eau distillée, le volume du distiilatum au
volume primitif, soit do ou 5o centimètres cubes.
On détermine à nouveau, en opérant sur 5 centimètres cubes, la quan-
tité de bichroQiate nécessaire pour avoir la teinte vert jaunâlre caractérisant
le petit excès de ce sel. Soit 11' le nombre de centimètres cubes nécessaire.
On aura évidemment :
Réduction correspondant à l'acide formique : n — n'.
On peut vérifier ce chiffre en complétant au volume primitif le formiate
resté dans le ballon. En opérant sur 5 centimètres cubes, la quanlilé de
bichromate devra être égale an— n'.
Or la solution à 1 1 grammes par litre de bichromate est telle que 1 centi-
mètre cube correspond à 1 milligr. d'acide formique par centimètre cube
de solution à doser lorsqu'on opère sur 5 centimètres cubes de cette solu-
tion. On aura donc, puisqu'on emploie une solution à 20 granmies par
litre au lieu de 1 1 :
20.
Acide formique en milligr. par centimètre cube de solution = » — n' x —
1 1
b. Dosage de l'aldéhyde formique et de l'alcool méthjlique.
Le liquide distillé renferme l'aldéhyde et l'alcool.
On en déterminera les proportions en s'appuyant sur les considérations
suivantes :
(') Le titre de la solution de bichromale importe peu, 20 grammes est un
maximum.
— 393 —
1° On peut déterminer facilement la quantité de bichromate correspondant
à l'oxydation du mélange : alcool + aldéhijdc;
'2' On peut déterminer exactement (on verra ci-dessous comment) la
quantité d'acide carbonique produite par l'oxydation du mélange : alcool + aldé-
hyde.
Avec ces deux données on peut poser deux équalions dont on tirera
facilement les deux inconnues qui seront d'une part l'aldéhyde, d'autre
part l'alcool méthylique.
1° Détermination de la quantité de bichromate nécessaire pour oxyder le mélange
alcool + aldéhyde. — Nous venons de voir qu'en opérant sur 5 centimètres cubes
de la solution renfermant alcool et aldéhyde, il faut n centimètres cubes d'une
solution de bichromate à ao grammes par litre; il y a alors un petit excès de ce sel
(couleur vert jaunâtre). Pour avoir la quantité de bichromate qui correspond à
l'oxydation totale sans excès (couleur verte), l'expérience prouve qu'il faut :
0 c. c. 1 de bichromate en moins entre i et a centimètres cubes de bichromate.
0 c. c. o5 de bichromate au-dessous de i centimètre cube.
La quantité de bichromate mise en jeu , que je désigne par b, sera donc en milli-
grammes :
è = (»i' — o,i) X 20 n'>i
è = (n' — o,o5) X 20 n' < 1
2° Détermination de CO- correspondant à l'oxydation de l'aldéhyde plus l'alcool.
— On introduit lo centimètres cubes de solution (i5 ou ao si les solutions sont
plus diluées que i gramme d'alcool et d'aldéhyde par litre) dans un tube à essai
de petit diamètre; on ajoute la quantité de bichromate nécessaire pour avoir la
teinte vert jaunâtre (a n'). D'aulre part, dans un tube de 75 centimètres de long,
de 9 centim. 5 de diamètre, fermé à une extrémité, dont j'ai déjà donné la
description (Dosage et analyse organique simplifiée de très petites quantités de
glycérine pure, Société de biologie, 1908, t. LV, p. aai; Bulletin de la Société
chimique, 1908, 3° série, t. XXIX, p. a45), on place 10 à i5 centimètres cubes
d'acide sulfurique. On introduit doucement le tube à essai dans le tube plus
large contenant l'acide. Le tube est alors fermé par la petite platine en verre
rodée et on fait le vide en mettant le tube latéral en communication soit avec la
pompe à eau, soit avec la pompe à mercure (il n'est pas utile que le vide soit
absolu). La vide obtenu, on effectue la réaction en mélangeant les liquides, et on
la complète par l'immersion de la partie inférieure du tube pendant 5 minutes
dans un bain d'huile à i5o'"; on met alors le tube en communication avec la
pompe à mercure, et on recueille les gaz. On détermine facilement la quantité
C On reconnaît que la réaction est achevée lorsque la teinte vert jaunâtre du
liquide est identique à celle du tube à essai dans lequel on a fait le dosage,
à savoir : 5 centimètres cubes de solution, n' centimètres cubes de bichromate et
acide sulfurique.
Mdséum. — XIX. ii6
— 39/i —
d'acide carbonique dégagée par une simple différence de lecture avant et après
l'introduction d'un morceau de potasse. Le volume lu est divisé par 2 , car on a
opéré sur 10 centimètres cubes et le résultat, comme on le verra plus bas, doit
être rapporté à 5 centimètres cubes ; le poids a d'acide carbonique qui corres-
pond à ce volume V est en milligrammes :
VX(H-/)
c =
X i,977''-
(1 +af)X 760
V, volume en centimèlres cubes à la pression H —/et à la tempéralure t.
Mise en équation. — Les réactions :
CH'OH + Gr^O'K^ + kSO'W = SO^K^ + (SO^)'Cr^ + CO^ + 6H^0
3HC0H + QCr^O'K^ + 8S0^H^ = sSO^K^ + 9 (SO^)^Gr + 3C0^ + 1 iH^O
montrent que :
Sa milligrammes d'alcool méthylique demandent pour s'oxyder 99^ mil-
ligrammes de bichromate,
et que :
3o milligrammes d'aldéhyde demandent pour s'oxyder 1 96 milligrammes
de bichromate ,
Et donnent respectivement 44 milligrammes d'acide carbonique.
Soit a; la quantité d'alcool, y la quantité d'aldéhyde; on pose facilement
les deux équations :
, . sgia: 19GJ/
^ ^ 32 ao
(b, quantité de bichromate exprimée en milligrammes pour oxyder
5 centimètres cubes de la solution.)
Ulix U!ixj
0^) 17 + "3^
a.
{a, quantité d'acide carbonique exprimée en milligrammes obtenue en
oxydant 5 centimètres cubes de la solution.)
On en tire :
(0 ^ = 53^
et
15(1670 — 226)
('') y^ — r^P — •
Ces valeurs de x et de y donneront en milligrammes l'alcool et l'aldé-
hyde contenus dans 5 centimètres cubes de solution, ce qui résout le pro-
blème posé.
— 395 —
Vérification expérimentale de cette méthode. — On vérifie d'abord sur des
solutions étendues d'alcool méthylique (i/a à i gramme par litre) et
d'aldéhyde ''' de teneur équivalente, que l'acide carbonique produit est aux
erreurs d'expérience près (mesure du volume au i/ao de centimètre cube
près) la quantité d'acide carbonique théoriquement prévue, puis on mé-
lange ces solutions rn proportion déterminée. Voici quelques résultats :
1° Alcool. — Pour 5 centimètres cubes d'une solution d'alcool méthy-
lique il faut -2 ce. 3 (a ce. k donnent une teinte vert jaunâtre caractéri-
sant l'excès) d'une solution de bichromate à 20 grammes par litre, soit
/i6 milUgrammes correspondant à
— —. — — 5 milligrammes d'alcool méthylique.
D'autre part , on a :
CO" pour 1 0 centimètres cubes : 7 c c. 1,
soit :
pour 5 centimètres cubes : 3 c. c. 55 ,
dont le poids est, toute correction faite (H — 768, < — 4,/=6m. 1),
de 6 milligr. 94.
Or on a :
CO^ théorique pour 5 miiligr. d'alcool méthylique : —7^ — 6°""^"" 88.
Ce résultat est tout à fait satisfaisant.
2° Aldchijde. — Pour 5 centimètres cubes d'une solution d'aldéhyde, il
faut 2 c. c. 1 d'une solution de bichromate à 20 grammes par litre, soit
4 2 milligrammes correspondant à
V. — =6 milligr. 43 d'aldéhyde.
D'autre part, l'expérience donne :
GO^ pour 5 centimètres cubes = 4 c. c. 8 ,
dont le poids est, toute correction faite (H = 763, t = h, y"=6,i),
de 9 milligr. 3i.
Or on a :
CO^ théorique pour 6 milligr. 43 d'aldéhyde : = 9 milligr. 43.
Ce résultat est de même très satisfaisant.
''' Obtenue par décomposition sèche du trioxyméthylène.
— 396 —
3° Mélange : alcool + aldéhyde. — On prépare un mélange à volumes
égaux des solutions précédentes; la solution renferme donc par centimètre
cube :
o miliigr. 5oo d'alcool mélhylique, soit, pour 5 centimètres cubes ^
2 milligr. 5 ;
o milligr. 6A3 d'aldébyde formique, soit, pour 5 centimètres cubes,
3 milligr. 2 1 .
On détermine pour 5 centimètres cubes la quantité h de bichromate né-
cessaire pour oxyder le mélange et la quantité a de GO'^ produite ; on trouve :
« = 8 milligr. 1 8 , h= kk milligrammes.
Transportant ces valeurs de a et de h dans les formules (i) et (s) don-
nant les quantités a- d'alcool métbylique, ?/ d'aldéhyde formique , on trouve
pour 5 centimètres cubes :
Alcool mélhylique 2 milligr. 66
Aldéhyde formique 3 milligr. 26
au lieu des chiffres théoriques:
Alcool mélhylique 2 milligr. 5
Aldéhyde formique 3 milligr. 21
Ce résultat est loul à fait satisfaisant.
Nous pouvons donc conclure de ce travail qu'il est possible, en suivant
la technic[ue relativement simple qui vient d'être décrite , de doser simulta-
nément, dans une même .'iolution. de très petites quantités d'acide for-
mique , d'aldéhyde formique , d'alcool mélhylique.
Sur l'alcool mÉtbyliqve contenu dans les feuilles,
PAR M. Maurice Nicloux.
C'est le Professeur Maqoenne qui le premier ''' a signalé la présence de
l'alcool méthylifjue dans les parties vertes des plantes. En distillant des
feuilles fraîches de fusain, d'ortie, de lierre, de maïs, il a pu obtenir et
caractériser (point d'ébullition, transformation en iodure de méthyle et
dosage de l'iode dans ce dernier) l'alcool mélhylique dans les produits de
'■' L. Maqoenne , Sur la présence de i'alcool méthylique dans les plantes vertes
[Comptes rendus, i885,t. GI,p. 1067).
— 397 —
distillation; la quantité de cet alcool est de o gr. lo à o gr. 3o par kilo-
gramme de plantes fraîches.
Ces recherches ont un très grand intérêt; en elTet, tous les physiolo-
gistes admettent avec Baeyer que l'aldéhyde formi([ue — le plus simple
des hydrates de carbone — est le premier produit qui résulte de la dé-
composition de l'acide cai'bonique par les plantes à chlorophylle d'après
l'équation :
GO'- + H'O == GH'O + 0^
il est donc de première importance de pouvoir démontrer expérimentale-
ment la présence dans le parenchyme des feuilles soit de l'aldéhyde for-
mique, soit des dérivés immédiats résultant ou de son oxydation (acide
formique) ou de sa réduction (alcool méthylique).
Or, si la présence de ces deux dernières substances a été établie, il n'a
pas élé possible jusqu'ici de déceler celle de l'aldéhyde formique sinon en
proportion tout à fait infinitésimale, comme cela résulte des travaux de
T. CuRTius et H. Franzen ''', qui en ont trouvé o gr. 00086 par kilogramme
de feuilles.
Bien plus, en étudiant l'action de l'aldéliyde formique sur les plantes
vertes, Grafe '^' a signalé l'action toxique de ce composé etBoKORNV '^' a vu
que l'assimilation, caractérisée par une formation d'amidon, ne pouvait
avoir lieu qu'en présence de solutions extrêmement diluées à 1/100,000
d'aldéhyde formique.
l-ln possession de la méthode qui permet de doser simultanément l'alcool
méthylique et l'aldéhyde formique, et qui fait l'objet de la précédente note ,
j'ai repris à mou tour l'étude de cette question. Je désirais voir s'il ne me
serait pas possible par voie analytique, grâce aux procédés très sensibles
que j'allais mettre en œuvre, de déceler l'aldéhyde formicpie.
Mes expériences , très simples , ont été conduites de la façon suivante :
3o à 5o grammes de feuilles de liei-re ou de fusain sont broyées avec
trois fois leur poids de sable lin calciné et leur poids d'eau. On distille dans
le vide de la pompe à mercure en employant une technique imaginée par
") Th. CunTius und ft. Franzen, Das Voikommcn von Formaldeliyd in der
Pflanzen (Benchie der deutschen chemischen Gesellschaft , 1919, t. XLV, p. 1715-
i7>8).
<^' V. Grafe, Die biocheniische Seite der Kohiensàure- Assimilation durch die
griine Pflanze {Bwchemisclie Zeilschrift, 1911, t. XXXII, p. ii/i-139).
(^) Th. BoKORNY, Eniahruufj von grùnen Pflanzen mit Formaldchyd und for-
maldehydabspaltenden SubsiAmea {Diochemische Zeitschrift , 1911, t. XXXVI,
p. 83-97).
— 398 —
Gbéhant^''. Le liquide de distillation est alors soumis aux diiïérentes ma-
nipulations que j'ai indique'es, à savoir : i° détermination de la quantité de
bichi-omate nécessaire à l'oxydation des substances que ce liquide contient;
2° détermination de la quantité d'acide carbonique produite dans cette
oxydation.
Voici les résultats de quelques expériences, qui, on le verra, concordent
toutes entre elles :
Expérience I. — 5o grammes de feuilles de lierre sont broyées avec
i5o grammes de sable et 5o grammes d'eau.Le mortier lavé avec 30 centimètres
cubes. Le tout est distillé; on recueille 56 centimètres cubes de distillât.
On détermine d'abord sur 5 centimètres cubes, d'après le mode opératoire in-
diqué dans la note précédente , page 898 , la quantité b de bichromate nécessaire à
l'oxydation. On trouve :
Bichromate à 9 gr. 5 par litre : 1 c. c. 5 (^),
soit
J = 1,5 X 9 milligr. 5 = li milligr. 25.
On détermine ensuite sur 1 5 centimètres cubes la quantité d'acide carbonique
produite ; on trouve
V = 3 ce. 2 dont le poids est : 6 milligr. 19.
On on déduit pour 5 centimètres cubes la quantité d'acide carbonique :
0 = 2 milligr. o63.
Pour obtenir la quantité x d'alcnol ?«e7/iî///g«e, appliquons la formule (voir
page 39/1):
1 6 ( 1 1 6 — i 9« )
X = ^ — ;
539
on trouve
a: = 1 milligr. 65o.
Pour avoir la quantité y d'aldéhyde fonnique , appliquons la formule :
10 {ili']a — 92i)
^^ I^ '
on trouve
y z=z — o milligr. 1 Û3.
(') On trouvera la représentation de l'appareil dans l'exposé de litres de ce sa-
vant. Nestor Gréhant, Titres et travaux scientifiques , t vol. in-S", ii5 pages,
1900, F. Alcan, éditeur, Paris. Le dessin est figuré page 55.
'^' 11 avait fallu 1 c. c. 6 pour obtenir la teinte vert jaunâtre.
— 399 —
Discutons ces résultats :
En ce qui concerne raicool méthylique , nous voyons que à i milligr. 65 pour
5 centimètres cubes correspond pour le volume entier du distillât, 56 centimètres
cubes, une quantilé d'alcool méihylique qui est de i,65 X 56 : 5= i8 milligr. It ,
soit pour 1,000 grammes de feuilles 0,01 8, A X i,ooo : 5o = ogr. 368.
En ce qui concerne Taldéhyde formique, nous trouvons une valeur négative, ce
qui est sans signification; mais comme cette valeur est très faible, nous pouvons
conclure cependant que le liquide ne doit pas renfermer d'aldéhyde formique et
j'ajoute : cette valeur négative élant le fait d'une quantité insuffisante d'acide
carbonique dégagée par l'oxydation, nous pouvons peut-être en inférer qu'à côté de
l'alcool méthylique se trouve une autre substance en très faible proportion, il est
vrai, qui consomme de l'oxygène (bichromate) sans produire d'acide carbonique;
or c'est justement le cas de l'alcool éthylique, qui accompagne peut-être à l'état de
traces l'alcool méihylique.
Il est en outre très intéressant de constater que si d'emblée nous considérons
le liquide distillé comme renfermant de l'alcool méthylique seul, sa quantité dé-
duite de la quantité de bichromate employée est de :
Alcool méthylique par kilogramme de feuille : o gr. 36 (^'.
Quant à l'acide carbonique produit, on a :
GO^ théorique pour 1 5 centimètres cubes du distillât
(considéré comme ne renfermant que CH'OH
seul) 6 milligr. /Î9
CO^ troxivé 6 milUgr. 19
ce qui, à très peu de chose près, nous indique que nous avons affaire à de l'alcool
méihylique seul.
Expérience II. — Même expérience sur 37 grammes de feuilles de fusain : les
résultats sont absolunipnt identiques à ceux de l'expérience I;la quantité d'alcool
méthylique est simplement plus élevée et correspond à 0 gr. A5 d'alcool par kilo-
gramme de feuilles.
Expérience III. — Même expérience sur ho grammes de feuilles de fusain; la
quantité d'alcool correspond à 0 gr. 96 d'alcool par kilogramme de feuilles.
Si, comme précédemment, on considère le liquide distillé comme de l'alcool mé-
thylique seul, on a :
CO^ théorique correspondant à l'oxydation de 20 cen-
timètres cubes du distillât 5 milligr. 97
GO- trouvé 5 miUigr. 63
ces résultats sont tout à fait comparables à ceux des expériences I et II.
'*' Au lieu de 0 gr. 368 donné par le calcul précédent.
— AOO —
Que conclure de ces exjiéi'iences ?
Elles démontrent que l'alcool niéthylique existe dans les feuilles alors
<]ue la présence de l'aldéhyde loiinique paraît tout au moins probléma-
tique''\
Elles confirment donc purement et simplement les travaux antérieurs
et je ne les aurais vraisemblablement pas publiées si elles ne m'avaient sug-
géré une hypollièse qui, sans être aussi séduisante que celle de Baeyer, en
ce qui concerne la formation des hydrates de carbone par polymérisation de
l'aldéliyde formique, expliquerait au moins la formation de Talcool niéthy-
lique dont on a reconnu la présence conslante dans les organes verts des
plantes. Elle consisterait à admettre une décomposition de l'acide carbonique
selon l'équation
GO' + aH'O = CH'OH + 0\
A la vérité, celte équation indique pour la valeur du coelFicient chloro-
phyllien une valeur supérieure à l'unité et c'est justement ce qu'avaient
montré les travaux antérieurs'^' à ceux de L. Maquenne et E. Demoussy'^'.
Mais il résulte des dernières et importantes recherches de ces auteurs que
ce coefficient ne dépasse que de très peu l'unité, atteignant rarement i.i,
et on peut dès lors se poser les questions suivantes : cette équation ne
représente-t-elle qu'une réaction très limitée, ou bien l'aldéhyde formique
donne-t-elle , ultérieurement ou contempoi-ainement, pour une partie, de
l'alcool métliylicpie par un processus d'oxydation?
Quoiqu'il en soit, l'hypothèse représentée par l'équation écrite plus
haut, méritait, je crois, d'être signalée; elle serait l'origine de discussions
ou, mieux, de nouvelles expériences qu'elle aurait rempli son but.
(') Je me hâte d'ajouter que cette conclusion n'infirme en rien tes résultats
des intéressants travaux de Curtius et Franzon (/oc. cil.)\ ces auteurs, opérant sur
plusieurs centaines de Icilogrammes de feuilles, ont trouvé, comme il a été dit
plus liaut, une quantité très petite d'aldéhyde formique correspondant à
0 gr. 00086 par kilogramme de leuiiles; cette trace, tout n;:turellement, ne
pouvait être décelée dans mes analyses.
(^) Consuller W. Pfeffer, Pluisiotonie végétale , traduit de l'allemand par Jean
FniEDEL. 2 vol. in-S" de 900 el 687 pages, 1908, Steinheil, éditeur, Paris.
'^' L. Maquenne et E. Demoussy, Sur la valeur des coefTicienls chlorophylliens
et leurs rapports avec les quotients respiratoires réels. [Comptes rendus, 1918,
t. CLVI, p. 5oG).
hO\ —
Sur une HÉMOGnÉGARINE NOUVELLE,
HyEMOGREGARLNA PeRRIERI, PARASITE DE LaCHESIS NeUWIDII,
PAR M™" PhISALIX.
L'examen du sang a porté sur trois de ces Vipères (syn. Bothrops Neu-
ividii Wagl.) récemment arrivées de Butantan (Brésil). Une seule de ces
\'i[)ères, morte peu de jours après sou arrivée, et dont les organes ont été
étudiés, était parasitée, mais à un degré très faible, correspondant à la fin
de rinfection hémogrégarinienne.
Le sujet présentait au niveau du cou une plaie ancienne recouverte d'une
croûte; et au-dessous de celle-ci, un clapier séro-purulent qui contenait le
parasite dans quelques rares globules.
H n'existait pas de parasites cutanés; par contre le tube digestif conte-
nait de longs Némalodes dont les frottis après broyage n'ont montré aucune
forme d'Hémogrégai-ine.
Les frottis du sang et des organes (poumon, foie, rate, rein) renfer-
maient un bacille en cliaînettes à l'état pur; ceux du sang et de la sérosité
de la plaie cutanée contenaient en outre une Hémogrégarine eiidoglobu-
iaire, dont il n'exislait aucune forme libre.
FORMES ENDOGLOBULAIRES.
Petites formes. — Dans quelques globules, on trouve des corps ovoïdes,
nuclées (|ui ont de -y à 8 fi suivant leur plus grande longueur, et 3 à A de large.
Leur nuyau se teint en bleu sombre par le Giemsa et leur protoplasme ne
prend que très peu le colorant.
Ces éléments représenlent vraisemblablement de jeunes formes du parasite
(fig- ^)-
Grandes formes. — Elles ont la forme d'un boudin arrondi aux deux extré-
mités, l'une de ces dernières étant toutefois plus mince que l'autre. Leur grand
axe est dirigé suivant le plus grand diamètre de l'hématie, légèrement incurvé
sur le noyau de cette dernière. Elles ont Je 17 à 20 f* de long sur 2 f^ 5 à 5 fi
de large (fig. It). Dans les formes qui atteignent 5 fx de large, on dislingue une
capsule séparant le parasite du noyau et du slroma globulaire.
Les hématies parasitées ntleignent 22 fx 5 de long, leurs dimensions normales
étant de 17 ft 5 de long sur 10 de large.
Dans quelques globules, on trouve en outre une ou deux masses accolées, cir-
culaires de 7 fi 5 de diamètre total. La portion centrale arrondie se colore for-
tement en bleu azuré par le Giemsa comme les noyaux du parasite, tandis que
le poiM-lour reste incolore. Peut-être sont-ce des formes jeunes vues par une
extrémité; la rareté des parasites ne nous permet pas d'être fixés.
hO'2 —
Mais les globules sanguins étaient cux-ménies très rares et pour la plupart
altérés; leurs débris, à tous les degrés de désintégration , étaient disséminés dans
le plasma.
Fig.
Formes endoglobulaires de l'Hémogrégarine
de Lachrsis NeiimiiUi.
1. Hématie normale. — 2. Forme jeune du parasite. — 3. Deux parasites accolés
et vus par une de leurs extrémités. — il et 5. Formes adultes endoglobulaires.
Cette Hémogrégarine , autant qu'on peut la connaître par ses rares
formes, est diffëi-ente de celles observe'es dans les autres espèces de Vipères
du genre Lachesis; nous n'avons rien trouvé dans la littérature du sujet
qui se l'apporte à son existence chez le Lachesis Neuwidii, car Lutz ( 1 ) n'a
pas spécifié les Bothrops divers chez lesquels il a signalé des Hémogré-
garines.
Jusqu'à présent, sur la quarantaine d'espèces du genre Lachesis, on ne
les a trouvées que dans les quatre suivantes :
Chez Lachesis gramineus [Bothrops viridis), où Siniond (6) en a signalé
la présence sans la décrire;
Chez Lachesis lanceolatus, où Sambon et Seligmann (h) ont trouvé les
formes adultes décrites sous le nom à'Hœmogregarina Plimmeri, auxquelles
j'ai ajouté les formes de multiphcation endogène (3).
Chez Lachesis mutus, infectée par Rœmogregarina Seligmann Sambon (5).
Chez Lachesis alternalus, infectée par Uœmogregarina Boulei Phisalix et
Laveran(2), dont j'ai donné les formes de multiplication endogène (7);
Enfin chez Lachesis Neuwidii , dont nous dédions l'espèce nouvelle à M, le
Directeur du Muséum , espèce pour laquelle nous proposons le nom d'Hœmo-
gregarina Perrieri.
Bibliographie.
(1) 1901. Lhtz, Ueber die Drepanidium der Schlangen [Centralb. f. Bakt.,
Abth. 1.).
(9) 1913. M. Phisalix et A. Laveban, Sur une Hémogrégarine nouvelle de
Lachesis alcernalus [Bull, de la Soc. de Palli. exotique, t. VI, n" 5).
(3) 1913. M""" Phisalix, Sur une Hémogrégarine de Lachesis lanceolatus cl ses
formes de multiplication endogène (C. R. Soc. de BioL, t. LXXIV,
p. 1286).
— A03 —
(II) 1907. Sambon et Seligmann, The Hemo{frogarines of tlie Snakes {Trans. of
the Palhol. Soc. oJ'London, t. 58, p. 3 10).
(5) 1908. Sambon, H;cmogregarlnes and «Parasitologyr» [Journ. Trop. Med. Hijg.
London, vol. II, p. 111).
(6) 1901. P.-L. SiMOND, Contribulion à rétude des Hémalozoaires endoglobu-
laires des Reptiles (Ann. de l'Iiist. Past., t. i5, p. 819).
(7) 1918. M""" Pbisalix, Formes de multiplication à^Hœmogregarina Roulei
chez Lachesis ullenmius.
Liste des espîîces examinées au point de vue parasitologique
DEPUIS LE MOIS d'oCTOBRE I912 JUSQi'au MOIS DE JUIN IQlS.
Protoptercs AMPHiBius Sch. , 9 sujcts noH infectés.
Baudroies, 2 sujets non infectés.
Uromastyx ACANTH1NEUS Gpay , 1 sujet non infecté.
Varanus GRisEus, var. arenarius D.um. et BIb., 1 sujet non infecté.
Gecko verticillatls Laur, 1 sujet non infecté.
Lacerta ocellata Gray, 8/8 sujets infectés par Htemogregarina curvirosins
Billet.
Lacerta viridis Gray, 2/8 sujets infectés par H. Lacertœ Lav. et Petlit.
Caïman palpebrosus (= Alligator palpebbosds Cuv.), non infecté.
Python regius Dum. et Bib. , 1/1 sujet infecté.
PïTUON SERAI Gray, 2/a sujets infectés par H. Sehai Lav. et Petlit.
Python molurus Gray, 2/2 sujets infectés par H. Pococki Sambon.
Eryx conicus Dum. et Bib., 2 sujets sur 21 infectés par H. Canlliei Sambon.
Tropidonotcs NATRix Boic , 1 sujet sur 60 infectés.
Tropidonotcs viPERiNus Boie , 20 non infectés.
Coluber l-evis Lac, 20 non infectés.
Zamenis viRiDiFLivus Dum. et Bib., ik non infectés.
Zamenis diadema Giint. , 1 sujet non infecté.
Zamenis hippocrepis Gunth. , 3 sujets non infectés.
G^LOPELTis MONSPEssuLANA Hemi., 8 HOU iufectés.
Coluber iEscuLAPii Lacep., i non infecté.
Naja haje Merr. , i non infecté.
Lachesis lanceolatus Boul. , i/3 sujets, infecté par H. Plimmeri,
— àOà —
Lachesis alternatus Boul., 2/3 infectés par H. Roulei (espèce nouvelle).
Lachesis Neuwidii Boul, i/3 infecté par H. Pcrvieri (espèce nouvelle).
Cbotalus terrificus Cope, 3 sujels non infectés.
Daboïa Rdssellii Gray, a non infectés.
ViPERA Aspis Laur, 182 non infectés.
[Laboratoire d'Her2)étologie du Muséum.)
Sur une HÉmogrÉgari:^e
DE Lachesis lanceolatus et ses formes de multiplication ejvdoce.ve,
PAR M"'' Marie Phisalix.
Sur deu\ exemplaires de ces grosses Vipcridœ : Lachesis lanceolalus
(= Trigoiwcephnlus lanceolaim Oppel), arrivés du Serpentiirium de Bu-
tanlan (Brésil) et examinés au moment de leur entrée à la Ménagerie du
Muséutn , un seul présentait des Hémogrégarines dans le sang. La Vipère
non parasitée vit encore actutUement; cjuant à l'autre, une femelle pesant
gSo grammes et mesurant 1 m. 35 de long, elle est morte quelques jours
après son arrivée. L'autopsie faite aussitôt montrait les ovaires gonflés par
de gros oeufs ( 19 pour les deux) renfermant des embryons longs de i5 à
18 centimètres.
Il n'existait aucun parasite culané; mais dans le tissu conjonctifpériviscé-
ral se trouvaient enclavées des hirves de Vers parasites, formant un abon-
dant semis, tandis qu'un grand Nématode incolore, long de i5 centimètres
était inclus dans le tissu conjonctif péristomacal , et qu'une autre espèce
de petit Nématode pigmenté pullulait à l'intérieur de l'intestin.
Le broyage des larves et des Vers n'a d'ailleurs fourni aucune forme que
l'on puisse rapporter à un parasite du sang.
La plupart des viscères présentaient des lésions hémorragiques, notam-
ment sous la capsule du foie, et dans le tissu conjonctif périviscérai.
Sambon et Seligmann ( 1 ) , ont signalé et figuré , chez une Vipère de la
même espèce, les formes endoglobulaires et les formes adultes libres d'une
Héinogrégarine qu'ils ont appelée Hœmogregavina PUmmeri. Ils n'ont
aperçu aucune forme de multiplication; mais par les dimensions et les
caractères du parasite, il y a tout lieu d'admettre que celle qu'hébergeait
notre sujet est la même qui se multiplierait par kystes comme nous l'avons
vu chez le Serpent lui-même. Piimmer (2) a également retrouvé la forme
adulte libre chez un spécimen du Jardin zoologique de Londres.
— /i05 —
1° Formes endoglobulaires.
Les formes les plus petites que nous ayons rencontrées correspondent au stade
moyen du développement, car elles mesurent de lo à ii f^ 9 5 de long sur 2 ft 5
de large et présentent déjà l'aspect et les caractères de colorabllité des formes
plus âgées. Elles sont légèrement incurvées sur le noyau de l'hématie. Leur
karyosome est ovale et central; leur protoplasme finement granuleux (fig: 9).
Les grandes formes sont plus nombreuses : elle se présentent comme des
vermicides arrondis à l'une de leurs extrémités, elFdés et recourbés à l'autre.
Fig. 1 à 1 1.
Différentes formes de l'Hémogrégarine
de Lachesis lanceolaius.
1. Hématie normale. — a et 3. Formes moyennes endogfobufaires. — U , 5, 6.
Grandes formes endnglobulairps. — 7. Fléinatie contenant trois parasites à divers degrés
de développement. — 8,9. Grandes formes libres. — 10. Très jeune iiyste contenant
deux Hémogrégarines. — 11. Jeune liysle au moment où s'efTectue ia multiplication des
noyaux. (Grossissement: 1.190 D environ.)
La longueur de ces parasites supposés déployés est de 16 ;*, leur laigeur
moyenne de a f* 5.
Dans la moitié cjui correspond à l'extrémité elTdée se trouve un karyosome
arrondi formé par un réseau chromatique.
Par le Giemsa, il se colore en violet, et le protoplasma, sans inclusions, se
teinte en bleu azur.
L'Hémogrégarine peut occuper toutes les positions par rapport au noyau de
l'hématie, noyau qui se trouve presque toujours décentré et rejeté soit vers un
bord soit vers une extrémité, suivant l'orientation du parasite (fig. 3 , A et 5).
Celui-ci est fréquemment roployé en U à branches inégales; une capsule
incolore le maintient dans cette position, formant une sorte de logette dont il
— Zi06 —
n'occupe pas toute la cavité (fij^;. 6 et 7). Sous cotte forme recourbée le parasite a
6 ft de large.
La plupart des hématies n'abritent qu'un seul parasite; mais dans plusieurs
globules des frottis du foie, nous en avons trouvé deux et trois au plus, à des
degrés divers de développement (fig. 7).
Dans ce dernier cas, l'hématie est légèrement hypertrophiée; mais le plus
souvent, elle conserve ses dimensions normales de 20 à 92 pt de long sur 10 de
large.
Les frottis du foie montrent des éléments pigmentés, arrondis, pourvus d'un
noyau, et mesurant en moyenne de 30 à 22 (* de diamètre; dans aucun il n'exis-
tait d'Hémogrégarine.
2" Formes libres.
Ce sont toutes des formes adulles mises en liberté par leur évasion de l'intérieur
des hématies. Elles ont la forme de vermicules légèrement arc^ués, arrondis à une
extrémité, amincis et recourbés à l'autre. Los unes sont encore encapsulées, les
autres nues; mais dans les frottis du foie elles se montrent toujours aréolées d'un
liséré incolore dû à la rétraction de leur protoplasme.
Le karyosome se trouve apparemment décentré dans la portion amincie et
recourbée du parasite.
Dépouillées de leur capsule et déployées, les formes libres mesurent 16 (* 2 5 de
long sur 2 fi 5 de large dans la région médiane (fig. 8 et 9).
Parle Giemsa, le karyosome se colore en violet, le protopiusma en bleu clair.
3° Kystes de multiplication.
11 n'en existe (jue d'une espèce dans le sujet examiné; et encore ne se ren-
contrent-ils qu'en petit nombre dans le foie. Ces kystes sont aux premiers stades
de leur formation; ils sont ovoïdes et mesurent 2 5 (x de long sur 10 fi de large.
Dans la figure 1 0 , qui correspond au stade le plus jeune , il existe deux Hémogre-
garines reconnaissables à leur forme et à leurs réactions colorantes; mais ce doit
être là une exception, car généralement on ne rencontre qu'un seul parasite
enkysté.
Le karyosome est gonflé en un amas de granulations réunies par des filaments
chromatiques; le protoplasme est également augmenté de volume; l'un et l'autre
sont moins colorables qu'avant enkystement, mais se détachent néanmoins très
nettement dans le kyste incolore dont on ne distingue pas encore la membrane.
Nous avons également trouvé des kystes à un stade plus avancé (fig. 1 1 ). Les
kystes ont toujours les mêmes dimensions; mais le contenu est difl'érent : il est
formé par une masse granuleuse remplissant toute la cavité kystique, et dans cette
masse se distinguent 2 à Zi noyaux. Par le Giemsa, ces noyaux se colorent en
violet, la masse granuleuse en bleu azur. La membrane du kyste, épaisse et à
double contour, reste incolore.
Nous avons enfin trouvé des kystes mûrs, de 3o (jl de long sur 20 f* de large,
contenant deux macromérozoites disposés en sens inverse suivant la plus grande
longueur du kyste. Ces mérozoïtes mesurent 20 f* de long et possèdent un petit
noyau rond de 2 ft 5 de diamètre qui fixe fortement les colorants.
— /i07 —
Celte forme du kyste est si rare dans les frottis qu'il faut examiner plusieurs
lames avant d'en rencontrer un; c'est pourquoi il nous avait d'abord échappé et
ne se trouve pas représenté sur les flgures ci-jointes.
(Laboratoire d'Herpétologie du Muséum.)
Bibliographie.
( 1 ) Sambon and Seligmann, The Hemogregarines of the Snakes ( Trans. ofihe Path.
Soc. of Loiulon, 1907).
(9) PtiMMiîn, Report ou deatlis which occured in the Zoological Gardon during
1912 [Proceed. Zool. Suc. of London, 1912).
SOMMAIRE.
Pages,
Actes administratifs. — Admission à ia retraite de M. le D"' Edmond Bonnet.
— Nomination du Sergent-télégraphiste Girard comme Correspon-
dant du Muséum. — Délégation de M. le D' Lapicque et de M. le
D' Anthony comme Représentants du Muséum au XllP Congrès inter-
national de Médecine. — Attribution d'indemnités sur les fonds des
Voyageurs-naturalistes à M. Magnier-Serand, Maître de phare, et à
M. de Boury. — Compte rendu de l'Assemblée générale de la Société
des Amis du Muséum, tenue, le 5 juin 1918, sous la Présidence de
S. A. S. le Prince de Monaco : Discours de M. Edmond Perrier,
Directeur du Muséum; Rapport de M. Hua, Secrétaire général ; Attri-
bution de gratifications aux Employés du Muséum-, Rapport de
M. P.-V. Masson sur la situation financière; Allocution de S. A. S. le
Prince de Monaco; Conférence de M. le Lieutenant de vaisseau
Bourée 3i3 à 826
Présentation d'un ouvrage par M. Menegaux 826
Communications :
Gustave Regelsperger. Note sur une tête de Tasmanien recueillie par l'Ex-
pédition de la Favorite, en i83i, et dessinée par A. de Sainson.
[Pi. XUl.] 327
A. Menegaux et R. Didier. Etude d'une collection d'Oiseaux montés et en
peau faite par M. et M"'' Paul Comby au Yunnan 829
D"^ R. Didier et A. Bondarel. Etude d'une collection d'Oiseaux du Dahomey
faite par M. Vaterlot 332
J. KiJNCKEL d'Herculais. Collections recueillies par M. Ch. Alluaud dans
l'Afrique orientale anglaise et dans l'Afrique orientale allemande :
au Kilimandjaro (1908-190/») : Coléoptères Cétoniines 889
Eug. BouLLET. Description d'une Amauris nouvelle (Lépid. Danaidee).
[PI. VI bis.] f 342
Ed. Lamy. Note sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Lu-
traria 3Zi3
L. Germain. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique Equato-
riale :
XXXIX. Un nouveau genre d'Hdicidœ de l'Est africain 8^9
XL. Mollusques de l'Afrique Équatoriale communiqués par M. le
Colonel Lucien Fourneau. [Fig.] 358
A. Bavay. Sables coquilliers recueillis par M. P. Serre à Bahia (Brésil). —
MargineUa nouvelles. [ Figs. ] 858 •
Paul Pallarï. Description de quelques Mollusques terrestres nouveaux du
Sud du Maroc , 36o
( Voir la suite à la page U de la couverture. )
Achille Salée. Sur quelques Polypiers carbonifériens du Muséum d'Histoire
naturelle de Paris. [Figs et pi. XIV à XVI.] 365
A. GniLLAUMiN. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
^'XVI. Planles de l'Herbier dendrologique de l'Exposition de 1889. . . 876
'XVII. Plantes recueillies par M. et M°" Le Rat de 1900 à 1910 879
Prince R. Bonaparte. Fougères d'Afrique de l'Herbier du Muséum 383
Maurice Nicloux. Dosage de l'acide foi «nique, de l'aldéhyde formique, de
l'alcool méthylique, lorsque ces trois corps sont en quantités très
petites dans une même solution Sgi
— Sur l'alcool méthylique contenu dans les feuilles 896
M"" Phisalu. Sur une Hémogrégarine nouvelle, Hœmo^regarina Perrieri,
parasite de Lachesis Neuwidii. [Figs.] ^01
— Sur une Hémogrégarine de Lachesis lajiceolatus et ses formes de multi-
plication endogène ^oa
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNEE 1913
N° 7
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCGXIIl
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum "national d'Histoire natu-
relle, fondée en 1 907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enricbir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jai-dins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
renseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il laul payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par au.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs'''.
''î S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association,
130, bouievard Saint-Germain. .
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1913. — N" 7.
-$)«8»o-
U3' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
26 NOVEMBRE 1913.
PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER,
ASSESSEUR DU DinECTEUR.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président donne connaissance des faits suivants qui sont
relatifs à divers services du Muséum :
M. Gain (Louis), délégué dans les fonctions de Préparateur
de la Chaire d'Anatomie comparée du Muséum, a été nommé
Préparateur de cette Chaire à dater du i"' août 1918 (Arrêté mi-
nistériel du 18 juillet 1913);
M. Berland (Lucien), délégué dans les fonctions de Préparateur
de la Chaire d'Entomologie du Muséum, a ctc nommé Prépa-
rateur de cette Chaire, à dater du i"août 1918 (Arrêté ministériel
du 18 juillet 1918);
M. Behagnon, délégué dans l'emploi de Chef de carré, faisant
fonctions de Sous-chef des serres au Muséum, a e'té nommé titulaire
de son emploi, à dater du 1" octobre 1918 (Arrêté ministériel du
1 o octobre 1918);
M. Thévenin, Assistant de Paléontologie au Muse'um, a été nommé,
pourTannée scolaire 1918-1916, Maître de conférences de Géo-
MUSKUM. XIX. 37
— /ilO —
iogie et de Paléontologie à la Faculté des sciences de l'Université de
Paris. M. Thévenin a cessé ses fonctions au Muséum le i"' no-
vembre (Arrêté ministériel du 18 octobre 1918);
La démission de M. Botcazo, délégué dans les fondions de
Préparateur de la Chaire de Pathologie comparée au Muséum, a
été acceptée (Décision ministérielle du 17 octobre igiS);
La démission de M, Despax, Préparateur de la Chaire d'Herpé-
lologie, donnée pour raison de santé, a été acceptée à dater du
1" décembre 1918 (Arrêté ministériel du 22 novembre iQiS);
Des Bourses de i,5oo francs ont été allouées aux étudiants ci-
après dénommés pour Tannée scolaire 1913-191/1 (Arrêté minis-
tériel du 1 8 novembre 1918) :
Doctoral (5" année).
MM. Delpiiy (.leau-Désiré-Léon-Élie), Licencié es sciences;
DoLLFUs (Ferdinand-Philippe-Robert), Licencié es sciences;
Lenoir (Maurice-Louis-Joseph), Licencié es siences.
Doctoral [1'^ année).
M"' Dehorke (Lucienne-Gabrielle-Adélaïde), Licenciée es sciences;
MM. Obré (Albert-Florent-Joseph), Licencié es sciences;
Petetin (Jean-Joseph-Jules-Marie), Licencié es sciences.
Bourse de voyage [2" année).
M. Ollivier (Gaston-Marie), Professeur d'École normale.
Ont été nommés Stagiaires près le Muséum pour l'année scolaire
1918-191/1 (Arrêté ministériel du 18 novembre 1918) :
MM. Cardot (Léon-Amédée-Louis-Henry), Docteur es sciences;
Mirande (Robert-Jean-Germain), Licencié es sciences, Ingé-
nieur agronome.
M. LE Président annonce la mort de l'Explorateur et Voyageur
naturaliste Chaffanjon, et témoigne de tous les regrets qu'inspire la
disparition d'un des plus zélés coopérateurs du Muséum; il donne
— AH —
la parole à M. le Professeur H. Lecomte, qui donne lecture de la
notice ne'crologique ci-jointe.
Jean Ciiaffanjon,
Voyageur naturaliste {i85â-igiS),
PAR M. Henri Lecomte,
Le voyageur Jean Cliaffanjoa naquit à Aruas (Rhône) le 7 septem-
bre 1854. De famille peu fortune'e, il ne put faire dans son pays d'ori-
gine que des études |)riraaires, qu'il com|)léta par un séjour de trois ans
(1873-1876) à l'École normale primaire de Villefranclie. A la sortie de
cette dernière école il fut envoyé comme Instituteur adjoint à Tarare
(Rhône).
Mais il abandonnait bientôt ce |)oste de début pour suivre les cours de
la Faculté des sciences de Lyon. Il devenait ensuite Aide-naturaliste au
Muséum de la ville et Préparateur du cours d'Anthropologie à la Faculté.
Il était alors désigné pour enseigner les sciences naturelles à la Marti-
nique. Mais il obtenait bientôt (9/1 mai 188 4) une mission du Ministère
de l'Instruction publique à l'effet d'explorer le bassin de i'Oréuoque et
d'étudier l'histoire naturelle de cette région.
Il devait remonter le cours du fleuve, en faire la description géogra-
phique, étudier les mœurs et les habitudes des peuplades indieimes vivant
sur ses bords, ainsi que la flore et la faune de la région.
L'ambition du jeune voyageur allait [)lus loin que les termes des instruc-
tions ministérielles. Il rêvait de découvrir les sources encore inconnues de
rOrénoque, et c'est avec un enthousiasme non dissimulé que, le 2-2 no-
vembre i88i4, il s'embarquait à la Martinique sur le steamer La Fayette a
destination de La Guayra et Trinidad, dans le but de prendre passage sur
le Bolivar pour remonter i'Oréuoque.
Malheureusement il arrivait a|)rès le départ de ce bateau et il se serait
trouvé immobilisé à la Trinidad jusqu'au prochain départ du Bolivar s'il
n'avait heureusement trouvé l'occasion de s'embarquer sur un yacht appar-
tenant à une compagnie commerciale qui partait de Port d'Espagne le
9 janvier i885. Trois jours après il se trouvait à l'embouchure du Cano
Rico chez les (îuaraunos, dont il étudiait rapidement les mœurs. A Barrancas
il était rejoint |)ar le Bolivar, et c'est à bord de ce dernier qu'il remontait
jusqu'à Ciudad BoUvar (9 janvier). Avec une embarcation, que voulut
bien lui prêter le général Bermudez Grau, il s'engageait à la lin de janvier
sur l'Orocopiche.
En réalité Chaffanjon accomplit trois missions en Amérique, la première
dans I'Oréuoque proprement dit, la seconde (1886-1887) ^^^"^ ^^ l^^"*-
27.
— an —
Orénoque et au Rio Megro, cl la dernière enfin (1890) en Guyane, an
Ve'nézuéla et en Colombie.
Pendant le cours de ces missions successives, il recueillit de nombreux
matériaux d'bistoire naturelle et il fit parvenir au service de Botanique du
Muséum plusieurs lots de plantes ''' :
27 septembre 1886, ii5 plantes de i'Orénoque;
3 avril 1887, /i36 plantes de rOrénoque;
ih mars 1888, 54 plantes de TOrénoque.
Profondément frappé dans ses affections les plus intimes par la mort de
sa femme et de ses enfants qui lui furent ravis par la fièvre jaune, il revint
en France en 1891.
En 189^, Ghâffanjon obtenait du Ministère de l'Instruction publique*''
une mission scientifique à l'effet de parcourir l'Asie de l'Ouest à l'Est , de
la mer Caspienne à Vladivostock, et il se mettait en route au mois d'octobre
avec M. Henri Mangini fils*'' et M. Gay. Partis de Marseille, les voyageurs
passaient par Constanlinople, allaient par mer à Batoum, se rendaient
à Tiflis et à Bakou, où ils s'embarquaient sur la mer Caspienne pour
Ozoun Ada, tête de ligne du chemin de fer transcaspien, puis [lassaient à
Askhabad , Baïram-Ali , s'arrêtaient près des ruines de Merv, traversaient
Boukhara et arrivaient à Samarkand.
Dans cette première partie de leur trajet les voyageurs avaient l'occasion
de recueillir de nombreux objets etbnograpliiques.
De Samarkand les voyageurs se remlaient à Tacbkent (avril 1890),
traversaient les grandes steppes duTurkestan, puis le district de Pichpeck
et la vallée de Tcbou.
L'expédition escaladait l'Altaï par le chemin des porlem-s, s'avançait
sur les plateaux dont l'altitude n'est pas moins de 3,ooo mètres et fran-
chissait les contreforts du Talgar dans la chaîne de l'Altaï, à une altitude de
3,307 mètres. Elle remontait ensuite à Vernoïé et atteignait Kouldja le
90 juillet 1 89.5. Du Saïram Nor (9,190m.) l'expédition a recueilli un herbier
assez important et i-assemblé une belle collection de Bouquetins et de Mou-
flons. Après le passage de la chaîne de Tarbagataï les voyageurs arrivaient
dans les déserts de Bouloun Tokoï, sur la rive gauche de l'irlich Noir, où ils
faisaient une ample moisson de plantes désertiques; ils franchissaient en-
suite, au milieu de mille difficultés, le massif principal de l'Altaï (commen-
cement de septembre), arrivaient à Kobdo, région habitée par des Kirghiz
(•) Ainsi qu'au service de rEntomologie : i883 et i88i, Crustacés, Arach-
nides et Insectes de la Martinique; 1887, Arachnides et Insectes de divers ordres
des rives de TOrénocjue.
('^) Voir CuAFFANJON, Rapport .sur une Mission scicnlifique dans l'Asie centrale
et la Sibérie [Nouv. Arch. des Miss, scwnhf., t. IX).
''' Les frais du voyage étaient couverts par M. H. Mangini père.
— dl3 —
et des Mongols (Kalniouks), contouruaient au Nord les lacs Ikhara Nor et
Dourga Nor, passaient à Ouliassoiitaï, traversaient plusieurs fois la Selenga
et ses affluents et arrivaient à Ourga d'où ils se dirigeaient vers le Nord
pour atteindre Irkoutsk sur les bords du lac Baïkal, où ils se proposaient
d'hiverner.
Le 7 avril 1896, l'expédition quittait Irkoutsk, traversait le Baïkal et
regagnait Ourga au Nord du de'sert de Gobi et, en suivant à peu près le
cours du Keroulen, alfluent de l'Amour, se rendait à Khaïlar sur la rivière
du même nom, où elle eut l'occasion de faire des récoltes botaniques
aBsez importantes. Puis, parla chaîne du grand Khingan, qui traverse la
Mandchourie du Nord, elle se rendit à Tsitsikar, ville entourée actuellement
encoi'e d'une muraille extérieure de terre et d'une muraille de briques et
qui est la capitale de l'une des trois provinces de la Mandchourie.
Celui qui écrit ces lignes a eu lui-même l'occasion de traverser cette
région, de Khaïlar à Tsitsikar, par le Transsibérien, et il a pu se rendre
compte, au moins approximativement, des dilïicidtés de toutes sortes qu'ont
j)u avoir à vaincre des voyageurs réduits à leurs propres ressources et
marchant par étapes.
De Tsitsikar l'expédition se dirigeait vers le Nord, j)assait i Mergen
(20 juillet), à Aïgoun sur le fleuve Amour, suivait le cours de ce fleuve
jusqu'à la ville de Khabarovka et redescendait enfin vers le Sud à Vladi-
vostock , où se terminait l'immense parcours accompli par les hardis voya-
geurs en deux années cnvii'on.
Laissant volontairement de côté les résultats importants de ce voyage au
point de vue purement géographique, je signalerai plus particulièrement
les collections variées d'ethnographie rapportées par Ghaffanjon, sa collec-
tion de crânes mongols et bouriates, ses collections zoologiques compre-
nant des Mammifères, des Oiseaux, des Poissons et des Insectes, des Arach-
nides , des Crustacés '''; un herbier important de près de deux mille espèces;
enfin des collections de plantes fossiles et de loches.
Le Muséum a reçu de M. Ghaffanjon les envois suivants :
Il novembre iSgS 6^9 num.
98 novenifjrc 1896 2/18
ag juillet 1 896 /jga
3 octobre 1896 200
1 9 juin 1 897 9,000
Total 3,584 num.
C Le Service entomologique a reçu on 1895, 3,o45 spéchnens provenant du
Turkestan oriental et, en 1896, 5,991 spécimens recueillis dans la Sibérie orien-
tale, la Mandchourie, les monts Kliingans, la Mongolie. De nombreuses espèces
intéressantes se rencontraient dans ces collections; elles ont fait l'objet d'études
— à\h —
L'expédition conduite par Ghaffanjon, au milieu de mille difficultés,
avait donc été très fructueuse et donnait une nouvelle mesure de ce que
pouvait accomplir cet intrépide voyageur.
A la suite de ce voyage, Chaffimjon s'était intéressé à l'exploitation des
domaines forestiers de la Sibérie orientale; mais ces tentatives pai'aisseut
ne pas avoir été couronnées de succès , puisque quelques années plus tard ,
avec l'aide de sa seconde femme, il fondait une maison de commerce à Vla-
divostock, pnis à Port- Arthur. Le succès paraissait enfin couronner ses
efforts persévérants, quand la guerre sino-japonaise venait en quelques
mois anéantir le fruit de plusieurs années de travail et ruiner complète-
ment le hardi pionnier.
Mais Ghaffanjon n'était pas homme à se décourager. Avec les débris de
sa petite fortune il se rendait dans notre colonie d'Indochine et envisageait
la possibilité de s'y installer comme ])lanteur. On commençait à établir des
plantations d'Hevea pour la production du caoutchouc. Ghaffanjon, qui
n'appréciait que très médiocrement les chemins battus, vit dans ces cultures
nouvelles un vaste champ pour sou activité toujours en éveil; il parcourait
la région malaise pour visiter les nouvelles plantations d'Hevea et il se
fixait à Pnlau-Boulang, l'une de ces nombreuses petites îles qui forment un
véritable archipel entre Singapour et Sumatra.
Au mois de décembre 1911, j'eus l'occasion de rencontrer Ghaffanjon à
Singapour et avec lui j'allais le lendemain avec mon ami, le regretté
M. Finet, visiter sa plantation de Pulau-Boulang. Reçus cordialem.ent par
M"" Ghaffanjon et par sa lille, nous pûmes nous rendre compte de l'acti-
vité avec laquelle Ghaffanjon avait créé une plantation pleine d'espérances
sur une île jusque-là abandonnée.
Mais il rêvait déjà de s'agrandir et ses deux fils surveillaient à ce moment
les défrichements préliminaires de nouvelles plantations dans deux îles
voisines, à Pulau-Tjitlim et à Pulau-Menkada.
G'est à Pulau-Tjitlim que Ghaffanjon, terrassé par la malaria, est venu
mourir tel un soldat sur la brèche, le 5 septembre 1918.
Trois jours après un grand journal de Singapour, Stmits Times, lui
consacrait sous ce titre ff A dislingued French Travellen' une notice parti-
culièrement élogieuse.
C'est que Ghaffanjon n'était pas seulement un rude pionnier, que des
revers successifs avaient pu attrister mais non pas abattre, et une physio-
nomie éminemment sympathique inspirant dès la première rencontre la
(le la part de MM. J. Martin, T. Tscliitscherine, G.-A. Poujade, P. Lesne. Ce
dernier a distingué, parmi la série des (-aralies sibériens très remarquai >ies, une
espèce nouvelle à laquelle il a donné le nom de Cavabus Chajfanjoni, en l'hon-
neur du voyageur naturaliste méritant, dont le nom restera ainsi dans la mé-
moire des Entomolofjistes.
— A15 —
plus absolue confiance; il était encore l'un des représentants les mieux
caractérisés de cette race d'hommes débordant d'activité, qui aux sentiers
battus de notre monde civilisé préfèrent les vastes horizons des pays neufs.
Et là-bas, à Pulau-Boulang, oii je le vis il y a deux ans, au moment où
ses affaires commençaient à prospérer et qu'il entrevoyait la i)Ossibilité,
après les ruines récentes, de reconstituer une nouvelle aisance pour les
siens, il pensait encore à de nouvelles explorations et me parlait avec
enthousiasme d'un projet de voyage au Turkhestan et en Mongolie.
La mort ne lui a pas laissé le temps de mettre ce projet à exécution.
Le Muséum ne pouvait laisser disparaître le dévoué et hardi collabo-
rateur que fut Jean Chaffanjon sans inscrire son nom, avec tant d'autres,
au livre d'or des voyageurs naturalistes»
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Costantin présente et offre à la Bibliothèque du
Muséum deux nouveaux fascicules (fasc. 9 et 10) de son ouvrage
sur les Orchidées,
M. Gaston Dupouy, Docteur de l'Université de Paris, Correspon-
dant du Muséum, Chef de laboratoire au Service des Mines de
l'Indochine, présente et offre à la Bibliothèque du Muséum un
ouvrage ayant pour titre Etudes minémiogiques sur l'Indochine française ,
qu'il a rédigé dans le laboratoire de M. le Professeur A, Lacroix.
La première partie constitue un essai sur la minéralogie en Indochine
où sont étudiés tous les minéraux connus jusqu'à ce jour et dont plusieurs
forment des minerais actuellement en active exploitation , comme ceux de
zinc, d'élain, de tungstène.
La deuxième partie est une étude sur les eaux indochinoises et princi-
palement sur la valeur fertilisante des eaux courantes et de leurs limons.
C'est un document très utile au moment oii la question des irrigations de
notre colonie asiatique est à l'ordre du jour.
L'ouvrage se termine par un intéressant aperçu sur l'industrie minérale
indigène et par un certain nombre de tableaux établissant le développement
du mouvement minier en Indochine et surtout au Tonkin.
— àl6 —
COMMUNICATIONS.
Liste raisonnée des Mammifères du Sud-Ouest de la Chine,
ENVOYÉS PAR LE PÈRE CaVALERIE ,
PAR MM. E. Trouessart et m. Kollmann.
Le Père Cavalerie, missionnaire apostolique à San Chouan fou, pro-
vince du Kouy-Tcheou, vient de nous faire parvenir une belle collection
de peaux achetées sur le marché de cette ville , qui est un centre impor-
tant pour le commerce des pelleteries. Malheureusement la plupart de ces
peaux sont dépourvues de leur crâne, et les localités exactes ne sont pas
indiquées ; mais étant donnée la difficulté des communications dans cette
partie de la Chine , il est évident c[ue ces animaux proviennent tous de
cette province , ou des régions limitrophes , qui possèdent la même faune.
Le Kouy-Tcheou est une contrée montagneuse , située au Nord-Est du
Yunnan. Cette dernière contrée, explorée en 1868 et 1875, par deux
expéditions anglaises d'assez compte dm-ée, a fourni à J. Anderson,.
Superintendant du Musée de Calcutta , la matière d'une volumineuse pu-
Mication''^ qui, ainsi cpie l'auteur le déclare lui-même, est plutôt une
compilation et une revision de la faune du Sud-Ouest de la Chine qu'une
étude nouvelle fondée siu' les matériaux recueillis par les naturalistes atta-
chés à ces deux exjiéditions. En particulier, on n'y trouve aucune mention
de deux espèces très intéressantes, qui figurent dans l'envoi du P. Ca-
valerie, et qui, très probablement, existent aussi au Yunnan, dont la
configuration orographique est la même que celle du Kouy-Tcheou et
qui est situé à [)eu près sous la même latitude. L'une est un grand Félidé,
de la taille de la Panthère ( Felis nebiilosa ) , que l'on n'avait pas encore
signalé au Nord de l'Indochine; l'autre, un petit Canidé à caractères très
particuliers {Ntjclereutes pmcyonoides) que l'on ne connaissait que de la
Chine orientale, de la vallée de l'Amour à Canton , et du Japon. Nous
avons ici la preuve qu'il pénètre beaucoup plus à l'Ouest, jusqu'aux rami-
fications les plus orientales de l'Himalaya.
D'un autre côté, les belles recherches faites par l'abbé Armand David,
de 1872 à 1874, dans plusieurs provinces de la Chine, et qui ont pro-
curé au Muséum de Paiùs tant de Mammifères rares ou nouveaux, décrits
(') John Anderson, Anatomical and Zoological Researches qfthe two Expéditions lo
Western Yunnan, 2 vol. in-4°, dont 1 de planches, Londres, 1878.
fi
— Ml —
flans le bel ouvrage du Professeur A. Milne-Edwards ^'', ne lui avaient pas
procuré le Felis nebulosa, bien qu'il l'indique comme appartenant à la
faune chinoise ; cet intrépide voyageur ne signale aussi le Nyctereutes que
dans le Kiangsi, c'est-à-dire beaucoup plus à l'Est. Par ailleurs, beaucoup
d'autres Mammifères récoltés par David se retrouvent dans la collection
du P. Cavalerie.
Les détails dans lesquels je viens d'entrer montrent tout l'intérêt de
cette collection. Le P. Cavalerie nous promet de nouveaux envois à bref
délai , et l'on ne saurait trop l'encourager à persévérer dans une voie aussi
fructueuse.
Voici la liste des espèces représentées dans cet envoi :
CARNIVORES.
1. Felis nebulosa Griffith. — Ce grand Chat a été décrit sous quatre
ou cinq noms différents : c'est le Felis Diaidi Desmouhns (1828), le F.
macroscelis Horstield (i8-35), le F. hmchyurus Swinhoë (186-3) ; le nom
donné par Griffith a la priorité (18-21). Son pelage est marbré sur les
flancs de trois ou quatre grandes taches orbiculaires encadrées de noir, et
dont le centre est teinté de gris chez les spécimens d'Indochine et des
autres régions intertropicales d'Asie et de Malaisie , tandis cjue sur le spé-
cimen de Chine, que nous avons ici sous les yeux, ce centre conserve la
teinte d'un fauve doré du reste du pelage. En outre , ce pelage est beau-
coup plus long et i)lus fourni chez cet animal, habitant d'une région
montagneuse et froide, cpie chez les spécimens des régions chaudes plus
méridionales , où il est complètement ras.
L'abbé A. David n'a pas rapporté la dépouille de ce Félidé, mais il en
avait entendu parler, au cours de ses voyages , par les chasseurs. Voici ce
qu'en dit Milne-Edwards dans le livre précédemment cité (p. -208) : ffLes
chasseurs appellent cet animal Tliou-pao et le dépeignent comme étant bas
sur jambes , de couleur obscure . . . C'est peut-être le Felis macroscelis de
Temminck ou F. nebulosa de Griffith, animal que M. Swinhoë a trouvé à
Formose et a nommé Leopardus hrachyums'^^Kr, L'habitat de l'espèce
s'étend des monts Himalaya et du Népaul au Sikkim, à l'Assam; il com-
prend le Birma, le Siam, la presqu'île de Malacca, les îles de Formose,
Sumatra, Java et Bornéo. Si les renseignements de David sont exacts, il
remonterait, comme le Tigre, jusque dans le Nord de la Chine, notamment
dans le Chensi et le Setchuan.
C A. Milne-Edwards, Recherches sur les Mammifères de la Chine el du Thibet
oriental, 2 vol. in-/»", dont 1 de planches, Paris, 187^.
C^) SwiNHOK, Proc. Zool. Soc, 1863, p. 352, pi. /i3, et 1870, p. 628.
_ 418 —
2. Felis scripta A. M.-Edwards. — Ce chat, de pins faible taille, a
été rencontré par l'abbé David dans la Chine occidentale (Moupin, Se-
tchuan, Gansa). On voit (pi'il existe aussi dans le Kouy-Tcheou.
3. Arctonyx LEDC0L«MiJS A. M.-Edwanls. — Ce Blaireau habite la
Mongolie et la Chine méridionale. — La sous-espèce A. leucolemus
OBSCDRUS A. M.-Edw. est représentée, comme le type, dans l'envoi du
P. Cavalerie.
h. PuTORius MOUPiNENSis A. M.-Edwards. — Ce Putois est du Moupin
et du Tliibet. Le spécimen du Kouy-Tcheou ne difTère du type que par
l'obhtération presque complète de la tache blanche de la gorge et de la
poitrine.
5. MusTELA FLAviGDLA (Boddaert). — Cette Marte ne diffère pas du
type de l'Himalaya et du Népaui,qui s'élendau Sud juscpie dans l'Assam
et le Nord de la Birmanie.
6. LuTRA LUTRA ( L. ). — Ce spécimen ne paraît pas différer de la
Loutre d'Europe, qui s'étend jusqu'en Chine.
7. Helictis personata (E. Geoffroy). — Cette espèce, connue du
Birma, de l'Arakan et du Pégou, s'étend jusque dans le Sud de la Chine,
comme le prouve le présent spécimen.
8. VuLPES VDLPES HOOLE Swinlioë. — Cette sous-espèce asiatique de
notre Renai'd d'Europe s'étend de l'Asie Mineure et de la Perse jusfpi'en
Chine. Elle mon li-e c[ue notre Renard roux de France présente, dans sa
vaste dispersion sur le continent eurasiatique, des variations de livrée
tout à fait parallèles à celles du Viilpes Julca de rAméri(|ue du Nord, si
recherché pour sa fourrure. Nous en avons ici un exemple frappant.
L'un des deux spécimens de Sen Chouen (Kouy-Tcheou) a|)partient
nettement à la forme Yidim vulpes hoole de Swinhoë, décrite par cet
auteur comme localisée dans le Sud de la Chine et l'ile de Formose. La
description de Swinhoë peut lui être ap[)liquée exactement^''.
Le pourtour des lèvres, la gorge et le cou sont blancs, ainsi que la
partie moyenne de la poitrine ; le ventre est simplement blanchâtre avec
une teinte de pourpre ; la tête est rousse tiquetée de blanc sur les joues ;
le pourtour des yeux et la région interorbitaire sont d'un roux très bril-
lant ; les oreilles sont d'un brun noir en arrière , d'un blanc ochracé en
avant. Toute la région dorsale est d'un roux ochracé clair, très brillant
sur la partie moyenne du dos. Dans la région lombaire les poils ac(|uièrent
un anneau subteiminal d'un blanc d'autant plus piu' qu'on s'éloigne da-
vantage des épaules, de sorte que cette région paraît tiquetée de blanc.
Cet anneau subterminal existe bien sur la partie antérieure du dos, mais
''> SwjNHOË,/oc. cit,, 1870, p. G3j.
— M9 —
il est voux, plus large et de limite indistincte. La queue est d'un roux
cliàlain avec de nombreux poils épars à pointe noire. Le devant des pattes
est brun, le côté externe d'un roux tiqueté de jaune, le côté interne gris
enfumé. Une étroite bande Idanche qui se relie au blanc de la poitrine et
du venli'e descend le long de la face interne des quatre memln-es.
Le second spécinien semble, au premier abord, pai- ses teintes foncées,
grises et même noirâtres , très différent du précédent. Mais un examen
plus attentif permet de se convaincre qu'il ne représente qu'une phase de
la forme que nous venons de décrire. La différence résulte surtout du
remplacement de toutes les teintes rousses par du biun , et de la teinte
d'un blanc pur de l'anneau roux des poils (kidos. 11 en résulte un assom-
brissement général du pelage, encore accentué par le faible développement
des jarres (en pelage d'été) , laissant voir le duvet brun sous-jacent. Par
ailleurs, le système de coloration, c'est-à-dire la disposition des parties
claires et foncées, reste à peu près identique sur les deux spécimens. Le
pourtour des lèvres est blanchâtre , la gorge et le cou d'un gris noirâtre
tiqueté de blanc, la partie moyenne de la poitrine blanchâtre ainsi que le
ventre. Toute la région dorsale est brunâtre, surtout en avant, et tiquetée
de blanc, surtout en arrière et sur les côtés. Les pattes antérieures et
postérieures sont jn-esque entièrement d'un brun noirâtre ; mais la bande
que nous avons signalée sur la face interne se retrouve assez vague-
ment indiquée aux pattes antérieures , très nette aux postérieures.
9. Nyctereutes procyonoides Gray. — Ce petit Ganidé aberrant,
connu pour habitei- l'Asie orientale, de la vallée de l'Amour à Ganton, a
été signalé par David dans le Fokien, à Hankow et à Shanghaï, mais ne
paraît pas exister à Formose. Le présent spécimen montre qu'il s'étend
jusque dans le Sud-Ouest de la Gliine.
10. Herpestes urva Hodgson. — Gette Mangouste, qui habite l'Hima-
laya , est répandue de l'Afghanistan jusqu'en Ghine et en Indochine.
11. Paradoxurus larvatus Temminck. — Habite la Ghine méridionale
et Formose.
RONGEURS.
12. Pteromys alborufus A. M.-Edwards. — Plusieurs spécimens mâles
et femelles. — Get Ecureuil volant habite le Thibet oriental, le Moupin, et
de là s'étend vers le Sud jusqu'à l'Assam, le Birma et le Tenasserim.
13. Pteromys xanthipes A. M.-Edwards. — Signalé par David dans la
Chine Sud-Ouest (monts du Tcheli).
14. Sciurotamias Pernyi A. M.-Edwards. — Le type de Milne-Edwards
provenait du Setchuan, mais le Se. JlavipecUis (David) n'en diffère pas,
de telle sorte que l'espèce habite également le Fokien , le Kouy-Tcheou
et le Yunnan.
420
RUMINANTS.
15. MoscHUS MOSCHiFERus L. — Le Ghevrotoin Poiie-Musc lialnto
toutes les hautes montagnes de l'Asie centrale et orientale, ainsi tjue
celles de l'Indochine.
16. Cervulus MtiNTJAC (Zimmemiann ). — Hahite l'Asie orientale, du
Cachemyr à Malacca , et les îles Malaises.
17. Cervulus Reevesi Ogilhy. — Signalé d'abord près de Canton, ce
petit Cerf s'étend jusque dans la Chine occidentale.
18. Nemorrhoedus griseds A. M.-Edwards. — Décrite d'abord d'après
des spécimens du Thibet septentrional, cette espèce se letrouvo jusque
dans les montagnes du Sud-Ouest de la Chine.
ÉDENTÉS.
19. Manis aurita Hodgson. — Ce Pangolin est de l'Himalaya, et de
là s'étend sur l'Assam, la Chine méridionale et les îles d'Haïnan et de
Formose.
Note sur des ossements d'un Arch^.olémur
ET SUR LES CARACTÈRES DU VOLCAN IaTSIFOTRA DANS LEQUEL IL A ÉtÉ TROUVE,
PAR M™^ Marcelle Carle-Weissen.
Ce crâne est celui d'un Archéolémur. 11 a été trouvé dans une cavité
étroite, en forme de couloir presque vertical, au fond d'une grotte; cette
grotte s'ouvre dans une des parois formant la cheminée d'un des plus ré-
cents cratères du massif volcanique de Betafo, le trlalsifotrafl. On voit à
l'intérieur de ce volcan la trace de trois cratères superposés : le premier est
à 100 mètres environ du sommet; le second, à 5o mètres au-dessous et
presque dans le même axe; le troisième, fort éloigné, mais aune différence
de niveau inférieure à 3o mètres au-dessous du troisième. C'est dans ce
troisième cratère, c'est-à-dire au fond même de la cheminée dans la paroi
Est, que se trouve la grotte. Elle est formée par un amas de roches vives,
aiguës, supei-posées en équilibre instable : elle fait partie de la cheminée,
qui est profonde et très nettement dessinée. La surface intérieure du latsi-
fotra présente cet état de conservation unique en son genre dans le Vaki-
nankaratra et probablement dans tout Madagascar. Tout autour et en deux
ou trois endroits à l'intérieur de ce grand cratère , on trouve ces terres
noirâtres, très fines, provenant directement de la décomposition des laves,
très recherchées par les indigènes pour leur culture.
— an —
Par ailleurs, ce ne sout que des amas de roches , principalement des
basaltes et des laves, dans lesquelles apparaît la flore xe'rophile des terrains
rocailleux. Elle est très riche, mais si discrète, si bien enfouie parmi les
pierres et les hautes tig-es du frbozakai qu'on ne la découvre qu'en la fou-
lant aux pieds. Elle est plus particulièrement repre'sente'e entre la deuxième
cheminée et la dernière; on y trouve : un Bégonia spécial à Madagascar,
très ornemental, le Cinanquom, plante à cire déterminée par M. Perrier de
la Bathie dans le Sud-Ouest; des Sauges; deux espèces d'Aloès, dont
ïAlocs officinaUs ; des Euphorbes à feuilles charnues; des Orties; des Vel-
lozia; des Domhezia: le Voajotsy; trois espèces de tanghin, etc. Les der-
nières coulées de laves se sont frayé une étroite sortie vers le Nord ; elles
suivent ensuite une direction Est, contoui-nant Taréte Nord de la montagne
qu'elles n'ont pu probablement éventrer, bien qu'elle fiit déjà fortement
entamée par de précédentes éruptions. Cette curieuse coulée s'étend en
masse chaotique sur une vaste étendue de terre que traverse aujourd'hui
l'ancienne route de Betafo à Antsirabé : elle fait partie des grandes coulées
basaltiques horizontales dans lesquelles M. Lacroix n'a trouvé que des basaltes
feldspathiques. Point de cultures, ni même d'habitation malgache dans
cette vallée morte ; la vie ne commence qu'avec le canal d'irrigation de
la Marotampona, planté d'arbres et d'arbustes, qui, sur un parcours
de 9 kilomètres, forme une ceinture de verdure et de fraîcheur autour de
cette immense désolation.
L'Archéolémur avait dû élire domicile dans ce volcan presque inacces-
sible, et il s'est réfugié dans la cavité fjuasi-verticale pour mourir.
Les ossements n'claient recouverts par aucun sédiment; ils ont été trouvés
sur une petite surface horizontale, située au sommet de la cavité, à l'en-
droit où l'animal a dû succomber. Il est donc des plus récents et proba-
blement le dernier de l'espèce. On a retrouvé un type de presque tous les
os : vertèbres, phalanges, carpes, crâne. Les autres membres ont dû
glisser le long des pentes de la cavité jusqu'au sol de la grotte ouverte
aux vents, aux Oiseaux, aux Bats, exposée aux suintements des eaux et
aussi aux incursions probables des indigènes. Les mâchoires seules
sont parfaitement intactes et au complet. Malgré la petitesse de la tète ,
elles sont puissantes et doivent appartenir à un sujet adulte; la voûte
crânienne a disparu presque totalement; on peut voir du côté gauche la
naissance de l'os occipital et celle du temporal ; les points d'attache de ces
os sont grêles, fins et longs, ce qui est un caractère commun aux Arcliœo-
lemur Majori. Le museau est incurvé à partir du point d'attache des
arcades orbitaires avec la voûte crânienne. Le point le plus élevé de la
tête, lorsqu'elle est posée sur un plan horizontal, semble devoir être l'os
frontal, comme chez tous 'les Lémuriens. De l'arcade zygoniatique, il
ne reste que les points d'attache, mais l'orbite est nettement projetée
en avant comme chez les Primates ; celle-ci n'offre presque pas de saillie
— Zi22 —
interne, ce qui difl'érencie les Archëolémurs des autres Quadrumanes. La
partie restante de la voûte pariétale est surmontée d'une crête , — comme
chez les Megnladapis ou les Nycticèbes, parmi les Lémuriens vivants
(G. Grandidier), — reliant les branches du (pjadrilatère (os frontal) situé
au point de rencontre des arcades orbitaires et qui seml)le devoir se conti-
nuer siu- le sommet du crâne.
L'os malaire est situé au niveau de la troisième prémolaire, soit plus
avant que chez aucun Lémurien , ce qui entraîne le signe très distinctif :
rejet en avant de l'arcade orbitaire et de l'arcade zygomatique, diminution
de la longueur de la face entraînant probablement le développement de la
boîte crânienne. La voûte palatine est très plate et horizontale.
La dentition comprend :
Maxillaire supérieur : i incisive accompagnée d'une dent de remplace-
ment; 3 prémolaires assez distantes de l'incisive, et 3 molaires. Le maxil-
laire inférieur se présente sous l'aspect d'un os puissant; les incisives sont
absentes : il reste les 3 prémolaires et les 3 molaires ; la première prémo-
laire est caniforme, ce qui rapproche cet Archéolémur des Indrisiuées, des
Simiens et des Lémuriens inférieurs de Madagascar. Les prémolaires ont
ime arête tranchante, très aiguë, puissante, dont aucun autre Quadru-
mane n'odVe l'exemple; en un mot, cette dentition est conforme à celle des
Archéolémurs décrits par G. Grandidier ; le caractère de puissance de ces
incisives et de ces molaires indique que l'animal devait se nourrir de fruits
à peau dure et à coque. D'autre part, les Lémuriens n'ayant pas pour ha-
bitude de demeurer, ni de marcher sur le sol, mais bien de vivre (encore
plus que les Singes ) sur les arbres et de se servir de leurs branches en
guise de chemin, il est permis de penser que la forêt ne devait pas être
fort éloignée des massifs de Belafo, à l'époque où vivait cet Archéo-
lémur.
C'est là une preuve nouvelle de l'existence, relativement récente , de
forêts dans le centre de l'île.
Observations sur la migration reproductrice du Thon commun
(Orcynus thynnus L.),
PAR M. Louis Roule, Professeur au Muséum.
Ces observations ont été faites en Sardaigne , pendant les mois de mai et
de juin 191 3. A cette époque, et chaque année, des tonnares ou madragues
sont montées en plusieurs localités connues pour se prêter au passage des
Thons. La durée de cette pêche embrasse plusieurs semaines, cinq à six en
moyenne. Ces Poissons passent alors en grand nombre ; une seule madrague
en prend souvent plusieurs milliers pendant sa campagne. En revanche, et
avant comme après cette époque, les Thons se montrent en moins grande
— /i23 —
quantité, ou même disparaissent. Il s'agit donc d'un passage régulier,
périodique, annuel (Thons de course).
Cette migration se lie aux phénomènes de la reproduction.
Les individus possèdent, à cette date, des glandes sexuelles volumi-
neuses, qui approchent de leur maturité. Il n'est point, parmi eux, de
jeunes immatures.
De plus, ces adultes reproducteurs, qui se déplacent ainsi à date fixe,
et dans une direction constante, au moment de leur reproduction, ont l'es-
tomac et rinlestin dans un état de vacuité complète.
Le canal digeslifne contient aucun débris alimentaire, contrairement à ce
qu'il en est pour les Thons pris pendant l'été et l'automne, après l'achève-
ment de la période reproductrice.
Cet état de vacuité |)arait essentiel, et non pas connexe aux conditions
de la pêche. On a lenlé de l'expliquer en admettant que les individus cap-
lun's par les madragues, obligés d'y séjourner pendant plusieurs jours,
parfois sans avoir le moyen de prendre aucune nourriture, avaient tout le
temps de digérer à fond les aliments qu'ils avaient pu saisir avant d'entrer
dans le (llet.
Mais celle objection, si elle a quelques raisons pour les Thons emprison-
nés depuis quelques jours, tombe entièrement si on veut l'appliquer à
ceux qui viennent de pénétrer dans la madrague peu d'instants avant la
relève de l'engin. Ces derniers, si l'objection était fondée, devraient conte-
nir, dans leur estomac el leur intestin, quelques parcelles non encore digé-
rées, ni expulsées. Or ce cas ne se réalise point. On doit admettre, par
suite, que cette carence alimentaire dépend de l'être lui-même, el de son
état spécial à cette époque de son existence , plutôt que d'une disposition
tenant aux ciiTonstances de la pêche.
11 faut donc en conclure que le Thon, à l'époque de sa maturation géni-
tale . subit une crise d'abstinence alimentaire. 11 se comporte . à cet égard ,
comme nombre d'autres espèces de Poissons , et notamment comme le Sau-
mon, qui, en surplus de l'abstinence, montre dans son appareil digestif
des phénomènes accusés de dégénérescence.
Celte conclusion conduit à une conséquence nouvelle, relative à la mi-
gration reproductrice. Ces déplacements réguliers des Thons de printemps
ou de course ne reconnaissent point pour cause , contrairement à l'une des
opinions habiluelles, la poursuite des bandes de Poissons migrateurs ou de
Céphalopodes pélagi([ues appartenant à des espèces de petite taille. Cette
poursuite aura lieu plus tard, lorsque la reproduction sera terminée, mais
non pas auparavant. Ces passages réguliers, toujours orientés dans le même
sens, ont un autre motif, indépendant de l'alimentation, et lié à l'état
physique des eaux marines concernant la température et la salinité.
— Ixlk —
Collections rapportées au Muséum d'Histoire naturelle
PAR LA Mission arctique française i()o8 [Collection Besnard).
Liste des Poissons, dressée par M. Ed. Le Danois,
Docteur es Sciences.
{Travail du Laboratoire d'Ichtyologie et d' Herpétologie du Muséum.)
M. le Professeur Roule m'ayant confié la dëtermination des Poissons
rapportés par la Mission Besnard au Muséum d'Histoire naturelle, nous
avons dressé la liste des espèces recueillies par ordre zoologique et par ordre
de provenance.
Cette collection comprend 161 échantillons qui se répartissent comme
suit :
Poissons provenant de la Nouvelle-Zemble : 65 échantillons.
Poissons recueillis pendant la traversée : 96 échantillons.
Nous avons maintenu dans notre liste cette division en deux parties. Les
pièces recueillies pendant la traversée sont des plus banales; au contraire
celles qui font partie de la faune de la Nouvelle-Zemble sont intéressantes.
Les nombreux échantillons de Cottus scorpius L. sont des exemples de
rexlrême polymorphisme de celle espèce. Il existe entre eux de grandes
variations individuelles soit dans le développement des épines préopercu-
laires, soit dans la présence ou l'absence de formations cutanées et osseuses
au-dessus et au-dessous de la ligne latérale.
Les exem[)laires de Cottus qimlricovnis L. sont des d* el possèdent des
épines occipitales transformées en volumineuses structures osseuses, d'as-
pect spongieux.
Les Poissons du genre Liparis appartiennent à la forme megnlops de l'es-
pèce L. liparis L. correspondant au L. Fahricii de Krôyer.
L'espèce Lumpenus (Ltimpenus) lumpenus Fabr. correspond au Lumpenus
Fahricii de Krôyer, mais en nous fondant sur les règles de nomenclature
actuelle nous avons adopté le genre de Reinhardt, le sous-genre de Gollett
et l'espèce de Fabricius.
Le GymneJis viridis Fabr., un Lycodidé sans ventrales, appartient au type
lineolatus et à la variété V de Krôyer.
Les échantillons de Gadiis navaga Pallas sont des plus typiques; malheu-
reusement cinq d'entre eux sont dans un très mauvais état de conservation.
Nous avons pu observer dans les Mallotus villosus Millier le dimorphisme
sexuel de cette espèce et les crêtes longitudinales de longues écailles qui
— /i25 —
lui donnent un aspect si cai'actéi'istique. Le Gymnocanlhus ventralis Cuv.
Val. et le Centridermichtliys tincinatus sont deux Cottidœ assez rares, nette-
ment circumpolaires.
La Nouvelle-Zemble est l'extrême limite orientale du Gymnocanlhus ven-
tralis, qui dans le Nord delà Sibe'rie est remplacé par le Gymnocanlhus pis-
lilliger Pallas.
Cette dernière forme n'est sans doute qu'une variété de la première; elle
n'en diffère que par la présence d'épines occipitales, caractère que l'on
retrouve dans les jeunes du G. ventralis, mais qui disparaît chez les adultes
de cette espèce.
Mais, de tous ces Poissons, le plus intéressant est certainement le
Platichlhys slellalus Pallas. Ce Pleuronecte, voisin des Plies, est nettement
caractérisé par sa peau dépourvue d'écaillés mais garnie de tubercules épi-
neux, principalement à la base des nageoires impaires. La ligne latérale
est droite, sans écailles. Ce Pleuronecte atteint sur la côte du Pacifique les
plus grandes tailles; on l'avait signalé jusqu'à Sakhaline ; mais sa présence
dans le Nord de la Sibérie n'élait pas connue. Sa découverte à la Nouvelle-
Zemble augmente énormément son aire de disliibulion géographique,
limitée par Jordan et Goss (1889) de la Pointe Goncepcion à l'île Sakha-
line.
Une étude plus détaillée de ces formes fera l'objet d'iin prochain
mémoire, actuellement en cours de publication.
L Liste des espèces recueillies (par familles).
FAMILLES.
ESPÈCES.
NOMBRE
D'ÉCHANTILLONS.
Nouvelle-Zemble.
Cottidse.
COTTIIS SCORPIUS L
3i
5
3
C. QUADRICOKNIS L
GïMNOCANTHUS VENTRALIS GllV. Val. . . .
Centridermicbthys uncinatus Rlidt. . .
9
Cyclopteridsi*
LiPARis LiPARis L. var. megalops Sm. .
3
Plcuroncctîdtv . . .
I^laticutuys stellatus l'allas
1
Blenniidsc
LuMPENUS (LUMPENUS) LUMPENUS Fabp. .
1
Lycodîda?
Gtmnelis viridis Fabr. var. v. Kroyer.
1 i
Gadidee
Gadus navaga Pallas. . . .
7
9
^almonidsD ......
Salmo umbla L. var. alpinus Sm
Mallotus villosus Millier
2
Muséum. — xiv.
28
— ^26
EAMILLES.
ESPECES.
NOMBRE
D'ÉCHANTILLONS.
EspÈc
liabridsB
C'ottidse
Gobiidic
Cyclopterida^. . ,
PleuronectidsB .
Gasteroïiteidsc. ,
Ciadidsc. . . .
Aii^nîllîflse
Clupcidsc . .
ES RECUEILLIES PENDANT LA TRAVERSEE.
Labrus MIXTOS L
CtENOLABRUS RCPE8TRIS
Cottus SCORPIUS L
GoBics FLAVESCENS Fabp
Cïclopterus lhmpus L. (imm. et larves)
Pleuronectes (Platessa) platessa L.
(imm.)
Gasterosteus aculeatus L. var. trach-
URUS
G. aculeatus L. var. leiurus
G. puNGiTiDS L. var. trachurus
Gadus morrhua L
G. (Merlangcs) merlangus L
G. (M.) viRENS Flmg
Molua molva L
Angdilla angdilla Thimberg
Glupea harengus L. (imm.)
3
1
39
2
21
12
3
3
8
9
1
1
1
h
II. Liste des espèces recueillies (par stations).
o
NOMBRE
S.
stations.
ESPÈCES.
D'ECHAN-
a
TILLONS.
Fauni
] DE LA Nouvelle-Zemble.
1
/ Salmo umbla var. alpinus Smitt
1
2
Cottus scorpius (type verruqueux). . .
1
3
/(
(]. snoRPins L
i6
5
G. ODIDRICORNIS L
5
GVMNOCANTHUS VENTRALIS GuV. Val. . . .
1
G
) Kostin Charr {
CeNTRIDERMICHTHÏS UNCINATUS Rlidt. . . .
2
7
Platichthïs stellatus Pallas
1
8
LiPARis LiPARis L. var. megalops Sm. .
2
9
LuMPENus (LuMPENUs) LUMPENUs Fabr. .
1
10
GïMNELis viRiDis Fabp. var. V. Kroyer.
1
11
12
Matoslikin Charr ....
1 Gadus navag-v Pallas • . i •
7
2
Salmo umbla L. var. alpinus Sm
/i27 —
STATIONS.
ESPECES.
2/i
25
2C
27
28
29
30
31
32
33
U
35
36
37
38
39
^0
Ul
42
43
h h
45
46
Matoshkin Charr . . .
lie Meducharski
Fjord du Prince Albert. I
(
Fjord Cil. Besnard. . . !
I
S. UMBLA L. var. alpinus Sm
Mallotcs villosus Mùil. cT et Ç . . . .
Gymnocanthus ventralis Guv. Vai. . . .
CoTTus scoRPius L. (type verruqueux).
C. sconpius L
Liparis liparis L. var. megalops Sm.. .
Salmo umdla L. var. alpincs Sm
CoTTUS SCORPIUS L
Gymnocanthos ventralis Cuv. Vai
GOTTUS SCORPIUS L
Plaine France et Russie | Salmo umbla L. var. alpinus Sm
Poissons- recueillis pendant la traversée.
Gottus scorpius L
Anguilla Anguilla Tlioub
Flessingiie { Qadus morrhda L
Pleuronectes (Platessa) platessa L.
(imm. )
Gasterosteus aculeatus L. var. tra-
CHDRUS
G, aculeatus L. var. trachuros (avec
Ijmuiden } ^"'"'"'' «bdominaie )
G. aculeatus L. var. leiurus
G. puNGiTius L. var. trachurus
Pleuronectes (Platessa) platessa L.
(imm.)
Gottus scorpius L
Labrus mixtus c^
Gtenolabrus rupestris L
Piiddefjord { Molua molva L
Gadcs (Merlangus) virens L
Gasterosteus aculeatus L.var.TRACHURUS
Gobi us flavescens Fabricius
Clupea harengus L. (imm.)
Cyclopterus lumpus L. (imm.)
( C. LUMPUS L. (larves)
Grot Sund | G. lumpus L. (imm.)
1 Gottus scorpius L
Haramerfest < Gadus morrhua L
[ G. (Merlangus) merlangus L
Pêche de surface
Vest Fjord
nombre
D'ECIUN-
TILLOÎiS.
3
2
1
4
2
1
2
9
1
6
I
2
1
1
10
1
3
3
1
27
3
1
1
1
1
2
4
G
3
12
3
7
a
28.
— Zi28 —
Croisières scientifiques du Pourquoi-Pas? i()ia et 1()i3
[sous LE COMMANDEMENT DU D' J.-B. CiIÂRCOt).
Liste des Poissoîns, dressée pajr M. Ed. Le Danois,
Naturaliste des deux croisières.
Au cours des croisières d'été' du. Pourquoi-Pas ? , pendant les années 1912
et 1913, nous avons pu recueillir les Poissons suivants :
1° Dans les mers du Nord (Shetland, Feroo, Islande, Jan Mayen) :
Cottidse COTTLS SCORPICS L.
ICELUS HAMATDS Kr.
Triglops Pince lu Reinlidt.
Agonus decagonus Schneid.
Agonus cataphractus L.
(Jyclopterida> GyCLOPTERUS (EuMICROTREMUs) SPINOSCS Milll.
Lycodida; Gyrnnelis retrodorsalis nov. sp.
Blcnniida; AnaRRHICHAS LUPUS L.
Gadidse Gadus Esmarkii Nilsson.
Brosmiis brosme Ascanius.
9° Dans le golfe de Gascogne :
Gobiida? GoBlUS JOZO L.
GoBius MiNDTUs. pall. var. minutus.
GoBius Jeffreisii Gthr.
Pleuroiiectidsc Zeugopterus megastoma Donov.
SoLEA variegata Donov.
SOLEA LUTEA RisSO.
Gadida; MeRLDCIUS MERLUCCIUS L.
Onos cimbrius L.
BlenniidH? Tripterygion tripteroivotus Risso.
CallionymidEe CaLLIONYMDS LYRA L.
Trachinidec TraCHINUS DRACO L.
Trachinus vipera Cuv. Val.
Loplliidte LoPUlUS PISCATORIUS.
— /i29 —
Ces Poissons se répartissent par localités de la façon suivante :
Jan Mayen. — Icelus hamatus Kr. , Triglops Piiigeîn Reinhdt., Agoiius
decagoiius Schneid, , Cyclopteriis (Eiimicwtremus) spinosus Miill., Gym-
nelis retrodorsalis nov. sp.
Stations XX, LXIX, LXX, LXXI, LXXII, LXXVI, LXXIX, LXXXII.
N.-IsLANDE. — Anarrhichas lupus L. , Brosmius brosme Ascan., Gadu.i
Esmarhu Nilss.
Station LXXXVI.
Shetland. S.-E. Ile Fair. — Trighps Pingelii Reinhdt., Agonus cnta-
phractus L.
Station LI.
Golfe de Gascogne (i8 mètres, S. Penmarc'li). — Zeugopierus mega-
sloina Donov. , Solea variegata Donov. , Callionyinus lijra L. , Lophius piscato-
rius L. , Merlucius merluccius L. , 0ms cimbrhts L. , Gobius Jeffreysii Gthr.
Station XXXIX.
Golfe de Gascogne (i8 mètres, S.-O. Pointe des Baleines). — Zeugo-
pierus megastoma Donov. , So/ert lutea Risso, CalUonymus lijrah., Trachiiius
vipem Cuv. Val., Trachinus draco L. , Gobius minutus Pall. var. minutus.
Station XLVI.
Saint-Jean-de-Luz. — Gobius jozo L. , Tripterygion ùipteronolus Risso.
Remarques sur quelques espèces.
Gymnelis retrodorsalis nov. sp.
Près de Jan Mayen (station LXXI), nous avons trouvé par lie mètres
de profondeur, sur un fond de vase volcanique et de galets basaltiques,
un exemplaire de celte nouvelle espèce du genre Gymnelis Reinh.
Voici la diagnose de ce nouveau Lycodidé :
Diagnose du genre. — Corps angudliforme, sans ventrales. Dents sur
les maxillaires et les intermaxillaires, le voraer et les palatins. Une seule
paire de narines. Ouverture branchiale petite, située au-dessus de la racine
de la pectorale. Six rayons branchiostèges. Membranes branchiostèges
séparées verticalement par la largeur du corps. Nageoires impaires
confluentes.
Diagnose de l'espèce. — Dorsale commençant très loin de la tête, un
peu en avant de l'anus, vers le tiers antérieur du corps. Museau égal en-
viron au diamètre de l'oeil. Narines tubuleuses. Longueur de la léte conte-
— hZO —
mie un peu plus de six fois dans la longueur totale. Lèvres épaisses,
mâchoires égales à peu près. Peau nue, sans écailles.
D = 8o A = 70 C = 10 P = 19.
Corps gris vert, avec une vingtaine de bandes transversales brunâtres;
la dorsale porte entre les 1 6° et 1 f rayons un ocelle noir, cerclé de blanc.
L'anale est grise , marbrée de brun.
La longueur totale est de 196 millimètres; celle de la tête, de 19 milli-
mètres.
Le genre Gymnelis comprend déjà une espèce, le G. viridis Fabrichîs.
Notre nouvelle espèce se différencie du G. viridis par la position reculée
de la dorsale, qui, dans cette dernière espèce, prend naissance au-dessus
de la pectorale, près de la tête. De plus les proportions et la formule des
i-ayons de nageoires diffèrent dans chaque espèce.
Triglops Pingelii Reinhdt.
Nous avons trouvé un spécimen de cette espèce près de Jan Mayen
(station LXXI) et un autre, au Sud -Est de l'île Fair (Shetland) [sta-
tion Ll].
Les auteurs ont défini la formule des rayons de nageoires de ce Cottidé :
D = 10 à i3 — 19 à 96 A = 20 à 96
et Smitt en particulier prit pour diagnose de l'espèce la formule de l'anale ,
contenant phis de 90 rayons.
Or l'échantillon que nous avons trouvé aux Shetland a pour formule :
D=io-i8 A-18.
Nous avons donc dû modifier comme suit la diagnose du Triglops Pin-
gelii Pieiuhdt. , en la fondant sur d'autres caractères :
Coltidc à deux dorsales distinctes, à vomer denté, sans dents palatines, à
abdomen marqué de plis obliques denticulés aux bords.
D= loà i3 - 18 à 96 A =18 à 96.
De plus, c'est la première fois que ce Poisson est signalé dans la faune des
Iles Britanniques.
Son habitat doit donc être modifié comme suit :
Océan Arctique, Nord-Atlantique, mer du Nord (Spitzberg, Groenland,
île de l'Ours, Jan Mayen, côte nord-américaine, côte de Norvège, Kalte-
gat, détroit de Behring et Shetland).
— à'i\ —
GoBius Jeffreysii Gthr.
a
En 1906, Y Huxley a trouvé ce Gobiidé, jusqu'alors considéré comme
exclusivement septentrional à la latitude de Brest, au large du banc de la
Petite-Sole; en 1910, nous l'avons découvert dans la baie de Morlaix et
fait entrer dans la faune française. Sa capture récente au Sud de Penmarc'h
étend encore vers le Sud son aire de distribution géographique, qu'on peut
fixer actuellement de la manière suivante :
Plateau continental nord-européen : Norvège, lies Britanniques, France
(Irisli et French Atlantic Slopes, côte Sud de Bretagne).
Tripterygion tripteronotus Risso.
Blenniidé commun dans la Méditerranée et sur la côte espagnole , non
encore signalé sur la côte atlantique française.
OnOS CIMBRIUS L.
Nous avons trouvé à la station XXXIX, au Sud de Penmarc'h, deux
échantillons de cette motelle à quatre barbillons. Le premier rayon de la
dorsale présentait un allongement inaccoutumé et s'étendait jusqu'au
1 1' rayon de la seconde partie de cette nageoire.
Ce Gadidé a toujours été considéré comme exclusivement septentrional
et n'avait jamais encore été signalé dans la faune de France.
Son habitat doit être maintenant défini comme suit :
Océan Nord-Atlantique (côte de Norvège; Baltique) + + +
Mer du Nord (Danemark, Helgoland, Ecosse) + +
Mer d'Islande , canal Saint-Georges + +
Côte anglaise de la Manche (Devon, Gornwall), Bristol
Ghannel "I~
Golfe de Gascogne (côte Sud de Bretagne) +
On distinguera facilement VO. cimbrius L. des autres espèces françaises
du genre Onos Risso, par ses quatre barbillons; en effet les autres espèces
en possèdent trois ou cinq.
_ hn
Utilisation, pour là capture des Modches, des nids de l Araignée
mexicaine : coenothele gregalis e. simon ,
PAR M. L. Berland,
Préparateur au Muséum national d'Histoire naturelle.
Depuis sa découverte , en 1909, de ia Cœnothek gregalis E.Simon,
M. Léon Diguet n'a cessé d'envoyer au Muséum des documents concernant
la biologie de cette curieuse Araignée sociale. Deux nids , qui nous sont
parvenus récemment, présentent un très vif intérêt, au point de vue de
leur utilisation.
Ces deux nids, recueillis par les Mexicains au moment de ia pleine
activité de leurs habitants, furent placés sur une corde, à quelque dis-
tance l'un de l'autre, puis suspendus dans une habitation où on les arro-
sait d'eau tous les jours.
Malgré ce changement d'habitat, les ' Araignées ne perdirent rien de
leur activité ; elles fixèrent solidement leurs demeures à la corde qui leur
servait de support , et les réunirent par un fourreau de soie continu , épais
et solide, entourant ia corde sm- ia plus grande partie de sa longueur.
Les Mouches , qui s'y prenaient en nombre considérable , fournissaient aux
Araignées une abondante nourriture et, comme celles-ci ne les rejetaient
pas après les avoir sucées , mais les laissaient sur place , en les recouvrant
de soie à mesure qu'elles accroissaient leurs nids , c'est par plusieurs mil-
liers qu'on peut y compter les cadavres de Mouches emprisonnés, ce qui
démontre surabondamment l'efficacité du procédé.
L'ensemble des deux nids , représenté par la planche XVII , mesure en-
viron 2 m. 5o de longueur; le plus grand nid (pi. XVIII) présente les
dimensions suivantes : plus grande longueur, 55 centimètres; largeur,
35 centimètres; hauteur, 3o centimètres; le petit nid, les dimensions
respectives de 4o, 20, 95 centimètres.
Ces deux nids , qui proviennent de Huejotitan , Etat de Jalisco , Mexique ,
sont exposés depuis peu dans la vitrine centrale de ia Galerie d'Entomo-
logie appliquée.
Leur utilisation ingénieuse est à rapprocher de l'habitude qu'on a
parfois, dans nos régions, de conserver dans les écuries ou les étables les
grandes toiles en nappes de ia Tegenaria parietina Fourcroy, afin de débar-
rasser les animaux domestiques d'une partie , au moins , des Insectes qui
les tom'mentent.
On trouvera des renseignements sur la Cœnothele gregalis E. Simon , sa
biologie , ses hôtes , etc. , dans les travaux suivants :
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— /i33 —
E. Simon, 1909, Sur l'Araignée Mosqucro : Cœnolhele gregalis, nov. fjcn. , nov.
sp. (C R. Acad. de Paris, p. 736-737);
L. DiGUET, 1909, Sur rAralgnéc Mosquero [ibid., p. 785-730, cl Bull. Soc.
nat. Acclimat.., p. 368-375);
L. Semichon, 1910, Observation sur une Araignée mexicaine transportée en
France (Cœnothele gregalis E. S.) [Bull. Soc. entom. France, p. 338-3/io];
L. Semicuon, 1911, Observations sur une femelle de /'œcifoc/iî'oa convictrix E. S.
{ibid., p. 366-267).
Note sur l'introduction en France de Diestrammena unicoi.or Br.,
NEC D. MARMORATA [HaAn) , OrTH. PhASGONURID^,
PAR M. L. Chopard.
Au mois de mai dernier, M. J. Kiinckel d'Herculais me communiqua
cjuelques Orthoptères cjui lui avaient été adressés par M. P. Hariot, Assis-
tant de ia Chaire de Botaniijrie (Gryptogamie) au Muséum d'Histoire natu-
relle. Ces Insectes avaient été trouvés abondamment dans des serres par
un horticulteur des environs de Lille.
J'ai signalé peu de temps après ''' la présence de cet Orthoptère , nou-
veau pour la faune française , sous le nom de Diestrammena marmorala
(Haan). Depuis, ayant eu l'occasion de faire des recherches bibliogra-
phiques plus complètes et d'examiner plus attentivement les Insectes
reçus, j'ai reconnu qu'il s'agissait de quatre individus jeunes et d'une
femelle adulte appartenant non à l'espèce précitée, mais à une espèce du
même genre, extrêmement voisine, D. unicolor Br. '-^K
Ce Phasgonuride appartient à la sous-famille des Raphidophorinœ et
semble originaire de la Chine orientale ; ses mœurs sont , paraît-il , voisines
de celles de nos Dolichopocla, c'est-à-dire qu'il vit, de préférence, à l'entrée
des cavernes , dans les souterrains et même dans les caves.
Diestrammena unicolor Br. est nouvelle pour la faune française, mais
non pas pour la faune européenne, car elle a déjà été signalée en Alle-
magne, en 1909, par M. H. Wiinn '''. Je reviendrai, d'ailleurs, tout à
riieure, sur certains détails de son très intéressant mémoire.
0) fia//. 5oc. e»i/. Fr. [1913], p. 28^.
'^' La différence entre ces deux Diestrammena tient presque uniquement dans
la longueur comparative des fémurs et des tibias postérieurs : chez D. marmorata ,
les tibias sont sensiblement plus longs que les fémurs ; chez D. unicolor, ils sont à
peu près égaux l'un à l'autre.
'^' H. WCnn, Beobachtungen iiber eine in Mitteieuropa eingeschleppte Hôhlen-
heuschrecke (Zs. wiss. Insektenbiol. Berlin [1909], p. 82, ii3, i63). Signalons
qu'on a également indiqué la présence de cette espèce aux Etats-Unis (Voir
— A3A —
H était , en tout cas , désirable d'obtenir quelques renseignements com-
plémentaires siu' cet bote impi-évu des serres de Lille. Avec son obligeance
habituelle, M. J. Kiinckel d'Herculais voulut bien les demander à son col-
lègue et je publie ci-dessous intégralement le passage de la lettre du
correspondant de M. Hariot se rapportant à notre Ortboptère.
fflis sont accompagnés de tiges d'Achyranthus qu'ils affectionnent parti-
culièrement dans la serre. C'est, en effet, leur victime préférée, bien qu'ils
ne dédaignent pas les Coleus et les feuilles tendies de LiJium et des Dahlia
soumis au forçage. Dans les serres, ils sont nettement polypbages; en
captivité dans un cristallisoir, ils ont une prédilection marquée pour les
feuilles de laitue et ils ne se gênent pas pour dévorer rrà mandibules que
veux-tu» le camarade qui vient à décéder. Ils sont donc aussi carnassiers.
En serre , leurs habitudes sont nocturnes. Le jour, ils se confinent dans
l'ojjscurité sous les tablettes qui supportent les plantes, dans les pots
enchâssés les uns dans les autres et parmi les tu])ercules de Bégonia non
encore poussés ou creux. Dès qu'on cheiche à les saisir, ils sautent avec
une agilité extraordinaire. Ils sont extrêmement défiants et leurs longues an-
tennes toujoui's en mouvement ondulent comme les tentacules d'un Poulpe.
On les capture aisément le soir en les éblouissant awc une lampe à acéty-
lène. 11 y a plus de femelles que de mâles. Ils stridulent, paraît-il, remar-
quablement. On en trouve toute l'année à tous les stades du dévelop-
pement. Ils paraissent se multiplier davantage au printemps, en mai
surtout. Quels moyens de destruction M. Kiinckel préconise-t-il? La cjiies-
tion en vaut la peine, car ce sont de grands déprédateurs qui compro-
mettent l'existence des jeunes plantules. Les serres ont de 20 à 96° G.»
La plupart des renseignements donnés dans cette lettre concordent avec
les obseivations précises faites en Allemagne par H. Wiinn.
C'est à Wandsbek et à Fulda (Saxe) c[ue D. unicolor fut signalée, pour
la première fois, dans les serres, en 1908; peu après, elle fut retrouvée à
Frankfurt, Erfurt, Sudmiihle bei Miinster (Westphalie), à Lommatsch et à
Darmstadt. Son apparition fit même quelque bruit dans la presse locale
et on voulut un moment y voir l'approche d'un fléau compaiable aux inva-
sions des Acridiens migrateurs *''.
M. H. Wiinn, de Weissenburg, ramena les faits à des proportions plus
exactes et publia, en 1909, une étude très complète sur l'espèce en cause;
il put même conserver des D. unicolor vivantes pendant près d'un an et
A. P. Morse, Diestrammena unicolor in North America, Psyché, Boston, igoi,
p. 80), dans les serres de Vienne (communication verbale de M. le Professeur
F, Werner) et tout récemment en Angleterre (M. Burh, Diestrammena mai-nwrata
Haan. A remarkable exotic Orthoptcron in England, Ent. Rec. andJourn. of Var.,
XXV, [1913], p. 238).
(') Voir No. i55, Weissenburger Zeitnng, h juillet 1908 (Eine cxotische Heu-
schreckengefahr).
— Zi35 —
en observer la ponte et le développement jusqu'à l'âge adulte. Pour tous
ces détails, je renvoie le lecteur à son remarquable travail.
En ce qui concerne les observations faites à Lille, comme j'ai déjà dit,
elle concordent dans les grandes lignes avec celles de H. Wûnn. En par-
ticulier, quant au régime, M. Wùnn donne de très intéressants rensei-
gnements. En captivité, non seulement ses Diestrammena dévoraient les
dépouilles de leurs mues (p. 84) et les cadavres de leurs compagnes
(p. 86), mais elles préféraient de beaucoup la viande aux substances végé-
tales ([ui leur étaient offertes comme nourriture. Elles attaquaient même
et tuaient des Papillons mis dans leiu' cage (p. 86). Ces observations con-
firment le fait que ces Insectes s'accoïnmodent d'un régime des plus variés
et acceptent au moins aussi facilement une nourriture animale qu'une
nourriture végétale. Cette particularité semble, d'ailleurs, très générale
chez les Phasgonurides, et elle a été remarquablement mise en lumière
par M. J. Kiinckel d'Herculais dans différentes notes *''.
Par contre, sur certains points, M. Wïmn est en désaccord avec l'horti-
culteur lillois. Je retiendrai particulièrement deux questions présentant
un certain intérêt.
Tout d'abord, dans sa lettre, le correspondant de M. Hariot semble
affirmer que les Diestrammena stridulent et il se trouve, par là, en contra-
diction absolue avec M. Wiinn. D'ailleurs, celui-ci fait remarquei', avec
juste raison (p. 117), que ces Insectes ne présentent ni organes stridulants,
ni tympans aux pattes antérieures. Je n'ai, du reste, pu obtenir aucun
renseignement plus précis sur cette prétendue stridulation.
Sur un autre point, plus intéressant, nous constatons une divergence
absolue dans les observations. Il s'agit de la nocivité de l'espèce dans les
serres où elle s'est acclimatée. D'après les horticulteui's de Darmstadt , les
Diestrammena s'attaquaient surtout aux Adiantum dont elles coupaient
les tiges ; mais M. Wiinn est fort loin d'admettre la possibilité de ces
dégâts , car, dit-il , les Diestrammena lui semblent fort peu nombreuses et , en
captivité, n'ont jamais touché à un pied <ï Adiantum planté dans son ter-
rarium. Pour lui, on leur a attribué les méfaits des Souris ou de quelque
autre parasite de la serre.
D'autre part , les affn*mations de l'horticulteur lillois sont non moins
précises , puisqu'il demande même un moyen de se débarrasser des Dies-
trammena. La question n'est donc pas tranchée et demanderait des obser-
vations nouvelles.
A un point de vue fort différent, l'acclimatation de cet Orthoptère dans
les serres mérite de fixer l'attention; nous nous trouvons, en effet, en
'■' J. KiiNCKEL d'Herculais, in Ann. Soc. ent. Fr. [189/1 ], p. 187 ; Ass. Fr. A. S.
[1897], Congrès de Saint-Etienne, p. 3oi-3o9; Inv. des Acridiens en Algérie,
t. I, p. 9.52.
— /i36 —
présence d'un Insecte nonnalement troglnpliile et son adaptation parfaite
à un milieu en apparence assez dissemblable de son milieu habituel peut
surprendre quelque peu. 11 est certain que, si l'on recherche dans l'obscu-
rité un facteur capital dans la vie des Insectes troglophiles , les serres de
Darmstadt et de Lille ne présentent pas , bien au contraire , des conditions
plus favorables que la première cave venue dans une maison voisine.
Mais si l'on considère la constance de la température et l'état bygromé-
ti'ique élevé de l'atmosphère , on constate que les serres remplissent admi-
rablement ces conditions spéciales et il devient tout naturel d'admettre
que les Diestrammena se soient si bien accoutumées à des conditions
d'existence rappelant de si près leur milieu naturel '''.
Toutes les observations récentes semblent d'ailleurs concourir à relé-
guer le facteur rrobsciu-itén au deuxième plan dans l'éthologie des ani-
maux cavernicoles, et l'adaptation des Diestrmnmma dans les serres me
semble apporter un nouvel appui à cette manière de voir.
SvR DEUX VesPIDES DE JàVA,
PAR M. R. DU BUYSSON, CORRESPONDANT DU MuSKUM.
Pendant son dernier séjour à Java, M. Ed. Jacobson a eu l'amabilité de
réunir à mon intention un matériel précieux concernant les Ischnogasters.
Il a même relevé durant plusieurs années une étude assez complète des
mœurs de ces petites Guêpes. Ce liavail sera publié dans ma prochaine
monographie de ce genre. Aujourd'hui, je donnerai seulement la descrip-
tion d'une espèce qui était inconnue, et la synonymie de deux autres ré-
sultant des dernières récoites de M. Jacobson. Les Insectes et leurs nidifi-
cations sont conservés au Muséum de Paris.
Ischnogaster Jacobsoni nov. sp.
Corps de petite taille , noir, très modérément orné de jaune sur les
mandibules, les tibias et les articulations des pattes, sur les bords anté-
rieur et postérieur du pronotum, le disque des mésopleures, l'écusson, le
<') A ce sujet, rappelons un passage du mémoire de M. Wûnn qui, après une
înondation de son lerrarium, à la suite d'un orage, fut très étonné de constater
que ses pensionnaires se trouvaient fort peu incommodées dans leur cage à demi
submergée : rr...das ùberfeuchte Erdrcich, wenn es den Tieren auch nicht gerade
angenehm war, fiir Sie doch keine Hinderungsgrund Inldete, in der Dunkelheit
den Holzblock zu verlassen.»
— A37 —
postécusson, le segment médiaire, sur les côtés du pétiole de l'abdonien
et sur quel([ues-unsdes segments ahdominaux. Antennes courtes, épaisses,
noii- brun, le fouet roux jaunâtre en dessous; mandibules courtes; clypéus
court, l'extrémité finement aiguë, c^irénée, le milieu du disque élevé et
portant une épine droite, en forme de lame de couteau; toute la face re-
couverte de poils fins, couchés, argentés; le front muni en son milieu de
deux petits fragments de carène longitudinale, se suivant; ponctuation du
vertex fine, peu profonde, serrée, subréticulée; les c»jtés de la tête, der-
rière les yeux et près de la bouche, couverts d'un fin duvet soyeux,
argenté. Mésonotum à ponctuation fine, très serrée, subruguleuse trans-
versalement; écussoa sans carène, à ponctuation plus grosse, espacée; les
côtés du segment médiaire densément pubescents. Ailes légèrement en-
fumées, à reflets irisés très accentués; bord postérieur des ailes inférieures
muni d'une frange de poils très modérément longs. Abdomen ayant le
pétiole très long, très grêle , presque droit; aUergite longuement pétiole.
d* Longueur, 1 2 millimètres.
Cette espèce, qui est dédiée à M. Ed. Jacobson, se distingue de toutes
les autres par l'épine du clypéus, les petites carènes du front et la petite
fi-ange du bord postérieur des ailes inférieures. Elle appartient au groupe
de 1'/. Mellyi Sauss.
Java : Noesa Kambangan, mars 1911.
ISCHNOGASTER STRIATULUS BuySS.
M. E. Jacobson a découvert, également à Noesa Kambangan, la nidifi-
cation de 1'/. striatulus Buyss. , en mars 1911. Il a pu capturer ainsi les
deux sexes. Le mâle est l'insecte que j'ai décrit sous le nom d'/. fovealus
{Notes from the Leyden Muséum, XXIX, p. 80, 1907), si remarquable
par la gi'ande fovéole feutrée qui occupe la base du 3" tergite abdominal.
La nidification est fort curieuse. Les cellules rappellent celles con-
struites par 1'/. Serrei Buyss., mais elles sont très rapprochées et dispo-
sées en spirale. 11 est en outre aménagé, à l'intérieiu", une galerie qui
monte elle-même en spirale et permet ainsi aux Guêpes de donner de la
nourriture aux larves depuis l'extrémité inférieure du nid jusque dans
les cellules supérieures. Par cette même galerie, les jeunes qui viennent
d'éclore peuvent s'échapper sans perforer les cellules.
— ^38 —
Là peste des Fourmis-manioc à Baiiià,
PAR M. Paul Serre, Consul de France, Associé du Muséum.
li n'est pas un touriste de passage à Bahia qui ne s'étonne d'apercevoir
h ia tombée de la nuit, dans les jardins d'agrément entourant les rési-
dences, un homme de couleur, dépenaillé, circulant à petits pas, pieds
nus, tenant en main une torche enflammée fjui projette des lueurs d'in-
cendie. C'est un jardinier indigène qui se défend contre ses pires enne-
mis dont il a constaté les récentes déprédations, contre les Fourmis à
parasols (Formiga sauva, la bibijagua de Cuba) [voir le Bulletin de mars
1909, n" 4, p. 188], lesquelles ont quitté déjà à la queue leu leu leurs
galeries souterraines pour aller aux provisions , aloi's cpi'à la campagne , où
on leur laisse la paix , ces Insectes travaillent en plein jour. De temps à
autre, noire homme promène au ras du sol ia flamme de sa torche faite
de palmes de cocotiers , et c'est d'un cœur léger qu'il incinère vivants des
Insectes du bon Dieu, fort intéressants parce que diligents, industiieux
et policés, mais qui commettent l'erreur de continuer à vivre dans la
société des hommes.
11 n'est pas de pire engeance, sur les côtes du Nord-Est brésilien, que
les colonies de Fourmis porte-étendards, appelées ici Fourmis-manioc,
car elles déchiquettent volontiers les feuilles de cet arbuste-pain , cultivé
de tous côtés.
Ces Insectes creusent dans le sol des chambres (panellas) en forme de
demi-sphère aplatie au sommet, de 2 5 centimètres environ de diamètre,
reliées entre elles par des conduits tortueux et où ils préparent , avec des
débris de feuilles et un fongus-mère, les couches qui produiront les cham-
})ignons dont se nourrissent leurs larves.
La nature a cru devoh' gratifier les Bahianais de deux variétés de ces
insectes, la Formiga Caboclo de couleur rouge, dont les chambres sont
dispersées par petits groupes c[u'elle isole assez aisément en cas d'attaque,
et une autre Formiga cominum , de couleur noirâtre , qui construit des cités
très grandes composées de chambres rapprochées où il est plus facile de
faire circuler des gaz asphyxiants.
En été, ces Fourmis s'installent dans les chambres inférieures situées,
suivant la nature du terrain , à un ou plusieurs mètres de profondeur et
où règne l'humidité indispensable pour le développement des champi-
gnons. En hiver, elles gagnent les chambres supérieures situées près de la
surface du sol. Leui's architectes savent d'ailleurs modifier le degré
d'humidité des panellas en établissant des barrages ou en perçant des
cheminées d'aération.
— A39 —
Ces cités souterraines , qui possèdent aussi des diains pour l'écoulement
des eaux, peuvent compter parfois juscjn'à 3oo chambres, et il est permis
de se demander comment les Fourmis parviennent à se retrouver dans ce
dédale , dans ce caravansérail obscur, avec le seul sens du loucher, sinon
celui de l'odorat. Il se peut aussi que chacpie quartier possède ses guides
spéciaux.
Essaie-t-on d'asphyxier la colonie avec des vapeurs de soufre ou d'arse-
nic, immédiatement les ouvrières saisissent avec leur jiince une boulette
de terre et se précipitent au-devant du danger pour établir un barrage ,
tels des mineurs qui veulent circonscrire un incendie dans une houillère.
Ces ouvrières meurent en route, mais leurs cadavres et la terre quelles
charrient finissent par obstruer le conduit d'accès des vapeurs asphyxiantes
et le reste de la colonie a ainsi la vie sauve. C'est pourquoi on songe à
employer maintenant des appareils à air comprimé qui rendent inutile le
sacrifice des braves ouvrières en refoulant le gaz jusque dans les moindies
recoins de la fourmilière.
Quand une colonie a décidé de s'établir sous les fondations d'un im-
meuble où le sol n'est ni trop sec, ni ti'op humide, elle peut remonter à
la surface, si l'on n'y porte aussitôt remède, plusieurs mètres cubes de
terre, et, dès que la maison commence à se lézarder, il faut appeler un
architecte pour procéder eu hâte à des travaux de consolidation.
En plus des torches, les jardiniers emploient contre les Formiga le
sublimé et le cyanure , qu'ils répandent le soir à l'entrée des fourmilières.
Le travail de nuit étant partagé entre les cisailleuses, qui grimpent sur
les arbres pour y découper les feuilles , et les porteuses , qui en ramassent
les débris sur le sol pour les transporter dans les magasins, il arrive paifois
que ces dernières , tuées par les sels vénéneux , meurent en route , alors que
les Fourmis rrcoupe-toujours» continuent leur œuvre dévastatrice dans les
airs. Aussi le profane s'étonne-t-il parfois de la manie destructrice de ces
Insectes en voyant , certain matin, la terre couverte de morceaux de feuilles
abandonnés.
Quant aux cadavres des Fourmis porteuses, mortes en route sans aban-
donner leur étendard ou dans la fourmilière et sorties par les ouvrières, ils
emj)oisounent bientôt les volailles ambulantes.
Le cultivateur indigène, qui ne peut faire les frais d'achat de sels véné-
neux, est largement responsable de la peste actuelle des Fourmis. Généra-
lement il se livre à la monoculture et se contente de tremper dans une
solution de vert de Paris ou de subhmé quelques feuilles de la plante qu'il
désire protéger avant de les placer à proximité de la fourmilière. Les
Insectes, s'apercevant bien vite de l'effet désastreux produit sur les larves
par les feuilles en question, s'attaquent à une autre plante. Le tour est joué
et bien joué.
Pour garantir leurs melons et pastèques des déprédations des Fourmis ,
— AZiO —
c<ir il suffit d'un coup de cisaille à rextrémité de la tige du melon pour
empêcher la fructification, les cultivateurs de l'île d'Itaparica, située dans
la baie de Bahia, les entourent d'une lëgumineuse qu'ils vont chercher
dans les terrains salés du littoral et dont les Fourmis raffolent, soit à l'état
vert, soit à l'état sec. A ce régime spécial les Fourmis engraissent; leurs
mandibules pâlissent et se ramollissent au point de ne plus pouvoir rieu
couper.
On peut ainsi se faire une idée de l'intérêt cpie présenterait un opuscule
dans lequel un voyageur ferait connaître les moyens employés par les
humains les plus arriérés dans les pays encore en enfance pour lutter, à
défaut des connaissances spéciales et d'argent , contre diverses engeances
animales et les surprises atmosphériques. On verrait alors à (pels résul-
tats pratiques le Mammifère supérieur peut prétendre, grâce à des obser-
vations répétées.
A Bahia, on voudrait obliger les occupants d'un terrain à détruire les
Fourmis, comme on le fait en France pour les Chenilles; mais il est bien
difficile de bouleverser ainsi les mœurs d'habitants habitués jusque-là à
une liberté frisant la licence et qui protestent déjà contre les quelques
mesures prises par le service de prophylaxie de la fièvre jaune pour
réduire le nombre des Stcgomyia cahpus.
Aussi voit-on souvent le propriétaire d'un grand potager aller détruire
à une certaine distance, et dans son intérêt propre, les Fourmis du
voisin.
Le service municipal des parcs et jardins , à Bahia , emploie contre ces
Hyménoptères des ventilateurs et des soufflets qui refoulent dans leurs
habitations des fumées asphyxiantes de goudron , d'arsenic et de soufre ;
mais le meilleur moyen connu pour se débarrasser de cette peste , sur-
tout dans les terrains plats, consiste à verser de l'eau dans la four-
milière, afin d'humecter les conduits principaux, puis du sulfure de
carbone qui descend alors très loin, ou, de préférence, un composé
de sulfure de carbone, de phosphore et d'huile lourde de pétrole ou de
goudron.
Un autre remède a bien été placé ici par le Créateur à côté du mal.
On trouve, en effet, dans l'île d'Itaparica la fameuse F'ourmi Carnivore
Cuyabana, dont j'ai signalé déjà l'acclimatation en Uruguay, laquelle se
charge de purger un terrain , en quelques années , des Fourmis à para-
sols , en dévorant leurs larves.
Cette petite Fourmi grisâtre établit son nid prescpae à la surface du sol,
dans les terrains frais et siliceux, et, de préférence, sous du bois pourri.
L'essai a été tenté d'amener plusieurs essaims de quelques centaines
d'individus à Bahia; mais, là, deux difficultés se présentent. En effet,
ou l'essaim de Fourmis insectivores est immédiatement envahi par des
jnilliers de petites Fourmis cosmopolites qui ont vite fait de tout détruire .
— ààl —
ou il se développe mal dans les terrains argileux qui sont très communs
autoui' de la capitale '*'.
Névroptères du Japon recueillis par M. Edme Gallois,
PAR LE R. P. LoNGIN NaVAS S. J.
Tous les Névroptères cjne je vais énumérer ont été rapportés du Japon
(Nippon moyen) par M. Edme Gallois et se trouvent au Muséum d'His-
toire naturelle de Paris. La riche faune entomologique du Japon étant
encore peu étudiée , malgré les efforts de plusieurs illustres naturalistes,
il ne sera pas sans utilité d'énumérer ici toutes les espèces qui m'ont été
soumises par M. Lucien Berland, préparateur au Laboratoire d'entomo-
logie.
Fam. mantispides.
1. EuMANTispA Harmandi Nav.
Mont Takao, près Hachioji, 9 juillet 1911.
Fam. RAPHIDIDES.
2. Raphidia xanthopus nov. sp. (fig. 1).
SimiMs Jîavipedi Stein.
Caput nigrum, piceum, nitens, ovale, deplanatum, clypeo testaceo,
labro ferrugineo; mandibulis testaceis, tridentatis,ad marginem internum
dentestpie fuscis; anlennis fuscis , in tertio basilari testaceis. CoUum mi-
nute tuberculatum.
(') Dans les pays tropicaux, le cultivateur est en lutte constante avec la gent
de'vorante des Insectes , mais il essuie également beaucoup d'autres traverses. C'est
ainsi (pie le joii potager-école créé par la Municipalité baluanaise, dans un bas-
fond où l'on dispose , pendant la saison sèche , de l'eau nécessaire pour les arro-
sao-es, vient d'être couvert de' terres descendues des coHines avoisinantes, à la
suite d'un violent orage. Radis, salades, aubergines, carottes et choux petsai ont
maintenant disparu sous une épaisse couche d'argile qu'il va falloir enlever ou
mélanger avec du sable pour continuer les expériences entreprises dans un en-
droit malsain, où l'on respire les miasmes de la malaria et que des groupes de
nègres, d'ailleurs sensibles à l'infection des hématozoaires, assainiront peu à peu,
jusqu'au jour où les blancs jugeront l'endroit suffisamment salubre pour s'y
installer. Et les noirs, dépourvus d'argent, iront planter leurs huttes plus loin,
dans un terrain abandonné, et ouvrir derechef, et bien inconsciemment, un nou-
veau chemin aux pionniers de la civilisation.
Mlséum. — MX. 39
— /jZi2 —
Protliorax subcylindricus , in medio posteriore ieviler dilatelus, carina
lalerali obliqua sensibiii; margine iaterali testaceo, relrorsum latins;
])arte visibiii prosterni transverse rugulosa. Meso- et melanolum picea,
scutellis testaceis. Pectus nigrum, opaciim.
Abdomen piceum, nitidnm, connectivo et apice testaceis; ovipositore
fusco.
Pedes testacei, teretes, fusco-pilosi.
Aise byalinaî; reticidatione subtota fnsca; pilis fuscis; stigmate elon-
gato, venula obliqua ante médium marginis posterioiis oiia et ultra
médium marginis anterioris finiente, in duas cellulas diviso, interiorem
Fig. 1. — Raphidia xanthopus $ Nav.
Aile antérieure. X 5-
sublotam fusco-ferrngineam , exteriorem totam lestaceam: subcoslae apice
ad costam confluente a stigmate distante fere luijus longiludine; venula
radiali longe ab initio stigmatis inserta.
Ala antei-ior (fig. i) area costali 8 venulis; radio testaceo, basi palli-
diore, in tertio apicali fusco, duabus celluHs i-adialibus elongatis, secunda
octogonali ; apice radii furcato ; prima venula apicali ramosa , secunda sim-
plici; 3 cellvdis procubitalibus ; thyridio pai'um sensibiii, testaceo.
Ala posterior similiter consti-ucta; radio l)asi testaceo; tribus cellidis
l'adialibus.
Long. corp. 9 : 9 millim.
Long. al. ant. : 1 1 millim. 5.
Long. al. post. : 10 millim.
Long, ovipos, : 5 millim.
lumoto , près Nikko , 6 août 1911.
3. Inocellia CRAssicoRNis Schumm.
Yomoto, près Nikko, 2 4 juillet 1911.
Fam. panorpides.
U. BiTTACus NippoNiCDs Nav.
Tokyo, 12 juin-5 juillet 1909.
5. Bittacus strategus nov. sp. (fig, 2).
Testaceus.
Gaput inter ocellos fuscum; prosostomate vix arcuato, subtoto fusco,
superne ad basin testaceo; palpis fiiscis; ocnlis fenugineis ; antenuis
testaceis ; occipite testaceo ; coHo fusco.
Thorax testaceus , maculatus. Pi'othorax brevis , transversus , anti'orsum
angustatus.
Abdomen testaceum. fulvo-piiosum; segmentis intermediis superne
striola tranversa nigia. Gerci c5* (lig. a, a) fulvi, subquadranguiares,
Fig. 9. — Bittacus strategus c? Nav.
a. Exlréiiiilé de rabdomen. — b. Aile antérieure. X 9.
apice obli(pie truncati , niargine postico leviter eniarginato. Lamina sub-
genitalis fulva, subtriangularis , basi fortiter convexa et testacea, apice
acula.
Pedes testacei , fusco-setosi ; apice femorum et tibiarum fusco ; calcari-
bus rectis, anterioribus dimidium primi articuli larsorum haud siiperan-
tibus, posterioribus metatarsi apicem interno baud attingente, externe
superante.
Aiae apice (fig. 2,6) subacutae, post médium ampliatee; membrana
flavo tincta, ad marginem apicalem et externum obscurius; reliculatione
testacea, venulis in medio alœ externo ferrugineis aut fuscis; postcubito
ad apicem subito flexo, fere in angulum rectum; vena axillari prima ad
marginem veniente fere ad 3/4 inter apicem secundœ axiiiaris et post-
cubiti, venula sidjapicali cum postcubito conjuncta; tribus punctis fuscis,
ad ortum rami anterioris procubiti , ad ortum gectoris radii et ad axiliam
primas furcae hujus sectoris; item venula subcostali fusca levilerque fusco
iimbata.
Long. corp. C? : 19 miiiim.
Long. al. ant. : 28 millim. 5.
Long. al. post. : 21 millim. 3.
Tokyo, 11 juin 1909. Un individu cS.
29.
- lihli —
6. Bittacus Mastrillii nov. sp.
En hommage au R. P. Mai'cel Masliilli S. J. , bien connu dans les an-
nales du Japon.
Caput piceum, nitidum; palpis niaxillaribus fuscis, labialibus testa-
ceis; prosostomate leviter arcuato, sesquilongiore latitudine capitis; an-
tennis fuscis.
Thorax piceus , nitidus.
Abdomen fuscum, nitidum, ad latera et inferne pallidius.
Pedes testacei, graciles; femoribus apice late, tibiis angustius fuscis;
femoribus inferne fuscescentibus; posteiioiibus haud dilatatis, subcylin-
di'icis, inferne fuscis, annulo late anleapicali testaceo; calcaribus fuscis,
posterioribus 2/8 metatarsi atlingentijjus.
Alae apice ellipticse, in tertio apicali latae; membrana levissime fulvo
tincta, stigmate obscuriore, duabus venulis cum ramo sectoris radii con-
juncto ; reticulatione fusca , venulis in tertio alte apicali auguste fusco
limbatis, latius obscuriusque tribus priniis internis seu ultia thyridium;
limbo item tenui ad ortum sectoris radii, pone angulum, ad axillamseu
primam ejus bifurcationem , ad angulum rectum vel obtusum apicalem
cidjiti latiore; postcubito ad marginem veniente ad thyridium et primam
furcam sectoris radii, ad 3/4 vel ultra inter apicem axillaris priniye et
cubiti.
Ala anterior duabus venulis procubitalibus , altéra in tertio basilari,
altéra in tertio anicali. longe ante angulum cubiti; una venula culjitali in
tertio basilari; duabus postcubitalibus, ad tertium apicale axillaris primae
insertis.
Ala posterior postcubito cum cubito prope basim confluente, nulla
venula cubital] ; axillari prima una venula cum postcubito prope axiilam
nexo.
Long. corp. 9 : i5 millim.
Long. ai. ant. : 28 millim.
Long. al. post. : 20 millim. 5.
Mont Nantal, près INikko, 90 août 1911.
7. Haplodictyus polemicus nov. sp. (fig. 0).
Caput fuscum , prosostomate recto, sensim angustato, latitudine capitis
subduplo longiore; antennis fuscis.
Thorax fuscus; mesonoto et metanoto postice ferrugineis. Pectus fer-
rugineum, fusco varium.
Abdomen inferne testaceum, superne fuscum, margine postico seg-
mentorum testaceo,
Pedes testacei , graciles ; femoribus posticis haud incrassatis ; calcaiibus
posticis 3/4 parles metatarsi altingentibus.
IxM
)
Aiae (fig. 3) hyalinae, subacutae, fiilvo leviter tinctse, obscurius versus
apicem; reticulatione fusca; venuiis in tertio alae apicali angustissime,
vix sensibiliter, fusco limbatis ; stigmate subtriangulari, una venuia
cum ramo sectoris radii conjuncto; obscure fulvo; thyridio albo, rolun-
(lato; pupillis ferrugineis, minutis; cubito apice subito flexo, in angulo
ipso fusco iinibalo; cubito ad marginem veniente ad 2/5 inter apicem
Fig. 3. — Hajilodictyus polemicus $ Nav.
Aile antérieure. X 3.
axillaris primae et cubiti; axiHari prima duabus venuiis cum postcubito
connexa, apicali et média.
Long. corp. 9 : i/i miliim.
Long. al. ant. : 1 9 miliim.
Long. al. post. : iG miliim. 5.
Kumanotaïra , près Karuïzawa, 26 juin 1911.
8. Panorpa cornigera Mac Lachl.
Kumanotaïra, près Karuïzawa, 8-9 mai 1910.
Mont Ibuki, près Gifu, 3 juin 1910.
9. Panorpa cornigera Mac Lachl. diluta nov. var.
A typo differt : alis liyalinis, liaud maculatis, nisi ad stigma, macula
in ejus medio quadrangulari fusca.
Un individu c? du mont Ibuki, près Gifu, 6 juin 1910.
Longueur du corps : 1 9 millimètres.
Aile ant. : i3 millimètres.
Aile post. : 1 1 miliim. 5.
1 0. Panorpa Gallois! nov. sp.
Similis cornigerœ Mac Lacbl. Major.
Corpus totum fusco piceum, pubescentia fulva.
Abdomen segmento sexto crasso , inferne recto , snperne convexo , ad
apicem ante partem declivem spina forti obliqua concolore, cylindi'o-
conica, apice obtusa ; 7° longiore ac tenuiore, basi angusto, apice dila-
tato, truncato; 8° simili, sed tenuiore, apice oblique truncato; 9° inflato,
brevi, cercis superioribus seu chelis brcvibus, basi lalis, interne ab basim
— hh6 —
hreviter emarginatis; cercis inferioribus seu fnrca pedunculo niillo aiit
brevissimo , ramis longis , angustis , taeniœformibus.
Pecles leslacei , apice tibiarum et articulorum tarsaiium fusco.
Alae hyalinœ, apice elliplicae, venis subtotis fuscis; venulis prope alae
apicem fuscis , reliquis teslaceis ; toto apice fusco limbatae ; fascia stigmali
tenui obliqua, a stigmate ad marginem posteriorem fusa, ad stigma
latiore , colore fere totum stigma implante ; puncto fusco ad axillam sec-
toris radii (inala anteriore tantum)et striola ab cubitumin tertio apicali,
et una vel altéra transversis fuscis inter fasciam stigmalem et apicalem ;
tbyridio sordide albido , parum distincte ; pupillis fuscis , sub lente bene
visibilibus.
Long. corp. : d ik millimètres, 9 ii miilim. 5.
Long. al. ant. : d* i5 miilim. 3; 9 i5 miilim. 5.
Long. al. post ; : c? 1 4 miilim. ; 9 i /i miilim.
Chuzenji , 1 9 juillet 1910.
Cette espèce est tellement semblable à la P. cornîgem qu'on pourrait la
croire identique. La constance des caractères dans les divers individus m'a
persuadé qu'elle était différente. Outre la couleur uniforme du corps , plus
obscur, sauf la partie testacée du tiers apical de l'abdomen , la taille est
toujours visiblement plus forte, la bande apicale brune ne mancpie jamais
au bout des ailes ; la corne du 6° segment de l'abdomen est plus grosse ,
plus obscure, etc.
Je l'ai nommée Galloisi en bommage à M. Gallois qui l'a découverte et
qui en avait deviné la nouveauté, en tenant pour espèce nouvelle celle
que je considère comme variété de celle-ci et que je vais décrire ci-après :
11, Panorpa Galloisi Nav. pallida nov. var.
Similis typo.
Alae fasciis transversis fuscis oljsoletis, apicali indistincta, stigmali ma-
cula ad stigma fusca, subtriangulari , pone radium postice excedente, indi-
cata , et in ala anteriore striolis pallidis tribus inter stigma et apicem cu-
l)iti ; macula item ad axillam sectoris radii evanida.
Un seul individu d de Gbuzenji, 27 juillet 1910,
Les dimensions sont :
Long, du corps : i3 miilim. 3.
Aile antérieure : ik miilim. 3.
Aile postérieure : i3 millimètres.
12. Panorpa limbata Nav.
Chuzenji. 18 juillet 1911.
— A/t7 —
13. Paaorpa limbata Nav. clathrata nov. var. (11g. U).
Caput nigruni, prosostomale paulo longioie lalituiline capilis ciim
ociilis, lato, apice Icviter arcualo, basi, apice iateraliler lestaceo; palpis
tcslaceis, maxillaiibus articulo iiilimo grandi, fusco; antennis fuscis.
Pedes teslacei, apice tibiarum et aiiiculorum tarsalium subfiisco; calca-
ribus rectis, fuscis, anteiioribiis teiiiam partem, posterioribus quarlam
primi articidi tarsorum attingenlibus.
Alae apice ellipticae , post médium ampiiatos ; venis fuscis , mediis prope
basim lestaceis; venulis testaceis vei paliidis; membrana hyaiina, fasciis
Fig. ti. — Panorpa limbata Ç Nav. var. clalhrata Nav.
Aile postérieure. X 4.
transversis irregularibus fuscis : média, stigmaii, anteapicali, et apicali
tribus uitimis ad marginem externum fusco limbatum conjunctis , duabus
primis inter sein teitio anteriore conjunctis, anteapicali angustiore,
inlerdum interrupta ; area costali a venulis in tertio alœ basilari.
Ala anlerior atomo in area costali ante primam fasciam, duabus striis
longiludinalibus, anteriore ad bifurcationem sectoris radii, posteriore inter
ramos cubiti , atomo prœcedente , fuscis.
Ala posterior (fig. 4) stria fusca inter cubitum et postcubitum cum
prima fascia ad marginem continuata.
Cetera ut in typo, oui adscribendi etiam aliquot characteres hic expressi.
Long. corp. 9 : 1 4 millim.
Long. al. ant. : 17 millim.
Long. al. post.: i5 millim.
Kumanotaïra , 2 5 juin 1911.
14. Panorpa mdltifasciaria Miy.
Mont Ibuki, près Gifu, 3-6 juin 1910.
15. AuLOPs JAPONICA Thuub.
Mont Takao, près Hachioji, 10 juin 1910; mont Ibuki, près Gifu,
3 juin 1910; mont Kinkazan, près Gifu, 7 juin 1910; Glmzenji, 9 juillet
1911; lumoto, prèsNikko, 6 août 1910.
— ZiZiS —
16. AuLOPs Prieri Mac Lachl.
lumoto, près Nikko, 1 4-2 /i juillet 1911, 6-8 août 1910; Chuzenji,
i4 août 1909, 18-27 juillet 1909; Kumanotaïra, près Karuïzavva,
96 juin 1911.
17. Adlops Kldgi Mac Lachl.
MontTakao, près Hachiôji, 1" octobre 1911.
18. Adlops bicornuta Mac Lachl.
lumolo, près Nikko, 2^ juiiiet-aS août 191t.
19. AuLOPS Drouarti Nav.
Kumanotaïra, près Karuïzawa, 8 mai 1910.
20. AuLOPs NippoNENsis Nav.
Route de Chuzenji à lumoto, 2 4 juillet 1 909.
21. AuLOPS CHUzENjiENsis Miy.
lumoto, près Nikko, 1 1 août 1911.
22. AuLOPs TRizoNATA Miy.
MontTakao, près Hachiôji, 1" octobre 1911.
23. AuLOPs iRREGULARis Miy.
Mont Ibuki, près Gifu, 3 juin 1910. Je rapporte à cette espèce, avec
quelque doute , un échantillon plus petit et plus obscur que le type.
24. AuLOPs ocHRACEA Miy.
Mont Takao, près Hachiôji, 19 juin 1910. Un individu entrés semblable
au type, mais la bande stigmale des ailes est fourchue postérieurement et
l'aile postérieure n'a pas la tache brune devant ladite bande.
25. ACLOPS NIPHONENSIS Miy.
Chuzenji, 19 juillet 1911, 27 juillet 1909.
26. Aulops Valignanii nov sp.
En mémoire du R. P. Alexandre Valignani S. J. , célèbre dans l'histoire
du Japon.
Caput piceuin , nilidum , fusco leviter pilosum ; prososlomate duplo et
amplius longiore lalitndine capilis cum oculis, recto, ad apicem seu in
— /iA9 —
tertio apicali leviter curvato; palpis fuscis; antennis nigris, nigro-pilosis ;
ocellis testaceis.
Thorax superne niger, subopacus, inferneferruginens, nilidiusculiis.
Abdomen fiiscum, nitidum, ultra segnienlum quinliim ferruginenm;
in cf segmento tertio processu dorsali posteriore medio latioi'e quam lon-
giore, apice truncato; segmentis 6° et 7" similibus, cylindricis, leviter
altenuatis versus apicem, apice oblique truncalis; segmento 8" lenui, lon-
giore 7°, apicem versus leviter dilatato; cercis superioribus seu chelis longis ,
tenuibus, arcuatis, apice contiguis, dente interne parum distincto in tertio
apicali, dente interno grandi, obtuso, piloso ad basim, testaceis; cercis
inferioribus seu furca fusco-nigris , petiolo ramis longiore, ramis angustis,
ad basim chelarum haud pervenientibus.
AlfE apice late rotundatae, venis fuscis, vendis fere testaceis; membrana
leviter fulvo lincta, fusco-pilosa ; thyridio sordide albo, solum ad venas
distincto; duabus fasciis transversis fuscis, apicali lata, interne sinuosa,
stigmali angustiore, ad médium dilatata ibidemque externe processu den-
tiformi, retrorsum directo, instructa.
Long. corp. c3* : ai millim.
Long. al. ant. : 17 millim. 5.
Long. al. post. : 17 millim. 5.
lumoto, près Nikko, ai juillet 1911.
27. Aulops picea nov. sp.
Picea.
Caput prosostomate longo , angusto , plus quam duplo longiore latitudine
capitis cum oculis , apice arcuato ; ocellis ferrugineis ; antennis nigris.
Thorax piceus, opacus.
Abdomen piceum, nitidum, in d segmentis dorsalibus postice late
emarginatis, 3° processu postico latiore quam longiore, postice truncato;
7° subcylindrico , apice leviter dilatato , oblique truncato ; 8° angustiore et
longiore, basi leviter recurvo, apicem versus leviter dilatato, apice oblique
truncato; 9°brevi, inflato; cercis superioribus seu chelis testaceis, interne
pilosis, tenuibus, curvis, apice decussatis, dente interno brevi in tertio
apicali, alio forti ad basim, inferiore (seu a rétro viso superiore) pilis
fuscis, superiore testaceis; cercis inferioribus seu furca petiolo longo,
minute punctato impresso, ramis divergentibus in V, petiolo brevioribus,
apicem versus angustatis.
Pedes testacei , fusco-setosi ; calcaribus tertiam partem primi tarsorum
articuli attingentibus.
Alae hyaUnae vel levissime fulvo tinctae, apice rotundatae; fascia duplici
transversa fusca, apicali latiore, interne sinuosa vel emarginata, stigmali
obliqua, externe in striam (in c? fere a fascia separatam) obliquam pro-
— A50 —
ducta; atomo fiisco ad cubitum ante et pone thyridiiim (in ala posteriore
9 obsoleto); leticidatione fusca, in niedio apicaii vennlis plerumquc lesta-
ceis, eliam in fascia apicaii; pnpiliis fiiscis; ihyridio sordide albo.
Long. corp. : c5* 17 millim. ; 9 10 millim. 5.
Long. ai. ant. : d* 1 5 millim. ; 9 1 6 millim.
Long, al.post. : c? i3 millim. 5; 9 i4 millim.
lumoto, près Nikko, ^h juillet 1911; Cliuzenji, 17 juillet 1911.
28. Aulops trisignata nov. sp.
Caput piceum, nitens; ocuiis fuscis; ocellis testaceis; prosostomate
longe , plus quam duplo iongiore latitudine capitis cum ocuiis , ultra mé-
dium leviter arcuato, apice t'usco; antennis fuscis, primo articulo testaceo.
Prothorax antice fuscus, postice ferrugineus. Mesonotum antice late
fuscum, postice ferrugineum. Metanotum sublotum ferrugineum. Pectus
ferrugineum , fusco suffusum.
Abdomen ferrugineo-fuscum.
Pedes testacei, fusco-setosi ; calcaribus tortium primi articuli tarsorum
haud aequantibus.
AltB angastœ, apice ellipticœ ; stigmate testaceo, conspicuo; membrana
byalina, vix fulvo tincta, duabus fasciis fuscis transversis, apicaii duplo
latiore, interne sinuosa, retrorsum angustiore; stigmali marginibus sub-
parallelis, leviter sinuosis; tribus aiiis punctis fuscis, minimo ad margi-
nem externum intei' duas fascias, maximo ad marginem posticum anle
fasciam internam, alio anteriore super seclorem radii, ante earadem fas-
ciam, in ala anteriore fere costam attingente; reticulatione plerumque
fusca; venulis inter fascias et puncla testaceis. In ala anteriore prœterea
aliud punctum ante primum anterius, inter duos ramos sectoris radii et
stria ad marginem posticum, ad apicem venaa axillaris primae.
Mas mihi ignotus.
Long. corp. 9 : 1 3 millim.
Long. al. ant. : ik millim.
Long, al.post.: 12 millim. 5.
Mont Takao, près Hacbiôji, 1" octobre 1911.
29. Panorpodes paradoxa Mac Lachl.
L'espèce apicalis de Miyaké me semble une simple variété ou forme du
P. paradoxa Mac Lachl. La femelle a le limbe apical des ailes brun.
Mont Takao, près Hacbiôji, h juin 1911: de Ghuzenji à lumoto,
2/» juillet 1911 ; Kumanotaïra, près Karuizawa, 26 juin 1911.
— /i51 —
30. Panorpodes singularis Miy.
Chuzenji, 97, "28 juillet 1910; route de Chuzenji à lumoto, fiy juillet
1909-
Saragosse, 6 décembre iQi-^.
Seconde Expédition antarctique française (igo8-igio).
ALCYOIMAIRES (1" Note préliminaire),
PAR M. Ch. Gbavier.
I. ALCYOI\ACEA.
1. Famille des CLAVULARIIDJE Hickson.
Sympodiuin antarcticum nov. sp.
Spiculesdu sarcosome fusiformes, tantôt droits, tantôt arqués, à surface
couverte de verrues. Dimensions des plus grands : longueur, o millim. 3o-
o millim. 35; largeur maxima, o millim. o5-o millim. o6. Polypes insérés
isolément, assez distants les uns des autres. Polypes composés de trois par-
lies : r une partie hasilaire saillante, le calice, présentant à sa surface luiil
sillons équidistants; 2° une partie intermédiaire, plus étroite, invaginaljle ;
3° corps du polype avec ses tentacules au sommet. Dimensions des polypes
les plus grands : S-Zi millimètres au-dessus du calice. Spicules du calice
identiques à ceux du sarcosome. Spicules de la partie intermédiaire en
forme de bâtonnets à extrémités mousses, dont les plus grands ont de
0 millim. i5 à 0 millim. 16 de longueur. A la base de la troisième paitie,
spicules en chevron; ces spicules se disposent parallèlement les uns aux
autres dans la partie supérieure, au-dessous des tentacules; ils ont des
dimensions comparables à celles des spicules de l'écorce. Spicules des ten-
tacules, de forme très irrégulière, dont la longueur ne dépasse guère
o millim. 1.
Deux colonies. Tune fixée sur l'axe d'un Gorgonidé; l'autre, beaucoup
plus petite , sur un fragment d'Epongé siliceuse. Toutes les deux proviennent
d'un dragage devant Port-Lockroy, chenal de Roosen (iat. : ôk" hçj' S.;
long. : 63° 3o' W. C). Profondeur : 5o mètres.
('' Les coordonnées ge'ograpliicjues sont conformes aux indications du mémoire
de M. J. Rouen, Seconde expédition antarctique française (1908-1910). Océano-
graphie phyxiipie (191.3). Les longitudes sont comptées à partir de Greenwicli.
— /i52 —
2. Famille des NEPHTHYIDiE (Verrill).
Eunephthya Hicksoni uov. sp.
Colonie couleur rose pâle à l'état vivant, de 9 centimètres de hauteur et
de près de 5 centimètres dans so plus grande largeur. Forme arborescente;
le tronc un peu aplati mesure, à la base, 19 millimètres dans son grand
axe, 8 millimètres dans son petit axe. Polypes surtout concentres au som-
met des ramifications de divers ordres, où ils sont contigus, mais restent
inddpemlants les uns des autres; de dimensions variées, un peu renflés
dans leur région moyenne, ils ont exceptionnellement 3 millim. 5 de hau-
teur et 1 millim. 5 de largeur maxima. Spicules disposés parallèlement à
Taxe de symétrie sur la face externe tout entière des tentacules et péné-
trant même dans la base des pinnules. Ce sont des spicules de forme allon-
gée, un peu incurvés, grêles, couverts de nodosités, mesurant rarement
plus de 0 millim. 35 de longueur. Sur le corps du polype, ils se disposent
transversalement par rapport à chacun des tentacules , plus ou moins distinc-
tement en deux rangées, dont l'une est un peu oblique par rapport à l'autre;
de même aspect que ceux des tentacules, ils sont, en général, un peu moins
grêles et sensiblement de la même longueur. Spicules de la base des pinnules ,
de forme un peu plus trapue, ayant au plus o millim. 17 de longueur.
A la base des polypes , à la surface des branches de divers ordres , spicules
beaucoup plus trapus, à surface couverte de courtes branches ramifiées
et dont les dimensions ne dépassent guère o millim. 126 en longueur et
o millim. 06 en largeur.
Un exemplaire. Au sud de l'île Jenny (lat. : 68° 01' S.; long. : 68° W.).
Piofondeur : 2 5o mètres.
IL GOR«iOI\ACEA.
3. Famille des ISID.ffi Gray.
Primnoisis antahctica (Studer).
1878. Isis antarclka Th. Studer , Uebersicht der Anthozoa Alcyonm-ia , welche wah-
rend der Reise S. M. S. Gazelle uni die Erde gesammelt vvurden, Mo-
nalsber. der K. Akad. der Wissensch., Berlin, p. 661.
1889. Primnoisis antarctica E. P. Wright and Th. Studer , Report on the Alcyonaria ,
Reports on the Scientif. Results of the voyage of H. M. S. Challenger,
Zoology, vol. XXXI, p. 35, pi. VIII, fig. 9, aw, 26; pi. IX, fig. 6.
1907. Ceraluisis (Primnoisis) antarctica S. J. Hickson, National Antarctic Expé-
dition, Cœlentera Alcyonaria, vol. III, p. 6, pi. II, fig. i3, li, i5.
1912. Primnoisis antarctica W. Klkenthal, Deutsche Siidpolar- Expédition,
Bd. XIII, Zoologie V, p. 3io, Taf. XXIII, fig. 18 et 19, Texfig.
55-57.
— Zi53 —
Un exemplaire en bon étal et trois fragments mal conservés. A l'enlrc'c
de la baie Marguerite, entre l'île Jenny et la terre Adélaïde (lat. : 67° hW S. ;
long. : 68° 33' W.). Profondeur : 9.54 mètres.
Primnoisis formosa nov. sp.
Dans le type de l'espèce; hauteur de i'axe principal, qui présente des
cannelures longitudinales : 2 5 centimètres; diamètre à la base : 1 millim. 5.
La colonie a la forme d'un fuseau dont la largeur maxima est de h centim. 5.
Branches insérées tout autour de l'axe principal et également développées
dans toutes les directions. A part deux grandes branches, dont l'une a 7
et l'autre 8 centimètres de longueur, la plupart des autres ont moins de
3 centimètres de longueur; elles se ramitient au second et même au troi-
sième degré. L'ensemble de ces branches, bien que nombreuses et très
rapprochées les unes des autres, n'est pas compact, parce qu'elles sont
très grêles. Entre-nœuds calcaires, à la base de l'axe principal, 3 milli-
mètres de hauteur; plus haut, sur les branches principales, ces enlre-
nœuds ont de 6 à 7 milhmètres de hauteur. Polypes insérés tout autour
des branches, sur les ramifications de divers ordres et sur l'axe principal
lui-même. De petite taille, la plupart ont de 0 millim. 5 à o millim. 8 de
hauteur et sont incurvés vers l'axe qui les porte. Sur beaucoup de branches
ils sont disposés suivant le cycle ^. Une vingtaine au moins par centimètre
de longueur sur les ramifications de second et de troisième ordre. Spiculcs
des polypes en forme d'écaillés allongées, à bord antérieur assez réguliè-
rement convexe, avec des dents fort développées, à bord postérieur très
irrégulièrement et profondément découpé. Dimensions des plus grandes :
longueur, 0 millim. 26 - 0 millim. 28; largeur, 0 millim. 1. Spicules de
l'écorce, de formes diverses; la plupart en bâtonnets droits ou arqués,
plus ou moins trapus, à contour irrégulièrement lobé et avec des verrues
éparses à leur surface ; les plus grands sont presque aussi longs que ceux
des polypes, mais leur largeur est toujours notablement moindre. Spiculcs
des tentacules du même ordre que ceux des polypes et dessinant, dans leur
ensemble, un opercule presque aussi nettement indiqué que chez la Prim-
noisis aiitarctica (Studer).
Type de l'espèce et un autre exemplaire. Entrée de la baie Marguerite,
entre l'ile Jenny et la terre Adélaïde (lat. : 67» 45' S. ; long. : 68" 33' W.).
Profondeur: 2 54 mètres.
Un exemplaire en bon état et deux autres, réduits à leur squelette. En
bordure de la banquise (lat. : 70" 10' S.; long.: 78° 3o'W.). Profondeur :
46 0 mètres.
— Ix^li —
MOPSEA ELONGATA PlOulc.
Mopsca ehmgala L. Roule, Expédition antarctique française (iqo3-iqoS),
Alcyonaircs, 1909, p. 5, pi. 1, fig. 1, 2, 3, h.
Trois exemplaires incomplets. He Déception, milieu de Port Forster
(lat. : 6i2° 55' S.; long.: 60° 35' W.). Profondeur : i5o mètres.
Mopsea gracilis nov. sp.
Colonie de'veloppée dans un plan. Type : 6 centimètres de hauteur;
6 centim, 5 de largeur maxima. Axe principal détaché du support : 0 millim. 6
de diamèlre à la base; portant de chaque côté des branches très grêles,
assez largement espacées et n'alternant pas régulièrement. Un entre-nœud
ne porte qu'une ou deux branches , et tous n'en ont pas ; le nœud basilaire
d'une ramification ne se fusionne jamais avec le nœud le plus voisin de la
branche qui la porte. Ensemble grêle , très lâche , dans lequel il peut s'éta-
blir cependant des anastomoses entre les branches. Entre-nœuds à surface
unie, longs de 4 millim. 5 à la base, de 6 millimètres au plus dans les
branches. Polypes insérés tout autour de l'axe, assez serrés les uns contre
les autres. Les plus grands n'ont pas plus de 1 millimètre de hauteur; ils
sont rendes au-dessous de leur sommet, élargis seulement à leur base,
incurves fortement vers l'axe qui les porte. Spicules en écailles imbriquées,
disposées en séries longitudinales correspondant respectivement aux tenta-
cules, formant un opercule octoradié au calice. Ecailles en forme de
croissant, à bord autéi'ieur nettement convexe, à contour profondément
ot irrégulièrement déchiqueté, à face exlei'ue couverte de verrues plus ou
moins nombreuses: dimensions des plus grandes : longueur, o millim. 2 •3;
largeur, o millim. oyô. Sur les tentacules, spicules en croissants étroits, à
contour crénelé, régulièrement emboîtés. Spicules du cœnenchyme, de
forme allongée, à surface toute hérissée de grosses saillies elles-mêmes
couvertes de petites verrues, mesurant jusqu'à o millim. â5 de longueur
et 0 millim. 07 à 0 millim, 08 de largeur maxima.
Plusieurs exemplaires provenant du même dragage que la Primnoisis
aniarctica (Studer),
Genre \OTlSIS xov. gen.
Colonie ramifiée dans un plan, à branches peu nombreuses et très
grêles. Axe constitué par des nœuds cornés et des entre-nœuds calcaires
portant des saillies coniques disposées en séries longitudinales, mais non
réunies par des crêtes saillantes, Cœnenchyme mince. Polypes relativement
lieu développés et assez distants les uns des autres, Spicules du calice
— Zi55 —
en écailles, renforcés par de grosses verrues, a bords profondément dé-
coupés. Spicules du c<enencliyme, de forme allongée, en bâlonnels noueux.
Je propose de donner à ce genre nouveau d'hidœ des mers australes le
nom de Notisis <''.
Notisis fragilis nov. sp.
Type de l'espèce; colonie ramifiée dans un plan, se divisant suivant
un mode pseudo-dichotomique. Dimensions : hauteur, 7 centim. 5: largeur
maxima, 7 centimètres. Partie conservée de l'axe basilaire ; i3 millimètres.
Branches fort peu nombreuses , très grêles. Entre-nœuds de l'axe basilaire
ayant moins de 2 millimètres de longueur, s'accroissant graduellement vers
le sommet de la colonie, où ils atteignent 4 millimètres de longueur. Ils pré-
sentent des saillies coniques, dont la distribution n'est pas régulière, mais
qui sont disposées en séries longitudinales qui semblent être au nombre
de 6 en général; ces saillies sont relativement plus développées dans les
ramifications terminales qu'à la base de la colonie. Aucun entre-nœud ne
porte plus d'une branche; la plupart d'entre eux n'en ont pas. Aucune
cannelure à leur surface; à peine discerne-t-on une légère saillie corresjjon-
dant h la ligne d'insertion des saillies coniques.
Poly[)es inséi'és isolément, en disposition apparemment alterne, relati-
vement distants les uns des autres; on en compte 5 ou 6 par centimètre de
longueur au milieu des branches; ils sont plus nombreux dans les portions
ultimes des ramifications, où on en voit jusqu'à i3 ou ik par centimètre
do longueur. Relativement bien développés, les plus grands n'ont guère
plus d'un millimètre de hauteur. Inclinés sur l'axe qui les porte, sans s'in-
curver vers ce dernier, ils ne se disposent jamais parallèlement à lui. Dans
la partie supérieure des calices , spicules disposés en 8 rangées correspon-
dant respectivement aux 8 tentacules. Spicides en forme d'écaillés, à bord
antérieur convexe, profondément crénelé, à face externe couverte de grosses
saillies, elles-mêmes mamelonnées. Dimensions des plus grands : longueur,
0 millim. kS ; largeur, o millim. 08. Tentacules protégés sur leur face externe
par des écailles de même caractère, mais de dimensions moindres. Spicules
du sarcosome en bâtonnets droits ou arqués , à surface couverte de grosses
verrues et dont quelques-uns ont jusqu'à 0 millim. 20 de longueur.
Deux exem])laires provenant du même dragage que la Primiioisis antarc-
tica (Studer) et dont l'un était presque entièrement dépourvu de polypes,
rédiùt à son axe solide.
(') De vôtoi, sud.
— /i56 —
Sur les Alcyon aires de la tribv des Mopsein^ Wright et Studer ,
PAR M. Ch. Gravier.
Les Alcyonaires de la famille des Isidœ, cai'actérisés essentiellement par
leur axe forme d'entre-nœuds calcaires et de nœuds cornés alternant régu-
lièrement, ont été divisés par Wright et Studer <'' en trois sous-familles ou
tribus , d'après la forme prédominante de leurs spicules qui sont fusiformes
chez les Cemtoisidinœ , en écailles chez les Mopseinœ, rayonnes chez les
Isidinœ.
Trois genres constituaient la tribu des Mopseinœ :
1° Le genre Pmnmisis Wright et Studer, chez lequel la colonie se
ramifie dans plusieurs plans; les polypes, relativement de grande taille,
sont assez distants les uns des autres et les spicules du calice sont bien
développés ;
2° Le genre Mopsea Lamouroux , chez lequel la colonie se ramifie dans
un plan; les polypes sont petits, claviformes et disposés généralement en
spires serrées; les spicules du calice sont petits;
3° Le genre Acaniho'ms AVright et Studer, chez lequel la colonie se ra-
mifie également dans un plan; les polypes, tout petits, sont cylindriques;
leur partie supérieure plane est comme tronquée; les spicules du calice
sont petits; les entre-nœuds calcaires présentent des côtes dentelées.
A ces trois genres sont venus s'en ajouter trois autres. D'abord le genre
(Midonisis Studer ''' , dont la colonie est ramifiée dans un plan ; l'axe est
composé de nœuds cornés toujours placés à la base des branches qui se
divisent dichotomiquement, et d'entre- nœuds calcaires qui ont des côtes
parallèles dont les bords sont finement dentelés; les spicules des polypes et
ceux du cœnenchyme sont très semblables à ceux de Ylsis hippuris (L.).
Puis le genre Pcltastisis ''' que Nutting, qui l'a décrit, rattache aux Mop-
seinœ, ix cause surtout des spicules du corps des polypes et des caractères
(') E. P. Wright and Th. Studer, Report on the Alcyonaria {Reports on the
Scienlific Resulls of the Voyage nf H. M. S. Challenger, 1889, p. 33).
('^5 Th. Studkr, Note préliminaire sur les Alcyonaires provenant des campagnes
du yacht {'Hirondelle (1886-1887-1888) [Mém. Soc. Zool. de France, vol. i, 1891,
p. 553].
Idem, Alcyonaires provenant des campagnes de Y Hirondelle (1876-1888)
[Résultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht par Albert i,
prince souverain de Monaco, fascicule xx, Monaco, 1901, p. 39, pi. IV, fig. 6-9;
pi. XI, fig. 1-2].
(') C. C. Nutting, The Gorgonacea oj the Stboga Expédition, V : The Isida;.
Leyden, 1910, p. 19.
— /i57 —
(le l'axe identique à celui des Isidhiœ, mais qui s'écarte des autres types de
ce groupe par ses calices unisériës et par ses écailles operculaires. Enlln le
genre Notisis Gravier ''', qui se ramifie également dans un plan , en fausse
dichotomie, dont les entre-nœuds calcaires de l'axe portent des pointes en
séries longitudinales, mais non réunies par des crêtes saillantes, dont les
polypes , assez espacés , sont revêtus de spicules en écailles renforcés par de
grosses verrues et dont les bords sont profondément découpés ; les spicules
du cœnenchyme étant de forme allongée, en bâtonnets noueux.
D'après ce que nous savons aujourd'hui , ces six genres de la tribu des
Mopseinœ peuvent être ainsi distingués les uns des autres :
dans plusieurs plans ; polypes bien développés , assez ) Prinmoisis Wright
distants les uns des autres J et Studer.
/ lisses ou cannelés, sans épines, au moins)-, ,
„ , r , ' iMopsea Laniouroux.
sur les branches "^
MOP^E- \ ,],,,, - , , ■
IX.'E. I I / a polypes relative- 1
„ .' ■' ( "'\ I /c • 1 1 nient bien déve-fmT ^. . r^
Colonie seul Spicules ^ , ^^\^oU^^^ Graner.
ramifiée j plan. en ehyme mince..
lEntre- /Calices! ^•^'*'''*^M , , . •,■
^ nœuds 'on à bords Poly pes de tnillo j
pg|_ I l . (crénelés/ très réduite; cœ-fAcanthoisÎ!* Wright
icairesf \ ^'"a* 1 I nenchyme rela- 1 et Studer.
' [ ^^'^'^ I sénés. J 1 tivement épais. )
des ( I
1 Spicules en double roue ou) Chelîdoiiîsi.s Stu-
\ en double massue j der.
Calices unisériés; opercule formé),, .> ... . v ,,■
n , -, ; l'eltastisis iNuttiiiR.
par b grands spicules ) "
, épines.
Avec son mode de ramification et la taille de ses polypes, le genre Priiu-
noms Wright et Studer est nettement séparé des autres Mopseinœ. Dans
son mémoire sur les Alcyonaires de la rrNational Antarctic Expédition",
S. J. Hickson '^' , auteur de nombreux et importants travaux sur les Alcyo-
naires, s'est élevé contre la division des Isidœ proposée par Wright et
Studer. 11 fait observer que la variabihté de forme des spicules chez cer-
taines espèces est telle que la séparation des genres fondée uniquement
sur les spicules peut devenir impossible. La difficulté est particulièrement
grande en ce qui concerne les genres Ceratoisis et Primnoisis, placés par
Wright et Studer dans deux sous-familles distinctes. Parmi les Alcyonaires
du cap de Bonne-Espérance examinés par l'éminent zoologiste anglais, il
en est un qu'il désigne sous le nom de Ceratoisis rainosa et qui a cependant
des caractères très nets de Primnoisis. L'étude des animaux du même
groupe rapportés de l'Antarctique par la Discovery l'a mis à même de
''^ Ch. GnAViER, Seconde expédition antarctique française (1908-1910).
Alcyonaires (1" note préliminaire) [Bull. Mus. Hist. natur., 1918, p. 454].
(■-) S. J. Hickson, Gœlentera Alcyonaria {JSalional AnCarclic Exjjedition. N atti-
rai Uislorij, vol. III, 1907, p. h).
Muséum. — xix. 3o
— A58 —
constater encore l'inconvénient résultant de la séparation des deux genres.
Le Ceratoisis (Primnoisis) antarctica a été trouvé dans la même localilé que
le Ceratoisis (Primnoisis) spicata. Le premier, indiscutablement, appartient
au groupe de nom générique Primnoisis, car aucun de ses spicules n'est
en saillie à la surface du calice ; le dernier, au contraire , a de très longs
spicules saillants à la partie supérieure du calice. Ces spicules du Ceratoisis
^ncata, avec leur- base bifide, ressemblent à ceux du Ceratoisis grandijlora
Studer; mais ceux du Ceratoisis grandijlora ont leur surface presque unie,
tandis que ceux du Ceratoisis spicata sont couverts de verrues. D'après
S. J. Hickson, les spicules saillants des calices du Ceratoisis spicata sont
caractéristiques du genre Ceratoisis; mais, par les verrues de leur surface,
ils sont aussi caractéristiques du genre Primnoisis. On pourrait songer à
cj-éer un genre intermédiaire; mais les caractères de l'axe sont les mêmes
de part et d'autre. S. J. Hickson est ainsi amené à proposer la fusion des
deux genres; le plus ancien, le genre Ceratoisis E. P. Wright, étant seul
conservé.
C. C. Nulting^'', dans son étude des Isidœ de l'expédition du Sihoga,
rappelle que les spicules des Ceratoisis sont de deiLx types généraux :
1° en fuseaux véritables, avec ou sans verrues, bifurques ou non à une
extrémité; a" en fuseaiLx aplatis, quelquefois en barres, avec extrémités
arrondies ou en biscuits. La forme de ces spicules peut s'approcher de
celle d'écaillés; mais, dans ce cas, leurs bords ne sont pas pectines, ni
garnis de processus branchus, mais ils sont quelquefois garnis de petites
pointes. Ces spicules paraissent à C. C. Nulting être Ijien distincts de
ceux des Primnoisis et cet auteur signale à ce sujet la difîérence frapjiante
que chacun peut constater dans la planche IX du mémoire de Wright et
Studer sur les Alcyonaires du Challenger entre les figures i-5 représen-
tant des spicules à'Acanella (tribu des Ceratoisidinee) et les figiu'es 6-11
relatives à des Mopseinœ. D'après le savant zoologiste américain, le Cera-
toisis spicata de Hickson n'est qu'apparemment intermédiaire entre les deux
genres Ceratoisis et Primnoisis. En réalité, les spicules de cette espèce
n'ont pas véritablement la forme des spicules caractéristiques du genre
Ceratoisis et, pai* les caractères de l'axe, ainsi que le déclare très nette-
ment Hickson , le Ceratoisis spicata se relie étroitement au genre Primnoi-
sis. Pour G. C. Nutting, le Ceratoisis spicata doit être rangé parmi les
espèces du genre Primnoisis.
A la même conclusion paraît se raUier W. Kiikenthal <^> dans son tra-
vail sur les Alcyonaires recueillis par la ff Deutsche Sudpolar Expetlitionn ,
à la station du ffGauss». Le Primnoisis armata de cet auteur rappelle le
") C. C. Ndtting, loc. cit., p. 3.
'"-) W. KiJKENTHAL, Deutsche Sudpolar Expédition, Bd XIII, 19121 Zool. V,
p. 339.
— Zi59 —
Ceraloisis spicata de Hickson par les grands spicules saillants de la partie
supérieure des calices; mais si l'on consitlère les autres spicules cpii
constituent l'armature des polypes, l'Alcyonaire en (piestion ne peut être
détaché du genre Primiwisis.
Il est hors de doute, ainsi que Hickson le mentionne, cp.i'on observe
fréquemment de grandes variations dans la forme des spicules chez une'
même espèce ; mais , d'autre part , il est certain que si l'on examine atten-
tivement, non pas seulement les grands spicules saillants du sommet des
calices chez certaines espèces de Primnoisis, mais aussi les autres spicules
formant la cuirasse des polypes, on peut parvenir à séparer les espèces de
ce genre de celles du genre Ceraloisis, qX dans l'état actuel de nos connais-
sances, il est plus sage de conserver les deux genres.
Le genre Primnoisis mis à part, les autres Mopscinœ se ramifient très
généralement dans un même plan. Le genre Mopsea Lamouroux, qui
donne son nom à la tribu, paraît se séparer nettement des autres par les
caractères de l'axe, dont les entre-nœuds calcaiies sont lisses ou cannelés
et dépourvus d'épines'''; c'est celui qui compte le plus d'espèces et il
semble bien liétérogène , d'ailleurs , par la variété de son port et de son
mode de ramification , et aussi par celle de l'épaisseur du cœnenchyme cl
de la disposition des ))olypes. Par ses espèces à ramifications nombreuses,
à cœnenchyme relativement épais, à polypes serrés les uns contre les
autres, comme le Mopsea flahoUum Thomson et Mackinnon, il se rattache
au genre AcantJioisis Wright et Studer. Par ses espèces à ramifications
très réduites, à cœnenchyme mince, à polypes assez largement espacés,
comme le Mopsea alba Nutting, il se relie au genre Notîsis Gravier. Les
deux autres genres Peltastisis Nutting et Chelidoiiisis Studer ont moins
d'aflinité avec les précédents que ceux-ci n'en ont entre eux. Le premier,
])ar les spicules de ses calices , se classe parmi les Mopseiiiœ. Mais , avec
ses polypes unisériés et ses opercules formés chacun de huit grandes
plaques triangulaires ou quadrangulaires , il a une physionomie tout à fait
à part. Quant au genre Chelidonisis , il ne se relie guère aux Mopseinœ
que par les côtes dentelées de ses entre-nœuds calcaires qui rappellent
celles des Acanthoisis et aussi, quoique à un moindre degré, par la min-
ceur du cœnenchyme et l'écartement des polypes; par ses spicules, il
appartient indiscutablement à la tribu des Isidime. Il est à noter qu'on ne
connaît aujourd'hui qu'une seule espèce de chacun des genres Acanthoisis
Chelidonisis et Notisis et deux espèces du genre Peltastisis. Il est fort pos-
sible que lorsqu'on aura trouvé d'autres formes de chacun de ces genres ,
'■' Toutefois, chez la Mopsea diehotoma (L.), d'après Wriglit et Studer {loc.
cit., p. Aa) : trin tlie stem, tlie cafcareous joints are sliglitiy compressed in onc
plane and clistinctl^ lluled lougitudinally; sumetimes tlie ribs between tlie longi-
tudinal furrows sliow sliarp indented edges.»
3o.
— /i60 —
on soit conduit à remanier com])lètement les coupes génériques de cette
tribu, dans laquelle s'accuse déjà fortement l'hétérogénéité du genre
Mopsea Lamouroux.
SVR UN TYPE d'AlCYONÀIRE
DES Collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris,
TlIOUARELLA ANTAECTICA [ValENCIENNEs) ,
PAR M. Ch. Gravier.
L'expédition de la Vénus (i 836-1 889), commandée par le capitaine du
Petit-Tlîouars ''>, recueillit aux îles Malouines ou Falkland deux exem-
plaires d'un Alcyonaire que Yalenciennes appela Primnoa antnrctica. L'un
de ces exemplaires est représenté planche XII, figure 9 (Zooj)hytes) dans
l'atlas — que n'accompagne aucun texte — consacré aux animaux rap-
portés par la Vénus. Ils existent tous deux encore dans les collections du
Muséum d'Histoire naturelle de Paris , où ils ont été conservés à sec depuis
le retour de l'expédition (1889); cette circonstance explique l'état de déla-
brement de ces deux types historiques. Je les ai placés dans l'alcool, où ils
ne continueront pas à se détériorer. Dans le bocal qui contient l'un des
exemplaires se trouve une étiquette manuscrite sur laquelle on lit :
Malouines
M. du Petit-Thouars
Expédition de la Vénus.
Ce bocal et celui qui renferme le second exemplaire portent chacun une
étiquette donnant les indications suivantes :
Primnoa antarctica
Vénus, Zoophytes, pi. 12, fig, 2.
Iles Malouines
M. du Petit-Thouars.
La colonie qui me paraît avoir été figurée par Yalenciennes est celle
qui est cassée en deiix, parce que c'est la seule qui possède encore une
partie de sa base élargie servant à la fixation sur le support qui a disparu.
'') Voyage autour du monde sur la frégate la Vénus, pendant les années i83G-
1889, publié par ordre du Roi, sous les auspices du Minisire de la Marine, pa
M. Abel du Petit-Thouars {Atlas de zoologie, Zoophyles, pi. 12, fig. 2,2 a
Paris, 18Z16).
— /i61 —
L'image est un peu plus grande que nature, car elle mesure 16 ccnliin. 5
de longueur alors que Taxe piùncipal de la colonie en question n'a que
i3 cenlim. 5. La silhouette de la Thounrella antnrctica est assez fidèlement
représentée ; cependant les ramifications sont un peu plus denses que ne
l'indique la figure 3. Quant aux calices grossis de la figure 9 a, lis ne
sont pas, il s'en faut, d'une exactitude irréprochidjle , surtout en ce qui
concerne les écailles marginales , qui ne sont qu'ap|)roximativement dessi-
nées. La couleur jaune de la figure -2 est encore 1res sensiblement celle
qui s'est maintenue jusqu'ici.
Dans son Histoire naturelle des CoralUaires (t. I, 1867, p. 1 /io),H.Milne-
Edwards donne de la Primnoa antavclica la diagnose suivante : rd'olypié-
roïde extrêmement délicat, dont les branches, presque' filiformes, sont
disposées irrégulièrement tout autour de la tige principale, de façon à
constituer une touffe en forme de goupillon. Papilles calicifères petites ,
mais très fortes, comparativement au diamètre de l'axe qui les porte. 1
Sous le même nom de Primnoa antarctica, J. E. Gray, en iSôy''', men-
tionne simplement :
P. antarctica. Valenciennes. Voy. Vénus, pi. 12, fig. 9.
South Polar Sea and Falkland Islands
Il n'est pas plus explicite , deux ans plus tard ^^> :
P. antarctica. Valenciennes. Voy. Vénus, pi. 12, lig. 9.
Hab. Falkland Islands
A. Kôlliker^^\ dans ses Icônes histiologicœ , indique pour les spicules des
calices les dimensions o millim. 18-0 millim. 63; il ne mentionne rien
pour les spicules de l'opercule ni pour ceux du cœnenchyme ; il ne dit
pas, d'ailleurs, où il a pris ses mesures; dans le texte qui précède, il dé-
clare qu'il n'a étudié exactement lui-même que les calices de la Primnoa
lepadifera Lamouroux; il donne cependant, dans la planche XVII, fig. 10-
i4, les images des s[)icules des Primnoa lepadifera, P.jlahellum, P. verlicil-
laris, P. regularis et P. myura.
S'armant de la description très sommaire de Milne- Edwards et des
figures données par Valenciennes , J. E. Gray ^*', sans fournir aucun
autre détail , fonde le genre Thouarella. Correctement , le genre , créé en
("' J. E. Gray, Synopsis of ihe Families of axiferous Zoophytes or barked Corals
{Proceed. of the Roy. Soc, Part XXV, 18.57, P- 286).
(^' J. E. Gray, Descriptions of some îiew Gênera of Lithophytes or slony Zoo-
phytes, Part XXVII, 1869, p. ^83.
'^' A. KoLLiKER, Icônes histiologicœ, 9'" Abtheilung, Leipzig, 1866, p. i35.
W J. E. Gray, Catalogue of Lithophytes , 1870, p. i5.
— /i62 —
mémoire de l'illustre marin , eût dû s'appeler Thouarselln et non Tlioua-
rella.
Un très grand nombre de polypes des types rapportés par du Petit-
Thouars se sont détachés de leurs brandies et sont tombés au fond des
bocaux. Dans la partie moyenne seule, les polypes sont restés en place;
au-dessus comme au-dessous de cette région, les branches sont à nu,
réduites à leur axe corné, très grêle, d'un jaune assez vif. L'axe princiiial
de l'un des cxemplaiies , fortement incurvé à sa base, mesure 9 centim. 5 de
longueur; il est incomplet à sa partie inférieure; la plus grande largeur
n'excède pas 3 centimètres; il est vrai que les extrémités de la plupart des
branches sont brisées. L'autre exemplaire, figuré par Valenciennes , mesure
environ 1 3 centim. 5 de longueur ; il est divisé eu deux fragments et il
possède une partie de la plaque basilaire qui le fixait au support.
Les branches, peu incUnées sur l'axe priucipal, s'insèrent tout autour de
ce dernier et sont assez rapprochées les unes des autres; beaucoup d'entre
elles restent indivises; celles qui se ramifient, à de très rares exceptions
près, ne donnent naissance c^u'à une seule branche de second ordre, géné-
ralement près de leur origine. Un grand nombre d'entre elles n'ont plus
leur extrémité distale, qui s'est détachée, sans doute, avec le groupe de
polypes qu'elle portait; les plus longues n'ont pas plus de 2 centimètres
de longueur.
Assez fortement inclinés sur l'axe, les polypes, dont le diamètre va en
croissant de la base au sommet, en général, sont insérés isolément. Les
plus grands d'entre eux ont au plus 2 millimètres de longueur et le plus
souvent moins. Ils sont beaucoup moins denses dans la partie proximale
des branches que dans la partie distale, où ils masquent complètement
l'axe qui les porte, ce qui donne lieu à des branches élargies à l'extrémité
libre, en massue, dont la silliouette rappelle celle qu'on observe chez la
Rkopalonella penduUna Roule, où se retrouve une disposition très analogue
des polypes.
Les calices sont complètement enveloppés de spicules eu écailles de
grande taille, plutôt disposées en spires qu'en séries longitudinales. Les
écailles marginales, au nombre de huit, ont une forme toute spéciale; elles
présentent leur maximum de largeur dans la région moyenne et se rétré-
cissent graduellement en avant, de façon à se terminer en pointe mousse.
Sui' la face inférieure tournée vers le polype, elles sont munies d'une arête
méchane longitudinale sur laquelle sont fixées des plates-formes transver-
sales (parallèles à l'écaillé), à divers niveaux, à bords dentés et de largeur
décroissant graduellement d'avant en arrière. Ces plaques transversales
prennent, sur certaines écailles, des dimensions relativement considérables.
L'arête médiane reste généralement saillante, en une ou deux pièces, au-
dessus de la plate-forme supérieure; parfois aussi, on voit deux arêtes
divergeant vers le sommet de l'écaillé. La face inférieure est couverte de
— /i63 —
petites verrues nombreuses, de petites dimensions et de disposition rayon-
nante à partir d'un nucléus très apparent. Le Jjord postérieur de ces
écailles est épaissi, très déchiqueté, avec de profondes écliancrures. Les
plus g'randes des écailles marginales ont jusqu'à o millim. 8 de longueur
et o millim. 6 dans leur plus gi'ande largeur; l'arête médiane, avec ses
plates-formes, a jusqu'à o millim. 56 de longueur et o millim. a3 de lar-
geur maxima. Les écailles de l'opercule sont également au nombre de huit.
Elles ont une forme foliacée et allongée, terminée en pointe mousse en
avant, avec une échancrure médiane très accusée en arrière; elles sont for-
tement repliées suivant leur plan de symétrie, de sorte qu'elles forment
une sorte de gouttière marquée sur la face opposée par une quille très
saillante à bord crénelé; chacune des moitiés est d'ailleurs une surface
gauche à allure très tourmentée; en outre, la quille dorsale est recourbée
en S allongée. Les plus grandes ont jusqu'à o millim. 67 de longueur et
o millim. 35 de largeur maxima. Elles présentent leur cavité vers l'exté-
rieur et, par conséquent, leur avèie vers le polype; dans leur ensemble,
elles forment un opei'cule bombé, à convexité tournée vers l'extérieur. Les
autres écailles des polypes ont leur partie antérieure fortement plissée, ce
qui donne lieu à des crêtes rayonnantes, bien marquées; immédiatement
en arrière des marginales, ces crêtes se continuent en avant, de façon à
former une pointe saillante médiane qui s'atténue beaucoup en arrière. De
chaque coté des crêtes, le bord antérieur est denté assez régulièrement; la
partie postérieure des écailles est fortement ondulée, avec un bord épaissi,
écbancré profondément et à contour très sinueux. De nombreuses verrues
sont assez régulièi'ement disposées en séries rayonnantes autour d'un
gros nucléus très marqué. Au voisinage du bord antérieur, on remarque
quelques pointes aiguës, en épines. Les plus grandes de ces écailles
ont 0 millim. 6 de longueur et o millim. 65 de largeur maxima.
Dans l'écorce, les spicules sont de formes et de dimensions extrêmement
variées ; le bord antéi'ieur est flenté ; le bord postéiieur, épaissi , écbancré
et déchiqueté; les verrues de la face interne sont assez petites, nom-
breuses, plus ou moins distinctement alignées en files convergeant vers un
nucléus très visible.
La base, un peu renflée, de beaucoup de polypes laisse voir, par trans-
parence, un corps orangé de teinte assez vive; quand on ouvre un de ces
polypes, on trouve, à la base, une calotte à fond un peu déprimé, conte-
nant quelquefois un peu de substance de même couleur. 11 est difficile , à
piemière vue, de savoir exactement ce à quoi correspond cette calotte,
étant donné que les deux exemplaires du capitaine du Petit-Thouars ont
été conservés à sec pendant plus de 70 ans. Mais à cause de leur couleur,
de leur taille, de leur situation, je suis porté à croire qu'il s'agit là d'un
mode d'incubation analogue à celui que j'ai observé chez la Rhopalonella
fcmhlhui Roule. L'axe principal et les branches qu'il fournit, et qui sont
— Ii6à —
grêles et souples, sont de nature cornée; leur couleur est d'un jaune assez
clair.
L'exemplaire- type de l'espèce dont il est question ici fut recueilli,
comme on Ta dit plus haut, par le capitaine du Petit-Thouars , aux îles
Malouines ou FalklanJ. La même espèce a été rapportée par le Challenger,
des îles Grozet, à la profondeur de 55o brasses (990 m.), d'un fond
dur formé de gi-aviers et de coquilles; elle fut décrite pour la première
fois par Wiight et Sluder''^. Ces auteurs n'ont pas donné la figure d'en-
semble d'une colonie, ni celle d'un calice; ils n'ont pas suffisamment
insisté sur les caractères spéciaux des écailles marginales des calices et , à ce
point de vue, la figure 6, planche XXI de ieiu- mémoire, correspondant à
ces spicules , n'est pas assez explicite.
J. Versluys ('', dans sa monographie des Primnoidœ du Slboga, a
ajouté quelques détails relatifs à la Tliouarella antarcùca, d'après un exem-
plaire sec qu'il a examiné au British Muséum et qui a été rapporté, comme
les types originaux, des îles Falkland, par le Capitaine Clark. Le zoologiste
hollandais fait observer que les exemplaires du Challenger ont un tout autre
faciès que cet exemplaire sec, qui est absolument conforme au type dessiné
par Valenciennes. Il se demande s'il ne s'agit pas de deux espèces distinctes
ou bien si l'aspect particulier des exemplaires du Challenger ne tient pas à
ce fait qu'ils proviennent de 990 mètres de profondeur, alors que les
autres vivaient beaucoup plus près de la surface.
Sydney J. Hickson'^', dans son étude des Alcyonaires de la rr National
Antarctic Expédition a, mentionne tpie la Thonarclla antarcùca a été re-
cueillie par la Discoverij en quatre stations différentes, à des profondeurs
comprises entre 96 et 25 /i brasses ( 1 78-/1 67 mètres). Je me demande si là
encore, il s'agit bien de la Thouarella antarcùca. La figure 19, pi. II, qui
représente une écaille marginale, me paraît se rapprocher davantage des
correspondantes de l'espèce décrite par W. Kùkenthal '*' sous le nom de
Thourella aff. variabilis que de celle que j'ai observée chez la Thouarella
antarctica authentique, dont l'arête médiane , avec ses vastes plates-formes,
est si frappante. D'autre part, la figure 2 4 , pi. II , d'une portion de branche
d'un spécimen sec, d'après une photographie, laisse dans le même doute.
Sans parler du nombre des écailles des polypes , beaucoup plus grand cpe
ne i'indifjue la figm-e , les polypes eux-mêmes n'ont pas le même aspect et
(') Wright et Th. Studeb, Report un the Alcyonaria {Reports on ihe scientific
Resuhs of the Voyage of H. M. S. Challenger, Zoology, vol. XXXI, 1889).
("-' J. Vebslcïs, Die Gorgonidender Siboga-Expedition, II, Die PriTanoidai, igoO,
p. 35.
(') S. J. HiCKSON, National Antarctic Expédition, Cœlentera Alcyonaria, vol. III,
p. 9, pi. II, fig. 19-26.
(^) W. KûKENTHAL, Deutschc Sùdpolar Expédition, Bd. XIII, Zoology, V, p. 3o5,
Taf. XX, fig. 3 et 3, Textfig. 9-12.
— /i65 —
ils sont plus rapprochés les uns des autres dans le type de l'espèce que
dans la figure en question.
Dans sa revision du genre Thounrella , J. Vei'sluys '*' divise les espèces de
ce dernier en deux groupes, l'un d'eux ayant pour type la Tliouarella Hil-
gcndorfi Sluder, et l'autre la TliouareUn antarctica. Les espèces de ce dernier
grou[)e, fait-il reniarcpxor, n'ont été, jusqu'ici, trouvées qu'au sud du
87" degi'é de latitude Sud, aux îles Falkland, au Burdwood Bank (au sud
de ces îles), aux îles Gough (au sud de Tristan d'Acunha), du Piince
Edouard et Heard, toutes situées dans les parties sud des océans Atlan-
tique et Indien.
Le genre Thouarella a été divisé par K. Kinoshita ^"' en deux sous-
genres : Thouarella s. st. et Diplocalypira ; le premier a un mode de divi-
sion pennée, avec branches secondaires, tandis que le second se divise
dichotomiquement et n'a point de branches secondaires ; les caractères des
polypes sont exactement les mêmes dans les deux sous-genres.
W. Ki'ikenthal <'^ a entrepris une nouvelle revision du genre Thounrella,
à la suite de son étude des espèces de ce genre provenant de l'expédition
antarctique allemande. Il fusionne le genre Amphilapliis Wright et Studor
avec le genre Thouarella; il admet les deux groupes fondés par Versluys,
auxquels il en ajoute deux autres, de sorte que le genre Thouai^ella se
ti'ouve partagé en quatre groupes ayant respectivement pour types : Thoua-
rella Hilgendorfi Studer, Th. antarctica ( Valenciennes) , Th. K6Uilceri\Yv\ght
et Studer et Th. rcgularls (Wright et Studer). W. Kïikenthal établit ses
divisions, moins d'après le mode de ramification que d'après la disposition,
le mode d'insertion et la configuration des polypes. II fait observer que,
dans l'architecture delà colonie , intervient fortement la convergence, qui
diminue singulièrement, au point de vue taxonomique , la valeur du mode
de ramifications. Celui-ci peut subir — et peut-être même fortement —
l'influence du milieu.
On peut se demander si, en pi'ésence de données plus complètes sur le
type pour lequel on a créé le genre Thouarella , on ne sera pas encoi-e
amené à un nouveau remaniement des coupes sous-génériques de ce dernier.
II est incontestable , en tout cas , que les écailles marginales de la Thoua-
rella antarctica authentique ont, avec leur arête médiane à plates-formes,
un faciès tout spécial tpi'on ne retrouve pas du tout chez la Thouarella chi-
lensis, par exemple, que Kiikenthal place dans le groupe Antarctica.
Le plus grand nombre des espèces du genre Thouarella sont antarctiques
ou subantarctiques. C'est un genre de mer profonde, dont quelques repré-
(•' J. Versluys, loc. cit., p. ai.
(^) K. Kinoshita, Diplocalyptra, eine neue Untergattung von Thouarella ( Prim-
noidœ) [Aimot. Zoolog. japonenses, vol. VII, part. I, 1908].
'^' W. KiJKENTHAL, loC. Cit., p. 3 97.
— A66 —
sentants s'élèvent cependant dans les eaux du littoral. Si — ce que l'avenir
nous apprendra — les espèces du Challc)i[>cr et de la Discovery appar-
tiennent réellement à la forme cjue Valenciennes a figurée en premier lieu ,
la Thoucirella anlnrcdca aurait une aire très vaste de répartition dans les
mers antarctiques.
Note sur le Cyclas australis Lamarck,
PAR M. Ed. Lamy.
S. dessin (1879, Mart. u. Chemn. Couch. Cab., 9° éd., Gycladeen,
p. \ho) acru pouvoir identifier au (Àjcha amtndis Lamarck (1818, /1(u"mj.
s. veii., V. p. 56o) le Corbicula australis Deshayes [Cyrena^ ( i83o, En-
cycl. Mèth., Vers, II, p. 5o; i835, Anim. s. vert., a' éd., VI, p. 978;
i854, Cat. Conch. Coll. Brit. Mus., p. aSo); Desbayes, cependant, avait
séparé nettement ces deux espèces, aussi bien dans la 9" édition des Ani-
mauœ sans vertèbres (VI, p. 270 et p. 978 ) que dans le Catalogue duBnlish
Muséum, où il rangeait Tespèce de Lamai-ck parmi les Pisum (p. 286).
En réalité, le CycUis austraUs[ Lamarck n'est ni un Corbicula ni un
Pisidium'^^^ et il appartient à un tout autre genre : c'est un Lasmi, comme
l'a dit, dès i85i, Gray {List Brit. Anim. Coll. Brit. Mus., pt. VII, MoH.
Aceph. , p. 89), qui le plaçait dans la synonymie du Lasœa rubra Mon-
tagu [Cardinm] (i8o3. Test. Brit., p. 83, pi. suppl. XXVII, fig. 4), en
même temps que le Bornia seminulum Pbilippi, VErycina violacea Scaccbi,
VAmphidesma nucleola Lamarck et le Cycladina Adansoni Gantraine ^'\
Gette véritable place générique du Cyclas australis Lk. est entièrement
confirmée par l'examen des coquilles qui ont servi de types à Lamarck
pour établu- son espèce : elles sont conservées au Muséum de Paiis, où
elles sont fixées sur trois cartons.
Le premier, avec cette inscription manuscrite de Lamarck : cf Gyclade
australe, Cyclas australis. Timor n, porte une valve isolée et quatre indi-
vidus complets ; tous d'assez forte taille, le plus grand mesurant 8 milli-
mètres de diamètre antéro-poslérieur, ils correspondent à la forme typique.
Les deuxième et troisième cartons, étiquetés l'un et l'autre par Lamarck:
rr Cyclas australis var. [2 ]. Port du roi Georges, supportent, l'un, 3 indi-
cé 11 existe un véritable Pisidium ayant ce même nom spécifique : le P. australe
Philippi (i836, Enum. Moll. SiciL, I, p. 89), d'Europe.
'-) U faut ajouter à cette synonymie, d'après Petit de la Saussaye (iSOg,
Cat. Moll. TpsL mers Europe, p. 4/i), VErycina Fontenayi Mlttrc (iS'ii, Rev.
Zoid. Soc. (Juv., IV, p. 65),
' — /i67 —
vidus et 5 valves, l'autre i individii et 12 valves : ces spécimens, de
dimensions beaucoup plus faibles (le plus grand ayant seulement h mil-
limèlres de longueur transverse), représentent la variété [2] mentionnée
par Lamarck.
Tons ces types, fixés sur ces trois cartons, proviennent du voyage de
Pérou et Lesueur (i8o3).
Mais , dans les collections du Muséum , ils ne sont pas les seuls Lasœa
ayant cette provenance.
Un autre carton porte également des spécimens minuscules qui,
recueillis [)ar ces mêmes voyageurs, appartiennent à la petite variété [2]
de Lamarck.
Enfin, sur deux cartons on trouve encore des coquilles rapportées aussi
par Péi'on et Lesueur, mais correspondant à la grande forme typique , et
sur l'un d'eux, il y a comme indication de localité : rrVan Diemenn.
Or, par leurs caractères et notamment par leur taille , elles concordent
pleinement avec un Lnsœa, précisément de Van Diemen, qui, mesui-ant
8 ;\ 9 millimètres de diamètre transverse, a été décrit par Deshayes (i8^3-
i85o, 7V. éUm. Conchyl., I, p. 760, pi. \l\ bis, fig. 16-19) sous le nom
de Poronia purpurascens Piécluz *''. Par suite, comme elles sont, en même
temps, inséparables des échantillons de Timor, auxquels Lamarck a donné
le nom de Cyclns mtstrnlis, il ne me paraît pas douteux qu'à cette dei-nière
espèce soit identique ce Poronia imrpurasccns (Récluz) Deshayes.
D'autre part, Récluz ( 1 84/i , Rei\ Zool. Soc. Cm. , Vil , p. 828 ) a affirmé
s'être assuré iyaç^ï Amphidcsma nucleola Lamarck [Anim.s.vcrt., V, p. ^98)
a été établi sur un individu d'une belle espèce de Poronia vivant sur les
côtes d'Australie, et non sur celles de France, comme le disait Lamarck :
fort pi'obablement cette espèce, de 5 à 6 millimètres, est encore la même
que le Cyclas aiisiraUs.
Récluz (i853. Jour», de Conchyl., IV, p. 5o, pi. Il, fig. 4-5) a décrit
également comme étant d'Australie un Poronia rugosa , long de 5 miWim. 5,
caractéi'isé surtout par sa sculpture consistant en grosses rides concen-
triques : or, parmi les grands échantillons de Lamarck appartenant à la
forme typique de son Cyclas australis , l'un d'eux, fortement ridé transver-
salement, correspond exactement à la description de ce P. riigosa Réel.,
qui ne sei'ait donc qu'une variété.
D'un autre côté, ce P. rugosa était déjà rapproché par Récluz du Poronia
scalaris Philippi (18^7, Zcitschr.f. Malak.,1^, p. 72), d'Australie, auquel
'') Deshayes identifiait ce Poronia kV Ami)hidesma purpurascens Lamarck (Anim.
s. vert., V, p. ^98). Mais Réduz (18^1/1, Rev. Zool. Soc. Cuv., VII, p. 828) a
déclaré, d'une façon caléjjoriquc, que celte espèce de Lamarck est le Mija nilens
Monlagu = Ervilia nitens Turton , et cette synonymie a été admise par ia plupart
des auteurs (voir Bull. Mus. Ilist. nat. Paris, XVIII, 1912, p. 16/1).
— A68 — ■
il a été complètement identifié par M. Gli. Hedley (1902, Scient. Res.
Exp. ffTlietisfl, MolL, Mem. Austral Mus., IV, p. 822), ainsi que trois
autres espèces ayant le même habitat: P. Parreijssi Phii. {loc. cî7., p. 78),
P. purpurata Phii. (ib'uL), Kellia balausùna Goukl (1861, Proc. Boston
Soc.Nat.Hist.,\m, p. 34).
Enfin M. Hedley réunit également au P. scalaris une espèce néo-calé-
donienne, longue de 3 millim. 5, décrite comme nouvelle, sous l'appella-
tion de Poronia nustmlis, par Souverbie (i863, Journ. de ConchjL, XI,
p. 287, pi. XII, fig. 8), qui a repris, sans s'en douter, le nom spécifique
déjà employé par Lamarck.
Par suite , il est possible que toutes ces différentes formes océaniennes
appartiennent à une même espèce de Lasœa. On peut néanmoins réserver
le nom d'austndis Lamarck {= purpurasceus Réel.) aux spécimens de
grandes dimensions et celui de scalaris Phii. (= rugosa Réel.) aux échan-
tillons de taille moyenne caractérisés par une forte sculpture concen-
trique. Quant aux petits exemplaires, correspondant à la variété [2] de
Lamarck (= austmlis Souverbie), ils ne paraissent offrir aucun caractère
réellement précis les différenciant du Lasœa ruhra Mtg. européen '''.
(') En dehors de ces formes océaniennes, io Lasœa ruhra Mtg. est une espèce
cosmopolite, qui habite non seulement les mers d'Europe (où il existe d'ailleurs
une forme voisine, le L. pumila S. Wood [Kellia]), mais qui, soit sous son nom,
soit sous d'autres appellations, a été signalée aussi de localités très éloignées :
Maroc, Açores, Mauritanie, Sénégal [Chama poron Adanson — Poronia Adansonia
Récluz (nott Cantraine)], Guinée, Afrique australe, îles Saint-Paul et Amsterdam
(cet habitat, signalé par M. Ch. Vélain a été récemment révoqué en doute, sans
raison bien convaincante, par M. G. DoUfus, m Dautzonberg, Acl. Soc. Litin. Bor-
deaux, LXIV, 1910, p. 178), Kerguelen [Lasœa consanguinea E.-A. Smith],
îles Falkland et Orcades du Sud, détroits de la Terre de Feu, détroit de Magel-
lan [Kellia miliaris Philipps], Pérou [Poronia Petitiana Récluz], Californie (Car-
penter, outre le L. ruhra, dont il a fait connaître une var. subviridis, a signalé
également de Mazatlan deux autres espèces: L. Irigonalis et L. oblonga), îles
Alaska, Japon. [Le Kellia riibra, indiqué par Gould de la côte Atlantique de
l'Amérique septentrionale, n'est pas l'espèce de Montagu : identifié par Jeffreys
au Cyamium minutum Fabr. , il a reçu de Stimpson le nom de Kellia planulata
et il a été placé par M. Wm. H. Dali dans le genre Mysella.]
— /i69 —
Mollusques terrestres et fluviàtiles
DE l'Asie Antérieure,
PAR M. Louis Germain.
6e NOTE.
Catalogue des Pélécypodes de la Syrie et de la Palestine
(!)
Les Pélécypodes sont tiès abondamment répandus dans les eaux douces
de la Syrie et de la Palestine. Ils appartiennent à un petit nombre de
genres répartis dans les cjuatre familles des Unionidœ, des Sphœiidœ, des
CorbicuUdœ et des Dvc'mensidœ. Les genres dominants, ceux qui donnent
à la faune du pays son cacbet particulier, sont les Corbicuh pour les Cijre-
nidœ, les Leguminaia et les Viiio pour les Unionidœ. Le genre Gabillotia,
bien que spécial à l'Asie Antérieure, reste peu répandu en Syrie et en
Palestine , où il n'est représenté que par une seule espèce.
Les Leguminaia et les Unie vivent en colonies populeuses dans toutes
les eaux douces de la Syrie et de la Palestine. Ils possèdent un polymor-
phisme très étendu, tout à liut comparable à celui de nos Unios et Ano-
dentes d'Europe. Aussi n'est-il pas étonnant que les espèces aient été
multipliées. En réalité, les Unio n'appartiennent qu'à deux séries : celle
des Rhombunio, rappelant notre groupe européen occidental de ïUnio Utto-
ralis Cuvier ''', et celle des Limnium, parallèle au groupe européen central
de VUnio tumidus PliilipssonC.
Dans la liste suivante , je n'ai que très sommairement cité les synonymes
principaux. Je reviendrai d'ailleurs longuement sur cette question dans
mon mémoire , actuellement à l'impression , sur les Mollusques terrestres
et fluviàtiles recueillis en Syrie par M. Henri Gadeau de Kerville. On y
verra les raisons qui m'ont fait rejeter en synonymie un assez grand
nombre d'espèces insuffisamment caractérisées.
Ce catalogue fait suite à celui que j'ai publié, l'an passé, sur les Gasté-
ropodes <''\ La faune malacologique extramarine de la Syrie et de la Pales-
(') Voir le Bulletin du Muséum d'Histoire nalurelle , Wll , 1911, n" 1, p. 271;
n° 3, p.' 63; n° 3, p. iio,et n" 5, p. 338; XVIII, 1913,11° 7, p. lilio.
(^) CuviER (G.), Tableau élément.; 1798, p. ^25. C'est VUnio rhomboideus des
auteurs français (non Mya rhomboidea Schroter).
(') Philipsson (L. m.), Disserlalio hislor.-naturalis sistens nova Testaceorum
gênera, 1788, p. 17, n" 3.
W Germain (Louis), Mollusques terrestres et fluviàtiles de l'Asie Antérieure;
5" note : Catalogue des Gastéropodes de la Syrie et de la Palestine {Bull. Mus.
Hist. natur., Paris, 1912, p. kUo-lx^z).
— Zi70 —
tine comprend ainsi 828 espèces, nombre i-elativement considérable et
qui montre toute la richesse d'une région qui commence à être bien
connue.
Famille des U^IOXID.*:.
Genre GABILLOTIA Servain, 1890.
1. Gabillotia PSEDDODOi'sis Locard.
= Gabillotia Locardi Servain.
Genre LEGUMINAIA Conrad, 1860.
2. Leguminaia (Legumlnaia) mardinensis Lea.
— Legummaia Chantrei Locard; Leguminaia Bourguignati Locard.
3. L. (L.) TRiPOLiTANA Bourguignat.
h. L. (L. ) Wheatleyi Lea.
5. L. (L.) Sadlcyi Bourguignat.
6. L. (L.)MiCHONi Bourguignat.
7. L. (Pseddolegujunaia) Chantrei Locard.
= Leguminaia Locardi Simpson.
Genre UNIO Pbilipsson, 1788.
S 1.
8. Umo (Rhombunio) semirdgatus de Lamarck.
= Unio UUoralis Mousson , non Cuvier ; Unio emesaensis Lea ; Umo
damascensis Lea; Unio oronleseensis Lea; Unio Roihi Bourguignat;
Unio Simonis Tristam ; Unio mavis-galilœi Locard ; Unio Luijnesi Bour-
guignat; Unio Galilœi Locard; Unio timius Locard; Unio rhomboi-
dop-sis Locard.
Je considère les Unio Rollei Kobelt, Unio tracheœ RoUe et Kobelt, Unio
Wagneri Rolle et Kobelt, Unio halepensis Kobelt (et sa variété Cazioli
Kobelt), Unio corbiculifomiis (Boiu-guignat) Kobelt, Unio babensis Kobelt,
Unio Nœgeli Kobelt, Unio blanchianus (Letourneux) Kobelt et Unio De-
champsei Kol)ell , comme des formes locales qu'il convient de rattacher à
YUnio semiriigaius de Lamarck.
9. Ll. (Rh.) Gr^eteri Kobelt.
10. U. (Rh.) beroeds Kobelt.
11. U. (Rh.) abrus (Bourguignat) Kobelt.
Cette espèce n'est probablement qu'une anomalie de VUnio
semirugatus de Lamai'ck.
— M\ —
12. U. (Rh.) homsensis Lea.
= Unio orphacusis Lea; Unio kullelhensis Lca; Vnio mardinensis
Lea.
13. U. (Rh.) episcopalis Tristam.
lit. U. (Rh.) Barroisi Drouët.
Vai'. elliptica Germain, nov. var. (Lac de Homs).
S 2.
15. U. (Rii.) Delesserti Boiirguignat.
16. U. (Ru.) Bf.ucuieri Bourgiiig-nat.
^Unio oriciUalis Bourguigiiat, non Lea.
S 3.
17. U. (Rii.?) svRiAcus Lea.
S II.
18. U. (Limniim) tigridis (de Fériissac) Bourgiiignat.
= Unio tigris de Férussac , mss. ; Unio dignatus Lea.
19. U. (L.) SciiwARzii Kobelt.
20. U. (L.) TERMiNALis Boui'giiignat.
= Unio Pietri Locard ; Unio Lorteli Locai'd ; Unio Trislami Locard ;
Unio tiberiadensis Locard; Unio prosacrus Bouiguignat; Unio aœiacus
Locard ; Umo suhtigvidis Letourneux ; Unio anemprosthus Bourguignat ;
Unio Chantrei Locard; Unio RaijniondiBouvgmgnat; Unio zabulonicus
Kobelt, non Locard.
Var. ELLiPsoiDEDS (Bourguignat) Locard.
= Unio genezarethensis Letourneux; Unio Jauberli Bourguignat;
Unio zabulonicus Bourguignat; Unio anliochianus Locard.
21. U. (L.) HERODES Rolle et Kobelt.
22. U. (L.) KuwEiKENSis Kobclt.
23. U. (L.) BERYTENsis Rolle et Kobelt.
Cet Unio est une variété syrienne de YUnio [Limnium) cilicus
Kobelt et Rolle, espèce très répandue en Asie Mineure.
2^1. U. (L.) RAYMONDOPSis (Bourguigûat) Kobelt.
25. U. (L.) Grelloisi Bourguignat.
= Unio jordaniens Boui'guignat.
Var. LUNULiFER Bourguignat.
— â72 —
§5.
26. U. (L.) HuETi Bourgiiignat.
27. U. (L.) EuciRRus Boiirgiiignat.
S 6.
28. U. (L.?) DELicATDs Lca.
Fajiille des SPHiERlDiE.
Genre SPH.ffiRIUM Scopoli, 1777.
29. ?Sph*rii]m (Musculium) lacustre Mïiller.
Espèce douteuse pour ia faune syrienne. Elle a été signalée par
M. Ph. Dautzenberg d'après les récoltes de Th. Barrois à Aïn-ei-
Mousaieh.
30. Sph. (Calycdlina!) sp. ind.
Un SpAepn'?»», spécifiquement indéterminable , a été recueilli dans
les marettes bordant le Barada, à Hidachariyé, dans la région ver-
doyante de Damas (entre 65o et 700 mètres d'altitude), par
M. H. Gadeau de Kerville.
Genre PISIDIUM G. Pfeifîer, 1821.
31. PisiDicM (Fossarixa) cedrorum Glessin.
Var. baradensis Germain, nov. var. (mares à Hidacbariyé, sur
les bords du Barada, dans la région verdoyant' de Damas).
Famille des CYREiVIDiï:.
Genre CORBICULA Megerle von Mùhlfeldt, 1811.
32. CoRBicuLA FLUMINALIS Millier.
= Cyrena orientalis de Lamarck ; Cyroia cor de Lamarck ; Cyrena
fiiscala de Lamarck ; Cyrena consohrina CaiUiaud ; Cyrena Frkvalds-
kyana Zelebor; Cyrena Saulcyi Bourguignat; Cyrena Mullzaniana
Glessin ; Cyrena compressa (Glessin ; = Corbicula syriaca Bourguignat
Corbictila Feliciani Bourguignat; Corbicula hebraica Locard.
Var. CRAssuLA Mousson.
— àlS —
Famille des DREISSEI^SIDiK.
Genre DREISSENSIA van Beneden, i835.
33. Dreissensia Bourguignati Locard.
Var. Chantrei Locard.
Contributions 1 là Favï^e màlacologique
DE Madagascar,
par m. Louis Germain.
I
Le Genre CI.AVATOR.
Le genre CJavator a été créé, en 1860, par le D"^ E. von Martens''',
pour les Hélix ohtusata Gmelin '"' et Bulhims clavator Petit'''. Il renferme
un petit nombre d'espèces localisées à Tile de Madagascar, et dont la po-
sition syslématicpie réelle est encore inconnue.
\\. Beck'*' et J. G. Albers '^' classaient ces animaux dans le genre Ohc-
liscus; depuis, la plupart des auteurs les ont placés dans la sous-famille
des Stenogyrin/E, démembrée des Achatimd^. Cependant quelques natu-
ralistes, comme P. Fischer'*' et le D' W. Kobelt ''\ considèrent encore les
Clavator, soit comme des Helicidœ , soit comme des Buliininidœ. C'est que
leur coquille rappelle, selon les espèces considérées, tantôt celle des Sté-
nogyres et tantôt celle des Bulimes (et, plus spécialement, les genres
Placostylus et Thaumaslus). Mais, comme l'anatomie de ces animaux est
entièrement inconnue, il est encore impossible de les classer avec une
absolue certitude.
O Martkns (D' E. von) in Albeus (J. C), Die lïelicccn nach Natûrlicher Ver~
wandtschaft , 2" éd., 1861, p. 3 12.
('-' Gmelin, Sysleiiia nalurœ, éd. XIII, 1788, p. 3655.
(3) Petit de la Sacssaye, Revue el tnagasin Zoologie, iS'ii, p. 3 cl pi. XGIV.
(^' Beck (H.), Index MoUuscorum , 1807, p. 61.
'■'' AtBEns (J. C), Die Ileliceen , i85o, p. 17a.
'''' FisciiEi! ( D"^ P.), Manuel de Concliyliologie el de Paléontologie conchyliolo-
giqiie, 1887, p. 472.
('' KoBELT (D' VV.), Die Familie Biiliminida? in MinriNi et Ciiemnitz, Syslenial.
Conchylien-Cabinet, 2° éd., 1901, p. tJ'ig-OSS.
Mdséum. — XIX. 3i
Il esl cependant probable que les Clavator constituent un genre aber-
rant de la sous-famille des Steitogyrinœ. Quelques faits viennent à l'appui
de cette manière de voir, La columcUe, qui esl subvert icale, plus ou
moins nettement plissée et non tronquée, rappelle celle des Limicolaires.
Mais le meilleiu- caractère est tiré de l'ornementation sculpturale des
jeunes. Dans un lot de Clavator clavator Petit,
recueillis fossiles dans les dunes du Faux Cap
par F. Geay et dont M. le Professeur Marcellin
Boule a bien voulu me confier l'étude , se trou-
vaient deux exemplaires jeunes d'une variété
que j'ai nommée variété anteclavalor Germain.
Ces jeunes individus, qui n'ont encore que
3o millimètres de longueur, ont une coquille
nettement conique, faiblement ombilifpiée, avec
un dernier tour ventru présentant une indica-
tion carénale qui disparaît entièrement chez
l'adulte. Le tout est orné (fig. i) de stries lon-
gitudinales obliques, fortement accentuées, sub-
régulières qui, au dernier tour, deviennent
beaucoup jilun fines dans la région infracarénale ,
exacteincnt comme chez les espèces des genres Tri-
chodina, Pseudoglcssula, Prosopeas, etc., de la
sous-famille des Stenogyrin/E.
Les Clavator sont des animaux très poly-
morphes; aussi a-t-on multiplié les espèces bien
qu'elles soient réellement peu nombreuses. Je
groupe celles actuellement connues en deux sous-genres : Clavator (sensu
stricto) q[ Pseudoclavator Germain, nov. subg.
Voici le catalogue des Clavator de Madagascar.
Fig. I.
Clavator clavator Petit,
var. anteclavalor Germain
Exemplaire jeune
montrant la sculpture;
X 2 environ.
I. CLAVATOR sensu stricto.
Type : Bulimus clavator Petit.
SI.
1. Clavator (Clavator) clavator Petit.
iS^j'i. BaUmus clavator Petit, Revue magasin Zoologie; p. 3, pi. XCIV.
Var. anteclavator Geimain, nov. var.
C-ette variété , découverte par le voyageur F. Geay dans les dunes cpia-
ternaires du Faux Cap, sera i)rochainement décrite et figurée dans les
Annales de Paléontologie.
— 475 —
2. C. (C.) EXiMiA ShiUtlevvoi'lh.
i859. Spiraxis e.vimiu Shvttlewot^tb , Mittheil. Bernischen natttrforsch. Gesellsch.;
p. 9 08.
Var. hei'ciilea Ancey.
1886. Bulmus hevculeus Ancey in Mabille, Bulletin soc. jthilomathique Paris;
7* série, X, p. 1 98.
Var. Balstoni Angas.
1877. BuUtnus Balsloni Angas, Proceed. Zoological Society London; p. 527,
pi. LIV, ilg. 7.
3. G. (C.) Grossei Kobelt.
1901. Clavator erimius Kobelt in Martini et Chemniïz, Systemat. Conchylien-
Cabinet; a" éd., p. 65/i,Taf. C, fig. 2-3.
Cette coquHie, qui avait été figurée par H. Crosse et P. Fischer''' sous
le nom de Clavator exiinius, n'est probablement qu'une variété de cette
dernière espèce.
h. Clavator (Clavator) Johnsoni Smith.
1882. Stenogyra (Clavator) Johmoni Smith, Proceed. Zoological Society of London;
p. .^83, pi. XXII, fig. 5.
S 2.
5. Clavator (Clavator) Grandidieri Crosse et Fischer.
i868. Buhmus Grandidieri CnossE et Fischeu, Journal de Conchylioluiric ; p. 182,
pi. VII, fig. 1.
Espèce décrite sur fies individus recueillis fossiles dans les thmes du
Cap Sainte-Marie et qui, depuis, a été retrouvée à l'état vivant.
Variété placostijloides Koljelt.
1900. Clavator placostyloides Kobelt, Nachrilsbl. d. deutscliea Malakozooloff. Ge-
sellsch.; p. 21.
G. Clavator (Clavator) obtdsatcs Gmelin.
1788. Ileli.i obtusata Gmelin, Systema nalitr. ; Ed. XllI, p. 365.5 [= Buliiiius
calcareus Bruguièue, Encyclopédie méthodique. Vers; 1789, p. 398,
n" 5o].
C) Chosse(H.) et Fischer (P.) in Grandidieh (A.), Histoire physique, natu-
relle et politique de Madagascar; XXV, Histoire naturelle des Mollusques,
])\. XXII, lig. 1-1 a.
3i.
— àl6 —
7. Clavator (Glavator) subobtdsatus Crosse et Fischer.
1868. Bulimus subobtusatus Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie;
p. i83, pi. VII, fig. 7.
Cette espèce n'est encore connue qu'à l'état fossile. Elle est très voisine
de la précédente dont elle ne constitue sans doute qu'une variété.
8. Glavator (Clavator) Moreleti Deshayes.
1821. Bulimus Moreleti Deshaïes m de Férussac, Histoire tiatur. génér. et partie,
des Mollusques; II, p. 11 4, pi. CLIV, fig. 5-6.
9. Clavator (Clavator) Hcmbloti (Ancey) Mabille.
1886. Bulimus Humbloti Ancey in Mabille, Bulletin soc. philomalhique Paris;
7' série, X, p. 197.
Il est probable que le Clavator Htimbloti Ancey n'est qu'une variété
locale du Clavator Moreleti Deshayes.
10. Clavator (Clavator) Watersi Angas.
1878. Bulimus Watersi Angas, Proceed. Zootogical Society of London; p. 3ii,
pi. XVIII, fig. 1.
s 3.
11. Glavator? (Glavator?) sceptrdm Beck.
1887. Obeliscus sceptrum Beck, Index Molluscorum; p. 61, n° 2.
Cette espèce est absolument inconnue , n'ayant jamais été ni décrite ni
figurée. Elle est seulement citée par Beck avec l'indication cri. de Mada-
gascar n.
II. PSElJDOCIiAVATOR Germain, nov. sahg.
Type : Bulimus Favatmei Bruguière.
Seul, jusqu'ici, le D' W. Kobelt a classé le Bulimus Favannei Bru-
guière dans le genre Clavator ('^ Ce rapprochement est parfaitement
exact, l'espèce de Bruguière possédant l)ien les cavuclères génériques des
Clavator. Mais le Bulimus Favannei BvuguiëvG , doit élre considéré comme
le type d'un sous-genre particidier, auquel je donne le nom de Pseudo-
clavator. Les Pseudoclavator diffèrent des Clavator vrais par la forme ])lus
courte de leur coquille, par leur ouveiluie flifférenle et })ar leur orne-
mentation picturale. Les espèces que je rapporte à ce sous-genre sont les
suivantes.
(^) Kobelt (D' W.). Die FaniHie Biiliininidae in Martim et Chemnitz, Sysle-
mat. Conchyl.-Cabinet; û' éd. 1901.
— 477 —
12. Clavator (Pseddoclavator) Favannei Bruguière.
1819. Bulimus Favannei Bruguière m de Lamarck, Histoire natur. anim. sans
vertèbres; VI, p. 190.
13. Clavator (Pseudoclavator) Heimburgi Kobelt.
1901. Clavator Heimburgi Kobelt, Nachrichtsbl. d. detUschen Malakozool. Ge-
sellsch.; p. 96, et in Martini et Chemnitz, Systemat. Conchyl.-Cabitiet;
s' édit.; p. 780, taf. CVII, fig. i^-i li.
Cette espèce appartient incontestablement au même groupe que la pré-
cédente, dont elle diffère surtout par sa forme moins ventrue et sa callosité
aperturale plus marquée.
14. Clavator (Pseudoclavator) crassilabris Gray.
i83i. Bulimus crassilabris Gray, Proced. Zoological Society of London; p. 66.
1889. Bulimmus crassilabris Crosse et Fischer, Mollusques in Grandidier, Hist.
jihys. natur. polit. Madagascar; XXV, pi. XXI, fig. 7.
Contributions à la Faune Malacologique
DE Madagascar,
par m. Louis Germain.
II
PROPEBIiOYETIA Germain , nov. gen.
Il existe, dans les régions orientales de l'Afrique''', des Mollusques
assez particuliers découverts par le voyageur français G. Revoil et décrits
par J.-R. BoDRGuiGNAT sous le nom de Bloyetia^^K Ces animaux, dont on
connaît actuellement une quinzaine d'espèces, appartiennent à la famille
des Helixarionidae. Ils sont apparentés au genre £«/o?</.rm Bourguignat '^\
ce qui les rattache aux Trochonanina et, plus particulièrement, aux espèces
du sous-genre Marlensin.
('' Notamment dans la vallée de l'Ouébi, où ont été trouvées les premières
espèces décrites.
(■-) B0URGUIGNAT (J.-R.), Mollusques de l'Afrique équatoriale, de Moguedouchou
à Bagamoyo et de Baganioyo au Tanganika; mars 1889, p. 98 [= Guillainia
BouRouiGNAT, Helixarionulae des régions orientales (^Abyssinie , Gallas, Çomalis,
Zanguebar et Mozambique) de l'Afrique; mars i885, p. 16; non Guillainia
Crosse, 188/1, Journal de Conchyliologie, p. 870].
t^' BouRGciGNAT (J.-R.), loc. supva cit, ; mars i885, p. 19.
— 478 —
Les espèces les plus typi(|ues sont les Bloyetia Revoili Bourguignal '''
et Bloyetia magtiifua Bourguignal '"^ qui \ ivent dans la vallée fie TOuébi.
On pouvait admettre que des Gastéropodes si spécialisés"' et relative-
ment aussi étroitement localisés ne présenteraient i-ien de comparable dans
la liume des autres régions de l'Africpie. Or, en étudiant les Mollusques de
Madagascar, on est tout surpris de retrouver une espèce-qui présente les
plus grandes ressemblances avec les Bloyeties. Cette espèce a généi'alement
été désignée, juscpiici, sous le nom de Nanina CJiaateUi de Férussac '*'.
Voici, tout d'abord, les principaux caractères comparatifs du Naniiia
ChasteUi de Férussac, et du Bloyetia magnifica Bourguignat.
Nanina Chastelli. Bloyetia magnifica.
Coquille de forme subglobuieuse Coquille de forme subglobuleuse.
Sj)ire composée de 7 tours à Spire composée de 6-7 tours con-
croissance lente et régulièi-e, le der- vexes croissant lentement, le der-
nier médiocre, comprimé, nette- nier médiocre, subconiprimé-ari-ondi
ment subanguleux à sa naissance, avec une indication anguleuse à son
l'indication d'angulosité restant sen- origine,
sible jusqu'à l'ouvei-ture.
Ouverture semi - ovalaire, assez 0?u'er/wre semi-ovalaire, étroite,
étroite.
Ombilic étroit, légèrement recou- Ombilic étroit, partiellement re-
vert par la patulescence du bord co- couvert j)ar une patulescence à peine
lumeilaire. plus forte du bord coluinellaire.
Dimensions. Diamètre maximum Dimensions. Diamètre maximum
de la coquille : a3-3o millim.; liau- de la coquille : 20-96 millim.; bau-
teur totale : 12-18 millim. teur totale : i3-2o millim.
Test calcaire, opaque, assez pe- 7es< calcaire , opatpie, pesant,
sant.
Co/orai/oH générale d'un gris bleu- Coloration bleuâtre avec mar-
âtre avec marbrures brunâtres ou brures brunâtres ou vineuses dis-
cbocolat disposées sans ordre, bien posées sans ordre et presque toujours
plus nombreuses en dessus qu'en absentes en dessous,
dessous.
C BouitGUiGNAT (J.-R.), hc. supra cit.; mars 1889, !'• ^o, pi, I, (ig. A-G
(= Guitlainia Revuili Bourjjuignat , toc. supra cit.; mars 1880, p. 17).
(■2) Bourguignat (.I.-li), lue. supra cit.; mars 1889, P- 3i, j)!. I, %. 7-8
(= Guillainia mugnijica Bourffuifrnat, loc. supra cit.; mars i885, p. 18).
'•'•) On pourrait consitlérer les Bloijetia — ainsi, d'ailleurs, que les Ledoulxia
— comm(> dos Mmtnnsia adaj)tés à la vie désertique.
'*' Voir, j)lus ioiii, la synonymie de celte espèce.
Muséum. — M. Louis Germain.
Pl. XIX.
Pi.r. 2. — PvopebUnjelm Chaslelli de Férussac.
Tours embryonnaires; X i5.
Fijj. 3. — Bloyetm magnifica Bourgulgnat.
Tours embryonnaires; X i5.
— ^i79 —
Inlérieiir de l'oiwerUive inari'Oii Iiilérieiii- de Vmceiiui-c (rua mar-
hrilhinl. rou foncé brillant, parfois presque
noir.
Sculpture. Tours eml)i'yonnaires Sculpture. Tours eml)ryonnaires
presque lisses, avec sculpture re'ti- presque lisses avec scul|)ture rélicu-
culée evlrêmemenl fine : stries Ion- lée très fine : stries longitudinales
gitudinales un peu écai'tées et sub- serrées, subrégulières, coupées de
égales, coupées de stries spirales, stries spirales à peine plus accen-
surtout réparties dans la région des tuées, très serrées et sul)égales '''.
sutures, plus fines et moins nom- Sur les antres tours, les stries lon-
breuses que chez les i?%c;;V/'''. Sur gitudinales sont assez fortes; elles
les autres tours, stries longiludi- deviennent fortes, oljliques et irré-
nales assez fortes, très obliques, gulièi'es au dernier tour oii elles ont
irrégulièi-es, aussi accentuées, au sensiblement les mêmes caractères
dernier tour, en dessus qu'en des- en dessus qu'en dessous (pi. XIX,
sons ( 1)1. XIX, fig. 2). fîg. 3).
On voit, à l'evamen de ce tableau, la concordance des caractères, ce
qui justifie parfaitement le rap})rocliement que je propose. L'espèce de
Madagascar et les Bloyelia de l'Afj-ique orientale oiïrenl-elles des différences
analomiques? C'est ce que nous ne pouvons préciser actuellement. Les
seuls détails ([ue nous possédions sont ceux donnés pai- J.-R. Bourguignat,
d'après les indications cjui lui avaient été fournies par A. de Saint-Simon.
Ils ont trait au Bloyetio Revoili Bourguignat :
ff L'animal est jaunâtre, avec un collier d'un beau noir ardoisé. I^a mâ-
choire et le ruban lingual présentent une disposition à peu près analogue
à celle des Hyalinies eui-opéennes.
ff L'appareil reproducteur offre une glande copulati-ice volumineuse, un
fourreau de la verge étranglé à sa parlie moyenne et se prolongeant, à
partir de l'insertion du canal déférent, eu un long flagellum filiforme'^'.:?
Ces caractères rappellent tout à fait ceux des Trochonanina et il est à
présumer, étant donné les affinités que nous venons de signaler dans la
tableau précédent ^'^' que les Bloijetia et la Nanine de Madagascar ont aussi
quchpies caractères anatomiques communs. C'est pourquoi je pro|)ose de
classer le Naniiin Chmtelli de Ferussac dans un genre nouveau se plaçant
au voisinage des Bloyetia et auc|uel je donne le nom de Propebloyetia.
An point de vue zoogéogi'aphi(pie, le rapprochement que je viens de
C Grossissement : 100.
(^' Bourguignat (J.-l^.), loc. supra cit.; mars 1889, p. 99.
'■') Kl, notamment, colles ayant trait à rornementation scnipturale qui est, ty-
piquement, la même que celle des Trochonanina en ce qui concerne les tours eni-
l)ryonnaires.
— /i80 —
faire offre un grand intérêt. Le Propehloyelia ChmtelU de Férussac, que
l'on a si longtemps rapproché des Nanina de l'Inde et de l'Océanie , appar-
tient, au contraire, à ce groupe, encore peu noml)ieux, des Mollusques
coninunis à Madagascar et à l'Afrique orientale. Est-il originaiie du conti-
nent australo-indo-malgache et a-t-il émigré de Madagascar vers l'Afrique
en même temps cjue les Cijclostomaiidés , ou est-il passé de l'Afi-ic^ue à Ma-
dagascai' avec les .Etheries? C'est là un proljlème dont nous ne pouvons
encore donner la solution. Il est d'autant plus diflicile à résoudre que,
d'une part, nous ne connaissons jusqu'ici qu'un seul exemplaire fossile —
et qui paraît d'origine tout à fait récente ^'' — du Propebloijetia CluislelU
de Férussac; et que, d'autre pai-t, les Bloijeùa sont actuellement inconnus
entre Zanzibar et la fiontière Sud de la Somalie italienne. Cependant le
D"" E. von Mahtens a signalé quelques espèces de ce genre dans la zone des
cultui'es du Kilima N'djaro et dans le district de Mgao ^"^'; il ne serait donc
pas impossible que ces animaux aient émigré de Madagascar vers l'Afrique
orientale au moment où des conuuunications faciles existaient sur l'empla-
cement actuel des Comores.
Primitivement décrit comme Hclix du sous-genre Helieella '•^\ le Prope-
hloyelia Chasielli de Férussac a été, dès i855, classé par Gray'*' dans le
genre JSamna. En 1861, le D' E. von Martens, dans la seconde édition
des Hélicéens de J. C. Alrkrs'^', le rapporta au sous-genre \esta, opinion
qui a été adoptée depuis par presque tous les naturalistes descripteui's. Je
donne, en terminant cette note, la synonymie piincipale de l'espèce.
Properloyetia CiiASTELLi de Férussac.
1882. Helir {Helieella) Chasielli dk Férussac, Histoire ifcnér. particul. Mollusques ;
pi. LXXX, fi{r. /,.
") Voir, à ce siiji'l, iiioii nu'nioire sur les Molliis(jii('s lorreslrcs et lliivialilcs
fossiles de Madagascar, actueliomenl sous presse [Annules de Paléontologie , 191 4).
(^J Notamment Bloyetia simulans Martens, et Bloyetia rufojusca îMartens
[Nachrichtsblatt der (leutsclien Malako:o(d. Gesellschafl; 1896, p. 126 et p. i26;et
Beschalte Weiclitliiere Deutsch Ost-Aj'ril,as ; 1897, p. 5i, Taf. III, fig. i3 et
p. 53, Taf. III, fi{^. 17 (sjus le nom générique de Trocltoiumina)] du Kilima
N'djaro; et Bloyetia Liederi Martens [loc. supra cit.; 1890, p. 178-, el loc. supra
cit.; 1897, p. 5i, Taf. III, fig. i() (sous le nom générique de Trochonanina)] du
district de Algao.
'■■') FÉnrssAc (Dk), Histoire nalur. gêner, el part, animau.t Mollusques; 1883,
pi. LXXX, fig. II.
''■' Gn.VY, Catalogue oj Pulmonata or air hreatliing Midlusca in tlie C<dlection of
the Brilish Muséum; part I, i855, p. 111.
(*) Albeiis (J. C), Die Heliceen mch naturlicher Verwutullschaft; Ed. II par
E. von Martens; 1861, p. 5i.
— /i81 —
i83/i. Hélix Cracherodii Gray, Proceed. Zoological Society o/London; p. G7.
18/18. Hélix ChastelU Pfeiffer, Hclicid. in Martini et Giiemnitz, Syslemat. Con-
chyl.-Cabinet; Ed. f2, p. 53, n" ^'.5, Taf. LXXIV, fig. 8-10.
i848. Hélix Cliaslelli Pfeiffer, Monograph. Heliceorum viventium ; I, p. 78,
n" 180.
i853. Hélix Cliaslelli Pfeiffer, Monograph. Heliceorum vivent.; [II, p. 7G,
n" .289.
i855. Nanina ChastelU Grvy, Catalogue Pulmmnta Collecl. British Muséum ;l,
]). 80.
1869. Hélix ChastelU Pfeiffer, Monograph. Helicenrum viventium; IV, p. 66,
n° 379.
]8Gi. Nanina (Xesta) ChastelU Martens in Albers, Die Heliceen; Ed. 2, p. 5i.
18G8. HeUx ChastelU Pfeiffer, Monograph. HeUceorum viventium; V, p. 127,
II" 53G.
1873. Hélix ChastelU Crosse et F\sci\¥.R, Journal de Conchyliologie; XXI, p. 116.
188G. Nanina {Xesta) ChastelU Tryon, Manual of Conchology ; 2* série, Pulmo-
nala; II, p. 76, pi. XXI, fig. i3.
1889. Nanina ChastelU Grosse et Fischer, Mollusques in Grandidier, Histoire
phys. tiatur. polit. Madagascar ; XXV, pi. 111, fig. 8-10.
1909. Nanina {Xesta) ChastelU Kobrlt, Ahhatullungea der Senckenbergischen Na-
lurforsch. Gesellsch. Frankfurt «. M.; XXXII, p. 88.
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
Fig. 2. Propebloyeiia ChastelU de Férussac. Tours embryonnaires; X i5.
Fig. 3. Bloyelia magnifca Bourguignat. Tours embryonnaires; X i5.
Sables de Bauia
RÉCOLTÉS PAIi M. SEltllE, CoSSVL DE F RANGE ,
PAR M. A. Bavay, Correspondant du Muséum.
Ce sable, qualifié, par le coWeciem, mile coquilliernche , paraît effective-
ment assez riche au premier abord , mais il l'est peut-être moins en re'alité
que ceuN précédemment envoyés du même endroit.
Il contient un très grand nombre d'individus appartenant à trois ou
quatre espèces de Pliasianelles, tous roulés et polis par le contact des
innombrables grains de quartz arrondis qui les accompagnent et consti-
tuent le principal élément de ces sables.
Un certain nombre de Fissurelles connues comme vivant aux Antilles s'y
rencontrent aussi. J'y ai trouvé quelques Cœcum assez frais, qui doivent
vivre dans ce milieu, et aussi quelques Marginelles de petite taille ayant
— fiS-2 —
conservé leurscouleuis, entre autre Voharia Son-ei , que j'ai décrite comme
étant de couleur blanche et qui présente une variété fauve.
On y trouve aussi quelques petites espèces qui nVxistaient pas dans les
précédents envois et qui complètent avantageusement nos connaissances
sur cette Faune malacologique.
En somme ce sable est très intéressant et indique qu'une pèche au filet
fauchoir dans les algues du voisinage ramènerait vivantes toutes les petites
espèces trouvées roulées et décolorées dans ces sables. Je décrirai pour le
moment comme provenant de cet envoi deux espèces nouvelles et une
variété de Marginelle.
Marginella Joubini nov. sp.
PI. XX, lig. 3-4.
Testa oblongo-fii.sifonnis , spira ivregidanlev conico-truncato fiil siitin'Oft
paiihdiin cnuslnctn , in imo ohtiisain roiundataqup , lexla ad hasiii pniihiliim
constrlctn , nltitnus anj'rnctiis ad npertumm suhdhriiptp asceiideits.
Apertum in pnrte siipem stricta deinde ml hasin irreguhritev diiotata;
mm-gine dextm in média parte antice projecta , incrassaUt , e.rtns marginal»,
margo sinistra plicis perohiiquis, suhœquaUhm quadriplicata , plicis in smalto
tenui totam marginem instnienle positis.
Color albus; fasciannn duaruni vel trium reUquiœ fere deletœ in nltinio
anfractu manent.
Dim. : ieslœ, ait. 5 millim. , lat. i uiillim. go, spirœ ait. i miUini.
Habitat : Bahia , Brésil, in arenis.
Coquille fusiforme allongée, à spire en tronc de cône irrégulier, un
peu rétrécie au niveau des sutures et arrondie au sommet; le dernier tour
de la coquille est un peu rétréci vei's la base, son bord droit remonte assez
biusquement et assez haut près de iouverture.
Ouverture étroite à sa partie supérieure, puis irrégulièrement dilatée
vers la base; labre presque droit, épaissi dans sa partie moyenne qui se
projette en avant, rebordé à l'extérieur: bord gauche muni de quatre plis
tiès obliques subégaux que réunit une léger dépôt d'émail étendu sur tout
le bord gauche.
Couleur blanche. Les restes de deux ou trois bandes fauves se voient peu
distinctement sur le dernier tour.
Cette espèce appartient au groupe des Marginelles de forme analogue
qui habitent les côtes australes de l'Amérique du Sud, les îles Falkland,
le détroit de Magellan. Je n'en connais aucune autre du même groupe se
rencontrant aussi près de l'Equateur.
Malgré le mauvais état de l'unique exemplaire trouvé , j'ai cru devoir en
donner la description, la forme spéciale de cette Coquille devant permettre
de reconnaître cette espèce assez facilement.
Musàm. — M. A. Bavay.
Pl. XX.
Fig. 1.
Fig. 2.
Fig. 3.
Fig. '4.
pig. ,_2. _ Marginella (Volvaria) Germaini Bavay; x i5 environ.
^Ir. 3-6. — Marginella Joubini Bavay; x i5 environ.
— /i83 —
Elle est nommée en riionneur de M. le Professeur Joubin qui m'a pro-
curé l'occasion de la de'crire.
Marginem.a (Volvaria) Serrkf Bavay var. (3 fui. va.
Typo similUma aeà poiihilum rnhunùov cl oinnino fulvo indlide lincta.
Marginella (Volvaria) Germaini, nov. sp.
PI. XX, i]g. 1-2.
Testa pnrim, cylindrica ad basiii attenunta, spira couka , paululum in apice
ohtiisn, haud medincris, niifractjhiis quoUtor formata ; apevtura U-iangulark , in
iiiio si rida, ad hasin rcfiulariter dilatala ; margo sinistra qnadnplicata , plicis
siiprris tribus suhœqualilms , plica in fera paulo dehiliori ; margo dextra
suhrerta en jus sapera pars incrassala; color testœ pallide fulrus, uUimm
anfrarlus hifasciatus : fascia sapera linearis supra vicdiam partem nltimi
anfraclus delineata , fascia infera lalior sed pallida suheranidaque ad hasin
posita; sutnrœ plus minus fulvo tinctœ.
Dim. : testœ ait. : 3 millim. 5; lat. : i miUim. ^; spirœ ait. : o miUim. 8.
Habitat: Bahia, Brésil, in arenis.
Coquille petite, subcylindrique, atténuée vers la base; spire conique, un
peu obtuse au sommet et dont la hauteur est notable (elle mesure un peu
moins du quart de la hauteur totale de la coquille), formée de quatre
tours.
Ouverture triangulaire allongée, étroite au sommet et s' élargissant régu-
lièrement vers la base; bord gauche à 4 plis columellaires dont les trois
supérieurs égaux, le dernier ou inférieur un peu moins saillant, tous
obliques; labre presque droit, épaissi dans sa moitié supérieure.
Couleur de la coquille , fauve pâle ; le dernier tour est orné de deux fascies :
ia supérieure linéaire, placée un peu au-dessus du milieu de ce tour; l'infé-
rieure, plus large mais moins foncée, est près de ia base; les sutures sont
plus ou moins teintées de fauve.
C'est, je crois, une des plus petites espèces du sous-genre Voloaria.
La couleur fauve et les fascies disparaissent facilement, soit naturelle-
ment par variation, soit sous l'influence delà lumière, et alors cette espèce
ressemble un peu à Marginella Serrei de même provenance. M. [Vol-
varia] Germaini est cependant beaucoup plus petite et sa spire est sensible-
ment plus haute par rapport à la hauteur totale de la coquille; en outre,
elle présente piesque toujours au moins quehjues traces des fascies du
:lernier tour.
Dédiée à M. le D' L. Germain, préparateur au Muséum.
— àSh —
Sur quelques types de Gàbidés de LAMAncK,
PAR MM. DaUTZENBERG ET H. FiSCHER.
Giâce à l'obligoance de M. Joubin, Professeur à la Chaire de
Malacologie, el de M. Lamy, Assistant, auxquels uous adressons ici tous
nos remerciemenls, nous avons pu examiner dans les collections du Muséum
quelques-unes des espèces de (îaridés dénommées par Laniarck. Gomme
leur interprétation a été souvent inexacte, nous croyons utile de faire
connaître le résultat de notre examen, qui sera prochainement complété
par des figurations.
PsAMMOBiA MACULosA Lauiarck.
1818. Psamwobia macnlosn Lamabck, U\st. nnt. <Ips anirnuux sans rpvtèbvps;
V. p. 5t3.
Le carton n° M" R 1077 porte deux spécimens mentionnés comme
rr types de Lamarckfl. O41 lit au dos, de la main de Lamarck, sur un
fragment du carton primitif :
psammobie maculée
psammobia maculosa
Ces spécimens portent des rayons brunâtres interrompus sur fond
lilas clair.
Ils concordent suffisamment avec la figure 9, pi. 228, de Y Encyclopédie,
citée avec point de doute par Lamarck comme unique référence, et parfai-
tement avec les représentations de Psammobia mrtCH/o.srt données par Chenu:
Illitslmtions CoiiclijjUolooiques, pi. I, fig. 3, A, 5.
Nous plaçons le Psammobia maculosa Lamarck en synonymie de Tespèce
de Chemnilz Tclliiia scabra, eAc, ('oiicliijUcii-f'abincI , VI, ]). 10'3, pi. 10,
fig. 9^, nommée binominalement par Schrolei-, dans Yliidcx de 1788,
Tellina scabm. D'accord avec von Martens, nous réunissons également à
cette espèce les Psammobia oniata Deshayes, Ps. mannovea Deshayes,
et Ps. cormgata Deshayes. Nous y ajoutons encore le Ps. riibicunda
Deshayes, figuré par Reeve Conch. Icon., pi. IV et V, fig. 26% 96\ 97, 3A ,
et qui n'est qu'une simple variété, de coloration rouge.
Psammobia flavicans Lamarck.
1818. Psammobia Jlavkans Lamarck, Hisl. nat. des animaux s. vert.; V. p. 01 4.
Il existe dans les collections du Muséum deux spécimens, ayant respecti-
vement ^9 el hb millimètres de longueur, dimensions plus petites que
— Zi85 —
celles (60 à 6/i millim.) indiquées par Lamarck. Ils sont étiquetés rrS.
flavicans Lani. sp. Port du Roi George, Peron et Lesueur 1801, Types de
Lamarck M* ^Slir, et on lit au dos, sur un fragment d'ancienne éti-
quette, ces mots écrits par Lamarck :
psammobie jaunâtre
psammohia flavicans
La coloration est carnéolée claire, l'épiderme est jaune paille.
Ces spécimens concordent bien avec les figurations de Delessert ,
Coquilles de Lamarck, pi. 5, fig. 5 et de Chenu, pi. I, fig. 5.
PsAMMOBiA ÀLBA Lamarck.
1818. Psammobia alla Lamarck, Hist. nat. des animaux s. vert.; V. p. 5i4.
Le carton , étiqueté rr Peron et Lesueur 1 8o3 M^ 1016. Types de Lamarck.
H. alba Lam. sp. Port du Roi George 15 et au dos, de la main de Lamarck,
sur un fragment du carton ancien «psammobia alba a, porte trois valves,
dont la plus grande (20 millim.) n'atteint pas la dimension (3o millim.)
indiquée par Lamarck.
Leur sculpture, très banale, consiste surtout en fines stries concentriques
d'accroissement. La coloration présente deux rayons extrêmement pâles
sur fond blanc.
Cette espèce, qui n'a pas été identifiée, h notre connaissance, nous paraît
identique au SoleteU'tna Hedleiji Sowerby (Proc. Malac. Soc, Vil, p. 002,
pi. XXV, fig. 12), de l'Australie méridionale.
Psammobia pulchella Lamarck.
1818. Psammohia imlchella Lamarck, Hist. nat. des animaux s. vert. ; V. p. 5i5.
Deux spécimens complets sont étiquetés crTypes de Lamarck M' R 1 1 13
G. Gari Linn. sp.i et au dos, de la main de Lamarck , rr psammobia pulchella
Péroné. Ils sont colorés d'une teinte rose carminée.
Ces spécimens appartiennent à l'espèce désignée sous le nom de Gari
gari Linné })ar beaucoup d'auteurs, et en particulier par Rertiu dans sa
Ptevision des Garidés du Muséum. Mais la définition du Telliaa gari Linné
est tellement obscure et a donné lieu à tant d'interprétations diflérentes ,
qu'il nous semble préférable d'abandonner ce nom, au profit du nom
Psammobia truncata Linné (sp.), précisé par Hanley et adopté par
von Martens et par J. G. Hidalgo pour la présente espèce, qui est bien
représentée parla figure de Chemnitz [(Jonchijlicn-Çabinet, VI, p. 100,
pi. 10, fig. 92).
- /i8G —
PsAMMOBiA LiviDA Lamacck.
1818. Psatiiinobia lividn Lamauck, HIsI. nal. des antmaux s. vevl.; Y. p. 5i5.
Sur le carton rcM' 1069 ^- l'^'^'^ Lam. sp.A se trouve une valve ayant à
peu près la longueur indique'e par Lamarck et un spécimen un peu plus
petit. Au dos se trouve un fragment du carton ancien, avec l'inscription , de
la main de Lamarck :
psammohia livida
j)sammobie livide
Baye des chiens marins
Coloration : gris rosé presque uniforme, avec traces de rayons.
Nous identifions ces spécimens au Panminoten zonalis Lamarck représenté
par Delessert [Rcc. de coq., pi. V, fig. (j ) et par Glienu [Illusir. Coiich.,
pLI, fig. 9)-
Le Psammohia fclliuœformis P»ce\e est très voisin du Ps. livida Lam. et
lui est peut-être même identique.
PsAMMOT^A viOLACEA Lûmarck.
1818. Psammotœa violacea Lamarck, Hist. nat. des tmiiiuiux s. vert.; V. p. 617.
Deux cartons, M* 1 176 et M*^ 1 176 , portent au dos, sur des fragments
d'anciennes étiquettes, les mots écrits par Lamarck :
psanunotée violette
psammotea a iolacea
Sur le premier se trouvent deux spécimens complets, et sur le second
un spécimen complet: ce dernier, concordant avec les dimensions données
par Lamarck, jieut être considéré comme le type de l'espèce; il est d'un
brun violacé, des rayons partent du sommet, sur un fond plus pâle.
L'épiderme est olivâtre.
Nous identifions aux types de Lamarck les trois figurations données par
Ueeve sous les noms de Capsella violwca llecve [Conch. lam., pi. I, lig. 6 ),
Psammohia violacea Sowerby {Conch. syst., pi. LUI, fig. d) et Psammotella
RiippeUinna Reeve ( Conch. Icon. , pl. I , fig. h ).
Le Psammohia ehngata Lamarck, dont le type n'existe pas au Muséum,
ne nous paraît guère différer du Ps. violacea Lamai-ck, à en juger par la
figure de Delessert ( /.'cr. de coq., pl. 5, fig. h). Dans le cas où il en serait
ainsi, on devrait adopter pour la présente espèce le nom Psammohia
clonfmia, di'fiai par Lamarck p. h\f\ , c'est- :i-dire avant le Ps. violacea.
— /i87 —
PsAMMOT/EA SEROTiNA Lamai'ck.
1818. Psainnioltea serutina Lamargk, Hist. nat. des aminaux s. vert.; V. p. 617.
Uu spécimen ne nous semblant pasdifFërer spëcifi piement du Ps. violacea
est colié sur le carton M** 1 176 , étiqueté «P. violncea, Type de Lamarckîi.
On trouve au dos un fragment d'ancien carton portant ces mots :
Psammotée sérolinale
Psammotœa serotina
Mais récriture n'est pas de Lamarck. Nous craignons que ce ne soit pas
là le type de Ps. serotina, car Lamarck parle dans sa description d'une
coquille mince, ovale-oblongue, déprimée, ornée de deux rayons blan-
châtres pe I visibles, caractères non concordants avec ceux du spécimen en
question, qui nous paraît simplement une variété paie, à rayons décolorés,
du Ps. violncea.
CnoisiÈRE DU tf Pourquoi-Pas ?r), igi3,
Coelentérés du Plankton ,
PAR M. Ed. Le Danois,
Naturaliste de la croisière.
Sous le commandement du D' J.-B. Gharcot, le yacht Pourquoi Pas?
a effectué une croisière [)endant l'été 1 9 1 3 :
1" Dans le golfe de Gascogne (en mai et juin);
9° Dans les océans Nord-atlantique et (ilaciai (en juillet et août).
Les principales escales furent :
Brest, Lorient, La Palliée, Saint-Jean-de-Luz, Pasajes, La Gorogne;
Leith, Lerwick, Thorshavn, Vcstrmanhavn , Jan Mayen, Akureyri,
Isafjord, Reikjawik, Stornoway, Miiford.
Nous avons recueilli les Gœlenlérés suivantes :
L MÉDUSES CRASPÉDOTES.
Antlioinéduses.
Codoniil»;.
1. Sarsia sp. — En rade de Thorshavn. (îles Feroë). [St. LXIV.]
2. PuRENA GEMMiFERA Forbcs i8/i8. — Gôtc uord d'Espagne ( L —
A. 3" /i5 N; - G = 5° hh' W G). [St. LU.]
— /j88 —
3. CoRYMORPHA (Steenstrupia ) NUTANS Sai's i835. — Près des Shetland
(L = 59» 26 N; — G - 1° 3o WG). [St. LXI.]
Margelidse.
U. BoiGAiNViLLiA pRiNCiPis Steenstrup i85o. En rade de Thorshavn.
(St. LXI V.)
Tiarida>.
5. TiARA piLEATA Forskal 1775. — Dans le golfe de Gascogne (fosse du
Cap Breton). [St. LI.]
Ijeptouiéduscs.
Thaiiiuanthidsc.
6. Thaumantiiias hemispuerica Gronovius 1760. — Dans le golfe de
Gascogne (si. XXXIV, XXXVIl, XXXVIII, LU, LUI), et en rade de
Thorshavn (st. LXIV).
7. Staurostoma lacin[atlm Agassiz, var. hijbriduin Le Danois. — Dans le
golfe de Gascogne (st. XXXIV, Ll) et en rade de Thorshavn. (St. LXIV.)
8. Laodice cruciata Forskal 1775. — Au Nord du golfe de Gascogne.
(St. XXXIV, XXXVl.)
Eucopidîe.
9. TiAROPsis MULTicuRATA Sars i83o. — Eu rade d'IsaQord.
(St. LXXXV.)
10. Obeliopsis Fabre-Domerguei Le Danois 1912. — Au Sud-Est des
Shetland. (St. LXI.) [L = 69° 26 N; G - 1" 3o' \v G.J
/Effiioridse.
11. ^Equorea Forskalea Pérou et Lesueur 1809. — Dans le golfe de
Gascogne, dans la fosse du Cap Breton (st. LI) et sur le Banc de la
Grande Sole (st. CVII).
Traclioiuéduisies.
Ag;Iaurid£e.
12. Agla\tha DiGiTALis 0. F. Millier 1766. — Dans le golfe de Gas-
cogne, au large de Douarnenez (St. XXXIV) et dans la fosse du Cap
Breton (st. Ll); en rade de Thorshavn ^st. LXIV) et h Jan Mayen
(st. LXIX et LXXV).
II. MÉDUSES ACRASPÈDES.
Pelagidsc.
13. Pelagia perla Slaher 1781. — Au large du golfe de Gascogne.
(St. LVetLVL)
— A89 —
14. Chrysaora hysoscella Linué 1766. — Dans le golfe de Gascogne,
au large tle La Rochelle. (St. XLVl.)
Cyaneîdse.
15. Cyanea arctica Peron et Lesueur 1809. — A Akureyri (st.
LXXXIV) et dans toute la côte Nord d'Islande.
IG. Cyanea Lamarcku Peron et Lesueur 1809. — Dans le golfe de
Gascogne, au large de La Piochelle. (St. XLVL)
UlinaridiP.
17. Aurélia aurita Linné 17/16. — Dans le golfe de Gascogne, au
large de La Rochelle (st. XLVI); en rade de Thorshavn (st. LXIV); à Aku-
reyri (st. LXXXIV).
III. SIPHONOPHORES.
Pliysoncctîdsc.
18. Agalmopsis elegans Sars i8/i6. — Des débris de ce Siphonophore
ont été recueillis dans tout le golfe de Gascogne. (St. XXXIV, XXXVI,
XXXVII, XXXIX, L, LIÏ, LIV, LVI.)
Velellidsc.
19. Velella Velella Linné 1768. — Au large du golfe de Gascogne.
(St. LIV.)
IV. CTÉNOPHORES.
Cydippidsc.
20. Pleurobrachia iMLEDs Fahricfus 1780. — Au Nord du golfe de Gas-
cogne, près des bancs de la Chapelle et de la Petite Sole. (St. XXXVl,
XXXVII, LVI.)
Bcroïdsc»
21. BERoii cucuMis Fabricius 1780. — Autovu- de Jan Mayen (st. LXIX,
LXX, LXXV, LXXXI) et à Isafjord (st. LXXXV).
22. Beroë ovatus Bosc 1802. — Au large du golfe de Gascogne
(L=/i5"38N; G = 8°3/i WG). (St. LIV.)
Sarsia sp.
Cette Méduse, du genre Sarsia, recueillie par nous à Thorshavn, est
une forme jeune du ((Tubulosa-G[•u\^\^e■n d'HARTLAUB 1907 : elle présente
à l'extrémité du manidnium un estomac différencié, libre de gonades.
Le manubrium, ainsi (pi'il ariive dans les formes jeunes du groupe, ne
MUSÉCM. XIX. 33
— 490 —
(li'passe pas ie bord de la cloche. Les tentacides sont coiiils, munis de
iioulons urlicants et d'un ocelle ronge. La laiUe de l'ombelle, presque
sphéi'icpie, atteint o m. 006 ou 0 m. 01 de diamètre.
Par suite de l'extrême j^olymorpliisme et de la syslémali(|ue encore in-
complète du grou])e, nous n'avons pu rapporter cette Méduse à ancune des
Siii'sla décrites : elle se rapproche beaucoup de S. densa Hartlaib 1897.
Stai'ugstoma laciniatum var. HYBRrocM Le Danois 1919.
Nous avons retrouvé celte Méduse cpie nous avons décrite l'année der-
nière comme un intermédiaire entre S. laciniatum Agassiz vai'. typicum et
S. laciniatum var. arcticum [S. laciniala Agassiz et S. avctica Hoeckel).
Les échantillons que nous avons trouvés dans notre croisière étaljlissent
une paienlé encore plus étroite entre les difl'érentes variétés de l'espèce
St. laciniatum Agassiz. Les échantillons de Tliorshavn se rapprochent par une
plus g-i-ande extension de leurs gonades de la Aariété arcticum [St. arctica
Hoeckel ).
Obeliopsis Fabre-Domergiei Le Danois 1912.
Nous avons trouvé, celle année, près des Shetland , cette Mé(hise décou-
Acrle par nous l'année dernière dans ie Little Mindi, ce qui étend à toute
la côte septeutriontûe de Grande-Bretagne son aii-e de distribution géogra-
phique.
tEquorea Forskalea Peron et Lesueur 1809.
Hoeckel avait créé quatre sous-genres dans le genre Mquorea :
yEquoranna : canaux radiaires plus nombreiLX que les tentacules;
Jùjuorelta : canaux radiaires aussi nombreux que les tentacules;
^'Erjuoroma : canaux aussi nombreux et alternés avec les tentacules ;
Mquorissa : canaux radiaii-es moins nombreux que les tentacules.
L'habitat des ti-ois espèces eui'opéennes de ce genre est la Méditerranée :
JEquorca (jEquoraniia) dificus Hoeckel ; ^E. [Mquorella) Forskalea ; /E. {/Equo-
runia) violacea Milxe-Edwards.
Nous avions recueilli , dans le golfe de Gascogne , des J^^quorea corres-
pondant exactement à ryiiy«oym/*ors/«(/m; d'autres échantillons, el paHi-
culièrement les jeunes échantdlons, avaient un nombre de tentacules
beaucoup moindre que celui des canaux radiaires, et entre les tentacules se
trouvaient des lobes marginaux. Une petite /Equorca de 7 millimèlres de
diamètre présentait huit tentacules bien formés et de nombreux lobes mar-
ginaux pour une centaine de canaux radiaires. Dans les échantillons plus
grands on t)-ouvait quatre dispositions :
a. En face de chatjue canal radiaire, un tentacule;
b. En face de chaque canal radiaire, un tentacule ou un lobe marginal
alternativement ;
— àdi —
c. Pour liois canaux ladiaiies, un tentacule et deux lobes marginaux;
d. Pour (|ualre canaux radiaires, et alternes avec ceux-ci, un tentacule
et deux lobes marginaux.
Nous fondant sur ces observations, nous croyons devoir conclure à Tin-
validité des sous-genres d'HoECKEL ainsi que de son espèce yE. discus; de
même V/E. violacea doit être très proche de VyE. Forskaka sinon confondue
avec elle. Cette dernière espèce semble sujette à une plus grande variation
qu'on ne l'avait cru ; de plus , son habitat n'est pas circonscrit à la Médi-
teri-anée puisque nos spécimens proviennent du golfe de Gascogne.
Nous en fournissons la diagnose suivante :
yE(iU0REA FoRSKALEV Perou et Lesueur 1809.
/Equoridé .'i nombreux canaux radiaires (100 ou plus) naissant autour
de l'estomac. La paroi stomacale est basse et la bouche sans lèvres,
largement béante; gonades linéaires dans la paroi des canaux radiaires.
Tentacules nombreux dans le prolongement des canaux radiaires ou en
alternance avec eux. Lobes marginaux en nombre variable et tenant la
place des tentacules dans les formes où ceux-ci sont moins nombi-eux que
les canaux radiaires.
Atteint cm. 10 et phis-
Méditerranée et Atlantique (golfe de Gascogne).
Etude critique des TaccàcÉes de Madagascar,
PAU M. Paul Danguy.
Si on consulte les tlillérenls ouvj-ages de botanique où sont citées ou
décrites les espèces du genre Tacca observées à Madagascar ou aux îles
Mascareignes, tels que le Calnlogus plnnlnntin madafra.scm'iens'mni de
Palacky, le Coinpcndiuin des plnntes nudgachcs de Baron, ïlnde.v Kewen-
sis, etc., on peut compter quatre espèces appaitenant à ce genre : Tacca
arlncavpifofia Seeman, T. mada^ascarieiisis Bojer, T. plniKitifida Forster,
T. uiubranoii Jumelle et Pei-i'ier de la Bathie. Je ne mentionne naturel-
lement pas les noms spécilicpies qui ont déjà été replacés dans la syno-
nymie avec i-aison. Or, si on étudie les échantillons de Taccacées conservés
dans l'Herbier du Muséum de Paiis, parmi lescpiels se trouvent plusieurs
types, si on compare ces échantillons avec les dia{|noses et les diagnoscs
entre elles, on arrive à la conclusion qu'il n'y a réellement à Madagascar
<juc deux Tacca : le Tacca artocarpifoUa Seeman et le T. piniudifida
Forster. Cette divergence pi-ovient, selon moi, de ce que les {hiïérents
auteurs qui se sont occupés tle ces espèces n'ont pas toujours eu à leur
39.
— 492 —
disposition les ouvrages où se trouvent les premières descriptions, qui
elles-mêmes n'étaient souvent pas suffisamment complètes , ni les types de
ces espèces; tandis que des ouvrages plus répandus, pour ainsi dire clas-
siques, ont donné des descriptions faites à une époque où on connaissait
mal ces plantes et où on confondait sous le même nom plusieurs espèces ,
et même des espèces appartenant à une autre famille, tel que VAmorpho-
phalhts cnmpanulalus Bl. , comme on l'a reconnu depuis.
Le Muséum possédant un type de Forster du Tacca pinnalif,(la et de
nombreux échantillons de la même espèce ; d'auli-e part , la diagnose que
Seeman donne du Tacca arlocorpiJoUa dans le Flora vitiensis étant très
suffisante et l'Herbiei* du Muséum ayant également un certain nombre de
beaux échantillons de cette espèce, il est facile d'en faire l'élude critique.
Je ne reproduirai pas les descriptions complètes de ces espèces, dont la
fleur présente une très grande analogie; je rappellerai cependant que
dans le Tacca urtocarpifolia les feuilles de l'involucre sont plus longuement
acuminées , les pièces du périanthe plus spatidées obtuses et que les carac-
tères morphologiques de la feuille surtout permettent facilement de distin-
guer les deux espèces. Dans le premier, les laciniures des feuilles res-
semblent à celles de ïArtocarpm incisa, elles sont très longues, dix à
quinze fois plus longues que larges ; dans le second , elles sont beaucoup
plus courtes , deux à cincj fois plus longues que larges , ovales lancéolées ,
quekjuefois même presque orbicidaires et prenant l'apparence de véri-
tables folioles.
Examinons d'al)ord les documents se rapportant au Tacca artocarpifoUa.
A la fin de la description que Lamarck donne du Tacca p'inmiùjlda
{Encyclopédie mélhodiqne, vol. \II, p. 548), il ajoute : ^Quelquefois les
feuilles sont palmées à très longues digitations . . . Cette plante croît dans
les Indes orientales et à l'ile de Madagascar où elle porte le nom de
Tavouloun (v. s. inherb. Juss.). Il confond dans cette description le Tacca
artocarpifoUa et le Tacca pinnatifida , car ces caractères sont bien ceux
établis par Seeman pour le Tacca artocarpifoUa. Le fait devient tout à fait
manifeste, si on examine la planche a Sa des llhistrationes , les échantillons
de l'Herbier de Lamarck acquis par le Muséum en 1886, et ceux de
l'Herbier Antoine-Laurent de Jussieu. Tous se l'apportent au Tacca arto-
carpifoUa.
Bojer, dans VHortus Mauritianus, 1887, p. 35o, indique la présence à
Madagascar du Tacca pinnatifida Forster, qu'il considère comme introduit,
et d'un Tacca dont il ne donne pas la description, qu'il appefic Tacca
madagascariensis. Il ajoute : rrPatric. Ile de Madagascar. Croît dans les
forêts de l'intérieur de l'ile. Nom malgache. Tavoulou, eic-n Or le Muséum
possède un échantillon de Bojer du Tacca de Madagascar. Il présente aussi
tous les caractères du Tacca artocarpifoUa.
En 1910, dans les Annales de l'Institut colonial de Marseille, i^. 889,
— A93 —
MM. Jumelle et Peiiiei- de la Bathie ont décrit et figuré uu Tacca également
de Madagascar, auquel ils ont donné le nom de Tarca umhranim. Leur
diagnose ne diffère guère de celle du Tacca artocarpifolui Seeman que pour
les segments primaires latéraux de la feuille, qui seraient bifurques. Or si
Seeman n'insiste pas sur ce caractère , il existe généralement dans les indi-
vidus de granfle taille de cette espèce ; leurs segments foliaires ressemblent
tout à fait à celui cpi'ils ont figuré dans la planche II de leur travail. Je crois
donc que ce nom doit rentrer dans la synonymie.
La planche I du même ouvrage est la reproduction de la photographie
du port d'une plante à laquelle ces auteurs attribuent le même nom; mais
comme elle porte des folioles beaucoup plus courtes , je pense que c'est le
Tacca iiinnaùfida Forster qu'elle représente.
Quant au Tacca pmnatlfda Forster, qui est souvent cultivé, mais qrii est
peut-être spontané à Madagascar, c'est une plante assez variable; elle pré-
sente deux formes entre lesquelles on trouve tous les intermédiaires. L'une
a les segments de son limbe foliaire largement développés, les terminaux
plus grands ; elle se retrouve surtout dans le Sud de l'Asie , en Malaisie.
L'autre a généralement ses segments plus petits , un peu plus allongés , et se
rencontre plutôt en Afrique. Dans ces deux formes , les lobes sont tantôt
tous aigus acuminés, tantôt on observe un nombre plus ou moins grands
de lobes obtus arrondis alternant irrégidièrement avec les lobes aigus.
C'est la forme à petits lobes tous aigus, ou les uns aigus, les autres obtus,
qui est représentée dans l'Herbier du Muséum.
En résumé , il existe à Madagascar, comme on vient de le voir, deux
Tacca :
1. Tacca artocarpifolia Seeman (Flora viticnsis, p. ici). — T. pinna-
tlfida Lamarck (Illustratioiies, tab. ^Sa). — 7'. artocarpifolia (Botanical
Magazine, tab. (3i94). — T. madagascariensis Bojer, nomen nudum
(Hortus Mauritiamis, 18.87, P- 35o). — T. umhranm InmeWe etPerrier de
la Bathie.
Cette espèce est représentée dans l'Herbier du Muséum par des échan-
tillons recollés par les explorateurs suivants : Commerson, Madagascar
et île de France (Herbier de A.-L. de Jussieu et Herbier de Lamarck);
Bojer, Madagascar; de Lastelle, Madagascar; Boivin, n° 1686, Sainte-
Marie de Madagascar, commun dans les bois humides, mars 18^7; Moëly,
îles Gomores, mars i85o; Hildebrandt, n" 8267, Sambirano, décembre
1879; envoi n° 106 de la Direction de l'Agriculture, station de l'Ivoloina;
Geay, n" 7470, Mananjary, zone côtière 1909. La plupart de ces localités
sont situées sur la côte Est.
2. Tacca pinnatifida Forster [Plant. EscuL, p. 69). — T. Icontopeta-
loides H. Bâillon [Dict. de Botanique, vol. IV, p. 1^7 (ciimtab.)]; H. Bail
[Histoire des Plantes, vol. XXIII, p. i65, tab. 107).
— USilx —
(iClle espèce est repiésenlée dans THei-bier du Muséum par des échan-
lillons récoltes par les explorateurs suivants : Dupetit-Tliouars , Madagascar? ;
A. Grandidier, Morondava, avril 1869, et Malaindwndy; Baron, n" 65,
Madagascar, 1889; Douliot, Antrangonibazalia, près d'Ambiky, région de
Mailaké, février 1899, et toutes les forêts du Ménabé et de Mailaké, dé-
cembre 189-2; Prudliomme, n° 8, Tananaiive, h février 1897; Boivin,
n" 3076, Mayolte, Comores; Humblot, n" /aBS, Comores. La plupart de
ces localités sont situées sur la côte Ouest.
Liste des pLAyTES récoltées dans l'Asie centbale
PAR J. Chaffanjos ,
/
PAR M. Paul Danguy.
Le nombre des espèces récoltées dans l'Asie centrale par Cliaffanjon
s'élève à près de 1,260. Elles proviennent du Turkestan, de la Mongolie
et de la Mandchourie: il séjourna deux ans dans ces contrées qu'il traversa
en passant par Taschkent, Prjewalski, Viernoïe, Kouldja, Kobdo, Kaïlar,
Tsitsikar, Merghen, Vladivostok''^
Dans cette première liste sont énuméi-ées les espèces appartenant aux
premières familles dialypétales.
Rcnonculucées.
Clematis alpinaMIU. vai-. suurica (C. sibirica Mill.) — N" 327. Prje-
walski, sentier militaire, altitude 9,5oo mètres. Turkestan. 93 mai 1895.
C. ALPiNA Mill. var. ocuotensis (G. ochotensis Poir.V — N" 328. Prje-
walski. Turkestan. i8 mai 1895.
G. ANGUSTiFOLiA Jacq. — N' 1G66. Kaïlai', monticules de sables, altitude
800 mètres. Mandcbourie. t^5 juin 1896.
C. FuscA Turcz. var. 7 mandcuurica Regel. — N" IGr)."). Kinghans. alti-
tude 5oo mètres. Mandchourie. 6 juillet 189G.
C. GLAUCA AVilld. (C. ORiENTALis L. ). — N" 1035. Altaï, ten-ain por-
phyrique. Mongolie. 98 juillet 1896.
C. iNTEGRiFOLiA L. — N° ll^iG. Altaï. Mongolie. 6 septembre 1895.
C. RECTA L. (C. MVNDCHURicA Rupr. ). — N° 166/i. Merghen, brous-
sailles. Mandchourie. 9,7 juillet 1896.
C) Btilhliii du Muséum nalional d'Histoire naturelle, 1896, j». 3, 168, 919,
977-, 1897, |). 117. — Nouvelles archives des Missions scientifiques, 1898, t. IX.
— /lOF) —
C. SOONGARICA BdllgC Vai". /3 INTEGIUFOLIA Lo(lcl). — N" 826. Tiiiia-Bou-
]ak. Turkestan. a-i juin 1896.
Thalictrum angustifouum L. (T. siMPLEx L. ). — N" 1143. Bords de
rirtich. Mongolie. 'îq août iSgS.
T. AQuiLEGiFOLiuM L. — N° 1553. Kiiigliaiis , vallée du Djatan-Gol.
Mandchourie. 28 juin 1896.
T. FOETiDUM L. — JN" 1810. Kinglians, altitude 1,000 mètres, dans les
pierres. Mandcliourie. 1" juillet 1896.
T. isopYROiDES c. A. Mey. — N" 169. Bords de la rivière Ak-Sou. Tur-
kestan. 9 avril 1895. — N°351. Karakclii-Boulak. Turkestan. 10 avril iSq^.
T. MINUS L. — Vallée du Kéroulen. Mongolie.
T. PETALOiDEUM L. — N° 1338. Kaïlar, steppe. Mandchourie. 96 juin
1896.
j^NEMONE PULSATILLA L. N" 73 (PoLSATILLA ALBANA Bcrcllt. et Presl. '
Anémone alrana Spreng. ). Bords de ITssik-Koul. Turkestan. i3 mai 1895.
— N" 1331 [PuLSATiLLA BuNGEANA (A. Mey.)], Heurs blanches, puis légè-
rement viplaeées. Steppe, altitude 85o mètres entre Viernoïe et Kouldja.
Turkestan. 9 juin 1896. — N" 1332. (Pulsatilla Halleri Willd., A. Hal-
LERi AU.). Montagnes près du Kéroulen, altitude i,5oo mètres, roches
basaltifpies. Mongolie. 17 mai 1896.
A. BiFLORA DC. A. coRONARiA L. — N" 48 et 69. Tchak Pak. Turkestan.
11 avril 1895. — N° 49. Kou-Iouk. Turkestan. i a avril 1896. — N" 173.
Tcherniaievskaia. Turkestan. 4 avril 1896. — N° 174. Route de Samar-
kand. Boukharie. 96 février 1896.
A. DiCHOTOMA L. — N"' 1561 bis et 1657. Environs de Kaïlar, altitude
760 mètres, sables. Mandchourie. 28 juin 189C.
A. Falcoxeri Thoms. — N" 53. Montagne près de l'Issik-Koul. Tur-
kestan. i4 mai 1895. — N° 84. Sentier militaire, altitude 9,600 mètres,
Prjewalski. Turkestan. 99 mai 1895.
A. NARCissiFLORA L. — N" 57. Pr jewalski , montagnes. Turkestan. 18
mai 1896. — N" 1417. Vallée du Kborgo, Kinghans, altitude 960 mè-
tres. Mandchourie. 3o juin 189C.
A. SYLVESTRiS L. — N" 1434. Sables des ste[)pes près de Kaïlar, alti-
tude 700 mètres. Mandchourie. 90 juin 1896.
Adonis estivalis L. — N" 205. Akhcur-Thibet. Turkestan. 91 avril
1895.
A. VERNALIS L. (A. woLGENSis Stcv. , A. APENNiNA L.). — N° 396. Steppe,
Prjewalski. Turkestan. i4 mai 1895.
CALLiANTHEMnm RUTAEFOLiuM G. A. Mcy. — N°= 64 et 78. Sentier mili-
taire, altitude 9,5oo mètres, Pi-jewalski. Turkestan. 99 mai 1895.
Ceratocephalus orthoceras DG. — N°' 152 et 154. Tasclikent. Turkes-
tan. 99 mai 1895.
Ranuncclus ACRisL. — N° 1472. King^lians. Mamlchourie. 97 juin 1896.
N» 1473. Marécage fie Nemir. Mandchourie. 18 juillet 1896.
R. ACRis L. var. rorealis Regel. — N" 1471. Kaïlar, terrains maréca-
geux, altitude 760 mètres. Mandchourie. 99 juin 1896.
R. AFFiNis R. Rr. — N" 1474. Steppe humide, altitude 1,100 mètres,
vallée du Kéroulen. Mongolie orientale. 9 5 mai 1896.
R. Alberti Regel et Schmalh. — N" 62. Montagnes, Prjewalski. Tur-
kestan. 18 mai 1895.
R. ALTAiCDs Laxm. — N" 1031. Altaï, altitude 9,600 mètres. Mongolie.
8 septembre 1895.
R. ALTAicus Laxm. var. sulphirels. — N° 1027. Altaï, altitude 9,900
mètres. Mongolie. 9 septembre 1895.
R. Chaffaxjomi p. Danguy (Paris, Bull. Soc. bnt., 1904, p. 899). —
N" 71 et 87. Tcherniaievskaia , environs de Taschkent. 4 avril 1895. —
N° 90. Ak-tach. Turkestan russe. 7 avril 1898.
R. cASSUBicus L. (R. auricomus L.). — N° 59. Prjewalski, montagnes.
Turkestan. 18 mai 1895.
R. LiNEARiLORUs Runge. . — Steppe de Djerri. Turkestan. 5 avril 1896.
N" 68 et 72. Ala-Tau. — N° 88. Rel échantillon à grandes fleurs. Tcher-
niaievskaia, environs de Taschkent. Turkestan russe.
R. LONGicAULis G. A. Mey. — N° 1034. Montagnes de l'Altaï, altitude
i,<)00 mètres. Mongolie. 20 août 1896.
R. oxvsPERMus Willd. — N" 70. Taschkent. Turkestan. 5 avril 1895.
R. PLATYSPERMUS Fisch. — N° 60. Viernoïe, montagne. Turkestan.
3 juin 1895.
R. PULCHELLUS G. A. Mey. — N° 55. Prjewalski, marécages. Turkestan.
1 4 mai 1898.
R. REPENS L. — N" 56. Pijewalski, marécages. Turkestan. i4 mai
1895. — N"' 63 et 89. Soukoulouk, marécages. Turkestan. 99 avril 1895.
R. scELERATts L. — N° 46. Soukoulouk. Turkestan. 98 avril 1896. —
N" 57. Prjewalski. Turkestan. i4 mai 1896. — N" 1469. Kinghans.
Mandchourie. 97 juillet 1896.
— /i97 —
OxYGiiAPiiis Cymiîalauia Piaiill. (Uakunculds Cymbalap.ia Pursli.). —
N" 58. Tokmak. Tuikostan. — N" 75. Kok-Mainak, montagne. Turkestan.
() mai 1896. — N° 1A68. Stejipe humide, altitude 85o mètres. Valle'e
du Kérouien. Mongolie orientale. 6 juin 1896. — !N° 1743. Vallée de
Kaïlar, marécages. Mandchourie. 9.6 juin 1896.
0. GLACIALIS Bunge. — N° 1030. Échantillon à pétales courts. Lak-Nor,
Altaï, altitude 8,070 mètres. Mongolie. 17 septembre 1895.
0. PLANTAGIMFOLIA Prautl. ( RANU>!CULliS PLANTAGINIFOLIUS Murr. ).
N° 1032. Steppe, Altaï. Turkestan. 92 août 1896.
Caltha natans Pall. — N° U70. Rivière Lokhy. Mandchourie. a o juil-
let 1896.
Ci. pALUsTRis L. — Mandchourie.
TnoLLius cADCAsicL's Stevcu , var. jS altaicus (T. altaicus G. A. Mey).
— N" 61. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1898. — IN" 85. Sentier militaire,
altitude 9,600 mètres, entre Pijewalski et Viernoïe. Turkestan. 99 mai
1896. — N° 86. Sentier militaire , altitude 1,900 mètres, bords de la
rivière de Tchilik. Turkestan. 99 mai 1895.
T. LiLACiNUS Bunge (Hegemone lilacina Bunge). — N° 82. Sentier mili-
taire, altitude 3, 000 à 3,3oo mètres, entre Prjewalski et Viernoïe. Tur-
kestan. 99 mai 1898.
T. PATULUsSalish. |3 Ledebourii (T. Ledebourh Reichenhf.). — N°U65.
Vallée de Kaïlar, mai-écage. Mandchourie. 96 juin 1896.
Eranthis loxgisttpitata Regel. — N" 79. Route de Samarkand. Tur-
kestan. 90 février 1898. — N" 176. Steppe de la Faim, emplacement
d'anciens canaux. Turkestan. 19 mars 1895.
IsoPYRUM anemonoides Kar. et Kir. — N" 54. Montagne près du Petit
Ak-Sou, source chaude. Turkestan. i5 mai 1898.
I. FUMARioiDES L. — N" 1686. Steppe, vallée du Kéroulen. Mongolie
orientale. 98 mai 1896.— N" 1763. Kaïlar, monticules de sables, alti-
tude 760 mètres. Mandchourie. 9/1 juin 1896.
Aquilegia oxYSEPALA Trautv. et Mey. — N° 1010. Montagne, aUitude
9,56o mètres, Altaï. Mongolie. 7 septembre 1896. — N" 1011. Montagne
calcaire, altitude i,5oo mètres, entre le Turkestan et la Mongolie. 17
juillet 1895.
A. siBiRicA Lamarck. — Pas de numéro. Mandchourie?
A. vuLGARis L. — N" 121 et 610. Viernoïe. Turkestan. 3 juin 1898.
Delphinium elatum L. — N° 1017. Montagne calcaire, altitude 1,600
mètres, route du lac Ebi-Nor. Mongolie occidentale. 17 juillet 1895.
_ 498 —
D. GRANDiFLORDM L. — N° l^i29. Sablos , alliliide I^oo mèlres, ïsilsikar.
Mandclioiirie. ih juillet 1896. — ^" 155^1. Steppe de la vallée de Kaïlar.
Mandchoiirie. 26 juin 1896.
D. HYBRiDUM Willd. — N" 80'j. Ai'kabaï. Tui-kestan. 16 juin 1895.
D. LAXiFLORUM DG. |S ALPiNUM Bgc. — N" 1019. OuliouH-g-oui', nion-
lagnes au Sud de l'Altaï. Mongolie. 18 août 1896.
AcoMTUM Anthora L. — N" 1016. Montagne, altitude 9.000 mètres,
Altaï. Mongolie.
A. Lycoctonum L. — N° 759. Montagnes de Tchoulak. ïurkestan.
9 1 juin 1896. — N" 1013. Variété à fleurs blanches. Saïram-Nor. Mon-
golie. 20 juillet 1896. — N° 1015. Terrains frais, montagnes, altitude
1.790 mètres, à l'Est de Kouldja. Turkestan. 17 juillet 1895.
A. Napellus L. — N" 1018. Montagne, altitude 2,200 mètres, Altaï.
Mongolie. 3i juillet 1896.
A. ROTUNDiFOLiuM Kar. et Kir. — N" lOl^i. Montagnes, altitude 1,000
mètres, environs de Tasclikent. Turkestan. 9 4 août 1896.
CiMiciFUGA DAHURiCA Turcz. — N" 1616. Terrains frais, Merghen. Mand-
chourie. 97 juillet 1896. — N" 1612. Montagnes entre Merghen et
Aïgoun, altitude 5 00 mètres, terrains frais. Mandchourie.
C. FOETiDA !.. — N"' 1617 et 1691. Terrains frais, vallée du fleuve
Amour. Mandchourie. 3i juillet 1896.
P.ïOMA ALBiFLORA Pall. — N"" 1^(65 et 1466. Sables, altitude 800 mè-
tres, Kaïlar. Mandchourie. 9 5 juin 1896. — N" lh^6bis. Variété à fleurs
roses. Même localité. 96 juin 1896.
P. ANOMALA L. — N° 333. Montagne près de Merké. Turkestan. 23
avi'il 1895.
Berbéridacécs.
Berberis heteropoda Schrenk. — N° 453. Montagne près de Merké. Tur-
kestan. 99 avril 1895. — N" 454, Arbuste de 9 mètres, fleurs jaunes.
Ravins des montagnes, Djil-Arik. Turkestan. 5 mai 1896.
B. sibirica Pall. — N° 1371. Dans les pierres des montagnes, Kin-
ghans. Mandchoiu'ie. i" juillet 1896.
Leontice Eversmanni Bunge. — N" 570. Outch-Boulak. Turkestan,
18 avril 1895.
BoNGARDiA Bauwolfii G, A, Mey ( Leontice Ghrysogonum L.. L. ai-taica
Pall.). _ N» 139. Ak-Tach. Turkestan. 7 avril 1896.
— /i99 —
NupHAR LUTEUM Sm. — Pas de localité. Mandcliourie.
Nymphae alba L. — N' 1179. Irticli. Mongolie. 3o août 1896. — Un
éoliantiJlon sans localité de Mandcliourie.
N. TETRAGONA Geoi'gi. — N° 1169. Bords de riiticli. Mongolie. 99 août
1895. — N" 1652. Rivière Lokliy. Mandcliourie. 'y.o juillet 1896.
Papavéracées.
Papaver L/evigatdm M. B. — N° 296 bis. Rochers des bords de l'issik-
Koul. Turkestan. 11 mai 1896.
P. NUDICAULE L. — N" 1070. Lit de rivière, sle|)[)e de l'Altaï. Mongolie.
9 1 août 1895. — N° 1076. Altaï, altitude 1,600 mètres, terrain calcaire.
17 juillet 1895 ; terrains schisteux, altitude >i,ooo mètres. 18 juillet 1895,
entre le Turkestan et la Mongolie. — N° 107."). Petite forme alpine à
feuilles presque glahres. Altaï, altitude •2,-:!00 mèli-es. Mongolie. 9 sep-
tembre 1895. — N" 1 5/1^1. Fleurs jaune citron très clair, presque
blanches. Sables des slep|)es, près de Kaïlar, altitude 700 mètres. Mand-
cliourie. 20 juin 1896. — N" 1546. Fleurs blanches pointillées de rouge.
Terrain très sec, Korol. Mandcliourie. 96 juillet 1896.
P. PAVOMNL'M Fisch. ct Mey. — N" 295. Pétales rouges portant à leur
base une tache violet clair, l>ordéc de noir. Rochers, bords de l'Issik-Koul.
Turkestan. i3 mai 1896. — N" 291. Tchoutorkoul. — N" 292. Tokinak.
Turkestan. 1" mai 1898.
P. soMMFEr.UM li. — V 777. Sables, Tchinguildé. Turkestan. 18
juin 189.5.
Glaucium elega\s Fisch. et Mey. — N" 815. Montagne, Koïbine. Tur-
kestan. 9/1 juin 1895.
G. KiMBRii.LiGERiiM Boiss. — N° 298. Moutague , Djil-Arik. Turkestan.
5 mai 1896. — N° 816. Steppe de Karatchok. Turkestan. 19 juin 1896.
G. sQUAMiGERUM Kar. et Kir. — N" 296 et 297. Sables, bords de ITssik-
Koul. Turkestan. 9 mai 1896. — N" 297. Fleurs jaunes. Rochers bords
de ITssik-Koul. Turkestan. 11 mai 1895.
RoEMERiA HYBRIDA DC. var. vui.GAuis. — N" 293. Pichpek. Tuikestan.
99 avril 1895.
R. HVBRiDA DC. var. REFRACTA. — N" 294. Soukoulouk. Turkestan. 98
avril 1896.
— 500 —
CiiELiDOMUM MAJus L. , forme à g-iaiulcs Heurs. — N° GG. Sentier niili-
laire, altitude 1,900 mètres, près de Prjewalski. Turkestan. 92 mai 1896.
— N" 317. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1895.
Fiiniariacées.
Hypecoum erectum L. — N° 1312. Saisies, altitude 'î,5oo mètres, Altaï.
Mong-olie. 99 septembre 1896. — N° 1335. Sable des bords des maré-
cag-es de (lliari, vallée du Kéroulen. Mongolie orientale. 1" juin 1896.
H. PENDULUM L. — N° 213. Akheur-Thibet. Turkestan. 91 avril 1895.
— Issigata. Turkestan. 3o avril 1896.
CoRYDALis GoRTSCHAKOwii Schrenk. — N° 1322. Montagne, Saïram-Nor.
Mongolie. 93 juin 1898.
C. LEDEROiRmA Kar. et Kir. — N°' 196, 197, 198, 200. Route de
Samarkand. Turkestan. 28 février 1898.
C. REMOTA Fiscb. — N" 190. Montagnes près de Merké, altitude
i,85o mètres. Turkestan. 98 avril 1898.
C. Sewerzowi Regel. — iV" 191. Merké. Turkestan. — N° 192. Tasch-
kent. Turkestan. — iN° 199. Emplacement d'anciens canaux, steppe de la
Faim. Turkestan. 19 mars 1898.
FuMARiA Vaillantii Lois. — N°' 19/t et 195. Akbeur-Tliibet. Turkes-
tan. 90 avril 1898. — N° 831. Aïn-Roulak. Turkestan. 99 juin 1898.
Crucifères.
Dn>TYCHOCARPliS HISPIDUS Rgl. ((^HORISPORA lUSPIDA Rgl. ? ClAUSIA TURKES-
tanica Lipsky) var. subi.ntegrikolus. Feuilles entières ou lâcbement et
courtement dentées. — N" A30. Ak-Tacli. Turkestan. 7 avril 1898.
D. HISPIDUS Rgl. var. rixcinatds. Feuilles roncinées ou pinnatifides. —
N° /i05. Rords de la rivière Ak-Sou. Turkestan. 9 avril 1898.
Nastdrtium globosum Turcz. — N" 1518. Kinglians, altitude 800 mè-
tres. Mandchourie. fi juillet 1896.
N. PALUSTRE DC. — N" 108^1. Rords de ITrtich. Mongolie. 3o août
1898. — N° 1447. Kinglians. Mandchourie. G juillet 1896.
Rarbarea plantaginea DG. — N" l'il. Rords de TIssik-Koul. Turkestan.
— N" 408. Rivière Ak-Sou. Turkestan. 9 avril 1898.
Arabis incarnata Pall. (Stevenia cheiranthoides DC). — N° 1515 Ins.
Kinghans, altitude 980 mètres, vallée du Kliorgo. Mandchourie. 3o juin
1896. — N° 1523. Kinghans, vallée du Djatan-Gol, altitude 900 mètres.
Mandchourie. 98 juin 1896.
— 501 —
A. PACHYRHizA Kar et Kir. — N" 1087. Steppe de l'Altaï. Mongolie.
99 septembre 1898.
A. PENDiLA L. — N" 1519, Kinglians, altitude 5oo mètres. Maad-
chomne. 6 juillet 1896. — N" 15!20. Merglien, altitude li5o mètres.
Maudcbourie. 27 juillet 189G.
A. PERFOLiATA Lmk. — N" 266 bis. Viernoïe. Turkestan. 1°' juin 189.5.
Machopodium nivale R. Br. — N" 1064. Altaï, altitude •j,-joo mètres.
Mongolie. 9 septembre 1895.
Cardamme impatiens L. — N" 221. Mont<igne Viernoïe. Turkestan.
1" juin 1896.
G. LYRATA Bge. — N° 1521. Kinghans, altitude 5oo mètres. Maud-
cbourie. 6 juillet 1896.
G. PARViFLORA L. — N" 1540. Kingliaus, altitude 5oo mètres. Mand-
cbomie. 0 juillet 1896.
G. PRATENSis L. — Sans locabté.
G. TENUiFOLiA Ledcl). — A^allee du Kéroulen. Mandchourie.
Alyssum canescens DG. (Ptilotrichum canescens g. A. Mey., A. canes-
cens DC. a abbreviatum). — N" 1079 et 1082. Sables, altitude i,5oo mè-
tres, Altaï. Mongolie. 29 septembre 1890. — N" 1080 et 1090. Altaï,
altitude 2,980 mètres. Mongolie. 19 septembre 1895.
A. DASYCARPUM G. A. Mey. — N" 162 bis. Akbeur-Tbibet. Turkestan.
21 avril 1895. — N" 212. Pogornia. Turkestan. 21 avril 1896.
A. HiRSLTiJM M. B. — N" 162. Akbeur-Tbibet. Turkestan. 21 avril 1895.
A. LENENSE Adams. — N" 1587. Montagne, altitude 1,200 mètres, cal-
caire, vallée du Kéroulen. Mongolie orientale. 22 mai 1896.
A. LiNiFOLicM Slepb. — N" 361. Tasclikent. Turkestan. 18 mars 1895.
A. MINIMUM Willd. var. turkestamcum B. Fedt. (A. turkestanicum Rgl et
Scbmalli., A. desertorlm Stapf). — N"' 164 et 361 bis. Tascbkent. Tur-
kestan. 18 mars 1895.
A. TENuiFOLiuM Steph. (Ptilotrichum elongatum G. A. Mey., A. canes-
cens |S ELONGATUM DC.), var. LATiFOLiuM P. Dauguy, cette variété se dis-
tingue surtout par ses feuilles plus larges, 3-5 millimètres, et sa tige plus
grande, plus ligneuse. — N° 1515. Kinghans, vallée du Kborgo, altitude
980 mètres. Mandcbourie. 3o juin 1896.
Draba alpina L. — N" 310. Sentier militaire, altitude 3, 100 mètres,
entre Prjewaiski et Viernoïe. Turkestan. 22 mai 1895.
— 502 —
D. ii.\dmzi.;a,sis Wulf. N" 1078. Tal-Nor, alliludc 3,070 nièlies, Allai.
Mongolie. 17 seplembic 1896.
D. NEMORiM L. var. a t-eiocarpa j.ode!). — >" 1799. Mandchouric?
D. NKMoniM L. vai'. jS hebecaupa Ledel). (D. medi.v Lilw.). — N" 353.
Karahalta, ancien lil de rivière. TiiikesLan. •i>7 avril 1895. — N" 356.
Piclipek. Turkeslan. fîg a\ril 1895.
D. VEUNA L. — I\° 1G8. Djeri. Turkeslan. 5 avril 1895. — N" 345.
Roule de Samarkand à Tasehkent. Turkeslan. 9.6 avril 1896.
Hesperis siBiRicA L. — N" A29. 1" juin 189.S. — N" fi*2Z. Viernoïe.
Turkeslan. 3 juin 189^.
Maloolmia AKBioANA 11. Br. — N" 518. Tasclikenl. Turkeslan. 18 mars
1895.
M. BuNGEi Boiss. >ar. stenopetala Grandi. — N" ;207. Akheur-Thibet.
Turkeslan. -^i avril 1896.
DoNTosTEMON DENTATis Ledel). — N" 1539. Vallée du Djalan-Gol, alli-
tude 9.^0 mètres, Kinglians. Mandchouric. 3o juin 1896.
D. ECiLANDi LOsus licdel). — N" ]5!2'l. Slcj)|(('s, collïncs, vallée du Ké-
roulen. Mongolie orientale. 8 juin i89(».
D. iXTEoniFours Ledeb. (échantillon en mauvais étal). — N" 1077.
Altaï, altitude 9.,-ibo mètres. Mongolie. 1 ^i septembre 1890.
D. MiCRANTiius (1. A. Mey. — N" 1538. Entre Merghen cl Aigoun. Mand-
chonrie. 1°' août 1896.
D. PERENMs C. A. Mey. — N" 104:2. Sables, altitude i,5oo mètres, en-
virons de Kobdo. Mongolie. 22 septembre 1890.
SisYMBRiiM lîRAssicEKORME G. A. Mey. — N" 407. Djil-Arik, vieux murs.
Mongolie, 5 mai 1895.
S. iiETEROMALLiM C. A. Mev. — N" 52^1. Tcliak-Pak, altitude 900 mè-
tres. Turkeslan. 11 avril 1895.
S. Irio L. — IN" 1086. Sables, altitude i,3oo mètres de rAltaï. Mon-
golie. 93 septembre 1895.
S. JUNCECM M. B. — N" 154:2. Steppe de la \ allée du Kéroulen. Mongolie
orientale. 8 juin 1896.
S. NLDUM Bel. — N" 3^2. Viernoïe, montagnes. Turkeslan. 3 juin
1895.
S. PANNO.MCLM Jac(]. — j\" 259. Issigala. Turkeslan. 3o avril 1890.
— 503 —
S. SALSUGINEUM Paiï. — N° 15/il. Sleppe, 5 juin 1896. — N° 1793.
Terrains secs, altitude 1,100 mètres, -i-i mai 1896. — N" 1799. Sleppe,
altitude 1,100 mètres, ûo mai. Vallée du Kéroulen. Mongolie orientale.
S. Sopuiv L. — N" 267. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1896.
EuïUEMA ALPESTRE Lodel). — N" 2GG. Viernoïe. Turkestan. 1"' juin
1895.
GoNRiNGiA AusTRiACA .Iac{(. — N'"5i2 et 520. Karak-Tchi-Boidak. Tur-
kestan. 10 juin 189.^.
Ervsimim ALTAifM h (1. A, Mcy. — N" 130. Karabalta. Turkestan. -îy avril
iHc);"). — N" 311. Sentier militaire, altitude -^Soo mètres, près Pije-
valski. •<•? mai 189.5. — N" 1510. Sleppe près de rOurtchon. Mand-
rliourie. 18 juin 1890. — N" 1517. Steppe, vallée du Kéroulen. Mon-
golie orientale. 8 juin 189!).
E. CANESCENS Roth. ( E. Andrzejowskiamm Bess.). — N" 591. Viernoïe.
Turkestan.
E. l'VNNONicuM Crantz. — N" 265. Vieinoïe. Tinkestan. 1*' juin 1890.
E. VERSICOLOR Andrz. -— N" 173. Oulcli-Boidak. Turkestan. 18 avril
1895.
Syrenia sessiliflora Ledeh. — N" 722. Sables, Iliiski. Mongolie.
18 juin 1895.
Braya uniflora Hook et Th. var. rotondifolia. Diffère du type de l'es-
pèce par ses fleurs plus petites et le limjje de ses feuilles orbiculaire ou
suI)orl)iculaire. — N" 312. Sentier militaire, altitude 9,800 mètres,
Prjewalski. Tui-keslan. 9'î mai 1896.
Camelina sativa Crantz. — Vallée du Kéroulen. Mongolie.
C. sYLVESTRis Wallr. — N" 358. Issigala. Turkestan. 3o avril 1896.
Brassica campestris L. — Sans localité.
Capsella Bursa-pastoris Moencli. — N° 359. Près de Machat. Tur-
kestan. 9 avril 1890. — N" 523. Taschkent. Turkestan. 18 mai's 1895.
— N" 1522. Route entre Tsitsikar et Merghen. Mandcliourie. -i-i juillet
1896.
Lepidilm apetalum Willd. (L. micranthum Ledeb. ). — N° 1083. Sables,
altitude i,5oo mètres. Mongolie. 22 septembre 1890.
L. CRAS3IF0LIUM Wald. et Kit. — N" 1081. Bords de l'Ebi-Nor. Tur-
kestan. 9.9 juillet 1895.
L. Draba L. (L. CHALEPENSE L. vsr. REPENs Scluenk). — IN" 357. Vier-
noïe. Turkestan. 1" juin 1890.
— 504 —
L. OBTLSUM Biis. — 'S" 711. Kitchkiieni. Mongolie. 17 juin i8y5.
L. PERFOLiATUM L. — N° 362. Akheur-Thibet. Tuikeslan. 20 avril iHyS.
L. RDDERALE L. — Vallée de Kéroulen. Mongolie.
Thlaspi arvense L. — N"' 354 et 355. Pogoinia. Turkestan, 21 avril
1895.
T. cocuLEARiFORME DG. — Sleppc monlagneux, allitude 800 mètres,
environs du Dalaï-Nor. Mongolie. 9 juin 1896.
T. PERFOLiATOJi L. — N° 363. Tascbkcnt. Turkestan, 18 mars 1895.
Iberidella trinervia Boiss. — N° 331. Outch-Boidak. Turkestan. 18 avril
1895.
Isatis costata G. A. Mey. — lN° 1753. Monticule granitique, altitude
700 mètres, vallée du Kéroulen. Mongolie. 11 juin 1896.
I. OBLONGATA DG ? — N" 1856 (échantillon sans fruits). Steppe, allitude
800 mètres, environs du Dalaï-Nor. Mongolie, lo juin 1896.
I. TiNCTORiA L. ? (échantillons sans fruits). — N° 263. Montagne près
du petit Ak-Sou. Turkestan. i5 mai 1898. — N" 370. Bords de l'Issik-
Koul, sables. Turkestan. 9 mai 189.5.
Tausciieria gymxocarpa Fisch. — N° 653. kitchkiieni. Mongolie. 1 7 juin
1895.
EccLiDiuM sYRiACUM B. Br. — N" 302. Plante très abondante au Vieux-
Tokmak. Turkestan. U mai 1898.
E. TATARicuM Willd. (E. TENUissiMUM B. Fcdt. , Vella tenuissima Pall.).
— N" 159. Akheur-Thibet. Turkestan. 20 avril 1896. — N° 170. Tcher-
niaiewskaia. Turkestan. 4 avril 1896. — N" 255 bis. Pogornia. Tur-
kestan. 21 avril 1895.
Crambe coRDiFOLiA Stcv. (G. Severzowh Bcgel.). — N° 348. Outch-
Boidak. Turkestan. 18 avril 1895. — Gonglomérat.s calcaires, Machat.
Turkestan. 9 avril 1890.
Gryptospora falcata Kar. et Kir. — N° 278. Talus et vieilles murailles
en terre, Tchoutô-Koul. Turkestan. 1" mai 1898.
Chorispora exscapa Bunge. (G. Bungeana Fisch. et Mey.). — N" 334.
Sentier militaire , altitude 3, 100 mètres, entre Prjewalski et Viernoïe. Tur-
kestan. 9 2 mai 1890.
G. TENELLA DG. — N° 217. Bords de la rivière Ak-Sou. Turkestan.
9 avril 1898.
Sterigma purpurascens Boiss. — N° 330. Sables des bords de ITssik-
Koul. Turkestan. 9 mai 1898.
— 505 —
Capparidacées.
Capparis spinosa L. — N" 8:21. Steppes, Kaialchok. Turkestan. 19 juin
i8g5. — 1\° 865. Djaikent. Tuikeslan. 3o juin 1895.
Cistaeéesi.
Helianthemum sooxgaricum Schrenk. — N° 685. Koniankous, montagnes.
Turkestan. 90 juin 1896.
Violacéc!4.
Viola acuminata Ledeb. — N" Ui09. Rivière Lokliy. Manilcliourie.
8 juillet 1896. — JN" 1864. Kinghans, altitude 900 mètres. Mand-
chourie. 38 juin 1896.
V. ALTAiCA Pall. var. j3 purpurea DC. — N° 377. Prjewalski. Turkestan.
18 mai 1895.
V. ALTAICA Pall. var. lutea DC. — N" 378. Prjewalski. Turkestan.
18 mai 1895.
V. AREMARiA DC. — Pas de localité. Mandchourie.
V. biflora L. var. acutifolia Kar. et Kir. — N" 374. Montagnes près
Merké. Turkestan. 23 avril 1895. — N" 376. Montagnes près du Petit-
Ak-Sou. Turkestan. aS avril 1895.
V. CANiNA L. — N"' 379 et 514. Prjewalski, montagnes. Turkestan.
18 mai 1895.
V. dactyloides R. et Sch. — Pas de localité. Mandchourie. 1896.
V. Gmelimana R. et Sch. var. iiispida Ledeb. — Pas de localité. Mand-
chourie. 1896.
Y, macroceras Bge. — Vallée du Kéroulen. Mandchourie.
V. OCCULTA Lehm. — N" 375. Montagne près de Merké. Turkestan.
93 avril 1895. — N" 382. Bords de la ri\ière Ak-Sou. Turkestan. 9 avril
i8g5. — ]NJ» 520. Taschkent. Turkestan. 99 mars 1895.
V. ODORATA L. — N" 380. Montagne près de Merké. Turkestan.
90 avril 1895.
V. STAGNiNA Kit. — N° 381. Pâturages des bords de ITssik-Koul. Tur-
kestan. i3 mai 1895.
V. UiMFLORA L. — Pas de localité. Mandchourie. 1896.
V. VARIEGATA Fisch. — N" 1863. Kinghans, vallée du Djatan-Gol, sur
les talus. Mandchourie. 98 juin 189C.
Muséum. — xix. 33
— 506 —
Polygalacées.
PoLYGALA coMOSA Sclirenlc. — N° 222. Pijewalski. montagnes. Tiir-
keslan. 18 mai 1895. — N" 335. Fleurs roses. Sentier militaire, altitude
1,800 mètres, Prjèwalski. Turkestan. 99 mai 1895. — N" 336. Bords de
la rivière Ak-Sou. Turkestan. 9 avril 1890. — N° A97. Viernoïe. Tui-
keslan. Juin iSgS. — N° 1267. Montagne, altitude 1,900 mètres, Altaï.
Mongolie. 20 août 1895.
P. siBiRicA L. — N" 171/1. Vallée du Djatan-Gol. Kingliaus. Mand-
cbourie. 3i juillet 1896. — Un échantillon sans localité de la vallée du
Kéroulen. Mongolie.
P. TEivniFOLiA Willd. — N" 1556 bis. Rochers granitiques entre Mer-
ghen et Aïgoun. Mandchourie. 3i juillet 1896.
Caryophyllacées.
DiANTHUS CHiNENSis L. (D. Skguuîri Chaix. ). — N° 1153. Montagne cal-
caire, altitude 1,600 mètres. Turkestan. 17 juin 1896. — N" 1272.
Koustaï. Turkestan. 97 juillet 1895. — N" l/i77. Marécage, environs de
Meighen. Mandchourie. 27 juillet 189O. — ÎN" 1478. Sables, altitude
3oo mètres. Tsitsikar. Mandchourie. lû juillet 1896. — N" 1-479. Vallée
du Khorgo, sous-hois, altitude 1,000 mèt)-es, Kinghans. Mandchourie.
00 juin 1896.
D. cRiMTrs Sm. — N° 762. Variété à fleurs blanches. Tchinguildé,
sables, rochers. MongoHe. 18 juin 1890.
D. RAMosissiMus Pall. — A" 1152. Montagnes de l'Altaï. Mongolie.
5 septembre 1896.
D. siiPERBUs L. — N" 1151. Fleurs blanches. Montagnes de la Mon-
golie. 01 juillet 1890. — iS'' 1154. Terrains frais, altitude 1,730 mètres.
Mongolie. 17 juillet 1895.
AcAXTiioi'iiyLLUH puNGENS Boiss. — N" 687. Kitchkileni. Mongolie?
17 juin 1890. — N" 763. Sables, Tchinguildé. Turkestan. 18 juin 1896.
A. piNGENS Boiss. var. |3 glabrilsclla liegal. — JN" 764. Tchinguililé,
sables. Turkestan. 18 juin 1890.
Gypsopiula AOUTiFOLiA Fisch. var. h cHiNENsis Regel. — N" 1589. Ro-
chers granili(|ues, Merghen. Mandchourie. 3i juillet 189G.
G. ALTissiMA L. — N" 1306. Altaï, montagne calcaire, altitude i,55o mè-
tres. Mongohe. 17 juillet 1890.
G. DESERTORUM Fenzl. — N" 1310. Altaï, altitude 2,95o mètres, route
de Koixlo. -Mongolie. i4 septcndjrc 1895.
~ 507 —
G. Gmelim Bgo. — A" 1:280. Allai, roches aniphiboli(|ues. Mongolie.
00 août 1895.
G. PANicuLATA L. — N° 662. SaJjles, Tcliinguildé. Turkeslan. 18 juin
1895.
G. PETR^A Fenzi. — N" 1305. Monlagnes de TAltaï. Mongolie. 6 sep-
tembre 1895.
G. TENUiFOLiA M. B. var. subcapitata. — N" 1300. Montagnes, altitude
ri, 100 mètres, entre le Turkeslan et la Mongolie. 18 juillet 1895.
Saponaria Vaccaria L. — N" 587. Viernoïe. TurkesUin. — N" 851.
Djarkent, steppe. Turkeslan. ^.q juin iSqS.
Silène altaic\ Pers. — N" 127^1 h'is. Altaï, schisles. Mongolie. 9 août
1895.
S. APRicA Turcz. — N" 1/tlG bk. Sables des steppes, altitude 700 mè-
Ijcs, environs de Kaïlar. Mandchourie. a 0 juin 1896.
S. FiRMA S. et Z. (S. MELANDRviFORMis Max. ). — N" 1680. Mougolic.
i" août 1895.
S. iscuRViFOLiA Kar. et Kir. — N" 750. Terrain ti-achilicpie , Tchoulak;
montagnes entre le Turkeslan et la Mongolie, atî juin 1896.
S. iNFLATA Sni. — N" 261. Viernoïe. Turkeslan. 1 " juin 1895,
S. ivuTANS L. — Vallée de Kéroulen. Mongolie.
S. ODORATissiMA Bge. — N° 784. Tchinguildé , sables. Turkeslan. 18 juin
189.^. — N" 8/(0. Koïbine. Turkeslan. -ih juin 1895.
S. Otites L. var. y Wolgensis Oltli. — N" 655. Steppe, Karatchok.
Turkeslan. 19 juin 1895. — N" 676. Koniankous, montagnes entre le
Turkeslan et la Mongolie, ao juin 1890.
S. REPENS Pair. — N" l/ilO. Sables des steppes, altitude 700 mètres,
près de Kaïlar. Mandchomie. ao juin 1896. — "S" Ui22. Kinghans, alti-
tude 700 mètres. Mandchourie. 3 juillet 189O. — N" 1681. Sables, ancien
fond flu Dalaï-Noi'. Mandchourie. ih juin 189G.
S. siBiRicA Pers. — ^" 1274. Steppe, altitude 810 mètres, Altaï. Mon-
golie. 97 août 1895.
S. TENuis Willd. — y 1098. Montagne, Saïram-Nor. Mongolie.
93 juillet 1895.
LvcHxis FULGENS Fiscli. — N" 1345. Kamnika, marécages. Mandchourie.
9 1 juillet 1896. — N" 1555. Kinghans, pâturages, altitude 700 mètres.
Mandchourie. aO juillet 1896.
33.
— 508 —
L. GiTHAGO Lmk. — N" 1683. Korol. Mandchourie. 96 juillet i8ç)6.
L. siBiRicA L. — N° 1682. Sables des steppes, environs de Kaïlar.
Mandchourie. 19 juin 1896.
HoLOSTEUM UMBELLATUM L. — N" 153. Tasclikcnt. Turkcstan. Avril 1896.
— N" 516. Viernoïe, montagnes. Turkestan. 3 juin 1895. — N" 517.
Machat. Turkestan. 9 avril 1895.
Cerastium arvense L. — Vallée du Kéroulen. Mandchourie.
C. DiCHOTOMUM L. — N° 208. Karakchi-Boulak. Turkestan. 1 1 avril
1895. — N" liSh. Machat, conglomérats calcaires. Turkestan. 9 avril
1895.
G. FALCATUM BuDge. — N° 160. Outch-Boulak. Turkestan. 18 avril
1895. — N" 218. Sautasse, montagnes. Turkestan. 37 mai 1896.
G. LiTHOSPERMiFOLiuM Fisch. — N" 1308. Altaï, altitude 9,780 mètres.
MongoUe. 12 septembre 1895.
G. PERFOLiATCM L. — N° 3^2. Djeri, steppes. Turkestan. 5 avril 1896.
G. piLosuM Ledeb. — N° 1307. Kobdo. Mongolie. 93 septembre 1896.
G. TRiGYNUM Vill. — N° 1299. Altaï, altitude 9,780 mètres. Mongolie.
11 septembre 1896.
Stellaria brachypetala Bunge. — N° 1303. Mandchourie. 21 août
1896.
S. CRASsiFOLiA Ehrh. — N" 1801. Kaïlar, marécages. Mandchourie.
26 juin 1896.
S. DicHOTOMA L. — N" 1309. Kobdo, steppe. Mongolie. 27 septembre
1896. — N" 1/i2^. Kinghans, altitude 700 mètres. Mandchourie. h juillet
189G. — N° 1677. Rochers schisteux de la vallée du Kéroulen. Mongolie
orientale. 6 juin 1891^. — N° 1676. Steppes, altitude 800 mètres, envi-
rons du Dalaï-Nor. MongoUe orientale. 10 juin 1896.
S. LONGiFOLiA Frics. — N" 1830. Kinghans. Mandchourie. 28 juin 1896.
— N" 1896. Bois, altitude 900 mètres. Mandchourie.
S. PETR/EA Bunge, var. a végéta Ledeb. — N° 1805. Vallée du Khorgo,
sous-bois, altitude t,ooo mètres. Mandchourie. 3o juin 1896. — N° 1806.
Kinghans, altitude 800 mètres. Mandchourie. 9 juillet 1896.
S. PETR/EA Bunge, var. /3 tenuifolia Ledeb. — N° 1791. Vallée du
Kéroulen, schistes, altitude 1,100 mètres. Mongohe orientale. 26 mai
1896.
S. RADIANS L. — N° 1346. Bords de la rivière Nonni. Mandchourie.
16 juillet 1896.
— 509 —
Arenaria biflora Wahlenb. — N" 862. Koïbiiie. Turkestan. 2Û juin
1895. — N° 1301. Altaï, altitude 9,qoo mètres. Mongolie. 9 septembre
1895.
Arenaria capillaris Poiret (Eremogoxe capillaris Poiret). — N° 1672.
Steppe de la vallée de Kaïlar. Mandchourie. 96 juin 1896.
A. FORMosA Fisch. (Eremogone formosa DC). — N° 1290. Altaï,
altitude 9,780 mètres. Mongolie. 29 septembre 1898. — N° 1291. Altaï,
lac Nor, altitude 8,070 mètres. Turkestan. 17 septembre 1896.
A. HOLOSTEOiDEs Edgew. (Lepyrodiclis holosteoides Fisch. et Mey.). —
N"' 211 et 218. Viernoïe. Turkestan. 3 juin 1896. — N" 343. Taschkent.
Turkestan. 96 mars 1896.
A. JUNCEA DG. (Eremogone juncea M. B.). — N° 1673. Kingbans, alti-
tude 700-800 mètres. Mandchourie. a juillet 1896.
A. LATERIFLORA L. (MoEHRiNGiA lateriflora Fenzl.). — N° 1675. Vallée
du Djatan-Gol, sous-bois, altitude 900 mètres. Mandchourie.
A. PENTANDRA Maxim, — N" 1302. Montagnes. Mongolie. 18 août 1896.
A. sERPYLLiFOLiA L. — N° 217 bis. Issik-Koul. Turkestan.
A. iJMBRosA Bge. (MoEHRENGiA uMBRosA Feuzl. ). — N" 220. Montagnes
près Petit Ak-Sou, i'a verstes de Prjewalski. Turkestan. i5 mai 1896.
A. ViLLARsii M. et K. — N" 1296. Saïram-Nor, montagnes. Mongolie.
9 3 juillet 1895.
Spergula laricina L. (Alsine laricina Crantz, Arenaria pilifera Fisch.).
— N" 167/4. Vallée du Khorgo, sous-bois, altitude 1,000 mètres. Man-
dchourie. 3o juin 1896.
Spergularia salina Presl. — N° 692. Kitchkileni. Mongolie (?) 17 juin
1895.
Contribution À la Flore de la Nouvelle-Calédonie ,
PAR M. A. GuiLLAUMIN.
XIX. Plantes de collecteurs divers.
La présente liste comprend des plantes de divers collecteurs dont la
majorité des re'colles a été mentionnée dans mon Catalogue des Phanéro-
games de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. Il n'y a que 4 espèces
nouvelles pour la région.
— 510 -
Masnoliacécs.
Drvmis cr\ssifolia Baill. = Belliolcm crassifolium v. T. — Nouvelle-
Calédonie (Pancher aSi).
ZvGOGYiNDM ViKiLi-ARDi Baill. — Nouvelle-Galédonie (Le Rai 2910).
Anonacées.
PoLYALTHU NiTiDissiuA Bcuth. — Nouméa (Balansa 3o53), Ferme mo-
dèle (Balansa 4i9), Bourail (Balansa 1172).
Xylopia Pancheri Baill. — Nouvelle-Galédonie (Raoul, Vieillard 928/i),
Canala, Uaraï (Lccard).
X. V1EILLARD1 Baill. — Balade (Vieillard 96).
inénispermaeées.
HvpsERPA NEO-CALEDONI0A Diels. — Kourou perou (Cribs 1 lyS).
C'apparidacées.
Gapparis Dielsiana Schltr. var. neo-caledonica Schllr. — Nouméa (Vieil-
lard 108, Balansa Soi, 3/jo8).
Gynandropsis pentaphylla DG. — Nouvelle-Galédonie (Pancher 6/18).
Pittosporacées.
PiTTOSPGRiJM Baudouini Broug. et Gris. — Koé (Balansa 285).
P. PANiciîLATUM Brong. et Gris. — Bourail (Pennel 366).
Ilypérîcacées.
Hypericum GRAMiNEiM Lab. — Pic Malaoui (Gribs 655).
Giittiféracées.
Calophyllum caledonicum Vieill. ex Planch. et Tr. = G. montani m \ieill.
ex Planch. et Tr. — Nouvelle-Galédonie (Vieillard 70/1, Raoul), Saint-
Louis (de Pompéry), baie de Prony (Balansa 584, 58/i\ 584"), baie du
Sud (Raoul), Koé (Balansa 584'', i335), Wagap (Vieillard 173).
G. Inophyllum L. = G. Tacamaiiaca Willd. — Nouvelle-Galédonie (Muel-
1er), Nouméa (Balansa 177^), Balade (Lahaie).
G. NEUROPHYLLLM Schltr. — Nouvclle-Galédonie (Lecard 9, Kay 6, 19),
Table Unio (Lecard).
TernstrceiiiiacéeN.
MiCRosEMMA sAi.iciFOLiA Labill. — Wagap (Vieillard i5o, 2345), Poume
(Balansa 3 168).
— 511 —
Tiliaeée.s.
*GoRcnoRrs Tor.REsiANUs Gaiul. — lie des Pins (Panclier 698, M"'° Le
Rat 11-2), Lifou entre Zozap et Naïo (Balansa i8o3).
La ré[)artition géogra|)hi(|iie de cette plante est tout à fait ëtrange : elle
n'était jusqu'alors connue (ju'à l'ile Rota dans les Marîannes, d'où Gaudi-
chaud en avait ra])j)orlé un échantillon unique.
Oxalidaeécfii.
OxALis coRNicuLATA L. — Nouvelle-Galédouic (Deplanche /igg, 5oo,
Vieillard 269), Nouméa (Balansa Sqô), Nouméa, île Nou (Mac Gilli-
vray 6), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher 787), île des Pins
(Germain).
Indigène, suivant Pancher: introduit, au dire de Balansa.
Viniavée».
ZiRRiDiuM GRACILE Badl. — Saint- Viuceut (Vieillard 998).
BoRONELLA Pancheri Bail!. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche kc)h), baie
de Prony (Balansa gS), Païta (Vieillard 27^).
B. verticillata Baill. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 492), mont
Dore (Vieillard 278), mont Koghi (Pancher), mont Humboldt (Balansa
1770, 3538), entre Bourad et Canala (Balansa 1061), entre Cauala et
Couaoua (Balansa 2896).
Myrtopsis macrocarpa Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 976,
Mueller ki, C3), Koé (Balansa 417°), Prony (Balansa /ii6, 4i6", 4i6"),
plaine des Lacs (Jeanneney 10), Yaté (Vieillard 287), Messioncoué (Ba-
lansa 28^9, 935o), île Ouen (Balansa ^17), île des Pins (Pancher, Ger-
main).
M. NOV/E-cALEDONi.E Engl. — Mout Nékou (Balansa 1290), embouchure
de la rivière d'Lîaraï (Balansa 28/17), Canala (Vieillard 98/17, Balansa
28/17"), Pf^"^e (Balansa 88G7), île Art (Balansa 8867"), île des Pins
(Pancher 726).
Eriostemon PALUDiJM Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 79, 190,
728), Koé (Balansa /i56, 1857"), Saint-Louis (Balansa 1887), mont
Dore (Balansa 1792°), Boulari (Pancher), embouchure du Dothio (Balansa
8535), Canala (Vieillard 68, Thiébaut, Balansa 1792).
Pelea Deplanchei Baill. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 276), Yaté
(Vieillard 275).
EvoDiA Baddouini Baill. — Yahoué (Brousmiche 6/18), mont Dore (Pan-
cher), Païta (Vieillard 299), Tupiti (Deplanche 806), mont Humboldt
(Balansa 1795), Canala (Balansa 1795°).
— 512 —
E. DRUPACEA Labill. — Nouvelle-Calédonie (Panchei- 790, Meillard 717,
3/i53), mont Dho (Lecard 108 C-83), Balade (Vieillard 3o3, 807).
E. poMADERRiDiFOLiA Baill. — Mont Ml (Balansa 1289).
Zanthoxvlim Blackbirnia Benth. — Nouvelle-Calédonie (Deplanclie
10), Nouméa (Balansa 1687), Wagap (Yieillai'd 997, aiSi), Balade
(Vieillard 287), Poume (Deplanche 10, 997, Balansa 3187).
Geijera lateriflora Baill. — Nouméa (Vieillard 2A68, Balansa 879,
38o, 3o59).
AoRONYCHiA L;EVis Forst. — Nouvellc-Calédonie (Deplanche 7, Aguillon
716), Ferme modèle (Balansa 63 1), Koé (Brousmiche), Nouméa (Cer-
main), Canala (Lecard i9â-i36 A), Pouébo, Poume, Buabundo (^'ieil-
lard 285), Bournil (Balansa i3Bo, i35o°), île Pam (Balansa 3378),
Lifou (Tbiébaul).
Bauerella australiana Borzi. — Nouvelle-Calédonie (Panclier 607, De-
])lanche 691), Nouméa (\ieillard 200, Balansa 875, 875*, 875"'), Ferme
modèle (Balansa 876), presqu'île Ducos (Brousmiche), mont Dore (Vieil-
lard 809), Port boisé (Deplanche 5 10, 5i 1), îlot Maître (Balansa 877),
îlot Siandië (Balansa i364).
Halfordia Kendack Guillaum. — Nouvelle-Calédonie (Petit laa), Mes-
sioncoué (Balansa 1710). embouchure du Houaïlou (Balansa 8871),
Poume (Balansa 8871"), Gatope (Vieillard 9878), Gomonen (Vieillard
2702), île Casy (Balansa 260 1), île Art (Balansa 8871'').
TiLYCOsMis cocHiNcmNENSis Pierre. — Saint-Louis (Pancher) [introduit].
M1CR0MELUM MiNLTUM Seem. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 718, Bau-
douin, Germain, Mueller 67, Vieillard), anse \ata (Brousmiche 678),
Nouméa (Balansa io3/i, i684"), Thio (Deplanche 5), Tchiaor dans ia
vallée du Diahot (Balansa 8872), Bourail (Balansa io34°), île Nou (Mac
Gillivray 10), Lifou (Balansa iG84).
Mcrraya exotica DC. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 716, Deplanche
/189), Balade (Lahaie i834), Bourail (Balansa io85), île Nou (de Pom-
péry).
M. cREMiLATA OHv. — M. KoKMGH Guillaum., Ott., p. 118. — Nouvelle-
Calédonie (Deplanche A87, Petit 189), Nouméa (Balansa 56o, 768,
1786, 3o55), mont Mou (De|)lanche 11), Balade (Vieillard 811), Nou-
velle-Calédonie et île des Pins (Panclier 716), Lifou (Deplanche 10).
8iniarukaeée!9.
SoRiANA MARiTiMA L. — lie des Pins (Germain).
SouLAMEA CARDioPTERA Baill. — Partie supérieure du bassin du Dothio
(Balansa 855 /i).
— 513 —
S. FRAxmiFOLiA Broiig. et (ïris. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche).
S. MuELLERi Brong. et Gris. — Baie de Prony (Balansa 556).
S. Paxcheri Brong. et Gi-is. — Koé (Balansa io64), Messioncoué {^a-
îansa 9199"), Canala (Balansa 9199 , 9i 99°). baie Lebris (Balansa 9199''),
île Ouen (Balansa 558).
S. TOMENTOSA Brong. et Gris. — Nouméa (Balansa 559), île Nou (Ba-
lansa 559"), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher).
niéliaeées.
DvsoxvLini liijuGUM Seeui. — Balade (Laliaie 1/196).
D. GLOMERATJJM ViciU. cx CDC. — Prony (Brousmiclie.915).
Pancher et Sebert ont commis une confusion en attribuant {NoI. bois,
p. 07 0 les n"' 9A9/1 de ^ ieillard et 99O de Pancliei- in Musée des colo-
nies au D. riifescciis : c'est en réalité du D. glomeratim; quant au n" 81 de
Pancher, il contient à la fois les deuv esjjèces.
A première vue, le D. rufcscens a des poils roussâtres, un peu rudes au
toucher, tandis que le D. glomemtum a des poils fauve clair et tout à fait
veloutés.
D. RUFESCENS Vieil!, ex Panch. et Seb. — Nouvelle-Calédonie (Pancher
i55, Vieillard 9991).
Aglaia eleagnoides Benth. — Ile des Pins (Goujon).
Meliadelpha oceamca Badlk. — Nouvelle-Calédonie (de Pompéry).
Ilicacées.
Ilex Seberti Panch. et Seb. = I. nacROivutATUS Panch. ex Heck. — Nou-
velle-Calédonie (Pancher, Deplanche 1 5, Baudouin 99, Lecard 1 45-1 17),
Ferme modèle (Balansa 596), la Conception (Balansa 8096), Koé (Ba-
lansa 966), mont Mi (Balansa 966"), baie de Prony (Balansa Sgi", 595),
haut bassin de la Tamoa (Balansa 9788), embouchure du Dothio (Balansa
36Zi5), Canala (Vieillard 19, 876, 9/190, Balansa 9159), Balade (La-
billardière. Vieillard 860, Balansa 336 1), Wagap (Vieillard), Uaraï (Pan-
cher 66).
Oncotheca Balais* Baill. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche, Sebert et
Fournier 97, Petit 97), mont Koghi (Balansa 507), Koé (Balansa /io3),
à 6 kilomètres de l'embouchure de la rivière de Messioncoué (Balansa
1775).
Célastracees.
Pleurostylia Wigutu W. et Arn. var. neo-caledonica Loes. — Nou-
velle-Calédonie (Pancher 196, 991, Lecard \xh, Baudouin 691, Deplan-
— 5U —
clic m), Canala (Depianchc 8), Balade (Vieillard oSy), ilôt aux La|)ins
(Pancher 69), île Nou (Deplanche).
(ÎELASTRus PANicuLATA Willd. \i\v. Balans.e Loes. — Nouvelle-Calëdoiiie
(Pancher 19 3, 919, 979, Vieillard 9 483, Deplanche A5/i), Nouméa
(Deplanclie 99), Balade (Vieillard 9 36).
Pterocelastrl's marginatus Baill. — Nouvelle-Calédonie (Panclier 911),
mont Dore, Canala, Gatope (Vieillard 9 93), Daaoui de Ere (Balansa
1991), Messioncoué (Balansa 1791), hn'io de Prony (Balansa 4i8), île
Nou, île des Pins (Pancher). île des Pins (Germain).
Menepetalum cassinoides Loes. — Mont Koghi (Pancher 991).
M. CATHOiDES Loes. — Mont Humboldt (Balansa 3^90).
El,eode\dron arte\se Montrouz. — Ile Art (Balansa 33 18),
E. curtipendulum Endl. — Nouvelle-Galédonie (Meillard 9^178), Lifon
(Deplanche ho).
Khaninacées.
Godama Le Ratu Schltr. — Nouvelle-Galédonie (Deplanche /iGi, Bau-
douin 695, Pancher kùi. Vieillard), Balade (Vieillard 983), bords du
Gasi-Gouril près de Bourail (Balansa 1981), LiCou (Thiébaut).
Ventilago neo-cai.edonica Schltr. = V. leiocarpa Weberb. non Benth.
— Nouvelle-Calédonie (Deplanche, Pancher 3o), Nakéti (Balansa 1669),
Ouroué (Balansa 36/i6), Balade (Vieillard 9/19).
Berchemia Fourmeri Panch. et Seb. == B. crenulata Panch. mss. —
Nouvelle-Galédonie (Vieillard 999, Pancher 199, 73i), Nouméa (Bau-
douin 11, Balansa 959), embouchure du Dothio (Balansa 3^89), baie
Duperré (Balansa 9161), Touho, Wagap (Vieillard 399), Balade (Vieil-
lard 319), Lifou (Deplanche 0, ih, 73).
(iOLUBRiNA AsiATicA Brong. — Nouvelle-Galédonie (Deplanche 1, /iôa),
Nouméa (Balansa /i48, 9O8J, Boulari (Brousmiche), Balade (Vieillard
321), Bourail (de Pompéry), Nouvelle-Galéilonie et île des Pins (Pancher
730), île des Pins (Germain i5),
Emmenospermcm Pancherianum Baill. — Nouméa (Vieillard ii59, Ba-
lansa /ji5), Gatope (Vieillard 299/1), Bourail (Balansa 96/1).
Alphitoma xerocarpa Baill. — Baie du Sud (Pancher 608), Mession-
coué (Balansa 921 4').
Connaraeées.
RoiiREA Bala\s*ana Baill. — Nouvelle-Galédonie (Pancher /j5, /|66,
Vieillard 25ii), Taulé (Deplanche 337), Balade ( Vieillard Zioo).
— 515 —
Lésuiiiiueuse»*.
Arthrocliaxtius Deplanchei Hoclir. — Nouvelle-Calédonie (Pancher),
Taillé (Vieillard 2553), île Art (Balansa 333/i).
A. MACROBOTRYOsus Hochi'. — Balade (Vieillard 370, 371, Ao3, /io4
pro parte), Canala (Vieillard A07).
A. MiCROBOTRvs Hoclip. — !Vouvelle-( lalédoiiie (Kay 4 7),
A. OBovATUs Hoclir. — Embouchure du Thio (Balansa 3667), Canala
(Balansa 2A61).
Le n" 327 de De[)lanclie, cité par Hochreutiner (Ann. Cons. et Jnrd. bol.
Genève, i3' et ik' ann. , p. 46) comme type de son A. obovatus, corres-
pond à son A. sericeus, tiuidis que le n° 328 de De|)lancbe, cité (/. c,
p. 37) comme type de ÏA. sericeus, a]»parlient à IM. obovatus. Il y a eu
confusion d'éti([ueltes soit dans l'heibier de Paris soit dans le mémoire
d'Hocbreutiner.
A. SANGUixEUs Baill. — Nouvelle-Calédonie (^ Pancher, Deplanche 552 bis),
Balade ( Vieillard oOç), fiolx pro parte), île des Pins (Pancher, Deplanche
552).
Bâillon dans sa description [Adaiis., IX, p. 297) dit : fffoliolis. . . basi
sœpius angustatis'i; en réalité, comme j'ai pu le constater sur le type, les
folioles latérales sont toujours arrondies à la base et la foliole terminale est
obtuse mais non atténuée 5 la base: en outre, les rameaiLV jeunes , les pé-
dicelles et le calice sont garnis de poils couchés comme chez Y A. Deplan-
chei. La face inférieure des folioles est parsemée de poils apprîmes, dilHci-
lement visibles, comme chez A. microbotrijs.
A. SERICEUS Hochr. — Poume (Pancher û6, Balansa 3335).
Desmadium poLYCARPiiM DC. — Nouvelle-Calédonic (Mucllcr 7), Balade
(Laliaie i346).
Uraria lvgopoidks DC. — Nouvelle-Calédonie (Lecard, Cermain),
Saint-Vincent (Vieillard 3G/i), Wagap (Vieillard 3G2), au Nord-Est de la
Conception (Balansa 299), Nouméa (Balansa 139G), île des Pins (Cer-
main ).
Abrus precatorius L. — Nouméa [naturalisé] (Balansa 292), île Ni
(Deplanche SSg).
CiLiTORiA TERNATEA L. — Nouméa (BaUiusa 3o4).
*Canavalia sericka a. Cray. — Ile des Pins (Le Bat 126), Lifou (Ba-
lansa 2 464).
— 51G —
PlJERARlA ^EO-CALEDONICA Hai'mS = PuCRÀRIANES NEO-CALEDOiMCA Hai'mS ill
Ixei-b. — Nouvelle-Calédonie (Bauflouin 807, Raoul), Balade , Nouméa , etc.
(Vieillard 877, 878), vallée du Diahot à Tchiaor (Balansa 333o), Kourou
(Cribs i9o6), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher et Vieillard,
796)-
C'est la plante signalée comme Dioclea par Vieillard . qui croyait qu'il y
avait deux espèces, l'une appelée Baïte et Vale dans la région Nord, l'autre
Magniagna dans la région Sud. Je n'y vois qu'une espèce assez polymorphe,
à feuilles tantôt sub-giabres, tantôt très velues, à folioles entières ou à
foliole terminale nettement hastée et latérales profondément trilobées.
D'après Pancher la fructification est très rare.
La tige est grimpante; les fleurs, d'un beau violet, sont très ornemen-
tales; les tiges donnent un bon fourrage; les i-acines, pouvant atteindre
80 centimètres de longueur et peser jusqu'à 10 kilogrammes, sont comes-
tibles et ont un goût de réglisse; l'écorce fournit un textile solide, ('-'est
sans doute la plante signalée en Nouvelle-Calédonie comme Pocliiji'lnzu.s
tnlohiis DC.
SopHORA TOMEXTosA L. — Nouvelle-Calédouie (Mueller 3i, Baudouin),
Nouméa (Germain), anse Vatâ (Balansa 3oo4), Ilot Maître ( Balansa 3o8),
île des Pins (Pancher 811).
C.ESALPINIA BoxDUCELLA Flem. — Nouméa (Deplanche 557, Germain
ill).
C. NuGA Ait. — Mont Dore (Pancher), Wagap (Thiébaut), Balade
(Vieillard 3g 1, 892), Couan près de Port-Bouquet (Balansa 2^48), Lifou
(Balansa 2/1/18°).
C. s.EPiARiA Roxb. — Nouméa, naturalisé (Balansa 81 4).
Serianthes colycina Benlh. = S. myriadenia Scem, Panch. et Seb. pro
farte, non Planch. ex Benth. — Nouvelle-Calédonie ( Mueller 4,9, Lecard ) .
Prony (Balansa 822 ), Port boisé (Thiébaut, Deplanche 8/i/i), mont Mou
(Balansa 2811), Gatape, Balade (Vieillard /iig), île des Pins (Germain),
Lifou (Balansa 2 4 5 8).
JWyrtacées.
Syzygium artense Montr. mss. ex Guillaum. et Beauvis. = S. nitidum
Brong. et Gris non Benlh. — Nouvelle-Calédonie (Pancher /iS, /17),
environs de Bourail (Balansa 1 Soi"), cours supérieur de la Tamoa (Ba-
lansa 2881), Messioncoué (Balansa 207/1°), sommet du Nëkou au-dessus
de Bourail( Balansa i5oi), île Art (Balansa 827/1).
S. PTER0CALYX Broug. et Gris. — Pounie (Balansa 8276), embouchure
du Dothio (Balansa 3899).
— 517 —
O iiagrariacécs*
*LuD\vi(;iA l'AnviFLonv Roxb. — Nouvelle-Calédonie ( Pancher, Ueplanche
509), Balr.de (Vieillard /i34, 435), Noiivelle-dalédonie et lie des Pins
'(Pancher 789).
Ficoïdacccs
MoLLUGO NUDicAULis Laiïi. — Nouvelle-Galédonie (Deplanclie 4o6), Ca-
nala (Pancher 386), Canala, Gatope (Vieillard 120), mont Mi (Balansa
iSya), Uaraï (Pancher), vallée du Thio (Balansa 354 1)
Sesuvium portolacastrum L. — Nouvelle-Gale'donie (Védel), Noume'a
(Balansa Soa).
Tetragonia expansa Murr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher).
Onibellifères.
Hydrocotyle ÀSiATicA L. — Nouméa (Balansa 645).
Composées.
YiTTADiMA AL'STRALis A. Rich. — Nouvelle-Calédonic (Pancher 471),
M'bée (Vieillard 794), Nouméa (Balansa 11), île de Toùi (Deplanclie
234), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Deplanclie 234).
SiEGESBECKiA oRiENTALis L. — Nouvelle-Calédonic (Pancher 464, Védel,
de Pompéry), Yahoué (de Pompéry), Nouméa (Balansa 8), Balade (Vieil-
lard 802), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Deplanche 222), de Lifou
(Vieillard 802).
CoTLLA AUSTRALis Hook. f. — Ile des Pins I probablement introduit]
(Pancher 468, Deplanche 226).
Erechthites quadridentata DC. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 344,
Tliiébaut), Nouméa (Balansa 12), Canala (Vieillard 81 4), Nouvelle-Calé-
donie et ile des Pins (Pancher 46o, Deplanche 220).
Anibrosiacées.
Xanthil'M spinosum L. — Nouméa [introduit] (Pancher, Deplanche
235).
Asclépiadacées.
Sarcostemma australe B. Br. — Nouvelle-Galédonie (Pancher, Deplanche
3o4, Vieillard 976, Tliiébaut), Nouméa (Pancher, Balansa 208).
AscLEPiAs curassavica L. — Commun dans toute l'île (de Pompéry).
Marsdema Billardieri Dcsne. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 229,
290, Pancher 584, 3446', Vieillard 3oo4, Raoul), Canala (Pancher
— 518 —
29"^ ), enlre Canala el (^ouaoua (lialansa 2^1 G), Messioncoué (lîalausa
2/n6°j.
(Test par eiretir que j'ai rapporld à celte espèce un écliantillou sans Heur
ni fruits rapporté par M"" kieoer n° 36. Ce doit être un Alij.rhi.
M. ERicoiDEs Scliltr. — Nouvelie-Calcdonie (Panclier 2), bords du
Ngoyé à la base du mont Humboldt (Balansa ^kk^).
(àcntianaeées»
Ervthivka spiCATA L. — Nouvelle-Çalëdonic (Vieillard 5(|0 , Pancher,
Deplanche 45^, Germain), Nouméa (Balansa 028), Nouvelle-Calédonie et
île des Pins (^Panclier ^qi), île des Pins ((ierniain), Lifou (Balansa lySg).
Boraginacc>e«i.
CiORDiA Mvxv L. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 3 '40). Balade. Ca-
nala (Vieillard 1(122), Nouméa ( Germain), île Nou (Brousmiche).
Convolvulacées.
Ipomoea biloba Forsk. — Nouvelle-Calédonie (Panclier. Deplanche 3 27),
Canala (Balansa 1679), Nouméa (Balansa! io5o! 55 1?).
I. BoNA Nox li. = Galonvction speciosum Clioisy. — Bouiail, Fouwary
(Baoul), La Foa (Lecard), Nouméa (Balan'a ^hk), île des Pins (Pancher
273), Lifou (Balansa 1G7/1).
J. GRANDiFLORA Lam. = Calowction GRANDiFLORL'M Clioisy. — Nouméa
(Balansa 545), baie Banaré (Balansa 535^-1).
Celle espèce était déjà signalée en Nouvelle-Calédonie par C. B. Clarke
dans la Floiv ofUnùsh India.
EvoLVLLUs ALsivoiDEs L. — Nouuiéa (Balansa 5/19), vallée du Diahot à
Tchiaor (Balansa 3348). à l'Est de Pont-des-Français ( Balansa 1C73),
Galope (Vieillard 3027), île des Pins (Germain), Lifou (Deplanche 63).
GowoLvtLus pARViFLORts Vahl. — Baladc (Labillardière), Nouméa (Ba-
lansa 548). Nouvelle-Calédonie (Deplanche 329, Pancher 261. 271, Ger-
main, Baudoin, 2 44), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher 536),
Lifou (Thiébaut).
Salnnacécs.
SoLANUM MGRUM L. (introduit). — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 319,
Germain, Pancher, Lecaid), Balade ( Vieillard 1028), Nouméa (Balansa
523), Bouloupaii (Brousmidie), Bourail (de Pompéry), île des Pins
(Pancher 60 5).
Bîg;uoniacées.
ÏECOMA AU8TR0-cALEi)0Mc\ Bur. — Nouvellc-Culédonic (\ieillard 538).
— 519 —
Euphorbiacées.
Piivi.LANTiius BoiJRGEOisii Baill. — Tcliabel, dans la vallée du Dialiol (Ba-
lansa Sa 44).
P. ciiAMECERAsus Balll. — Poume (Ueplanche fi()()) , au-dessus de Bou-
rail ( Balansa 1 2 o4 , 1217).
P. cuRYSANTims Baill. — Mont Arago (Balansa 1860), Poume (Balansa
SaiO^. Canala (Balansa 18G1), mont Mi (Balansa i-m()), Wagap (Vieil-
lard 9073).
P. Deplanchei Miïll. Arg. — Nouméa (Balansa 3445), Ferme modèle
(Balansa 3249).
P. siMPLEX Betz., var. mvrioclaous Miill. Arg. — Nouvelle-Calédonie
(Panclier, Baudouin 727), Nouméa (Balansa 249, 249"), Bourail (Balansa
I2i5), Nouméa (Balansa i858), versant septentrional du mont Dore (Ba-
lansa 1862), île Casy (Balansa 1859).
P. ViEiLLARDi Baill. — Ile aux Néptnlhes, à TKst de la Nouvelle-Calé-
donie (Balansa 1876").
Artocarpacées.
Ficus aphAx\oxeura Warb. — Nouvelle-Calédonie (Lecai-d ii3), île des
Pins (Goujon).
F. PROTEUs Bur. — Nouvelle-Calédonie (Lecard 11 5).
F. RACEMiGERA Bui'. — Nouvelle-Calédouie , région Sud (Baoul).
F. VERSicoLOR Bur. — Uaraï (Lecard 1 12).
F. ViEiLLARDiANA Bur. — Uaraï (Lecard).
XX. Plantes recueillies par M. Franc.
M. Franc, Instituteur à Nouméa, collègue et ami de Le Bal, s'est inté-
ressé comme lui à la llore de la Nouvelle-Calédonie. Pendant un séjour de
neuf ans, aidé par son père, il a employé tous ses jours de congé à recueil-
lir des matériaux pour l'étude de la llore néo-calédonienne, herborisant
depuis l'extrême-sud jusqu'au mont Panié, le point culminant de l'île
(i,65o mètres), et visitant l'ile Mare qui n'avait pas encore été explorée au
point de vue botanique.
Directement ou par l'entremise de M. Bonati, Pharmacien h Lure, le
Muséum a reçu 433 phanérogames et 296 cryptogames vasculaires, presque
tous représentés par de nombreuses parts ; des collections plus ou moins
— 520 —
complètes sont conservées aux musées botaniques de Berlin, de la Cour à
Vienne, aux herbiers Delessert, de l'Université de Zurich et de la Faculté
de médecine de Lyon et dans les collections particulières de iMM. Bonali,
Gandoger et Pitard: de plus, le prince Uoland Bonaparte possède la collec-
tion complète des Fougères, et M. Tliériot, celle des Mousses. M . T. 0. Wei-
gel, libraire à Leipsig a, en outre, acquis, pour la vente, plusieurs cen-
turies.
Toutes ces collections portent une numérotation unique et continue, mais,
le 18 juin 1913, le Muséum a reçu une petite collection renfermant des
cryptogames vasculaires et 69 phanérogames qui, par suite d'une erreur,
foi'ment une série spécirile porlaiit une numcwtdlion distincte : presque tous les
échantillons ont été recueillis dans la vallée de la Dombéa le 26 dé-
cembre 1911.
Dill<'iilaet>es.
HiBBERTiA LUCiDA Schltr. — Arbrisseau, mout Dzumac (58), bords de
la Dombéa, i5o mètres (10, i3).
H. SALiciFOLiA Turcz. — Bords de la Dombéa, i5o mètres (11).
Pittosporacées.
PiTTOSPORUSi Baiîdouini BroHg et Gris. — Arbrisseau, bords de la Dom-
béa, i5o mètres (19).
P. SUBEROSUM Pancli. ex Brong. et Gris = P. rhvtidocari'im Brong. et
Gris non A. Gray. — Arbrisseau, buissons du littoral aux environs de
Nouméa (33).
Ternstropniiacécs.
MiCRosEMMA sALiciFOLiA Labill. forma. — Arbuste, environs de Nouméa,
25 mètres (5^i).
Sterculiaeées.
Maxellia lepidota Baill. — Arbre, bords de la Dombéa, 100 mètres
(32).
Tiliacécs.
SoLMSiA cALaPHYLLA Baill. var. chrysophvlla Guillaum. — Arbuste,
bords de la Dombéa, i5o mètres (27).
Elsieocarpacées.
El;ECarpus Baudollm Brong. et Gris. — Sans localité ni numéro.
DuBouzETiA CAMPANULATA Paucli. cx Brong. et Gris. — Bords de la Dom-
béa, i5o mètres ( la).
iVlalpIgIliacées.
AcRiDocARPiis AusTRO-cALEDOMCus Baill. — Arbusto de h mètres, bords de
la Dombéa, i5o mètres (3^).
— 521 —
Siniarubacces.
SouLAMEA Pancheri Biong. et Gris. — Arbuste de 3 mètres, bords de la
Donibéa, i5o mètres (/17, 65).
S. TOMENTOSA BroDg. et Gris. — Arbrisseau dioïque , environs de Noume'a,
a 5 mètres (16).
Ilicacées.
Ilex Seberti Panch. et Seb, — Aibusle de 4 mètres, bords de la Dom-
béa, i5o mètres (39).
Célastracécs.
Pterocelastrus marginatus BaiU. — Arbuste, bords de la Dombéa,
i5o mètres (22).
Rliaiiin accès»
Alphitonia excelsa Beiss. — Arbres, l'Hermitage, 100 mètres (56).
A. NE0-CALED0MCA Guiliaum. — Arbre de 5 mètres, bords de ia Dombéa,
i5o mètres (46).
Saxifragacces.
Argophyllijm laxum Schltr. — Arbrisseau, bords de la Dombéa,
100 mètres (43).
Geissois pruinosa Brong. et Gris. — Arbuste, bords de la Dombéa,
100 mètres (3i).
Spir.eanthemum ellh'ticum Vieiil. ex Panipan. — Aibuste, bords de la
Dombéa , 1 5o mèti-es ( 5 ).
Cunoma purpurea Brong. et Gris. — Arbuste, bords de ia Dombéa,
i5o mètres (i5).
IWyrtacées.
M00REA ARTENSis Montr. — Bords de ia Dombéa, 100 mètres (45).
Xanthostemon rubrum Niedenzu. — Arbuste de 5-6 mètres , boids de la
Dombéa, 200 mètres (i4).
Pleurocalyptus Deplanchei Brong. et Gris. — Mont Dzumac , 700 mètres
(57)-
Syzygium artexse Montr. mss. ex Guiliaum. et Beauvisage = S. nitidum
Brong. et Gris, non Benlb. — Arbre de 5 mètres, bords de la Dombéa,
25o mètres (6).
Muséum. — xix. 34
— 522 —
Cet échanlillon montre la déformation des fleurs , que j'ai déjà signalée
sur des échantillons de Le Rat et de Lecard , mais ne présente pas de
galles.
Riibiacées.
IxoRA YÀHOUENSis Scliltr. — Arijuste de â-B mètres, forêt de Tonghoué,
100 mètres (3).
MoRiNDA Candollei Beauvis. — Liane, bords delà Dombéa, i-2o mètres
Composées.
*Carthami]s lanatus L. — Terrains vagues, environs de Nouméa (aS).
Goodéniacées.
Sc.ïvoLA Beckh Zahbr. var. robusta Krause. — Terrains ferrugineux,
bords de la Dombéa, i5o mètres (A8).
Épacridaeécs.
Leucopogon albicans Brong. et Gris. — Sous-arbrisseau, rochers des
bords de la Dombéa, aoo mètres ( i8).
Myrsînacées.
M«sA Novo-cALiDONicA Mez. — Buisson , Hermitage, loo mètres (GG).
Sapotacées.
PLA!VCHO^EU,ABAiLLONiiDub. — Buissou , Hvcs de la Dombéa , loo mètres
(Mi).
P. DiCTYONEURA Pierre. — Arbuste, terrains rocailleux, bords de la Dom-
béa , 1 5 0 mètres ( a o ).
MiMusops Pancheri Baill. — Arbre à bois rouge très dur, Mare (îles
Loyalty) ; nom indigène : Ahn'fraïl (Sg).
Oléacées.
Noteloea Badula Vieill. — Arbrisseau formant buisson, bords de la
Dombéa , i oo mètres (17).
Apocynacécs.
Ramwolfia semperflorens Schltr. — Terrains arides, bords de la Dom-
béa, i5o mètres (Ay).
— 523 —
Alyxia DispH/ïKocARPA V. HeurcketMuU. Arg. — Sous-arbrisseau, bords
de la Donibéa, loo mètres (ia).
Parsoxsia carnea Panch. ex Baill. — Liane, bords de la Dombe'a,
200 mètres (26).
Verbénacées*
ViTEX TRiFOLiA L. — Arbuslc , environs de Nouméa (ai).
Protéacées.
Grevillea Deplanchei Brong. et Gris. — Arbuste, bords de la Dombéa,
100 mètres (9).
Stexocarpus heterophyllus Brong. et Gris. — Terrains arides ferrugi-
neux, bords de la Dombéa, i5o mètres (5o).
S. TREMULOIDES Brong. et Gris. — Arbre de 5 à 6 mètres, rabougri,
bords de la Dombéa, 1 20 mètres (38).
S. UMBELLATUS Scbltr. — Terrains arides, bords de la Dombéa,
i5o mètres (8).
îjantalacées.
ExocARPUs PHYLLANTHoiDEsEudi. — Arbrisscau , mout Mou , 1,200 mètres
(M-
Euphorbiacées.
BocQuiLLOMA SEssiFLORA Baill. — Arbrisseau, environs de Nouméa,
05* (53), 9(52).
Cleidiox Vieillardi Baill. — Arbuste, bords de la Dombéa, 100 mètres
(36).
Moracécs.
Malaisia tortuosa Blanco, var. viridescens Bureau. — Arbre de 7-10
mètres, bords de la Dombéa, 100 mètres (Sy); buissons du littoral, Nou-
méa, a 5 mètres (62).
Liliacées.
Smilax purpurata Willd. — Buissons, Hermilage, 100 mètres (i, 2).
C0RDYLINE TERMiNALis Kuulh. — Laudes, bords de la Dombéa,
100 mètres (64).
Conifères.
PoDocARPus N0V/E-cAi,ED0M.E \ieill. — Arbpisseau , boi-ds de la DondV'a,
1 5o mètres (21): buissons ( (iy ).
— 524 —
P. ViEiLLARDi Parlât, forme de jeunesse = P. tenuifolia Parlât. —
Arbre de 5 mètres, bords de la Dombéa, loo mètres (35).
Les CoLLECTioys botaniques rapportées par le D' G. Debeadi
DE l'Afrique Occidentale française,
PAR M. François Pellegrin,
Préparateur délégué au Muséum.
MONOCHLAMYDE^.
Kyctaginese.
BoERHAAVIA REPENS L, Var. DIFFCSA Hook. f. = B. diFFUSA L. N° 168,
fflieux découverts^, ai avril 1900; Gotonou, Dahomey.
Amarantacese.
PuPALiA LAPPACEA Juss. — N" 162 et 162 bis, ff terrains sablonneux».
91 avril 1900 et 2 5 mars 1902; Gotonou.
Polygonacese.
PoLYGONUM LANiGERUM R. Br. — Saus numéro , ffanciennes cultures».
12 juillet 1902; Boulica, Gabon.
Laurinese.
Gassytha filiformis L. — N" 183, rrdans les buissons ^5. 19 juillet 1900;
Libreville , Gabon.
Euphorbiacese.
Phyllanthus discoidecs Muell. Arg. — N" 316, ff taillis et broussailles».
27 avril 1902; Gonakry, Guinée française.
Alchornea cordifolia Muell. Arg. — N° 165, fr terrains marécageux».
6 juin et 19 juillet 1900; Libreville.
A. HiRTELLA Beulh. — Sans numéro, ff bords de la lagune». 2 3 mars
1900; Mayomba, Gabon.
— 525 —
Croton lobatus L. — N" 339, cfterrains sablonneux découverts^.
9 5 mars 1902; Cotonou.
Urticace«D.
Ficus Vogelii Miq. — N" 138, ff autour de la villes. 6 juin 1900; Co-
nakry.
F. PsEUDo-VoGELii A. Ghcv. — N" 169, rtautour des habitations^.
18 juin 1900; Libreville.
Orcliidese.
LissocHiLus GiGANTEus Welw. — N" 179 et 378, crterrains frais, dans
les broussailles et anciennes cultures^. 18 juillet 1900 et la juillet 1902;
Boutica et Libreville.
Zingiberaceie.
GosTUS AFER Ker. — N° 262, rr clairières des taillis n. 18 juillet 1900;
Libreville.
G. LucANusiANUs J. Brauu et K. Schum. — N" 202, rrclairières des
taillis^. 23 et 27 mars 1900; Libreville et Mayumba; — i5 juin 1902;
Gonakry.
Aframomum granum paradisi (L.) K. Schum. — N" 177, ffdans les buis-
sons, terrains découverlsi. 19 juin 1900; Libreville. — N" 377, rran-
cienncs cultures abandonnées'i. 12 juillet 1902; Boutica.
Amaryllidese.
Hkmanthus multiflorus Martyn. — N" 146 et sans numéro, ffterrains
découverts, dans les broussailles 11. 6 juin 1900 et mai 1902; Gonakry.
Taccacese.
Tacca pinnatifida Forsk. — N° 145, «lieux découverts, dans les brous-
saillesfl. 6 juin 1900; Gonakry.
Liliacese.
Asparagus drepanophyllus Welw. — N° 110, rrdans les broussailles «.
23 mars 1900; Mayomba.
Xyridaceae.
Xyris congensis Biittner (?). — N" 411, «plaines sablonneuses couvertes
d'herbes, autour du poster. 2 juillet 1902; cap Lopez, Gabon.
— 526 —
Commelin acexe»
CoMMELiNA coNGESTA C. B. Clarlce. — N°' 165 et 165 bis, frendroits frais
et découverts fl. 97 mars et 91 avril 1900; Libreville et Cotonou.
Aneilema BENiNiENSE Kunlli. — N° 239, ff endroits raare^cagenx dans les
lironssailles'i. 97 mars 1900; Libreville. — et sans numéro, a au milieu
des buissons, lieux habités'^. 17 juin 1909; Couakry.
Fla^ellariacese.
Fi.AGELi-ARiA GuiNEENSis Schumach. — Saus numéro, ff lieux inondés au
bord de la mer«. 19 juin 1900; Libreville. — ffMarécages autour du
poster. 2 juillet 1909; cap Lopez.
Aroidese.
CvRTospERjH sENEGALENSE Eugl. — N"" 379 et 379 hts , ffdans les maré-
cages et clairières des taillis sur les arbres^. Feuilles : i" juillet . Libreville;
Heurs : 1 9 juillet , Boutica.
Cyperacea*.
Marisccs umbellatcs Vahl. — N" 334, ff clairières au milieu des brous-
sails«. 16 avril 1902; Cotonou.
FiMBRisTYLis ExiLis Rœm. et Scb. — N° 331, ffterrains sablonneuxdé-
couverts». 16 avril 1901»; Colonou.
Eleocharis CAPiTATA R. Br. — N" 417, ffterrains sablonneux liumides,
autour du poster. 2 juillet 190a; cap Lopez.
Scleria VoGELu G. B. Clarke. — N° 189, frlieux frais et ombiagés dans
les taillis». 18 juin 1900; Libreville.
Graminese.
Andropogon Sorghum Brot. — N" 142, fflieux découverts^. 97 mars
1900; Libreville.
A. (Heteropogon) contortus L. — N° 333, ffterrains sablonneux dé-
couvei'ts». 16 avril 1909; Cotonou.
A. Gayanus Kunlb. — N° 107. ffterrains découverlsn. 20 mars 1900;
Mayomba.
Trichol/env fu.ifoi,h Franch. — N" 407, ff sables autour du posto'^.
8 juillet 1 909 ; cap Lopez.
— 527 ~
T. SPHACELATA Benlli. — N" 157, rrterrains sablonneiK^. 26 juin 1900;
Cotonou.
Panicum congoekse Francli. — N° 101, fflerraiiis sablonneux décou-
Yerts'5. â3 mai 1900; Mayomlta.
P. MEGAPHYLLUM Steud. — Sans numéro, rr anciennes plantations autour
des habitations indigènes^. 10 juillet 1902; territoire du Muni : Kogo.
P. MAXIMUM Jacq. — N" 156, ff bords de la lagune^. 26 juin 1900;
Cotonou.
P. REPENS L. — N° 195, ff lieux découverts, bords des cheniinsn.
17 juillet 1900; Libreville.
DiGiTARiA sANGuiNALE Scop. — N" 158, ff terrains sablonneuxfl. 26 juin
1900; Cotonou.
Cenchrus CATiiARTicrs DcUle. — N" 155 et sans numéro, ffdans les
sablesfl. 17 mars 1900, 16 avril 1902; Cotonou.
Pennisetcm TENUispictiLATUM Steud (?). — N" 100 et 100 bis, ff terrains
déconverlsn. 28 mars 1900, Mayomba; 27 mars et 28 avril 1900, Libre-
ville.
Aristida Sieberiana Trin. — N° 164, ffsablesfl. 26 juin 1900; Cotonou.
Dactyloctenium bgyptiacom Willd. — Sans numéro, ft terrains décou-
verts»». 21 avril 1900: Cotonou.
SELAGINELIiACE^ .
Selaginella Kraussiana a. Br. (?). — N° 137, ff clairières autour de la
ville»). 27 mars 1900, — et sans numéro, ffterrains humides et fossésn.
18 juin 1900; Libreville.
FILIGES.
Pteris aquhjna L. — N" 205, ffclairières de taillisn. i8 juillet 1900;
Libreville.
Pteris marginata Bory (?). — N° 206, ffdans les taillis)». 17 juillet
1900; Libreville.
Nephrolepis acuta Presl. — N" 174, ff lieux frais et ombragés, sur les
troncs des arbres») . 19 juin 1900 ; Libreville.
AcHROSTicHUM (Chrysodicm) aurecm L. — ffBord de la livière Congoué,
terrains inondés à marée haute»). 10 juillet 1902 ; territoire du Muni :
Kogo.
— 528 —
Collections botaniques rapportées par M. Allvaud
DE SON VOYAGE AU KÉnYA, IQl 1-1^13.
Liste des espèces, dressée par le R. P. Ch. Sacleux,
Correspondant du Muséum.
Pol^pétales.
(L'astérisque indique les plantes qui n'étaient pas encore entrées jusqu'ici
dans les collections du Muséum.)
*288. Anémone Thomsonii Oliver. — Mont Kinangop, pi-airies alpines,
vers 3,100 mètres, février 1912. Fleur rose et blanche,
245. Thalictrcm rhynchocarpum Dill et Rich. — Mont Kenya , forêts
inférieures du versant Ouest, 2, 4 00 mètres, février 1912.
118. Ranl'ncdlus pinnatus Poir. — Mont Kenya, forêts inférieures du
versant Ouest , 2, 4 00 mètres , janvier 1912.
165. Ranuncclus oreophytus Delile. — Mont Kenya, désert alpin sur
le versant ouest, /i,5oo mètres. Fleur jaune; plante en rosette, au ras
du sol.
*18. Delphinium macrocentron Oliver. — Molo, sur l'escarpement du
Maou, dans la prairie à 2,/i25 mètres, décembre 191 1.
160. Arabis alpina L. — Mont Kenya, sous roche dans le désert
alpin du versant Ouest, /i,3oo-i,5oo mètres, février 1912. Fleur blanche.
179. Araris abrida Stev. — Mont Kenya, abri sous roche dans les
falaises du versant Ouest, 8,700 mètres, février 1912. Fleur blanche.
183. Cardamine Johnstonu Oliver. — Mont Kenya, prairies alpines du
versant Ouest, 8.700 mètres, février 1912. Fleur mauve.
266. Viola abyssinica Steud. — Mont Kinangop, foi-êtsdu versant Est,
2,800 mètres, février 1912. Fleur violette.
313. Viola abyssinica Steud., iovma Jhliis cordalo-ovahs Oliver. = var.
Eminii Engler, ramnUs decumhenlihus sparse pilosis , foliis brevius petiolatis ,
magis rotundalis. — Kilima-INdjaro, prairies alpines, à 9,700 mètres, avril
1912. Fleur lilas.
— 529 —
186. Gerastium octandrum Hochst. — Mont Kenya, prairies alpines du
versant Ouest , 8,700 mètres, février 1912. Fleur blanche. — N" 200,
clairière en forêt du même versant, 9,5oo mètres, février 1912.
328. Gerastium vulgatum L. — Kilima-Ndjaro , prairies alpines, à 9,800
mètres , avril 1912. Fleur blanche.
316. Hypericum Kiboense Oliver. — Kilima-Ndjaro, prairies alpines,
2,700-9,800 mètres, avril 1912.
225. Hypericdm lanceolatdm Lam. — Mont Kenya, zone intermédiaire
entre les bambous et les bruyères, versant Ouest, 3, 900-3,3oo mètres,
février 1912. La plante caractérise cette zone interminable. Fleur jaune
d'or.
229. Sparmannia ABYSSiNicA Hochst. — Mont Kenya, forêts inféi'ieures
du versant ouest, 9,4oo mètres, févriei- 1912. Fleur lose.
26. Pavonia Schimperiana Hochst. — Molo, sur l'escarpement du Maou,
à la lisière de la forêt, 9,/400 mètres, décembie 1911. Fleur d'un rose
violacé.
* 302. Diaspis albida Ndz. — Voï, dans la brousse épineuse, 600 mètres,
mars 1912. Aibrisseau à fleur blanche. Sur les fleurs se trouvaient des
Cétoines du genre Rhabdotis.
239. Géranium simense Hochst. — Mont Kenya, forêts inférieures du
veisant Ouest, 2,4 00 mètres, février 1912. Fleur lilas clair.
339. Impatiens Kilimandjari Waib. — Kilima-Ndjaro, piairies alpines,
2,800 mètres, avril 1912. Fleur rouge.
109. Impatiens Fisciieri Warb. — Mont Kenya, forêts inférieures du
versant Ouest, ■î,/ioo mètres, janvier 1 91 -î. Fleur pourpre.
199, Impatiens (affinis I. paUide-rosea Gilg.). — Mont Kenya, clairière
en forêt sur le versant Ouest, 9,5oo mètres, février 1912. Fleur carmin.
110, 117. Impatiens Eminii Warb. — Mont Kenya, versant Ouest,
9,/loo mètres, janvier 1912. Fleur mauve (n° 110); fleur rouge clair
(nM17).
9. Deinbollia bobbonica Schefl". var. gUibrala Hadek. — Sbimoni , au Sud
de Mombasa, forêt côtière, novembre 1911. Arbuste de 3 mètres; fleur
blanche.
71, 77. Rhus villosa Linn. f. var. parvifolia. — Volcan de Longonot sur
le Rift- Valley, dans le cratère, à 2,600 mètres, décembie 1911. Arbuste à
fleur blanche.
— 530 —
*12. Crotalvru megistantha Taub. — Nairobi, 1,660 mètics, no-
vembre 1911. Fleur jaune paille.
198. Parochetus coMMUNis Hamilt. — Mont Kenya, clairière eh forêt,
9,5oo mètres, février 1912. Fleur bleue.
193. Trifolium Johnstonu Oliver. — MonI Kenya, clairii'M'o en forêt
sur le versant Ouest, '^,700 mètres, février 191 9. Fleur violette.
194. Trifolium kilimandjaricum Taub. — Mont Kenya, clairière en
forêt sur le versant Ouest, 9,700 mètres, février t9i9.Fleur lilas.
1 , Indigofera ronjensis Kots et Peyr. — Gasi , au Sud de Moubasa , plage
maritime, novembre 1911. Plante rampante; fleur rose.
79. Indigofera parvula Delile. — Col du Longonot sur le Rift-Valley,
dans la prairie, à a,t/io mètres, décembre 1911. Fleur rouge sombre.
78. Tephrosia dichroocarpa Steud. — Col du Longonot sur le Rift-
Valley, dans la prairie, à 9,1 Ao mètres, décembie 1911. Fleur violette.
13. Sesbania pachycarpa DG. — Nairobi, 1,600 mètres, novembre
1911. Fleur jaune.
315. Smithia recurvifolia Taub. — Kilima-Ndjaro , prairies alpines,
9,700-3,800 mètres, avril 1912.
108. Desmodium scalpe DG. — Mont Kenya, forêts inférieures du ver-
sant Ouest, 9,4 00 mètres, janvier 1919. Fleur carmin.
64. Pterolobium lacerans R. Br. — Naïvasha sur le Rift-Valley. dans
un ravin à 1,960 mètres, décembre 1911. Arbuste à épines crochues;
légumes rouges.
17. Gassia didymobotrya Fres. — Kisoumou, sur la baie de Kavirondo
(Victoria-Nyanza), 1,1 15 mètres, décembre 1911. Arbrisseau dressé,
fleur jaune. Nourrit des Gétoines du genre Pachiioda.
67. Acacia stenocarpa Hochst. — Gol du Longonot sur le Rift-Valley,
dans la prairie, à 9,1 5o mètres, décembre 1911. Arbre à fleur blanche.
Les galles développées à la base des épines nourrissent des Cremntognsler.
— 531 —
Note sur quelques ORcnwÉEs i\TÉnEssANTEs des Serres dp Muséum,
PAR MM. J. COSTANTIN ET H. PoiSSON.
Nous avons signalé cet été, dans le Bulletin du A/«se«m''', des floraisons
rares ou peu connues. Depuis cette époque, grâce aux envois reçus, nous
possédons quelques plantes remarquables , ce sont :
r BuJbophi/llMin virescensL J. Smith, espèce de Java, de la Nouvelle-
Guinée et d'Amboine. Elle a été introduite dans les cultures en 190^ et
figurée (t. 83-Î7) dans le Botamcal Magazine en 1910. C'est un Bulho-
fhyllum presque géant dont les hampes florales peuvent porter jusqu'à
dix fleurs mesurant de i5 à '20 centimètres, de couleur jaune, à labelle
rose orangé. Cette belle plante a été donnée le 97 juin par M. Lionet de
Binuioy.
o," Le -30 août, le même amateur envoyait le Bitlhophylltim hisetum
Lindl, qui croît dans l'Himalaya et fut découvert par Grifrith dans les
monts Khasia. Quoique décrite par Lindiey en i84'2 '*', elle n'est pas fré-
quente dans les serres et n'existait pas au Muséum.
3° Le 97 octobre, le même cori-espondant introduisait dans nos serres
plusieurs plantes asiatiques : une jolie variété du Bulhophyllum Careijanum
Sprengel, la variété mseiwi , plante de l'Himalaya; le Ciirhopetalnni mun-
dulnm Hort, plante à fleurs d'un jaune orangé vif, de l'Asie tropicale; le
Cœlogijne fimbi-iata Lindl, de l'Himalaya et de la Chine; le Sarcanthus
appendiculatus Hook fils, de l'Inde.
^i" Enfin, le 10 novembre, M. Lionet a envoyé au service 89 Orchidées
des plus intéressantes. Sans entrer dans le détail de ce magnifique envoi ,
qui renferme des raretés, nous indiquons qu'il y a 91 Bulbophyllum,
16 Dendrobiuin, 5 Epidendrnui , 8 Trias, k Liparis et35 autres Orchidées
des diverses régions du globe.
En même temps, en raison des floraisons qui se sont produites, nous
avons pu vérifier et identifier un certain nombre d'Orchidées déjà en
culture depuis quelques années, ce sont :
a. Un Angtwcum envoyé des Comores par M. liavanchy en 1908 *^', qui
est le Baphidorhjnchm stylosus Finet, variété Fonrnieriœ , plus connu sous
") Bulletin du Muséum, 1918, n° 5, p. 998.
W LiNDLEï, Ann. Nai. Hist., X, iSila, p. 186.
('' Reffistre d'entrée de la culture, fol. i3/i, n° i, 1908.
— 532 —
le nom (ïAugreecuin Fournicriœ Anflré '^\ Le genre Raphidorhyiichus a été
détaché thi genre Angrœcum par Finet'^', pai'ce que le clinandre est con-
cave, à bords membraneux et élevés , le rostellum allongé en avant de façons
diverses et le pollinaire à bandelette unique entière et à glande distincte;
chez les Angrœcum vrais la glande est indistincte. Cette espèce existe aussi
à Madagascar. C'est la plante malgache qui avait été décrite dans la Bévue
horticole par Ed. André. Or il résulte des desciiptions de Finet et de
Texamen de notre exemplaire fleuri que , si Ton doit l'apporter ce dernier
à l'espèce shjlosus , les caractères de coloration des feuilles , de l'éperon des
fleurs en font également un type identique au Fourmeriœ. Nous pen-
sons donc (jue ce terme doit s'appliijuer non pas comme synonyme de
Fi. stijlosus, mais comme une variété de cette espèce'^'.
h. Une deuxième floraison est celle d'une forme du Cyprlpedium concolor
Benth ^''\ la variété tonkineusc Hort '■^\ Cette jolie plante se développe sur
les montagnes calcaires des environs de Késo,'^'; elle fut découverte par
le R. P. Bon, qui l'expédia à M. Lionet. Elle diffère du C. concolor par un
labelle blanc au lieu d'être jaune, et j)ar l'absence de stries pourpres sur les
pavillons et les pétales latéraux.
c. Un Oncldlum envoyé par M. Lesueur en 1910 et qui pi'ovenait du
collecteur Binot, auquel on doit l'introduction de nombreuses espèces bré-
siliennes, a également fleiu'i le 8 novembre; l'étude que nous avons pu en
faire nous a permis de l'identifier à VOncIdiuin ranifcrum Lindl, dont il
serait une variété nouvelle, la variété Binnti nob. Cette forme se dislingue
en effet de l'esjjèce type par un labelle plus petit et non échancré. Cet
Oncidium fait partie de la section des Basilata Lindl, caractérisée par des
sépales latéraux libres juscju'à la l)ase , et des pétales égaux ou subégaux
C' Revue Horticole, 1896, p. 256, espèce figurée en couleur.
(^) A. Finet, Classification et énumération des Orchidées africaines de la tribu
des Sarcanthées (d'après la collection du Muséum) in Bull. Soc. Bot. de France,
Mémoire 9, 1907 (la planches).
''' H ne faut pas confondre cette espèce avec une autre qui porte un nom
presque semblable et qui est un Angrœcum vrai , VA. Fournierianum Krànziin
{G. Ch., t. XV, 189^1, p. 808, et Rev. Hort., 189/î, t. 682). Celte dernière
est dédiée à M. Louis Fournier, l'amateur d'Orchidées bien connu de Marseille;
il s'agit de deux espèces très différentes.
C') L'espèce type fut décrite, en 1869, l^^"" '^ ^^^- Pari^h dans le Moulniein ,
sur les rochers calcaires au lieu dit Pya Thonzoo (les trois pagodes), il fut intro-
duit chez Lœw en 186/i (voir Cog et Goss, Dict. le. des Orch., Cyp., n° 18).
'') Voir Lindenia, t. II, p. 61, t. LXXVIl.
''■' Cette espèce , qui est calcicole, ainsi que quelques-unes du même groupe
{hellatulum, Goderoijm), ne se cultive pas comme les autres Cypripèdes, mais avec
un compost calcaire.
— 533 —
aux sépaîes, un labelle large et plus développé que les autres pièces du
périanthe, en forme de violon, et un clinandie nu. L'espèce ramfevum a
été récoltée dans l'état de Sâo Paulo et dans la Siei-ra des Orgues. Quoique
ayant de petites fleurs jaunes, elle est assez jolie.
d. Enfin , nous avons pu identifier une autre Orchidée envoyée égale-
ment du Brésil par Binot et qui était éti(juetée : PleurothalUs stcnopelula
Lodd. '".
L'étude de cette plante nous a montré qu'il s'agissait du PleurothalUs
(lensijlom Gogn. , petite espèce qui, à notre connaissance, n'était pas encore
introduite dans les serres et est intéressante au point de vue botanifjue.
Le genre PleurothalUs est très largement représenté au Brésil et dans les
hautes montagnes de l'Amérique du Sud. On en rencontre en Bolivie, en
Guyane et même dans l'Amérique du Nord , au Mexique. Ce sont en géné-
i-al des plantes montagnardes, vivant entre 3,ooo et 3,5oo mètres d'al-
titude (^'.
L'espèce qui nous occupe fait partie du groupe des Anathallis Gogn. ,
caractérisé par des sépales libres et plus ou moins divergents, le plus
souvent membraneux , resserrés et acuminés. Cette section contient , dans
la flore brésilienne, plusieurs sous-groupes : les Elongat,e (3 espèces),
les Brachystachy^ (3 espèces), les Aggregat,e (6 espèces dont le P. clensi-
Jlora (')), les Depauperate ( -2 espèces), les Micranth.e (6 espèces), les Race-
Mos.E (7 espèces), les Cespitos.e (5 espèces) et les Prorepentes (3 espèces).
En tout 8 sections et 3 1 espèces.
VinAGES TRiaUROMES ,
par m. g. liÉPINE.
DEUXIÈME NOTE.
Comme complément à notre précédente note (Bulletin du Muséum, n" 6,
p. 339) nous donnerons avec celles déjà connues quelques nouvelles for-
mules destinées à feciliter les opérations.
(1) Le PleurothalUs stenopetala Lodd est une plante toute différente de ia nôIre,
ayant une infloresence bien développée. Elle appartient au même groupe que le
P. (knsijiora , mah à une sous-soclion différente celle des Elongat.e (voir Cogniaux ,
in Martius, Flora Brasiliimsis, vol. III, pars IV, p. 552, l. XCI, fig. II).
("^) Le genre PleurothalUs contient environ 5oo espèces, dont 226 brésiliennes,.
('') Voir, pour la description de cette espèce, CoGiMAux in Martius, Flora Brasi-
liensis, vol. III, pars IV, p. 559, ^- ^XH, Hg- I.
53A —
ROUGE AU CUIVRE.
Nous plongeons d'abord l'épreuve daus une eau très légèremeul ammo-
niacale.
VinAGE.
A. B.
Eau
Citrate de potasse.
Sulfate de cuivre .
100
10 '
Eau 100 "
Citrate de potasse i o ^^
Ferriryanuro i ^'
Pour le mélange 7 parties de A el 6 parties de B.
Ou avivera la teinte avec la solution :
Ea
i.au.
HyposuUilc de soude
Citrate de potasse. . .
190
S'
Cyanure roujjc,
Eau
VIRAGE AU JAUNE.
se'-
100"
Nitrate de PI.
Eau
B.
8 S'
100"
Mélanger, parties égales, les deux solutions, fdtrer et. ajouter quelques
gouttes d'acide acétique.
L'image devient jaune et pâlit. Il est essentiel de laver jusqu'à blan-
chiment com[)let de l'épreuve.
Nous virons pendant cinq minutes dans
Eau
Chromate de potasse
Une goutte ou deux d'acide acétique.
laver environ une demi-heure.
100
BAIN ECLAinCISSEUn.
Eau
Acide sulfuri(jue.
Acide citrique . .
100 '
5r
g'
Pour des travaux plus grossiers (imitation de peinture, sur porcelaine)
(in jM»urrait pcut-êlrc essayer de conslifuor sur plaque opaline un d;imier
— 535 —
colore (rouge orange, carmin, jaune, bleu) et avec ces mêmes couleurs
seivant d'écran superposable faire les ombres de son sujet. Une négative
virée au plomb, par exemple, viendrait s'appliquer sur l'image ainsi
obtenue pour éclairer et modeler la couleur dans les parties brillantes.
ObSEBVATIONS et EJPÉrIENCES de IQlS SUR LES SoUBCIERS,
PAR M. Armaind Viré.
(Laboratoire de Biologie souterraine.)
Dans les derniers jours de mars 1 9 1 3 , je fus prié d'organiser et de
contrôler des expériences de découvertes d'eaux et de cavités souterraines
au moyen de la baguette des sourciers. Complètement incrédule, j'abordai
ces expériences avec l'idée bien arrêtée de couper court, une fois pour
toutes, à ce genre de manifestations et de convaincre définitivement, sur le
terrain, les sourciers de charlatanisme.
Le résultat fut tout autre que celui que j'escomptais.
J'ai puJjlié mes observations d'alors dans le journal La Nature, n" 3089,
du 19 avril 1918. Je n'y reviendrai pas.
Cependant, tout intéressants et tout précis que fussent les faits alors
constatés, ils ne pouvaient suffire à établir une opinion définitive et je
désirai dès lors me renseigner plus complètement.
J'espérais rencontrer dans la littérature scientifique des documents
capables de m'indiquer le degré de confiance que l'on pouvait donner aux
manifestations de la baguette, et il me sembla que rien de positif n'ap-
paraissait, sauf dans rrles Sourciers^, d'Henri Mager (1918).
L'opinion publique non plus ne pouvait ra'être d'aucun secours. Si
d'une part le peuple était favorable aux sourciers , si ceux-ci étaient très
employés dans les campagnes, — au même titre d'ailleurs que les sor-
ciers! — les classes éclairées, les corps publics et scientifiques, abrités
derrière de hautes autorités, paraissaient plutôt réservés et même hostiles
en la matière. Un jom^nal corporatif ne parlait-il pas de traduire simple-
ment les sourciers en correctionnelle comme bandits et charlatans et de les
condamner à des peines sévères I
A défaut de guide autorisé, l'expérience personnelle me parut seule
capable de résoudre la question , et j'ai vu , depuis , que je n'étais pas seul
de mon avis, témoin les expériences de lAIM. les D" Marage, Paul
Lemoine, etc. {Sociélé Phtlomalhique et Académie des Scieiieefi, 191 H.)
— 536 —
Pour ma part, pressentant l'amplitude et la variété du sujet, je n'ai pas
voulu disperser mes efforts dans toutes les directions, aborder à la fois
l'étude des manifestations du phénomène et celle de ses causes , et passer
de l'expérimentation de laboratoire à l'observation dans la nature. Je me
suis tracé une méthode (]ui, si elle n'est pas rapide, est du moins très
claire et m'a paru logique.
Les deux questions que je me suis posées, et dont je ne veux point
dévier d'ici un certain temps encore , sont celles-ci :
1° Existe-l-il des personnes capables de sentir dans les profondeurs du
soll'influence d'eaux, de métaux ou de minéraux invisibles à la surface
du sol?
a° Ces mêmes personnes peuvent-elles, par les réactions de la baguette,
seules ou aidées d'une méthode scientifique fondée sur ces réactions, déter-
miner la nature , la forme et la profondeur de ces substances ?
Ainsi délimité, au moins provisoirement, le problème est encore assez
vaste, et ce n'est qu'après l'avoir réalisé, après avoir scientifiquement
constaté l'existence et la matérialité du phénomène, après en avoir reconnu
la puissance et les limites, que l'on pourra en rechercher les causes, ce
qui sera, je pense, relativement facile par l'étude des méthodes de pro-
spection.
La première question a été facilement résolue, tout au moins à mon
point de vue particulier.
J'ai pu constater sur moi-même la possibiUté de faire tourner la baguette
ou plus exactement de sentir tourner la baguette entre mes mains et d'ij voir
s'agiter le pendule.
J'ai opéré d'abord sur des points indiqués par les sourciers, ou sur des
eaux et cavités connues de moi (Château Mirabeau, canalisations et Cata-
combes du Muséum, Puits de Padirac, Grottes de Lacave, etc.).
Mais une objection se posa bientôt à mon esprit. N'étais-je pas victime
d'une auto-suggestion ? Et alors l'expérience perdait toute valeur.
Je me transportai donc daus des régions dont j'ignorais complètement la
disposition souterraine.
C'est ainsi entre autres que je me promenai seul sur la route de Luzech
à Duravel (Lot). Entre l'intérieur de la ville et le deuxième kilomètre, je
sentis trois zones de réaction bien caractérisées, que je marquai d'une
façon très apparente.
Ceci fait, je priai quelques habitants de m'accompagner, et aux trois
points, juste sur l'axe de mes zones d'influence, ils m'indiquèrent l'em-
bouchure de deux sources se jetant dans le Lot au niveau des eaux de cette
rivière et complètement invisibles de la route, puis un canal de dérivation
ahmentant dans la ville une turbine industrielle , qui se jetait dans le Lot
— 537 —
dans les mêmes conditions. Sur la colline de Tlmpernal, dans la même
commune, je sentis une large zone d'influence aboutissant à une falaise.
Les mêmes personnes me firent remarquer que, juste dans l'axe de ma
zone d'influence, une énorme source temporaire sortait à ce moment de la
falaise à 120 ou i3o mètres sous nos pieds. J'étais alors, quant à moi,
suffisamment édifié sur l'existence d'une réaction indépendante de ma
volonté, décelée par la baguette, en présence des eaux souterraines, et
tout prêt à examiner, en m'entourant de toutes les garanties que comporte
une expérimentation scientifique, les agissements des sourciers.
L'observation , pour être vraiment utile, devait être faite, à mon avis,
tout au moins au début , avec de bons sourciers ou réputés tels.
Quelques-uns m'ayant paru se classer hors de pair, je pus m'entendre
avec trois d'entre eux, MM. Probst, Pélaprat et l'abbé Mermet, qui me
promirent de se mettre à ma disposition dans le courant de l'été'*'.
C'est avec M. Pélaprat que je commençai. C'est de ses expériences, ou
plutôt de nos expériences , isolées ou collectives , qu'il va être d'abord question.
Ayant en eff'et reconnu sur moi-même la propriété de hagueilisant , je
pus m'entraîner et arriver ainsi à pouvoir contrôler les sensations éprou-
vées par les sourciers en un point donné et même sentir de moi-même,
dans le sol, des eaux ou des métaux, dont l'existence a pu ensuite être
vérifiée.
De nos expériences nous ferons deux catégories : 1" les expériences
terminées, c'est-à-dire dont la vérificalion matérielle a été faite, et 2° les
expériences en cours, dont le résultat n'est point vérifié mais dont l'ana-
lyse a été remise enlre les mains de la Commission de l'Académie, qui
pourra ainsi vérifier ultérieurement elle-même si les résultats escomptés
concordent bien avec la réalité des faits.
EXPÉRIENCES TERMINEES.
1° Source du Bourrut et Igue Canlarel, près Luzech (Lot). — J'avais
remarqué, non loin de l'oppidum de l'impernal, un petit gouff're, à l'alti-
C' Toute expérimentation comporte une partie financière qui, en la circon-
stance, était loin d'être négligeable. Nos sourciers, bien qu'ils aient fait preuve
d'un véritable désintéressement, sont des professionnels qu'il était nécessaire
d'indemniser, d'héberger et transporter cVun point à l'autre. Les travaux de son-
dage et de terrassement nécessaires à la vérification de leurs indications sont
parfois considérables. Le jMinistère de l'agriculture et la Commission des sourciers
de l'Académie ayant décidé de rester dans i'expecîative, j'aurais été réduit à mes
seules ressources, si la Société anonyme du Puits de Padirac, sur l'initiative de
son président M. le vicomte Fernex, n'avait généreusement décidé de partager
avec moi ies frais d'expérimentation de cette campagne 1918. Je tiens à lui
adresser ici mes très sincères remerciements.
Muséum. — xix. 35
— 538 —
lude 965, auprès duquel je conduisis, le i3 juin dernier, M. Pc^lapral,
accompagné de MM. Sounloire, Conducteur des ponls et chaussées, et
Poujafle, Pharmacien à Luzech. Aucun de nous ne connaissait le terrain aux
environs. C'est un causse désert, très retiré, et où ne passent que les
chasseurs.
M. Pélaprat, après étude, nous déclara que le trou avait 18 m. 5o de
profondeur, qu'au fond venait de l'Est un ruisseau qui s'en allait vers
l'Ouest et qu'aucune des Jn-anches du ruisseau n'était pénétrable , et qu'en
outre il existait à l'Est une ouverture de k mètres de long sur 0 m. 60
environ de large.
Je comptais descendre ultérieurement dans ce petit gouffre pour vérifi-
cation. Cette peine me fut épargnée par la déclaration que me fit le soir
même mon vieux compagnon d'explorations, le chanoine Albe, qui, mis
au courant de notre expérience, me déclara être descendu dans ce gouffre
en septembre 1897 ; il ajouta que, d'après les notes prises le jour même de
sa descente, il élait allé à 17 mètres de profondeur, sur un talus d'éboulis
épais d'environ 1 m. 5o, au pied duquel il avait vu de l'eau passant de
l'Est à l'Ouest par des conduits impénétrables à l'homme: à l'Est, couloir
de k mètres de long sur o m. 60 à 0 m. 70 de large.
M. Pélaprat, après avoir indiqué les diverses particularités de l'Igue,
fut prié de suivre le cours d'eaii vers l'aval. 11 traça ainsi un contour
sinueux, relevé par M. Sourdoire. A 187 mètres de l'Igue, il recontra un
puits à eau isolé sur le causse, et enfin, à 584 mètres, il nous conduisit sur
la crête de la falaise du Lot, juste à l'aplomb de la source de Caîx ou du
Bourrut, qui sort du rocher à l'altitude de 130 mètres environ.
2° Grotte de Vintejouls , près Cournoux , commune de Saint-Vincent- Rive -
d'Olt (Lot). — Étaient présents MM. Arnaudet père et fils et Gleyge, de
Cournoux; Poujade, Pharmacien à Luzech; Louis Bel, guide au Puits de
Padirac.
La grotte s'ouvre par un orifice étroit sur la pente d'un causse désert.
Seuls M. Poujade et les personnes de Cournoux l'avaient visitée il y a
quelques années.
M. Pélaprat nous traça d'abord une grande salle, puis s'engagea vers
rOuest où il signala bientôt une bifurcation, et enfin se dirigea vers le
INord, malgré les objurgations des personnes de Cournoux prétendant qu'il
n'existait qu'une galerie et qu elle allait à l'Ouest. M. Pélaprat détermina
deux galeries, l'une de 55 mètres vers le Nord, l'autre de 80 mètres vers
l'Ouest.
Il déclara que dans la galerie nord, à 3o mètres de la bifurcation,
Tétat de l'air changeait. De l'orifice jusque-là, l'air était libre; à partir de
ce point, il était confiné, et il y avait par conséquent quelque bouchon
obstruant tout passage.
— 539 —
C'est à moins de lo mètres de la birurcation qu'il annonça le mémo
phénomène pour la galerie ouest.
Je descendis alors dans la giolte et en déterminai le plan par les procédés
ordinaires, avec MM. Arnaudet fils et Bel.
Nous trouvâmes la grande salle annoncée à l'entrée, avec les mêmes
formes et dimensions qui avaient été relevées au dehors par M. Péiaprat.
Des éhoulis en occupaient le fond et un amas d'argile en obstruait en pailie
l'angle nord. Nous suivîmes la galerie. La bifurcation se fit au point
indiqué du dehors.
Après 8 à 9 mètres, la galerie ouest se bouche hermétiquement par des
éboulis et de l'argile.
Donc, concordance absolue anlra les indications du sourcier et la réalité
des fails.
3" Petite cavité de Labouisse de Cournoiix. — En revenant à Cournoux,
à l'entrée de Labouisse , nous senlimes , M. Péiaprat et moi , sous le chemin ,
une petite cavité , à 8 mètres de profondeur.
Une personne, M. Soulignac père, qui habite là, se présente alors à
nous et nous déclare que, il y a quelque temps , il creusa un puisard à côté
de sa maison, à une quinzaine de mèlres du chemin, et que à 8 mètres de
profondeur, il rencontra une énorme fissure qu'il ne suivit pas, mais qui
se dirigeait précisément vers le point que nous occupions.
U" Source d'Uzerche (Corrèze). — Uzercbe prétend , elle aussi, repré-
senter l'emplacement de l'oppidum d'Uxellodunum. Les Uzerchois me
prièrent d'aller examiner la question chez eux. J'en profitai pour suivre
une grosse source qui sort sous les anciens remparts. Je la remontai.
Arrivé dans une rue, je crus sentir une attraction en dehors de la source.
Je quittai donc son lit, et je traversai successivement cinq galeries rccli-
lignes perpendiculaires à ladite rivière.
M. l'Abbé Lejeune, Directeur des fouilles d'Uzerche, me déclara alors
qu'au cours des recherches effectuées sous la ville , on avait rencontré deux
galeries artificielles, dont les axes coïncidaient mathématiquement avec les
axes de deux souterrains que j'indiquais. Les trois autres , étant inconnus,
allaient être recherchés.
Je rentrai alors sur la som'ce et la remontai pendant -2 ou 3 kilomèti es
jusqu'à un point où je rencontrai, dans une prairie, une grosse source,
qui, après avoir vu le jour, se renfonce immédiatement sous terre.
5° Autre source d'Uzerche. — Sur une des collines qui dominent
Uzercbe, on fit la trouvaille d'un puits ancien. Le sourcier Lagneau qui
opère sans instrument et par simple réaction nerveuse, y fut conduit
récemment et jalonna le cours d'un ruisseau qui passe au fond et se dirige
35.
— uo —
en ligne dfoite sur ia Vézère. Je trouvai exactement le même trajet que
Lagneau.
6° Puits de Padirac, près de Bocamadour (Lot). — Mais les expériences
les plus caractéristiques sont celles qui furent faites au Puits de Padirac et
aux Grottes de Lacave, dans la région de Rocamadour (Lot).
En septembre 1918, M. l'abbé Mermet et M. Pélaprat ont été chargés
séparément d'étudier les tenants et les aboutissants de la célèbre rivière
souterraine du Puits de Padirac.
Une première expérience a eu lieu au-dessus des galeries d'amont de la
rivière. Elle fut exécutée par M. Pélaprat, et voici comment s'exprime à son
sujet M. Martel, qui assislait à ces premières recherches:
ffLa société anonyme du Puits de Padirac a fait procéder, les i5 et
16 septembre 191 3, par M. Pélaprat, sourcier h Mouflanquin (Lot-et-
Garonne), à des expériences de baguette divinatoire sous la surveillance de
M. Martel et de M. Viré, administrateurs de la Société.
ffLe problème consistait pour l'opérateur à figurer à la surface du sol le
tracé de la galerie (trois fois coudée) de ia grande arcade et du ruisseau,
qui se trouve à l'amont du grand gouffre, dans la direction du Sud-Sud-
Est et dont le plan souterrain avait été i-efait, le 10 décembre 1899, avec
une exactitude très suflisanle pour contrôler les résultats obtenus par
M. Pélaprat.
ffCe dernier ne connaissait absolument rien du sous-sol et n'a été admis
à visiter le gouffre et la rivière souterraine qu'après l'achèvement des expé-
lùences. Voici le procès-veibal de ces dernières :
ff 1° Dans la journée du i5 septembre, M. Pélaprat a déterminé exacte-
ment le tracé de la rive orientale de la galerie ainsi que sa longueur. Mais
il a donné comme formant la rive occidentale un tracé trop écarté vers le
Nord : cette erreur s'explique par l'abondance des pluies de la veille, qui
précipitaient de véritable scascades à l'intéiùeur du gouffre, hors des fissures
ouvertes à divers étages de ses parois ; il a tout de suite paru probable que
ce ti'acé divergeant (correspond à un affluent souterrain temporaire, dont
le cours n'est pas connu. En effet, en suivant ce tracé vers l'Ouest, à la
surface du sol, M. Pélaprat a continué à le définir dans la direction d'une
perte de ruisselet qui existe au village d'Andrieu , à plus de 1 kilomètre
de distance. Il est donc permis de présumer que l'opérateur a été innuoncé
par un écoulement souterrain entre cette perte et le gouffre.
«2° Le 16 septembre, dans la matinée, M. Pélaprat a repris son opé-
ration et a reconnu cette fois le véritable tracé de la rive occidentale de la
galerie souterraine avec autant d'exactitude que pour la rive orientale; il a
même indiqué des encoches formées par des dents de rochers sur les parois
— 5/11 —
de la galerie : ce dernier df^tail est remarquablement conforme aux acci-
dents intérieurs connus.
cfS" Parvenu alors à i3o mètres au Sud-Sud-Est du gouffre, au bord
d'un cloup ou creux naturel renfermant un champ de maïs, sur le côte
oriental de la route, M. Pélaprat s'est arrêté subitement en disant : ff Voilà
rrla fin de la cavité, i Or il se trouvaitprécise'ment au-dessus du point le plus
reculé de la galerie du ruisseau, dans une petite salle argileuse, close de
toutes parts, et oîi le cours d'eau de Padirac sort en siphonnant par-dessous
une voûte mouillante impénétrable.
ail" Ce siphon est à l'altitude d'environ 905 mètres et le sol au-dessus^
à environ 345 mètres, soit 8o mètres de différence de niveau. La profon-
deur indiquée par M. Pélaprat était de 82 mètres.
ffô" En un point qui recoupe la grande arcade conduisant au ruisseau,
M. Pélaprat a trouvé que la voûte était à A 6 mètres sous terre et le sol de
la galerie à 72. Ces deux chiffres sont exacts, la galerie mesurant environ
26 mètres de hauteur.
ffô" D'autres profondeurs : 18 mètres, ha mètres, 56 mètres, etc. ont
été données pour la branche d'eau de l'Ouest non vérifiable et des erreurs
ont été commises sur le sens d'écoulement des eaux ; mais il n'y a pas lieu
de les retenir parce que, les deux jours d'expériences ayant fait suite à
vingt-quatre heures de grande pluie, tout le sous-sol était imprégné d'eau;
les écoulements nombreux de la périphérie intérieure du gouffre prouvaient
que toutes les fissures du sol , diaclases ou joints de stratification devaient
être gorgés d'eau; cette eau s'écoulait dans les sens les plus divers, soit en
lames minces à travers les joints, soit en chute directe dans les diaclases:
c'est ainsi que , dans la direction d'Andrieu, M. Pélaprat a déclaré ressentir
une brusque chute d'eau de ho mètres.
ffEn résumé, cette expérience est absolument probante et les résultats
fournis par M. Pélaprat sont particulièrement remarquables. ^
Quelques jours après, M. l'abbé Mermet reprit l'expérience et arriva
exactement au même tracé et aux mêmes profondeurs.
Ayant continué à suivre en amont l'arrivée de l'eau, les deux sourciers se
sont trouvés en présence de deux petits ruisseaux se perdant sous terre, les
pertes de Mathieu et d'Andrieu, qui nous ont toujours paru devoir être
comptés au nombre des origines de la rivière souterraine de Padirac.
Pour la partie aval, M. JMermet a suivi le cours souterrain connu.
M. Pélaprat a apporté à ce tracé une variante qui pourrait correspondre au
cours inconnu du ruisseau qui apporte en certaines saisons des masses
d'eau énormes aux points dits le Pas du Crocodile et le Grand Dôme.
— 5A2 —
Étant donnée la complexité des diaclases en ce point , il nous semble
que celte partie de l'expérience mériterait une élude beaucoup plus appro-
fondie que celle que nous avons pu y consacrer celte année.
Quelques centaines de mètres après les parties explorées de la rivière
souterraine, les soui'ciers se sont trouvés en présence d'une bifurcation.
La branche de l'Ouest a été suivie par M. Pélaprat, celle de l'Est par
M. Mermet. La brandie Ouest, après un cours sinueux, vint aboutir, à une
dizaine de kilomètres de la bifurcation, à la fontaine de Gintrac. Celle de
l'Est, après une douzaine de kilomètres, se termina à la fontaine de
Granou, après s'être bifurquée huit fois au voisinage de la vallée de la
Dordogne.
Les profondeurs indiquées en divers points, comparées en chacun de
ces points à l'altitude du lieu, donneraient pour l'assiette du lit une peute
vraisemblable et normale, coupée par places de petites cascades.
Celte expérience pourtant, malgré son intérêt, ne pouvait être comptée
que comme une expéiience préliminaire ; trop d'inconnues invérifiables
existent dans le trajet souterrain de la rivière de Padirac pour que nous
puissions avoir une certitude sur la concordance du tracé des sourciers et
du cours absolu de la rivière.
A part les i5o mètres du trajet amont de la rivière, qui purent être
vérifiés et concordèrent avec le plan dressé par M. Martel , nous n'avons
guère que des vraisemblances. Mais cela suffisait pour celle sorte d'épreuve
éliminatoire. Somme toute, nos sourciers paraissaient s'en être sortis à leur
honneur et il y avait lieu de poursuivre l'expérimenlation dans des condi-
tions plus contrôlables. C'est ce que nous fîmes à Lacave.
7° Grottes de Lacave. — Là les données du problème étaient plus rigou-
reuses et présentaient moins de lacunes.
Nous possédions un plan de précision au millième, dressé il y a quelques
années par M. l'ingénieur Brunet et dont nous avions conservé jusqu'ici
les minutes rigoureusement secrètes.
Un plan pourtant des grottes de Lacave avait été publié antérieurement
à l'achèvement de ce plan de précision. Au moment de sa publication , cer-
taines galeries n'étaient pas encore découvertes ; les proportions des galeries
connues n'avaient pas élé relevées avec toute la rigueur désirable. Très
suffisant pour l'usage touristique, auquel il était destiné, ce plan ne pouvait
en la circonstance que servir de piège à des sourciei-s fraudeuis. Son étude
préalable n'aurait pu que leur faire exécuter sur le sol un plan de
fantaisie.
MM. Pélaprat, Mermet et Probst furent chargés séparément de piqueter
sur le sol du plateau ou causse qui renferme les grottes tous les accidents
qu'ils pourraient observer. Un plan à la même échelle que celui de M. l'in-
génieur Brunet (1/1000°) était levé après chaque expérience; tous les
— 5/(3 -
jalons placés par les sourciers étaient soigneusement enlevés après relevé , et
ce n'est cpi 'après le départ du dernier d'entre eux que les plans partiels
furent confrontés et superposés au plan de M. Brunet. lis n'eurent les uns
et les autres connaissance du résultat des expériences que longtemps après
leur départ de Lacave.
Toutes ces précautions nous parurent nécessaires pour assurer la rigueur
de l'expérience. S'il en est d'antres que nous ayons négligées, nous sei'ons
toujours reconnaissant aux personnes qui voudront bien nous les indiquer
pour l'avenir.
Placé sur le plateau, hors de la vue de toute entrée des grottes, M. l'ab-
bé Mermet fut prié de faire jalonner par un aide tout ce qu'il pourrait
reconnaître dans le sous-sol. 11 commença par repérer un tunnel artificiel
servant d'accès aux grottes, de 2 m. 5o de large sur 2 mètres de haut,
placé entre 76 et 110 mètres sous ses pieds. 11 le suivit sur 35o mètres
de long, en indiqua une bifurcalion, puis suivit les parois d'une salle
naturelle (Salle du Lac) , à 100 mètres de profondeur, trouva une galerie
revenant en arrière (Salle de la Source), puis revint, grâce à la seconde
paroi de cette galerie, continuer son premier tracé.
Relevé soigneusement au millième, comme je l'ai dit, son jalonnement
vint se superposer exactement et inalhhnatiqucment dans toute sa longueur et
dans ses moindres détails au j)lan de M. l'ingénieur Brunet.
11 en fut de même, quelques semaines après, de M. Probst, qui en outre
trouva, comme M. Pélaprat, luie rivière souterraine encore inconnue, re-
montée sur 1,200 mètres de longueur, et dont les ramifications dernières
vinrent aboutir à quatre points de résurgence temporaire des eaux, bien
connues et bien repérées par nous, inconnues des expérimentateurs, invi-
sibles lors de leurs expériences et qui se remirent à déborder quelques
jours plus tard, après les pluies du mois d'octobre.
Ajoutons que ces messieurs ont toujours parfaitement discerné les
galeries sèches des galeries parcourues par l'eau et qu'ils ont ici donné
correctement le sens du courant.
Plusieurs galeries inconnues, se poursuivant sur 5 kilomètres de lon-
gueur, ont été révélées en outre par eux.
Des sondages sont actuellement entrepris pour vérifier en détail leurs
indications.
D'ores et déjà l'on peut dire que les expériences des grottes de Lacave
sont les plus précises et les plus caractéristiques de toutes celles que nous
avons jusqu'ici entreprises : 1° parce qu'elles ont porté sur plusieurs kilo-
mètres de galeries souterraines de natures diverses; 2° parce que, pour les
parties qui nous étaient connues, les sourciers nous les ont indiquées jus-
que dans leurs plus minutieux détails, sans une erreur, sans une faute.
Ajoutons que les profondeurs données par eux ont été notées et vérifiées au
baromètie par une lecture faite sur le plateau et une autre faite au point
\
— Uh —
correspondant dans les grottes, dans la verticale des points extérieurs.
Nous les avons toujours trouvées exactes à deux mètres près, limite de sen-
sibilité de noti'e instrument.
M. M. Prodel, gardien- chef des grottes de Lacave, qui s'était révélé
bagueltisant au cours des expériences, put suivre également d'une façon
très correcte les mêmes galeries souterraines.
Squelettes. — M. Pélaprat se déclarant capable de trouver non seu-
lement les eaux et les métaux, mais encore les squelettes enfouis sous
terre, a été mis à l'épreuve, tant par nous-même que par la commission
des fouilles du Puy d'Issolud.
Au Puy d'Issolud, commune de Vayrac (Lot), M. Pélaprat annonça la
présence de deux sépultures à i mètre et 2 mètres de profondeur. Des
fouilles faites immédiatement confirmèrent les dires du sourcier. Une troi-
sième sépulture, indiquée à 2 mètres, contenait en outre, d'après
M. Pélaprat, une petite masse de fer. Les fouilles donnèrent un squelette
muni d'un scrmmusa-x ou grand couteau de fer de l'époque franque.
A Limogne (Lot), il indiqua un squelette dont la partie supérieure du
corps , enfoui à 1 m. 5o , reposait sous le mur de fondation de l'église, posi-
tion qui fut reconnue exacte.
A Luzech (Lot) des ossements furent annoncés et trouvés à 1 m. 5o.
Une erreur pourtant, au moins partielle, doit être relevée. Au Puy
d'Issolud, près delà fontaine dePOulié, M. Pélaprat indiqua un ossuaire, à
9 m. ko de profondeur. Les fouilles ne donnèrent qu'une couche
archéologique avec poteries; cette couche contenait toutefois en assez forte
proportion des débris de cuisine composés ^ossements d'animaux.
Expériences sur les métaux. — Lors des fouilles que nous exécutions à
l'oppidum gaulois de l'inipernal, h Luzech (Lot), le 7 juin, je sentis à la
baguette une réaction. Après examen, je dis aux personnes présentes,
MM. Poujade, pharmacien, et Foissac, professeur à Luzech : rrJe sens une
substance en ce point. Je ne sais ce que c'est , mais ce n'est point de l'eau ,
et c'est à U mètres de profondeur, n
Le 9 juin , M. Pélaprat étant à Luzech fut prié d'explorer les environs
du même point. 11 s'arrêta tout à coup et déclara : ff Je regrette de n'avoir
pas apporté mes réactifs car je ne puis déterminer ce que je sens. Mais ce
n'est pas de l'eau et c'est à k mètres de profondeur, r,
Devant celte concordance, je fis faire des tranchées et au bout de peu
de jours nous trouvâmes, sous k mètres de remblais, une couche noire,
peu épaisse, contenant du mâchefer, des pointes de flèches en fer, des
anneaux en bronze et de la poterie.
Nous avions donc senti les masses de métal peu importantes et les avions
iocaiisées.
— 5/i5 —
A Lnzech également, M. Pélapral indiqua de menues masses de fer à
diverses profondeurs variant de o m. 65 à a mètres.
Toujours elles furent trouve'es aux points et à la profondeur indiqués.
Nous en fîmes de même à Baume-les-Messieurs (Jura).
EXPERIENCES NON ENCORE VERIFIEES.
1° Source de l'Jmpernal. — Au point -2 55 mèlres, sur un isthme étroit,
qui se termine à l'Est en falaises presque à pic de i5o mètres sur le Lot,
et de l'autre en pentes raides à 45 degrés environ, point où, certes, géologi-
quement je ne serais point allé chercher de l'eau , M. Pélaprat indiqua un
fort ruisseau souterrain à une profondeur de i o à 1 1 mètres. J'en sentis
moi-même l'existence à la même profondeur. Il serait fort intéressant de
faire un sondage sur ce point.
2° Dans les trois expériences qui vont suivre, nous ahordons un point
particulièrement intéressant, en ce sens qu'il semble nous faire connaître
la cause pour laquelle tant de sourciers éprouvent presque toujours des
échecs.
Beaucoup de puits, creusés sur les indications de sourciers, nous ont été
signalés comme n'ayant pas rencontré l'eau. Or on sait, d'après le récent
livre de M. Henri Mager, que l'eau , les métaux et divers minéraux pro-
duisent autour d'eux et à une distance égale à leur profondeur deux zones
de réaction. Nous soupçonnions que les échecs pouvaient être dus à une
insuffisance dans l'éducation des sourciers , qui faisaient creuser au point
où ils commençaient à sentir l'influence du corps , c'est-à-dire sur la ligne
même d'influence et non sur le corps; d'où échec certain.
Nous avons rencontré dans les trois cas un cours d'eau souterrain dont
nous avons déterminé les lignes d'influence, et dans les trois cas, les son-
dages avaient été faits exactement sur l'une de ces lignes pour deux d'entre
eux et à 2 mètres de cette ligne pour le troisième.
a. Chez M. Edouard Bouloramier, maire de Parnac (Lot), l'eau a été
annoncée à i/i-i5 mètres de profondeur. Un puits doit être creusé cet
hiver. On pourra donc véiifier. Un puits avait été creusé jadis sans succès,
à l'intérieur des lignes d'influence , mais à une douzaine de mètres de l'axe
de la source.
b. Chez M. Boulommier l'aîné, au Mas de Penne, commune de Parnac,
nous avons trouvé un cours d'eau à 9 m. 5o de profondeur, dirigé à peu
près Nord-Sud. Un puits doit être foré. Un autre fut creusé jadis sans succès,
juste sur la zone d'influence.
— 546 —
c. An château du Lac, commune de Prayssac (Lot), chez M. Pébeyre,
je trouve un lilet d'eau à 1 1 mètres de profondeur devant ies bâtiments. Là
encore un puits a été creusé autrefois sans succès sur la ligne d'influence.
3° Fontaine des Chartreux. — A Cahors une énorme résurgence sort
du pied delà falaise. On l'appelle Fontaine des Chartreux, et ses eaux,
qui coulent à un niveau inférieur à celui de la ville, sont remontées
par des pompes dans des bassins situés à 3o et 35 mètres au-dessus de la
Fontaine.
M. Pélaprat et moi pûmes remonter le cours de la rivière souterraine
qui alimente la Fontaine des Chartreux. Elle arrive à la source par une
série de cascades qui lui donnent bientôt une altitude égale, puis supé-
rieure à celle des bassins. Il sera facile de la capter par un tunnel et de
l'amener par son propre poids dans les bassins.
Au point considéré nous lui trouvons une largeur de 3o mètres environ,
et M. Pélaprat déclare qu'il y a au-dessus de l'eau une cavité d'environ
1 5 mètres de haut.
Au château de Pinsac (Lot), M. l'abbé Mermet a indiqué une rivière
souterraine à lo mètres de profondeur, sous le bâli de la pompe d'alimen-
tation qui puise les eaux à la Dordogne. Des sondages seront faits au prin-
temps prochain par le pi'opriétaire , M. Savart. M. Mermet a remonté cette
rivière sur 6 kilomètres environ jusqu'à une vallée sèche , à la tête de la-
quelle se perdent les eaux d'une forte source.
A Martel (Lot), M. Pélaprat a suivi une rivière souterraine naissant près
du village de Murel et aboutissant au moulin de Cakray. M. Pélaprat
annonce qu'à i kilomètre de la ville , la rivièie ne se trouve qu'à 7 mètres
de profondeur. Un sondage sera fait prochainement.
A Miers (Lot), M, Mermet a effectué une prospection d'eaux minérales.
Nous regrettons de n'en pouvoir donner les résultats, vu ies intérêts maté-
riels qu'elle soulève.
Expériences sur métaux. — • La muraille gauloise de l'oppidum de Tlm-
pernal à Luzech contient, au croisement ancien des poutres, de grosses
fiches de fer. Nous en connaissons une vingtaine de mètres , et nous avons
tenté de suivre la partie inconnue et cachée sous terre grâce à la présence
des clous <'*.
Nous avons ainsi déterminé une double ligne, l'une suivie par M. Péla-
prat, l'autre par moi, qui nous aurait donné la direction de ladite muraille.
Ce serait à vérifier. Ajoutons toutefois que le tracé ainsi obtenu recoupe
une excavation qui, au dire d'un ouvrier qui fut employé aux fouilles faites
(') Voir A. Viré, 65" Rajiporl de la Commission des EnceiiUes préliistoi-iqucs et
anhis toriques. [Bull. Soc. préhistorique française, t. X, igiS.)
— 5^7 -
par Castaguë vers 1872, serait le point où cet archéologue a rencontré la
muraille et en a tiré la coupe qu'il en donne.
Expérience sur charbon. — Ici nous abordons une expérience capitale
à double titre. Entre Assier et Lacapelle-Marivai (Lot), M. Probst a pro-
specté un bassin houiller dont il a donqé les contours. Il a déterminé en
cinq points différents le nombre, l'épaisseur, la profondeur et la nature
(charbon demi-gras) des diverses couches selon le tableau ci-dessous :
DESIGNATION.
Terrain stérile
Charbon
Terrain stérile
Charbon
Terrain stérile
Charbon
mètres.
106 00
0 60
i3 00
3 !io
43 Ixo
3 00
B.
mètres.
82 r.o
o 70
19 00
1 80
39 5o
3 00
mi'Ues.
72 5o
0 65
i3 70
3 00
33 70
h 5o
mètres.
67 00
0 60
6 5o
1 5o
20 5o
2 5o
E.
mètres.
68 00
0 70
29 20
2 00
32 -80
3 00
Les géologues qui ont étudié la région dénoncent comme très probable
la présence du terrain houiller en ce point à une faible profondeur, mais
ne peuvent dire sans un sondage s'il y a ou non du charbon dans ces
couches. Deux sondages ont été exécutés récemment au voisinage de ce
bassin, mais sans rencontrer ni le terrain houiller, ni, par conséquent, la
houille. Or ces deux sondages, dont M. Probst ignorait tout d'abord l'exis-
tence, ont été effectués à quelques centaines de mètres en dehors des
limites orientales du bassin délimité par lui.
Les méthodes ordinaires employées pour rechercher la profondeur, qui
donnent des résultats précis avec les cours d'eau souterrains ou les petites
masses minérales , sont ici inapplicables , étant donné qu'il s'agit de vastes
nappes étendues dans tous les sens. Les bons sourciers ont cherché h
tourner la difficulté et quelques-uns y ont réussi.
De plus, les argiles introduisent dans l'évaluation de la profondeur des
causes très importantes d'erreur.
Or nous devons traverser sur les trois premiers points toute l'épaisseur
du Lias, épaisseur d'ailleurs très faible.
La méthode très curieuse inventée par M. Probst éliminera-t-elle cette
cause d'erreur? C'est ce que nous verrons bientôt, car des sondages sont
décidés pour le mois de février prochain sur les cinq points examinés.
J'avoue attendre avec impatience le résultat de ce sondage qui apportera
peut-être un peu de clarté dans cette question si troublante.
— hàS —
Tels sont les faits constatés. Certains d'entre eux, par leur précision
absolue et les conditions rigoureuses du contrôle , ne peuvent laisser aucun
doute sur l'excellence du procédé de la baguette entre certaines mains.
Est-ce à dire pourtant que les bons sourciers soient infaillibles ? Ce serait
beaucoup leur demander, et l'expérience le prouve. Nous avons pu relever
chez M. Pélaprat une grosse erreur et deux plus petites, plus apparentes
d'ailleurs que réelles. Au Puy d'Issolud, il annonça la piésence de fondations
gauloises, alors que les fouilles ne firent trouver que le roc solide. Au
même lieu, il donna, comme nous l'avons vu, pour ossuaire humain, un
amas d'os d'animaux, ce qui n'est, somme toute, qu'une erreur de détail.
Enfin, à Cahors, il indiqua la présence d'une galerie souterraine libre, et
les fouilles ne donnèrent qu'une fosse remplie d'argile et de tombeaux
anciens.
M. Mermet aurait aussi , m'écrit-on, commis récemment une erreur sur
la présence' de l'eau au voisinage de Lourdes.
Mais quel est le savant, le médecin ou l'ingénieur qui n'ont jamais
commis d'erreurs ? Est-ce une raison pour que la société se prive des émi-
nents services de ceux-ci ?
J'ai eu la curiosité d'examiner les attestations données à nos sourciers
par les personnes qui les ont employés. J'éliminai tout ce qui émanait de
personnes insuffisamment qualifiées ou trop Imaginatives, pour ne retenir
que les constatations biutales donnant l'énoncé de l'expérience, les chiffres
prévus et les chiffres vérifiés. En joignant à ces résultats mes propres expé-
riences, j'ai trouvé une moyenne de 90 à gS p. 100 de réussites.
C'est là une proporlion rassurante et qui, à mon avis, pourra être encore
augmentée, lorsque les sourciers voudront bien aller moins vite en besogne
et lorsque, par des salaires appropriés, on les mettra à même de ne tra-
vailler que peu d'heures par jour, la fatigue étant chez eux une des grandes
causes d'erreur.
Si pourtant nos sourciers ont donné une telle somme de réussites, s'il
en est en diverses régions de France dont la réputation est bien établie, il
ne faudrait pas en conclure qu'il en soit de même pour tous les sujets.
Nous avons eu l'occasion d'en rencontrer quelques-uns, qui cependant
se donnaient comme très entraînés, et qui, placés sur des eaux et des cavités
souterraines connues, dans les conditions les plus favorables, ne nous ont
donné aucun résultat sérieux. D'autres ne semblent avoir pour eux qu'une
imperturbable fantaisie et le désir d'exploiter la créduhté publique.
Il serait donc à souhaiter qu'avant d'employer pratiquement un individu
se donnant comme sourcier, l'on commençât par se renseigner auprès des
personnes qui l'ont déjà utilisé. On éviterait ainsi bien des mécomptes.
SOMMAIRE.
Pages.
Actes administratifs. — Nominations de M. L. Gain comme Préparateur
de la Chaire d'Anatomie comparée, de M. Luc Berland comme Pré-
parateur de ia Chaire d'Entomologie, de M. Behagnon comme
Sous-chef des Serres, de M. Thévenin, Assistant de la Chaire de
Paléontologie comme Maître de Conférences de Géologie et de
Paléontologie à la Faculté des Sciences de l'Université de Paris. —
Démission de M. Botcazo, Préparateur délégué de la Chaire de Pa-
thologie comparée, de M. Despax, Préparateur de la Chaire d'Her-
pétologie. — Nominations comme Boursiers de MM. Delphy, Doll-
fus, Lenoir, de M'" Dehorne, de MM. Ohré, Petetin et Oliivier;
comme Stagiaires de MM. Cardot et Mirande. — Décès de M. G. Chaf-
fanjon , Explorateur et Voyageur naturaliste : Notice nécrologique par
M. H. Lecomte Z109 à4i5
Présentation d'ouvrages par M. le Prof. Costantin et par M. G. Dupouy. . . il 5
Communications :
E. Trooessart et M. Kollmann. Liste raisonnée des Mammifères du Sud-
Ouest de la Chine envoyés par le P. Cavalerie 4 16
M"" Marcelle Carle-Weissen. Note sur les ossements d'un Archapolémur et
sur les caractères du volcan latsifotra, dans lequel il a été trouvé.. . ûao
L.-L. RonLE. Observations sur la migration reproductrice du Thon commun
( Orcynus thynnus L. ) 632
Ed. Le Danois. Collections rapportées au Muséum d'Histoire naturelle par
la Mission arctique française (1 908) , commandée par M. Ch. Besnard.
• — Liste des Poissons /i 2 4
— Croisière scientifique du Pourquoi-Pas? (1912 et 1918 ). — Liste des
Poissons , Aa8
L. Berland. Utilisation , pour la capture des Mouches, des nids de l'Araignée
mexicaine Cœnolliele gi-egalis E. Simon. [PI. XVII et XVIIL] /iSa
L. Choparo. Note sur l'introduction en France du Diastrammena unieohr
Br. nec D. marmorata (Haan). Orth. Phasgonuridœ 433
R. DU BuYssoN. Sur deux Vespides de Java i3(i
P. Serre. La peste des Fourmis-manioc à Bahia Zi38
R. P. LoNGiN Navas. Névroptères du Japon recueillis par M. Edme Gallois. Ixiii
Ch. Gravier. Seconde Expédition antarctique française (1908-1910). Alcyo-
naires (1" Note préliminaire) /i5 1
— Sur les Alcyonaires de la tribu des Mnpseinee i56
— Sur un type d'Alcyonaire des Collections du Muséum d'Histoire natu-
relle de Paris : Thouarella antarctica 4 60
( Voir la suite à la page â de la couverture. )
Ed. Lamt. Note sur le Cyclas australis Lamarck 466
L. Germain. Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie Antérieure
(6° Note) 469
— Contribution à la Faune malacologique de Madagascar (Notes I et II).
[Fig. et pi. XIX.] 473 et 4 77
A. Bavât. Sables de Baliia récoltés par M. P. Serre, Consul de France.
Marginella nov. sp. [ PI. XX. ] 48 1
Dai'tzevberg et H. Fischer. Sur quelques types de Garidés de Lamarck. . 484
Ed. Le Danois. Croisière du Pourquoi-Pas? (1918). Coelentérés du
Plankton 487
Paul Danguï. Etude critique des Taccacées de Madagascar 491
— Plantes récoltées dans l'Asie centrale par M. J. Chaffanjon. — Liste. . . bgà
A. GniLLArMiN. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie : XIX et XX . 509
François Pellegrin. Les Collections botaniques rapportées par M. G. De-
beaux de l'Afrique occidentale française 52 4
R. P. Ch. Saglei'x. Collections botaniques rapportées par M. AUuaud de
son vojage au Kenya (191 1-1912). — Liste des espèces BaB
J. C0STANTIN et H. Poisson. Note sur quelques Orchidées intéressantes des
Serres du Muséum 53i
G. Lépine. Virages trichromes 533
A. Viré. Observations et expériences de 1918 sur les Sourciers 535
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNEE 1913
N° 8
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGCCCXIII
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que
l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait
dépasser 5 pages d'impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'Histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donatem*, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs'^'.
^'' S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association,
190, boulevard Saint-Gerinain.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1913.
r 8.
U4' REUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
23 DÉCEMBRE 1913.
PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR BU MOSÉUM.
-■-TANICAL
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président donne connaissance des faits suivants qui sont
relatifs à divers services du Muséum :
M. LioNET, Orcliidophile, donateur, a e'té nommé Correspon-
dant du Muséum, sur la présentation de M. le Professeur Costantin
(Assemblée des Professeurs du 22 novembre 191 3).
M. LE Président rappelle ensuite que, pendant les vacances, des
nominations dans la Légion d'honneur ont eu lieu qui intéressent
le Muséum et en fait 1 enumération :
M. L. Mangin, Membre de i'Instilut, Professeur au Muséum, a
été nommé Commandeur de la Légion d'honneur (Décret du
3o juillet 1918);
M. E.-L. Bouvier, Membre de I'Instilut, Professeur au Muséum
el Administrateur de l'Institut Pasteur, a été nommé Officier de la
Légion d'honneur (Promotion Pasteur);
M. Gain, Préparateur de la Chaire d'Aiialomie comparée, Natu-
raliste de la 2" Expédition antarctique française, a été nommé Che-
valier de la Légion d'honneur (Promotion du 8 août igtS);
Muséum. — xu. 36
— 550 —
M. H. Poisson, Préparateur de la Chaire de Culture, a été
nommé Officier d'Académie.
M. LE Président prend ensuite la parole en ces termes :
S'il est des de'couvertes scientifiques qui font honneur au Muséimi , il en
est une qui, toute en son honneur, mérite d'être rappelée : c'est celle de la
production synthétique des pierres précieuses, telles que le corindon,
le rubis, dans le Laboratoire de Chimie du Professeur Frémy, par la colla-
boration du maître et de son élève Auguste Verneuil ; plus tard ce dernier
seul, par d'autres méthodes, découvrit le procédé qui lui permit de fabri-
quer des rubis de toutes dimensions, absolument semblables à ceux rpi'on
trouve à l'état naturel, et de reproduire également le saphir oriental. Nous
devons un souvenir au Chimiste distingué qui, pendant trente-deux ans,
n'ayant que le modeste titre de Préparateur, travailla au Musénm, qu'il
ne quitta que pour occuper une Chaire de Chimie industrielle au Conser-
vatoire des Arts et Métiers.
Nous pensons que chacun lira avec intérêt la notice que M. le Professeur
Maquenne a consacrée à ce savant qui honora le Muséum et qui, mort
à 56 ans (i3 avril 1918), avait encore devant lui une belle carrière à
parcourir ^^K
Notice svr la vie et les travaux scientifiques d'Auguste Verneuil
{i856-igi3), Professeur AU Co'sservatoire des Arts et Métiers,
ANCIEN Préparateur de chimie au Muséum,
PAR M. L. Maquenne,
Professeur au Muséum national d'Histoire naturelle.
Né à Dunkerque le 3 novembre i856, Auguste Verneuil entra dans la
carrière scientifique immédiatement après la fin de ses études scolaires,
c'est-à-dire à un âge où bien d^s jeunes gens n'ont pas encore mûrement
songé h leur établissement et à leur avenir. Sa famille, originaire de Bou-
logne, étant venue habiter Paris, il entra dès 1878 au Laboratoire de
Frémy, qui venait alors d'être transféré des vieux locaux qu'il occupait, à
l'intérieur du Jardin des Plantes, dans la cour de la Baleine, au 63 de la
rue de Buffon. Là on admettait, sans examen, tous les étudiants qui, par
tendance naturelle, manifestaient un goût particulier pour les travaux et
les manipulations chimiques; Verneuil, ayant déjà acquis chez son père,
qui était photographe, quelques connaissances dans cette direction, ne
C' Cette notice, accompagnée d'un portrait et suivie do la liste chronologique
des travaux d'A. Verneuil, a paru d'abord dans le Bulletin de la Société chimique de
France, h' sér., t. XIII-XIV, n° if), 5 août 1918.
— 551 —
tarda pas à s'y distinguer. Eu 1876, Frémy l'attacha comme Préparateur à
son Laboratoire particulier, où il se trouva en compagnie d'Urbain , Alfroy
et d'autres, qui collaboraient aux travaux du maître, et le mit en relations
avec le monde industriel qu'il fréquentait, notamment avec la Manufacture
de Saint-Gobain, où aussitôt il s'intéressa à la fabrication du verre.
Entre temps, il poursuivait ses études universitaires, passait en 1876
son examen de Bachelier, se faisait recevoir Licencié es sciences physiques
en 1880 et enfin soutenait sa thèse pour le Doctorat en 1886, devant la
Faculté des sciences de Paris.
Lorsque le Laboratoire et la Chaire de Frémy furent supprimés , en 1 892 ,
Verneuil dut changer de service : il fut alors attaché à la Chaire de Chimie
appliquée aux corps organiques , dont M. Arnaud est titulaire au Muséum
d'Histoire naturelle; il y continua ses travaux et resta Préparateur du cours
jusqu'en 1906, époque de sa nomination au Conservatoire des Arts et
Métiers, comme successeur de de Luynes dans la moitié de son enseigne-
ment. Il ne devait malheureusement occuper cette situation qu'un bien
petit nombre d'années et sa disparition, à ce seul point de vue, a été une
perte considérable pour la science , car il n'y a pas do doute qu'avec ses
qualités de chercheur infatigable et de fin analyste, il ne nous eût donné là
quelque travail de haute envergure, digne de ses devanciers. Verneuil
était artiste autant que savant; il s'était pendant quelque temps adonné à
la peinture, il aimait passionnément la musique, s'intéressait en général
à tout ce qui est beau, et il avait été tout particulièrement séduit par les
effets, souvent inimitables, que certains céramistes ont su faire produire à
leurs créations. Verneuil rêvait d'en fah-e autant à coup sûr et sa dernière
publication a justement pour objet la reproduction de l'émail noir au fer
des poteries italo-grecques.
Son œuvre est considérable, surtout si l'on songe qu'il nous en échappe
une partie importante, celle qui touche à l'industrie proprement (Ute, au
sujet de laquelle il restait, même vis-à-vis de ses intimes, d'un mutisme
absolu. Ce que nous savons le mieux dans celte direction, c'est qu'il a été
l'un des principaux fondateurs de la fabrication des verres d'optique en
France. A la verrerie Feil, Mantois, Parra Mantois et C", dont il était le
conseil depuis 1886, et à la suite de nombreux essais effectués dans son
Laboi'atoire du Muséum , Verneuil parvint à reproduire les verres à hauts
indices dont la maison Zeiss, d'Iéna, avait jusqu'alors le monopole pour la
confection des objectifs de microscopes , et même à les affiner d'une façon
plus parfaite encore; il s'y occupa aussi activement de la fabrication des
grands objectifs de lunettes astronomiques et pour cet objet il obtint une
médaille d'or de Collaborateur à l'Exposition universelle de 1900.
Essayeur du commerce. Inspecteur des établissements classés de 1891
à 1900, Chimiste-conseil de la fabrique de glycérine Clolus,Viaudey, Linget
de 1889 à 1892, il fut certainement appelé à résoudre un grand nombre
36.
— 552 —
de questions d'ordre industriel dont nous ne pouvons rendre compte et
dont l'importance nous échappe.
Ses premières publications, faites en commun avec M. L. Bourgeois,
sont relatives à la formation d'arséniates cristallisés dans l'attaque directe
de différents métaux par l'acide arsénique sous pression. On peut ainsi
préparer Tarséniate d'aluminium AP(AsO*)\/iH'-0 et reproduire les
arséniates naturels de fer Fe^(AsO^)\6 H^O (scorodite), de nickel et de
cobalt (annabergite, érythrite) avec tous leurs caractères minéralogiques.
Cette synthèse directe a fixé définitivement la composition de la scorodite,
jusqu'alors un peu indécise, et la méthode a été appliquée plus tard, en
1886, par M. Coloriano, à la reproduction de quelques autres arséniates
cristallisés.
Nous le voyons ensuite étudier le sélénium, dont il décrit un grand
nombre de combinaisons nouvelles. En traitant le perchlorure de sélénium
par l'ammoniafjue , suivant la méthode de Fordos et Gélis et en présence
d'un grand excès de sulfure de carbone, il obtier)t le séléniure d'azote Se^N
dont, malgré le danger que présente le maniement d'un corps aussi violem-
ment explosif, il arrive à donner la composition exacte.
En faisant agir l'hydrogène sélénié sur la cyanamide , il obtient la sé-
lénurée encore inconnue et en décrit un certain nombre de dérivés; l'étude
des perséléniocyanates alcalins le conduit à envisager ces corps comme des
combinaisons triples de séléniocyanates alcalins avec du séléniocyanate de
sélénium et de l'anhydride séléniocyanique. Tous ces résultats sont rassem-
blés dans un volumineux Mémoire dont il a fait sa thèse pour le Doctorat
et qui renferme la description de plus de vingt composés nouveaux du
sélénium.
Ce travail avait entraîné Verneuil dans le domaine de la chimie orga-
nique; ses tendances naturelles ne tardèrent pas à le ramener dans celui
de la chimie minérale. Ed. et H. Becquerel avaient montré que la phospho-
rescence des sulfures alcalino- terreux est considérablement influencée par la
présence de matières étrangères; Verneuil démontre que, en effet, le sul-
fure de calcium pur n'est pas phosphorescont et il donne un mode de pré-
paration réguher du sulfure violet au bismuth qui est devenu classique. Le
bismuth, d'ailleurs, n'est pas le seul corps actif dans cette préparation et
Verneuil a reconnu, par une analyse complète de la chaux d'Hypopus
vulgaris, qui donne des produits particulièrement brillants, que la présence
du carbonate et du chlorure de sodium joue aussi un rôle non négligeable
dans la phosphorescence du sulfure de calcium.
L'étude de la blende hexagonale de Sidot le conduit aux mêmes résultat,»
Le sulfure de zinc pur ou wurtzite n'est pas phosphorescent par lui-même
et il n'est pas nécessaire, pour lui donner cette propriété, de lui adjoindre,
comme au sulfure de calcium, un autre élément: il suflît de le sublimer
dans un milieu tel qu'il puisse s'y dissocier en partie , par exemple , dans
— 553 —
le vide, clans l'hydrogène, dans l'azote, on de le chaulTer dans une atmo-
sphère renfermant des vapeurs de zinc, de sodium ou de potassium. La
matière activante est alors vraisemblablement un sous-sulfure zincique.
Ce sont ces recherches qui, plus tard, par une association d'idées pre'-
conçues sur la luminescence en général, ont conduit Verneuil à s'occuper
de l'incandescence par les terres rares et à la préparation de celles-ci,
mais auparavant il lui faut aider Frémy dans ses essais sur la cristallisa lion
artificielle de l'alumine, c'est-à-dire la synthèse des corindons.
Frémy et Verneuil reconnaissent d'abord que ce sont les fluorures
alcali no-terreux et en première ligne le fluorure de baryum qui possèdent,
vis-à-vis de l'alumine, la plus grande puissance minéral isatrice, au sens
qu'attribuaient à cette expression H. Saiute-Glaire-Deville et Hautefeuille.
A très faible dose, ce corps arrive à transformer l'alumine amorphe en
corindon, même à distance, grâce à l'acide lluorhydriqne qu'il dégage au
contact des gaz du foyer, et il suffit d'ajouter au mélange, maintenu
pendant plusieurs heures au voisinage de i,35o degrés, un peu de bichro-
mate de potassium pour voir ce corindon prendre la belle couleur rouge
caractéristique du rubis.
C'est ainsi qu'ont été obtenus les premiers rubis de synthèse, dont le
seul défaut était d'atteindre à peine un tiers de carat. Douze ans plus tard,
Verneuil, par un tout autre procédé, celui de la fusion, conduite de
manière que la goutte d'alumine liquide se nourrisse et s'alfine en même
temps d'une manière progressive, parvenait, cette fois sans collabora-
tion , à fabriquer des rubis de toutes tailles , tellement semblables à ceux
de la nature que les fins connaisseurs arrivent seuls à les en distinguer.
Son mode opératoire avait été consigné dans deux plis cachetés, remis à
l'Académie des Sciences les 28 décembre 1891 et 19 décembre 1892,
qui n'ont été ouverts qu'après 18 ans, alors qu'il l'avait déjà fait connaître
dans une note parue en 1902.
Poursuivant ses investigations dans la même voie, Verneuil reconnaît
que la couleur bleue du saphir n'est pas due, comme le croyaient Sainte-
Claire-Deville et Garon, à la présence d'une petite quantité d'oxyde chro-
meux, mais bien à celle du titane et du fer au minimum. Et, en effet, en
fondant au chalumeau oxhydrique de l'alumine pure avec i5 millièmes
d'oxyde ferroso-ferrique et 5 millièmes d'acide titanique, il arrive à repro-
duire le saphir oriental avec tous ses caractères physiques, chimiques et
cristallographiques.
C'est alors que, en collaboration avec M. Wyroubofl", il entreprit l'étude
des terres rares qui servent à la fabrication des manchons à incandescence.
Dans ce travail considérable, qui l'a occupé pendant plusieurs années,
il fait connaître de nouvelles méthodes analytiques permettant de séparer
quantitativement le cérium et le thorium du lanthane et du didyme; il
donne une mesure précise du poids atomique du cérium; enfin il montre
— 55/i —
que les terres rares sont susceptibles de se polymériser et de former des
oxydes complexes également polymérisables , propriété dont l'élude est pai'-
ticulièrcment délicate et difficile à suivre.
Cette seule série de recherches, qu'il est impossible de résumer en
quelques lignes, ne comprend pas moins de dix notes insérées aux
Comptes rendus de l'Académie des Sciences; leur ensemble forme un long
mémoire qui a paru dans les Aimales de Chimie et de Physique en 1906.
En examinant les résidus de la préparation de l'anhydride sulfureux par
l'acide sulfurique et le charbon de bois, Verneuil y a reconnu la présence
de l'acide mellique et de son homologue immédiatement inférieur, l'acide
benzène-penlacarbonique, résultant l'un et l'autre de l'oxydation sulfu-
rique des produits pyrogénés complexes que renferme toujours le charbon
de bois. Cette réaction inattendue peut servir avantageusement à pré-
parer l'acide benzène-pentacarbonique qui , comme on le sait , est un corps
assez rare.
Au cours de ses recherches Verneuil avait été conduit à imaginer des
dispositions expérimentales nouvelles ; deux d'entre elles resteront attachées
à la pratique courante des Laboratoires : ce sont le remontage automatique
du mercure de la trompe de Sprengel par le vide de la trompe à eau et son
four à chalumeau, modification heureuse du four de M. Schlœsing, qui
permet, par une chauffe tourbilloimante latérale, d'obtenir et de soutenir
longtemps, sans déformation sensible des creusets, une température voisine
de i,4oo degrés.
Sa dernière Note est relative au lustre des poteries italo-grecqnes ; Ver-
neuil y montre que cet émail, essentiellement constitué par de l'oxyde
magnétique de fer, ne peut être reproduit ni par cet oxyde employé direc-
tement, ni par réduction du silicate de fer, mais qu'il se forme par oxyda-
tion immédiate du fer métallique, prisa l'état de limaille, et broyé avec un
fondant convenable.
Signalons enfin un procédé mécanique d'extraction de la gomme des
lianes à caoutchouc, qu'il a étudié en commun avec M. Arnaud et qui est
applicable même aux produits natorels très pauvres.
L'activité de Verneuil ne s'est pas limitée aux travaux de laboratoire; il
aimait l'enseignement et y a consacré une grande partie de sou existence.
De 1879 à 1887 nous le voyons professera l'Association polytechnique;
de 1880 à 1886, il enseigne les sciences naturelles au Collège RoUin; de
là il passe au Collège Chaptal . la même année supplée Berthelot pendant
dix leçons de sou cours au Collège de France; enfin, au moment de sa
mort, il était, depuis 1906, professeur au Conservatoire des Arts et Mé-
tiers, dans la chaire de Chaux, Ciments, Céramique et Verrerie qu'occu-
pait auparavant de Luynes et qui venait d'être dédoublée.
Partout il s'est distingué par la clarté de son exposition, 'la justesse de
son jugement et l'exactitude de ses appréciations, qualités: maîtresses qui
— 555 —
l'ont fait aimer et liautement apprécier de tous ses ëlèves, au laboratoire
aussi bien qu à l'amphithéâtre.
La Société chimie jue le tenait en grande estime; maintes fois il siégea
parmi les membres de son Conseil; pendant dix ans, de 1888 à 1898, il
y remplit les fonctions de Vice-Secrétaire; en 1908 il fut l'un de ses Vice-
Présidents et c'est à l'occasion des fêtes du cinquantenaire de la Société chi-
mique de Paris, devenue Société chimique de France, que Verneuil, après
vingt-neuf ans de services, fut promu Chevalier de la Légion d'honneur,
par décret en date du 17 octobre 1908.
L'Académie ne Testimait pas moins et à deux reprises différentes elle lui
a décerné les plus hautes récompenses dont elle dispose : une partie du
prix Jecker en 1889 et, en commun avec son collaborateur M. Wyrouboff,
le prix La Gaze en 1901.
Verneuil avait conservé jusqu'à ces derniers temps toute sa puissance de
travail et l'on était en droit d'attendre encore beaucoup de son inlassable
activité quand la maladie vint le surprendre dans le courant de l'année 1911,
peu inquiétante d'abord, mais suivie de rechutes dont la dernière, des
plus graves, devait l'enlever. Esclave convaincu du devoir, il avait tenu,
malgré ses souffrances, à commencer son cours annuel au Conservatoire
des Arts et Métiers; il ne se décida à l'interrompre que quand, à bout de
forces, il lui fut impossible de quitter la chambre et, trois mois plus tard,
le 27 avril 1918, il s'éteignait dans les bras de son frère, encore en pleine
possession de ses facultés intellectuelles.
La perte de Verneuil sera vivement ressentie par tout le monde scienti-
fique; elle a été particulièrement cruelle pour ceux qui, l'ayant, comme
nous, approché de près, avaient appris à connaître la valeur et la profonde
sincérité de son affection. Il laisse à ceux-ci d'amers regrets et à tous un
noble exemple à suivre : celui du succès par la persévérance et l'amour
du travail.
Liste chronologique des travaux de M. Auguste Verneuil.
1880. Reproduction artificielle de la scorodite (en commun avec M. L. Bour-
geois, C. R., t. XC, p. 228, et Bull. Soc. chim., noav. série, t. XXXIIl,
p. ^îg et i5i).
1882. Sur le séléniure d'azote {Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XXXVIII,
p. 5^8).
i884. Sur la production des arséniates de fer et d'alumine cristallisés (en com-
mun avec M. L. Bourgeois, Soc. philom. , 7' série, t. VIII, p. 172).
Sur la séiénurée et ses dérivés {C. R., t. XCIX, p. ii5A, et Bull. Soc.
chim., nouv. série, t. XLl, p. 699).
Action de l'iode sur le séiéniocyanate de potassium (6m//. Soc. chim.,
nouv. série, t. XLI, p. 18).
— 556 —
i885. Sur l'action simultanée de l'oxygène et des hydracldes sur la sélénurée
(C. i?. , t. G, p. 1996, et Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XLIII,p. 58,
577 et 583).
Sur la nature de l'essence de Linaloe {Comptes rendus de l'Ass. pour
l'avancement des Sciences).
1886. Action des halogènes sur les séléniocyanates alcalins [C. R., t. CIII,
p. ilili, et Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XLVII, p. 198).
Recherches sur quelques combinaisons azotées du sélénium (thèse pour le
doctorat, Ann. Chim. et Phys., 6° série, t. IX, p. 289).
Sur la préparation des sulfures alcalino-terreux phosphorescents [C. R.,
t. cm, p. 600, et Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XLVI, p. 3oa).
1887. Sur les causes qui déterminent la phosphorescence du sulfure de calcium
(C. R., t. CIV, p. 5oi, et Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XLVII,
p. 789).
Action des fluorures sur l'alumine (en commim avec Frémy, C. R.,
t. CIV, p. 788).
1888. Production artificielle de cristaux de rubis (en commun avec Frémy, C. R.,
t. CVl,p. 565).
Recherches sur la blende hexagonale phosphorescente (C. R., t. CVI,
p. 110/1, et Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XLIX, p. 767),
Nouvelles recherches sur la blende hexagonale (C R., t. GVII, p. 101, et
Bull. Soc. chim., nouv. série, t. L, p. i3i).
1890. Nouvelles recherches sur la production artificielle du rubis) en commun
avec Frémy, C. R., t. CXI, p. 667).
1891. Trompe de Sprengel remontant automatiquement son mercure à l'aide de
la trompe à eau {Bull. Soc. chim., 3' série, t. V, p. 7^9).
189^. Action de l'acide sulfurique sur le charbon de bois {C. R., t. CXVIII,
p. 195, et Bull. Soc. chim., 3' série, t. XI, p. 116 et 120).
1895. Sur la séparation du cérium d'avec le lanthane et le didyme (en commun
avec Wyrouboff, Bull. Soc. chim., 3^ série, t. Xlil, p. 809).
1897. Sur la purification et le poids atomique du cérium (en commun avec
Wyrouboff, C. R., t. CXXIV, p. 1280 et i33o ; t. CXXV, p. 1180, et
Bull. Soc. chim., 3° série, t. XVII, p. 679 et loiA).
Sur l'unité élémentaire du cérium (en commun avec Wyrouboff, C. R.,
t. CXXV, p. 950).
1898. Sur le nouveau cérium de M. Roudouard (en commun avec Wyrouboff,
Bull. Soc. chim., 3' série, t. XIX, p. 6).
Sur la séparation des oxydes de cérium et de thorium (en commun avec
Wyrouboff, C. R., t. CXXVI, p. 34o, et Bull. Soc. chim., 3" série,
t. XIX, p. 219).
— 557 —
Sur la propriété caractéristique des terres rares de former des polymères
et des oxydes complexes également polymérisables (en comrami avec
Wyrouboff, Bull. Soc. chim., 3' série, t. XIX, p. 967).
Sur l'extraction industrielle de la thorine (en commun avec Wyrouboff,
C. /?., t. GXXVlI.p. Ziia).
1899. Sur les oxydes condensés des terres rares (en commun avec Wyrouboff,
C. R., t. GXXVII, p. 863, et t. GXXVIII, p. 5oi, et Bull. Soc. chim.,
3' série, t. XXI, p. 118 et a58).
Sur la séparation quantitative du cérium (avec Wyrouboff, C R
t. GXXVIII, p. i33i).
Sur les oxydes de la cérite (aveq Wyrouboff, Bull. Soc. chim., 3' série,
t. XXI, p. 562).
Sur la constitution des oxydes des métaux rares (avec Wyrouboff, C. R.
t. GXXVIII, p. 1673).
1901. Sur les productions secondaires formées dans l'action de l'acide sulfurique
sur le charbon de bois {C. R., t. GXXXII, p. i3/io, et Bull. Soc. chim.,
3* série, t. XXV, p. 68'i).
1902. Production artificielle du rubis par fusion (C. R., t. CXXXV, p. 791, et
Ann. Chim. et Phijs., 8' série, t. III, p. 90).
1905. Recherches sur la chimie des terres rares (avec Wyrouboff, Ann. Chim.
et Phys., 8' série, t. VI, p. 44 1).
1908. Sur un four à chalumeau de laboratoire (Bull. Soc. chim., h' série t. III,
p. 854).
Observations sur une note de M. L. Paris, sur la reproduction de la colo-
ration bleue du saphir oriental {C. R., t. CXLVII, p. 1069).
1910. Sur la reproduction synthétique du saphir par la méthode de fusion
(C. R., t. CL, p. i85).
Sur la nature des oxydes qui colorent le saphir oriental {C. R., t. GLI,
p. io63).
Ouverture de deux plis cachetés relatifs à la reproduction artificielle du
rubis {C. R., t. GLI, p. i3i).
1911. Sur la préparation de l'émail noir, ou lustre, des poteries italo-grecques
{C.R., t. GLU, p. 38o).
— 558 —
PRESENTATION DOUVRAGES-
M. Louis Roule, Professeur au Muséum, offre pour la Biblio-
thèque l'ouvrage suivant, qu'il présente en ces termes :
I /ouvrage que je viens de publier, et dont je fais bommage à la Biblio-
tbèqiie du Muséum , a pour titre : Traité misonné de la Pisciculture et dea
Pêches. Ce titre, bien qu'assez long, n'indique point en leur entier le plan
suivi ni la inétbode employée. Il eût fallu dire, pour être complet : "Traité
de la Biologie des Poissons et de ses applications rationnelles à la Pisci-
culture et aux Pèches. 51
La Biologie des Poissons a récemment accompli, en effet, des progrès
considérables, portant, entre autres, sur le développement embryonnaire,
sur les migrations de certaines espèces, sur les conditions et les variations
de l'babitat. Les résultats obtenus possèdent une grande importance éco-
nomique autant que scientifique, et il devient nécessaire de les rendre
accessibles à tous. C'est dans ce but spécial, et didactique, que l'ouvrage a
été rédigé. 11 se divise en trois parties : la première consacrée aux Poissons
en général, la deuxième aux Pêches et à la Pisciculture en mer, la troi-
sième aux Pêcbes et à la Pisciculture dans les eaux douces. Illustré de nom-
breuses figures dues au talent de M. Angel, Préparateur au Muséum,
accompagné d'un lexique des termes techniques , rien n'a été négligé pour
rendre aisée la compréhension des données qui y sont exposées.
COMMUNICATIONS.
Description d'un nouvel Uroplàte de Madagascar
{^Reptiles : Sauriens),
PAR M. Lamberton.
Uroplatus Schneider! Lamb.
Tête. — Tête large, comprimée latéralement alors que le corps l'est
transversalement. Museau court, arrondi, légèrement oblique en arrière.
Narines subterminales, bordées supérieurement par un petit bourrelet
foncé. Région nasale portant deux faibles sillons longitudinaux séparés
par une légèi"e dépression, ornée de quelques taches irrégulières de cou-
— 559 —
leur foncée. Région frontale trapézoïde , inclinée d'environ 45 degrés sur
la précédente, concave dans la partie interorbitale, et convexe latérale-
ment ; nettement limitée sur les côtés par les arcades sourcilières très
développées, et en arrière par un petit bourrelet transversal, légèrement
incurvé vers la nuque. Les frontières de cette région lîgm'ent assez nette-
ment une arbalète dont la corde serait modérément tendue. La région
nuchale porte une tache d'un beau marron velouté, estompée en avant,
nettement délimitée en arrière et se prolongeant en dent aiguë jusqu'au
delà du cou. La limite postérieure figure nettement un V ouvert en avant
et dont les branches sont terminées par une petite expansion foliacée au-
dessus du pertuis auditif.
Les yeux sont très développés et bordés supérieurement par une crête
formant auvent, échancrée en avant, un peu déchiquetée postérieure-
ment et terminée par une épine aiguë, dirigée obliquement en dehors et
en arrière. Sur la joue on remarque une tache blanche, granuleuse,
cunéiforme, avec pointe partant du bord inférieur et postérieur de l'œil
et base s'appuyant sur la fente buccale, un peu en avant de la com-
missure.
En dessous , la tête est aplatie , et l'on remarque , dans la région sous-
mentonnière, dix petites ponctuations blanches inégales, dont cinq sont
disposées en demi-cercle sur les bords de la mandibule et les cinq autres
suivant la corde de cet arc.
Cou. — Le cou est court, presque cylindi-icpie , beaucoup plus petit
que la tête. Il porte latéralement quekpies petits tubercules. En dessous , il
est d'une couleur rougeâtre qui tranche sur celle des parties avoisinantes.
De chaque côté s'étendent deux grandes taches ovales formées de granu-
lations d'un blanc brillant.
Tronc, — Le tronc est voûté et comprimé latéralement, surtout dans
la région postérieure, qui est aussi d'une coloration un peu plus sombre
que celle de l'avant-train. La ligne médio-dorsale est jalonnée par des
taches irrégulières, éparses, formées de petites agglomérations d'écaillés
foncées. Des lignes sinueuses, formées d'une rangée d'écaillés claires dou-
blée d'une autre rangée d'écailies foncées , forment de délicats festons qui
comment d'un flanc à l'autre. Sur la région lombaire se développe une
mince bande rose clair, pointue en avant, élargie en arrière, où elle se
raccorde avec la région étalée de la cpieue. Environ deux millimètres
après sa naissance, elle détache à droite et à gauche, et pas tout à fait à
la même hauteur, deux fines ramifications qui descendent obliquement en
avant sur les flancs. Deux autres ramifications encore plus fines naissent
au niveau des pattes postérieures.
Les flancs ne portent pas de replis latéx'aux, mais ils sont semés de
— 560 —
tubercules inégalement développés, inclinés en arrière, et disposés en
lignes irrégulières depuis la nuque jusqu'à l'aine.
Le ventre est plat, beaucoup plus large dans la région thoracique que
dans la région abdominale , d'une coloration plus claire et d'un aspect plus
finement grenu que le dos. Il porte dans la région antérieure et de
chaque côté, deux petites ponctuations blanches. Deux ponctuations
noires jalonnent la ligne médiane de la région abdominale. La région
Uroplalus Schneideri Lamb.
cloacale porte, en avant de l'orifice, une ponctuation blanche, et en ai-rièi-e
cinq petits tubercules à pointe blanche , disposés en un V très ouvert en
avant.
Membres. — Les membres sont remarquables par leur grand déve-
loppement, leur gracilité et leur disproportion , les antérieurs atteignant à
peine les deux tiers de la longueur des postérieurs. Ces derniers, étendus
le long du tronc, dépasseraient l'épaule.
Pattes antérieures : Le bras, l'avant-bras et la main ont, à peu de chose
près, la même longueur. Le bras est légèrement comprimé et un peu
tordu, disposition qui réalise une sorte de gouttière permettant d'appli-
quer étroitement le membre contre le corps. Le coude porte une petite
expansion foliacée dans la région olécranienne. L'avant-bras est également
légèrement aplati. Il porte extérieurement quelques petits tubercules
mousses dispersés , et intérieurement une petite tache blanche à la région
carpienne. Toute la partie externe du membre , y compris la main , est
ornée d'étroites bandes foncées, disposées en chevrons. Les doigts sont
— 561 —
palmés sur l'étendue de la première phalange , légèrement aplatis , et ter-
minés par un disque peu prononcé, échancré en avant. En dessous, ils
sont garnis de fines stries transversales sous les deux premières phalanges ;
le disque terminal porte six paires de lamelles imbriquées, disposées en
éventail et laissant entre elles une gouttière oii se replie un ongle de très
petite taille.
Pattes postérieures. — Cuisses grêles , ornées intérieurement de tandes
étroites , alternativement claires et foncées , disposées en V ouverts sur la
région proximale. Extérieurement, on remarque cpiekpies tubercules
épars. La base du membre porte deux replis latéraux la rattachant au
tronc. Les jambes sont ornées extérieurement de bandes longitudinales,
de couleiu- alternativement claire et un peu foncée; du côté interne, elles
portent, au-dessous de la région poplitée, deux demi-bracelets dessinés en
blanc, l'inférieur étant le mieux marqué. Au genou se trouve une expan-
sion foliacée plus prononcée que celle du coude. Le pied , plus développé
que la main , possède des orteils conformés comme les doigts.
Queue. — La queue, de couleur feuille morte, est formée par une par-
tie cylindro-conicpie portant latéralement deux expansions aplaties qui
commencent assez loin de la racine et n'atteignent pas la pointe. La partie
axiale forme en dessus et en dessous un relief bien accentué. Elle est par-
courue par une ligne médio-dorsale foncée continuant la ligne claire qui
marque l'arête du dos. De fines ramifications s'en détachent, se recourbent
en avant et courent sur les parties latérales foliacées. Quelques petites
taches noirâtres sont semées à droite et à gauche de la ligne médiane.
La racine de la queue présente, en dessous, une tache blanche, irré-
gulière, entouré d'un liséré foncé, et sur chaque côté, une large tache
ovalaire blanchâtre surmontée d'une grande tache trapézoïde d'un beau
noir velouté.
Les expansions foliacées débutent par deux tubercules aplatis en dents
de scie , l'antérieur petit et tout à fait libre , le postérieur plus développé
et rattaché par sa base à l'expansion dont il constitue par conséquent
l'origine. Le bord gauche porte quatre échancrures (l'antérieure très
petite), découpant cinq lobes inégaux; à droite, il n'y a que trois échan-
crures et elles sont peu prononcées.
Dimensions principales :
"^o
Longueur totale /i i
Tête 1 o-^^.S
Tronc i6""",o
Queue i /,"■" 5
Largeur maximum de la tête 8"™ o
Largeur maximum du tronc S"»™ 0
Longueur du membre antérieur 1 2°"" 5
Longueur du membre postérieur i8°"°,o
— 562 —
Habitat. — Un seul spécimen connu , capturé par M. Séné , Géomètre ,
dans la forêt de Manjakandriana , domaine de Croix-Yaiion , à une qua-
rantaine de kilomètres à l'Est de Tananarive.
Place dans la classification. — Uroplatus Schneideri ''^ est une espèce
très voisine de U. Ehertam Bœt., mais elle en diffère cependant trop par
ses proportions , par le grand développement et la forme de sa queue ,
pour n'en être considérée que comme une simple variété.
Diagnose. — Parvulus (Lacertus) omnino fusco tenui coloraius est.
Latum et insuper nigrum caput. Golobosum et complanatum rostrum
albis maculis decem sub raandibula ornatum est.
Incurvum et a latere complanatum corpus. Minuta tiibercula super
latere. Albse et nigrae maculae sub alvo ordine dispositae sunt.
Longa et gracilia membra; posteriora longiora mullo quam priora.
Quemadmodum foliis composita et in ora iaciniosa cauda est.
Notes sur les Coléoptères TérÉdiles,
par m. p. Leskb.
13. — Les Tristariens dd genre Lyctoderma.
Le genre Li/ctodertna a été fondé ici même, en 1911 '^\ pour une très
curieuse espèce de Lyctide, le Tristaria nfricana A. Grouv. '^\ qui avait été
rangée auparavant, ainsi que ses congénères de l'ancien genre Tristaria
Reitt. , parmi les Goléoptères Clavicornes et notamment parmi les Cucu-
jides. Je crois utile de revenir sur cet Insecte, dont j'ai pu étudier tout
récemment le type, grâce à l'amabilité de M. G. Severin, Conservateur au
Musée royal de Bruxelles, à qui j'exprime ici mes vifs remerciements. La
découverte récente d'une seconde espèce du même genre, capturée au
Congo belge, et dout je dois la connaissance à mon savant et très obli-
geant confrère M. Antoine Grouvelle, permet d'ajouter un chaînon nou-
veau à la série bien graduée des formes de Tristariens. Elle permet aussi
de définir avec plus d'exactitude les caractères génériques des Lyctoderma.
") En i'honneur de mon vénéré maître, M. Schneider, Professeur à la Faculté
des Sciences de Poitiers.
<^' P. Lesne, Notes sur les Coléoptères Térédiies. Les Tristariens; leurs atfinités
zoologiques. Synopsis du groupe (Bu//. Mus. Hist. natur., 1911, n" i, p. ao/»
et 207).
'•'*' Cf. Ann. Soc. Eut. de Belgique, XLIV [1900], p. hait.
563
Gen. Lyctoderma Lesne IQII.
Corps fortement déprimé, très brillant en dessus. Lobe frontal sus-
antennaire et lobe latéral de Tépistome coalescenls, entièrement soudés
Tun à l'autre. Pas de poils dressés au côté interne de l'orbite ni au sommet
du lobe sus-anteunaire. Épistome lobé on dénié aux angles antérieurs. Un
sillon antennaire profond entre l'œil et la portion voisine du cadre buccal.
Massue des antennes de deux articles, le q' article un peu moins large que
le i", arrondi. Labre écliancré au milieu du bord antérieur. Mandibules
dilatées extérieurement à la base en une lame coupante. Menton très large
(environ quatre fois aussi large que long), trapézoïdal, rétréci en avant;
ses angles antérieurs obtus; son bord antérieur droit, étroitement rédéchi
en gouttière en dessous. Languette dilatée à l'apex. Prolhorax transverse,
muni d'un fin rebord latéral en gouttière, et rebordé d'un angle à l'autre
h la base; ses angles antérieurs saillants, dentiformes. Pubescence du pro-
notum formée de poils très fins et extrêmement courts, sétiformes, ap-
primés, visibles seulement à un fort grossissement. Elytres rebordés à la
base entre l'épaule et l'écusson, non déclives à l'apex, i" ai'ticle des tarses
presque aussi développé que les suivants.
Les Lyctoderma constituent, entre le genre Tristaria et le genre Cephalo-
tonia, une sorte de type transitoire; mais ils sont surtout voisins du dernier
genre, dont 'a massue antennaire triarliculée forme d'ailleurs une excep-
tion unique parmi les Lyctides. Les téguments des Lyctodeima sont très
brillants, aussi bien du côté dorsal que du côté ventral, et sont, en appa-
rence, glabres.
CARACTÈRES DISTINCTIFS DES ESPECES.
Bord latéral de l'épistome écbancré en avant et lobé en arrière , ses angles
antérieui-s spiniformes. Suture froiito-clypéale effacée au milieu. Rebord
basilaire nettement biarqué. Angles postérieurs du prothorax obtus,
pointus au sommet, mais nullement dentiformes. Elytres assez profon-
dément échancrés conjointement en arc de cercle à la base, les épaules
saillantes en avant. Rebord basilaire des elytres visible du côté dorsal
dans toute sa longueur; rebord apical extrêmement fin, en gouttière.
Corps assez allongé, entièrement d'un roux testacé, plus clair sur les
elytres. Longueur, environ 3,8 millim.; largeur maxima du protho-
rax, 0.93 millim L- testacea nov, sp.
Bord latéral de l'épistome droit en avant, h peine arqué en arrière, ses
angles antérieurs lobés. Suture fronto-clypéale finement marquée au
milieu. Rebord basilaire du pronotum presque droit; angles postérieurs
dupronotum droits, pointus, parfois un peu dentiformes en dehors au
_ 56/i —
sommet. Eiytres faiblement échancrés à la base; ëpaules peu proémi-
nentes. Rebord basilaire des élytres invisible du côté dorsal dans sa partie
moyenne; rebord apical formant un très mince ourlet, nullement en
g-oultière. Ponctuation dorsale du corps moins grosse que chez le L. tes-
tacea. Corps plus large et plus court dans toutes ses parties , d'un noir
brillant, avec les pattes rousses. Longueur, environ 3, 5 millim. ; lar-
geur maxima du prothorax , i millimètre. L. africana Grouv.
Lyctoderma testacea nov. sp.
Long. corp. circiter 3,8 mill. Corpus elongalulum , depressum, subpa-
rallelum, nitidissimum, omnino teslaceum, elytris, pectore, abdomine
1 2
Fig. 1 et a.
Avant-corps et base des élytres chez les Lyccodeiiim afncana Grouv. (fig. i)
et L. testacea Lesne (fig. a).
femoribusque dilutiusculis. Capite (cum oculis) latitudine prothoracem
œquante; clypeo angulis anticis spiniformibus, lateribus postice lobato ;
sutura frontali medio obsoleta; fronte fortiter dense punctata; oculis majo-
ribus, extus prominentibus. Prothorace transverso, summam latitudinem
in tertia parle antica attingente, lateribus subrecto, leviter arcuato,
ante angulos posticos haud sinuato, bis obtusis apice haud rotundatis
neque spiniformibus; margine basali manifeste bisinuato; disco fortiter sat
dense punctato. Elytris latitudine maxima prothoracis latioribus et illo
ampliustriplo longioribus, basi conjunctim profonde emai'ginatis , humeris
prominentibus, disco antice minute postice fortius subsparsim punctato,
punctis subelongatis ; margine apicali angustissirue reflexo.
Le type unique est probablement un mâle. Les bords latéraux du
menton sont frangés de longs cils. Le pygidium est échancré au bord pos-
— 565 —
térieur et le 5' sternite apparent de rabdomen offre aussi une petite
échancrure au milieu du bord postérieur.
Congo belge, Lemba, en octobre-décembre 1911 (R. May né in Musée
du Congo belge).
Lyctoderma africana A. Grouvelle 1900.
Le type de res]ièce est une femelle dont l'ovipositeur est entièrement
évaginé. Le bord postérieur du pygidium est arrondi, un peu en ogive,
nullement échancré, non plus que celui du 5' sternite abdominal. Il n'y
a pas de longues soies siu* le menton. Aux tarses, le 1" article seul porte
de longues soies en dessous. L'exemplaire de Nkolentangan offre de
longues soies sm'les bords du menton ; son pygidium n'est pas écbancré.
La ponctuation des élytres est assez homogène, pas plus fine ni plus
espacée sur la moitié basilaire de ces organes.
Congo belge, Kinchassa (Waelbroeck in Musée de Bruxelles), 9 type.
Guinée espagnole, Nkolentangan (G. Tessmann in Zoologisches Muséum
de Berlin), un indiv.; Cameroun (Conradtin Deutsches Entomologisches
Muséum) , un indiv.
Les Lyctoderma paraissent être cantonnés dans la région guinéenne,
dont ils seraient d'ailleurs les seuls Lyclides endémiques. Il est fort pro-
bable que les deux espèces existent dans notre colonie du Gabon , bien
qu'elles n'y aient pas encore été rencontrées.
Note sur les Ecnom^us Er. [Col. Nitidulid^),
PAR M. Ant. Grouvelle, Correspondant du Muséum.
Le genre Ecnomœus a été établi par Ericbson, i8i3 , in Genn. Zeitschr.,
IV, p. 26/1, pour un insecte du Sénégal, E. flânas; en i844 le même
auteur a augmenté ce genre de deux nouvelles espèces provenant de la
Nubie : E. concavns et scophula (Germ. Zeitschr., V, p. 438); Reitter en
1878 a publié in Verh. nal. Ver. Briïnn., XII, p. 182, ÏE. Haroldi de
l'Himalaya et en 1908 j'ai fait connaître une nouvelle forme d' Ecnomœus,
VE. Waterhousei {Ann. Soc. Ent. Fr., LXXVIII, p. 8/12), de l'Himalaya.
Toutes ces espèces présentent un aspect presque uniforme, ne laissant
aucun doute sur leur proche parenté, et toutes rentrent dans les termes de
la diagnose et de l'excellente description du genre données par Ericbson.
Toutefois il .faut constater que cet auteur, en établissant le genre
Ecnomœus, a considéi'é comme normaux des individus à abdomen fortement
étiré, présentant par suite les deux derniers segments de l'abdomen à dé-
MdsÉDM. XIX. 87
— 566 —
couvert, et qu'il a été ainsi conduit à placer son nouveau genre parmi ses
CarpophiUnœ.
En réalité les Ecnomœus, n'ayant qu'un seul segment de l'abdomen visible ,
doivent être écarlés des Corpophiliiii. Quant à leur nouvelle place, elle
semble bien définie par l'insertion de leurs antennes cachée sous les
marges latérales de l'épislome, caractère qui se retrouve chez les Cnjpiar-
chini. Ils s'écartent, il est vrai, des insectes de cette tribu par i'échancrure
de la marge antérieure de l'épistome qui laisse voir le labre, mais cette
échancrure se retrouve, quoique à un degré moindre, chez des insectes
incontestablement du groupe des Ci'jjptarchiin.
Je suis donc d'avis de placer les Ecnomœus à côté des Cnjplarcha et des
(7//sc/i/'oc/i//HS, en remplaçant la caractéristique actuelle de la tribu (labre
caché par l'épistome), par la formule insertion des antennes cachée par les
marges latérales du front.
Les Ecnomœus, n'ayant pas le mésosternum caché par la saillie proster-
nale, se rapprocheraient plus des Glischrochilus que des Cryptarcha.
La diognose du genre d'Erichson devrait être complétée de la manière
suivante :
Labrum emarghialum.
Epistomum laie emarginatum , antennœ bases occtiltans.
Elytra abdominis â prima segmenta obtegenlia. Pedcs compressi; tarsis
simpUcibus.
Ecnomœus brevis nov. sp.
Oblongo-ovatus, fere duplo longior quam in maxima latitudine latior,
planus vel vix concavus. nitidulus, cinnamomeus. flavo pubescens, dense
punctulatus. Antennae compressa?; 2° articulo quam 3° breviore; clavae
articulis subœqualibus, ullimo quam prœcedentibus vix angustiore. Caput
antice liaud profunde circumcisum, ad anguios anticos rolundatum;
lateribus antrorsum convergentibus. Prothorax fere in maxima latudine ter
latior quam longior, antice emarginalus, lateribus rotundatus, breviter
concavo-maiginatus, ciliatus; angulis anticis obtusis, posticis acutis;
basi medio truncata, utrinque ad extremitates sinuata. Elytra humeris
breviter rotundata, lateribus vix arcuata, ad extremitatem subdivergentia ,
apice separatim rotundata , circiter tam elongata quam simul lata. Mesoster-
num in longitudinem depressum. Pygidium (apud marem cum segmento
addito juncto) apice rolundatum. Long. 4,5 à 5 millim.
Oblong, un peu atténué vers l'avant, cà peine deux fois aussi long que
large dans sa plus grande largeur, plan , parfois à peine concave , un peu
brillant, marron clair, couvert d'une pubescence flave, fii^e et serrée, très
densément pointillé; points un peu plus forts et plus serrés sur les élytres.
Antennes comprimées; le 2' article plus court que le 3°, le k' plus court que
— 567 —
le 3' et le 5°; articles de la massue transversaux, subëgaux, le dernier à
peine plus étroit que les pre'cédenls , subtronqué à l'extrémité. Tête environ
deux fois plus large au niveau des yeux que longue , largement et peu pro-
fondément échancrée au bord antérieur, arrondie aux angles antérieurs;
bords latéraux relevés, légèrement convergents en avant; veux à facettes
moyennes, finement pubescents. Prolhorax rétréci en avant, à peine à la
base, arrondi sur les côtés, presque trois fois plus large dans sa plus grande
largeur que long; bord antérieur échancré; angles antérieurs obtus, sub-
émoiissés, postérieurs aigus; côtés un peu plus fortement arrondis en avant,
bordés par un fin bourrelet lisse, enfermé entre deux fines stries, et par une
étroite marge concave , ciliés ; base tronquée au milieu , largement sinuée aux
extrémités, finement rebordée par une strie médiocrement visible au milieu.
Ecusson subtriangulaire , égal , à la base , environ au cinquième de la largeur
du protborax à la base. Elytres brièvement arrondis aux épaules, à peine
arrondis sur les côtés, un peu élargis vers l'extrémité, arrondis séparément
au sommet, environ aussi longs que larges ensemble, bordés en dedans
des carènes latérales par une marge concave relativement étroite. Pygidium
subtriangulaire, sublongitudinaiement subconcave de chaque côté.
Pygidium du mâle tronqué et complété par un segment supplémentaire
visible seulement du dessus. Mésosternum longiludinalement subdéprimé.
Hanches postérieures séparées par un intervalle subégal à la moitié de la
longueur de la hanche.
Région de Zinder (Mission Tilho), 7 individus; Sénégal, Saint-Louis,
1 individu. Collection du Muséum de Paris.
L'exemplaire de Saint-Louis a été trouvé dans le bois d'un acacia.
Ecnomseus Kolbei nov. sp.
Ovatus, antice attenuatus, fere 9 et i/3 longior quam in maxima latitu-
dine latior, capite et prothorace in longiludinem modice concavus, elytris
vix convexus, nitidulus , fusco-castanescens , subdense punctulatus, flavo-
pubescens. Antennae compressée; 2° articulo quam 3" vix breviore,
8° quam praecedentibus paulo latior; clavae 2" articulo quam aliis paulo
latiore, ullimo apice breviter acuminato. Gapul antice late modiceque
emarginatum, ad anticos angulos rotundatum, lateribus retrorsum vix
angustatum. Prothorax circiter in maxima latitudine duplo latior quam
longior, antice emarginatus, lateribus rotundatus, lateribus breviler
concavo-marginatus et ciliatus; angulis anticis acutis, antrorsum pro-
ductis, posticis acutis; basi ante sculellum truncata, utrinque sinuata, ad
extremitates marginata. Elytra humeris brevissime rotundata, lateribus
subrecta, apice parum ampiiata, angulis posticis exlernis late, internis
breviter rotundata, apice subtruncata, circiter 1 et i/3 longiora quam simul
37.
— 568 —
in maxima latitudine laliora. Mesosternura convexum. Pygidinm (apud
raarem cum segmente addito) apicebrevilerrotundatum. Long. 4,5miliim.
Ovale, un peu atténue vers l'avant, environ deux fois et un tiers plus
long que large dans sa plus grande largeur, subconcave sur la tête et
le prothorax , légèrement convexe vers l'arrière des élytres , un peu brillant ,
brun marron médiocrement foncé , couvert d'une pubescence flave , fine et
serrée, presque densément poinlillé; points un peu plus forts sur la tête et
le prothorax. Antennes comprimées; 2" article subégal au 3°, k' subcarré
plus couit que les 3' et 5', 5° suballongé, 8' assez nettement plus large que
les précédents, 9° à 11' formant une massue brusque dont les articles sont
subégaux, dont le 2' article est un peu plus large que les autres et dont le
dernier est terminé en forme de cône surbaissé. Tête un peu plus de deux
fois plus large au niveau des yeux que longue , largement et peu profondé-
ment échancrée au bord antérieur, arrondie aux angles antérieurs , biim-
pressionnée en avant des yeux; bords latéraux relevés surtout en avant des
yeux , un peu échancrés par ceux-ci , subparallèles ; yeux à facettes médiocres ,
très finement pubescenls. Prothorax un peu rétréci en avant, à peine à la
base, arqué sur les côtés, à peine plus large dans sa plus grande largeur
qu'à la base, environ deux fois plus large dans sa plus grande largeur que
long; bord antérieur faiblement échancré; angles antérieurs aigus, saillants
en avant, postérieurs aigus; côtés assez régulièrement arqués, bordés par
un bourrelet lisse, relativement épais, enfermé entre deux stries, s'atté-
nuant vers la base et devenant près de celle-ci une étroite marge subcon-
cave; bord interne des bourrelets latéraux étroitement concave; base tron-
quée devant l'écusson, subsinuée de chaque côté, bordée aux extrémités,
Ecusson subtriangulaire à peine aussi large à la base que le cinquième de
la base du pro thorax. Élytres très brièvement arrondis aux épaules, à peine
plus larges à la base que la base du prothorax , presque droits sur les
côtés, un peu élargis vers l'extrémité, largement arrondis aux angles
apicaux externes , étroitement aux angles apicaux internes , subtronqués au
sommet, environ une fois et un tiers plus longs cjue larges dans leur plus
grande largeur, un peu infléchis obliquement vers le deuxième tiers de la
longueur, bordés latéralement par une fine cai'ène rejetée sur le commen-
cement delà déclivité latérale. Pygidium brièvement arrondi au sommet,
subconcave sur les parties latérales. Pygidium du mâle tronqué et complété
par un segment complémentaire visible seulement de dessus. Mésosternum
convexe. Hanches intermédiaires séparées par un intervalle inférieur à la
moitié de la longueur de la hanche. Moyen-Ghari (Mission Chari-Tchad),
(i individus; Fort-Archambault (Mission Chari-Tchad), 1 individu ; Collec-
tion du Muséum de Paris. Okahandya (D. W. Afrika), 2 individus;
Collection du Musée Royal de Berlin.
569
Missioiy TiLBO (Niger-Tcbàd).
Coléoptères Clâvicornes,
PAR M. AnT. GrOUVELLE, CORRESPONDANT DU MuSÉUM.
niitidulidœ.
Platychora punctatolineata Grouv. , nov. sp. — i ex.
Passandrîdse.
Gheilopoma Elraatzi Grouv., nov. sp. (adliuc ined.). — i ex.
CneajidsB.
Inopeplus pdncticeps Grouv.
Colydiidse.
? Bothrideres trapezicollis Grouv. , nov. sp. — i ex.
Cerylon excavatum Grouv.
Georyssldse.
Georyssds tcberifer Grouv.
Potamophilidae.
Potamodites spinosus Grouv. , nov. sp. — i ex.
Platychora punctatolineata nov. sp.
Oblonga , sat lata , convexa , nilidula , ciuereo- et flavo-cinereo-squamoso-
pubescens, capite et protborace rufo-picea, elytris picea, antennis pL'di-
busque dilule rufo-picea. Antennae elougatae; clava piriformi, i" articulo
longiore quam antice latiore, 2° transverso, 3° suborbiculari , quam praece-
deiite angustiore. Caput transversissimum , antice subsinuatum , ante
antennarum bases transversim subsulcalum et utrinque iinpressum. Pro-
thorax antice angustatus, circiter 2 et 1/2 ad basin latior quam longior,
parce punclulatus, aliquibuspunctis majoribus inLermixtis. Eiytra paraliela,
apice truncata, 1 et i/4 longiora quam simul latiora, dense punctato-
lineata, punclis juxta apicem confusis. Pygidium convexum dense punc-
tatum. Long. 3 miilim.
— 570 —
Oblong, environ deux fois et un tiers plus long que large, convexe,
faiblement brillant, à peine visiblement alulacé , couvert d'une pubescence
squameuse, double, flave- cendrée et cendrée, en général inclinée, arcpiée
vers l'arrière , plus dense vers l'extrémité des ély très et sur le pygidium (l'indi-
vidu étudié n'est pas frais) ; tête et prothorax roux de poix ; marges latérales
du prothorax et des élytres , antennes et pattes roux de poix clair ; disque
des élytres et pygidium brun de poix. Antennes allongées; i" article épais ,
arrondi en dedans, plus long que large, 2' à peine épaissi, plus long que
large, 3' très allongé, presque cpiatre fois plus long que large, 4', 6°, 7°
et 8' subégaux, environ une fois et un tiers plus longs que larges, 5" plus
long que les articles voisins, 9° à 1 1' formant une massue subpirifoi*me
dont le 1" article est plus long que large au sommet, dont le 9° article
transversal e^t largement échancré au sommet et dont le dernier, suborbi-
culaire, un peu plus étroit que le précédent, est terminé ])ar une très petite
zone pubescente. Tête plus de deux fois plus large que longue, subdé-
primée et peu densément ponctuée sur le front, subsinuée au bord anté-
rieur au milieu, subtronquée transversalement de chaque côté entre la
naissance de l'antenne et l'épistome , celui-ci séparé du front par une im-
pression transversale se développant un peu en arrière des bases des
antennes; marges latérales de la tête subparallèles; yeux à facettes assez
fortes, leur saillie transversale plus grande que la moitié de la longueur
de l'orbite; labre grand, faiblement incisé au bord antérieur. Prothorax
plus rétréci en avant qu'à la base, arqué sur les côtés surtout en avant,
présentant sa plus grande lai'geur un peu avant le milieu de sa longueur,
environ deux fois et demie plus long que large dans sa plus grande lar-
geur; bord antérieur largement échancré pour recevoir la tête; angles
antérieurs vus de dessus, aigus, émoussés, saillant en avant; margrs laté-
rales assez largement explanées sauf contre la base; angles postérieurs
faiblement obtus, à peine émoussés; base faiblement arquée en arrière,
subsinuée aux extrémités, finement rebordée, impressionnée de chaque
côté près de la marge latérale explanée; ponctuation du discpie très fine,
écartée, entremêlée de gros points enfoncés, ciselés, devenant plus forts et
plus serrés vers les marges latérales. Ecusson subtriangulaire, près de deux
fois et demie plus large à la base que long, très émoussé au sommet.
Elytres subtronqués à la base, en angles obtus aux épaules, alors pres-
que aussi larges que le protborax dans sa plus grande largeur, brièvement
arrondis à la base, subparallèles, atténués vers l'extrémité, très faiblement
élargis, arrondis séparément et très largement au sommet, presque subtron-
qués, environ une fois et un quart plus longs que larges ensemble, assez
largement explanés sur les marges latérales, densément ponctués en lignes;
points subràpeux, atténués vers l'extrémité, devenant confus au sommet.
Pygidium un peu convexe, subtriangulaire, arrondi au sommet, densé-
ment ponctué. Dessous du corps brillant, couvert d'une pubescence
— f»71 —
flave, fine, assez dense. Pas de stries fémorales sur le premier segment de
l'abdomen.
Région de Zinder (Mission Tilbo), i individu. Muséum de Paris.
? Bothriderés trapezicollis nov. sp.
Ovatus, circiter 3 et 1/2 longior quam in maxima latitudine latior, in
ely trorum disco modice convexus , glaber, dilate castaneus. Antenna3 brèves ,
9-arliculatae : 1° articule subgloboso, intus dilatato,ultimo apice truncato.
Caput subdense punctatum; temporibus minutissimis, acutis. Prothorax
tam elongatus quam antice latus, postice angustatus, lateribus subrectus,
vix bisinuatus, in disco bifoveolatus : antica foveola lata, poslica multo mi-
nore, inter duos suicos basilares, modice elongatos sita. Elytra apice
conjunctim subacuminata, singulo in iongitudinem quinque-carinato;
1° canna in inlervallo sulurali, ad apicem manifesta, 2° in disco parum,
ad apicem magis elevata, 3' quam 2' vix magis elevata, apice vix abbre-
viata, 4° humerali, apice cum secunda juncta, 5' laterali. Lineaî fémorales
coxarum intermediarum et posticarum rectae et intégras. Long. 3,5 millim.
Ovale, environ trois fois et demie plus long que large dans sa plus
grande largeur, médiocrement convexe sur le disque, brillant, glabre,
marron clair. Antennes courtes, s'épaississant progressivement à partir du
9" article; 1" article subglobuleux, 2" inséré sur le côté du bord antérieur
du 1", ^' à h' très courts, 5' à 9° progressivement un peu plus longs,
9' formant une massue subtronconique , subtronquée à l'extrémité. Tête
suborbiculaire, peu densément ponctuée, subtronquée en avant, faiblement
striée entre les naissances des antennes; yeux suborbiculaires , à facettes
moyennes, échancrant faiblement les marges latérales du front, peu sail-
lants; bords latéraux, convergents en avant, formant en arrière des yeux
des tempes très petites, aiguës. Protborax plus large en avant que la tête,
rétréci à la base, presque droit, faiblement bisinué sur les côtés, environ
aussi long que large en avant; bord antérieur subtronqué au milieu, sinué
de chaque côté; angles antérieurs aigus, émoussés; côtés rebordés, sub-
explanés, concaves sur la région des angles antérieurs; angles postérieurs
obtus; base subtronquée, rebordée; disque marqué de deux impressions
suborbiculaires profondes : la 1" en avant, occupant en largeur environ
le tiers de la largeur du prothorax; la 2° en arrière, à peine deux fois
plus petite, limitée latéralement par deux vagues plis longitudinaux,
réunie à la première par une dépression lisse, large et peu marquée; de
chaque côté de la base une strie sulciforme, longitudinale, atteignant pres-
que le milieu de la longueur du prpthorax; fond de Fimpression antérieure
marqué de quelques fines strioles longitudinales; bord antérieur subsadlant
en arrière; ponctuation fine écartée, plus dense sur les marges de l'impres-
— 572 ~
sion antérieure. Ecusson suborbiculaire , iisse. Elytres sinués à la base,
arrondis aux épaules, arqués, un peu élargis sur les côtés, présentant leur
plus grande largeur vers le milieu de la longueur, subacurainés ensemble
à l'extrémité, environ deux fois et demie plus longs que larges en-
semble dans leur plus grande largeur, marqués chacun de cinq carènes
longitudinales : la i" sur l'intervalle suturai, médiocrement marquée
vers le sommet, la 2' faiblement marquée à la base, accentuée vers le
sommet et contre la base, la 3° semblable à la 2°, arrêtée très près du
sommet, réunie à la base avec la 2°, la 4° humérale, semblable à la 2° et à
la 3°, réunie à l'extrémité à la 2', la 6° latérale, entière, réunie à la base
à la 4*; stries suturales fines entières. Dessous du corps lisse. Stries fémo-
rales des hanches intermédiaires et postérieures entières, subcai'éniformes,
les premières un peu divergentes, les deuxièmes subparallèles. Sternites
bordés au sommet par une impression transversale ponctuée.
Congo, Dai (D' J. Kerandel), 1 exemplaire. Collection du Muséum de
Paris.
Potamodytes spinosus nov. sp.
Elongatus , ovatus , convexus , nigro-fuscus , nitidulus. Antennae sordido-
leslaceae. Caput fronte depressum, inter antennarum bases tenuiter stria-
tum, asperum et parce punctulatum. Prothorax antice angustus, subvalde
transversus, asper et parce punctulatus, anlice transversim anguloso-
sulcalus; sulco medio inteirupto ; disco ante scutellum vix perspicue trian-
gulatim impresso et bipunctato; angulorura poslicorum margine inflexo.
subconcavo; angulis posticis aculis extus haud prodiictis. Scutellum trian-
gulare, subconvexum. Elytra apicem versus attenuata, circiter ter longiora
quam simul in maxima latitudine laliora, apice separatim spinosa , punclato-
striata; striis apicem versus attenuatis; callo fere ad scutellum parum mani-
festo. Long. 8 millim.
Ovale, environ quatre fois plus long que large dans sa plus grande
largeur, modérément atténué vers l'extrémité des élytres, convexe, noir un
peu olivâtre ; antennes testacées-enfumées . pattes noirâtres , extrême base des
tibias fauve-enfumée ; pruinosité flave-cendrée, entremêlée de poils gris,
inclinés, arqués en arrière, très courts, plus longs sur la région sulurale;
antennes courtes : 1" article près de deux fois plus long que large, 3*
moins d'une fois et demie plus long que large, 4° à 11' serrés, 1 1° à peu
près aussi long que large. Tête déprimée sur le front, finement striée
entre les naissances des antennes, finement chagrinée, éparsement poin-
tillée; tempes nulles. Prothorax rétréci en avant, environ deux fois plus
large à la base que long, modérément convexe sur le disque; bord anté-
rieur arqué en avant dans le milieu, sinué aux extrémités; angles antérieurs
aigus; côtés brièvement écliancrés contrs les angles antérieurs, puis briè-
— 573 —
vement arrondis , ensuite presque droits et brièvement arqués près de la
base, finement reborde's; angles postérieurs aigus, saillant en arrière;
base siuuée devant l'ëcusson, largement sinuée de chaque côté; disque
finement chagriné, éparsement et un peu plus finement pointillé que la
tète, coupé transversalement en avant par un sillon parlant des angles
antérieurs, bisinué de chaque côté, effacé au milieu et marqué, près de la
base, en face de l'écusson, de deux points placés à la base d'une très légère
impression triangulaire; marges des angles postérieurs subconcaves, obli-
quement infléchies. Ecusson triangulaire, faiblement convexe. Elytres un
peu pkis étroits à la base que la base du prothorax, arrondis aux épaules,
alors aussi larges que le prothorax à la base , très brièvement arqués-élargis
sur les côtés, puis atténués vers l'extrémité, d'abord presque en ligne droite,
puis en arc modéi'ément accentué , terminés chacun par une épine obtuse
assez longue , séparée de l'angle suturai par un sinus , environ trois fois
plus longs que larges dans leur plus grande largeui", ponctués-striés ;
stries ponctuées atténuées vers l'extrémité; calus humerai bien marqués;
calus préscutellaù'es peu accentués. Mai'ges latérales séparées des épipleures
par une carène très peu marquée à la base , plus accentuée vers le sommet.
Dessous du corps convexe. Hanches postérieures séparées par un intervalle
plus grand que la distance du bord interne de la hanche au bord latéral.
Cavités des hanches postérieures formées nettement, ne se prolongeant pas
sur le premier segment de l'abdomen.
Congo français, Ouesso (Sanga). (D' Kerandel.) i individu. Collection
du Muséum de Paris. — Afiique orientale allemande (Conradt). Plusieurs
individus. Collections du Deutsches Entom. National-Muséum de Berlin et
A. Grouvelle.
Voisin de P. antennatus Dohrn, moins allongé et présentant un calus
préscutellaire peu marqué.
Collections recueillies par M. E.-R. Wagner
DANS LA république ArGESTINE.
Coléoptères Lampyrides,
PAR M. E. Olivier, Cgrrespg.ndant du Muséum.
Calyptocephalus inornatus nov. sp.
Oblongo-elongatus, niger; prothorace, scutello, elytrorum basi et
sutura in dimidio basali rufo-testaceis ; coxis anticis et intermediis rufis;
antennis prothorace longioribus aterrimis; prothorace lateribus rectis,
antice subogivali , basi recte truncato , angulis obtusis , longitudinaliter caiù-
— 57/i —
nato, marginibus confertim punctatis, disco autera tenuiter; elytris de-
liiscentil)us, rugose punctatis, abdomine vix brevioribus; ultimo venlrali
segmente triangulari, apice profunde inciso et juxta basim, uliinque,
puncto lucido oinato. — Long, lo millim.
Cette petite espèce vient se placer près des C. hilaris Ern. Oliv. et C. auste-
rus Ern. Oliv. , dont elle se distingue bien nettement par sa coloration. Les
élytres sont noirs, avec leur base plus ou moins longuement testacée. Dans
l'exemplaire de ma collection, la couleur noire ne laisse de testacé que la
base et une large bordm'e juxtasulurale; dans celui du Muséum, seule-
ment la moitié apicale des élytres est noire et l'autre moitié est d'un
testacé rembruni.
République Argentine : province de Santiago del Estero , bords du Rio
Salado, aux environs d'Icaiïo (Muséum de Paris ex Wagner); République
Argentine : Haut Parana (ma collection).
Tenaspis zonulata nov. sp.
Elongata, ovalis, nigra, nitida; capite nigro inter antennas rufo; pro-
thorace obtriangulari , carinato , apice obtuso , rufo , disco aurantiaco , mar-
gine basali nigro, angulis oblusis; scutello triangulari nigro, puncto rufo
notato; elytiis prolliorace latioribus, dein amjjlialis et apicem versus atte-
nualis, nigris, costulatis, confertissime punctatis; subtus omnino nigra,
coxis et tai-sorum unguiculis rufis; ultimo ventrali segmente, quadrato (j*,
conico apice inciso 9. — Long, lo millim.
Allongé, ovalaire, tout noir à l'exception d'une tacbe sur la tète entre
les antennes, du protliorax, d'un point sur le milieu de l'écusson, des
hancbes et des ongles des tarses qui sont roux. Le protborax est orangé
sur son disque; il est très étroitement bordé de noir latéralement et une
bande d'un noir brillant s'étend tout le long de sa base.
République Argentine : Misiones, environs de San Ignacio (Muséum de
Paris). Je possédais déjà cette espèce dans ma collection avec l'indication
générale : Brésil.
Lucidota sparsicolor nov. sp.
Oblonga, nigra; ore flavo; antennis pubescentibus nigris, compressis,
tenuiter dentatis; prothorace lateribus leviter arcuatis, antice rotundato,
punctato , carinato , flavo , maculis duabus aurantiaçis ornato , margine basali
et vitta longitudinali nigris; scutello parvo, triangulari, nigro; elytris
protiiorace latioribus, oblongis, rugosis, costulatis, nigris; pygidio trisi-
nuato; coxis, farsorum unguiculis et ultimo ventrali segmente piceis; hoc
recte truncato. — Long. 9 millim. — 9 igneta.
— 575 —
Le prolhorax , à côtés d'abord légèrement arqués , s'arrondit en avant. Il
est llave avec la marge basilaire noire et une étroite bande longitudinale
noire, ayant dans son milieu une carène bien saillante et partant de la base
pour se prolonger jusqu'au sommet; en outre, une tache oblongue
orangée est située de chaque côté de la jonction de cette bande avec
la base.
Cette petite espèce, à antennes faiblement dentées, se place dans le voi-
sinage du L. tristicolor Ern. Oliv. et dissiiuilis Ern. Oliv., dont elle se
distingue surtout par la coloration du prothorax et sa taille bien moindre.
RépubUque Argentine : Misiones , Villa Lutecia, environs de San Ignacio
(Muséum de Paris). Existait déjà dans ma collection avec l'indication géné-
rale : Brésil.
Note sur divers Coléoptères Bdprestides
DES Collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris,
PAR M. Ch. Kerremans.
Bien que la plupart des espèces mentionnées ci-dessous soient ancienne-
ment connues, je crois utile d'en donner la liste complète, parce que tous
les spécimens qui m'ont été soumis portent l'indication exacte des lieux de
capture, toujours intéressante à signaler. Cela permettra, dans l'avenir,
de délimiter d'une façon précise l'aire de dispersion de chacune d'elles en
contribuant à la fixation de lem" répartition géographique.
Les espèces sont de provenances variées , les unes ayant été recueillies
par la Mission du Bourg de Bozas dans l'Afrique orientale ciséquatoriale
en 1908, les autres pai- M. G. Vasse au Mozambique en 1907, et les
autres enfin au Mexique, par M. L. Diguet, en 1908 et 190^.
L'ensemble est classé par orth-e systématique des genres et des espèces.
Sternocera castanea 01., var. Druryi Waterh., Ami. Mag. Nat. Hist.,
sér. 7, t. XV (190/1), p. 947. — Abyssinie, province équatoriale : pays
de Diné {du Bourg).
S. BoccARDi E. Saund., Cist. Enl., I (187/1), p. 219; Kerrem., Ann.
Soc. Enl. Belg., t. XXXII (1888), pi. I, fig. 5. — Djibouti {du Bourg).
S. ORissA Buq., Bull. Fr. (1887), p. 76; Gory, Monogr. supp., t. IV
(18/10), p. 5, pi. 1, fig. 3. — Mozambique : vallée du Pungué (G. Vasse).
S. Klugi Thoms., var. Mephisto Thoms., Arc. Nat., 1. 1 (1889), p. 118.
— Dahomey {A. Bonhoure).
hioms (Neojulodis) subvittata E. Saund., Tr. Eut. Soc. Lond. (1879),
p. 289. — Mozambique : vallée du Pungué (G. Vasse).
— 576 —
AcM^ODERA cuPRiNA Spiû. , Ami. Fr. (i838), p. 367; hirtula Gory,
Monogr. supp., t. IV (i84o), p. 29, pi. V, fig. 27. — Mexicpie : Oaxaca,
région de Sylacayoapam [L. Diguel).
A. LATERALis Chevrol. , Col. Mex. (i833), n° 6; Cast. Gory, Monogr.,
t. I (1 83 5), p. 3, pi. I, fig. 3. — Mexique : Puebla, environs de Tehuacan
[L. Diguet).
A. FLAVOMARGiNATA Gray, Anim. Kingd., t. I (i83i), p. 358, pi. XXXI,
fig. 2, — Mexique : Puebla, environs de Tehuacan (L. Diguet).
A. RUBRONOTATA Gast. et Gory, Monogr., t. I (1 832), p. 5, pi. I, fig. 5.
— Mexique : Puebla , environs de Tehuacan ; Jaiisco , environs du Guada-
lajara (L. Diguet).
A. DECiPiENS Lee, Proc. Acad. Philad. (1866), p. 383; Horn, Tr. Am.
Eut. Soc, t. VII (1878), p. 16, pi. I, fig. 17. — Mexique : Puebla, envi-
rons de Tehuacan (L. Diguet).
A. PicTA Waterh. , Biol. Centr.-Amer. , t. III, pt. I (1882), p. 94, pi. II,
fig. 6. — Mexique : Puebla, environs de Tehuacan (L. Diguet).
A. FÂHREi Kerrem. , Monogr., t. III (1909), p. 5^3. — Mozambique :
vallée du Pungué (G. Vasse).
A. LczoNicA Nonfr. , Berl. Ent. Zeit., t. XL (1896), p. 3o2. — Iles
Philippines : Manille (Rothschild).
A. SANGoiNEOSiGNATA Cast. et Gory, Monogr., t. I (i836), p. 22, pi. VI,
fig. 36. — Moyen-Ghari : Niu-Kunu [J. Decorse).
A. RUFicAUDis de Geer, Mém. Ins., t. VII (1778), p. 632, pi. XL VII,
fig. 11. — Mozambique : vallée du Pungué {G. Vasse).
A. POSTiCALis Gast. et Gory, Monogr., t. I (i836), p. 28, pi. VIII,
fig. 47. — Chari et Moyen-Gliai-i (/. Decorse); Mozambique : vallée du
Pungué (G. Vasse).
A. JiQUALis Obst, Ann. Soc. Ent. Belg., t. XLVII (1903), p. i43. —
Kerrem., Monogr., t. II, pi. XVI, fig. 5. — Galla Itu : Natchu (du Bourg).
A. ELEVATA Klug, Symb. Phys., Bupr., t. I (1899), p. 6, pi. I, fig. 6.
— Harar méridional; Abyssinie [du Bourg).
A. POLiTA Klug, Symb. Phys., Bupr., t. I (1829), p. 7, pi. I, fig. 7. —
Bas-Ghari : fort Lamy (/. Decorse).
Steraspis ambigua Fâhr. , Ins. Cafr., t. I (i85i), p. 3i9; Kerrem.,
Ann. Soc. Ent. Belg., t. XXXIX (1896), p. 38o, fig. 2. — Var. Mozam-
bique : vallée du Pungué (G. Vasse).
EviDES gambiensis Cast. et Gory, Monogr., t. I (i835), Chrysodema,
p. 11 , pi. III, fig. i5. — Mozambique : vallée du Pungué (G. Vasse).
— 577 —
E. PUBivENTRis Cast. et Gory, var. ccpriventris Thoms. , Typ. Bupr.
(1878), p. 26. — Mozambique : vallée du Punguë (G. Vasse).
E. TRiANGDLARis Thoms. , Typ. Biipr. {i8']8) , \^. 26. — Earar {du Bourg).
Chalcophorella STI6MATICA Schônh., Syn. Ins., App. (1817), p. 119;
Cast. et Gory, Monogr., t. I (i836), Buprestis, p. 18, pi. IV, fig. 17. —
Syrie : Saïda (Durighello).
PsiLOPTERA (Z)rt/Hrtrs<7«) LiMBALis Cast. et Gory, Monogr., t. I (1887),
p. 78, pi. XX, fig. io4. — Angola : Kihita.
Perotis chlorana Cast. et Gory, Monogr., t. I (1887), Aurigena, p. 3,
pi. I, fig. 2. — Syrie : Saïda (Durighello).
Sphenoptera jnsipida Kerrem., Ann. Soc. Ent. Belg., t. XLII (1898),
p. 996. — Abyssinie {du Bourg).
S. C/ECA Kerrem., Ann. Soc. Eut. Belg., t. XLII (1898), p. 994. —
Galla-Itou : Ouatchou {du Bourg).
S. ERYTHR^EANA Kerrem., Bull. Soc. liai. Florence, t. XXXVIII (1906),
p. 99. — Harar : valle'e du Herrer {du Bourg).
S. NEGLECTA Klug, Emi. Atl. (i835), p. 3o. — Congo belge : Haut-
Uélé [du Bourg).
S. DivERSA Gory, Monogr. supp., t. IV (i84i), p. 3o6, note. — Harar
{du Bourg).
S. cupiDA Kerrem., Monogr., t. VI (igiS), p. 546. — Abyssinie {du
Bourg).
PoECiLONOTA CYANiPES Say, Joum. Acad. Philad., t. III (i893), p. i64.
— Orégon : Mont, bleues {L. Diguet).
Chaloepoecila ornata Gory, Monogr. supp., t. IV (1860), p. 98, pi. XVI,
fig. 90. — Tucuman : environs de Constitucion (/. Kûnckel).
Ancylocheira lacta Leconte, Proceed. Acad. Philad. (i88/i), p. 17. —
Mexic|ue : Jalisco, environs du Guadalajara {L. Diguet).
Melanophila longipes Say, Joum. Acad. Philad., t. III (1828), p. 16/1.
— Orégon : Mont, bleues {L. Diguet).
M. DNicoLOR Gory, Monogr. supp., t. IV (i84o), p. 78, pi. XIII, fig. 71.
— Mozambique : vallée de l'Usungué {G. Vasse).
M. cospiDATA Klug , Symb. Phys., Bupr. (1899), p. 84, pi. III, fig. 8.
— Finmark : Kirkeness {G. Ponchet).
Merimna atrata Cast. et Gory, Monogi-. Bupr., t. II (1888), Chrysoh.,
p. 58, pi. X, fig. 79. — L'exemplaire porte la mention : Indes Néerlan-
daises; l'espèce est de l'Australie.
— 578 —
■ Anthaxia pilifrons Kerrem. , Ann. Soc. Ent. Belg.^ t. II (1898), p. 299.
— Mozambique : forêt d'Inhangondé (G. Vasse).
A. TRUNGDLARis Gory, Monogr. siipp., t. IV (i84i), p. 294, pi. XLIX,
fig. 288. — Mozambique : vallëe du Revue {G. Vasse).
A. ALBOViLLOSA KciTem. , Rev. Zool. A fric, i. II (1913), p. ^43. —
Mozambique : forêt d'Inliangondé {G. Vasse).
A. GoLMANTi Kerrem., Rev. Zool. Afr., t. II (1913), sous presse. —
Mozambique : forêt d'Inhangondé {G. Vasse).
A. Vassei nov. sp. — Long. 4 millim. 5; iarg. i,5 miiiim.
Anth. Martini Bris vicina, sed capul latins, oculi magis prominentes , pro-
notum ad latera minus arcuatum, elytra minus rugata; Ma nigra, minutissime
albido-pubescens.
Ressemble, poiu- la coloration et le faciès, à YAnth. Martini Bris., du
Nord de l'Afrique, mais avec la tête plus large, les yeux sensiblement
plus saillants en dehors, les côtés du pronotum plus parallèles et moins
arqués , la surface des élytres moins rugueuse.
Tête large, légèrement convexe, sans impressions ni sillons; la surface
couverte de points ocellés très superficiels d'où émerge une très courte
pubescence blanchâtre. Pronotum plus large que long, à peine plus étroit
en avant qu'en arrière, bisinué en avant, troncpié en arrière, faiblement
arqué sur les côtés , avec une fossette dans chacun des angles antérieurs ,
la surface très également et très finement ridée et couverte de points
ocellés très superficiels. Ecusson triangulaire, assez grand. Elytres entière-
ment couverts de rugosités simulant de très fines écailles, mais sensible-
ment plus rugueux que le pronotum; le tiers postérieur légèrement
déprimé le long de la suture et sur les côtés , la dépression latérale limitée
intérieurement par une côte parallèle au rebord extérieur. Dessous plus
brillant que le dessus; extrémité du dernier segment abdominal subacu-
minée.
Hab. : Mozambique : vallée du Sungué (G. Vasse).
Ghrysobothris coNSANGciNEA Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1837),
Colohog., p. 10, pi. II, fig. 8. — Brésil : Rio de Janeiro {D' Dnpuy).
Ch. dentipes Germar, Ins. Spec. Nov. (182^), p. 38. — Mexique :
Oaxaca, Puerto Angel (L. Diguet).
Ch. octocola Lee, Proc. Acad. Pliilad. (i858), p. 67. — Mexique :
Oaxaca, Puerto Angel {L. Diguet).
Ce. MDLTIGDTTATA Mann., Bull. Soc. Nat. Mosc, t. VIII (1837), p. 82.
— Mexique : Puebla, environs de Tehuacan (L. Diguet).
— 579 —
Ch. cosTATA Kerrem. , Aiin. Soc. Ent. Belg., t. XXXIX (iSgS), p. 91 3.
— Iles iMariannes [A. Marche).
Gh. dorsata Fab., Munt. Ins., t. I (1787), p. 179. — Moyen-Chari
(J. Decorse); Mozambique : vallée du Pungué, Guengéré (G. Vasse).
Gh. curta Kerrem., Ann. Soc. Ent. Belg., t. XXXVII (1898), p. 268.
— Mozambique : vallée du Pungué, Guengéré (G. Vasse).
Belionota canaliculata Fab., Mant. Ins., t. I (1787), p. 181. —
Mozambique : vallée du Pungué (G. Vasse).
B. FALLAciosA H. Deyp. , Ann. Soc. Ent. Belg., t. VIII (i864), p. Sh. —
Saigon [Boiissignon).
B. PRAsiNA Thunb., Nov. Spec. Ins., t. V (1789), p. 90. — Tonkin
septentriontd : monls du Haut-Song-Ghaï (Babier).
Stigmodera Jacqdinoti Boisd., Voy. AstroL, t. II (i835), pi. VII, fig. 2.
— Australie {Verreaux).
S. VARIABILIS Donov., Epit. Ins. N. Holl. (i8o5), pi. VII, fig. u —
Australie (Verreaux).
S. ocTOSPiLOTA Cast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (i838), p. 28, pi. VI,
fig. 19. — Australie (Stanhorpe).
S. DECEMMACULATA Kirb. , Trans. Linn. Soc, i. XII (1818), p. A56,
pi. XXIII, fig. 3. — Australie (Stanhorpe).
S. AUSTRALASi.E Gast. et Gory. Monogr. Bupr., t. II (i838), p. 82 , pi. VII,
fig. 35. — Australie (Stanhorpe).
S. OCTOMACL'LATA E. Saund , Journ. Linn. Soc, t. IX (1868), p. ^72,
pi, X, fig. 27. — Australie (Stanhorpe).
S. JospiLOTA Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (i838), p. 35, pi. VII,
fig. 89. — Australie (Verreaux).
S. FLAVOPiCTA Boisd., Voy. Astrol, t. II (i835), p. 92. — Australie
(Stanhorpe).
S. CRDENTATA Kirb., Trans. Linn. Soc, t. XII (1818), p. /i55, pi. XXIII,
fig. 1. — Australie (Stanhorpe).
S. OCELLIGERA Gory, Monogr. supp., t. IV (i84i), p. i33, pi. XXIII,
fig. 182. — Australie (Stanhorpe).
S. RUFiPENNis Kirb., Trans. Linn. Soc, t. XII (i 8 18), p. 456. — Aus-
tralie : Melbourne (von Mueller).
S. ERYTHROMELAs Boisd. , Voy. Astrol. ,' t. II (i835), p. 75, pi. VI, fig. 7.
— Australie (Stanhorpe).
— 580 —
Melib^us nodoscs Fâhreus, Act. Nov. Ups. (1827), p. 5o. — Mozam-
bique : forêt d'Inliangondé (G. Vasse).
M. viRiDANUS Cast. et Gory., Monogr. Bupr., t. II (1889), Coraebus,
p. 11, pi. III, fig. i5. — Harar {du Bourg).
PsEUDAGRiLDS SOPHOROIDES Murray, Anii. Mag. Nat. Hist., U' sér., t. II,
p. 106. — Galla Itou {du Bourg).
Stenogaster diffdscs Ghevrol., Silb. Bev. Eut., t. V (1887), p. 87. —
Mexique : Puebla, environs de Tehuacan (I. Diguet),
Collections recueillies par M. E.-R. Wagner
dans la république argentine.
Coléoptères Buprestides,
PAR M. Ch. Kerremans.
AcHERUSiA Childreni Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. I (i835), p. 2,
pi. 1, fig. 2. — Ghaco de Santa ¥é : bords de la rivière las Garzas, à
20 kilomèlres Ouest d'Ocampo.
PoLYCESTA EXCAVATA Blanch. , Voij. OrUgmj, Ent. (i8i6), p. 1 ^. —
Kerrem., Monogr., t. I (igoS), pi. 10, fig. 5. — Ghaco de Anatuya :
Tentina; province de Santiago del Estero : environs d'Icafio, Mistol Paso.
Tyndaris planata Gast. Gory, Monogr. Bupr., t. I (i835), p. 5, pi. 1,
fig. /T,. — Ghaco de Santiago del Estero : la Palisa del Bracho, laguna
Maitana , environs d'Icano,
Ghrysesthes tripunctata Fab., Mant. Ins., t. I (1787), p. 179. —
Ghaco de Santa Fé : las Garzas, bords du rio Las Garzas, environs
d'Ocampo.
PsiLOPTERA ATTENDATA Fab., Ent. Syst. (179^), p. 187. — Brésil:
Minas Geraes, environs de Passa Quatre, bords du rio de las Pedras,
1,000 mètres.
P. PLAGiATA Gory, Monogr. Supp., t. IV ( 18A0), p. 84, pi. i4, fig. 80.
— Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , environs d'Icano ,
ia Palisa del Bracho, 26 kilomètres d'Icano ;
P. coRYNTHiA Faimi. , Ann. Soc. Ent. Fr. (i864), p. 266. — Province
de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs d'Icano.
P. TDCUMANA Guér. et Perch., Gen. Ins. (i835), n° 2 , pi. 6. — Province
de Santiago del Estero : bords du rio Salado , environs d'Icano , la Palisa
del Bracho , Barrancas.
— 581 —
ECTINOGONIA AMERICANA Herbst , Col. , l. IX (1801), p. IO7, pi. 1^8,
fjg. 3. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , environs
d'Icano , Barrancas.
E. DENTicoLLis Fairm, , Ann. Soc. Eut. Fr. (i86/i), p. 267. — Province
de Santiago del Estero : l)ords du rio Salado, environs d'Icano.
Chalcopoecila ornata Gory, Monogv. supp.,t.lY (iSho), p. 98, pi. 16,
fîg, go. — Chaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs
dlcaiïo.
Tylauchenia patagica Berg, Ann. Soc. Argent., t. XIX (i885), p. 225.
— Province de Santiago del Estero : rio Salado, environs d'Icano.
T. linearis nov. sp. — Long., ih-i6 millim. ; larg. , 5-6 millim.
T. crassicollis vicina sedpronoto magis ampliato, antice et ad latera fulvo-
marginato, elytris alternatimfulvo-lineatis.
Celte espèce se rapproche, pour le faciès, du T. crassicollis, mais le
pronotum est plus développé et largement bordé de jaune fauve sur les
côtés et le long de la marge antérieure, et tous les interstries alternes, c'est-
à-dire 2, 4 et 6, ainsi que la marge latérale et l'interstrie suturai, sont
jaune fauve et légèrement saillants. Le milieu du front avec une ligne
fauve.
Assez grand, convexe, élargi en avant et atténué en arrière, le sommet
légèrement pisciforme à cause de la saillie formée par les dents externes ;
pronotum noir à légers rellets bleus , élytres bleu foncé brillant à bandes
longitudinales fauves. Dessous et pattes noirs et couverts d une courte
pubescence grise.
Tête grossièrement et inégalement ponctuée. Pronotum grand, convexe,
tronqué en avant, fortement bisinué en arrière, largement arqué sur les
côtés; le milieu du disque avec une large et profonde dépression ovalaire
interrompue avant le sommet; la surface couverte de points inégalement
espacés et rides transversales autour du disque. Ecusson médiocre, un peu
enfoncé entre la suture. Élytres largement lobés à la base, sinueux sur les
côtés, vers le tiers posléi'ieur, et légèrement saillants en dehors au sommet,
celui-ci tronqué et armé, de part et d'autre, de sept à huit dents inégales.
Dessous finement et densément ponctué ; pattes assez robustes.
Hab. ; Chaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado, la Palisa del
Bracho, 2 5 kilomètres Nord-Ouest d'Icano, et Mistol Paso.
T. CRASSICOLLIS Cast. et Gory, Monogr. Bupr., 1. 1 (1887), Bw^jr., P- 1 1^»
pi. 29, fig. i56. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado,
environs d'Icano; la Palisa del Bracho; 2 5 kilomètres d'Icano; Barrancas.
T. GOTTULATA Fairm. et Germ. , Ann. Soc. Ent. Fr. (i858), p. 788. —
Chaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado, la Palisa del Bracho,
Muséum. — xix. 38
— 582 —
20 et 2 5 kilomètres d'Icano. Les deux exemplaires que j'ai sous les yeux
sont un peu plus petits que le type, mais ils en présentent tous les ca-
ractères.
Melanophila albovillosa Kerrem., Ann. Soc. Ent. Belg.,t. XLIII (1899),
p. 33 1. — Ghaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs
d'Icano.
M. ANTIQUA Kerrem., i»m. Soc. Ent. Belg., t. XLIII ( 1899), p. 33i. —
— Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , !a Palisa del
Bracho , environs d'Icaiio.
Tetragonoschema purpdrascens Kerrem., Mém. Soc. Ent. Belg. (1897),
p. i5. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs
d'Icano.
T. DNDULATA Steiuli. , if//. Soc. Ent. ItaL, t. V (1872), p. 564. — Pro-
vince de Santiago del Estero : bords du rio Salado, la Palisa del Bracho,
environs d'Icano, Guarda Escholta et Mistol Paso.
Agrilaxia agriliformis Thoms. , Tijp. Bupr., app. 1 a (1879), p. 28. —
Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , la Palisa del Bracho ,
environs d'icaiîo.
A. DECipiENs Burm., Stett. Ent. Zeit., t. XXXIIl (1872), p. 385. — Pro-
vince de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs d'Icaiio,
Mistol Paso.
A. Wagneri nov. sp. — Long, à; lai. 1 millim. 3.
Minuta, tota nigra, nitida, pronoto utrinque ad latera large cupreo-mar-
ginato, elylm vage coslatis; antennis viridibus, abdomine cyaneo-nigro.
Petit, les côtes subparallèles, entièrement noir, les antennes vertes,
l'abdomen d'un bleu obscur; les côtés du pronotum largement teintés de
cuivreux pourpré , les élytres creusés d'un sillon le long du bord et pré-
sentant de part et d'autre, sur le disque, deux vagues côtes.
Tête convexe , entièrement et régulièrement couverte de points ocellés.
Pronotum subrectangulaire, un peu plus large en avant qu'en arrière, la
marge antérieure bisinuée avec les angles latéraux avancés et aigus et le
lobe médian anguleux ; les côtés droits , légèrement convergents vers la
base ; celle-ci tronquée ; les angles postérieurs déprimés , It disque légère-
ment convexe, la surface couverte d'une ponctuation ocellée, semblable à
celle de la tête, plus rugueuse sur les parties latérales cuivreuses que sur
le disque. Écusson petit, triangulaire. Élytres de la largeur du pronotum
à la base, sinués à hauteur des hanches, à peine élargis au tiers postérieur,
atténués ensuite et séparément arrondis au sommet; le calus humerai
linéaire et oblique; les bords latéraux creusés en gouttière, le disque avec
— 583 —
deux côtes très peu accentuées , la surface subrugueuse et chagrinée. Dessous
finement pointillé, beaucoup moins rugueux que le dessus.
Hab. : Argentine, province de Santiago del Estero : bords du rio Salado,
environs d'Icaiio, Tuli Loma {E.-R. Wagner).
CoRis BiMACDLATA Gast. et Gory, Monog. supp., t. IV (i84o), p. 298,
pi. 5o, fig. 998; var. hemiptera Burm.
La Plata : bords du rio Salado, 26 kilomètres Nord-Ouest d'Icano.
C. cinctipennis nov. sp. — Long. 6 millm. , lat. 2 millhn.
Ovata, apice attenuata, capite cupreamedio nigro-plagiata ,pronoto cupreo,
disco quadriplagiato, his plngis m gris ; elytris nigris, late fulwcircumdatis.
Stibtus n'aida, cuprea, abdominis segmentis tribus ultimis nigris, antennis
tarsisque viridi-cœruleis.
Ovalaire, aplani en dessus; tête cuivreuse avec une tache obscure au
milieu du front; pronotum cuivreux avec, sur le disque, quatre taches
noires disposées en carré; élytres noirs sur le disque, largement et
entièrement bordés de jaune fauve; dessous très brillant, d'un cuivreux
éclatant, avec les trois derniers segments abdominaux noirs; antennes et
tarses d'un vert bleuâtre.
Tête aplanie, le front très légèrement déprimé, entièrement couverte de
points ocellés très réguliers, plus fins et plus rapprochés sur les côtés, le
long des yeux, que sur le milieu. Pronotum plus large que long et plus
étroit en avant qu'en arrière, couvert de la même ponctuation ocellée que
celle de la tête , transversalement déprimé de chaque côté au-dessus de la
base; celle-ci tronquée; les côtés légèrement arqués et convergents vers
l'avant. Écusson très petit, triangulaire. Élytres transversalement sillonnés
le long de la base, régulièrement atténués en arc depuis la base jusqu'au
sommet, celui-ci largement et séparément arrondi et laissant le pygidium
à découvert; la surface rugueuse, la rugosité consistant en fines écailles
anguleuses. Dessous plus lisse et plus brillant que le dessus , couvert d'une
ponctuation superficielle et aciculée, plus accentuée sur le dernier segment
abdominal.
Hab. : Argentine, province de Santiago del Estero : bords du rio
Salado , environs d'Icaiio , Mistol Paso.
G. BELLA Guér., Voij. Duperr., EnU, t. II(i83o), p. 66, pi. 2, fig. 11.
— Chaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado , la Palisa del Bracho,
25 kilomètres Nord-Ouest d'Icaûo.
Ghrysobothris Desmaresti Gast. et Gory, Monogr., 1. 1 {iS^i), Buprestis,
p. 3i , pi. 8, fig. 39.— Ghaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado,
environs d'Icano.
38.
— 584 —
Ch. consanguinea Gast. et Gory, Monogr., t. II (i838), Colobogaster,
p. 10. pi. 2 , fig. 8. — Chaco de Anatuya : Tentina.
Ch. decolorata Gast. et Gory, Monogr., t. II (i838), Colohogasler,
p. 11, pi. 9, fig. 10. — Province de Santiago del Eslero : environs
d'Icano , Mistol Paso.
Ch. rubimacdlata Gast. et Gory, Monogr., t. II (i838), Colobogaster,
p. 10, pi. 9, fîg. 9. — Ghaco de Santa Fé : bords du rio Las Garzas,
2 5 kilomètres à l'Ouest d'Ocampo.
Ch. Wagneri nov. sp. — Long. 16-21 millim.; ht. 6-8 inillim.
Rohusto , supra œnea, fronte postice hicarinata, pronoto medio im-
presso , ad latera strigoso, elytris valde rugosis , utrinque loho medio
hiimpresso ; siihtus œnea, abdominis segmentis ultimis cyaneo-variegatis ,
larsis cyaneis.
Robuste, peu convexe, atténué eu avant et acuminé en arrière, bronzé
obscur en dessus et très rugueux, le dessous d'un bronzé plus clair, avec
les trois derniers segments abdominaux plus ou moins variés de bleu
d'acier ; les tarses bleu d'acier.
Tête rugueuse, plane; front rugueux et impressionné en avant, avec
deux carènes superposées et arquées en arrière ; épistome échancré entre
deux lobes arqués et contournant les cavités antennaires. Pronotum plus
large que long et plus étroit en avant qu'en arrière ; la marge antérieure
tronquée, les côtés anguleux, subparallèles et légèrement convergents en
arrière vers la base, obliques et plus convergents vers le sommet; la base
fortement bisinuée avec le lobe médian peu avancé et tronqué ; le milieu
du disque impressionné; la surface très rugueuse, couverte sur les côtés
de rides épaisses, sinueuses, anastomosées et transversales. Ecusson très
petit, triangulaire. Elytres lobés à la base où se remarquent, entre le
calus humerai et la suture, deux fossettes dont une interne, profonde et
arrondie, et une autre externe, plus vague; les côtés parallèles jusque vers
le milieu, obliquement atténués ensuite jusqu'au sommet, la marge latérale
crénelée sur toute son étendue, les dents devenant plus fortes et plus
espacées depuis le tiers postérieur jusqu'à l'extrémité; une côte présuturale
bien marquée, interrompue vers la base; les traces de deux côtes discales ,
celles-ci se confondant avec des vermiculations irrégulières, sans allure
déterminée, et quelques traces des impressions usuelles du groupe de
Ch. femorata J., les parties non saillantes finement pointillées et couvertes,
à l'état frais, d'une pulvéruleuce blanche. Dessous d'un bronzé plus clair
et un peu cuivreux en avant, verdâlre vers le milieu, bleu d'acier en
arrière, beaucoup moins rugueux, quoique vermiculé, que le dessus; les
bords des segments abdominaux lisses ; extrémité du dernier segment tri-
dentée, les dents latérales plus longues et plus aiguës que la médiane, qui
— 585 —
est à peine saillante ; le milieu de ralxlomen iargemeut canaliculé, sauf sur
le dernier segment.
Hab. : Argentine, province de Santiago del Estero : bords du rio
Salado, Averias, la Palisa del Bracho, Toli Loma, environs d'Icano.
Gh. holochalcea Burm., Stett. Enl. Ze'it., t. XXXIII (1872), p. 38o. —
Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, Averias, la Palisa
del Braclio, Toli Loma, environs d'Icaiïo,
Ch. rugosa Gast et Gory, Monogr.,i. II (i838), p. hh, pi. 10, fig. 76.
— Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , Averias , la Palisa
del Bracbo, Toli Loma, environs d'Icano.
Ch. furcata nov. sp. — Long. 8 millini.; ht. 3 millim.
Tota eeneo-nigra , nitida, prothorace antice latiore, elytrorum coslis validis,
subtils antice eenea, abdominis segmenta ultimo furcato.
D'un noir luisant un peu bronze en dessus, le dessous bronze en avant
et noir en arrière.
Front surmonté de deux carènes, l'une sinueuse, la poste'rieure, sépa-
rant le vertex du front, arqué; la partie comprise entre l'épistome et la
première carène couverte de fines rides écailleuses et concentriques, celle
comprise entre les deux carènes couverte de points égaux et très rap-
prochés; le vertex caréné longitudinalement. Pronotum transversal, élargi
en avant et rétréci en arrière , la marge antérieure tronquée avec les angles
antérieurs tronqués, les côlés parallèles au milieu et ensuite anguleusement
convergents vers la base ; celle-ci fortement bisinuée avec le lobe médian
arrondi; les côtés irrégulièrement et peu profondément impressionnés;
la surface couverte de rides parallèles et onduleuses. Ecusson petit,
triangulaire. Elytres largement arrondis à l'épaule, subparallèles et très
légèrement divergents jusqu'au tiers postérieur, ensuite obliquement
atténués et dentelés sur les côtés jusqu'au sommet; la surface couverte
d'une ponctuation dense, assez épaisse et très égale entre les côtes usuelles,
dont les deux discales sont lisses et saillantes. Dessous plus finement
ponctué que le dessus; les bords du dernier segment abdominal lisses, son
sommet bifurqué.
Hab. : Argentine, province de Santiago del Estero : Troncal, ko kilo-
mètres Ouest de Saiavina.
ACTENODES FULMINATA Schœnlî. , SlJU. LlS. (1817), (tpp. , p. 121.
Ghaco de Santiago del Estero : la Palisa, bords du rio Salado, qo kilo-
mètres Nord-Ouest d'Icaiio.
Dactylozodes qcadrifasciata Mann., Bull. Mosc. (1887), p. 102. —
Gx^an Ghaco : Loma INegra, Nord de Florencia et du rio Tapenaga; chaco
de Santa Fé : Las Garzas, 26 kilomètres d'Ocampo.
— 586 —
D. Brullei Gast et Gory, Monogr., l. Il (1889), Zeminu, p. 4, pi. «2,
fig. 5. — Ghaco de Santa Fé : bords du rio Las Garzas, «26 kilomètres à
rOuest d'Ocampo.
D. HUMERALis Gory, Monogr. Supp., t. IV (i84i), p. 199, pi. 33,
fig. 191. — Gran Ghaco : bords du rio Tapenaga, colonie Florencia.
D. puBiBUNDA Gast. et Gory, Monogr., t. II (1889), Zemina, p. 6, pi. 2,
fig. 9. — Gran Ghaco : bords du rio Tapenaga, colonie Florencia; chaco
de Santiago del Estero : bords du rio Salado , environs d'Icaiîo.
Hyperantha sTiGMATicoLLis Desm. , Ann. Fr. (i8/i3), p. 19, pi. 1, fig. 2.
— Ghaco de Santiago del Estero : la Palisa, bords du rio Salado, 26 kilo-
mètres Nord-Ouest d'Icano,
H. Stempelmanni g. Berg., Ann. Univ. Buen. Air., t. VI (1889), p. i54.
— Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , Averias.
Dladora AR6ENTINA G. Bruch, Beut. Eut. Zeit., 1911. — Ghaco de
Santiago del Estero : bords du rio Salado, la Palisa del Bracho, 26 kilo-
mètres N.-O. d'Icaiîo, Mistol Paso.
Agriloides TUBERCULATDs Klug, Eutom. Braz. (1827), p. 9, p^. 10,
fig. 10. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, envi-
rons d'Icano.
Agrilus fcrcatipennis Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1887), p. 9,
pi. 2, fig. 8. — Haut Parana : Tiju Guare, près San Ignacio, Missions,
Le Trou de l'Iguane.
A. VERUTUS Kerrem. , Mém. Soc. Ent. Belg. (1897), p. 96. — Argen-
tine : Misiones, environs de San Ignacio, villa Lutecia.
A. cHRYsOvSTiCTus Klug. , Ent. Bros. (1827), p. 7, pi. ho, fig. 6. —
Argentine : Misiones, environs de San Ignacio, villa Lutecia.
A. suBiNFLATUS Kcrrem. , Ann. Soc. Eut. Belg., t. XLIII (1899), p. 345.
— Gran Ghaco : bords du rio Tapenaga, colonie Florencia.
A. AUROCEPHALus Gory, Monogr. Supp., t. IV (i84i), p. 218, pi. 36,
fig. 209. — Argentine : Misiones, environs de San Ignacio, villa Lutecia.
A. iGNAVus Kerrem., Mém. Soc. Ent. Belg. (1897), p. io4. — Ghaco
de Santa Fé : las Garzas, 26 kilomètres Ouest d'Ocampo.
A. ARNOS Gory, Monogr. Supp., t. IV (i8/ii), p. 282, pi. 38, fig. 228.
— La Plala : bords du rio Salado, 2 5 kilomètres Nord-Ouest d'Icano.
A. FLAVEOLUs Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1887) p. 25, pi. 5,
fig. 3o. — Chaco de Santa Fé : bords du rio Las Garzas, 2 5 kilomètres
Ouest d'Ocampo.
— 587 —
A. Aristœus nov. sp. — Long. 7 millim.; lai. 2 millim.
A. LEUcosTiCTO viciiius sed niinor, totus claro-œneo-purpureus , macuUs
albido-ochraceis numerosis ornatus.
Voisin de i'^. leucosùctus Kl. pour le faciès et le dessin, mais plus
petit, d'un bronzé pourpré, clair et brillant, orné de taches et de bandes
nombreuses , d'un blanc jaunâtre.
Oblong ovale, assez robuste, plan en dessus, atténué en arrière. Tête
largement creusée en avant, l'impression couverte d'une pulvérulence
blanc jaunâtre; la surface rugueuse et paraissant ridée. Pronotura un peu
plus long que large, à peine plus étroit en avant qu'en arrière; étroitement
rebordé en avant , la marge antérieure formant un lobe très avancé et sub-
anguleux au milieu; le disque avec deux profondes fossettes médianes et
superposv'.j, remplies de la même pulvérulence blanc jaunâtre qui se re-
marque le long des côtés , les parties glabres de la surface couvertes de rides
sinueuses. Ecusson court, caréné transversalement, noirâtre. Elytres laissant
à découvert, sur les côtés, une notable portion de la région dorso-latérale
des segments abdominaux, largement creusés le long de la suture, ce sillon
orné d'une ligne pubescente et pulvérulente de blanc jaunâtre, interrompue
au tiers postérieur, puis d'une tache et enfin d'une courte ligne apicale
formées de la même pulvérulence. Dessous, côtés et parties visibles de la
région dorso-abdominale , couverts de taches pulvérulentes sur chaque sec-
tion fragmentaire du corps. Pattes courtes et assez robustes.
Hab. : Santiago del Estero : environs d'Icano, Mistol Paso.
A. GRANULicoLLis Cast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1887), p. 99,
pi. 6, fig. 36. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado,
Averias.
A. Wagneri nov. sp. — Long, 8 inillim.; ht. 2 millim.
A. RUFicoLU affinis sed multo major et robiistior, capite cœnileo-vindi,
thorace amplo , claro-œneo, transversim rugato, elytris planatis, surde nigro-
œneis, dorso planato ; siibtus claro-œneo-nitidus.
Du groupe des A . rujicollis Fab. , thoracicus et ihoracellus Cast. et Gory,
mais plus grand et plus robuste, le pronotum plus développé, avec ses
impressions moins nettes et moins profondes , autrement disposées sur les
côtés , la structure élytrale différente.
Tête forte , bleu verdâtre , entièrement sillonnée , le sillon plus large en
avant qu'en arrière, la surface rugueuse et couverte de fines rides sinueuses.
Pronotum bronzé clair, un peu plus large que long et plus large en avant
qu'en arrière; bisinué et largement lobé en avant, à peine impressionné
sur le disque , déprimé sur les côtés , en avant et en arrière , la surface
couverte de rides sinueuses et parallèles , très fines et très nettes ; carène
postérieure rugueuse, peu marquée. Ecusson court, caréné transver-
— 588 —
salement. Elytres laissant à découvert sur les côtés une étroite portion
dorso-latérale du corps, impressionnés à la base, séparément arrondis au
sommet; la surface couverte de fines écailles aciculées, très régulières et
très également rapprochées. Dessous brillant, finement pointillé rugueux;
mentonnière du prosternum courte. Pattes peu robustes,
Hab. : Cbaco de Santa Fé : bords du rio de Las Garzas, 2 5 kilomètres
Ouest d'Ocampo.
A. THORACicus Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1887), p. 58, pi. i3,
fig. 16. — Argentine : Misiones, environs de San Ignacio, villa Lu-
lecia.
A. THORACELLcs Cast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1887), p. 69,
pi. i3, fig. 77. — Argentine : Misiones, environs de San Ignacio, villa
Lutecia.
A. mandatus nov. sp. — Long. 6 millim. ; lat. i,3 millim.
Elongatus, antice attenuatus, posdce acutninatus, tolus surdo-œneus et
gnseo-pilosus.
Etroit, allongé, atténué en avant et acuminé en arrière, d'un bronzé
terne, obscur et entièrement couvert d'une courte pubescence grise.
Tête étroite, convexe, entièrement sillonnée, assez fortement granu-
leuse. Pronotum plus long que large, sa plus grande largeur au milieu,
aussi large en avant qu'en arrière, bisinué en avant avec un large lobe
médian arqué, le disque faiblement et longitudinalement sillonné; carène
postérieure faible , allongée et très rapprocl)ée du bord; la surface rugueuse
et couverte de rides sinueuses. Ecusson cuivreux , caréné transversalement.
Elytres allongés, faiblement déprimés à la base et le long de la suture,
séparément subacuminés et dentelés au sommet, la surface couverte de
rugosités simulant des écailles. Dessous moins rugueux que le dessus;
mentonnière du prosternum avancée, grande et entière. Pattes peu
robustes.
Hab. : Missiones, environs de San Ignacio, villa Lutecia.
A, NIGER Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1887), p. 58, pi. i3,
fig. 75. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, Averias.
Paragrilds abjonctus Kerrem. , Wytsm. Gen. Ins., fasc. 12 (1908),
Bupr., p. 296. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado,
paso de San José, i5 kilomètres Nord d'Icano, Averias, la Palisa del
Bracho.
P. Bergi Kerrem., Wytsm. Gen. Ins., fasc. 1-2 (1908), Bupr., p. 996.
— Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, paso de San
José, i5 kilomètres INord d'Icano, Averias, la Palisa del Bracho.
— 589 —
Taphrocerus Wagneri nov. sp. — Long, â mUlim. ; lat. 1,0 millhn.
Totus uiger, niùdus, leviter œneo-micans , capite amplo et lato, antice
(kpi'psso et sulcato, thorace transverso, antice transversim secus mar-
ginem externam sulcato, lateribus utrinque oblique sulcatis, elytris pro-
funde punctato-striatis , punctis antice validioribus ; subtus lœvior, sub-
tilissiine ptinctatus.
Faciès se rapprochant de celui du T. mexicanus Waterh., mais la têle
plus forte, les élytres plus grossièrement ponctués et dépourvus de taches
pubescentes blanches.
Têle large et forte, les yeux éloignés des bords du pronotum et
légèren. jt saillants en dehors; la surface presque lisse, couverte de fias
points espacés, le front creusé et sillonné en avant. Pronotum beaucoup
plus large que long, à peine plus étroit en avant qu'en arrière, tronqué en
avant, la marge antérieure entièrement et étroitement sillonnée le long du
bord; les côtés obliquement impressionnés, l'impression arquée et lon-
geant les côtés et la base; celle-ci bisinuée; la surface presque lisse, cou-
verte de points superficiels et très espacés. Ecusson petit, triangulaire.
Élytres couverts de séries longitudinales de points très épais à la base et
diminuant graduellement en épaisseur et en régularité à mesure qu'ils se
rapprochent du sommet. Dessous lisse et brillant, à peine ponctué.
Hab. : Argentine, Haut Parana : environs de Misiones, Trou de l'Iguane.
Seconde expédition antarctiqi]e française [igo8-igio).
ALCYOIVAIRES (2* Note préliminaire),
PAR M. Ch. Gravier.
4. Famille des PRIMNOID^ (Milne-Edwards).
TuouARELLA vARiABiLis Wright et Studer.
1889. Thoitarella variabilis Wright et Studer. Report on the Alcyonaria, Reports
on the Scientifc Resiilts of the Voyage ofH. M. S. Challenger, Zooiogy, vol. XXXI,
p. 68, pi. 21, fig. 1.
1906. Tlwuarella variabilis Menneking, Ueber die Anordnung der Schuppen und
das Kanalsyslem bei Stachyodes ambigua (Studer), Caligoi-gia jlabellum (Ehren-
berg), Amphilaphis abietim (Studer) und Thouarella variabilis (Wright und
Studer), Archiv fur Nalurgesch., Jahrg. LXXI, Bd 1, Heft 3, p. 960, Taf. 9,
fig. 9 , 10, 1 1, 21 et 22.
— 590 —
igoô. Thouarella variabilis Versluïs, Die Gorgoniden der Sihoga - Expédition ,
II, Die Priranoidae, p. 87.
1912. Thouarella aff. variabilis Kiii.Kma\L, Deutsche Sûdpolar-Expedition igoi-
igo3, Die Aicyonaria; Bd. XIII, Zoologie, V, p. 3o5; Taf. XX, fig. 2 et 3;
Textfig. 9-19.
Une vingtaine d'exemplaires, la plupart incomplets, de diverses pro-
venances :
1° Entrée de la baie Marguerite, entre l'ile Jenny et la Terre Adélaïde
(lat. : 67° 45' S.; long. : 68" 33' W.). Profondeur : sS/i mètres;
9° Baie Marguerite, profondeur : 176 mètres;
3° Devant Port-Lockroy, chenal de Roosen (lat. : 64° 49' S; long. :
63° 3o' W). Profondeur : 5o mètres;
4° En iDordiu-e de la banquise (lat. 70° 10' S; long. : 78° 3o'W).
Profondeur : 4 60 mètres.
Thocarella longispinosa Kiikenthal.
1919. Thouarella lotigispinosa Klkenthal, Deutsche Sûdpolar Expédition iQoi-
igo3, Die Aicyonaria, Bd. XIII, Zoologie, V, p. 999; Taf. XX, fig. 1; Text-
fig. 1-3.
Un seul exemplaire en bon état. Entrée de la baie Marguerite, entre
l'île Jenny et la Terre Adélaïde (lat. : 67° 45' S; long. : 68° 33' W).
Profondeur : 2 54 mètres.
Stenella (Dasystenella) Liouvillei nov. sp.
Branches grêles et indivises insérées tout autour de l'axe principal, qiii
mesure 27 centimètres de hauteur. Ces branches sont attachées isolément
sur l'axe, à tous les niveaux, non très uniformément. L'ensemble a la
forme d'un fuseau très allongé. Polypes incurvés vers la tige, disposés
très généralement en verliciiles , tantôt tangents intéineurement à l'axe ,
tantôt s'en écartant notablement, tout en s'incurvant vers le sommet de
4a colonie. Quelques rares polypes isolés; certains verticilles incomplets,
n'enveloppant pas entièrement l'axe, surtout à la base des branches; 4 ou
5 verticilles par centimètre de longueur sur les branches; chacun d'eux
est composé de 4 ou 5 polypes de dimensions variées; les plus grands
ont 9 millim. a de longueur. Face abaxiale ou externe couverte par deux
rangées d'écaiiles dont chacune est composée de 7 écailles, y compris la
marginale. Sur la face adaxiale ou interne , de chaque côté , deux rangées
d'écaillés semblables de forme à celles de la face abaxiale, mais plus
petites. 6 écailles marginales et quelquefois 5 seulement. Ecailles margi-
nales terminées par une pointe antérieure aiguë; à la face interne, dans
la région distale, une carène médiane très développée, à bord libre
— 591 —
tranchant ; partie moyenne et partie inférieure couvertes , sur la même
face, de verrues mamelonnées, de forme très irrégulière, serrées les
unes contre les autres; bord antérieur très mince et faiblement ondulé;
bord postérieur épais, fortement échancré, avec des lobes et des pointes
relativement de grande taille. Les plus grandes de ces écailles marginales,
sur la face abaxiale, ont o millim. 85 de longueur et o millim. 5 de largeur
maxima. Opercule formé de 5 ou 6 écailles, de forme plus allongée que
les marginales, avec une pointe terminale et une carène médiane anté-
rieure; ^" plus grandes ont o millim. 55 de longueur et o millim. ^5
de largeur maxima. Les écailles de la moitié antérieure du polype ont
encore une pointe et une carène antérieure se réduisant graduellement à
partir des marginales; celles de la moitié inférieure, demi-elliptiques,
ont leur bord antérieur régulièrement et finement denté et leur bord
postérieur déchiqueté et épaissi; la face interne est armée de nombreuses
saillies à contour irréguher. La plus grande largeur de ces écailles est de
o millim. 6o; leur plus grande hauteur, de o millim. 65. Sur l'axe princi-
pal, écailles imbriquées, de formes très diverses, généralement allongées,
de dimensions très variées, en général de o millim. 35 à o millim. 5o de
longueur, de o millim. ^5 à o millim. 35 de largeur.
Un sevd exemplaire, assez bien conservé. Baie Marguerite. Profondeur :
176 mètres.
Primnoella Kûkenthali nov. sp.
Type de l'espèce, incomplet à ses deux extrémités, 3i centimètres de
longueur et possédant plus de 100 verticilles. Ensemble très grêle; le dia-
mètre de la région moyenne, la plus large, ne dépasse pas 5 millimètres;
la hauteur des verticilles de la même région ne dépasse pas 3 millimètres.
Axe très grêle, dont le diamètre, à la base de la colonie, n'excède pas
o millim. 8 et mesure o millim. 5 à l'extrémité supérieure. De 16 à
90 polypes dans les verticilles les plus développés; on constate de fré-
quentes inégalités dans la taille des polypes d'un même verticille; tous
sont fortement incurvés vers l'axe, sans être, en général, en contact direct
avec lui, ce qui donne aux verticilles un aspect globuleux. Sur la face
abaxiale convexe de chaque polype, h rangées de sclérites en forme
d'écaillés, au nombre de 18 à 20 dans chaque rangée. Les écailles des
rangées médianes ont, en moyenne, 2 miUim. 5 dans leur plus grande
largeur et 1 miiïim. 7 dans leur plus grande longueur, avec de très fortes
dents, simples ou multilobées; sur leur face externe, ces sclérites épais
ont de grosses saillies dont un certain nombre sont ramifiées; à la partie
inférieure des polypes, ces sclérites abaxiaux sont plus irréguliers, avec des
prolongements latéraux plus ou moins divisés dans leur partie terminale.
A la rangée marginale supérieure, les écailles ont un contour plus régulier,
avec des saillies insignifiantes à la face interne. Sur la face adaxiale concave.
— 592 —
également li rangées d'écaillés, 9 de chaque côté; les 9 rangées internes
ne sont pas au contact immédiat Tune de l'autre; une bande médiane
ventrale reste à nu. Ces écailles adaxiales sont beaucoup plus minces et
plus petites que les autres. Plaques operculaires de taille exiguë, de forme
allongée, minces, à contour presque entier, avec de toutes petites saillies
à la face interne; elles n'obturent, dans aucun polype, l'ouverture supé-
rieure, à travers laquelle on voit poindre presque partout le faisceau de
tentacules pennés. Ecorce de la tige avec sclérites de forme et de taille très
variées; leur face interne est garnie de très grosses saillies mamelonnées,
de mêmes caractères que celles des sclérites des polypes; en outre, dans
l'écorce comme dans le polype, de nombreux sclérites de petite taille et
de configurations diverses.
Exemplaire-type : Port-Lockroy, Chenal Peltier, le long de l'île Wiencke
(lat. : 6/i° 5o' S; long. : 63" 3o' W). Profondeur : 53 mètres.
Un autre fragment d'une colonie qui devait être de grande taille;
même provenance.
Caligorgia ventilabrum Studer.
1878. Caligorgia ventilabrum Stcder, Uebersicht der Anthozoa welche wahrend
der Reise S. M. S. Gazelle um die Erdo gesaramelt werden, Monatsber.
der Kônigl. Preiiss. Akad. der Wissensch. zu Berlin, p. 6^7.
1889. Caligorgia ventilabrum WniGHT and Studer, Report on the Alcyonaria,
Report on the Scientific Results of the Voyage of H. M. S. Challenger,
Zoology, vol. XXXI, p. 78.
1906. Caligorgia ventilabrum VEnsLUTS, Die Gorgoniden der Siboga-Expedition.
II. Die Prirauoidœ , p. 7^ , fig. 83 et 84 dans le texte.
Un exemplaire. Baie Marguerite, au Sud de l'île Jenny (lat. : 68" 01' S;
long. : 68° 00' W), à 23o mètres de profondeur.
Un second exempiau^e, dans les mêmes parages, à 176 mètres de pro-
fondeur.
5. Famille des MURICEID-ffî Verrill.
Acanthogorgia Thomsoni nov. sp.
Type de l'espèce : hauteur, 3i millimètres; largeur maxima, 27 milli-
mètres. Un axe principal sur lequel se sont développées, d'un côté,
deux branches, de l'autre, une branche unique, toutes situées presque
dans le même plan. Polypes relativement très grands, distants les uns
des autres, à peu près également répartis, plus serrés à l'extrémité des
branches que le long de celles-ci; de forme grêle, ils peuvent atteindre
5 millimètres de hauteur et 1 millimètre de largeur. Presque cylindriques,
— 593 —
ils s'élargissent un peu dans leur partie terminale, au niveau des tentacules
qui sont rabattus vers le centre , mais non de façon à former un opercule
régulier à 8 lobes. Spicules du corps du polype disposés obliquement à la
face de ce dernier, ne recouvrant pas entièrement ce dernier, dont certaines
parties restent à nu; à la partie supérieure, ces spicules s'alignent de plus
en plus nettement vers le haut, de manière à former, à la base des ten-
tacides, ^ crêtes séparées par des vallées assez profondes. A chaque crête,
il existe, en général, 3 ou 4 grands spicules à extrémité distale très saillante.
Ces grands spicules coudés ont i millim. 3o de longueur et o millim. 09
dans leur plus grande largeur; la partie distale présente de petites saillies,
peu nombreuses; la partie proximale a des verrues plus gi-osses et plus
nombreuses. Beaucoup de ces spicules saillanls au sommet des calices sont
brisés dans la plupart des polypes. Les tentacides sont couverts de spicules
incurvés à surface beaucoup plus raboteuse que celle des précédents , avec
des verrues nombreuses, de tailles diverses, qui donnent un profil très
irrégulier à la plupart d'entre eux; les plus grands ont o millim. 35 de
longueur, d'une extrémité à l'autre, en ligne droite. A la partie supérieure
des polypes, spicules plus ou moins tortueux, avec de nombreuses saillies
assez volumineuses sur toute leur surface. Les plus grands ont 0 millim. 85
de longueur et o millim. 06 de largeur; à la partie inférieure, ils con-
servent les mêmes caractères généi-aux, mais ils sont, en général, un peu
plus grands et un peu plus larges; quelques-uns d'entre eux sont
bifurques. Dans l'écorce, spicules rectilignes, ou plus ou moins incurvés,
de dimensions très diveises; quelques-uns ont jusqu'à o millim. 80 de
longueur et 0 millim. 08 de largeur; ils sont plus serrés et plus petits,
en général, que ceux des corps des polypes. En outre, exceptionnelle-
ment, des spicules plus petits à 3 ou 4 branches.
Exemplaire-type : en bordure de la banquise (lat. : 70° 10' S; long. :
78" 3o' W). Profondeur : 660 mètres.
Un autre exemplaire, plus grand, mais en moins bon état de conserva-
tion : baie Marguerite; profondeur 176 mètres.
Mollusques testâcÉs et Brâchiopodes de la croisière igi3
DU Pourquoi-Pas? dans l^Atla^stique et dans les mers boréales,
PAR M. Ed. Lamy.
Les. collections faites par M. Ed. Le Danois, pendant la croisière 1918
du Pourquoi-Pas ? , renferment des coquilles provenant, les unes, du golfe
de Gascogne et du Sud des îles Britanniques, les autres des Féroë, de
— 59/i —
l'Islande et de Jaa-Mayen. Voici la liste de ces formes, groupées par sta-
tions , et comprenant 5 espèces de Brachiopodes , 2 d'Amphineures , 3 de
Gastropodes Opisthobranches , 3i de Gastropodes Prosobranches, 2 deSca-
phopodes et 45 de Pélécypodes :
Station XXXV.
L. : 48" o5' N. — G. : 7° 10' W. — i55 mètres.
Golfe de Gascogne.
Terebratdla (Liothyrina) vitrea Born. — i65 exemplaires vivants.
Magellania (Macandrewia) cranium Millier. — 1 exemplaire vivant,
t exemplaire mort.
Terebratclina caput-serpentis Linné. — i5 exemplaires vivants.
Crania anomala MiJller. — 4 exemplaires vivants.
Trophon (Trophonopsis) muricatds Montagu. — 1 exemplaire mort.
SiPHO GRACiLis Da Costa. — 3 exemplaires morts.
Ostrea cochlear Poli. — 1 exemplaire vivant.
Anomia (Monta) GLAncA Monterosato (—A. patelllformis Linné var. striata
Lovén). — 9 exemplaires vivants.
Chlamys (Camptonectes) tigerina Millier. — 1 exemplaire vivant.
G. (^Equipecten) opercularis Linné. — i exemplaire vivant.
Astarte sulcata Da Costa. — 4 exemplaires vivants.
Venus (Ventricola) casina Linné. — 1 exemplaire mort, 2 valves.
Station XXXVIl.
L. : 47° o4' N. — G. : 5° 27' W. — 190 mètres.
Golfe de Gascogne.
Terebratula (Liothyrina) vitrea Born. — 5o exemplaires vivants.
. Terebratulina caput-serpentis Linné. — 4 exemplaires vivants.
Crania anomala Miiller. — 3 exemplaires vivants.
ScAPHANDER LiGNARiDS Linné. — __^i exemplaire mort
Arca Koreni Danielssen. — 4 exemplaires vivants.
Ostrea cochlear Poli. — 1 exemplaire mort.
Anomia (Monia) glauca Monterosato. — 3 exemplaires vivants.
Chlamys (Péplum) septemradiata l^Jùller. — 1 exemplaire vivant.
— 595 —
AsTARTE suLCATA Da Gosta. — 1 exemplaire vivant, i valve.
Venus (Ventricola) casina Linné. — 2 valves.
Station XLII.
L. : 46° 46' N. — G. : 4° 33' W. — i5o mètres.
Golfe de Gascogne.
Terebratdla (Liothyrina) vitrea Born. — 2 exemplaires morts.
Dentaliom (Antalis) entalis Linnë. — 36o exemplaires vivants.
Pectunculus glycymeris Linné. — 6 valves.
Anomia (Monia) glauca Monterosato. — 1 exemplaire vivant.
Ghlamys (Camptonectes) STRIAT a Millier. — 1 exemplaire mort, 1 valve.
G. (iEouiPECTEN) oPERCuLARis Liimé. — 1 fragment.
G. (Péplum) septemradiata Millier. — 1 exemplaire mort, 8 valves.
AsTARTE SULCATA Da Gosta. — 2 valves.
DosiNiA LUPiNCs Linné var. lincta Pulteney. — 3 valves.
Venus (Ventricola) casina Linné. — 2 5 valves.
V. (Timoclea) ovata Pennant. — 1 exemplaire mort, i5 valves.
Gouldia minima Montagu. — a valves.
Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — 1 valve.
Tellina (Macoma) calcarea Ghemnitz. — 1 valve.
T. (Arcopagia) balaustina Linné. — 1 valve.
Station XLIV.
L. : 46° 09' N. — G. : 3° 38' W. — i35 mètres.
Golfe de Gascogne.
SiPHO gracilis Da Gosta. — 1 exemplaire mort.
Anomia (Monia) glauca Monterosato. — 1 valve.
Ghlamys (JIquipecten) opercularis Linné. — 1 jeune exemplaire mort,
1 2 valves.
Astarte sulcata Da Gosta. — 1 exemplaire vivant.
Gardium (L-evicardium) norvegicum Spengler. — 3 valves.
DosiNU lupinus Linné var. lincta Pulteney. — aS valves.
Venus (Ventricola) casina Linné. — 3 exemplaires morts, 8 valves.
596 —
Station XLV.
L. : ^6" 09' N. — G. : 3» 09' W. — 120 mètres.
Golfe de Gascogne.
Aporrhais pespelicani Linné. — 7 exemplaires morts.
Nassa (Hinia) reticulata Linné. — 2 exemplaires morts.
SiPHo GRACiLis Da Costa. — h exemplaires morts.
Pectuncdlus glycvmeris Linné. — 2 exemplaires vivants, 3o valves.
Pecten maximus Linné. — 1 valve.
Chlamys (Gamptonectes) tigerina Millier. — 2 exemplaires vivants,
1 exemplaire mort, 5 valves.
G. (tËquipecten) opercularis Linné. — 1 exemplaire vivant, 18 valves.
AsTARTE suLCATA Da Gosta. — h exemplaires vivants, 1 valve.
Gardium (Lïvicardium) norvegiccm Spengler. — 10 valves.
DosiNiA LupiNDS Linné var. lincta Pulteney. — 18 valves.
Venus (Ventricola) casina Linné. — k exemplaires vivants, 1 exem-
plaire mort, 12 valves.
LuciNOPSis undata Pennant. — 1 valve.
Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — 1 exemplaire vivant, 16 valves.
Teluna (Arcopagia) ralaustina Linné. — - 1 valve.
Station XLVII.
L. : 45° 57' N. — G. : 1" 56' W. — 43 mètres.
Golfe de Gascogne.
Turritella communis Risso. — 12 exemplaires morts.
Venus (GbameL;Ea) gallina Linné. — 2 valves.
Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — 1 valve.
Station LI.
L. : 43° 36' N. — G. : 1° 45' W. — 665 mètres.
Golfe de Gascogne (Gap Breton).
Aporrhais pespelicani Linné. — 4 exemplaires morts.
Dentalium (Antalis) agile m. Sars. — 1 exemplaire mort.
Modiola polita Verrill et Smith (= M. lutea Jeffreys). — 1 exemplaire
mort, brisé.
— 597 —
Station LVI.
L. : 48° 21' N. — G. : 9" 20' W. — i35 mètres.
Atlantique (Banc Petite-Sole).
BucciNCM UNDATUM Linné. — 1 exemplaire vivant.
Chlamys (/Equipecten) opercclaris Linné'. — 12 exemplaires vivants.
Station LVIL
L. : 49° 22' N. — G. : 8° 10' W. — 127 mètres,
Atlantique (Banc Grande-Sole).
EsiARGiNnLA chassa J. Sovvcrby. — 1 exemplaire mort.
Natica (Naticina) catena Da Costa. — 1 exemplaire mort.
Capulus hdngaricos Linné'. — 2 exemplaires morts.
TuRRiTELLA coMMUNis Risso. — 3 exemplaires morts.
SiPHO iSLANDiccs Chemuitz. ^ i exemplaire mort.
Dentaliom (Antalis) entalis Linné'. — 2 exemplaires morts.
Pectdnculus GLYcyMERis Linué. — 1 valve.
Ostrea cochlear Poli. — 2 valves.
PiNNA pectinata Liuue'. — 1 exemplaire mort.
Chlamys (/Eqoipecten) opercularis Linné'. — 20 valves.
Astarte solcata Da Costa. — 1 valve.
Cardidm (Acanthocardia) echinatum Linné. — 2 valves.
C. ( Levicardxdm ) NORVEGicuM Spcugler. — 1 valve.
DosiNiA LupiNus Linné var. lincta Pulteney. — h valves.
Venus (Ghamelîa) gallina Linné. — 2 exemplaires vivants, 2 valves.
Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — 2 valves.
Station LVIIL
L. : 69° 56' N. — G. : 7° 35' W.— 110 mètres.
Atlantique (W. Scilly Isles).
Natica (Naticina) catena Da Costa. — 3 exemplaires morts.
TuRRiTELLA COMMUNIS Risso. — 4 exemplaires morts.
Chlamys (/Equipecten) opercularis Linné. — i valve.
Muséum. — xix. 3û
— 598 —
Venus (Chamel.ea) gallina Linné. — i valve.
SoLENOCDRTUs (Azor) antiqdatds Pulteney. — i exemplaire mort.
CoRBULA GiBBA Olivi. — 5 valves.
Station LIX.
L. : A 9° 44' N. — G. : 6° h8' W. — loo mètres.
Atlantique (S. W. Scilly Isles).
ScAPHANDER LiGNARius Linné. — 8 exemplaires vivants, 6 exemplaires
morts.
TuRRiTELLA coMMUNis Risso. — 2 exemplaires morts.
Aporrhais PESPELicANi Linné. — 2 exemplaires vivants, h exemplaires
morts.
SiPHO PROPiNQDDs Da Gosla. — 3 exemplaires morts.
S. isLANDicDS Ghemnitz. — 1 fragment.
Pectdnculus glycymeris Linné. — k valves.
Chlamys (jEqdipecten) opercularis Linné. — 22 valves.
PiNNA PECTiNATA Linné. — Plusieurs fragments.
Gardium (Acanthocardia) echimtum Linné. — 2 valves,
G. (L.evicardium) norvegicum Spengler. — 6 valves.
Gyprina islandica Linné. — 3 valves,
DosiNiA LUPiNus Linné var, lincta Pulteney. — 5 valves.
Vends (Ventricola) casina Linné. — 4 valves.
Mactra (Oxyperas) elliptica Brown, — 3 valves.
Teredo norvegica Spengler. — 1 fragment.
Station LX.
L. : 49° 5i' N, — G. : 2° 21' W. — 162 mètres.
Fosse de la Manche.
Lepidopledrcs asellds Ghemnitz, — 1 exemplaire vivant.
Arca tetragona Poli. — 2 exemplaires vivants.
Pectuncdlus glycymeris Linné. — 1 exemplaire vivant, 10 exemplaires
morts, 9 valves,
MoDioLA MODioLcs Linné. — 2 valves.
M. barbata Linné. — 1 exemplaire vivant.
— 599 —
Ldcinopsis dndata Penuant. — i exemplaii-e mort.
Mya truncata Linné. — i valve.
Station LXV.
Vestmannhavn (îles Feroë) : en rade, i5 mètres.
GiBBULA (Steromphalds) cineraria Linnc'. — 5 exemplaires vivants.
Natica cladsa Broderip et Sowerby. — i exemplaire mort.
Lacuna (Epheria) vincta Montagii. — i exemplaire mort.
Bdccimjm dndatcm Linné var. vulgaris Da Costa. — 3 exemplaires
vivants.
Ndcdla ndcleus Linné. — i exemplaire vivant.
Anomia (Monia) aculeata Miiiler var. l^vis Dautzenberg et H. Fischer.
— 4 exemplaires vivants.
GHLAMys(iEQDiPECTEN) opERCCLARis Linné. — 2 exemplaires vivants.
MoDiOLA MODIOLUS Linné. — i exemplaire vivant.
AsTARTE ELLiPTicA Bfown. — 1 exemplaire mort, i valve.
Gardium (Acanthocardia) ecuinatum Linné. — i valve.
Tellina (Macoma) calcarea Chemnilz. — i exemplaire mort.
Station LXIX.
L. : 70" 4o' N. — G. : 8" ko' W. — ko mètres.
Jan Mayen.
Rhynchonella psittacea Gmelin. — a 5 valves.
Edmargarita (Valvatella) groenlandica Ghemnilz. — s exemplaires
vivants.
Natica clapsa Broderip et Sowerby. — a exemplaires vivants.
ScALA (Boreoscala) GROENLANDICA Gbemnilz. — 2 exemplaires vivants,
2 exemplaires morts.
BocciNDM GLACIALE Linné. — 2 exemplaires vivants.
B. Terre Nov^ Beck var. abbreviata Dautzenberg et H. Fiscber. —
1 exemplaire mort.
Ghlamys islandica Millier. — k exemplaires vivants, 3 fragments.
Astarte (Tridonta) semisulcata Leach. — ho exemplaires vivants,
6o valves.
39.
— 600 —
Mya TRtiNCATA Linnë var. uddevallensis Hancock. — «20 valves.
Saxicava pholadis Linné. — 7 exemplaires vivants, a 5 valves.
Station LXX.
L. : 70° Uo' 3o" N. — G. : 8° 36' W. — 76 mètres.
Jan Mayen.
Rhynchonella psittacea Gmelin. — 17 exemplaires vivants.
Chlamys islandica Millier. — 1 5 exemplaires vivants.
Astarte (Tridonta) semisulcata Leach. — h exemplaires vivants,
1 valve.
Mya trdncata Linnë var. cddevallensis Hancock. — 1 valve.
Saxicava arctica Linné. — 9 exemplaires vivants.
StationLXXI.
L. : 70° 39' 3o" N. — G. : 8° 87' W. — 1/10 mètres.
Jan Mayen.
Rhynchonella psittacea Gmelin. — 1 o exemplaires vivants.
Lepeta c.«ca Millier. — 6 exemplaires vivants.
Natica cladsa Broderip et Sowerby. — 1 exemplaire vivant.
Chlamys ( Pallioldm) groenlandica Sowerby. — 76 exemplaires suivants.
Astarte crebricostata Forbes et Mac Andrew. — 22 exemplaires
vivants.
Station LXXII.
L. : 70° 47' N. — G. : 8" 22' W. — i4o mètres.
Jan Mayen.
Rhynchonella psittacea Gmelin. — 1 5 exemplaires vivants.
Gylichna alba Brown. — 1 exemplaire vivant.
G. scalpta Reeve. — 1 exemplaire vivant.
Lepeta c^eca Millier. — 6 exemplaires vivants, 2 exemplaires morts.
Edmargarita cinerea Gouthouy. — 3 exemplaires vivants.
Natica (Naticina) pallida Broderip et SoAverby. — 3 exemplaires
vivants , 1 exemplaire mort.
ScALA (Boreoscala) GROENLANDICA Gliemnitz. — 3 exemplaires morts.
Trophon (Boreotrophon) TRUNCATns Strôm. — 1 exemplaire mort.
— 601 —
BucciNUM HYDROPHANUM HaQcock. — 65 exemplaires vivants.
SiPHo GRAciLis Da Gosta. — 2 exemplaires vivants , i exemplaire mort.
Neptdnea tornata Gould var. denselirata Brôgger. — i exemplaire
mort.
VoLDTOPSis NORVEGiCA Ghcmnitz. — 1 exemplaire mort.
Admete viridula Fabricius. — i exemplaire vivant.
Arca glacialis Gray. — 6 exemplaires vivants.
Leda pernola Millier. — 1 3o exemplaires vivants.
Ghlamys (Palliolum) groenlandica Sowerby. — i3o exemplaires vivants.
AsTARTE CRERRICOSTATA Forbes et Mac Andrew. — 3 5 exemplaires vivants.
Thyasira croulinensis Jeffreys. — i exemplaire mort.
Station LXXIII.
L. : 70" 5o' N. — G. : 8° 35' W. — 120 mètres.
Jan Mayen.
Rhynchonella psittacea Gmelin. — 2 exemplaires vivants.
Ghlamys (Palliolum) groenlandica Sowerby. — 3 exemplaires vivants.
AsTARTE CRERRICOSTATA Foi'bes et Mac Andi'ew, — 2 3 exemplaires vivants.
Station LXXIV.
L. : 70» 5o' N. — - G. : 8° 35' W. — 120 mètres.
Jan Mayen.
Rhynchonella psittacea Gmelin. — 5 exemplaires vivants.
AsTARTE CRERRICOSTATA Foi'bes et Mac Andrew. — 2 exemplaires vivants.
Station LXXVII.
L. : 71° oli' N. — G. 7° 56' W. — 70 mètres.
Jan Mayen.
Ghlamys islandica Miiller. — 5 exemplaires vivants.
G. (Palliolum) groenlandica Sowerby. — 1 exemplaire vivant.
Station LXXIX.
L. : 70° 58' 3o" N. — G. : 8" 07' W. — 160 mètres.
Jan Mayen.
BucciNUM HYDROPHANUM Hancock. — 7 exemplaires vivants.
— G02 —
Neptunea tornata Gould. var. denselirata Brôgger. — i exemplaire
vivant.
Arca gracialis Gray. — 19 exemplaires vivants.
Chlamys (Paluolum) groenlandica Sowerby. — 55 exemplaires vivants.
AsTARTE cREBRicosTATA Forbes et Mac Andrew. — 1 exemplaire vivant.
Station LXXX.
L. : 70° 58' 3o" N. — G. : 8° hn' W. — Ixo mètres.
Jan Mayen.
BucciNUM Terr^-Nov.e Beck var. abbreviata Dautzenberg et H. Fischer.
— 1 exemplaire vivant.
Chlamys (Paluoldm) groenlandica Sowerby. — 5 exemplaires vivants.
Station LXXXI.
L. : 70° 56' N. — G. : 8° 55' W. — lio mètres.
Jan Mayen.
Bdccinum TerrzE-Nov.e Beck var. abbreviata Dautzenberg et H. Fischer.
— 1 exemplaire vivant,
Station LXXXII.
L. : 70" 58' N. — G. : 8" 54' W. — 3oo mètres.
Jan Mayen.
Arca glacialis Gray. — 1 valve.
Astarte CREBRICOSTATA Forbes et Mac Andrew. — 2 exemplaires vivants.
Station LXXXVI.
L. : 66° i3' N. — G. : 28° ^2' W. — 5o mètres.
Islande.
Neptunea despecta Linné var. fornicata Fabriciiis. — 1 exemplaire
vivant.
Modiola modiolus Linné. — 1 valve.
Saxicaya arctica Linné. — 1 valve.
Station LXXXVII. \
L. : 66° N. — G. : 2 4° 1 4' W. — 60 mètres.
Islande.
Velutina velutina Millier. — 1 exemplaire vivant.
— 603 —
Neptunea Diîsi'ECTA LiiHië vai'. FORNicATA Fabricius. — 1 exemplaire
vivant.
Chlamys islandica Millier. — i jeune exemplaire vivant.
MoDioLA MODioLUs Linné. — 2 exemplaires morts, 2 valves.
MoDioLARiA L^viGATA Gray. — 2 jeunes exemplaires vivants.
Station LXXXVIII.
Islande : devant Reikjaivik, 28 mètres.
Trachydermon alrus Linné. — 1 exemplaire vivant.
GiRRCLA (Steromphalos) tumida Montagu. — 9 exemplaires morts.
Amacropsis islandica Gmelin. — 2 exemplaires morts.
Natica cladsa Broderip et Sowerby. — 1 exemplaire mort.
Trophon (Boreotrophon) clathratus Linné. — 1 exemplaire mort.
Neptdnea despecta Linné. — 1 fragment.
Chlamys islandica Miiller. — 1 valve.
MoDiOLA MODIOLUS Linné. — 2 valves.
Astarte (Tridonta) rorealis (Ghemnitz) Schumacher.— 2 exemplaires
vivants, 1 valve.
Gyprina islandica Linné. — 2 exemplaires morts, 3 valves.
Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — 10 valves.
Description dune Hélix nouvelle du Sud de la Chine,
PAR M. A. Bavay.
Hélix (Chloritis) Cavalerie! Nov. sp.
Testa depressa orhicularls, supra pamm convexa, infra convexior, laie
umbilicata, supem infcmque partes angulo rotmdato sejunctœ; spira per-
parum elevata, anfractus 7 lente regularilerque accrett, pnmus lœvis,
sequentes transverse sulcati, sulcis arcuatis, impressis, in penultuno idtimoque
anfractu tenuioribus, crebrioribusque adsuturam superam, ad mferam evanidts,
Lineœ spirales temiissimœ densœque, sub lenlc modo perspicuœ , ad marginem
pemtllimi ultimique anfractus et ad parlcm injeram hujus anfractus con-
spicuœ usque ad marginem umbilici sulcos subdeletos transeimt.
— 60/i —
Umbilicus lattis profundusque , omnes anfractus ostendens sed ulùmiim laïc
detectiim prœbens.
Apertura obliqua, parum dilalata, rotundata et a penultimo anjractu
secla; peristoma marginibus disjuncùs , paulo rejîexum, pauloqtte incrassatiim,
extus conveœum, ad umbilicum paululum ascendens; callum tenue in penul-
iima anfractus positum extremitates peristomatis jungit; ultimus anfractus
post peristoma paulo contraclus.
Color testée omnino castaneus, peristomatis albus.
Dim. : testœ ht. : 3h millim.; ait. : i3 millim.; aperturœ lat. max. :
i3 millim.; ait. : 12 7nillim.
Hab. San Chouen in China mendionali a R. P. Cavalerie délecta.
Coquille orbiculaire, déprimée en dessus, convexe en dessous, munie à
la périphérie d'un angle arrondi qui partage le dernier tour en deux parties
inégales , la supérieure étroite et peu convexe , l'inférieure lai-ge , très con-
vexe et largement percée par l'ombilic; spire fort peu élevée, formée de
7 tours croissant lentement et régulièrement, le premier lisse, les suivants
traversés par des sillons arqués, serrés et bien accusés, qui sur les deux
derniers tours deviennent plus fins et plus serrés encore en s'elfaçant vers
l'extérieur; sur ces derniers tours on distingue sous la loupe des stries
spirales très ténues qui, bien distinctes sur le dessus du dernier tour,
occupent toute la partie latérale et inférieure de celui-ci, où les sillons
transverses sont à peu près effacés; ces stries disparaissent dans l'ombilic;
celui-ci est large et profond , laissant bien à découvert le dernier tour de
spire ; les précédents sont encore bien visibles , mais plus superposés les uns
aux autres.
Ouverture oblique, peu évasée, arrondie mais échancrée par l'avant-
dernier tom*; le péristome un peu épaissi, un peu réfléchi, est interrompu,
convexe dans sa partie externe , peu convexe dans sa partie inférieure qui
remonte légèrement vers l'ombilic; un callus mince revêt la partie du
dernier tour située entre les deux extrémités du péristome. Une légère
contraction existe dans ce dernier tour, immédiatement derrière le péri-
stome. Couleur du test uniformément marron, du péristome blanche.
Cette coquille a été trouvée par le R. P. Cavalerie à San Chouen, dans le
Sud de la Chine; elle appartient à un type tropical et qu'on est habitué à
voir venir plutôt des îles Malaises.
Nous sommes heureux de pouvoir lui donner le nom du missionnaire
qui l'a recueillie pom* le Muséum.
Muséum. — M. A. Bavav.
Pi. XXI.
-i ■■ ■- '^■-
HelLv (Chloii(is) Cavaleriei Bavay.
San Choiien (Sud de ]a Chine); grandeur naturelle.
605 —
Liste des plantes récoltées dans l'Asie centrale par J. Chaffanjon
( Suite ) ,
PAR M. Paul Danguy.
Tamariscinées.
Tamarix gallioa L. — N" 620. Aïna-Boulak, lit de torrent desséché,
steppes. Turkestan. 22 juin 1896.
MvRicARiA DAVDRicA Elirenb. — N" /i36. Sables des bords de l'Issik-Koul,
Turkestan. 9 mai 1896.
M. GERMANicA Dcsv. — N" 862. Kouldja. Turkestan. 4 juillet 1896. —
N° 1229. Tchingui-Khodji. Mongolie, ili juillet 1896.
HoLOLACHNE sooNGARicA Ehrenb. — N" 1138. Steppes de Mongolie.
•37 juillet 1895.
Hypéricaeées.
Hypericum Ascyron L. — N" 1333. Steppes de la vallée de la Nonni,
terrains frais. Mandchourie. 17 juillet 1896.
H. ATTENUATDM Cliois. — N" 1 580. Kamnika. Mandchourie. 20 juillet 1896.
H. HYssopiFOLiDM Vili. — N" 731. Tchoulak, montagnes. Turkestan.
2 1 juin 1895.
H. PERFORATUM L. — N" 599. Viernoïe. Turkestan.
H. scABRUM L. — N" 663. Koniankous. Turkestan. 20 juin 1895.
IMalvacées.
ÂLTH^EA oFFiciNALis L. — N" 1206. Thingui-Khaz. Mongolie. i4 juillet
1895.
A. SDLFUREA Boiss. ET Hoheu. — N"' 852 et 856. Kouldja. Turkestan.
h juillet 1895.
Lavatera biennis M. B. — N" 1207. Steppe de l'Altaï, altitude
i,o5o mètres. Mongolie. 4 août 1896.
Malva rotondifolia L. — N" 239. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1895.
M. VERTICILLATA L. — N° 1868. Terrains frais, entre Merghen et Aïgoun.
Mandchourie. 3 0 juillet 1896.
— 606 —
Abittilon AvicE^tN.E Gaerlii. — N° 1158 bis. Steppes au Nonl-Esl de
KoIkIo. Mongolie. 3o septembre 1895. — N° 1713. Route entre Merghen
et Aïgoun. Mandchourie. 1" août 1896.
Hibiscus Trionum L. — N" 1097. Sùndune. Turkestaa(?). Juillet 1896.
Tiliacces.
TaiA coRDATA MiLL. — N° 137/i. Petit arbre de 2 mètres. Merghen.
Mandchomie. 27 juillet 1896.
Linacées.
LiNUM AusTRiAcuM L. (L. SQDAMOLosuM Rudolplii). — N° 668. Kouian-
kous, montagnes. Turkestan. 20 juin 1896.
L. PALLESCENs Bunge. — N° 127. Prje\A'alski, steppe. Turkestan.
ik mai 1895.
L. PERENNE L. — N° 1228. Montagnes, altitude 2,000 mètres. Saïram-
Nor. Mongolie. 21 juillet 1896. — N° 1770. Steppe entre le Dalaï-Nor et
Kaïlar. Maudchouiùe. Juin 1896.
L. sTELLARioiDES Plancb. — N° Ihbl. Envu-ons de Merghen, terrains
secs. Mandchourie. 27 juillet 1896.
Zygophyllées.
Tribdlus terrestris L. — N" 725. lUiiskii, sables. Turkestan. 18 juin
1896. — N" 1088. Altaï, steppe, près de Kobdo. Mongolie. 26 sep-
tembre 1895. — N° 1825. Tsitsikar, sables. Mandchourie. Juillet 1896.
NiTRARiA ScHOBERi L. — ]N° 783. Tcliinguildé , sables. Turkestan.
18 juin 1895. — M" 796. Koïbine, montagnes. Tiu-kestan. 2/1 juin 1896.
Zygophvllum brachypterum Kar. et Kir. — N° 117. Sables des bords du
lac Issik-Koul. Turkestan. 9 mai 1896. — N° 706. Kitchkileni. Tm^keslan.
17 juin 1895.
Z. macropterdm g. a. Mey. — N° ilMi. Montagnes des bords de i'Ebi-
Nor. Mongolie. 20 juillet 1896.
Z. Rosowii Bunge. — N° 836. Aïna-Boulak, steppe. Tm-kestan.
22 juin 1896.
Càéraniacées.
BiEBERSTEiNiA MDLTiFiDA DG. — N" 352. Bords de la rivière Ak-Sou.
Turkestan. 9 avrd 1896.
Géranium albiflorum Ledeb. — N° 238. Prjewaiski. Turkeslan. 19 mai
1895. — N° 240. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1895.
— 607 —
G. ERiosTEMON Fisch. — Saos localité.
G. LONGiPES DG. — N" 58/i. Viernoïe. Turkestan.
G. MOLLE L. — N" 241 et 242. Djil-Arik, montagnes. Turkestan.
5 mai 1896.
G. PRATENSE L. — N° 1066. Montagnes entre Kouldja et Saïram-Nor,
altitude 1,720 mètres, terrains frais. Mongolie. 17 juillet 1896. —
N° 1867. Kaïlar, steppe, altitude 700 mètres. Mandchomùe. 20 juin 1896.
G. psEUDO-siBiRicDM J. Mey. — Saus localité.
G. ROTUNDiFOLiuM L. — N° 243. Machat, conglomérats calcaires. Tur-
kestan. 9 avril 1896.
G. siBiRicuM L. — N° 1866. Laka, entre Tsitsikar et Merghen. Man-
dchourie. 18 juillet 1896.
G. tdberosumL. —N" 244 et 245. — Ak-Tach. Turkestan. 7 avril 1896.
— N° 246. Tcherniaievskaïa. Turkestan. 4 avril 1896.
Erodicm cicctarium L'Hérit. — N° 171, Tcherniaievskaïa. Turkestan.
— N" 237. Outch-Boulak. Turkestan.
E. oxvRHYNCHUM M. B. var. à fleurs roses. — N" 797. Koïbine. Tur-
kestan. 2 4 juin 1895.
E. Stephanianom Willd. — N" 1865. Steppe du Dalaï-Nor, altitude
800 mètres. Mandcliourie. 10 juin 1896.
Impatiens Noli-tangere L. — N" 1711. Terrains frais entre Tsitsikar et
Merghen. Mandchourie, 28 juillet 1896.
I. PARviFLORA DC. — N" 188. Djil-Arik, montagnes. Tm-kestan.
5 mai 1895,
Rutacées.
Rota acutifolia L. (Aplophyllum Sieversii Fisch., A. perforatdm Kar.
et Kir.). — N" 594. Viernoïe. Turkestan. — N" 820. Karatchok. Tiu-kes-
tan. 19 jiùn 1895.
R. DAHURicA DG. — N° 1857. Steppes sableuses près de Kaïlar, altitude
700 mètres. Mandchoui'ie. 20 juin 1896.
Pegandm Harmala L. — N" 785. Tcliinguildé, sables. Turkestan.
18 juin 1896.
DiCTAMNHs ALBDS L. — N" 448 et 604. Viernoïe. Turkestan. 4 juin 1896.
— N° 1770. Kinghans, endroits frais, altitude 85o mètres. Mandchourie.
28 juin 1896.
608 —
Célastracées.
EvoNVMus EUROP.EOs L. — N° 1355. Bords de la rivière Nonni. Man-
dchourie. 16 juillet 1896.
E. Przewalskii Maxim. — N° 433. Viernoïe. Tm^kestan. 9 juin 1895.
Rhamnacées.
Rhamnds cathartica L. var. y davurica Maxim. — N° 1362. Kaïlar,
altitude 760 mètres, sables. Mandchourie. ^3 juin 1896.
Acéracées.
Negundo aceroides Moench. — N° 137. Aoulië-Ata. Tiu-kestan.
Acer tatariccm L. var. Ginnala Max. — N° 458. Montagne près Merké.
Turkeslan. 2 3 aviùl 1896. — N° 1379. Korol, terz'ains frais. Mandchourie.
28 juillet 1896.
Légumineuses.
Thermopsis lanceolata R. Br. — N" 102. Bord de l'Issik-Koul, sables.
Tnrkestan. 9 mai 1896. — N° 1579. Bords du Dalaï-Nor, steppe monta-
gneuse, altitude 85o mètres. Mandchourie. 9 juin 1896.
Ononis hircina Jacq. — N° 1065. Bords de l'Irlich. Mongolie.
Trigonella arcdata g. a. Mey. — N" 257. Tchoutorkoul , talus et
vieilles mm-ailles en terre. Turkestan. 1" mai 1898.
T. Emodi Benth. — N° 1781. Kinglians. Mandchourie. 28 juin 1896.
T. MUCRONATA G. A. Mey. — N° 698. Kitchkileni. Turkestan. 1 7 juin 1 895.
T. ORTHOCERAs Kaf. et Kir. — N° 563. Viernoïe, Turkestan.
T. PLATYCARPos L. — N° 1051. Saïram-Nor, montagnes. Mongolie.
93 juillet 1895.
Melilotus officinalis Desr. — N° 589. Viernoïe. Turkestan. —
N" 1058. Steppe de Mongolie. 4 août 1896.
Medicago falcata L. forme à feuilles très étroites. — N° 817. Karatchok,
steppe. Turkestan. 19 juin 1896.
M. LOPDLiNA L. — N" 1581. Tsitsikar, sables, altitude 3oo mètres.
Mandchourie. 1 4 juillet 1896.
M. MiNiMA L. — N" 131. Pichepek. Turkestan. 29 avril 1895. —
N" 132. Karakchi-Boulak. Turkestan. 10 avril 1895.
— 609 —
Trifolium Lupinaster L. — N"' 953 et 1057. Montagnes de Mongolie,
altitude 1,760 mètres. 28 août et 17 juillet 1896. — N" 1695. Kaïlar,
steppe sablonneuse, altitude 760 mètres. Mandchourie. 22 juin 1896.
T. PRATENSE L. — Vallée du Ke'roulen. Mongolie.
Lotus cornicdlatus L. var. e versicolor Ledeb. — N" 860. Kouldja.
Tiukestan chinois. 4 juillet 1898.
Eremosparton aphyllum Fisch et Mey. — N" 771. Tchinguildé, sables.
Turkestan. 18 juin 1895.
Sph-crophysa salsula DC. — N" 857. Kouldja. Turkestan chinois.
4 juillet 1895. — N° 951. Steppes du Saïram-Nor. Mongolie. 27 juillet 1 895.
Halimodendron argenteum DG. — N° 648. Aina-Boulak, ancien lit de
torrent. Turkestan. 22 juin 1896.
Caragana grandiflora DG. — N° 110. Bords de l'Issik-Koul, rochers.
Turkestan. 11 mai 1896.
G. JUBATA DG. var. pygm,ea Regel. — N" 950. Saïram-Nor. Mongolie.
28 juillet 1896.
G. MiCROPHYLLA Lmk. — N° 1347. Steppe près de Kaïlai", altitude
700 mètres, sables. Mandchom-ie. 20 juin 1896.
G. PYGMEA DG. var. a Pallasiana Komai-ov. — N" 838. Tina-Boulak.
Turkestan. 22 juin 1895. — N" 1852. Région du Dalaï-Nor, steppe, alti-
tude 800 mètres. Mandchourie. 10 juin 1896.
G. tragacanthoides Poir. var. 8 pleiophylla Regel. — N" 107. Bords de
ITssik-Koul. Turkestan. mai 1898.
Calophaca Hovenh Schrenk. — N" 1060. Altaï, entre l'Ebi-Nor et
ITrtich, steppe, altitude i,o5o mètres. Mongolie. 4 août 1895.
AsTRAGALUs ADSURGENS Pall. — Vallée du Këroiden. Mandchourie.
A. ALpmus L. — N° 219. Environs de Viernoïe. Turkestan. 27 mai 1896.
A. ALOPECIAS Pall. — N° 855. Kouldja. Turkestan chinois. 4 juillet 1896.
A. ARBUSCULÀ Pall. — N» 671. Koniankous. Turkestan. 20 juin 1896.
A. BREViFOLios Ledeb. — N" 1049. Altaï, altitude 2,980 mètres. Mon-
golie. 19 septembre 1896.
A. coGNATUS G. A. Mey. — N° 709. Kitchkileni. Turkestan. 17 mai 1896.
A. DAHURiccs DG. — N" 1618. Tsitsikar, altitude 3oo mètres, sables.
Mandchourie. 1 4 juillet 1896.
A. FARCTUS Bunge. — N" 144. Aoulié-Ata, steppe. Turkestan. 18 avril
1895. — N" 148. Kouiouk, roches schisteuses. Turkestan. 12 avril 1896.
— 610 —
A. FiLicADLis Fisch et Mey. — N" 699 et 702. Kitchkileni. Tui-kestan.
17 juin 1895.
A. FRDTicosus Pall. — N° 147. Machat, conglomérats calcaires. Turkes-
tan. 9 avril 1896.
A. GALACTiTES Pall. — N° 1797. Vallée du Kéroulen. Mongolie.
A. HYPOGLOTTis L. — Vallée du Kéroulen. Mongolie.
A. LONGiPES Kar. et Kir.; A. vicioides Ledeb; A. macropterus DC. —
N" 730. Tchoulak, montagnes. Turkestan. 21 juin 1895.
A. MACRONYx Biinge. — N" 150. Vallée de Tokmak. Turkestan.
A. MACROTROPis Bungc. — N° 149. Kai-akchi-Boulak. Turkestan.
10 avril 1895.
A. MELiLOTOiDEs Pall. — N" 1712. Tsitsikar. Mandchourie. ik juillet
1896.
A. MEMBRANACEus Fisch. — N° 1627. Route entre Merglien et Aigoun.
Mandchourie. i"aoiit 1896.
A. MiNiATDs Bunge. — N" 1634 et 1796. Vallée du Kéroulen. Mongolie.
7 et 13 juin 1896.
A. MuciDus Bunge. — N° 143. Tcherniaievskaia. Turkestan. 4 aviil 1896.
A. oxYPETALUs Buuge. — N° 530. Vallée du Tcliou. Turkestan.
A. PENDULiFLORus Lmk. — N" 1626. Kinghans, vallée du Djatan-Gol.
Mandcliom-ie. 28 juin 1896.
A. RYTiLOBUs Bunge. — N" 256. Issigata. Turkestan. 3o avril iSgS. —
N" 715. Kitchkileni. Mongolie. 17 juillet 1896.
A. scABERRiMus Bunge. — N° 1797 b'is. Vallée du Kéroulen. Mongolie.
A, scABRisETus Bongd. — N" 108. Woui-Tal. Turkestan. 12 mai 1895.
— N° 673. Konians-Kous , montagnes. Turkestan. 20 juin 1896.
A. scoPARius G. A. Mey. — N" 225. Djil-Arik. Turkestan. 5 mai 1895.
A. siEVERSiANDS Pall. — N" 230. Djeri, steppes. Turkestan. 5 avril 1896.
A. sPH.«noPHYSA Kar. et Kir. — IN" 641. Iliiskii. — N°642. Tchinguildé,
sables. Turkestan. 18 juin 1896.
A. STENANTHUS Bunge (?) — N° 252. Prjewalski. Turkestan. Mai 1896.
A. STENocERAs G. A. Mey. (A. angarensis Turcz?). — N" 166. Karachi-
Boulak. Turkestan. 10 avril 1898.
A. TuRCZANiNowii Kar. et Kir. — N° 819. Karatchock. Turkestan.
19 juin 1895.
— 611 —
Astra(;alus sp. — N" ^32. Bords de la rivière Ak-Sou. Turkestan.
9 avril 1896.
A. sp. — N" 1053. Kobdo. Mongolie. 27 septembre 1895.
OxvTROPis AciPHYLLA Ledeb. — N" 1159. Altaï, steppes. Mongolie.
29 septembre 1895.
0. ARGYROPHYLLA Ledcb. — Vallée du'Kéroulen. Mongolie.
0 BREVicâULis Ledeb. — N° 66^1. Koniaukous, montagnes. Turkestan.
29 juin 1896.
0. CERULEA Pall. — N" 641 his. Tclioulak, montagnes. Turkestan.
21 juin 1896.
0. CHioNOBiA Bunge. — N° 101. Sentier militaire, altitude 3, 000 mètres,
entre Prjewalski et Viernoïe. Turkestan. 22 mai 1898.
0. GRANDiFLORA Pall. — N" 1628. Kaïlar, steppe sablonneuse , altitude
760 mètres. Mandchourie. 22 juin 1896.
0. HiRTA Bunge. — N° 1623. Kinghans, altitude 760 mètres. Man-
dcbourie. 2 juillet 1896.
0. iMMERSA Lipsky. , Astragalus immersds Bak., Oxytropis persica Boiss.(?).
— N" 1054. Sairara-Nor. Mongolie. 24 juillet 1898.
0. LEPTOPHYLLA Pall. — N" 1630. Vallée du Kéroulen, steppes. Mon-
golie orientale.
0. MACROCARPA Kar. et Kir. — N" 100. Ala-Tau. Turkestan.
0. MYRioPHYLLA Pall. — N° 1622. Variété à fleurs blanches. Kaïlar,
steppe sabloneuse, altitude 760 mètres. Mandchourie. 22 juin 1895. —
M" 1625. Variété à fleurs violettes. Steppe sablonneuse, altitude 7 00 mètres,
près de Kaïlar. 20 juin 1896.
0. PAGOBiA Bunge. — N" 223. Montagne près du Petit Ak-Sou. Turkestan.
i5 mai 1895. — N" 955. Saïram-Nor, montagnes. Mongolie. 2 3 juil-
let 1896.
0. PROSTRATA Pall. — N° 1629. Vallée du Kéroulen. Mongolie orientale.
8 juin 1896.
0. PDMiLA Fisch. — N° 1021. Altaï, sables, près de Kobdo, altitude
i,5oo mètres. Mongolie. 22 septembre 1896.
0. sYLvicoLA Pall. — N" 151. Bords de la rivière Ak-Sou. Turkestan.
0. TRAGACANTHoiDES Fisch. — N" 1050. Vallée du lac Tal-Nor, rochers,
altitude 2,900 mètres. Mongolie. Septembre 1896.
_ 612 —
0. TRiCHOPHYSA Bunge. — N° 1055. Altaï, altitude 2,980 mètres, entre
Oulioun-Gour et Kobdo. Mongolie. 19 septembre 1895.
Sewerzowia turkestaniga Regel et Schmalh. — N° 586. Viernoïe. Tur-
kestan.
Glycyrrhiza asperrima L. f. — N" 737. Tchoiilak, terrains trachytiques.
Turkestan. 22 juin 1896. •
G. GLANDDLiFERA W. et K. — N" 767. Tchinguildé, sables. Turkeslan.
18 juin 1896.
G. DRALENSis Fisch. — N° 578. Viernoïe. Turkestan.
Hedysarum frdticoscm L. f. — N° 1631. Collines sablonneuses près de
Kaïlar, altitude 780 mètres. Mandchourie. 90 juin 1896.
H. MiCROPHYLLDM Turcz. — N° 104. Djil-Arik. Montagnes. Turkestan.
5 mai 1896.
H. ORscuRUM L. — N° 1203. Montagnes entre Kouidja et Saïram-Nor,
altitude 1,720 mètres, terrains humides. Turkestan chinois. 17 juil-
let 1896.
H. siRiRicuM Poir. — N° 1690. Kinghans, altitude 960 mètres, terrains
humides. Mandchourie. — 1" juillet 1896.
Onobrycbis pclchella Schrenk. — N° 600. Viernoïe. Turkeslan.
0. SATivA Lamk. — N" 1061. Montagnes entre Kouidja et Saïram-Nor,
altitude 1,720 mètres, terrains frais. Turkestan chinois. 17 juillet 1896.
Alhagi camelorcm Fisch. — N° 859. Kouidja. Turkestan chinois, li juil-
let 1896.
Lespedeza bicolor Turcz, — N" 1408. Kamnika, entre Tsitsikar et
Merghen. Mandchourie. 90 juillet 1896.
L. JUNCEA Pers. — N° 1843. Broussailles, environs de Merghen , altitude
45o mètres. Mandchourie. 27 juillet 1896.
L. STRUTA Hook. et Arn. — N' 1789. Merghen. Mandchourie. 27 juil-
let 1896.
L. TRicHOCARPA Pers. — N° 1777. Environs de Tsitsikar, altitude
3oo mètres, sables. Mandchourie. 1 4 juillet 1896.
CiCER sooNGARicuM Steph. — N° 1052. Montagnes schisteuses, altitude
9,000 mètres, entre le Turkestan et la Mongolie. Juillet 1896.
Vicia amoexa Fisch. — N° 1638. Kinghans. Mandchourie. 28 juin 1896.
V. COSTATA Ledeb. — N" 619. Koïbine, montagnes. Turkestan.
2 4 juin 1895.
— 613 —
V. CRAccA L. — N° 1633. Korol. Mandchourie. 98 juillet 1896.—
N' 1635. Kaïlar, altitude 720 mètres, monticules de sables. Mandchourie.
93 juin 1896.
V. MEGALOTROPis Ledeb. — N° 1619. Marécages du Nemer entre ïsitsikar
et Merghen. Mandchourie. 18 juillet 1896.
V. MULTicADLis Lcdeb. — N" 1418. Kinglians, altitude 700 mètres,
terrain sec. Mandchourie. 3 juillet 1896.
V. psei'do-Orobus Fisch. et Mey. — N" 1639. Marécages du Nemer entre
Tsitsikar et Merghen. Mandchourie. 18 juillet 189G.
V. suBviLLosA Boiss. , Orobus subvillosus Ledeb. — N" 142. Tcher-
niaievskaia. Turkestan. 4 juillet 1896.
V. uNiJUGA A. Br. (Echantillon à feuilles un peu plus étroites que le
type). — N" 1621. Kamnika, route entre Tsitsikar et Merghen. Mandchou-
rie. 20 juillet 1896.
V. VENOSA Maxim. — Vallée du Kérouien. Mongolie.
Lathvrus hdmilis Fisch. L. altaicds Ledeb. — Vallée du Kérouien.
Mongolie. — N° 1637. Kinghans, altitude 1,000 mètres , vallée du Khorgo,
sous bois. Mandchourie. 3o juin 1896.
L. PALusTRis L. — N° 1620. Kaïlar, altitude 790 mètres, monticules de
sables. Mandchourie. 9 3 juin 1896. — N" 1636. Collines et endroits frais
entre Kaïlar et Tsitsikar, altitude 85o mètres. Mandchourie. 27 juin 1896.
L. PRATENSis L. — IN" 387. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1896. — Un
échantillon sans numéro de la vallée du Kérouien. Mongolie.
L. TUBEROsus L. — N° 588. Viernoïe. Turkestan. — N" 1065 bis. Altaï.
Mongolie. 17 août 1896.
Orobus luteus L. — N" 260. Viernoïe, montagnes. Turkestan.
3 juin 1895.
Cladrastis amurensis Benth. — N° 1378. Kinglians. Mandchourie.
SopHORA ALOPECUR01DES L. — N° 576. Viernoïe. Turkestan.
S. flavescens Ait. — N° 1407. Kinghans, altitude 800 mètres. Man-
dchourie. 2 juillet 1896.
Rosacées.
Amïgdalus nana L. — N" 417. Machat, conglomérat calcaire. Turkestan.
9 avril 1895.
A. spiNOsissiMA Bunge. — N" 414. Machat, conglomérat calcaire. Tur-
kestan. 9 avril 1895.
Muséum. — xix. ^0
— 6U —
Prdnus incana Pall. var. y viridis Spach. — N'ûl3. Woui-Tal, bords de
l'Issik-Koul. Turkestan. la mai 1895. — N° -415. Ak-Tach. Turkestan.
7 avril 1895. — N° M5 bis. Bords de la rivière Ak-Sou. Turkestan.
q avril 1898. — N° 416. Variété à fleurs blanches. Karakchi-Boulak.
Turkestan. 10 avril 1898. — N° li\6bis. Sazanovka, rochers, bords de
l'Issik-Koul. Turkestan. 10 avril 1896.
P. Padus L. — N" hli. Petit Ak-Sou, montagnes. — N° /i71 bis. Tchéré-
Moukha. Turkestan. i5 mai 1898. — N" 18^i7. Kaïlar, collines sablon-
neuses, altitude 700 mètres. Mandchourie. 91 juin 1896.
P. siBiRiCA L. — N" 1363. Arbuste de 1 mètre. Kinghans, altitude
700 mètres. Mandchourie. 3 juillet 1896.
P. TOMENTosA Thunbg. — N" -182. Ala-Tau. Turkestan.
Spir^a angustiloba Tarez., Filipendula angostiloba Max. — N° i6\li.
Kinghans, altitude 5oo mètres. Mandchourie. 6 juillet 1896.
S. Arcncos L. ; Aruncus silvester Kostel. — /N" 1615. Kinghans.
Mandchourie. 97 juin 1896.
S. CHAMEDRYFOLIA L. — N° 1373. Kiughaus , altitude gSo mètres.
Mandchourie. Juin 1896.
S. CRAM.EDRYFOLIA L. var. FLEXUOSA Fisch. — Mandchouric.
S. HYPERiciFOLiA L. — N° 435. Merké, montagnes. Turkestan. 9 3 avril
1895.
S. PALMATA Thunbg. , Filipendula purpiirea Maxim. — N° IQlhbis.
Kinghans, altitude 5oo mètres. Mandchourie. 6 juillet 1896.
S. sALiciFOLiA L. — N" 1351. Arbuste de 1 mètre. Kinghans, vallée du
Djatan-Gol. Mandchourie. 98 juin 1896. — N° 1742. Route de Merghen.
Mandchourie. 1" août 1896.
S. soRBiFOLiA. L. , SoRBARiA soRBiFOLiA A. Br. , var. GLABRA Maxim.
N" 1613. Route de Merghen, terrains marécageux. Mandchourie.
99 juillet 1896.
S. Ulmaria L. — N° 827. Aïna-Boulak. Turkestan. 99 juin 1895.
RcBus ARCTicus. — Vallée du Kéroulen. Mongolie.
R. C/Esius L. — N° 475. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1896.
R. Id«ds L. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. — N° 1637. Kinghans,
altitude 1,000 mètres, dans les pierres. Mandchourie. 1" juillet 1896.
R. SAXATiLis L. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. — IN' 1377. Kin-
ghans, sous-bois. Mandchourie. 98 juin 1896.
— G15 —
Gecm rivale L. — N° 349. Yieraoïe,raonlagnes.Turkestan. 3 juiu 1895.
— N" 350. Prjevvalski, montagnes. Turkeslan. 18 mai 1895.
G. STRICTUM Ait. — N" 81. Viernoïe. Turkestan. — N° 1836. Kinghans,
vallée du Djatan-Gol, altitude 900 mètres. Mandchou rie. 28 juin 1896.
Fragaria collina Ehrh. — Vallée du Kéroulen. Mongolie.
F. ELATiOR Ehrh. — N" 528. Petit Ak-Sou, montagnes. Turkeslan.
i5 mai 1896. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. — N" I8/1/1. Kinghans.
Mandchourie. 28 juin 1896.
GoMARUM PALUSTRE L. — Valléc du Kéroulen. Mandchourie.
PoTENTiLLA ANSERiNA L. — N" 51. Tokmak. Turkestan. 2 mai 1896. —
N" 74. Maïnak. Turkestan. 6 mai 1896. —Vallée du Kéroulen. Mongolie.
N" 1746. Terrains marécageux, altitude 760 mètres, environs de Kaïlar.
Mandchourie. 22 juin 189G.
P. BiFiRCA L. — N" 80. Bords de la rivière Ak-Sou. Turkestan.
9 avril 1896.
P. BiFURCA L. 7 MiNOR Lcdeb. — N" 1068 et 1072. Environs de Kobdo,
altitude i,5oo mètres, sables. Mongolie. 22 septembre 1896.
P. cHiNENSis Ser. — N" 1431. Tsitsikar, altitude 3 00 mètres, sables.
Mandchourie. i4 juillet 1896. — N" 1744. Kinghans, altitude 600 mètres.
Mandchourie. 5 juillet 1896.
P. DEALBATA Bunge. — N" 1069. Altaï, altitude i,^455 mètres. Mongolie.
21 août 1895.
P. FRUTicosA L. — N" 509. Viernoïe. Turkestan. — N» 1074. Altaï.
Mongolie. 19 août 1895. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. Mai 1896. —
N° 1758. Kinghans, altitude 1 ,000 mètres , terrains humides. Mandchourie.
1" juillet 1896.
P. FRUTICOSA L. var. tenuifolia Lehni. — N" 1073. Saïram-Nor. Mon-
golie. 2 4 juillet 1895.
P. GELiDA G. A. Mey. — N° 65. Sentier mihtaire entre Prjewalski et
Viernoïe, altitude 2,900 mètres. Turkeslan. 22 mai i89"5.
P. MULTiFiDA L. var. MiNORLedeb. — N" 1067. Altaï, altitude 2,930 mèlres,
route de Kobdo. Mongolie. 19 septembre 1896.
P. NivEA L. — N° 77. Bords de ITssik-Koul, montagne. Turkestan.
i3 mai 1896. — N ' 1404. Kinghans, vallée du Khorgo, sous-bois, alti-
tude 1,000 mètres. Mandchourie. 3o juin 1896.
P. NORVEGicA L. — Vallée du Kéroulen. Mongolie.
4o.
— 616 —
P. RECTA L. — N° 565. Viernoïe. Turkestan.
P. sERicEA L. — N"' 45 et 165. Aonlié-Ata, steppe. Turkestan. i3 avril
1895. — N" 67. Ala-Taii. Turkestan. — N° 76. Tokmak. Turkestan. —
N° 83. Sentier militaire, altitude 2,600 mètres, entre Prjewalski et Vier-
noïe. Turkestan. 28 mai 1896. — N°' 1838 et 18/i0. Vallée du Kéroulen,
steppe, altitude 1,100 mètres. Mongolie. Mai-juin 1896.
P. suBACADLis L. — Kiughans. Mandchourie. — N° 1837. Steppe monta-
gneuse de la vallée du Kéroulen, altitude i,46o mètres. Mongolie. 17 mai
1896. — N° 1453. Roches schisteuses, vallée du Kéroulen. Mongolie.
26 mai 1896.
P. SDPiNA L. — N" hl. Soukoulouk. Turkestan. 98 avril 1896. —
N° 1557. Kinghans, altitude 5oo mètres. Mandchourie. 6 juillet 1896,
Chaslerhodos altaica Bunge. — N° 1790. Vallée delà Tola, altitude
i,4oo mètres, schistes. Mongolie. 10 mai 1896.
G. ERECTA Bunge. — N° ihkk. Kinghans, altitude 5oo mètres. Man-
dchourie. 6 juillet 1896. — N° 1430. Tsilsikar, altitude 3oo mètres, sables.
Mandchourie. 1/1 juillet 1896.
G. MONGOLicA Bunge. — W 1678. Dalaï-Nor, altitude 85o mètres,
steppe. Mongolie. 9 juin 1896.
G. sABULosA Bunge. — N° 1311. Montagne près de Kobdo, altitude
i,5oo mètres, sables. Mongolie. 92 septembre 1896.
AcHiMiLLA vDLGARis L. — N° 300. Prjewalski, marécages. Turkestan.
\h mai 1898. — N° 227. Montagne près du Petit Ak-Sou. Turkestan.
i5 mai 1896.
Agrimonia Eopatoria L. — N° 561. Viernoïe. Turkestan.
A. piLosA Ledeb. — N" 1330. Lakha. Mandchourie. 18 juillet 1896.
Sanguisorba alpina Bunge. — N" 1148. Altaï, altitude i,5oo mètres,
montagne calcaire. Mongolie. 17 juillet 1895.
S. OFFiciNALis L. — N° 1416. Kinghans, altitude 800 mètres. Man-
dchourie. 2 juillet 1896. — N° 1416 iîs. Steppe de la Nonni. Mandchourie.
17 juillet 1896.
S. TENuiFOLiA Fisch. — N" 1436. Merghen, altitude 45o mètres, maré-
cages. Mandchourie. 97 juillet 1896.
RosAALPiNA 1^.(?) — N" 470. Montagne près du Petit Ak-Sou. Turkestan.
i5 mai 1895.
R. Beggeriana Schrenk. — N" 474. Viernoïe, montagnes. Turkestan.
3 juin 1895.
— 617 —
R. BERBERIFOLIA Pail. HuLTHEMIA BERBERIFOLIA Dumort. N" 6^l9.
Tchinguildé, sables. Turkestan. 18 juin i8()5.
R. ciNNAMOMEA L. — N" 1357. Kaïlai-, altitude 720 mètres, collines
sablonneuses. Mandcliourie. 20 juin i8()6.
R. Ec/E Aitcb. — N" 527. Machat, conglomérat calcaire. Turkestan.
9 avril 18g 5.
R. piMPiNELLiFOLiA D. G. , R. spiNOSissiMA L. — N° Ull . Macliat , conglo-
mérat calcaire. Turkestan. 9 avril 1895. — N° àlS. Djil-Arik. Turkestan.
5 mai 1896. — N° 481. Merké. Turkestan. 28 avril 1896.
R. PLATYACANTHA Scbrenk. — N" 480. Ala-Tau. Turkestan. — N" 1070.
Altaï. Mongolie. 28 aoiit 1896.
PvRDS Malus L. — N" 464. Merké, montagnes. Turkestan. 28 avril
1895.
P. BACCATA. L. — N° 1353. Arbre de 4 à 5 mètres. Kinghans, altitude
1,100 mètres. Mandcliourie. 1" juillet 1896. — N° i85o. Kaïlar, steppe
sablonneuse, altitude 700 mètres. Mandcliourie. 20 juin 1896.
Gratjîgus PECTiNATA G. A. Mey. — N" 463. Viernoïe, montagne. Tur-
kestan. 1" juin 1895.
G. SANGUINEA Pall. — Forme glanduleuse à trois styles. Mandcbourie. —
N° 1848. Forme à quatre styles plus glabre. Kaïlar, altitude 700 mètres.
Collines sablonneuses. Kaïlar. Mandcbourie. 21 juin 1896.
CoTONEASTER NDMMULARiA Fisch et Mey. — N° 460. Montagne près du
Petit Ak-Sou. Turkestan. i5 mai 1895. — N" 753. Tcboulak, montagnes,
Turkestan. 21 juin 1896.
G. viiLGARis Lindl. — N" 511. Petit Ak-Sou. Turkestan. — N" 749.
Tcboulak. Turkestan. 21 juin 1895. — N° 1360. Kaïlar, altitude
700 mètres, collines sablonneuses. Mandcbourie. 21 juin 1896.
ISaxifragacées.
Saxifraga bronchialis L. — N" 1809. Forme sans poils glanduleux.
Kingbans, vallée du Kborgo, altitude gôo mètres, rocbes basaltiques.
Mandcbourie. 80 juin 1896.
S. FLAGELLARis Willd. — N° 102^1. Saïram-Nor, altitude 2,5oo mètres.
Mongolie. 19 juillet 1895.
S. IIiRcuLus L. — Saïram-Nor. Mongolie. 28 judlet 1895. — - N" 1273.
Altaï, altitude 2,070 mètres. Mal-Nor. Mongolie. 17 septembre 1896.
— 618 —
S. opposiTiFOLiA L. — N° 1232. Saïram-Nor, altitude 3,ooo mètres.
Mongolie. 19 juillet 1896.
S. siBiRicA L. — N° 50. Montague près de Merké. Turkestan. 28 avril
1895. — N° 226. Montagne près du Petit-Ak-Sou. Turkestan. 1 5 mai 1 895.
— N" 1025. Altaï, altitude 9,200 mètres. Mongolie. 9 septembre 1896. —
N° 1029. Altaï, Mal-Nor, altitude 8,070 mètres. Mongolie. 17 septembre
1895.
Chrysospleniom alternifolium L. — Vallée du Këroulen. Mongolie.
C. NUDicAULE Bunge. — N° 119. Prjewalski, montagnes. Turkestan.
18 mai 1896.
Parnassu Laxmanni Pall. — N° 1278. Montagnes entre Kouldja et
Saïram-Nor, altitude 1,720 mètres, terrains frais. Turkestan chinois,
17 juillet 1895.
P. PALLSTRis L. — N° 1279, Altaï, altitude 2,000 mètres. Mongolie,
3i juillet 1895,
Rires diacantha Pall, var, inermis. — N° 1361, Kaïlar, collines sablon-
neuses, altitude 700 mètres. Mandchourie, ai juin 1896,
R, NiGRUM L. — N° 1^58. Kinghans, altitude 1,000 mètres, terrains
humides, Mandchourie. 1" juillet 1896.
R, RUBRUM L. — N° ^69, Merké, montagnes. Turkestan, 28 avril 1896.
Crassulacées.
Cotylédon leucantha Ledeb. — N" 1325. Altaï, steppe entre l'Ebi-Nor
et rirtich, altitude 810 mètres. Mongolie. 27 août 1896.
G. LiEVENu Ledeb. — N''251. Merké, montagne. Turkestan. 28 avril 1895.
— N° 251 bis. Djil-Arik. Turkestan. 5 mai 1895.
C. MALAcopiiYLLA Pall. — Maudchourie.
C. PLATYPHYLLA Sclirenk. — N" 7/i7. Tchoulak, montagnes. Mongolie.
91 juin 1895.
C. spiNOSA L. — N" 1326. Rochers calcaires, altitude 1,720 mètres, entre
Kouldja et Saïram-Nor. Mongolie. 17 juillet 1896. — N° 1327. Altaï entre
rirtich et Kobdo. Mongolie. 10 septembre 1896.
Sedum sp. — N° 681. Koniankous. Mongolie. 21 juin 1896.
S. Aizoox L. — N" 1582. Kinghans, altitude 5oo mètres. Mandchourie.
6 juillet 1896.
— 619 —
S. EwERsn Ledeb. — N" 1318. Altaï, altitude 2,000 mètres, près du
Lac Ebi-Nor. Mongolie. 3i juillet 1895. — N" 1319. Altaï, altitude
9,000 mètres, vallée de l'irtich. Mongolie. 27 août 1896.
S. HVBRiDUM L. — M" 73^. Tchoulak, montagne. Turkestan. ai juin 1895.
— N° 1328. Saïram-Nor, montagne, altitude i,G5o mètres, sur le calcaire.
Turkestan. 20 juillet 1895.
S. KiRiLowi Regel. — N° /i02. Ala-Tau. Turkestan. ^
S. QUADRiFiDUM Pall. — N" 1283. Altaï, entre l'irtich et Kobdo, altitude
9,780 mètres. Mongolie. 19 septembre 1896.
S. Rhodiola DG. var. |3 elongatdm Maxim. — N° 1317. Altaï, altitude
1,000 mètres, entre le Saïram-Nor et l'irtich. Mongolie. 9 4 août 1896.
S. Telephiom L. — N" 1827. Merghen, marécages. Mandchourie.
97 juillet 1896.
Haloragacées.
HippuRis vuLGARis L. — N" 1239. Rords de l'irtich. Mongolie.
3o août 1895.
MvRioPHYLLUM spiCATUM L. — N" 1593. Rords de la rivière Nonni.
Mandchourie. 16 juillet 1896.
Lythraeées.
Lythrum Salicaria L. — N" 858. Kouldja. Turkestan. /i juillet 1898.
— N° 1251. Tchin-Gui-Khodzi. Turkestan chinois, tli juillet 1895. —
N" 1A12. Rords de la rivière Nonni. Mandchourie. 16 juillet 189O.
(Enothéracées.
Epilobium angustifolium L. — N" 1693. Kamnika, marécages. Man-
dchourie. 9 1 juillet 1896.
E. hirsutum L. — N" 1U9. Tchin-Gui-Khodzi. Turkestan chinois.
ih juillet 1896.
E. LATiFOLiuM L. — NM096. Altaï, altitude 9,000 mètres, entre le
Saïram-Nor et l'irtich. Mongolie. 9/1 août 1898.
E. PALUSTRE L. — N" 1773. Route entre Merghen et Aïgoun. Man-
dchourie. 1" août 1896.
E. TETRAGONUM L. — N" 1227. Altaï. Mongolie. 99 août 1896.
Ombellîfères.
Ervxgium planum L. — N" 812. Konour-Oulen, steppe. Turkestan.
93 juin 1895. — N'^ 962. Altaï, près de l'Ebi-Nor, granit. Mongolie.
98 juillet 1896.
— 620 —
HiPPOMARATHRUM VAGINATUM Bentll. el Hook. ; SCHRENKIA VAGIXATA Fisch.
et Mey. — N°' 652 et 684. Koaiankous, montagaes. Turkeslan.
90 juin 1895.
BUPLEURUM AUREDM Fiscll. (B. LOPJGIFOLIDM L,?). N°' 125, 605, 608.
Viernoïe. Turkestan i"juia iSgS. — N" 1173. Altaï, ;iltitude 9,5oo mètres,
vers Oulioun-Goiir. Mongolie. 7 septembre iSgS.
B. LO.NGERADIATUM TurCZ. (B. LONGIFOLIDM L.?) N° 1172. Altaï.
Mongolie.
B. EXALTATUM M. B. — N° 1219. Altaï. Mongolie. 18 août 1895.
B. SCORZONER.EFOLIDM Willcl. , B. FALCATDM L. Var. SCORZONER.ÎFOLIUM.
Vallée du Kéroulen, Mongolie.
CicuTA viROSA L. — N" 1717. Merghen. Mandchourie. 97 juillet 189G.
Carum species? — N° 508. Prjewalski. Turkestan. 18 mai 1898.
C. Carvi L. — N° 504. Woui-Tal, marécages des bords de l'Issik-Koul.
Turkestan. 3 juin 1896.
G. SETACUM Schrenk. — N" 506 et 568. Viernoïe, montagnes. Turkes-
tan. 3 juin 1896.
SiuM LANciFOLiuM M. B. — N" 1224 i/s. Altaï, granit, entre le Saïram-
Nor et l'Ebi-Nor. Mongolie. 98 juillet 1896.
S. LATiFOLiuM L. |S ANGusTATUM DU. — N" 1217. Bords de rirtich.
Mongolie. 29 août 1896.
i^GOPODiuM ALPESTRE Ledeb. — ]\° 507. Montagne près du Petit-Ak-Sou.
Turkestan. i5 mai 1896. — N° 658. Tclioulak, montagnes. Turkestan.
91 juin 1895. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. Mai 189O.
JE. PODAGRARiA L. — N" 505 et 569. Viernoïe. Turkestan. i" juin 1896.
— N° 199/i. Altaï, granit, entre le Saïram-Nor et l'Ebi-Nor. Mongolie.
98 juillet 1895.
PiMPiNELLA MAGNA L. var. S DissECTA Lcdeb. — N°' 1715 et 1716.
Kinghans, altitude 5oo-6oo mèti-es. Mandchourie. 5-6 juillet 189G.
ScANDix Pecten-Veneris L. — N" 503. Macliat, conglomérats calcaires.
Turkestan. 9 avril 1895.
Anthriscus svlvestris Hoffm. — N° 575. Viernoïe. Turkestan.
Seseli athamanthoides Ledeb. (Stenocqelium athamanthoides Ledeb.). —
N° 1220. Altaï. Mongolie. 93 août 109.1.
S. RUCIITORMENSE Koch. (LiRANOTIS RUCHTORMENSE BC). N" 1221.
Altaï, montagnes pi'ès de Kobdo. Mongolie. 5 septembre 1896.
— 021 —
S. coNDENSATUM Reiclieub. (f-iBANOTis coivDENSATA Fisch.). — N" 952.
Altaï. Mongolie. — N° 1218. Monlaones , altitiide 9,000 niMres, près de
rirlich. Mongolie. —N° 122G. Allai. Mongolie, ".'à aoiil iSgS.
S. DicHOTOMUM Pall. (?). — N° 1216. Altaï, région de riitich. Mongolie.
28 jnillet 1896.
S. (Stenocoelium) divaricatdm Turcz. — N"" 1720 et 1722. Environs
de Tsitsikar, altitude 3oo mètres, sables. Mandchourie. i4 juillet 1896.
S. SCARROSUM Kar. et Kir. — N" 562. Viernoïe. Turkeslan. Juin 1896.
S. TENuiFOLicM Ledeb. — N°' 888. Altaï, steppe, altitude i,o5o mètres.
Mongolie, h août 1898. — N" 1225. Altaï, montagne schisteuse. Mongolie.
7 août 1895.
ScHULTZiA CRiNiTA Spreug. — N" 1222. Altaï, altitude 9,5oo mètres,
entre l'irtich et Kobdo. Mongolie. 7 septembre 1898.
Pachypleurum alpinum Ledeb. — N° 1223 bis. Altaï, altitude 8,070 mètres,
près Tal-Nor. Mongolie. 17 septembre 1896.
Ltgusticum seseloides Fisch. et Mey. — N" 1719. Kamnika. Terrains
frais. Mandchourie. 21 juillet 1896. — N" 1718. Montagnes entre
Merghen et Aïgoun. Mandchourie. 3i juillet 1896.
L. siMPLEX AU. — IN" 1223. Altaï, altitude 8,070 mètres, près de Tal-
Nor. Mongolie. 17 septembre 1896.
L. TiioMPSONi C. B. Clarke. — N" 1215. Montagne près de Saïrani-Nor.
Mongolie. ^3 juillet 1896.
Gnidium MoNNiERi Cuss. — N" 1721. Tsitsikar, sables, altitude
3oo mètres. Mandchourie. 1 4 juillet 1896.
Pleurospermum austriacum HolTm. — Vallée du Kéroulen. Mongolie.
Angelica daurica Maxim. , Callisace dahlrica Fisch. — N" 573. Viernoïe.
Turkestan. 8 juin 1895. — N" 1525. Bords de la rivière Korol, terrains
frais. Mandchourie. 98 juillet 1896. — N" 1525 è/s et 1527. Merghen,
terrains frais. Mandchourie. 27 juillet 1896.
Archangelica l^vigata Franch.; Gzern.evia levigata Turcz. — N° 1723.
Boute entre Merghen et Aïgoun. Mandchourie. 3i juillet 189G.
Ferdla sp. — iN° 736. Tchoulak. Turkestan. 21 juin 1896.
Dorema soongaricum Kar. et Kir. — N" 72G. Sables de la rivière Uli.
Turkestan. 18 juillet 1895.
Peuoedanum dissectum Ledeb. — N" 577. Karakchi-Boulak. Turkestan.
1 0 avril 1895. — N" G75, Koniankous, montagne. Turkestan. 90 juin 1896.
P. RiGiDisM Bunge. — N" 1692. Tsitsikar, altitude 800 mètres, sables.
Mandchourie. \h juillet 189G.
— 622 —
Heracleum lanatum Michx. — Vallée du Kéroulcn. Mongolie. Mai 1896.
— N° 573 bis. Viernoïe. Turkestan. 3 juin i8ç)5.
H. sPHON'DYLiuM L. (?). — N" iSaG. Environs de Merghen, terrains frais.
Mandchourie. 29 juillet 1896.
TuRGENiA LATiFOLiA Hoffm. — N" 585. Vicrnoïe, Turkestan. Mai 1896.
Cornacécfii.
Cornus alba. L. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. Mai 189G. —
N" 1352. Kinghans, vallée du Djatan-Gol, sous-bois. Mandchourie.
28 juin 1896.
L'Acuité de l'aile chez les Oiseaux,
PAR M. A. Magnan, Docteur es sciences,
Directeur du Laroratoire de Morphologie expérimentale
A l'Ecole des Hautes Etudes.
Les recherches que nous avons poursuivies sur l'envergure des Oiseaux
et la largeur de leurs ailes nous ont permis de mettre en lumière les dilTé-
rences qui existent dans la nature entre les espèces. Certains groupes pos-
sèdent une envergure très développée ; d'autres offrent une largeur d'ailes
très réduite.
Aussi ces considérations nous ont-elles suggéré d'étudier l'acuité de l'aile,
c'est-à-dire la forme plus ou moins aiguë de l'aile.
Or nous avons une façon d'aborder mathématiquement cette étude,
c'est-à-dire d'établir le rapport entre l'envergure vraie et la largeur réelle
de l'aile. Les chiffi-es obtenus indiquent Vacuité de l'aile.
On conçoit que plus l'aile sera pointue et allongée, plus le rapport sera
élevé. Au contraire le rapport sera petit si l'aile est arrondie.
L'envergure a été obtenue comme nous l'avons indiquée dans une note
précédente. Après avoir couché l'Oiseau le dos sur une table, nous avons
étalé les deux ailes en les maintenant appuyées sur la table. Elles restaient
ainsi dans un même plan. Nous avons recherché ensuite le déploiement le
plus complet que possible des deux ailes , sans toutefois exercer de trac-
tions exagérées. Nous avons alors mesm'é exactement la longueur de l'en-
vergure en centimètres. Cette manoeuvre s'effectue beaucoup plus facile-
ment à deux.
La largeur de l'aile a été obtenue de façon identique sur tous les
Oiseaux, c'est-à-dire en prenant la largeur de l'aile au niveau de l'arlicu-
lation de la main. Ce point représente la largeur inaxima de l'aile et se
trouve en général au milieu de la longueur de l'aile.
— 623 —
Voici les résultats que nous avons obtenus suivant les espèces en divi-
sant renverjTure par la largeur de l'aile :
ESPECES.
POIDS
du
CORPS.
ENVER-
GURE
RÉELLE.
LARGEUR
RÉELLE
de l'aile
au
milieu.
PALMIPEDES MARINS.
Fou ( Sala bassana Briss. )
Cormora n ( Phalacrocorax carbo L . )
Goéland manteau noir (Lartis marinus L. )
Goéland manteau bleu {Larus argenlatus Bruun.).
Goéland pieds bleus (Larus canus L. )
Goéland rieur ( Larus gelastes L. )
Mouette (Larus riiibundas L. )
Sterne ( Sterna hirundo L . )
PETITS ECHASSIERS.
Courlis (Numenius arcuatus L. )
Outarde (Olis tetrax L. )
Huîlrier-pie (Uœmatopus ostralegus L.)
Chevalier gris ( Totanus fuscus L. )
Vanneau ( Vanellus capclla Schaeff. )
Pluvier (Charadrius pluvialis L. )
Barge rousse ( Limosa Baueri Naum. )
Gambette ( Totanus calidris L. )
Guignard (Morinellus sibiricus Lep.)
Bécassine (Gallinago major Gm.)
Cul blanc ( Totanus oehropus L. )
Gravelot ( Charadrius hialicula L. )
Chevalier stagualile (Totanus stagnatills Becbst.).
CANARDS, OIES.
Macreuse ( Œdemia fusca L. )
Oie bernache ( Bernicla brenta Briss. ) . . . .
Canard sauvage (Anas bosclias L.)
Siflleur (Mareca penelope L. )
Pilet ( Dajîla acuta L. )
Souciiel (Spatula chjpcata Briss. )
Fuliguli' nyroca (Fuliguta nyroca Guld. ).
Sarcelle d'hiver ( Qaerquedula crecca L. ) .
PERROQUETS.
Perruche de Madagascar.
a7S'T) I aS'-'B
RAPACES DIURNES
Buse ( Buteo vulgaris Leacli. )
Aigle Ji queue barrée (Misaetus fasciatus Vieill.)..
Faucon ( Falco cominuitis Gin. )
87c/
'.3
835
0
58i
0
I-2',
•0
i3a o
lai o
3 9""3
2 5 «
a a o
RAPPORT
de
L'E>VERGIJRK
è la
largeur
de l'aile.
3,0966' 0
i83""5
iS'-'o
2,4i5 0
i4o
0
aa 0
1,789 6
i63
3
ai 8
895 0
i3a
a
.7 8
874 0
108
5
i3 8
a57 0
95
0
la 7
aaS 0
88
0
11 7
i36 3
76
3
8 8
7376
6
100"° 0
i3""8
6a 4
8
79
4
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544
0
84
3
11 6
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0
60
0
8 1
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7-^
0
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199
0
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0
8 5
1 10
0
5o
0
8 5
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a
4G
7
0 4
97
3
43
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6
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1
G 4
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2
4 5
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4o
5
5 7
1,5788
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97""°
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),i5o
0
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0
1:)
0
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6
86
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6
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0
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0
10
5
726
0
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0
1 a
3
547
0
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0
1 0
5
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0
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0
9
8
307
7
r>9
0
y
0
4-9 I
1 . 1
6.5
7.5
7.3
7.4
7.4
7.4
9»
7.3
5.8
6.7
7.4
6.0
7-7
7-7
5.8
7.2
6. a
6.8
7.5
6.9
7.2
6.5
6.8
6.5
7»
6.9
6.6
5.8
5.4
5. a
5.3
62/1
ESPECES.
POIDS
du
CORPS.
HAPACES DIURNES. (Suite.)
Èpervier ( Accipiter nisus L. )
Émerillon {HypolriarcMs eesalon Briss. )..
Harpaye ( Cireus œrujrinosus L. )
Crécerelle ( Thinuiiculus alaadarius Gm. ).
ENVER-
GURE
RÉELLE.
LARGEUR
RÉELLE
de l'aile
au
milieu.
aSi^'-Q
7-0"" 0
iS^'o
4.8
3*9 0
74 0
i5 5
4.7
•J2 5 0
io3 0
16 0
6. a
i86 5
74 i
ia 5
5.9
RAPPORT
de
L'ENVERGURE
k la
largeur
de l'aile.
HAPACES NOCTURNES.
IliiloUe (Syrnium alueo L.).. . .
Moyen Duc ( Asio otm L. )
Effraye (Strix Jlammea L.). . . ,
Chevèclie (Atlietic noctua Scop. )
396s
'5
362
0
971
6
i58
5
io5=
57
16
i5
10
5.7
5.7
5.8
5.9
Héron hleu ( Ardea einerea L. ) .
Bulor (Botaurus slellaris L.). . .
GRANDS ECHASSIERS.
I,5l78'6
1,122 o
i69'=°'3
i3o 0
24'=
24
6.0
5.3
GALLINACES, COLOMBINS.
Coq de bruyère (Telrao urogallus L.).
Tétras lyre ( Lyranis tetrùc L. )
Lagopède {Lagopas albiis Gm. )
Grouse (Lagopus scoticus Lath. )
Palombe ( Columba livia Briss. )
Perdrix rouge {Perdix rubra Briss.).. .
Perdrix grise (Starna einerea Charl.)..
Tourterelle ( Turtus aurilus Ray. )
Caille ( Coturnix communis Bonn. ) . . . .
3,100^
'o
1,260
0
260
2
455
7
476
0
45o
0
357
0
l33
5
90
4
79
63
64
73
5o
5i
34
24 =
i5
1 1
1 1
i4
11
1 1
9
5
3.6
4.9
5.3
5.5
5.1
4.3
4.8
5.3
5.7
PASSEREAUX.
Pic vert ( Gecinus viridis L. )
Coucou ( Cueulus canorus L. )
Huppe ( Uptipa epops L. )
Merle ( Turdus mcrula L. )
Sansonnet ( Stiirnus vulgaris L. )
Grive ( Turdus musicm L. )
Alouette ( Alauda a>~vensis L. )
Pinson (Fringilla cœlebs L. )
Bruant ( Emberiza cilrinella L. )
Fauvette d'hiver {Accentor modularis L. ).
Bergeronnette [Mntacilla alba L. )
Hirondelle (Clielidon urbica L. )
Farlouse ( Anthus pratensis L. )
Mésange charbonnière {Parus major li. ).
1796'
128
91
87
80
7'
39
25
25
21
30 :>
ig o
18 7
18 4
54"
60
48
38
39
35
34
27
26
21
27
28
24
Q'2
11"
10
11
9
7
7
6
6
6
4.8
5.8
4.1
4.1
5.
5,
4.
4,
4,
3,
5.9
4.4
3.9
— 625
ESPECES.
POIDS
ENVER-
LARGEUR
RÉELLE
du
GURE
de l'aile
CORPS.
n ÉF.LIE.
au
milieu.
PASSEREAUX. ( Suite. )
Rouge-gorgo (Erijlhacus rubecula L. )
Ilirondelie de cheminée [HirunJo rustica L.). . . .
liergeronnette boarule {Motacitia siilphiirea Beclist.).
C.liardonneret ( Carduelis clegans Sleph. )
Mésange bleue ( Parus ceeruleus L. )
Slésaiige à longue queue ( Orytcs caudattts L. ). . .
(ii-iiupereau ( Certhia familiarix L. )
Uoilek't (liegulus c7-istatus Gbarl. )
CORVIDES.
CorneiHe mantelée ( Corvtis cornix L. ) .
Corneille noire ( Corrus eorone L. ). . . .
Pie ( Pica ecaudata L. )
Geai ( Garrulus glandarius L. )
RAPPORT
de
L'ENTERGDRE
à la
largeur
de l'aile.
'7^
7
2 2"' 3
5-"' 5
»7
0
29 5
à 7
16
5
2 5 0
5 1
1 3
3
22 2
/i 5
10
1
20 0
5 6
7
3
17 0
/i 0
7
0
19 0
5 0
5
8
i5 5
3 7
SoSs'e
97"' 0
1 (/"' G
397 6
8G 0
17 2
187 6
^>7 9
i3 S
162 0
55 4
i/i 8
3.8
6.2
4.9
/,.9
3.9
3.6
3.8
3.7
4.9
4.1
4.0
Les variations individuelles sont petites pour un même groupe, comme
dans toutes les études que nous avons poursuivies jusqu'ici.
Par contre , il existe des variations importantes suivant les groupes.
Effectuons les movennes de façon à mieux faire ressortir les différences.
POIDS
DU CORPS.
RAPPORT
de
L'ENVERGURE
à la largeur
de l'aile.
Palmipèdes marins 9 1 S^' 7 8.0
Petits échassiers 97^ 5 6.8
Canards 729 li 6.7
Perroquets 97 5 5.8
Rapaces diurnes iaa 0 5.5
Rapaces nocturnes 2 55 7 5.5
Grands échassiers 1,222 0 5.3
Gallinacés, Golombins 5oa 1 5.5
Passereaux « ^-6
Corbeaux 253 6 ^.9
De cette étude il ressort de façon absolue que les Oiseaux d'eau pos-
sèdent tous une aile pointue, plus ou moins longue et toujours étroite.
— 626 —
L'aile en un mot est en forme de faux. Cette forme d'aiie résulte évidem-
ment de l'emploi du vol à voile, les courants d'air ayant réduit la largeur
de l'aile en même temps que la queue.
Par contiT , les Oiseaux terrestres ont une aile beaucoup moins aiguë ,
beaucoup plus arrondie. La forme de l'aile est d'ailleurs variable suivant
que l'Oiseau est bon voilier ou suivant le mode de vol. Ainsi les ailes très
arrondies appartiennent plutôt à des Oiseaux à vol lourd par suite de la
réduction exagérée de la surface alaire. Par contre les bons volaleurs
comme les Rapaces possèdent une aile plus longue et par conséquent plus
pointue.
On remarque ainsi que chaque groupe d'Oiseaux est en effet bien carac-
térisé par une forme d'ailes. Il nous sera facile de le montrer en repro-
duisant les ailes-types de chacun de ces groupes.
Il est impossible de reproduire naturellement des croquis de grandeur
naturelle. Cela n'aurait d'ailleurs qu'un intérêt médiocre par suite de la
différence de taille et de poids des divers Oiseaux. En tout cas, ce procédé
ne permettrait pas en particulier- d'avoir une juste mesure des dimensions
de la surface alaire suivant les groupes.
Poiu" pouvoir comparer les diverses acuités de l'aile et obtenir de plus
des comparaisons aussi profitables que réelles, nous avons réduit toutes
nos projections d'ailes de façon à les ramener aux dimensions qu'aurait
cette aile si l'Oiseau pesait i gramme.
Pour cela il sutTit de multiplier la longueur réelle de l'aile considérée
par la longueur /= y/P d'un Oiseau de i gramme, longueur qui se trouve
être ici i. En divisant ensuite par la longueur / = ^ P, P étant exprimé
en grammes, de l'Oiseau dont on étudie l'aile, on obtient un chiffre
qui donne la longueur qu'aurait cette aile si l'Oiseau ne pesait que
1 gramme.
Il sutîît alors de réduire par la photographie la projection réelle de l'aile
de façon que sa longueur ou, si l'on veut, son envergure devienne égale
au chiffre obtenu par le procédé décrit plus haut.
En réunissant sur une même planche les réductions photographiques
ainsi effectuées avec les différents types d'ailes, c'est-à-dire suivant les
groupes, on réalise un ensemble qui donne une représentation aussi fidèle
que mathématiquement exacte de l'aile chez les Oiseaux. De plus la com-
paraison est rendue plus instructive parce qu'il est tenu compte de la
surface relative de l'aile. L'image que l'on a sous les yeux n'est qu'une
réduction de celle que l'on aurait en examinant une exposition des divers
types d'Oiseaux. Elle permet de saisir sur le vif et la variation de la
surface et la variation de la forme des ailes, sans que le procédé em-
ployé soit critiquable ou soit susceptible d'induire en erreur en quoi que
ce soit.
En ne nous guidant que sur notre impression visuelle, on obtient
— 627 —
le classement suivant si l'on range les ailes selon leur forme plus ou moins
allongée :
Palmipèdes marins.
Petits Échassiers.
Canards.
Perroquets.
Rapaces diurnes.
Papaces nocturnes.
Grands Echassiers.
Gallinacés.
Passereaux.
Corbeaux.
Le classement ci-dessus reproduit identiquement celui auquel nous
sommes arrivés en calculant l'acuité de l'aile, c'est-à-dire en divisant l'en-
vergure par la largeur de l'aile au milieu.
BeCHBRCBES relatives 1 LA LOfiGVEVR DE LA QUEUE CHEZ LES OlSEAUX ,
PAR M. A. Magnan, Docteur es sciences,
Directeur du Laboratoire de Morphologie expérimentale
À l'Ecole des Hautes Etudes.
Les dimensions de la queue chez les Oiseaux présentent un gros intérêt
à être précisées. La queue a chez ces animaux une importance considérable
et son rôle est certainement multiple.
Elle sert évidemment de gouvernail pendant le vol ; c'est pour cette rai-
son que le nom de rectrtces a été donné à ses grandes pennes. C'est en
même temps un appareil d'équilibrage pendant l'avancée dans les airs et
un appareil de freinage à l'atterrissage.
Chez certaines espèces comme les Bergeronnettes , elle sert en plus de
balancier pendant le saut à terre.
De l'étude approfondie de la queue peut-être sera-t-il possible de retirer
des enseignements utiles pour l'aéronautique.
Les rectrices chez l'Oiseau sont Oxées à la dernière vertèbre caudale.
Elles peuvent être mues isolément ou étalées en éventail. Elles peuvent en
outre s'élever ou s'abaisser toutes ensemble.
Nous avons mesuré la longueur de la queue depuis son insertion cau-
dale jusqu'à son extrémité libre chez 200 Oiseaux répartis en 76 espèces.
Nous nous sommes naturellement adressé , comme l'indique la liste sui-
vante, à des espèces bons volaleurs et présentant des modes de vol variés.
La longueur de la queue est la même, que cet organe soit étalé ou
ramassé. Nous l'avons mesurée en centimètres et nous avons rapporté la
longueur ainsi trouvée à la longueur du corps calculée par la formule
/ = (/ P" , P étant exprimé en grammes.
— 628 —
Voici les chiffres que nous avons obtenus suivant les différentes espèces ;
ESPECES.
POIDS
CORVIDES.
Corneille mautelée (Corvus eornix L.)
Corneille noire (Corvus corone L. )....
Pie [Pica ecaudala L. )
Geai [Garruhts glandarius L.)
BAPACES DIURNES
Buse {Buleo vulgaris Leacli. )
Aigle à queue barrée (Misaelus fasciatus Vieill. ) . . . .
Faucon ( Falco communis Gm. )
Épervier (Accipiter nisus L. )
Émerillon (Hypotriarehis œsalon Briss.)
llarpaye ( Circus œruffinosus L. )
Crécerelle ( Tinnunculus alaudarim Gm.)
PASSEREADX.
Pic vert ( Genicus viridis L. )
Coucou ( Cucalus canorus L. )
Huppe ( Upupa epops L. )
Merle ( Tardas merala L. )
Sansonnet [Starnas vulgaris L. )
Grive ( Tardas maskus L. )
■ Alouette ( Alaitda arvensis L. )
Pinson ( Fringitla cœlebs L. )
Bruant (Emberka cilrinella L. )
Fauvette d'hiver [Accentor modularis L. )
Bergeronnette (Motacilla alba L.)
Hirondelle ( Chelidon urbiea L. )
Farlouse ( Anthus pratensis L. )
Mésange charbonnière ( Parus major L. )
Rouge-gorge (Erythacus rubecula L. )
Hirondelle de cheminée [Ilirundo rustica L.)
Bergeronnette boarule {Motaeilla sulpharea Bechst. )..
Chardonneret ( Carduelis elegans Steph. )
Mésange bleue ( Parus eœraleus L. )
Mésange à longue queue (Orytes eaadalus L.)
Grimpereau ( Cerlhia famittaris L. )
Roitelet ( Regalus cristatus Charl. )
5o8s' 6
397 6
187 6
163 o
8795' 3
835 o
58i 0
aSi o
aig o
aaS o
186 5
1795' 0
ia8 0
9»
87
80
71
39
a5
a5
31
20
19
i8
18
»7
•7
16
1 2
10 1
7 3
7 0
5 8
RAPACES NOCTDRNES.
Hulotte (Syrn'tam aluco L. ) . . . .
Moyen Duc (Asio olus L.)
Effraye [Slrix flammea L.)
Chevêche {Athene noctaa Scop.).
396e'
263
971
i58
LONGUEUR
RÉELLE
de la queue.
17'"" à
i5 7
33 0
i5 o
22'
21
27
19
«9
20
16
I r
18
I I
10
7
8
6
6
7
5
9
5
5
5
10
/i
5
7
6
3
17"
16
0
o
13 7
7 «
RAPPORT
de
LA LONGUEUR
de la queue
h la longueur
du corps
i = Vp-
2. 1
3 . 1
/|.0
9.7
2 .3
9.3
3.9
3.0
3.0
3.3
3-9
1-9
3.5
9.4
3 . 9
1.8
1-9
1.8
9 . 9
2. 4
"•9
3.3
a .0
2 . 1
a. 1
3. 1
2./.
/i.o
'•9
9.5
3.9
3.1
2 . 2
2.i
2.4
1.4
— 629
ESPÈCES.
POIDS
PALMIPÈDES MARINS.
Fou ( Sula bassana Briss. )
Cormoran ( Phalacrocorax carbo L. )
Goéland manteau noir ( Larus marinus L. )
Goéland manteau bleu (Larus argetitatus Brunn.)...
Goéland pieds bleus ( Larm eanus L. )
Goéland rieur ( Larus gelastes L. )
Mouette ( Larus ridibundus L. )
Sterne {Sterna hirundo L. )
3,0966' o
a, 445 o
895
374
367
aa3
i36
LONGCEDR
REELLE
le la queue.
23-
'9
i3
i5
i3
la
10
13
RAPPORT
de
LA LONGUEUR
de la queue
à la longueur
du corps
1.6
1.4
1.4
1.6
1.8
»-9
'•7
3.4
Perruche de Madagascar
PERROQUETS.
378'^ u
GALLINACES, COLOMBINS.
Coq de bruyère {Tetrao urogallus L. ).
Tétras lyre (Lyrurus tetrix L. )
Lagopède ( Lagopus albus Gm. )
Grouse [Lagopus scolkas Lath.)
Palombe ( Columba livia Briss. )
Perdrix rouge ( Perdix rubra Briss. ) . .
Perdrix grise (Starna cinerea Char!.).
Tourterelle ( Turtus auritits Ray. ) . . . .
Caille { Coturnhe communis Bonn. ) . . . .
3,100B'
0
a4«>n 0
i,a6o
0
ao 0
a6o
a
la 0
455
7
11 5
476
0
16 0
45o
0
10 0
357
0
8 6
t3a
5
1 1 0
90
4
3 7
Héron bleu {Ardea cinerea L.).
Butor {Boiaurus stellaris L.). .
GRANDS ÉCHASSIER8.
I,5l7'5' 6
1,133 O
PETITS ECHASSIERS.
Courlis ( Numenius arcuaius Briss. )
Outarde ( Otis tetrax L. )
Huîtrier-pie ( Heematopus oslralegus L. )
Chevalier gris ( Totanus fuscus L. )
Vanneau ( Vanellus eapella Schaeff. )
Pluvier ( Charadrius pluvtalis L. )
Barge rousse ( Limosa Baueri Naum. )
Gambette ( Totanus calidris L. )
Guignard ( Morinellus sihiricus Lep. )
Bécassine [Galtinago major Gni. )
Cul blanc ( Totanus oehropus L. )
Gravelot ( Charadrius htaticula L. )
Chevalier stagnatile ( Totanus stagnatilis Bechst.
17'°' 6
i3
7376'
6
j,cm
3
1 .3
634
8
10
3
1 . 1
544
0
10
8
1 . a
363
0
7
5
1 . 1
2o3
0
10
0
»-7
•99
p
7
6
1 .3
181
0
8
0
1.4
110
0
6
0
1 .3
io5
a
6
7
1.4
97
3
6
1
1.3
84
6
6
0
1.4
56
0
5
7
1.5
h
0
4
5
1 .1
1.6
«•9
1.4
1.4
«•9
1.3
1 . 1
â.o
0.8
Muséum.
XIX.
4i
— 630 —
ESPECES.
POIDS
LONGUE0R
REELLE
de la queue.
RAPPORT
de
LA LONGUEDR
de la queue
il la longueur
du corps
CANARDS, OIES.
Macreuse ( Œdemm fusea L. )
Oie bernache (Bemicla brenta Briss.).. . .
Canard sauvage {Anas bosehas L. )
Siflleur {Mareca penehpe L. )
Pilet ( Dafla acata L. )
Souchet (Spatula chjpeata Briss. )
Fuligule nyroca {Fuligula nyroea Guld.)
Sarrelie d'Liver (Querquedula ereeca L. ).
1,5785' 0
1,1 5o 0
976 6
825 0
726 o
5^7 o
5l2 o
307 7
11"
11
9
7
8
9
6
0.0
1 .0
0.9
0.7
0.9
1 . 1
0.8
1 . 1
Nous voyons ici encore que les individus d'un même groupe ont des
iongueurs de queue très voisines; cependant il convient de ftiire remar-
quer que certaines espèces possèdent des plumes caudales excessivement
développées, comme la Mélange à longue queue {Orijtes caudalus L.). La
raison nous en échappe d'ailleurs.
Par contre la longueur de la queue est très variable suivant les groupes ,
comme le montre le tableau suivant :
BAPPOKT
de
LA LONGDEDR
POIDS de la queue
h la longueur
DU CORPS. , 3°/-
SÉRIE A. - ' =yp-
Corvidés 253^'6 a. 9
Rapaces diurnes 629 0 a. 6
Passereaux 87 9 2 . «
Rapaces nocturnes 255 7 1.9
Perroquets 27 5 1.6
Gallinacés, Colombins 5o2 1 t. 6
Grands échassiers ii^i9 o i.5
Série B.
Palmipèdes marins 5 1 3^' 7 1 . 5
Petits échassiers 27^ 5 1.9
Canards 729 4 0.9
On voit de suite par l'examen de ce tableau qu'il existe deux séries
d'Oiseaux très distinctes :
1° La série A, formée pai- les Oiseaux terrestres, chez lesquels la Ion-
— 631 —
gueur de la queue est, quoique variable, toujours assez grande. Il semble
de plus que les groupes qui possèdent une grande envergure aient en
même temps une grande longueur de queue ;
2° La série B constiluëe par les Oiseaux habitues à voler dans les ré-
gions aquatiques et qui ont souvent à supporter les grands courants d'air.
Chez ces espèces, la queue est très réduite.
Il y a là évidemment un point intéressant à mettre en relief et qui peut
avoir sa valeur dans la construction des hydro-aéroplanes. Il semble, en
effet, que chez ces Oiseaux la queue ne joue plus ni le rôle de gouvernail
ni surtout celui de balancier et que les rectrices se soient atrophiées jusqu'à
presque disparaître.
En tout cas le fait est caractéristique. Il nous met sans aucun doute sur
la voie de recherches expérimentales concernant les courants aériens dont
l'action semble être la cause de la grande réduction des l'émiges que nous
venons de signaler.
kl
LISTE
DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ASSOCIE"'.
S. A. S. le Prince Albert I" de Monaco 16 mars 1911
CORRESPONDANTS.
D'' Brazil (Vital), Directeur de l'Institut de Sérothérapie anti-
venimeuse de Battantan, près Sâo Paulo (Brésil) iG janv. 1913
Carle, Glief du Service de la Colonisation à Tananarive (Mada-
gascar) 16 janv. 1913
D"^ Marmottan (Henri), Ancien Député, Naturaliste et Donateur. 20 févr. 1^13
Gallois (Edme), Interprète à la Légation de France au Japon,
Donateur de collections entomologiques 20 févr. 1913
Vaterlot, Donateur d'animaux et de collections du Dahomey. . . 17 avril 1913
Girard, Sergent-télégraphiste à Gao (Soudan français), Donateur
d'animaux vivants rares pour la Ménagerie 19 juill. 1913
LioNET, Orchidophile et Donateur , 22 nov. 1913
MEMRRES ASSOCIÉS DÉCÉDÉS EN 1913.
FiNET (Achille), Donateur 3o janv. 1913
PiERPONT Morgan, Donateur avril 1913
MEMBRE CORRESPONDANT DÉCÉDÉ EN 1913.
Henry (L.), Ancien Jardinier en chef du Muséum, Professeur à
l'École d'Hortiedtui-e de Versailles 12 janv. 1913
(') Titre créé par l'Assemblée des Professeurs dans sa séance du 1" décembre
1910 et destiné à être donné comme remerciement de services importants rendus
au Muséum ; le nombre de ces Associés ne dépassera pas vingt.
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1913.
CONFÉRENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE
FAITES À 3 HEURES DU SOIR
DANS
LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM.
6 avril .... Croisière du Pourquoi-Pas ? en i g i i2 (Hé- MM.
brides , Féroé , Jan Mayen el Islande) . le D' J. Charcot.
1 3 avril .... La Survie des Cellules et des Organes . René Legendrb.
3 0 avril. ... La Sardine Louis Rodle.
37 avril. . . . Méléorologie solaire Perot.
h mai Les dernières découvertes préhistoriques
en Dordogne ( rHomme primitif, son
industrie, son art) le D"' Capitan.
18 mai L'Afrique équatoriale française. — Le
pays et les populations le D' Poutrin.
9 5 mai La défense des Fleurs contre les Insectes. Kûnckel d'Herculais.
Ces Conférences ont été accompagnées de projections.
TABLE DES MATIERES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉES.
Pages.
Alluadd (Ch.). Voyageur-naturaliste. Attribution sur le fonds des Voya-
geurs-naturalistes du Muséum d'une somme de 1,000 francs 187
Amé-Leroy. Représentant de M. Léon Bourgeois, président de la Société
des Amis du Muséum , à TAsscmblée générale 3 1 4
Anthony (D' R.) et le prince Ernest d'Arenberg. Contribution à l'Étude du
régime alimentaire des Oiseaux de l'Archipel des Féroé 178
— Délégation comme représentant du Muséum au XllI' Congrès interna-
tional de Médecine 3ii
Arenberg (Prince Ernest d') et Anthony (D' R.). Contribution à l'Etude
du régime alimentaire des Oiseaux de l'Archipel des Féroé 178
Aubert (Abbé), Missionnaire. Attribution sur le fonds des Voyageurs-natu-
ralistes du Muséum d'une somme de 1,000 francs 187
AuFFRAY, Brigadier des Gardiens de Galerie. Promotion de la 7' à la 6° classe. 1
Balancard, Garçon de Laboratoire. Promotion de la 6" à la 5° classe a
Bavay (A.). Note au sujet des Peclen de la plage de Bahia récoltés par
M. Serre , Consul de France 20
— Sables de la Réunion (Saint-Pierre, Saint-Gilles, l'Ermitage, etc.),
récoltés par M°" Le Rat. — Description d'une Marginelle nouvelle.
[Fig.] 39G
— Sables coquilliers recueillis par M. P. Serre, à Bahia (Brésil). Margi-
nella nouvelle [Figs.] 358
— Sables de Bahia récoltés par M. P. Serre. Marginella nov. sp. PI. XX. /i8i
— Description d'une Hélix nouvelle du Sud de la Chine. PI. XXI 608
Becquerel (Jean), Professeur. Délégation pour représenter le Muséum au
Congrès international de zoologie à Monaco 57
Bénard (G.). Observation nouvelle sur le Scarabeeus sacer L. : un acte ré-
fléchi. PI. VI ". 233
— Le Pacinipns Candidœ Pel.(Col. Scarab). Attitudes singulières des mâles.
PI. IX • 275
— L'i/ci's fiacarozzo Schr.K. (Col. Ton). Observation sur ses mœurs. PI. \. ^76
— 636 —
Behagnon. Nomination de Sous-Chef des Serres /ion
Benoist (R.). Contribution à la Flore de la Guyane française, 1
et II ilxSelihç)
Bérard , Commis. Promotion de la 7° à la 6' classe 1
— Gratification donnée par la Société des Amis du Muséum SsS
Berland (L). Description de deux espèces nouvelles d'Arachnides africaines
du genre Phoroncidia Westw. [Araneœ Theridiidœ) n5
— Nomination de Préparateur de la Chaire d'Entomologie hoa
— Utilisation pour la capture des Mouches des nids de l'Araignée mexi-
caine : Cœmthele gregalis E. Simon. PI. XVll et XVIII hZa
Bideault, Dessinateur. Nomination d'Officier de l'Instruction publique ... 3
Blancard, Gardien de la Ménagerie. Promotion de la 6° à la 5° classe... . 2
Bois (Désiré), Assistant au Muséum, Nomination d'Officier de l'Ordre de la
Couronne d'Italie 3
Bonaparte (Prince Roland). Fougères d'Afrique de l'Herbier du Muséum.
Détermination 383
Bondabel (A.) et Didier (D' R.). Étude d'une Collection d'Oiseaux du
Dahomey 33a
Bonhomme. Gardien de la Ménagerie. Promotion de la 6* à la 5' classe .... 9
Bonet (D' G.), Administrateur des Colonies, Inspecteur de l'hygiène en
Afrique Occidentale française. Collection de Poissons recueillie dans
le Moyen Niger. Liste dressée par M. J. Pellegrin 270
Bonnet (D"^ Edmond). Assistant de la Chairede Botanique (Phanérogamie).
Admission à la retraite , sur sa demande 3 1 3
Bodle , Professeur. Délégation pour représenter le Muséum au Congrès in-
ternational de zoologie à Monaco 67
BoDLEAu, Gardien de Galerie. Gratification donnée par la Société des Amis
du Muséum SaS
BouLLET (Eug.). Description d'une Amauris nouvelle. (Lep. Danaidœ).
PI. VI bis 343
BouRÉE, Lieutenant de vaisseau. Conférence avec projections faite au Grand
Amphithéâtre du Muséum à l'Assemblée générale de la Société des
Amis du Muséum ( Résumé) 325
BouRY (De). Attribution sur le fonds des Voyageurs-naturalistes du Muséum
d'une somme de /ioo francs 3i4
Bouvier. Délégation pour représenter le Muséum au Congrès international
de Zoologie à Monaco 57
BonviER (E.-L.). Les variations d'une Crevette d'eau douce delà famille des
Atyidées, Atyfephyra Desmaresti Millet [Fig. ] 65
— Membre de l'Institut, Professeur au Muséum, Administrateur de l'In-
stitut Pasteur. Nomination d'Officier de la Légion d'honneur (Pro-
motion Pasteur) 5/19
Brazil (D"' Vital), directeur de l'Institut de Sérothérapie anti-venimeuse
de Battantan, près Sào Paulo (Brésil). Nomination de correspondant
du Muséum a
Brébion (Ant.). Utilisation des Insectes en Indochine. Préjugés et moyens
de défense contre quelques-uns d'entre eux 977
Boysson (R. du). Sur deux Vespidcs de Java 436
— 637 —
Caille , Jardinier en Chef du Jardin Botanique de Dalahala (Guinée française).
Attribution d'une somme de Hoo francs sur le fonds des Voyageurs-
naturalistes 187
— Nouveau congé accordé 17°
Cardot, Docteur es Sciences. Nomination de Stagiaire du Muséum 4io
Garle, Chef du Service de la Colonisation à Tananarive (Madagascar).
Nomination de Correspondant du Muséum a
Carle-Weissen (M"° Max). Note sur les Ossements d'un Archœolemur ci sur
les caractères du volcan Jatsifratra oij il a été trouvé iao
Cassaing. Nomination de Préparateur suppléant de la Chaire d'Anatomie
comparée 2
Caudal, Garçon de Laboratoire. Promotion de la 7' à la 6° classe 2
CAVALEniE (R. P.). Envoi de Mammifères du Sud-Ouest do la Chine. Liste
dressée par MM. E. Trouessart et Max Kolimann A16
Chaffanjon (Jean), Voyageur-naturaliste. Notice nécrologique par M. H.
Lecomte ^ 1 1
Chevalier (Aug. ). Le Jardin botanique d'Eala (Congo belge) 260
Chopard (L.). Note sur l'introduction en France dn Diastrammena unicolor
Orth. Phasgonuridm ^33
Coquil , Gardien de Galerie. Promotion de la 6° à la .5° classe 1
CosTANTiN (J.) et Poisson (H.). Note sur quelques Orchidées intéressantes
des serres du Muséum 298 et .")3o
— Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de deux fascicules de
son ouvrage sur les Orchidées ^ 1 5
CosTANTiN (G.). Note sur quelques Orchidées intéressantes des serres du
Muséum 5''0
Cottereau, Gardien de Galerie. Promotion de la k' à la 3' classe 1
CouTAUD (Albert). Les Jardins botaniques et zoologiques, les Musées d'His-
toire naturelle de Buenos-Ayres et de la Plata 1 5o
— Le Jardin zoologique de Montevideo i65
Dangct (Paul). Étude critique des Taccacées de Madagascar ^191
— Plantes récoltées dans l'Asie centrale par M. J. Chaffanjon. Liste
dressée Agi et 6o5
Dantan, Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée. Prorogation de
congé ' ^
Dedoyat, Préparateur. Promotion de la 2' à la 1" classe >
Defeux, Brigadier de la Ménagerie. Gratification donnée par la Société des
Amis du Muséum '^^•'
Dehorne (M"'), Licencié es sciences. Nomination de Boursièrede Doctorat, hio
Delphy, Licencié es sciences. Nomination de Boursier de Doctorat Aïo
Derôme, Jardinier. Gratification donnée par la Société des Amis du Mu-
seum "^""^
Despax (R.). Sur une collection de Reptiles et de Batraciens rassemblés
par le D' Legendre dans les Marches thibétaines i79
— Sur une larve de Megulobatrachus Tsch. de provenance chinoise i83
— Démission ^**^
— 638 —
Didier (Pr.) et Menegaux (A.). Étude d'une collection d'Oiseaux montés
et en peau faite par M. et M"^ Paul Gomby au Yunnan 029
Didier (R.) et Bondarel (A.). Étude d'une collection d'Oiseaux du Dahomey
faite par M. Waterlot 882
DiGUET (Léon), Voyageur-naturaliste. Attribution sur le fond des Voyageurs-
naturalistes du Muséum d'une somme de 3, 000 francs 187
DoHREN, Gardien de la Ménagerie. Promotion de la 5' à la /a' classe a
DoLLFus, Licencié es sciences. Nomination de Boursier de Doctorat.... 4io
DoPANLOup, Gardien de Galerie. Gratificalion donnée par la Société des
Amis du Muséum 325
Dcponr, Docteur de l'Université de Paris, Correspondant du Muséum, Chef
du Laboratoire au Service des Mines de i'Indo-Chine. Présentation
et don à la Bibliothèque du Muséum de ses Etudes minéralogiques
sur rindo-Chine française 4i 5
Eberhardt, Inspecteur d'Agriculture. Précepteur de S. M. le Roi d'Annam.
Allocation sur le fonds des Voyageurs-naturaliste du Muséum" d'une
somme de 1,000 francs 187
EscAFFRE, Gardien de la Ménagerie. Gratiûcation donnée par la Société des
Amis du Muséum 82 5
Eyre, Commis de la Ménagerie. Promotion de la G' à la 5* classe 1
— Gratification par la Société des Amis du Muséum 825
Fauvel (P.). Campagne du Pourquoi-Pas? (Islande et Jan Mayen 1912).
Annélides Polychètes [ Fig. ] 80
FiNET (Achille), Donateur. Décès. Allocution et discours de M. Edmond
Perrier, Allocution de M. H. Lecomte prononcée à ses obsèques . . 59-64
Fischer (H.) et Dactzenberg. Sur quelques types de Garidés de Lamarck.. /i8A
Gain (Louis). Nomination de Préparateur de la Chaire d'Anatomie com-
parée iog
— Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur 5^9
Gallois (Edme), Interprète à la Légation de France au Japon. Nomination
de Correspondant du Muséum 07
— Névroptères du Japon. Étude par le R. P. Longin Navas i4i
Georges, Gardien de Galerie. Gratification donnée par la Société des Amis
du Muséum 325
Germain (L.), Docteur es sciences. Délégation dans les fonctions de Pré-
parateur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et
Zoophytes) 3
— Croisière du Pourquoi - Pas ? sur les côtes de l'Islande et à l'ile Jan
Mayen (1912). Chétognathes [Fig. et PI. II.] io5
— Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale :
— XXXVI. Unie {Nodularia) Jeanneli Germ. nov. sp 235
— XXXVIl. Gastéropodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D"" Pou-
trin (1908). [Figs.] 282
— XXXVIII. Pélécypodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D"^ Pou-
trin (1906). PI. XI et XII 290
— 639 —
Germain (L.), Docteur es sciences. Contributions à la Faune malacologique
de i'Afrique équatoriaie :
— XXXIX. Un nouveau groupe (ÏHelicidœ de l'Est africain Sig
— XL. Mollusques de i'Afri([ue équatoriaie communiqués par M. le colonel
Lucien Fourneau. [Fig.] .353
— Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage inti-
tulé : Mollusques de la France et des régions voisines. T. 11 266
— Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure (5' noie) .... Ii6q
— Contribution à la Faime malacologique de Madagascar : Notes I et II.
[Figs. et PLXIX] /175 et /177
Girard (Louis), Sergent-télégraphiste. Lettre adressée de Gao (Haul-Sé-
négal-Niger) : La Protection des Girafes 170
— Nomination de Correspondant du Muséum a lit
GiRONConRT (D.). La mission de Gironcourt dans la Nigeria et le Cameroun :
Itinéraire aux projections qGO
GouNELLE (E.). Chasses de M. E. R. Wagner, Correspondant du Muséum,
dans les provinces du Nord de la République Argentine. — Céram-
bycides nouveaux. [PI. V el figs.] 19."?
Gravier (Charles). Seconde expédition antarctique française (1908-1910).
Alcyonaires (1" et 2° Notes préliminaires) A5i et 589
— Sur les Alcyonaires de la tribu des Mopseinœ A 56
— Sur un type d'Alcyonaire des Collections du Muséum d'Histoire naturelle
de Paris : Tliuuarella antarctica h&o
Grouvelle (A.), Correspondant du Muséum. Note sur les Ecnomœus (Col.
Nitidulidœ) 565
— Mission Tiiho (Niger-Tchad). Col. Clavicornes 569
Gruvel (A.), Directeur de Laboratoire à l'Ecole des Hautes-Études. Allo-
cation sur le fonds des Voyageurs-naturalistes du Muséum d'une
somme de 9,000 francs, 187
Goérin, Préparateur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et
Zoophytes). Prorogation de congé a
GuiGNARD, Préparateur. Promotion de la li° à la 3* classe 1
GniLLACMiN (A.). Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. :
— XV.l. Plantes de l'Herbier dendrologique de l'Exposition de 1889. . . . 876
— XVII. Plantes recueillies par M. et M""" Le Rat de 1900 à 1910 879
— XIX. Plantes de collecteurs divers 5o9
— XX. Plantes recueillies par M. Franc Sig
Hariot (P.). Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour
la Flore française 'iA et 2^8
— Quelques Cryptogames du Sahara et des régions voisines 1 13
Hasenfratz (V.), Préparateur de la Chaire de Chimie. Présentation et don
à la Bibliothèque du Muséum de sa thèse de Docteur es sciences. . . 04
Helmcs, Gardien de la Ménagerie. Promotion de la 5' à la /i' classe 2
Henry (A.) et Raiu,et (A.). Observations sur les Nématodes parasites du
genre Aspidodera Raill. et Henry, 1912 98
Henry (L.), Ancien Jardinier en chef du Muséum, Professeur à l'Ecole
d'Horticulture de Versailles, Correspondant du Muséum. Décès. ... 1G9
254
— 6A0 —
Hkrvé, Concierge. Promotion de la 5' à la /i' classe a
Hua, Secrétaire de la Société des Amis du Muséum. Rapport iu à l'Assem-
blée générale. (Résumé) 32^
HuMBERT, Boursier du Muséum. La Mission Viguier à Madagascar : Itiné-
raire avec projections des plantes caractéristiques des régions par-
courues 200
Jacob (M°"), veuve d'un Jardinier. Gratification donnée par la Société des
Amis du Muséum 325
Jamay, Gardien de la Ménagerie. Promotion de la 5° à la Ix^ classe 2
JoDOT (Paul). Quelques remarques sur Inoceramus involulus Sow. du Crétacé
supérieur
JouBiN, Professeur au Muséum. Donation au nom de M. de Valicourt de
la reproduction du portrait de M"" de Lamarck, mère de J.-B.-P.-A.
Monet de Lamarck. Notice à ce sujet 58
— Constitution d'un Comité pour perpétuer la mémoire de Lamarck , en
vue d'ériger un monument à Bazentin (Somme) son pays natal.. . . 69
Kerremans (Ch.). Note sur divers Buprestides des Collections du Muséum
d'Histoire naturelle de Paris ^7^
— Collections recueillies par M. E.-R. Wagner dans la République Argen-
tine. Coléoptères Buprestides 58o
Koehler(R.). Échinodermes recueillis par le Pourquoi-Pas? dans les mers
arctiques, en 191a (Astéries, Ophiures, Echinides) 3i
Kollmann (Max), Préparateur de la Chaire de Zoologie (Mammifères et
Oiseaux). Promotion de la 6' à la 5' classe 1
— Note sur les Mammifères rapportés de l'Afrique orientale par MM. Ai-
luaud et Jeannel 1 38
— et Trouessart (E.). Liste raisonnée des Mammifères du Sud-Ouest de
la Cliine envoyés par le Père Cavalerie 4i6
KûNCKEL d'Herculais. Collcctions recueillies par M. Ch. Alluaud dans l'A-
frique orientale anglaise et dans l'Afrique orientale allemande : au
Kilimandjaro (igoS-igoi) : Coléoptères Cétoniines 889
Lagroox , Gardien de la Ménagerie. Pi omotion de la 6° à la 5° classe 2
Lamarck (J.-B.-P.-A. Monet de). Don par M. de Valicourt du portrait de
M"" de Lamarck, mère du grand Naturaliste 58
— Notice sur M°" de Lamarck, née de Fontaines et sa famille. En note.. 58
— Constitution d'un Comité pour perpétuer la mémoire du Naturaliste,
en érigeant un monument à Bazentin (Somme), son pays natal. ... 59
Lamberton, Professeur à Tananarive. Description d'un nouvel Uroplate de
Madagascar (Reptiles sauriens), Uroplatus Schneideri. [Fig.] 558
Lamt (Éd.). Notes sur quelques Coquilles du genre Crassatella déterminées
par Lamarck 99
— Note sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Lutraria. . . 343
— Note sur le Cyclas australis Lamarck 466
— Mollusques testacés et Brachiopodes de la croisière (191 3) du Pour-
quoi-Pas? dans l'Atlantique et dans les mers boréales 598
— G/il —
Lapicque, Professeur de Physiologie comparée. Délégation pour représenter
le Muséum au IX' Congrès international de Zoologie 67
— Excitation électrique de la Vorticelle aSg
— Délégation pour représenter le Muséum au XIII' Congrès international
de Médecine 3 1 A
Laveran (D"^ a.), Membre de l'Institut cl Phisalix (M""). Sur une Hémo-
grégarine nouvelle, parasite de Lachrsis alternatus. [Figs.] 3oo
Le Bissonnais (M"'). Don d'une Collection d'aquarelles représentant des
Champignons, exécutées par son mari le Chef de bataillon Le Bis-
sonnais 965
Lecomte (IL). Professeur delà Chaire de Botanique (Phanérogamie) :
— Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum d'un fascicule de la
Flore générale de Vlndo-Chine 266
— Allocution prononcée aux obsèques de M. Achille Finet 6a
— Jean Chaffanjon, Voyageur-naturaliste (iSSi-igiS) h\\
Le Danois (Ed.). Note sur trois nouvelles Méduses. Liste des Cœlentérés du
Plankton recueillis à bord du Pourquoi-Pas ? dans sa croisière dans
les mers du Nord 110
— Collections rapportées au Muséum d'Histoire naturelle par la Mission
arctique française (1908), commandée par M. Ch. Besnard. Liste des
Poissons U ^ y
— Croisière scientifique du Pourquoi-Pas? (191 2-1918). Liste des Pois-
sons ^28
— Croisière scientifique du Pourquoi-Pas ? (1918). Cœlentérés du
Plankton ^87
Legendre, Préparateur. Promotion de la 6' à la 5' classe. Classe 1
Legendre (D"^), Médecin principal de a" classe des troupes coloniales. Attri-
bution sur le fonds des Voyageurs-naturalistes du Muséum, d'une
somme de 3, 000 irancs 1 ^7
— Collection de Reptiles et de Batraciens rassemblés dans les Marches
thibétarnes. Étude par M. R. Despax i79
Lenoir (Maurice) , Licencié es sciences. Nomination de Boursier du Muséum, h 1 o
LÉPiNE (G.). Virages trichromes 533
Le Rat (M""), Correspondante du Muséum. Nomination d'OlTicier d'Aca-
démie ^
Lesnb (Pierre). Note sur les Coléoptères Térédiles. — 11. Les Dolicho-
bostrychus et Parabostrychus indo-malais. [Fig.] 190
— Note sur les Coléoptères Térédiles. — 12. Nouvelles données sur les
Psoa de Californie. [ Figs.] 271
— Note sur les Coléoptères Térédiles. — 13. Les Tristariens du genre
Lycloderma. [Figs. ] '"^
LioNET, Orchidophile , donateur. Nomination de Correspondant du Mu-
séum • • 5^9
LoNGiN Navas (B. P.). Névroptèresdu Japon recueillis par M. Edrae Gallois. Ixhi
Magnan (A.). Relation chez les Oiseaux entre le poids de leurs muscles
pectoraux et leur manière de voler '■o
— Rapport de la surface alaire avec le poids du corps chez les Oiseaux. . 45
— 6/i2 —
Magnan (A.) et Sellet (Gli.). Recherches sur le poids et la taille des fœtus
à terme ^^
— Variations de la surface alaire chez les Oiseaux 119
— Les muscles releveurs de l'aile chez les Oiseaux laS
et Sellet (Ch.). Recherches sur la croissance des enfants pendant leur
première année de vie 129
— L'acuité de l'aile chez les Oiseaux 622
— Recherches relatives à la longueur de la queue chez les Oiseaux 627
Magnier-Seracd, Maître de Phare à Tamara (lie de Los). Attribution sur
les fonds des Voyageurs-naturalistes du Muséum d'une somme de
5oo francs 3i a
M AN (J.-G. de). Sur une nouvelle observation de Crabes habitant les co-
quilles vides des Balanes 9
— Note sur l'identité de la Menippe Ortmannt de Man avec la Menippe
convexa Rathbun 1 9
Mangin (L.), Membre de l'Institut, Professeur au Muséum. Nomination de
Commandeur de la Légion d'honneur ô'ig
Manguy, Gardien de Galerie. Gratification donnée par la Société des Amis
du Muséum SaS
Maquenne (L.), Professeur au Muséum. Notice sur la vie et les travaux
scientifiques d'Auguste Verneuil (i85G-i 918), Professeur au Conser-
vatoire des Arts et Métiers , ancien Préparateur de Chimie au Mu-
séum 55o
^Iabmottan (D' Henri), Donateur. Nomination de Correspondant du Mu-
séum 57
Menegaux (A.). Description de deux nouveaux Paradisiers {Parasidea Dui-
venbodei et P. raggiana Sororia) des Collections du Muséum. PI. IV. i/i5
— Sur une nouvelle forme (ïAmmodromus de la Colombie et de l'Equateur. 167
— et Didier (R.). Étude d'une collection d'Oiseaux montés et en peau
faite par M. et M"°° Paul Comby au Yunnan 829
— Délégation pour représenter le Muséum à l'Exposition internationale
d'Ornithologie de Liège 170
Meunier (Stanislas), Professeur de Géologie au Muséum. Nomination d'As-
spsseur du Directeur du Muséum 3
— Sur un échantillon (ï Inocerarmis provenant de la craie blanche du Pas-
de-Calais et sur la série des phénomènes géologiques dont il a con-
servé les traces 267
Meurgey, Gardien de Galerie. Promotion de la 5° à la li' classe t
Miquel, Commis de l'Administration. Promotion de la 5° à la 4° classe. . . 1
Mirande, Licencié es sciences. Ingénieur agi-onome. Nomination de Sta-
giaire près le Muséum ^10
Monaco (S. A. le Prince de), Membre de l'Institut. Nomination d'Associé
du Muséum 633
— Présidence du IX' Congrès de Zoologie 67
— Présidence de l'Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum. 3 1 4
Neuville (H.), Préparateur de la Chaire d'AnatomIe comparée. La muscu
lature pylorique des Ursidés. PL VIII 266
— 6/i3 —
Neuville (H.) et Sedrat (L.-G.). Sur le Toxascaris Conina [Figs.] 16
NiCLOux (D"" Maurice), Assistant de la Chaire de Physiologie. Promotion
de la 6° à la 5" classe 1
— Dosage de Tacide forraique , de Taldéhyde forraique , de l'alcool méthy-
Hque , lorsque ces trois corps sont en quantités très petites dans une
même solution 891
— Sur l'alcool mélhylicjue contenu dans les feuilles 896
Obalski (M"' V"). Attribution sur le fonds des Voyageurs-naturalistes du
Muséum d'une somme de 5oo francs 1 ^7
Obué, Licencié es sriences. Nomination de Boursier du Muséum '110
Olivier (Ernest), Correspondant du Muséum. Collections recueillies par
M. E.-R. Wagner dans la Républicpie Argentine. Coléoptères lampy-
rides •''>73
Ollivier, Professeur d'École normale. Nomination de stagiaire près le
Muséum 'î • o
Page, Chef de carré. Promotion de la 2° à la T" classe 9
Pallary (Paul). Description de quelques Mollusques terrestres nouveaux du
Sud du Maroc 36o
Paver (J. dk). Explorateur. Attribution sur les fonds des Voyageurs-natu-
ralistes du Muséum d'une somme de 3, 000 francs 187
Pellegrin (François) , Docteur es sciences. Délégation de Préparateur de la
Chaire de Botanique (Organographie et Physiologie végétale) a
— Les Collections botaniques rapportées par G. Debeaux de l'Afrique occi-
dentale française 286 et oaa
Pellegrin (Jacques), Assistant de la Chaire d'Herpétologie et Ichtyologie.
Sur une collection de Poissons du Moyen-Niger, recueillie par le
D^ G. Bouet 270
Pelourde, Préparateur. Promotion de la 6" à la 5' classe 1
Perrier (Edmond), Membre de l'Institut, Directeur du Muséum. La Vie
du Muséum. Discours prononcé à l'Assemblée générale de la Société
des Amis du Muséum , le 5 juin 1918 8i5
Perrier de la Bathie, Voyageur-naturaliste. Attribution sur les fonds des
Voyageurs-naturalistes du Muséum d'une somme de 1,000 francs.. . 187
Perrin , Préparateur. Promotion de la 6° à la ^f classe 1
Petetin, Licencié es sciences. Nomination de Boursier du Muséum h\o
Phisalix (M""). Hypertrophie kystique du sac endolymphatique chez le
Gecko verlicillatus Laur. [PI. 111 ] ; ^ * ^
— et Laveran (D' A. ). Sur une Hémogrégarine nouvelle parasite de Lachetis
alternatus. Hœmogregarina Roulei. [Figs.] 3oo
— Sur une Hémogrégarine à'Eryx conicus. [ Figs.] • • • 3oa
— Sur une Hémorréjïarine du Python molure et ses formes de multipli-
cation endogène. [Figs.] 000
— - Sur une Hémogrégarine nouvelle, Hmmogregarina Pemeri parasite du
Lachesis NmvUlei. [Figs. ] ; ^° ^
— Sur une Hémogrégarine de Lachesis lanceulalus et ses formes de multi-
plication endogène ^^
— 6hà —
Pic (M.), Correspondant du Muséum. Un Hétéromère (Col.) nouveau de
Bolivie 79
— Collections recueillies par MM. AUuaud et Jeannel dans l'Afrique orien-
tale. — Diagnoses préliminaires de Coléoptères : Malacliides, Dasy-
tides, Hylophilides 93 1
PiERPONT Morgan, Donateur. Associé du Muséum. Décès 169
Poisson (H.), Préparateur de la Chaire de culture. Communication sur des
floraisons intéressantes d'Orchidées dans les serres du Muséum , avec
projection 266
— et CosTANTiN. Notes sur quelques Orchidées intéressantes des serres du
Muséum 998 et 53o
— Nomination d'Oflicier d'Académie 55o
Raffray (A.), Consul de France. Correspondant du Muséum. Récolte de
M. R. Ellenberger au Gabon. Description d'un Coléoptère nouveau de
la famille des Psélaphides 1 5
Raillet(A.) et Henry (A.). Observations sur les Nématodes parasites du
genre Aspidodera Raill. et Henry, 1919 98
Regelsperger (Gustave). Note sur une tête de Tasmanien recueillie par
l'Expédition de ia Favorite en i83i, et dessinée par A. de Sainson.
[PI. xm] 397
Rodhahd, Jardinier, Chef de Carré. Promotion de la 3° à ia 9* classe. ... 9
RoDLE (Louis), Professeur au Muséum. Description d'un genre nouveau et
de deux espèces nouvelles de Poissons antarctiques U
— Présentation d'une Baudroie {Lophius piscatorius L.) pêchée dans le
Golfe de Gascogne et montée pour figurer dans la galerie de Zoologie, i 38
— Observation sur la migration reproductrice du Thon commun {Orcynus
thynnus L. ) i 9 a
— Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de son Traité rai-
sonné de la Pisciculture et des Pèches 558
Sacledx (R. P. Gh.). Collections botaniques rapportées par M. AUuaud de
son voyage au Kénia (1911-1919). — Liste des espèces 597
Salée (Achille), Docteur es sciences. Chargé de cours à l'Université de
Louvain. Sur quelques Polypiers carbonifériens du Muséum d'Histoire
naturelle de Paris. [Figs. et PL XIV à XVL] 365
Sellet (Gh.) et Magnan (A.). Recherches sur le poids et ia taille des fœtus
à terme ^89
— Recherches sur la croissance des enfants pendant leur première année
de vie 129
Semichon (Louis), Docteur es sciences, Préparateur de la Chaire d'Ana-
tomie comparée. Observations sur l'Ovaire de Protopterus annectens
Owen (Poissons Dipnés) 7
Serre (Paul), Consul de France, Associé du Muséum. Au Pays du Carbone
amorphe ( Carbonato ) i33
— La Villa Dolorès, Jardin zoologique de Montevideo 166
— La peste des Fourmis-manioc à Bahia i38
Seubat (L.-G.) et Neuville (H.). Sur le Toxascaris leonina. [Figs.] 16
— 6/j5 —
Simon, Garçon de Laboratoire. Promotion de la 6° à la 5' classe a
Société anonyme Sciama. Lettre relative aux mesures à prendre pour assurer
la conservation des Aigrettes 172
Société des Amis du Muséum. Assemblée générale 3iû
SoLLADD (E.). Nouvelles observations snr les Crevettes du genre Catnpxjlo-
notus Bâte (= Anchisltella A. M. E.), type d'une nouvelle famille de
Caj-idea : les Campylonotulee 1 8 4
SuRCouF (Jacques), Chef de Travaux au Laboratoire colonial. Don à la
Bibliothèque du Muséum de son ouvrage, Les Diptères vulnérants du
Venezuela, 2° partie 3
Thévenin, Assistant de la Chaire de Paléontologie. Nomination du Maître de
Conférences de Géologie et de Paléontologie à la Faculté des Sciences
de rUniversité de Paris iog
Trouessart (E.), Professeur au Muséum. Présentation et don à la Biblio-
thèque du Muséum de son Catalogue des Oiseaux d'Europe 3
— et KoLLMANN (Max). Liste raisonnée des Mammifères du Siid-Ouest de la
Chine envoyés par le Père Cavalerie i 1 6
Vaney (Ciéraont), Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Lyon.
Holothuries et Crinoides recueillis par le Pourquoi-Pas? dans les
mers arctiques 3 1
Vayssière, Professeur de Zoologie à i-i Faculté des Sciences de Marseille.
Note sur les Mollusques Opisthobranches nus, rapportés de la Nou-
velle-Zemble en 1908 par M. Ch. Bénard 109
Verneuil (Auguste), Professeur au Conservatoire des Arts et Métiers, ancien
Préparateur de Chimie au Muséum. — Notice sur sa vie et ses tra-
vaux scientifiques (1 856-1 giS) par M. L. Maquenne, Professeur au
Muséum 55o
V1GDIER, Préparateur de la Chimie de Botanique (Organographie et Phy-
siologie végétales). Mise en congé pour remplir une Mission à
Madagascar 2
— Itinéraire de cette mission et projection des plantes caractéristiques des
diverses régions. Exposé fait par M. Humbert, Boursier du Muséum,
collaborateur de M. Viguier 265
Viré (Armand). Observations et expériences de 1918 sur les Sourciers. . . 535
Wacquet (A.), Garçon de Laboratoire. Promotion de la 5° à la h* classe. . 2
Waterlot (G.). Nomination de Correspondant du Muséum 170
Muséum. — - \\\.
IX'l
646
TABLE PAR ORDRE METHODIQUE.
ACTES ET HISTOIRE DU MUSEUM.
Pages.
Admission à la retraite, sur sa demande, de M. le Docteur Edmond Bonnet,
Assistant de la Chaire de Botanique ( Phanérogamie ) [a o juin 1 9 1 3 ] . 3 1 3
Congé accordé à M. Caille, Jardinier - chef de Carré, chargé de l'organisa-
tion du Jardin Botanique de Dalabala (Guinée française) [sli avril
1918] 170
— — à M. Dantan, Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée
( 1 5 janvier i9i3) 2
— — à M. Guérin (J.-P.-D.), Préparateur de la Chaire de Zoologie (An-
néiides. Mollusques, Zoophytes) [i5 janvier 1912] a
— — à M. Viguicr, Préparateur de la Chaire de Botanique (Organogra-
phie et Physiologie végétales) [21 décembre 1918] 2
Décès de M. Finet (Achille), Associé du Muséum (3o janvier 1918) Bg
— de M. Henry (L.)' Professeur à l'Ecole d'Horticulture de Versailles,
ancien Jardinier en chef du Muséum, Correspondant du Muséum
(12 janvier 1918) i'')9
— de M. Pierpont Morgan, Donateur, Associé du Muséum 169
Correspondance. Lettre de M. Girard (Louis), adressée de Gao (Haut-Sé-
négal-Niger) : La Protection des Girafes 170
— Lettre de la Société anonyme Sciama : Conservation des Aigrettes. ... 172
Délégation de M. Germain (Louis), Docteur es Sciences, comme Prépara-
teur de la Chaire de Zoologie (Annclides, Mollusques, Zoophytes)
[ 1 5 janvier 1918] 9
— de M. Pellegrin (François), Docteur es Sciences, comme Préparateur
de la Chaire de Botanique ( Organographie et Physiologie végétales)
[2 1 décembre 1912] 9
— de M. Perrier, Directeur du Muséum, de MM. Boule, Bouvier, La-
picque. Roule, Verneau, Becquerel et Joubin, Professeurs, pour
représenter le Muséum au Congrès international de Zoologie, à
Monaco 58
— de M. Menegaux , Assistant de la Chaire de Mammalogie et Ornitho-
logie pour représenter le Muséum à l'Exposition internationale
d'Ornithologie 170
— de M. le D"' Lapicque, Professeur de Physiologie générale, et de
M. le D' Anthony, Assistant de la Chaire d'Anatomie comparée,
pour représenter le Muséum au XIII" Congrès international de Méde-
cine , à Londres 3i4
— 6/i7 —
Démission de M. Botcazo, Préparateur déléjjué de ia Chaire de Patliolo{i;ic
comparée au Muséum (17 octobre i9i3) ^10
— de M. Despaï, Préparateur de ia Chaire d'Herpélologie et Irhtyolofrie ,
pour raison de santé (99 novembre igiS) 'iio
Don à la Bibliothèque du Muséum par M. Costantin, Professeur au Mu-
séum, des fascicules (texte et atlas) de son ouvrayo : Les Orchidées
cultivées '• 1 5
— par M. Dupouy (Gaston), Docteur de l'Université de Paris, Chef do
Laboratoire au Service de rindo-(]!iine, de son ouvrage : Eludes
viinéralogiques sur l'Indo-Chme iiïj
— par M. Germain (L.), Docteur es Sciences, Préparateur au Muséum et
à l'Institut Océanographique, de son ouvrage : Mollusques de la
France et des régions voisines, t. II. Paris. 9 5 pi 266
par M. Hasenfratz (V.), Docteur es Sciences, Préparateur de ia Chaire
de Chimie, de sa thèse : Recherches sur la Harmaline et la Harmme. 64
— par M. Lecomte (H.), Professeur au Muséum, d'un fascicule de la
Flore générale de l' Indo-Chine, publiée sous sa direction (fasc. 9 du
tome II) 2C6
— par M. Menegaux de son ouvrage : L'élevage de l'Autruche 3;!6
— par M. Roule, Professeur au Muséum, de son ouvrage : Traité raisonné
de la Pisciculture et des Pèches 558
— par M. Surcouf (Jacques), Chef de travaux au Laboratoire colonial, de
son ouvrage : Les Diptères vulnérants du Venezuela, 9° partie 3
— par M. Trouessart, Professeur au Muséum, de son ouvrage : Catalogue
des Oiseaux d'Europe ^
— au Muséum, par M. de Valicourt, de la reproduction du portrait de
M"" de Lamarck, peint par Largillière. (Note l'accompagnant rela-
tive à la famille de M"" de Lamarck , née Marie-Françoise de Fontaines
de Chignolles) ^°
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés par l'Assemblée
des Professeurs, en 1918 63o
— des Associés décédés ^^^
— des Correspondants décédés "33
— des Conférences publiques des Dimanches, faites au Muséum en 1913. 636
Nomination de M. Behagnon comme Jardinier sous-chcf des Serres
(10 octobre 1918) ^^9
— de M. Berland (Lucien), Licencié es Sciences, comme Préparateur de
la Chaire d'Entomologie (18 juillet 1918) ^09
— de M. Bideault (L.), Dessinateur, comme Oilicier de l'Instruction pu-
blique '
— de M. Brazil (D"^ Vital), Directeur de l'Institut de Sérothérapie anti-
venim'^use de Battantan, près Sào Paulo (Brésil), comme Correspon-
dant du Muséum ( 1 6 janvier 1918) 2
— de M. Carlo, Chef du Service de Colonisation à Tananarive (Mada-
gascar) [16 janvier 1918] , comme Correspondant du Muséum 2
ll2.
— 6/18 —
Nomination de M. Cassaing, comme Préparateur intérimaire de la Chaire
d'Anatomie comparée (lo janvier 1918) a
— de M. Gain (Louis), comme Préparateur de la Chaire d'Anatomie
comparée (1 8 juillet 1 9 1 3 ) i^ co
~ — comme Chevalier de la Légion d'Honneur (promotion du 8 août
1913) 5^9
— de M. Gallois (Edme), Interprète à la Légation de France au Japon,
comme Correspondant du Muséum (20 février 1918) 57
— de M. Germain (Louis), Docteur es Sciences, comme Préparateur in-
térimaire de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques, Zoo-
phytes) [i5 janvier 1918] 9
— de M. Girard (Louis), Sergent-télégraphiste à Gao (Soudan français),
Donateur d'Animaux vivants rares, comme Correspondant du Muséum
(19 juillet 1918) 3ii
— de M""' Le Rat, Correspondante du Muséum, comme Officier d'Aca-
démie 3
— de M. Lionet, Orchidophile, Donateur, comme Correspondant du
Muséum (32 novembre 1918) 5/iq
— de M. Marmottan (D' Henri), Donateur, comme Correspondant du
Muséum 5f^
— de M. Pellegrin (François), Docteur es Sciences, comme Préparateur
de la Chaire de Botanique (Organographie et Physiologie végétales)
[a 1 décembre 1918] a
— de M. Poisson (IL), Préparateur de la Chaire de Botanique (Culture),
comme Officier d'Académie 55o
— de M. Thévenin, Assistant de la Chaire de Paléontologie, comme
Maître de Conférences de Géologie et Paléontologie à la Faculté des
Sciences de l'Université de Paris (1 8 octobre igiB) A 09
— de M. Waterlot (G.), Donateur, comme Correspondant du Muséum. . 170
Société des Amis du Muséum : Comptes rendus de l'Assemblée générale du
5 juin 1918 ; Discours de M. Edmond Perrier {La Vie du Muséum);
Analyse de l'Exposé général des actes de la Société fait par M. le
Secrétaire général , M. Hua , du rapport sur la situation fait par le Tréso-
rier, M. P.-V. Masson; de Tallocution prononcée par le Président
S. A. S. le Prince de Monaco; de la Conférence faite par M. le Lieu-
tenant de vaisseau Bourée; liste des Gardiens de la Ménagerie,
des Gardiens de Galerie, des Jardiniers ayant reçu des gratifica-
tions 3i5 à 3a6
Subventions (Répartition des) accordées à des Voyageurs-Naturalistes
(22 février 1918)... 1873816
AISTHROPOLOGIE.
Note sur une tête de Tasmanien recueillie par l'Expédition de la Favorite,
en i83i, et dessinée par M. A. de Sainson [PL XHI], par M. Gus-
tave Regelsperger 3^-,
— 6h9 —
ZOOLOGIE ET AINATOMIE.
VERTEBRES.
MAMMIFERES.
Note sur les Mammifères rapportés de l'Afrique orientale par MM. Alluaud
et Jeanne!, par M. Max Kollmann i38
Liste raisonnée des Mammifères du Sud-Ouest de la Chine envoyés par le
P. Cavalerie , par MM. E. Trouessart et Max Kollmann ^i i G
La Musculature pylorique des Ursidés, par M. H. Neuville [PL VIILJ a6G
OISEAUX.
Contribution à l'étude du régime alimentaire des Oiseaux de TArcliipel des
Féroé, par MM. le Prince Ernest d'Aremberg et IL Anthony 178
Élude d'une collection d'Oiseaux montés et en poau faite par M. et M"' Paul
Gomby au Yunnan, par MM. A. Menegaux et R. Didier 3ag
Étude d'une collection d'Oiseaux du Dahomey faite par M. Waterlot, par
M. le D' Didier et M. A. Bondarel 33a
Sur une nouvelle forme d'Ammodromus de la Colombie et de l'Equateur,
P
ar
M. A. Menegaux 1^17
Description de deux nouveaux Paradisiers (Parasidea Duivenbodei et P. rag-
giana Sororia) des collections du Muséum [PL IV.] 1^45
Études physiologiques sur le vol chez les Oiseaux, par M. A. Magnan. (Voir
à la Physiologie les titres de ses notes.)
REPTILES ET BATRACIENS.
Sur une collection de Reptiles et de Batraciens rassemblée par M. le D'
Legendre dans les Marches thibétaines, par M. R. Despax 179
Sur une larve de Megalobatrachus Tschud. , de provenance chinoise, par
M. R. Despax.. i«3
Description d'un nouvel Uroplale {Uroplalus Schneideri) de Madagascar,
par M. Lamberton • • ^<^°
POISSONS.
Description d'un genre nouveau et de deux espèces nouvelles de Poissons
antarctiques , par M. L. Roule ''
Présentation d'une Baudroie [Loplniis piscalorius L.) de grand<> dimension
montée pour être placée dans la Galerie de zoologie, par M. le Pro-
fesseur L. Roule **'"
Observation sur la migration reproductrice du Thon commun {Orcijnus
ihijnnm L.) par M. L. Rouie ''^a
Sur une collection de Poissons du Moyen -Niger recueillie par M. le D'
Q. Bouet. Liste dressée par M. le D"^ Jacques Pellegrin 370
— 650 —
Observation sur TOvaire du Protnplerus annectens Owen (Poissons Dipnés),
j)ar M. Ijouis Semicbon . . ; r
Poissons rapportés au Muséum d'Histoire naturelle par la Mission arctique
française, 1908 (Collection Besnard). Liste dressée par Ed. Le Danois,
Docteur es sciences /i24
Croisière du Pourquoi-Pas? , 1912 et 1918 (sous le commandement du
D' J.-B. Charcot). Poissons, par M. Ed. Le Danois ^128
INVERTEBRES.
CRUSTACES.
Sur une nouvelle observation de Crabes habitant les coquilles vides des Ba-
lanes, par M. J.-G. de Man n
Note sur l'identité de la Menippe Ortmanni de Man avec la Menippe convexa
Rathbun [PI. I.] 19
Les variations d'une Crevette d'eau douce de la famille des Atyidées, VAtyœ-
phyra Desmaresti Millet [Fig. 3.] 65
Nouvelles observations sur les Crevettes du genre Campylonolus Bâte (= An-
ckistiella A. M.-E.), type d'une nouvelle famille de Caridea : les
Campyloiiotidœ [Figs.] i84
ARACHNIDES.
Description de deux espèces nouvelles d'Arachnides africaines du genre
Plwroncidia Westw. {Araneee Theridiidœ), par M. L. Berland [FIgs.]. 76
Utilisation pour la capture des Mouches des nids de l'Araignée mexicaine :
Cœnothele gregalis E. Simon, par M. L. Berlaud [PI. XVII et PI. XVIIL] /iSa
INSECTES.
Utilisation des Insectes en Indo-Chine. Préjugés et moyens de défense
contre quelques-uns d'entre eux, par M. Ant. Brébion 377
Coléoptères.
Observations nouvelles sur le Scarabœus saccr L. : un acte réfléchi [ PI. VI.] ,
par M. G. Bénard 233
Le Pacinjpus Candidœ Pet. (Col. Scarabœeidœ) :
Attitudes singulières des mâles [PI. IX.], par M. G. Bénard 276
VAkis Bacarozzo Schrk. (Col. Tenbrionidœ) :
Observations sur ses mœurs [PI. X.], par M. G. Bénard 276
Note sur divers Coléoptères Buprestides des Collections du Muséum d'His-
toire naturelle de Paris, par M. Ch. Kcrremans 675
Collections recueillies par M. E.-R. Wagner, Correspondant du Muséum
dans la République Argentine. Coléoptères Buprestides, par M. Ch.
Kerremans 58o
— 651 —
Chasses de M. E.-R. Wagner, Correspondant du Musiium, dans les Pro-
vinces du Nord de la République Ar,f;entine. Col. Cérambycidcs nou-
veaux ou peu connus [PI. V et Figs-], par M. E. Gounelle igS
Colleclions recueillies par M. Cii. Alluaud dans rAfrii|ue orientale anglaise
et dans l'Afrique orientale allemande : au Kilimandjaro (igoS-igo^ ) ,
Coléoptères Cétoniines, par M. J. Kûnckel d'Herculais 889
Note sur les Ecnomœus (Col. Nitidulides), par M. Ant. Grouvelle, Corres-
pondant du Muséum 565
Un Hétéromère nouveau de Bolivie, par M. Pic, Correspondant du Muséum. 79
Collections recueillies par M. E.-R. Wagner dans la République Argentine.
Coléoptères Lampyrides, par M. E. Olivier 578
Récolle de M. R. Ellenberger au Gabon. Description d'un Coléoptère nouveau
de la famille des Psélaphides, par M. A. Rallray t 5
Note sur les Coléoptères Térédiles, par M. P. Lesne :
1 1. L. Dolichobosirychus et Parabostrychus indo-malais [Figs.] 190
12. Nouvelles données sur les Psoa de Californie [Figs. ] 27 1
13. Les Tristariens du genre Lyctodenna [Figs.] 56a
Orthoptères.
Noie sur l'introduction en France de Diastrammena unicolor Br. non D. mar-
morata Haan. Orth. Pkasgonuridœ , par M. L. Chopard i33
Lépidoptères.
Description d'une Ammiris nouvelle (Lepid. Danaidœ), par M. Eug. Boullet. 3ia
VERS.
Campagne àa Pourquoi-Pas ? (Islande et Jan Mayen, 1912). Annélidcs Po-
lychètes [Figs.] , par M. P. Fauvcl 80
Sur le Toxascaris leonina Linstow [Figs.], par MM. L.-G. Seurat et
H. Neuville 16
Observations sur les Nématodes parasites du genre Aspidodera Raill. et
Henry, 1912, par MM. A. Raillet et A. Henry 98
Croisière du Pourquoi-Pas ? sur les côtes de l'Islande et à l'île Jan Mayen
(1919). Chétognatlics [Fig. et PL], par M. L. Germain io5
MOLLUSQUES.
Mollusques et Bracliiopodes de la croisière de 1912 du Pourquoi-Pas? dans
dans les mers du Nord , par M. Ed. Lamy 21
Mollusques Testacés et Brachiopodes de la croisière 1918 du Pourquoi-Pas ?
dans l'Atlanlifiue et dans les mers boréales, par M. Ed. Lamy 698
Contribution à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale, par M. L.
Germain :
XXXVI. Unio (Nodularia) Jeanelli Geim. nov. sp «35
XXX VII. Gastéropodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D' Pou-
Irin (1908) [Figs.] «82
— 052 —
Contribution à la Faune malacologique de TAfrique équatoriale, par M. L.
Germain :
XXXVIII. Péiécypodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D"" Pou-
trin (1908) [Pi. XI et XII.] 990
XXXIX. Un nouveau genre à^Ihlicidœ de TEst africain Sig
XL. Mollusques de l'Afrique équatoriale communiqués par M. le
Colonel Lucien Fourneau [Fig.J 353
Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure, 6' note, par M. Louis
Germain ^169
Contribution à la Faune malacologique de Madagascar. Notes I et II
[Fig.] ^73 et li']']
Description de quelcjues Mollusques terrestres nouveaux du Sud du Maroc. 36o
Note sur les Mollusques Opisthobranches nus rapportés de la Nouvelle-
Zemble en 1 908 , par M. Ch. Bénard 109
Note sur quelques Coquilles du genre CrassaleUa déterminées par Lamarck ,
par M. Ed. Lamy 99
Note sur le Cyclas australis Lamarck, par M. Ed. Lamy ^66
Sur quelques types de Garidés de Lamarck, par MM. Dautzenberg et
H. Fischer li8^
Description d'une Hélix nouvelle du Sud de la Chine [PI. XXL], par
M. A. Bavay 6o3
Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Lutrariu, par
M. Ed. Lamy 3/i3
Sables de la Réunion (Saint-Pierre, Saint-Gilles, l'Ermitage, etc.) récoltés
par M"" Le Rat. Marginelle nouvelle 296
Description d'une Marginelle nouvelle [Fig.], par M. A. Bavay, Correspon-
pondant du Muséum 296
Sables coquilliers recueillis par M. P. Serre à Bahia (Brésil). Marginelles
nouvelles [Figs.] 358
Note au sujet des Pecten de la plage de Bahia (Brésil) récoltés par M. Serre,
Consul de France a 5
ÉCHINODERMES.
Ecliinodermes recueillis par le Po^irquoi-Pas ? dans les mers arctiques
en 1912 (Astéries, Ophiures, Échinides), par M. P. Kœhler 27
Holothuries et Grinoïdes recueillis par le Pourquoi-Pas ? dans les mers
arctiques, par M. Cl. Vaney 3 1
COELENTÉRÉS.
Note sur trois nouvelles Méduses et Liste des Cœlentérés du Plankton,
recueillis à bord du Pourquoi-Pas? dans sa croisière dans les mers
du Nord, par M. Ed. Le Danois 110
Croisière du Pourqvoi-Pas? 1918, Cœlentérés du Plankton, par M. Ed.
Le Danois, iNalurnlisle de la croisière 687
Seconde Expédition antarctique fi'ançaise (1906-1908). Alcyonaires (1" note
préliminaire), par M. Ch. Gravier Ii5i
— 653 —
Sur les Aicyonaires de la tribu des Mopsainœ, par M. Cli. Gravier ^i56
Sur un type d'Alcyonaires des Gollpctions du Muséum d'Histoire naturelle
de Paris :
Thounrella antuniica, par M. Cli. Gravier /iOo
Seconde Expédition aniarclique française (1908-1910). Aicyonaires (2' note
préliminaire), par M. Ch. Gravier 689
Sur quelques Polypiers carbonifériens du Muséum d'Histoire nalurelle de
Paris [Figs. et PI. XIV à XVI], par M. Achille Salée, Docteur es
sciences, Chargé de Cours à l'Université de Louvain 365
PROTOZOAIRES.
Sur une Hémogrégarine nouvelle parasite de Lachesis alternalus Hœmngre-
garina Roulei [Figs.], par M. A. Laveran et M'"" M. Phisalix. .... 3oo
Sur um Hémogrégarine d'Eryx conicus [Figs.], par M'"" M. Phisalix ?>oh
Sur une Hémogrégarine du Python moluse et ses formes de muUiplication
endogène [ Figs.], par M""' M. PhisaUx 3o8
Sur une Hémogrégarine nouvelle, Hœniogregarina Pevrieri, parasite de
Lachesis Neuwidii [Figs.] , par M"" M. Phisalix lioi
Sur une Hémogrégarine de Lachesis lanceolatus et ses formes de multipli-
cation endogène [Figs.] , par M"° Marie Phisalix lioli
ZOOLOGIE APPLIQUÉE.
La Protection des Girafes (Mesures à prendre pour assurer), par M. Louis
Girard, sergent- télégraphiste. Correspondant du Muséum 170
La conservation des Aigrettes (Mesures à prendre pour assurer). (Création
d'un prix pour en provoquer l'élevage dans les colonies allemandes. 172
BOTANIQUE.
Les Jardins botaniques et zoologiques, les Musées d'Histoire nalurelle de
Buenos Ayres et de la Plata, par M. Albert Goutaud i5o
Le Jardin zoologique de Montevideo, par M. Albert Coutaud ififi
La rr Villa Doloresn, Jardin zoologique de Montevideo, par M. Paul Serre. 166
Le Jardin botanique d'Eala (Congo belge), par M. Aug. Chevalier aSo
Les Collections botaniques rapportées par M. le D"' G. Debeaux, de l'Afrique
occidentale française, par M. François Pellegrin 230 et 52^
Collections botaniques rapportées par M. Ch. Alluaud de son voyage au
Kénia (Afri(jue orientale anglaise). Liste des espèces dressée par le
R. P. Ch. Sacleux 597
Plantes récoltées dans l'Asie centrale, par M. J. Chaflanjou. Liste dressée
par M. Paul Danguy ^gA et 6o5
Contribution à la Flore de la Guyane française, par M. R. Renoisl :
L Piaules récoltées par M. Brousseau 1^8
U. Plantes récoltées par M. E. Le Moult 1 '49
— 654 —
Contribution à la Flore de la NouvoUe-Calédonie, par M. A. Guiilaumin :
XVI. Plantes de l'Herbier dendroiogique de TExposition de 1889 876
XVII. Plantes recueillies par M, et M""" Le Rat de 1900 à 1910 879
XVIII.
XIX. Plantes de Collecteurs divers 609
XX. Plantes recueillies par M. Franc 5 19
Note sur le Chou de Kergiielen [Figs. et PI. VII.], par M. H. Poisson ... ail
Fougères d'Afrique de l'Herbier du Muséum. Détermination du Prince
Roland Bonaparte, Membre de l'Institut 383
Note sur quelques Orchidées intéressantes des Serres du Muséum, par
MM. Costantin et H. Poisson 265, 298 et 53o
Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour la Flore
française, par M. Paul H-iriot 34 et 2^3
Quelques Cryptogames du Sahara et des régions voisines rapportés par
M. R. Chudeau .* 1 1 3
PALEONTOLOGIE ET GEOLOGIE.
Quelques remarques sur Imceramus involulus Sovv. du Crétacé supérieur,
par M. Paul Jodot a54
Sur un échantillon à' Inoceramus provenant de la craie blanche du Pas-de-
Calais et sur la série de phénomènes géologiques dont il a conservé
les traces, par M. Stanislas Meunier, Professeur au Muséum 267
Sur quelques Polypiers carbonifériens du Muséum d'Histoire naturelle de
Paris [Figs. et PI. XIV à XVI], par M. Achille Salée, Docteur es
Sciences, Chargé de Cours à l'Université de Louvain 3G5
Au pays du Carbone amorphe {Carhonalo), par M. Paul Serre, Consul de
France 1 3 3
Observations et expériences de 1918 sur les Sourciers, par M. Armand
Viré ^""^
PHYSIOLOGIE.
Excitabilité électrique de la Vorlicelle, par M. L. Lapicque, Professeur au
Muséum 209
Dosage de l'acide formique, de l'aldéhyde formique, de l'alcool méthylique,
lorsque ces trois corps sont en quantité très petites dans une même
solution, par M. le D' Maurice Nidoux, Assistant au Muséum.. 891
Sur l'alcool méthylique contenu dans les feuilles, par M. le D' Maurice
Nicloux 396
Relation chez les Oiseaux entre le poids de leurs muscles pectoraux et leur
manière de voler, par M. A. Magnan, Docteur es sciences 4o
Rapport de la surface alaire avec le poids du corps chez les Oiseaux, par
M. A. Magnan ''S
— 655 —
Variation de la surface alaire chez les Oiseaux, par M. A. Magnan i i g
Les muscles releveurs de l'aile chez les Oiseaux, par M. A. Magnan 195
L'acuité de l'aile chez les Oiseaux, par M. A. Magnan G99
Recherches relatives à la longueur de la queue chez les Oiseaux, par M. A.
Magnan 627
Recherches sur le poids et la taille des fœtus à terme, par MM. A. IMagnan
et Gh. Sellet 5 a
Recherches sur la croissance des enfants pendant leur première année de
vie par MM. A. Magnan et Ch. Sellet 1 ay
PHOTOGRAPHIE..
Virages trichromes (2° noti»), par M. G. Lépine 533
- 656 —
TABLE PAR ORDRE GEOGRAPHIQUE.
EUROPE.
France.
Fagps.
Zoologie : Les variations d'une Crevette de la famiile des Atyidôes, VAtyœ-
plujra Desmaresti Millet, par M. E.-L. Bouvier [Figs.]. 65
— Sur une observation de Crabes habitant les coquilles vides des Balaues,
par M. J.-C. de Man. (Obs. faite à Saint- W.) 9
— Note sur Tintroduction en France du Diasiremmena ttnicolor (orth.
Phasgonuridee) , par M. L. Chopard 433
Botanique : Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour
la Flore française, par M. P. Hariot 3-'i et 2^3
Paléontologie et Géologie : Quelques remarques sur Inoceramus involulus
Sow. du Crétacé supérieur, par M. Paul Jodot 254
— Sur un échantillon lYInoceramus provenant de la craie blanche du Pas-
de-Calais et sur la série de phénomènes géologiques dont il a con-
servé les traces, par M. St. Meunier 257
Corse :
Zoologie : Observation nouvelle sur le Scarabeeus sacer L. ; un acte réfléchi
[PI. VI] 933
— Le Pachypus Candidee Pet. {Coleopf. Scarahmidm) : Attitudes singuUères
des mâles [PL IX] 275
— ISAkis Bocarozzo Schrk. {Coleopt. Tenebrionidœ) : Observations sur ses
mœurs [PI. X] 276
S
ARDAIGNE.
Zoologie : Observations sur la migration reproductrice du Thon commun
{Orcynus thynnus L.), par M. L. Roule iaa
ASIE.
Asie antérieure.
Zoologie : Mollusques terrestres et fluviatiles do PAsie antérieure (sixième
note), par M. Louis Germain ^69
— 657 —
Asie centrale.
Botanique : Liste des Plantes récoltées dans l'Asie centrale par M. J. Chaf-
fanjon, par M. Paul Danguy igi et 6o5
Thibet :
Zoologie : Sur une collection de Reptiles et de Batraciens rasseniMcc par le
D" Legendre dans les Marches Ihibétaincs, par M. R. Despax 179
Chine :
Zoologie : Liste raisonnée des Manunifèros du Sud-Ouosl de la Ciùne en-
voyée par le P. (Cavalerie, par MM. E. Trouessart et M. KoUmann . . /i iG
— Klude d'une collection d'Oiseaux montés et en peau faite par M. et
M'"' Paul Coniby au Yunnan, par MM. A. Menegaux et R. Didier. . 899
— Sur une Larve de Megalobatrachux Tschud. de provenance chinoise (en-
voi du P. Cavalerie), par M. R. Despax i83
— Note sur les Coléoptères Térédiles par M. P. Lesue : Dolichobostrychus
yunnanus Lesne [ Kig. ] 1 90
Indo-Chine :
Zoologie : Utilisation des Insectes en Indo-Chine. Préjugés et moyens de
défense contre quelques-uns d'entre eux, par M. Ant. Brébiou 277
— Notes sur les Coléoptères Térédiles par M. P. Lesne : Paraboslrychus
elongalus Lesne 1 O**
Inde :
Zoologie : Notes sur les Coléoptères Térédiles par M. P. Lesne : Parabostry-
acuticollis Lesne [ Fig. ] ' <}o
Japon :
Zoologie : Névroptères du Japon recueillis par M. Edme Gallois, par le
R. P. Longin Navas [Figs.] 'i^i
Archipel asiatique.
Java :
Zoologie : Sur deux Vespides de Java, par M. R. (hi Buysson, Correspondant
du Muséum ''<^*^
AFRIQUE.
Afrique équatoriale.
Zoologie: Mission Tilho (Niger-Tchad). Coléoptères clavicornes, par M. Ant.
Grouvelle, Correspondant du Muséum •''^9
— 658 —
Zoologie (suite) : Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équa-
toriale, par M. L. Germain :
XXXVI. Unio (Nodularia) Jeanneli Germ 235
XXXVII. Gastéropodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D' Pou-
trin (1908) [Fi[j.] 282
XXXVIII. Pélécypodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D"^ Pou-
trin (1908) 290
XXXIX. Un nouveau genre à'Helicidœ de l'Est africain Sig
XL. Mollusques de l'Afrique cquatoriale communiqués par M. le
Colonel Lucien Fourneau [Fig.] 353
Afrique obientale.
Zoologie : Note sur les Mammifères rapportés de l'Afrique orientale par
MM. Alluaud et Jeannel, par M. Max Kollmann 1 38
— Collections recueillies par M. Ch. Alluaud dans l'Afrique orientale an-
glaise et dans l'Afrique orientale allemande, au Kilimandjaro (1903-
190/1) : Coléoptères Cétoniincs, par M. J. Kiinckel d'Herculais. . . . 339
— Collections recueillies par MM. Alluaud et Jeannel dans l'Afrique orien-
tale. — Diagnoses préliminaires de Coléoptères Malachides, Dasy-
tides, Hylophilides , par M. M. Pic ' 23i
— Description d'une Amauris nouvelle (Lep. Dannidee : A. Le Cerfi) de
l'Afrique orientale allemande, par M. Eug. Boullet, Associé du Mu-
séum 3/12
Botanique : Collections botaniques rapportées par M. Alluaud de son voyage
au Kénia (191 1-1912). Liste des espèces 627
Congo belge :
Zoologie : Notes sur les Coléoptères Térédiles par M. P. Lesne. — i3. Les
Tristariens du genre Lyctoderma (L. teslacea nov. sp.) [Figs.] 569
Botanique : Le Jardin botanique d'Eala (Congo belge), par M. Aug. Cheva-
lier aSo
île de la Réunion :
Zoologie : Sables de la Réunion (Saint-Pierre, Saint-Gilles, l'Ermitage, etc.)
récoltés par M°" Le Rat. — Description d'une Marginelle nouvelle,
par M. A. Bavay [Fig.] 296
Madagascar.
Paléontologie : Note sur les Ossements d'un Archmolemur et sur les caractères
du volcan Jatsifotra, dans lequel il a été trouvé, par M"" Max Carle-
W^eissen h 20
Zoologie : Description d'un nouvel Uroplate de Madagascar (Rcpt. Sauriens :
UroiAatus Schneideri), par M. Lamberton [Fig.] 558
— 659 —
Paléontologie (su'dc,) : Contribution à ia Faune raalacologiquc de Madagascar,
par M. Louis Germain :
I. Le genre Clavator [ Fig. ] U']Z
IL Le genre Propebloyelia [PL] li']n
r
Botanique : Etude critique des Taccacées de Madagascar, par M. P. Dan-
guy ^9»
Afrique occidentale kuançaise.
Gabon :
Zoologie : Récoltes de M. R. Eilenberger au Gabon :
— Description de deux espèces nouvelles d'Aracbnides africaines du genre
Phoroncidia [Araneœ Theridiidœ), par M. Lucien Rerland 'jh
— Description d'un Colcoplère nouveau de la famille des Psélapliidos, par
M. A. Raffray 1 5
Dahomey :
Zoologie : Etude d'une collection d'Oiseaux du Dahomey faite par M. Water-
lot 339
Soudan français :
Zoologie : Sur une collection de Poissons du Moyen-Niger recueillie par
M. le D' Bouet, par M. le D"^ Jacques Pellegrin 270
Sahara :
Botanique : Quelques Cryptogames du Sahara et des régions voisines, par
M. L. Hariot i63
Maroc :
Zoologie : Description de quelques IMoUusques terrestres nouveaux du Sud
du Maroc , par M. Paul Pallary 36o
Congo français, Gabon, Dahomey, Guinée française, Sénégal :
Botanique : Les Collections botaniques rapportées par le D' G. Debeaux de
l'Afrique occidentale française, par M. François Pellegrin. . . 936 et 59 4
— Fougères d'Afrique de l'Herbier du Muséum. Déterminations du Prince
Roland Bonaparte, Membre de l'Institut 383
AMERIQUE.
Amérique du Nord.
Californie :
Zoologie : Notes sur les Coléoptères Térédiles, par M. P. Lesnc. — 1 2. Nou-
velles données sur le Psna de Californie [Figs.] 971
— G60 —
Mexique :
Zoologie : Utilisation, pour la capture des Mouclies, des nids de l'Araignée
mexicaine : Cœnothele gvegalis E. Simon, par ^I. Lucien Berland
[PI. XVII et XVllI] i3a
Amérique du Sud.
Guyane :
Botanique : Contributions à la Flore de la Guyane française :
I. Plantes récoltées par M. Brousseau i /i8
II. Plantes récoltées par M. Le Moult i /ig
Brésil :
Zoologie : La peste des Fourmis-manioc à Bahia, par M. Paul Serre, Con-
sul de France Zi38
— Sables coquilliers recueillis par M. P. Serre à Bahia (Brésil). Margi-
nella nouvelles, par M. A. Bavay [Figs.] 358
— Sables de Bahia récoltés par AI. P. Serre, Consul de France. Marginella
nov. sp., par M. A. Bavay [PL XX] ^81
Uruguay :
Zoologie : La cr Villa Dolorès», Jardin zoologique de Montevideo , par M. Paul
Serre 16/1
— Le Jardin zoologique de Montevideo, par M. Albert Gontaud i6(3
République Argentine :
Zoologie et Botanique : Les Jardins botaniques et zoologiques, les Musées
d'Histoire naturelle de Buenos-Ayres el de la Plata, par M. Albert
Gontaud 1 5o
Zoologie : Collections recueillies par M. E.-B. Wagner dans la RépubUque
Argentine. Coléoptères Lampyrides, par M. E. Olivier, Correspon-
dant du Muséum 5^3
— Collections recueillies par M. E.-R. Wagner dans la République Argen-
tine. Coléoptères Buprcstides, par M. Ch. Kcrremans 58o
Bolivie :
Zoologie: Un Héteromère (Goléoptère) nouveau de Bolivie, par M. M. Pic. 79
Colombie et Equateur.
Zoologie : Sur une nouvelle forme à.' Ammodromus de la Colombie et de
l'Equateur, par M. A. Menégaux 1/17
— 6C1 —
OCEANIE.
Noutelle-Calédonie.
Botanique : Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie, par M. A.
Guillaumin :
XVI. Plantes de l'Herbier dendrologique de l'Exposition de 1889 . . . 876
XVII. Plantes recueillies par M. et M"" Le Rat de 1900 à 1910 879
Tasmanie.
Anthropologie : Note sur une tête de Tasmanien recueillie par l'Expédilion
de la Favorite, en i83i, et dessinée par A. de Sainson, par M. Gus-
tave Regelsperger [PI. XIII] 3-î7
OCÉAN ANTARCTIQUE.
Zoologie : Description d'un genre nouveau et de deux espèces nouvelles de
Poissons antarctiques (Expédition antarctique française commandée
par M. J.-B. Charcot), par M. Louis Roule -''
— Seconde Expédition antarctique française. Alcyonaircs : i" et 9° notes
préliminaires, par M. Ch. Gravier iSi et 689
Botanique : Note sur le Cliou de Kerguelon, par M. H. Poisson [Fig. et
PI. VII]
a6i
OCÉAN ATLANTIQUE NORD ET OCÉAN ARCTIQUE.
Zoologie : Contribution à l'étude du régime alimentaire des Oiseaux de l'Ar-
chipel des Féroé, par le Prince Ernest d'Arenberg et M. R. Anthony. 178
— Collections rapportées au Muséum d'Histoire naturelle par la Mission
arctique française (1908), commandée par M. Ch. Bcsnard. — Liste
des Poissons dressée par M. Ed. Le Danois -la»
— Croisière scientifique du Pourquoi-Pas? (1912-1913). — Liste des
Poissons dressée par M. Ed. Le Danois -"^o
— Campagne du Pourquoi-Pas? (Islande et Jan Mayen, 1912). Annélides
Polychètes, par M. Pierre Fauvel 80
— Croisière du Pourquoi-Pas? sur les côtes de l'Islande et de l'ile Jan
Mayen (1912). Chélognathes , par M. Louis Germain io5
— MoUusques et Brachiopodes de la croisière 1912 du Pourquoi-Pas? dans
les mers du Nord , par M. Ed. Lamy • 21
— Mollusques Testacés et Brachiopodes de la croisière 1918 du Pourquoi-
Pas? dans l'Atlantique et dans les mers boréales, par M. Ed. Lamy. 698
Muséum. — xix.
— 662 —
Zoologie (suite) : Note sur les Mollusques Opislhobranches nus rapportés
de la Nouvelle-Zemble en 1908 par M. Ch. Besnard, par M. Vays-
sière 109
— Écliinodermes recueillis par le Pourquoi-Pas? dans les mers arctiques
en 1912 (Astéries, Ophiures, Ecliinides), par M. R. Kœhler ' 27
— Holothuries et Crinoïdes recueillis par le Pourquoi-Pas ? dans les mers
arctiques, par M. Cl. Vaney 3|
— Croisière du Pourquoi-Pas ? ( 1 9 1 3 ). Cœlentérés du Plankton , par M. Ed.
Le Danois '^87
663
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPECES
ET DES PRINCIPAUX GENRES.
VERTEBRES.
MAMMIFERES.
Pagos.
Mammifères rapportés de TAfrique
orienlale par MM. Ailuaiul et
Jeanne!. Note par M. Max KoU-
mann i38
Mammifères du Sud-Ouest de la
Chine envoyés par le père Ca-
valerie. Liste raisonnée dressée
par MM. E. Trouessart et Max
Kollmann i i fi
Girafes : leur protection, par le
sergent télégraphiste L. Gi-
rard 170
Ossements d'un Archœolemur (Ma-
dagascar). Note de M"" Max
Carle-Weissen ^1 a 0
OISEAUX.
Ammodromus savannarum cau-
cœ. Chapman. nov. var 1 'j7
Parasidiœ Duivenbodei A. Mene-
gaux nov. sp 1 ^lâ
raggiana Sororia nov. suh-
sp t ^6
Collection d'Oiseaux faite par M. et
M°" Comby au Yunnan. Étude
par MM. A. Menegaux et R.
Didier 829
Collections d'Oiseaux du Dahomey
faite par M. Waterlot. Élude
parMM.IeD' Didier et A.Bon-
darel . i 332
REPTILES ET BATRACIENS.
Collection de Reptiles et de Batra-
ciens rassemblés par le D' Le-
gendre dans les Marches thibé-
taines. Étude par M. R. Despax. 1 79
Sur une larve de Megalohatrachus
de provenance chinoise, par
M. R. Despax i83
Uroplate nouveau de Madagascar,
Uroplatus Scimeideri. Fig.
Description par M. Lamberton. 558
POISSONS.
Description d'un genre nouveau
et de deux espèces nouvelles de
Poissons antarctiques par M. L.
Roule 4
Artedridraco Lônnbergi nov. sp. 4
Doiloidraco nov. gen 5
DoUoidraco longedorsalis nov. sp. 6
Collections de Poissons du Moyen-
Niger recueillis par M. le D' G.
Bouet. Liste dressée par M. J.
Pellegriu 270
Collections rapportées au Muséum
d'Histoire naturelle par la
Mission arctique française ,
commandée par M. Ch. Re-
nard. Liste des Poissons dres-
sée par M. Le Danois iai
Croisière scientifique du Pourquoi-
Pas? (1919-1913). Liste des
Poissons dressée par M. Le Da-
nois ^«28
^i3.
664 —
INVERTEBRES.
CRUSTACES.
Atyaëphyra Desmarosti Millet.
Figs. Les variations d'une Cre-
velte de la famille des Atyidées ,
par M. E.-L. Bouvier 65
Catnpylonotus Bâte = Ancliisliella
A. M.-E. Type d'une nouvelle
famille de Caridea : les Cam-
pylonotidse. Figs. Observations
sur les Crevettes de ce genre
par M. E. Sollaud iS^i
Crabes habitant les coquilles vides
des Balanes. Note de M. J.-G.
de Man g
Menippe Ortmanni de Man =
M. convexa Rathbun. Fig.
PI. I 12
ARACHNIDES.
Cœnothele gregalis E. Simon :
Utilisation pour la capture des
Mouches de cette Araignée
mexicaine. PI. XVII et XVUI.
Par M. L. Berland 432
Description de deux espèces nou-
velles d'Arachnides africaines
du genre Phoroncidia West-
wood (Araneœ Theridiidee).
Figs. Par M. L. Berland. ... 76
Phoroncidia Ellenhergeri nov.
sp 75
rubroargentea nov. sp. . . . 77
INSECTES.
Coléoptères.
Achryson cucullalum Goun. nov.
sp. Fig. ( Ceramb.) 199
Acyphodercs Baeri Gounelle nov.
sp. Figs. (Ceramb.) 322
Agrilaxia Wagneri Kerremansnov.
sp. (Bupresl.) 682
Agrilus Arista?us Kerrem. nov. sp.
(id-)
mandatus Kerrem. nov. sp.
(Hl.)
Wagneri Kerrem. nov. sp.
587
588
(id.) 587
Akis Bacarozzo Schrk (Tenebr. ).
Observations sur ses mœurs,
PI. X. G. Bénard 376
Anthaxia Vassei Kerrem. nov. sp.
(Buprest.) 678
Boliomycterus Gerraaini Pic nov.
sp. (Heter. ) 79
Bothridius trapezicollis Grouvelle ,
nov. sp. (Colyid.) 671
Calyptocephalus inornatus Oliv.
nov. sp. (Lamp.) 578
Chrysoprasis Rilcheri Goun. nov.
sp. (Ceramb.) 326
Chrysobothsis furcata Kerrem. nov.
sp. (Buprest.) 585
Wagneri Kerrem. nov. sp.
(Buprest.) 58û
Curis cinctipennis Kerrem. nov.
sp. (Buprest.) 583
Dasytes subcinctus Pic nov. sp.
(Das.) 233
DolichobostrychusYunnanus Lesne
nov. sp. Fig. (Téréd. ) 191
Dragomiris Goun. nov. gon. (Ce-
ramb.) 206
— quadricornutus Goun. nov.
sp. PI. V. (Fig. 3.) 207
Ecnomœus brevis Grouv. nov. sp.
(Nilid.) 566
Kolhei Grouv. nov. sp.
(Nitid) 567
Genyodonta Jansonii Gestro
Description $ J. K. d'H 889
Hamaticherus inconstans Goun.
nov. sp. (Ceramb.) 208
Hemilissa quadrispinosa Goun.
nov. sp. (Ceramb.) 2 1 3
Heterachtes rubicunduhis Goun.
nov. sp. Fig. (Ceramb.) 224
665 —
Hoplogrammicosuni Goun. nov.
gen. (Ceramb.)
cinnamomeum Goun. nov.
sp. Figs
Hylophilus speluncarum Pic nov.
sp _
Ibidion fuscipeane Goun. nov.
sp. (Ceramb.)
■ hirtellum Goun. nov. sp.
Fig. (Ceramb.)
vicinum Goun. nov. sp.
(Ceramb.)
Lucidota sparsicolor Oliv. nov. sp.
(Lamp.)
Lyctoderma africana Gronv. nov.
sp. Fig. (Téréd.)
testacea Lesne nov. sp. Fig.
(Téréd.)
Maceilidiopygus Goun. nov. gen.
(Ceramb.)
debiiis Goun. nov. sp
Mallosoma jucundum Goun. nov.
sp. ( Ceramb. )
Odontocera tridentifora Goun.
nov. sp. Fig. (Ceramb.)
OEme? echinoscopus Goun. nov.
sp. Fig. (Ceramb.)
Ogmocerus scabricoilis Raffr. nov.
sp. (Psélaph.)
Oxymerus Bruchi Goun. nov. sp.
Fig. ( Ceramb. )
virgatus Goun. nov. sp. Fig.
(Ceramb.)
Pachypus Candidae Pelagn. Atti-
tudes singulières. PI. iX. (Sca-
rab.)
Parabostrychus acuticolils Lesne,
nov. sp. Fig. (Téréd.)
Paraieptidea Goun. nov. gen. . . .
femorata Goun. nov. sp.
Figs. (Ceramb.)
Peribœum Wagneri Goun. nov.
sp. (Ceramb.)
Platycbora punctatoiineata Grouv.
nov. sp. ( Ciav. )
Potamodytes spinosus Grouv. nov.
sp. (Clav.)
Pseudocolotes Jcanneii Pic nov. sp.
2 1 0
21 1
233
217
2 1 5
216
67^
565
564
20i
2 05
225
221
196
i5
229
228
975
192
21 8
21 9
212
569
.572
282
Psoa cleroides Lesne nov. sp.
Figs. ( Téréd. )
Ranqueles mus Goun. PI. V,
%■ '•
Scapanopygus Goun. nov. gen.
(Ceramb.)
cinereus Goun. nov. sp.
PI. V, fig. 2
Scarabœus sacer L. Acte réfléchi.
PLVL (Scarab.)
Spatopygus? baculus Goun. nov.
sp. Pi. IV, fig. 1 (Ceramb.)..
Spbinginopalpus ; Alluaudi Pic
nov. sp. . .
Stapbylinœme Goun. nov. gen...
tubuliventris Goun. nov. sp.
Figs
Taphrocerus Wagneri Kerrem.
nov. sp. (Buprest.)
Tenaspis zonulata Oliv. nov. sp.
(Lamp.)
Tylauchenia linearis Kerrem.
nov. sp. (Buprest.)
278
209
ao3
ùoh
288
202
282
197
198
589
57 A
58i
Orthoptères.
Diastrammena unicolor Br. Intro-
duction en France 433
Névroptères.
Aulops picea Nav. nov. sp.
(Pan.)
trisignatus Nav. nov. sp.
(Pan.)
Valignanii Nav. nov. sp.
(Pan.).
Bittacus Mastrillii Nav. nov. sp.
(Pan.)
strigatus Nav. nov. sp.
Figs. (Pan.)
Haplodictyus polemicus Nav. nov.
sp- Fifî
Panorpa Galloisi Nav. nov. sp. . .
var. pallida Nav. nov.
var,
limbata Nav. var. clatbrata
Nav. nov. var. Fig..
449
45o
448
444
448
448
445
446
447
— 66G
Rliaphidia xanthopus Nav. nov.
sp- Fig
Hyménoptères.
Ischnogasler Jacobsoni Buyss. nov.
sp---
slriatulus Buyss
Lépidoptères.
Amauris Le Cerfi E. BouH.
!il>:
Zi36
PI. VI bis. Fig. 2 ,
3^2
VERS.
80
Annélides.
Annéiides Polychèles recueillies
par M. Le Danois pendant la
croisière du Pourquoi-Pas ?
( Islande et Jan Mayen ,1919).
Étude par M. F. Fauvel
Nématodes.
Aspidodera Raiil."et Henry. Obser-
vations sur ces Nématodes pa-
rasites par MM. A. Raillet et
A. Henry 93
Aspidodera binansata Raili. et
Henry nov. sp 98
Toxascaris leonina Linstow. Figs.
Étude par MM. L.-G. Seurat
et H. Neuville 86
Chétognathes.
Cbétognatbes recueillis par M. Le
Danois pendant la croisière du
Pourquoi-Pas ? ( Islande et Jan
Mayen, igta). Étude des Sa-
gilla. Fig. t et PI. II, par
M. L. Germain
MOLLUSQUES ET BRAeHIOPODES.
Mollusques et Brachiopodes. Croi-
sière du Pourquoi-Pas ? en
191a dans les mers du Nord.
Liste dressée par M. Ed. Lamy. 2 1
Mollusques testacés et Brachio-
podes. Croisière du Pourquoi-
Pas ? en 1 9 1 2 dans l'Atlantique
et les mers boréales. Liste
dressée par M. Ed. Lamy. . . . 598
Mollusques Opisthobranches nus
rapportés de la Nouvelle-Zemble
en 1908, par M. Ch. Bénard.
Note par M. Vayssière 109
Contribution à la Faune malaco-
logiquede l'Afrique équatoriale
par M. L. Germain :
XXXVI 235
XXXVn 982
XXXVHI 290
XXXIX 3/19
XL 353
Mollusques terrestres et fluvia-
tiles de l'Asie antérieure.
6' Note par M. L. Germain :
Catalogue des Pélécypodes de
la Syrie et de la Palestine . . . ilfig
Contribution à la Faune malaco-
logique de Madagascar. I et
II 478 et 477
Description de quelques Mol-
lusques nouveaux du Sud du
Maroc par M. Paul Pallary. . . 36o
CaracoUina Huloti Gall. nov. sp.. 36 1
Cleopatra Poutrini Germ. nov. sp.
Figs 288
Crassatella. Note par M. Ed. La-
my 99
Cyclas. Note par M. Ed. Lamy.. . i66
Garidés. Etude par MM. Daut-
zenberg et H. Fiscber Wèlx
Gelula (?) Atlasica Mous var. dila-
tala Pall. nov. var 363
Halolimnohelix Germain nov.
gen 35 1
Hélix Cavalieri Bavay nov. sp,
PI. XXI 6o3
— 6G7 —
Lutraria. Note par M. Ed. Lamy. 3'i3
Marginella clandeslinella Bavay
nov. sp. Fig. 5 358
Germaini Bav. nov. sp.
PI. XX,fifr. 1 et 2 i83
Joubini Bav. nov. sp. PI. XX ,
fig. 3 et i ^82
Louisae Bav. nov. sp. Fig. P97
Serrei Bav. nov. sp. Fig. . 59
Massailielix Germain subgen... 352
Pecten de la plage de Bahia.
Etude par M. Bavay 2 5
Propebloyetia Germ. nov. gen. . . ^77
Pseudoclavator Germ. nov. sub-
gen 676
Unio Jeanneli Germ. nov. sp... . 9 35
Xerolenca Bndardi Pall. nov. sp. 362
• rebiana Pall. nov. sp 363
Xerophila anflousiana Pall. nov.
sp 36 1
? mendicula Paladilhe, var.
Takandoutina Pal 36 1
Rebondi Bourg, var. haou-
ziana Pal 36 a
ÉCHINODERMES.
Échinodermes recueillis par ie
Pourquoi-Pas ? dans les mers
arctiques. (Astéries, Ophiures,
Échinides). Élude par M. R.
Kœhler 27
Holothuries et Crinoïdes recueillis
par le Ponrquoi-Pas ? dans les
mers arctiques. Etude par
M. Clément Vaney 3 1
COELENTERES.
Nouvelles Méduses et Liste des
Cœlentérés du Plankton re-
cueillis à bord du Pourquoi- Pas ?
au cours de sa croisière dans
les mers du Nord, par M. Le
Danois
Bougaiiivillea Charcoli Le Dan.
nov. sp
Obeliopsis Le Dan. nov. gcn.. . .
1 10
1 1 1
1 1 0
Obeliopsis Fabre-Domerguei Le
Dan. nov. sp 110
Sur quelques Polypiers carhoni-
fériens par M. Ach. Salée.
['1. XIV à XIV et fig 365
Alcyonaires.
Alcyonaires de la seconde Expé-
dition antarctique française
( 1908-1910). 1 "et annotes. /j5i ets.
Sur les Alcyonaires de la Tribu
des Mopseinœ par M. Ch. Gra-
vier ^56
Sur un type d'Alcyonaire de la
Collection du Muséum d'His-
toire naturelle : Thouarella aitl-
arctica, Valenciennes i6o
Acanthogorgia Thomsoni Grav.
nov. sp 592
Euneplitya Hicksoni Grav. nov. sp. 652
Mopsoa gracilis Grav. nov. sp.. . /i5A
Notisis Grav. nov. gen 656
Notisis fragilis Grav. nov. sp. . . . 655
Primnoella Kùkentbali Grav. nov.
sp 591
Primnoisis formosa Grav. nov. sp. 653
Steuella Liouvillei Grav. nov. sp. 590
Syinpodium antarcticum Grav.
nov. sp 65 1
PROTOZOAIRES.
Grègarînes.
Sur une Hémogrégarine nouvelle
parasite de Lachesis alleiiialus :
Ilœmogregarina Roulei. Figs par
M"" M. Phisalix et M . A. La-
veran 3oo
Sur une Hémogrégarine (VEry.v
conicus Figs. par M"" M. Phi-
salix ■ 3o6
Sur une Hémogrégarine du Py-
thon molure et ses formes dci
multiplication endogène. Figs.
par M-"' M. Phisalix 3o8
— r)68 —
Sur une Hémogrégarine nouvelle
Uœmogregarina Perrieri, para-
site de Lachesis Nemvidii. Figs.
par M°" M. Phisalix /ioi
Sur une Héniogrégarine de La-
chesis lanceolatus et ses formes
de multiplication endogène :
Uœmogregarina Plimmeri. Figs
par M""" M. Phisalix hoU
cmogregarina Perrieri Phis-
nov. sp, Figs ^01
— Roulei Phis. nov. sp. Figs. 3oo
BOTANIQUE.
Les collections botaniques rap-
portées par le D"' G. Debeaux
de TAfrique Occidentale fran-
çaise. Liste dressée par M.
François Pellegrin {suite) 286 et Sa'i
Les collections botaniques rappor-
tées par MM. AUuaud de son
voyage au Kénia()9i 1-1912).
Liste des espèces par le R. P.
Sacleux 637
Contribution à la Flore de la
Guyane française I et II, par
M. R. Benoist 1A8 et lig
Contribution à la Flore de la
Nouvelle-Calédonie. XVI , XVII ,
XIX et XX par M. A. Guillau-
min 376, 879, 609 et 619
Plantes récoltées dans TAsie cen-
trale par M. J. Chaflanjon.
Liste dressée par M. Paul
Danguy igi et 6o5
Le Jardin botanique de Buenos-
Ayres, par M. Albert Coutaud. io5
Le Jardin botanique d'Eala ( Con-
go belge), par M. Aug. Che-
valier 2 5o
583
igi
hi
Fougères d'Afrique de THerbier
du Muséum. Détermination du
Prince Roland Bonaparte. . . .
Sur quelques Orchidées intéres-
santes des Serres du Muséum,
par M. Costantin et H. Pois-
son 298 et 53o
Étude critique des Taccacées de
Madagascar, par M Paul Dan-
giiy ; • • •
Le Chou de Kerguelen. Figs et
PI. VU et fig. par M. H. Pois-
son
Champignons rares ou intéres-
sants pour la Flore française,
par M. P. Hariol. a"' et 3' No-
tes 34 et 248
Quelques Cryptogames du Sahara
et des régions voisines, par
M. P. Hariot
Riccia chinensis Steph. nov. sp.
convexa Steph. nov. sp..
esulcata Steph. nov. sp. .
Harieti Steph. nov. sp. . .
sahariensis Steph. nov. sp
sudanensis Steph. nov. sp
ii3
1 15
ii5
ii5
1 15
ii5
ii5
PALEONTOLOGIE.
Inoceramus involutus Sow. Re-
marques par M. Paul Jodot
et Étude par M. St. Meu-
nier 9 54 et 267
Polypiers carbonifériens du Mu-
séum d'Histoire naturelle.
PI. XIV à XVi et ligs par
M. Ach. Salée 305
6G9 —
TABLE DES FIGURES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
AMHROPOLOGIE.
Télé d'un naturel de Van Diemen's Land. (PI. XIII) 327
ZOOLOGIE.
Mammijeres.
Musculature pylorique des Ursidés. (PI. XIII) a66
Fig. 1. Pylore d'Ours blanc. ~ Fig. 2. Pylore d'Ours brun. —
Fig. 3. Pylore d'Ours du Thibet.
Oiseaux.
Parasidea Duivenbodi Méng. (PI. IV, fig. 1 ) » '•^i
Gwlielmi Cab. (PI. IV, fig. 9 ) 1^4
minor Shaw. (PI. IV, fig. 3) i44
Reptiles.
Gecko verlicillatus ( PI. 111) n *j
Fig. 1. Kyste du sac emlolympliatique recouvert par les muscles su-
perficiels du cou. — Fig. 2. Muscles profonds du cou et espace conjonctif
servant de lit et de passage au kyste pour pénétrer dans la cavité
générale.
Uroplatus Schneiden Lamberlon «^^jo
Crustacés.
Ahjœphyra Desmaresti Millet (Fig. 1 , 2 et 3) 67, 68 et 70
Campylonotus vagans Baie. Système appendiculaire 187
semistriatus Baie. Pléopode 189
Menij)pe Orlntanni de Mao. (PI. 1) 12
670 —
Arachnides.
Nids d'une Araignée {Cœnothele gregalis E. Simon) utilisés au Mexique
pour la capture des Mouches. (PI. XVII et PI. XVIII) ZiSa
Phoroticidia Ellenbergeri Berl. (Fig. i à3) 76
rubro argentea Berl. (Fig. 6) 77
Coléoptères.
Achryson cticullatum Goun. (Fig. ) 1 99
Acyphoderes Baeri Goun. (Figs.) 229 et aaS
Akis Bacarozzo Schrk. (Pi. X ) 276
Dolichobostrychus lunnanus Lesne (Fig.) igi
Dragomiris quadriconmlus Goun. (PI. V, Fig. 3) ai6
Heterachtes rubicundulus Goun. (Fig.) 9 1 4
Hoplogj-ammicosum cinnamomeum Goun. (Figs.) 91 1 et 912
Ibidion hirtellum Goun. (Fig.) ai5
Lyctoderma ajricana Grouv. (Fig.) 565
lulacea Lesne (Fig.) 565
Odontocera Ividenlifera Goun. (Fig.) 221
Œme? echinoscapus Goun. (Fig.) , 196
Oxymertis Bruchi Goun. (Fig.) • 299
virgatus Goun. (Fig.) 228
Pachypjis Candidœ Petagn. (PI. IX) 27^
Paraleptidea femorata Goun. (Figs.) 919 et 290
Psoa cleroïdes Lesne ( Figs.) 916
Ranqueles mus Goun. (PI. V, Fig. k) 916
Scapanopygus cinereus ( PI. V, Fig. 2) 916
Scarabœus sacer L. (PI. VI) 289
Spatopygus baculus Goun. ( P). V, Fig. 1) 216
Staphylinœme tubuliventris Goun. (Figs.) 198
NéiToptères.
Bitlacus slrategus Nav. ( Fig. 2 ) ii3
Haplndictyus polemicus ( Fig. 3 ) ii5
Panorpa limbata Nav. (Fig. û) ^67
Raphidia xanthopus Nav. (Fig. 1 ) 442
Lépidoptères.
Amauris damodes Beauv. var. damoclides Stgr. ( PI. VI bis. Fig. 1) Sia
Le Cerfi Bouil. (PI. VI bis. Fig. 9) 349
nosima VVard. (PI. VI bis. Fig. 3 ) . . 342
nosima Ward var. conjuncta Boull. ( PI. VI A/«. Fig. 4 ) 349
— G71
VERS.
Nématodes.
Toxascaris leonina Luistow (Fig. i,2,3,/i,5ot6) lyettg
Chétognathes.
Sagilla maxima Conant. (PI. II. Fig. i ) 1 06
MOLLUSQUES.
Faune malacologlque de l'Afrique équatoriale : carte des régions parcou-
rues par le D' Poutrin aoS
Achetina baltcata Reeve. (Fig. 71) 354
Bloyelia magnifica Bourg. (PI. XIX, fig. a et 3) ^79
Clavator clavator Petit var. antecîavator Germ. (Fig. 1 ) i?^
Cleopatra Poutrini Goun. (Fig. 66 ) 288
Hélix Cavalieri Bavay (PI. XXI) 6o4
Marginella clandestinella Bav. (Fig. 1 et 9 ) -^OQ
Germaini Bav. (PI. XX. Fig. 1 et 9 ) ^Sa
Joubini Bav. (PI. XX. Fig. 3 et 4) ^'89
Lonisfe Bav '-^97
Serrei Bav. (Fig. 3) ^'""^
Spatha oppicata de Rochebrune. (PI. XII. Fig. 69 et 70) 396
Unio Briard Dautz. (PI. XI. Fig. 67 et 68) 296
Cœlentérés.
Lonsdaleia Bronni Schwards et Haiuie. (Fig, 1. Coupe scliématique.) 867
(PI. XIV. Spécimen type : Fig. 1. Face latérale principale. —
Fig. 9. Coupe horizontale) 370
(PI, XV. Spécimen type : Fig. 1. Calices à divers stades) 876
Axophyllum crpansutn Edw. et Haiue. (PI. XV. Fig. a et 3. Cotype) 876
Auloplujllum fungitcs Edw. et Haimo (PI. XIU. Fig. 1 , type. Fig. 9, topo-
type). ..." -^7^
Clisiophyllum latevesiculosum Salée (PI. XII. Fig. 3, coupe verticale) 876
PROTOZOAIRES.
Grégariiies.
Hémogrégarine de VEryx conicus (Fig. 1 à 6) 806
du Python molure. (Fig. 1 à i5) «^09
— 672 —
Hémogrégarine de Lachesis alternatus : Uœmogregarma Roulei Phis. et Lav.
nov. sp. (Fig. 1 à 12) 3o3
de Lachesis Neuwidii : Hœmogreganna Perrieri (Fig. 1 à 5) /io2
de Lacheris lanceolatus : Hœmogregarina Plimmeri Sawb. et Salig.
(Fig. 1 à 11) ; /io5
BOTANIQUE.
Le Chou de Kerguelen. (PL VII et fig. 1 à 3) sàa
SOMMAIRE.
Pages.
Actes administratifs. — Nominations : de M. Lionel comme Correspondant
du Muséum, de M. L. Mangin, Membre de ilnstitut, Professeur au
Muséum, comme Commandeur de la Légion d'honneur, de M. E.-L.
Bouvier, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum, comme Ofli-
cier de la Légion d'honneur, de M. Gain comme Chevalier de la Lé-
gion d'hoimeur, de M. H. Poisson comme Officier d'Académie. —
Allocution de M. Edmond Perrier, Président de la réunion, au sujet
de feu Auguste Verneuil. — Notice sur la vie et les travaux scienti-
fiques d'Auguste Verneuil, Professeur au Conservatoire des Arts et
Métiers, ancien Préparateur de Chimie au Muséum, par M. L. Ma-
quenne, et Liste chronologique de ses travaux hhç) k 557
Présentation d'un ouvrage par M. L. Roule 558
Communications :
Lamberton. Description d'un nouvel Uroplate de Madagascar (Reptiles :
Sauriens). [Fig.] 558
P. Lesne. Notes sur les Coléoptères Térédiles. — • 13. Les Tristariens du
genre Lyctoderma. [ Figs.] 562
Ant. Grocvelle. Note sur les Ecnomeeus Er. (Col. Nitidulidœ) 565
E. Olivier. Collections recueillies par M. E.-R. Wagner dans la République
Argentine. Coléoptères Lampyrides 578
Ch. Kerremans. Note sur les Coléoptères Buprestides du Muséum d'Histoire
naturelle de Paris 575
— Collections recueillies par M. E.-R. Wagner dans la République Argen-
tine. Coléoptères Buprestides 58o
Ch. Gravier. Seconde Expédition antarctique française (1908-1910). Alcyo-
naires (2° Note préliminaire) 089
Ed. Lamy. Mollusques testacés et Brachiopodes de la croisière 191 3 du
Pourquoi-Pas? dans l'Atlantique et dans les mers boréales SgS
A. Bavav. Description d'une Hélix nouvelle du Sud de la Chine. [PI. XXL] 6o3
P. Danguï. Liste des plantes récoltées dans l'Asie centrale par J. Chalfan-
jou. ( Suite. ) 6o5
A. Magnan. L'acuité de l'aile chez les Oiseaux 6a a
— Recherches relatives à la longueur de la queue chez les Oiseaux 697
Liste des Associés et Correspondants du Muséum national d'Histoire natu-
reUe 633
Liste des Conférences publiques du Dimanche (534
( Voir la suite à la ya^^e U de la couverture.)
Tables des Matières ; Table alphabétique des Auteurs et des personnes citées . 635
Table par ordre méthodique. Actes et Histoire du Muséum 646
Tabies anthropologique, zoologique et anatomique, botanique, paléontolo-
gique, géologique, physiologique et photographique 648 à 655
Table par ordre géographique 656
Table alphabétique des espèces et des principaux genres 663
Table des figures 669
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